Les bons mots en 2017 !

Open Data ou Réalité augmentée, Tiers Lieux ou Civic Tech, Fab Lab ou Biens Communs: ces quelques expressions, que vous soyez Tourisme ou Culture, Numérique ou « Un petit peu de tout cela », ont-elles du sens, pour chacun de vous, et, surtout ont–elles le même sens ? l’IAU d’Ile de France a bien compris l’urgence de mieux se comprendre les uns les autres et nous a proposé le 21 novembre dernier, un glossaire*, pour définir ces mots compliqués, souvent  anglais et que nous retrouverons en 2018 avec… d’autres mots nouveaux.Car bien  se comprendre est indispensable pour mieux faire ensemble !

*Un glossaire est étymologiquement un recueil de gloses, c’est-à-dire de termes étrangers ou rares associés à leurs définitions et centré sur un domaine dont il détaille les termes techniques spécifiques, comme l’informatique ou la médecine (Wikipedia).

Un Glossaire d’une Smart Région ?

Oublions donc quelques instants notre cadre d’action habituel, que ce soit une Agence de Tourisme, un Musée ou un Aéroport,  pour penser ces nouvelles expressions dans un environnement plus large, celui d’une « Smart Région », comme l’Ile-de-France. Comme dans toutes les régions, l’économie et l’ urbanisme, le tourisme et la culture, les zones urbaines et rurales, riches ou très pauvres s’interpellent en permanence de façon dynamique. Tout le  monde a sa chance. Vous n’êtes pas encore sur les bons rails? Vous pouvez y arriver…

  • Voilà le message et ce que nous devons retenir, et voici quelques-uns de  ces mots et expressions. Nous n’en avons choisi qu’une petite dizaine, dans la trentaine proposée par le Glossaire complet de l’IAU. A vous, à nous tous, chers Lecteurs de ce petit blog, de poursuivre ce genre de Glossaire des mots nouveaux pour en partager le sens et les objectifs !

LE GLOSSAIRE 2017

 

  • Blockchain : elle est composée d’une chaîne de blocs numériques dont tous les échanges sont enregistrés sous forme d’empreintes numériques. Depuis 2015 elle annonce une une révolution où l’automatisation des transactions entre pairs fluidifierait l’économie (finance, immobilier, assurances), la démocratie (vote, protection des données, cadastre) et toute  la vie courante (partage et location d’objets et de services). Présentée comme un élément de disruption aussi fort qu’Internet, la technologie numérique de la blockchain pourrait transformer les villes et les territoires.
  • Chatbot​. ​ Contraction de chat et de  robot (ou Bot) : agent conversationnel (agent qui dialogue avec un utilisateur. Les chatbots sont des interfaces conversationnelles “Nous voulons que chaque entreprise, chaque service puisse concevoir un bot”.  (lSatya Nadella, patron de Microsoft Corporation) Aujourd’hui, presque toutes les applications de chat proposent des chatbots ( Facebook Messenger, WhatsApp, Kik Messenger, Twitter, WeChat, Line, Skype, Telegram…VOIR ici pour en savoir plus.
  • Civic tech 
    Nouveaux outils numériques de participation à la vie politique, les civic tech concourent à renforcer l’engagement citoyen, la participation démocratique et la transparence des gouvernements. Après les « gov tech », au service des institutions de gouvernement et les « pol tech » pour les partis politiques
  • Design des Services Publics, Design Thinking  Avoir une approche centrée sur l’usager grâce à l’immersion, coconstruire les solutions puis les tester par le biais de prototypes : ces termes jargonneux, issus du « design thinking », sont aussi de vrais outils au service des politiques publiques.: les méthodes du Design appliquées aux transformations teritoriales :   Dans la peau de l’usager Lyon métropole (59 communes, 1,35 million d’hab.) a ainsi créé un Remix [événement créatif et collaboratif sur un format court],
  • On teste, on prototype, et cela permet de mélanger les points de vue »  « On part toujours des besoins et des usages sur le terrain sans idée préconçue. »  « C’est un bon levier pour redonner du sens à l’action des agents publics ».Voir les très bons dossiers de la Gazette des Communes sur le Design des Services publics. 
  • FabLab
    Un FabLab, contraction de fabrication laboratory est un lieu ouvert au public où est mis à sa disposition toutes sortes d’outils, notamment des machines-outils pilotées par ordinateur, pour la conception et la réalisation d’objets. Il s’adresse aux entrepreneurs(es), designers, artistes, bricoleurs(es), étudiants ou hackers en tout genre, qui veulent passer plus rapidement de la phase de conception à la phase de prototypage, de la mise au point au de déploiement, etc. Regroupant populations, tranches d’âge et métiers différents, le FabLab est aussi un espace de rencontre et de création collaborative qui permet de fabriquer des objets uniques mais aussi de transformer ou réparer des objets de la vie courante. charte des FabLabs mise en place par le Massachusetts Institute of Technology (MIT).
  • Intelligence artificielle : Faut-il en avoir peur ? (Blog du modératgeur)et quels sont ses enjeux? (Blog du Communicant)   
  • Objet connecté 
    Tout objet connecté à Internet (ordinateur, domotique, électroménager, etc.) capable d’être programmé à distance (identification par adresse IP) ou capable de s’autoprogrammer et de dialoguer avec d’autres objets.
  • Open data, Open Innovation, Bien Commun   
    L’open data ou donnée ouverte est une donnée numérique dont l’accès et l’usage sont laissés libres aux usagers. D’origine publique ou privée, elle est notamment produite par une collectivité, un service public ou une entreprise. Elle est diffusée de manière structurée selon une méthode et une licence ouverte garantissant son libre accès et sa réutilisation par tous, sans restriction technique, juridique ou financière. Considérée à la fois comme un mouvement, une philosophie d’accès à l’information et une pratique de publication de données librement accessibles et exploitables, elle s’inscrit dans une tendance qui considère l’information publique comme un « bien commun » (tel que défini par Elinor Ostrom) dont la diffusion est d’intérêt public et général.L’Open innovation,  innovation ouverte, suppose que les entreprises peuvent et doivent accueillir des idées externes aussi bien qu’internes, et considérer des chemins internes et externes vers le marché, pour faire progresser leur savoir.
  • Réalité augmentée et réalité virtuelle entrent dans notre quotidien  Selon Ronald T. Azuma, chercheur à l’université de Caroline du Nord et auteur d’une des premières études sur la réalité augmentée ( A Survey of Augmented Reality, publiée en 1997), la réalité augmentée peut se définir comme une interface entre des données « virtuelles » et le monde réel.La réalité augmentée désigne les systèmes informatiques permettant de superposer un modèle virtuel 3D à la perception que nous avons naturellement de la réalité et ceci en temps réel.
  • La Réalité Virtuelle permet d’immerger une personne dans un univers artificiel créé à partir d’images de synthèse,en 3D, dans lequel elle peut évoluer, lui donnant l’impression d’être dans le monde réel.  (Relire avec profit l’article Réalités Virtuelle et augmentée : décollage imminent, d’ André-Yves Portnoff, directeur de l’Observatoire de la révolution de l’intelligence à Futuribles, consultant en prospective et management du changement, membre du comité de rédaction de Futuribles et conseiller scientifique de Futuribles InternationalN° 189 • 24 mars 2016)
  • Voir aussi : LAVAL VIRTUEL, prochaine édition 2018 pour vous inscrire, ici 
  • Smart-grid
    Les réseaux électriques intelligents, aussi appelés smart-grids, sont des réseaux électriques publics auxquels sont ajoutés des fonctionnalités issues des nouvelles technologies de l’information et de la communication pour assurer l’équilibre entre l’offre et la demande d’électricité à tout instant et fournir un approvisionnement sûr, durable et compétitif aux consommateurs (Commission de régulation de l’énergie).
  • Tiers-lieu 
    Un tiers-lieu est un « troisième lieu » qui se distingue des deux principaux que sont la maison et le travail. Les tiers-lieux, aussi appelés « espaces de travail collaboratif », désignent donc des lieux de travail partagés, utilisables de manière flexible. Ils incluent les télécentres, les espaces de coworking, les FabLabs… Ils voient le jour et se développent en France grâce aux nouvelles technologies numériques, en particulier la diffusion du très haut débit (fibre optique).

POUR EN SAVOIR PLUS

1- VOIR LE GLOSSAIRE en entier .Et voir l’article De la Smart City à la région intelligente (Les Cahiers n° 174):« Big data, e-tourisme, smart-grids, e-commerce, habitat intelligent, aménagement numérique, e-santé, coworking… la révolution numérique débarque dans nos villes et dans nos vies. Elle change notre manière de travailler, d’habiter, de se déplacer, de se soigner, de vivre la ville, de la concevoir. Elle offre aussi de nouvelles opportunités économiques et devient un enjeu d’attractivité des métropoles »

  1. Autres Cahiers de L’IAU, à voir ICI.

3- Repères pour les pros du Tourisme de la Région Ile-de-France  :

5 – Réseau  Canadien du patrimoine, un excellent site pour bien suivre l’actualité des nouveux usages

6- Fred Cavazza sur son blog, cette semaine  : mes non prédictions pour 2018 

9 IAU : L’ÉCONOMIE ÉPHÉMÈRE, UNE OPPORTUNITÉ POUR RENFORCER L’HOSPITALITÉ DES TERRITOIRES novembre / 2017. Un excellent ouvrage! Comment tous ces équipements éphémères, mobiles, peuvent transformer les pratiques et comprotements et redonner sens à un quartier.

7– Coordonnées, contacts et auteurs de l’ IAU île-de-France 15, rue Falguière 75740 Paris cedex 15 Tél. : + 33 (1) 77 49 77 49 – Fax : + 33 (1) 77 49 76 02 http://www.iau-idf.fr Directeur général : Fouad Awada Département Economie : Vincent Gollain, directeur de département Étude réalisée par Pascale Leroi avec la participation de Alexandra Cocquière (IAU îdF) et d’Antonin Michelet Créaspace, et les conseils de Carole Delaporte, Cécile Diguet, Odile Soulard, Christine Tarquis et Renaud Roger (IAU îdF). Infographie réalisée par Pascale Guery N° d’ordonnancement : 06.16.044 Crédit photo de couverture : Catherine Hélie © Gallimard En cas de citation du document, merci d’en mentionner la source : Pascale Leroi / L’économie éphémère, une opportunité pour renforcer l’hospitalité des territoires / IAU îdF / 2017


Ken part au Ski!

KEN LE TOURISTE PARFAIT   était  fou de joie, ce matin, et il appela son ex, Barbie Chérie, pour lui annoncer  la grande nouvelle : il avait cette semaine battu tous les records : 8 avions de ligne ,4 petit jets privés, 15 taxis et 9 nuits dans des Palaces lui avait permis de visiter 12 pays  dans les 5 continents et , bien évidemment, d’y organiser dix-sept réunions d’Affaires où il avait gagné plusieurs millions. Et, la Grande nouvelle, c’est qu’il avait eu le temps de faire, à chaque étape, une petite visite culturelle. Ouiiiiiiiiiiiii!!!! Oh, pas une vraie visite, seulement sur son écran de smartphone, à l’hôtel,ou avec un casque de VR,  mais il était en progrès!

 

 

Bilan 2017!

Qu’avons-nous gagné en 2017 pour mieux comprendre les usages des visiteurs, leurs comportements ou le monde qui les entoure? Pour le Tourisme Culturel, les trois domaines du Tourisme, de la Culture et du Numérique ont chacun leur propre rythme et, je le constate chaque année, les nouvelles tendances ne sont pas toujours partagées.
Voilà pourquoi je vous propose un décryptage, qui vous rendra service, je l’espère, avec un repérage d’études ou de guides très pratiques pour vous aider à mieux comprendre comment les trois domaines du Tourisme, de la Culture et du Numérique interfèrent, se renseignent l’un l’autre, témoignent ensemble de nouvelles cohérences issues de l’innovation. Avec, en cadeau, la semaine prochaine, un glossaire des nouveaux mots et expressions de l’année!

I- CULTURE : L’IDENTITÉ NUMÉRIQUE D’UN PROJET CULTUREL Ce livre blanc est un véritable guide pédagogique très pratique. Il re-situe les différents usages d’Internet dans leur contexte pour les professionnels, depuis les réseaux sociaux jusqu’aux Data, et propose aux utilisateurs de « bonnes questions à se poser », avec quelques bonnes pratiques et étude de cas. Ce petit ouvrage, libre et gratuit en ligne,  a été réalisé par communicant.info en partenariat avec Culture com,  et écrit par Cyril Leclerc et Aude Mathey- deux grand professionnels de la Culture et du Numérique qui ont la générosité de faire beaucoup de pédagogie, de façon simple et efficace. Conception et coordination de l’ouvrage : Cyril Leclerc (Notre Photo).Enfin  je partage entièrement les constats des deux auteurs, comme celui-ci, qui viennent en conclusion  :

« Si la culture veut participer aux débats du monde de demain, elle doit s’emparer de ses problématiques. Cela ne veut pas dire qu’elle doit les subir : elle peut vraiment apporter une valeur ajoutée, une réflexion, un recul à ces pratiques. Elle peut les exploiter pour le bien, pour l’intérêt de l’utilisateur, au-delà de visées qui seraient uniquement instrumentalistes ou consuméristes ».

– Et voici le SOMMAIRE!

1- Identité numérique : comment la définir, positionner son univers artistique et culturel. Comment restituer et diffuser votre propre univers
– Je veux… un site internet !
– Je veux… une stratégie de contenu !
2- Expérience autour d’un projet numérique culturel Quelle expérience et quel lien avons-nous avec le visiteur ? – Que veut-on lui faire vivre en fonction de notre ADN ? Panorama des différentes expériences numériques possibles
– Limite des expériences : nécessité de construire une expérience dans la durée pour une meilleure relation – Bonnes pratiques
3- Relation : Prolonger l’expérience ; L’âge de la prescription ; Fédérer une communauté, partager des valeurs ; Notre public, quels publics ? Données, précieuses données !
– Je veux… être sur les réseaux sociaux !
Conclusion (Extrait) : « Il est important que, sans se renier, le projet culturel et artistique soit pensé pour rencontrer ses publics, pour avoir un impact sur ces derniers. Il doit être lié à des objectifs précis. Autrement dit, il est indispensable pour les acteurs culturels de chiffrer la performance online nécessaire à la pérennité de leur projet. Le numérique a pris une place centrale, dans la société, dans la vie des publics culturels. »

– Retrouver ce Livre blanc sur le blog de Cyril, ou en PDF, ici.

II- CE À QUOI IL FAUT VOUS PRÉPARER
1- La fin des startups ? Mais non, pas vraiment « la fin », mais disons que leur rôle est survalorisé, en France, où l’on a presque l’impression qu’elles sont notre seule planche de salut et que nous devons en encourager 10 000  avec des  subventions ou des FabLab à chaque échelon de notre territoire.   Pourquoi ? Pour avoir notre Apple,notre Google, notre Facebook « français » ! Encourager un maximum de startup favoriserait la naissance d’ une pépite.! Cet article d’ Hubert Guillaud et Thierry Marcou remet bien les choses en place, publié le Publié le 06/12/2017. La Gazettte des Communes, malgré son nom vieillot, est d’ailleurs une très bonne source pour comprendre l’innovation (Dossier L’Innovation à tous les étages) /Article « Ville numérique et innovation : les limites du modèle startup ».

2- Le Début d’une « Mise en Commun », la mise sur orbite de stratégies des Biens Communs, avec d’excellents experts en France, comme Callimaq, alias Lionel Maurel,  ou Sylvère Mercier pour les biens culturels. Ces notions remettent en lumière (si j’ose dire) la question compliquée des droits d’auteurs et ses nombreux abus liés à la « privatisation » des connaissances.Nous parlons dans ce petit blog de ces sujets régulièrement, bien qu’ils ne soient pas très suivis par les institutions officiellles. Vous pouvez les retrouver sur le blog de Lionel Maurel, juriste et Bibliothécaire, Scinfolex, ou sur les réseaux de Silvère Mercier (BPI du Centre Pompidou)  et son blog, Bibliosession. L’accès libre aux informations et aux savoirs (EUREKOI) sera sans doute le grand enjeu des prochaines adnnées (Culture et Education).

3Faire du Design de Service Public? Une  grande tendance, aussi, qui part des usagers et prend en compte leurs demandes, leurs usages, leurs réflexions : « Comment décloisonner les structures afin de faire travailler ensemble des agents issus de métiers différents et, le temps d’un atelier, les débarrasser de leur devoir de réserve ? Ces différents défis sont relevés grâce à des méthodes rigoureuses qui suivent toujours un fil conducteur séquencé en trois étapes : l’immersion, la coconstruction et le prototypage« . A voir ici.
4- TOURISME : Quelques  usages et pratiques qui vont aussi monter en puissance dans les prochains mois,  selon un professionnel du Numérique et qui connait le Tourisme,Fred Cavazza (Notre photo). A vous de voir comment et à quel moment vous emparer au plus vite, si vous avez raté l’un des trains qui suivent:

La data devient un enjeu économique majeur. La donnée a toujours été la matière première du marketing (donc de la publicité) et de la business intelligence.)
Plus de micro-influenceurs et d’ambassadeurs. les influenceurs peuvent « louer » leur audience Attention aux faux influenceurs !
– Les Jeunes changent…À la découverte de la génération A. Fred Cavazza nous demande d’oublier les millenials, qui ont grandi, se sont mariés et se sont installés en banlieue, adoptant ainsi les mêmes modes de vie, aspirations et préoccupations que les générations précédentes (Millennial Americans Are Moving to the ‘Burbs, Buying Big SUVs).
La génération A , dit Fred, « ce sont ces collégiens nés quasiment en même temps que YouTube, Spotify, Netflix ou AdBlock+. Dès la 6ème, ils ont déjà fait le tour des YouTubeurs les plus […]Ne pensez pas attirer leur attention avec les mêmes recettes que pour les générations précédentes, il va falloir vous surpasser, aussi bien dans la créativité que dans l’exécution. Autant donc s’y mettre dès maintenant sinon vous n’aurez aucune chance d’exister le jour où ils auront plus de pouvoir d’achat ».
La fin de la portée naturelle ? Est-ce la fin des publications non sponsorisées sur la Toile , « Commencez dès maintenant à faire vos économies, parce que votre budget Facebook n’est pas prêt de baisser ! »(NB : Le reach organique, ou portée naturelle d’un post représente le nombre d’utilisateurs que nous allons toucher sans sponsoriser un post).

Eurekoi

III- POUR EN SAVOIR PLUS
1- CULTURE ET NUMÉRIQUE : Cyril Leclerc est Diplômé en Histoire de l’Art et en Ingénierie culturelle. Il  est  Conseil en communication dans les domaines culturels et artistiques. Cyril s’’intéresse particulièrement à la façon dont on peut mettre les outils marketing au service de projets culturels et comment la communication peut enrichir un projet culturel, lui apporter du sens ; C. Leclerc travaille en Alsace (Strasbourg) mais aussi dans toute la France ! ( Voir ses différents sites et blogs , communicant.info et culture-communication.

2- J’aime bien aussi les informations « Culture et Numérique » que vous trouverez en suivant les réseaux sociaux ou d’autres réseaux du Patrimoine, comme celui du Canada, le Réseau canadien d’information et de communication;  les Musées communiquent aussi beaucoup, dans le monde entier, sur leur  ingénierie, comme les grands musées du monde (MET, Metropolitan Museum of New-York ; Tate  -Les deux Tate de Londres et celles de Liverpool et Saint Ives) ou le Victoria and Albert Museum, le   Rijksmuseum d’Amsterdam ou le petit musée participatif de Nina Simon, Musée d’art et d’histoire de Santa Cruz, en Californie.Les professionnels « Numérique, Tourisme ou  Culture » du Canada partent  des usages et pas du numérique comme « outil », défaut encore très courant des sites français qui veulent associer le Numérique et un autre domaine comme apr exemple celui de la Culture.
3- TOURISME ET NUMÉRIQUE
Frédéric CAVAZZA est un spécialiste du monde des Affaires et aussi un  conférencier. (Voir son profil LinkedIn). Il  a résumé le 27 novembre dernier à Paris ce qui s’était passé en 2017 et ce qui nous attend en 2018 : les grandes tendances des médias sociaux en 2017 et 2018 
Autres articles de Fred : –  Intelligence artificielle; marketing augmenté; – L’impact des smartphones sur le parcours client  Panorama des medias sociaux

4) BLOG DU MODÉRATEUR Voir aussi les articles du Blog du Modérateur,  site précieux qui répond à toutes vos questions indiscrètes sur le Numérique.  Par exemple : le Baromètre du numérique 2017 : équipement, usages et compétences numériques des Français.

NOS PHOTOS : Les Biens numériques, ouvrage sous la direction d’Emmaneul Netter et Auriore Chaigneau  – P.U.ISBN : 978-2-9533727-8-6240 pages – Parution : 11/2015

Tate Gallery :  Découvrez l’exposition d’un point de vue curatorial

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Ken et sa Belle de Renoir

KEN LE TOURISTE PARFAIT  ne comprendrait jamais le jeune Président de France. « Le plus américain des chanteurs français, tu le connais, Ken? « , lui avait demandé son ex, Barbie Chérie. Bien sûr que non, pensa Ken, qui consola  Barbie. Car elle avait  avait préparé « elle-même » des pêches au sirop pour le jeune Macron, mais il venait de décommander pour suivre, en France, une cérémonie de funérailles pour  ce chanteur, qui, en plus, habitait parait-il Los Angeles, comme eux. C’était où, déjà, la France?  demanda Barbie à Ken en mettant un doigt vers la gauche (L’océan pacifique vers la a Chine) et un vers la droite » ( L’Atlantique vers l’Europe)

La Suisse choisit l’humour!

L’Humour comme stratégie touristique? Oui, dit Suisse Tourisme, l’Organisme national du Tourisme que nous vous avions déjà présenté dans ce blog en 2016 avec un article sur : La Suisse choisit encore la Culture !

ON NE PLAISANTE PAS DANS LE TOURISME ! Et pourtant ce choix de l’humour est rare, car Le Tourisme doit, en permanence, tout prendre au sérieux. L’industrie touristique est en veille permanente sur  tout ce qui pourrait entraver sa bonne marche : l’insécurité d’un voyage ou d’un séjour;les fluctuations des changes des monnaies; les aléas politiques, les catastrophes naturelles ou même le mauvais temps peuvent en effet, à tout moment, contrarier ou mettre en péril tous les projets touristiques..
L’HUMOUR POUR PLAIRE :  les Suisses ont donc bravé ces réticences et décidé que,  au-delà d’une « activité », leurs touristes avaient besoin d’un peu d’humour, d’une vision décalée du monde, et qu’ils devaient  donner à leurs visiteurs quelques bonnes raisons de rire ou sourire pendant les trois temps de la visite : en préparant le voyage, pendant le voyage et même après, si cela était possible.
Exception avec les anglais et parfois certains pays du Nord de l’Europe, la Suisse a donc décidé de prendre l’Humour comme stratégie, pour son Tourisme. C’est écrit ICI, sur le site  qui  fête les cent ans de la création de Suisse Tourisme, célébrés avec, en particulier, de drôles de vidéos.

I- L’ARBRE À SPAGHETTI DES ANGLAIS
Suisse Tourisme est donc allé chercher ses « Collectors », dont ce canular du 1er Avril 1957 fait partie, qui présente  : « Les Fermes à Spaghetti en Suisse ».
– Si ce reportage de la BBC anglaise subjugue encore les professionnels suisses,c’est qu’à l’époque 7 millions d’anglophones avaient crû en cette histoire. Cette vidéo a sans doute fait beaucoup pour que ces 7 millions de personnes  parlent de leur prochains vacances en Suisse, pour y visiter les arbres à spaghetti. De ce fait, le petit film reste un modèle inégalé dans la promotion touristique d’un pays via l’humour.
– L’histoire de l’Arbre à spaghetti est très simple : la BBC, célèbre radio et chaîne TV de la Grande Bretagne, cherchait, en 1957, une blague pour son 1er avril . L’un des cameramen de la BBC, Charles de Jaeger eut l’idée du scénario car il avait été tourné en ridicule dans sa jeunesse  par un prof qui l’avait traité d’inculte « au point de croire que les spaghetti pourraient pousser dans les arbres ».
Le reportage imaginé , ci-dessous, raconte donc que, dans la région du lac de Lugano, en Suisse, la récolte des spaghetti avait été particulièrement abondante en 1957 grâce à un hiver doux et à la « la quasi-disparition du charançon du spaghetti ». Nous assistons à une reconstitution d’un pseudo « Festival traditionnel de la Récolte des spaghetti » et on nous donne, en cadeau, de précieux conseils pour obtenir, par hybridation de certains arbres, des spaghetti de longueur « parfaite »..
La voix off du célèbre commentateur de la BBC, Richard Dimbleb rendait parfaitement crédible le reportage, car c’était le journaliste officiel qui avait commenté les funérailles du roi George VI, en février 1952 puis, le 2 juin 1953,les cérémonies du des couronnement de la reine Élisabeth II.
Ajoutons que les spaghettis, vendus en boite, à l’époque, étaient encore très peu connus des Britanniques et considérés comme un repas exotique.
Une partie du reportage fut tournée en Angleterre à St Albans, dans le Hertfordshire, dans les locaux de l’usine, Pasta Foods près de Londres et aujourd’hui désaffectée. Une autre séquence du reportage fut filmée dans un hôtel suisse.
SEPT MILIONS DE FOYERS visionnèrent ce petit film de 3 minutes en 1957, soit les 7 millions de foyers en Grande-Bretagne ayant un téléviseur sur un total de 15,8 millions de foyers. Et les appels téléphoniques commencèrent : « Comment puis-me procurer cet arbre, où le trouver, comment le reproduire ?;etc… (Source de mes infos sur ce lien Wikipedia  d’archives de la BBC , traduit sur sur Wikipedia en Français. ) http://www.bbc.com/news/uk-northern-ireland-39411355 et
Regardez la vidéo (3 minute) dont voici le lien sur Vimeo,au cas où: https://vimeo.com/211022913

Poisson d’avril 1957, l’arbre à spaghettis. from Holala on Vimeo.

II- ÉPOUSSETER NOS MONTAGNES ? Suisse Tourisme créa,  plusieurs années plus tard,  un spot télé viral pour le1er avril 2009, les Nettoyeurs de Montagnes ! A voir ICI!
On y voit des hommes et des femmes nettoyer bénévolement leur pays, prêts à tout pour honorer la réputation d’une « Suisse propre » : épousseter, brosser et récurer ses montagnes. C’est directeur de Suisse Tourisme, Jürg Schmid, qui lança lui-même la campagne à la radio et des milliers de personnes proposèrent de venir nettoyer les pentes des montagnes ! La vidéo fut vue plus de 100 millions de fois, classée cinquième meilleur poisson d’avril au monde par le Time Magazine et même premier par le site du Spiegel.

III- PROMOTION DU GRAND TOUR, l’an dernier, une dame bien âgée roulait  en décapotable de sport et fait sa chichiteuse (Notre photo, ci-contre, copie/écran) ,avec la vidéo  à revoir ici!  
– On se souvient aussi, sur notre billet de 2016, du personnage en fausse réalité virtuelle qui discutait avec les voyageurs dans la gare, depuis son « panneau », à voir ou à revoir ici  et revoir  la vidéo qui dure 1 :10 minute,

IV- QUELLE SUISSE PLAIRAIT à de JEUNES CORÉENS ? pour séduire les jeunes coréens, qui voyagent entre amis, en famille ou en amoureux, le Tourisme Suisse a choisi une réponse sympathique. Au lieu, faire l’éloge classique du meilleur Tourisme possible, via les Hébergements, les Spas, les Restaurants ou les salles d’un musée, l’image de la Suisse est celle, beaucoup plus quotidienne, d’expériences à vivre qui soient fun et un peu hétéroclites, comme dit la présentation : des jeux, des performances et coméptitins sportives, sports, des dégustations, des parcs de loisirs, rien que du plaisir entre amis !
La Vidéo, en lien ici  est  une proposition de voyage en train, pour quatre garçons, dont le photographe Kim Jung-Hoon Kim, Woong-Jin, un ancien mannequin et un jeune artisan, Jung Sung-Hwan.

EN CONCLUSION, j’espère que vous butinerez ces petites vidéos, très courtes mais qui donnent à la fois l’envie d’aller en Suisse et celle d’adopter leurs stratégies, bien décalées, bien drôles et qui nous changent des éternels « We are the Best ! » . Certes, mais quand il y a d’autres beaucoup d’autres « Best Destinations » un peu partout, dans le monde, on fait comment, mes amis ? On décale, on se distingue, on prend des distances avec les méthodes habituelles! A vous de jouer !

———————————–Le Vitra Museum (Voir ci-dessous la présentation dans le texte (3)).
POUR EN SAVOIR PLUS
1- 100ÈME ANNIVERSAIRE de l’Office national du Tourisme, et re-visite des stratégies à cette occasion, avec toute une série de Vidéos et en rappelant ses parti-pris, dont celui de l’humour. A voir sur le  microsite dédié ! C’est en effet en 1917, avec la création de l’Office National Suisse du Tourisme ONST (devenu plus tard Suisse Tourisme ST) dans la Berne fédérale, qu’a débuté la promotion touristique de la Suisse . « Aujourd’hui, un siècle plus tard, nous pouvons voyager dans le temps en regardant quelques-unes des plus célèbres campagnes de promotion pour le tourisme en Suisse« .
2- Site Internet suisse sur l’humour en vidéos

3- La Suisse des Musées (Petit rappel !) : la Suisse est l’un des pays où l’on trouve le plus de musées par habitant. Plus de 1000 musées abritant les curiosités les plus diverses invitent à la découverte : La Suisse rénove et agrandit en permanence ses musées publics, avec les meilleurs architectes, tout comme la Recherche en muséologie et les Relations avec les publics, en ligne ou dans les musées avant, pendant et après la visite. Voir tout le réseau des musées suisses  et son offre importante de Formation pour les professionnels, qui n’ont donc aucune excuse pour ne pas être « à jour des connaissances les plus pointues ».
– Quelques musées et Fondations à visiter : le Musée national Zurich ; La Fondation Beyeler, Bâle-Riehen ; le Centre Paul Klee  à Berne; le Tinguely Museum de Bâle ;la Fondation Giannada à Martigny ou le le Vitra Design  Museum à Weil am Rhei (Notre photo) , consacré au design mobilier industriel. L’élite mondiale de l’architecture, de Frank Gehry à Herzog & de Meuron et Tadao Ando ont participé à sa construction.
– LES PHOTOS sont celles de Suisse Tourisme. 
TOURISME : le Top des nouveautés de l’hiver suisse 2017/18, avec la possibilité d’un chat avec Heidi, cela vous dit ? Nouveaux téléskis, nouveaux hôtels, pistes plus longues, offres spéciales: découvrez ces actualités top de l’hiver suisse!Cet hiver, le ski sera gratuit dans certaines stations pour les enfants ; une carte « spéciale Temps Couvert « proposera des réductions en cas de brouillard ; Temps couvert? Carte journalière moins chère!Les équipemùents aussi se sont modernisés , avec, par exemple, Stoos, un nouveaufuniculaire qui est le plus raide du monde !(Notre photo de Stoos, site  Suisse Tourisme).

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KEN LE TOURISTE PARFAIT était en train de réserver un superbe hôtel en Suisse pour leurs vacances d’hiver,soit trois semaines pour Barbie Chérie, son ex, et trois jours pour Ken. Normal, pensait-il, car il ne se résignait jamais à zapper ses quinze réunions d’Affaires par semaine, ses trente heures d’avion dans le ciel du monde entier et ses longs séjours, depuis quelques temps, sur Korean Air. Oui, Ken était un peu espion, l’important étant surtout de laisser un maximum de retombées économiques sur son passage dans un monde en paix. Une stratégie parfaite, en quelque sorte…