Formation du 22 mai à Nice, Hôtel Windsor!

QUELLE AMBIANCE! Je crois que, comme espéré, cette Formation fut fructueuse à plusieurs titres : échelons du Territoire bien représentés, filière publique et secteurs privés, centres d’intérêts très différents et complémentaires, richesse des compétences des professionnels présents : cette diversité des participants a permis de “changer de point de vue” et de mieux comprendre les problèmes des uns et des autres pour travailler ensemble sur des opérations de Tourisme Culturel.

– Art contemporain le plus actuel ou Patrimoine et Itinéraires, Histoire et développement local ou international, Hôtellerie et vie artistique, Musées nationaux et Communication multicanal : nous disposions aussi d’un vaste champ d’expériences et de contributions grâce aux participants! Pour résumer, en voici les grandes lignes, car, hélas, il ne nous est pas possible, dans ce blog,  de retracer, à, partir de présentations keynotes, l’intégralité des connaissances transmises lors de  cette journée de formation par Cédric Dupont ou moi-même. Ne soyez pas tristes :la prochaine formation aura lieu en octobre prochain, réservez votre place ! Car, en plus, nous étions tous ravis, il y avait, comme dit le titre,  une très belle ambiance!

I – REGION ou DEPARTEMENT,  VILLE ou MUSEE NATIONAL, HOTEL OU ITINERAIRE entre  CHATEAUX ET VIGNOBLES : MEMES PROBLEMES ? Evidemment non, si l’on considère le champ du territoire concerné et son administration. Le Tourisme et la Culture sont des compétences « partagées » par les différents échelons du territoire, mais l’actualité dificile – Suppression possible du CRT Côte d’Azur par la région PACA- a provoqué des réactions très intéressantes . A « pouvoir » égal, en effet, le constat que seules les villes qui se dotaient de stratégies avançaient rapidement fut facile à partager. Pour la France les Départements et Régions qui font politiquement le choix d’actions innovantes, reconnaissent  les compétences locales , soutiennent les opérateurs ou évaluent les programmes  peuvent apporter  des solutions spécifiques.

Quelques exemples évoqués par les participants: le Département de la Gironde, adhérent de Film France, construit une politique de ressources  pour les tournages de cinéma ; le CRT Côte d’Azur utilise la Démarche-Qualité comme une pédagogie de ce qu’il convient de faire pour que l’offre soit mieux adaptée ; l’Hôtel Windsor, à Nice, développe des partenariats avec l’art actuel : des artistes, des Galeries d’art contemporain,  des opérateurs locaux (Musées nationaux ; Association BOTOX…) . Et tout ces partenariats prennent place plutôt qu’ils ne s’ajoutent au travail incontournable de tout bon hôtelier aujourd’hui (la gestion de l’Hôtel, la commercialisation de l’offre, la communication multicanal, la veille des réseaux comparatifs…). La Communication des musées nationaux peut passer par des partenariats avec les librairies, et des cycles de visites du  patrimoine peuvent aussi concerner les agents d’une collectivité, accompagnés par des voyages d’étude ! Notons qu’un lien évident existe entre les régions, villes  et structures performantes en Tourisme Culturel et leur capacité et intérêt pour l’innovation, le numérique et la création artistique. Vous avez dit Bonheur d’y vivre ?

II- PRENDRE DES MODELES PERTINENTS

Pour ne pas nous focaliser  sur la comparaison des structures nationales ou l’absence de décentralisation de la décision, de très nombreux exemples internationaux ont été présentés et débattus : L’OT de New-York et sa réactivité, car il a été capable de changer son fusil d’épaule, sa stratégie en quatrième vitesse ! Le Canada construit ses projets de musées en mode collaboratif, avec les canadiens et les internautes du monde entier ; les anglais font de même,  avec leurs expositions temporaires, depuis 2000 (Exposition du V§A, Victoria and Albert Muséum, musée national des art décoratifs )sur le Mariage puis les pratiques de décoration corporelles en 2002 (Tatouage). L’intérêt des  internautes, qui ne sont pas qu’un public « virtuel » mais modifient leurs comportements de visiteurs, tel est l’enjeu, aujourd’hui, de nos « progrès ». L’Espagne, les pays du Nord de l’Europe décloisonnent leurs sites Internet, créent des plates-formes collaboratives et font d’avantage confiance aux jeunes professionnels. La visite culturelle elle-même change d’organisation, avec de nouvelles propositions comme celles des habitants, via les Greeters.Mais à budgets constants, voir en diminution, ces modèles pertinents imposent sans doute de mieux évaluer les anciennes procédures, pour faire son deuil de ce qui marche moins bien que prévu…Après, tout est affaire d’imagination et de stratégie !

III – NOS CONCURRENTS !

Bien entendu  la concurrence est forte « entre sites culturels «  d’un même territoire, mais aussi entre la France et le autres pays européens. Cependant, pour prévoir l’avenir, mieux vaut s’y mettre tout d suite si on ne veut pas, en France, se faire voler la vedette par des offres moins chères,  plus spectaculaires et tout aussi légitimes des pays du Moyen Orient  (Le Louvre d’ Abu Dhabi) ou des Places to be comme Shanghai ou la Chine en général, qui vient de voler la première place aux autres pays historiques pour le Marché de l’Art. Ces dernières années, la fréquentation  des monuments et des musées est globalement en baisse en France, hormis une dizaine block-busters sur les 10 000 monuments et musées ouverts à la visite ! Nos concurrents ont, entre autres particularité, celle de jouer sur un terrain tout neuf, de ne pas avoir le boulet de veilles procédures et des a-priori, comme ce : cent pour cent des directives, crédits et personnels réservés par la Culture, en France, aux seuls « Publics de proximité ». Nos concurrents ont, a contrario, une masse de crédits et d’experts pour gagner des parts du marché touristique mondial, bien supérieure à la nôtre. Question de priorité, sans doute, et de volonté politique, certainement.

IV- Quelques CHIFFRES-CLEFS?

Nous disposons de quelques chiffres certains, cent fois vérifiés, et qui ne varient pas : 80% des motivations des visiteurs étrangers de la France sont dues à son attrait culturel, au sens large (Histoire, Monuments, Musées, Gastronomie, art de vivre…). Pourtant “seulement” 10 à 15% d’entre eux visitent effectivement les sites et évènements culturels lorsqu’ils sont arrivés sur notre territoire. Il y a donc une marge, un potentiel, que nous devrions combler (Valorisation,Promotion, Commercialisation de l’offre);

Les retombées économiques de la Culture sont réellement importantes : le patrimoine à lui-seul rapporte 15 milliards par an (Vous avez bien lu!); les évènements (Festivals, Concerts, Journées de…ou Ville Européenne de la Culture) sont capables de “créer de nouvelles destinations”, au grand bénéfice de l’emploi et du développement territorial local (de Cannes à…Marciac!);

– La France a perdu plus de 3 milliards de recettes touristiques en 2010 La France “première destination mondiale de tourisme”, connait une vraie baisse de régime depuis quelques années. Selon le bilan de l’OMT pour l’année 2010,  ses recettes touristiques ont très fortement chuté entre 2009 et 2010. Avec le même volume de demande, le tourisme français a perdu plus de 3 milliards de dollars de recettes touristiques, autant de rentrées d’importation en moins.– 1,3 % pour la France, soit le plus fort taux de recul de tous (hormis la Turquie), alors que d’autres pays sont en amélioration, dont les Etats-Unis (+ 10 %), l’Espagne (+ 4 %) ou l’Allemagne ( + 5 %). Du côté des arrivées touristiques, c’est la même chose. Toutes les autres premières destinations touristiques sont en hausse, sauf la France et le Royaume-Uni. En termes de dépenses moyennes par touriste, elle passe en lanterne rouge derrière tous les autres.

Sans conclure que le Tourisme Culturel pourrait redresser cette situation, revaloriser l’une des premières offres culturelles du monde grâce à des visiteurs de qualité  semble tout de même une bonne idée! A suivre…

Partenaires de la Formation : Nouveau Tourisme Culturel  et Senses Makers ont pour partenaires pour les Formations : la  Ville de Nice, l’ Office du Tourisme et des Congrès et l’  Hôtel Windsor.

 

KEN LE TOURISTE PARFAIT Repartir du bon pied….Ken ne plaisantait plus avec les Français. D’une part il avait une petite entreprise, à Paris, qui lui servait essentiellement à faire du lobbying politique. Il lui suffisait d’afficher  quelques économies sur son fonctionnement (1M€ en 2011, tout de même !Et un emploi de moins :345 au lieu de 346,yes !) pour gagner la confiance des organismes de contrôle et bénéficier d’une minuscule allocation (un peu plus de 33M€, une misère…).Le plus dur, pourtant,  était à venir, car même s’il avait repris toutes ses antisèches du précédent Gouvernement de Gauche pour plaire à la nouvelle ministre du tourisme, il aurait un peu de mal à placer les nouveaux mots-clés :  Intérêt Général ; Tourisme= Vacances pour les plus démunis ;  Nantes ; Lyon ; Lille…Ou  encore « Marx, Lénine ou Mao” , mais prononcés avec un sourire complice et un air entendu…Mais le pire de sa journée étaient ces bêtises sur son iPhone, ces français qui ignoraient sa nouvelle carrière de Touriste Parfait : en France, on le prenait encore pour le boyfriend de son ex, Barbie ! C’était d’un sordide! Il devait en parler à la jeune Filipetti, tant pis pour les mots-clefs de gauche, il parlerait de lui-même, Ken, et seulement de lui : en France, l’ignorance gagnait, la culture défaillait, sa bio avait 5 ans de retard sur le web français.

PHOTO DU HAUT : Ken  dans  l’Hyper Versailles de Jean-François Rauzier, un ouvrage de choix! Conception Ville de Versailles, Direction artistique Stéphane Bouelle-Editions Terra mare, Ville de Versailles et Musée Lambinet. 2011 – Voir le site du Photographe, “hyper bien”, évidemment…

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