La Coopération culturelle fait sa révolution !


Voilà un Rapport d’étude extraordinaire sur la coopération culturelle dans les départements,  rédigé par le LUCAS*,  Laboratoire d’usages culture(s) art société. Ce travail redéfinit entièrement, à mon avis, la gouvernance actuelle de l’action culturelle sur tous notre territoire. Constitué de deux parties, le rapport dresse un état des lieux de la coopération entre départements et intercommunalités dans le domaine des politiques culturelles, puis il et rend compte de la démarche innovante de
recherche-action et fait des propositions d’actions innovantes. (Rapport publié en Avril 2021).

Comment la coopération culturelle se manifeste-t-elle dans les départements et les intercommunalités ? Quels sont ses effets sur les territoires ? Quelles sont les limites de la coopération culturelle ? Comment redéfinir une coopération culturelle mieux inscrite dans les autres politiques locales et, qui tienne compte des nouveaux usages (Numérique, Communs, UX Design, etc…). –
• Pour répondre à ces questionnements, l’équipe du LUCAS a réalisé dix études de cas auprès de territoires ayant manifesté leur intérêt pour le projet – Ardèche, Calvados, Finistère, Loire-Atlantique, Haute-Loire, Mayenne, Meuse, Nièvre, Haut-Rhin, Val d’Oise. « La culture est perçue comme un axe stratégique pour développer la transversalité entre les services, les territoires et les projets » est l’une des conclusions !

I- L’ÉTUDE DES COOPÉRATIONS ACTUELLES : le Rapport présente l’état de la coopération entre départements et intercommunalités en matière de politique culturelle autour des problématiques suivantes, dont je vous résume les questions et les réponses :
1- Pourquoi les intercommunalités et les départements coopèrent-ils en matière de politique culturelle ? Le regroupement des EPCI Établissements publics de coopération intercommunale) lors des dernières réformes territoriales ( NOTRe du 7 août 2015) a conduit les départements à repenser leurs modes d’intervention culturelle, d’accompagnement et de conventionnement auprès des intercommunalités. De leur côté́, les intercommunalités ont de plus en plus réussi à mutualiser leurs moyens autour de projets communs. La stagnation et la réduction de certains financements publics de la culture, dont ceux de l’Etat, ont incité des collectivités à mutualiser des emplois, des compétences et les moyens.

2- Comment la coopération culturelle se manifeste-t-elle dans les départements et les intercommunalités (territorialisation de l’action culturelle, nouvelle fabrique culturelle territoriale) On observe la création d’effectifs, de projets, de dispositifs, de budgets ou encore de méthodes spécifiquement dédiées aux coopérations culturelles interterritoriales et intersectorielles. Au sein des départements, la coopération intersectorielle s’incarne principalement dans la lecture publique, l’Éducation artistique et culturelle (EAC), le spectacle vivant et le patrimoine. Au niveau des intercommunalités, les secteurs prioritairement investis par les coopérations intersectorielles concernent les politiques jeunesse et sports, les politiques éducatives, les politiques touristiques et les politiques d’action sociale.
3- Quels sont les effets de la coopération culturelle sur l’action culturelle et les territoires ?
Les départements se positionnent comme des «lieux ressources», des «développeurs», des «facilitateurs» et des «grands frères bienveillants», pendant que les intercommunalités gagnent en autonomie et en expertise culturelle.
⇒Des tiers acteurs se révèlent, grâce à des missions d’accompagnement et de coordination assurées par des agences culturelles, des Bibliothèques départementales (Nièvre, Finistère), des Tiers Lieux culturels, des établissements publics de coopération culturelle ou des SCIC culturelles
⇒Des schémas départementaux, des plans locaux, des conventions partenariales, des contrats territoriaux et des projets culturels de territoire affirment un processus de décloisonnement entre les territoires, entre les catégories de l’action culturelle et les secteurs de la culture, du social, de l’éducation, et de façon plus relative, de l’économie et de l’environnement.

II- LES LIMITES ACTUELLES DE LA COOPÉRATION :
La coopération culturelle est habituellement conçue du haut vers le bas. Le haut, c’est l’Etat, les élus des collectivités, les directions des établissements culturels ; Cela aboutit à une culture de l’offre, avec un modèle modèle de gouvernance vertical et descendant
Etre au plus près des habitants ou des publics, des nouvelles expériences ou de toutes ,les autres sphères que celles de la culture n’est pus possible dans cette coopération. Aujourd’hui, il faut ouvrir davantage toute les démarches culturelles et « investir tout l’ensemble du développement territorial, de l’économie, de l’architecture, de l’urbanisme pou des autres politiques publiques.

A lire aussi, la hausse des budgets culturels dans les collectivités locales, ces dernières années (2015_2020)IV – BÂTIR UNE NOUVELLE COOPÉRATION CULTURELLE !
La nouvelle culture de la coopération doit s’immerger au cœur des transformations qui travaillent nos sociétés et nos territoires. Elle n’est plus conçue comme une sphère « autonome !
Coopérer, ce serait multiplier les incursions dans d’autres milieux et opérer des échanges permanents avec d’autres cultures, d’autres savoirs, d’autres valeurs et valeurs et savoir-faire.
♦Point de départ : les Living Lab et des expérimentations bien concrètes !
Un Living Lab a été installé en 2021 dans chacun des départements de la Nièvre, de la Haute-Loire, du Val D’Oise et du Haut-Rhin. L’objectif de ce Laboratoire vivant est de coconstruire avec les citoyens, les acteurs culturels et associatifs, les agents publics, les élus et les scientifiques des territoires, des pistes d’action inédites dans le champ de la culture de la coopération. http://www.lucasrecherche.fr (A lire aussi : cette petite notice sur la hausse des budgets culturels es collectivités locales, 2018_2020).)

Chaque Open Lab a conçu des projets, dans une perspective pragmatique, avec la volonté d’agir « ici et maintenant », grâce des actions concrètes et réalistes. Les solutions déployées ne sont pas nécessairement et prioritairement culturelles et on trouve, par exemple :
Des structures culturelles itinérantes (camion, caravane, stand…), pour aller à la rencontre des habitants ;
Des projets de tiers-lieux ou d’activation culturelle d’espaces commerciaux vacants de centres-bourgs ;
Des organisations et des plateformes d’échange de pair à pair ;
Des programmations culturelles participatives mobilisant la société civile, etc. Ces projets ont été co-conçus grâce à la mise à disposition d’un « KIT LUCAS », un ensemble d’outils méthodologiques utiles à la coopération et une première évaluation à chaud a pu être faite.
A lire, aussi : « Les huit piliers pour bâtir une culture de la coopération » la suite, page 7 de la synthèse. 

CONCLUSION : une culture transformée ? Si, amis du tourisme et de la Culture ou du numérique, vous voulez rejoindre ces expériences, vous aurez donc tous els contacts.

Rappelons enfin les différentes phases de l’action culturelle, en reprenant le fil de  Vincent Guillon qui en cite trois. Autrefois entièrement décidée par les Rois ou Reines du monde entier pendant des siècles, l’Etat tout-puissant s’en empara ; puis les décisions furent peu à peu décentralisée dans les régions (Années 1981-82) ; dans les années 90, elle s’épanouira dans de grandes métropoles (Quartiers créatifs de Vienne, en Autriche, ou de Nantes, en France) en s’ouvrant à des gouvernance plus larges, impliquant également les acteurs de l’économie et  du tourisme – le VAN, Voyage à Nantes »et de l’aménagement (Le Grand Lyon ; Lille 3000 ou Marseille 2013 et sa région proche).
⇒La nouvelle étape, selon Vincent Guillon,  correspondrait à un cycle qui prolongerait ces étapes dans le sillage de la montée en puissance des usages numériques, de nouveaux tiers lieux où la culture rencontre d’autres usages, et de la notion de biens communs culturels ou de design thinking.

POUR EN SAVOIR PLUS !

*Le LUCAS est un Laboratoire d’usages culture(s) art société, qui regroupe de trois la Fédération Arts Vivants & Départements, le Bureau des possibles (Yves-Armel Martin) et Villes Innovations (Raphael Besson). Son périmètre d’action est à la fois national, européen et francophone et des universités (Montpellier et Nanterre) y sont associées .
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LIRE LE RAPPORT  D’ÉTUDE– De la coopération culturelle à la culture de la coopération Laboratoire d’usages culture(s) – Arts – Société. Raphaël Besson (Villes Innovations / PACTE) Avec l’accompagnement scientifique de : Aurélien Djakouane (Sophiapol/Cepel) et Emmanuel Négrier (Cepel) Et les contributions de : Claudy Lebreton (Fédération Arts Vivants et Départements) Yves-Armel Martin (Bureau des possibles) Philippe Teillet (Institut d’études politiques de Grenoble) Emmanuel Wallon (Université Paris Nanterre)
> Lire le rapport https://www.arts-vivants-departements.fr/partage/LUCAS2021-WEB01.pdf
> Lire la synthèse : https://www.arts-vivants-departements.fr/partage/LUCAS2021-SYNTH.pdf
>En savoir plus sur le LUCAS : https://www.lucasrecherche.fr/

⇒ARTS VIVANTS § DÉPARTEMENTS: https://www.arts-vivants-departements.fr/actualite.html#Actu1131


Ken et son amie de Paris! KEN LE TOURISTE PARFAIT  faisait des recherches sur son ordi, au bord de la piscine, à LA, California, USA! Barbie  avait invité   des amis français, rencontrés sur sur Tweeter et  de passage à L.A , qui lui avaient promis de lui parler du “Millefeuille” des territoires français! Elle avait préparé de la limonade et des assiettes à gâteau pour mettre ce millefeuille… Ken préférait chercher cette entreprise, LUCAS, pour pouvoir leur parler Affaires et Tourisme. On sonna, c’était les “LUCAS”!

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