La fidélisation des visiteurs

Ken et la Belle

Avec l’étude fine des visiteurs potentiels, la fidélisation des visiteurs est une tâche stratégique pour tout responsable de site touristique ou culturel, et il est donc intéressant de voir comment les sites culturels cherchent à savoir si, « après la visite », les visiteurs ont envie de revenir, à quelles conditions ils reviendraient, et surtout comment garder le contact avec eux.

 
 1 – HIER

En France, la première institution muséale  a avoir créé un réel système de fidélisation fut le Centre Pompidou, au siècle dernier, avec son Laissez-Passer. Il ne s’agissait plus, en effet, de créer une société d’ « Amis de musées », fort sympathique, sorte de club de collectionneurs, qui font le maximum pour rassembler des fonds, acquérir des oeuvres, organiser des expositions  et, pour les plus dynamiques, réaliser des voyages d’étude ou apporter un petit « plus » à une programmation culturelle.
– En 1986, Claude Fourteau, qui avait créé le Laisser Passer du CGP,  m’avait invitée à copier son dispositif pour le Musée d’Orsay. Quelle générosité, cette offre de plagiat – qu’aurais-je fait sans elle ? –  et quelle belle idée, ce dispositif : nous savions tout, ou presque, de nos adhérents, relayés par des correspondants enthousiastes qui faisaient adhérer leurs amis, leurs collègues ou l’ensemble des employés d’une entreprise, pour les Comités d’entreprise.
– Les statistiques quotidiennes étaient autant d’indicateurs pour évaluer nos actions, depuis les thémes des expositions jusqu’aux aux visites –conférences ou  des horaires du Cinéma. Toute la vie du musée, ses projets , étaient passé au crible. La direction du musée s’appuyait toujours sur nos rapports, qui participaient à la définition des stratégies du Service Culturel et  de ceux  de la Communication et de  l’Accueil.
– Davantage que le succès incroyable de la Carte Blanche du musée d’Orsay qui devint  très vite un « must have » des Comités d’Entreprise franciliens, j’aimais tout particulièrement étudier les trous de notre fréquentation, ceux  qui ne venaient pas, et en chercher les raisons. Par exemple, les dizaines de milliers de fonctionnaires des ministères du 7éme arrondissement, ou il n’y avait pourtant  pas grand-chose à faire à l’heure de la pause-déjeûner, absents de nos adhérents, firent l’objet d’une campagne à la fois très dynamique – Christopher Miles, stagiaire de Sciences Pô au Musée d’Orsay, prit des rendez-vous  avec conviction et brio- et amicale. Deux étudiantes en histoire de l’art se chargèrent de l’autre groupe de visiteurs potentiels mais absents, ces médecins/Spécialistes et tous les Antiquaires/ Galeries/Librairies situés autour d’Orsay. Elles apportaient des affiches, quelques catalogues, cartes, dépliants, et leur mission consistait à engager la conversation, en demandant à ces professionnels si notre dispositif leur plaisait, ce qu’ils désiraient, s’ils viendraient ou non. Elles eurent un succès fou, difficile à gérer, et cette fine équipe réussit, en deux mois à peine, à créer un Musée de Voisinage, comme l’appelait Madeleine Rébérioux. Car le bouche à oreille fit le reste, et les adhésions gagnèrent du terrain : tout ce qui vivait dans un rayon de 30 minutes à pied fut informé de notre désir de fidéliser les publics en leur facilitant la visite, en organisant des manifestations pour les revoir à nouveau ;   des affiches firent confiées à tous les  commerçants, de   une magnifiques affiches réalisées par Philippe Appeloig, très talentueuse recrue du Musée avant son ouverture.
 
2 – AUJOURD’HUI

La fidélisation est moins amicale, il faut acheter un Pass, calculer le nombre de visites que l’on fera, payer d’avance, accepter un pack de forfaits pré-formatés ( Sciences,art, histoire, il en faut pour tout le monde).
Par contre la centaine de Pass que nous avons étudiée pour les monuments et les musées sont en majorité gérés par le Tourisme, comme les Pass urbains, ou par les universités et l’Education nationale pour les Pass Culture des étudiants ou des scolaires.
Les retours de l’expérience font-ils l’objet de travail, d’hypothèses entre la Culture et les managers de ces dispositifs, nous en doutons fort. Merci aux lecteurs de nous faire des commentaires si vous connaissez de bons  Pass pour  la fidélisation, nous partagerons cette info sur le blog.

 3 – ET DEMAIN ?
Pourquoi les monuments, les musées, les sites archéologiques ne proposent-ils pas à leur visiteurs, avec la clause classique de confidentialité de toutes les cartes de fidélisation ( Leur adresse ne servira qu’au site culturel et touristique) de laisser leur adresse pour être prévenus de la future exposition ou d’une conférence, d’un concert?
Pourquoi les sites s’évertuent-ils à créer des manifestations si n’y assistent que les happy few, ces accros de la Culture, des multi-fréquenteurs que l’on retrouve dans tous les sites culturels d’une ville ou d’une région?

Je l’ignore, mais souhaitais aujourd’hui vous livrer une petite perle, trouvée à la Cité des Sciences et de l’Industrie, pionnière aussi du meilleur Service des Publics qui soit, grâce à Aymar de Mengin.
Voici la description d’un dispositif de carnet de visite, que vous remplissez sur place, auquel vous avez accès chez vous, que vous pouvez compléter, transmettre…Un souvenir de ce que vous avez vécu pendant la visite ( votre parcours, vos jeux,…) et un magnifique prolongement de souvenir.

Visite+ : un ensemble de services réservés à nos visiteurs
http://www.cite-sciences.fr/navigateur/cgi/modif

Accédez à votre Cyber-carnet de visite
A l’aide de votre identifiant Visite+ utilisé sur une exposition de la Cité, découvrez votre Cyber-carnet de visite et poursuivez votre visite.
– Retrouvez votre parcours, les résultats de vos tests, jeux ou réalisations faites dans l’exposition.
– Approfondissez les thèmes traités dans l’exposition.
– Devenez membre de Visite+. Créez votre portail personnel
Retrouvez sur votre portail personnel l’ensemble des services proposés par Visite+grâce à votre identifiant (adresse e-mail et pseudo) et oubliez vos numéros de visite !
Mémorisez vos Cyber-carnets, ils seront accessibles à tout moment  et  Retrouvez vos photos réalisées dans les différentes expositions
– Recevez par e-mail Les dossiers d’expositions et  Les lettres de la Cité (La lettre du collége, La lettre de l’éducation)

4 – DEMAIN TOUT SERA POSSIBLE ! Demain, la fidélisation sera assurée sur  les réseaux sociaux, les sites Internet, au téléphone, bref, les TIC (Technologies de l’Information et de la Communication) ne sont pas des outils, ce sont des comportements. Nous serons connectés en permanence, mobiles, et nous pourrons nous informer en un clic, échanger, donner des avis, faire appel à d’autres avis, comparer, inviter, recommander et inciter à revenir dans les bons sites culturels. Nous réaliserons nous-mêmes nos cyber carnets,  sur notre téléphone, et nous ferons de la com’ pour nos sites préférés.

  
 

-Mais pourquoi as-tu pris cette vidéo?- Cest le vendeur qui m'a conseillée!

KEN LE TOURISTE PARFAIT

L’été pointait le nez. Plutôt que de travailler ferme dans une île paradisiaque des Caraibes, Ken avait décidé de poursuivre son inlassable tour du monde d’Homme d’Affaire et de Touriste Parfait. Les élections américaines approchaient, Barack était au top de sa popularité, aujourd’hui, et Ken devait assister aux premiers cocktails organisés par les conseillers et l’immense réseau politique des Démocrates et de leurs amis. Il demanda à son amie Belle d’acheter un petit cadeau à Barack, cela lui ferait plaisir et Ken avait horreur d’arriver les mains vides. Elle débarqua dans sa robe à plis, avec une french vidéo d’un réalisateur  anglais , toute joyeuse parce que « C’était bien pour Barack, très intello ». Ken et Barack dépiautèrent le cadeau et blémirent en lisant le titre : « Le Crime était presque parfait, d’Alfred Hitchcock ». La gaffe.

Nous sommes tous des VIP!

 

Ken avec sa jeune amie VIP

Qu’est-ce qu’un VIP?
C’est vous, bien évidemment. Une very important personne, n’est pas définie par son compte en banque, ni ses frasques de people, ni même par son pouvoir. C’est juste un humain, précieux, fragile, plein de rêves…Personne ne veut être « touriste », le mot étant d’un superficiel achevé, avec une pointe de niaiserie. Le touriste est bête, car il voit tout en passant rapidement, n’aime que les trucs très connus, ne veut jamais apprendre. En plus il se comporte mal. Souvent en short dans une église, il peut prendre des allures de tsunami, de marée humaine , avec un zeste d’odeur de troupeau…Pour résumer,  le Touriste est un envahisseur, il est bête et a un comportement grégaire.
Par contre tout le monde aimerait être traité en VIP.
Voici donc deux propositions : celle de Chambord, qui vous sort des foules de la Loire et de son Tourisme ordinaire. Finis les  « Suivez le guide !» qui vous exaspèrent. Ca fait trop « touriste », vous avez raison. Et une offre pour vous, celle des aéroports de Paris, qui ont enfin inventé votre rêve : ne plus vous laisser en plan en bas de l’avion, mais vous accompagner de l’aéroport jusqu’à votre rendez-vous à paris ou ailleurs. Finie la misère, la solitude, une conciergerie vous dorlote!
Notre souhait le plus cher : l’arrivée d’un  nouveau marketing, avec que les offres VIP dédiées à Monsieur et Madame Toulemonde ; Riri – Lulu, si vous préférez…. Souhait annexe : que les offres de tourisme et de culture se croisent : aller à Chambord avec l’aide d’une conciergerie vous éviterait bien des malheurs, bien des angoisses, avant et après votre soirée au château!
Ce ne serait pas rentable ? Mais si, au lieu d’avoir peu de clients qui payent  très cher, il y en aurait beaucoup, de cela je suis certaine, qui paieraient moins cher. Et hop !  Etude de marché i-nu-tile! Nouveau label  Excellent modèle économique !

OFFRES VIP A CHAMBORD  : dès la fermeture du monument au public, un conférencier vous révèle les secrets du château et vous fera voyager à travers cinq siècles d’histoire. Quiétude du site assurée pour une visite privilégiée inoubliable.30 personnes maximum pour une visite.
A cette prestation peuvent être associés :
• un atterrissage en hélicoptère aux abords immédiats du château, avec une prise en charge du conférencier sur l’aire d’atterrissage
• un cocktail, un dîner de prestige dans un des espaces de location, un feu d’artifice… pour poursuivre votre séjour privilégié au château
• en été, décollage en montgolfière face au château puis survol du Domaine National de Chambord
http://www.chambord.org/Chambord-fr-idm-99-n-Offres_VIP.html
UNE CONCIERGERIE VIP A VOTRE SORTIE D’AVION !
http://www.aeroportsdeparis.fr/ADP/fr-FR/Passagers/Boutiques-Services/Services-Pratiques/la-conciergerie.htmCe service de prestige assure un relais sur l’aéroport dans la prise en charge des passagers :

 accueil dès la sortie de la voiture (passagers au départ)
 accueil à la sortie de l’avion (passagers à l’arrivée)
 portage des bagages
 accompagnement sur l’ensemble du parcours passager avec un accès prioritaire aux postes d’inspection filtrage
La Conciergerie offre également une assistance personnalisée pour répondre à toutes vos demandes « sur mesure ».
Services d’accompagnement personnalisé
La conciergerie vous propose une prestation d’accompagnement et de transfert sur l’ensemble de votre parcours depuis ou jusqu’à la porte de l’avion.

Un Personal shopper peut également vous accueillir dès la sortie du véhicule pour simplifier votre parcours et rendre plus agréable votre passage dans l’aéroport.

Services de conciergerie
Présents à Paris-Orly et à Paris-Charles de Gaulle, les services de conciergerie répondent à tous vos besoins spécifiques et sur mesure :

– Achats particuliers dans les commerces
– Port de bagages
– Prise en charge de votre animal domestique
– Pressing et nettoyage à sec express
– Dépannage express de prêt-à-porter
– Consignes de visa, documents et clés
– Lavage, dépannage et entretien de votre véhicule pendant votre voyage
– Livraison de fleurs et de cadeaux
– Réservations de restaurants ou d’hôtels
– Kits de dépannage pour bébé
– Location de poussettes à l’arrivée
– Recherche de médicaments en dernière minute
– Réservation et tarifs
Pour réserver une prestation, connectez-vous (7j/7 -24h/24) sur www.conciergerie-paris-airport.com
Services d’accompagnement et de transfert. La réservation doit impérativement être effectuée au minimum 3 heures avant votre arrivée à l’aéroport.Vous pouvez réserver à tout moment, à l’avance (option conseillée) ou directement sur place, en last minute, au comptoir dans le terminal.

TROIS PETITES NEWS NEWS ET PUIS S’EN VONT!
1 – LA SNCF MET UN NOUVEAU SERVICE EN LIGNE, juste la beauté du monde, ce à quoi vous rêviez depuis des lustres : Découvrez « Hexago » : tout pour organiser votre voyage : saisissez dans le moteur une ville, une région, un événement. Hexago répond à toutes vos questions pratiques sur comment y allez, où dormir et que faire sur place. Un service innovant par voyages-sncf.com.(Publi-info) ».
Donc je teste pour vous, et voici le récit de ma tragique expérience.
1 – Le moteur de recherche libre ne marchant pas, je me rabats sur la seule entrée proposée, celle des « régions ». Cette entrée « administrative » est à mon avis la plus floue qui soit –Dans quel département est le Mont Saint Michel? Quelle région pour la Drôme provençale ?  – mais bon, les CRT/CDT/OT y tiennent, alors au lieu de Côte d’Azur, connue du monde entier, de tous les français,  je clique sur « PACA » en espérant échapper à Draguignan, ou je ne veux pas aller ( me baigner !:-)).
Je choisis donc d’aller en PACA à Nice, car je connais bien et pourrai évaluer les propales d’Hexago, qui me promet des idées pour dormir et m’amuser.
2 – A ma requête « PACA », une fenêtre s’ouvre, avec une grande carte Mappy de PACA, mais aussi un bout de la Corse (autre région) et l’Italie très détaillée (Gênes). PACA a grandi ? Nous sommes à nouveau italiens ? Pas de bol, Nice est cachée par une grosse annonce d’hébergement qui vient de se s superposer sur la carte. Qu’à cela ne tienne, je clique sur le lit bleu, au pif, qui « recouvre » Nice, ( ?) et, effectivement, une fenêtre s’ouvre….
3 – Mais dans cette fenêtre, je n’ai qu’une seule proposition « Aéroport Nice Côte d’Azur- Acheter un billet » !
Je pense à toutes celles et ceux qui, comme moi, se feront avoir, mais qui, au lieu de faire ce constat, penseront, pour les plus anciens « J’ai dû me tromper quelque part… ».
Alors que c’est, de toute évidence pour une fan du web comme vous et moi, le dispositif qui est tout foireux, ce matin.
Bon, pour positiver, je garde le « Routard » en pole position de mon Panthéon du Renseignement, et lui rajoute un « Ken », une étoile de satisfaction après mon comparatif avec ce nouveau produit, « Hexago ». Basta les crash test pour aujourd’hui, et vive le Routard !
La morale de cette histoire : la SNCF a donc payé ( sûrement bien cher…) ce nouveau service, la promo qui va avec, et moi j’ai juste perdu 5 minutes de ma vie. Inestimables !
2 – MECENAT : POURQUOI NE PAS TENTER D’AUTRES FORMES DE MECENAT, LE DON VOLONTAIRE , PAR EXEMPLE ?
Info parue aujourd’hui : La taxe sur les billets d’avion a rapporté 2 milliards de dollars .Cette taxe de solidarité aussi appelée taxe Chirac, permet de financer des opérations de lutte contre le sida, la malaria et la tuberculose. Mise en place dans 16 pays, la taxe sera déployée plus largement très prochainement, mais sur la base du volontariat, sous le nom de Massive Good. Les citoyens des Etats-Unis, du Royaume-Uni, d’Autriche, d’Allemagne, d’Espagne et de Suisse pourront, « par un simple clic de souris » lors de l’achat de leur billet d’avion, effectuer un don de 2 dollars. Le déploiement de la technologie permettant les dons, longtemps retardés, devrait être effectif avant le mois de juillet prochain. (ECHO touristique Le 27 avril 2011)
Ca ne vous donne pas des idées, pour faire un appel à du micro-mécénat pour vos sites et évènements culturels? La boite de dons en plastique transparent placé dans le hall d’accueil marche aussi très bien au R.U et aux USA. Pourquoi ne pas  tentez l’expérience, avec toute la légalité nécessaire, des dons volontaires ? Vous n’avez pas besoin de 2 milliards de dollars, on se calme. Mais mettons un millième de cette somme, cela pourrait vous aider, non? Comme disait la publicité du Loto, « Tous ceux qui ont gagné avaient tenté leur chance !», des paroles en or,  très sages, au fond…
Conclusion : pour relier mes deux news entre elles, j’ajouterais bien que la SNCF, qui est riche à millions, devrait faire un énorme don à Flowers Way, joli site de recherche de destinations par « humeur », et « format » de votre accompagnement( famille, amis…) . Flower Ways a un site  collaboratif et malin. J’ai rencontré l’un de ses directeurs, et sa petite banda de pros Montmartrois est réellement super! http://www.flowersway.com/
3 – POUR UN WEEK-END VIP : L’INTERNAUTE « VOYAGE » :
Allez vous régaler d’images sur l’Internaute, qui fait très bien ce que je ne peux hélas jamais faire, car ce n’est pas mon objectif : des propositions de pays à visiter, d’hôtels de rêves. Cette semaine : Les plus beaux hôtels de charme dans le monde à Angkor,  Québec et Essaouira. Mais toute la planète est concernée. Voir le lien :
http://www.linternaute.com/voyage/magazine/hotels-de-charme/en-savoir-plus.shtml

Ken à l’Opéra, avec l’étoile du ballet!

KEN LE TOURISTE PARFAIT A L’OPERA !

Ken, hier soir à Los Angeles,  avait décidé sur un coup de tête de voir un ballet à l’Opéra de Paris, parce qu’il en aimait le décorum, et son ex, Barbie, faisait sa frimeuse toute la soirée auprès de jeunes banquiers abonnés à vie. Une seule soirée à l’Opéra de Paris ou à la Scala de Milan le changeait de ses incessants voyages de Touriste Parfait, avec ses Affaires qui se démultipliaient chaque jour -des milliards de flux financiers, depuis Noël !!!- ses palaces d’un soir, ses jets privés et ses bateaux de course. Fatigant, tout de même, tout cela, pensait –il..Mais tellement réjouissant ! Il aimait aussi cette façon qu’avait l’Opéra de faire le nécessaire pour les enfants qui ne pouvaient s’offrir , comme lui, une soirée à 6000 $…Bon, il savait que c’était un peu pipoté, cette offre pour enfants défavorisés, car au fond seulement 0 ,02% des jeunes français en profitaient. Mais cette opération faisait merveille, genre « Tout le monde a droit à l’Opéra, en France! ». Ce qui, dans les faits, était parfaitement faux.

Mes étudiants sont formidables!

 

 

Les étudiants sont formidables! Et les « miens » sont exceptionnels, jugez plutôt:
Ce matin, après avoir corrigé les mémoires que m’envoient les étudiants du Master 2 Pro « Conduite de projets culturels, connaissance des publics », je me dis « Très bien, ces étudiants, quel plaisir de les lire…Je peux mourir demain ! »
Pourquoi ?
– Parce que mon cours est horriblement difficile, avec une partie sur la sociologie de la culture, un Observatoire des publics, des décryptages des us et coutumes des directeurs des lieux culturels, du droit administratif, des priorités des élus, des descriptions du  métier de consultant, et des évolutions ou de l’avenir de tout cela. Mais, cerise sur ces tracas,  je leur demande d’aller réaliser, sans moi et en groupe, une évaluation des parcours de visiteurs dans un site culturel. De préférence au musée d’Orsay, car j’y ai travaillé longtemps et le connais comme ma poche mais tout autre lieu conviendrait, pourvu qu’ils fassent in situ les exercices de suivi et d’observation des visiteurs et proposent de améliorations. Et le résultat, ce matin, était magnifique : avec seulement une courte présentation théorique, un court historique de l’évaluation formative (Ch.Screven, USA, années 70), avec aussi la difficulté de parler d’espace dans leur salle toute petite, je les trouve formidablement adaptés à toute difficulté, et leur ai donc mis de très bonnes notes, car le travail rendu est intelligent, soigné, inventif et complet.
– Parce que les étudiants de Nanterre adorent travailler! Au lieu de faire semblant, de ruser avec les profs, comme nous le faisions tout jeunes, de râler avec insolence et en permanence , ils sont toujours d’accord pour travailler et réfléchir ! Cette génération curieuse de tout m’épate, leur ardeur à la tâche et leur humilité me plaisent.
– Parce que Gabriel Segré, qui coordonne ce Master,(1)  est toujours très curieux, comme le furent avant lui Robert Abirached et Martine Segalen, de ce qui change dans le monde de la culture. Les étudiants de ce Master sont donc au fait de tout ce qui bouge, du « Comment l’appréhender  ou  y apporter des réponses professionnelles ? ». L’ « employabilité » de ces étudiants frôle sans aucun doute les cent pour cent!
J’imagine donc que, avec les vrais profs- je n’y donne que quelques heures -, ce doit être pareil qu’avec moi : cette Université sait professionnaliser et  les  bibliographies vont jusqu’a aujourd’hui !
Un exemple : si je dis « Cette année je vois une nouveauté :  il faut former les étudiants à l’ingéniérie culturelle et touristique, au travail conjoint ! S’ils font un projet culturel sec, ils n’arriveront pas à le monter/financer/développer…Les élus sont un peu fatigués par le profil du public culture, qui ne varie pas… ». D’accord, répond Gabriel. Robert Abirached, , Martine Ségalen (1) avaient été aussi d’accord pour expliquer le « comment »  de la décentralisation en 2002 ou la nécessité de désenclaver les arts plastiques  en 2000 ; les nouveaux usages des TIC, la démocratisation et la médiation culturelle : tout doit et peut  faire lien et chaque nouveau thème n’est pas une « strate de plus pour la connaissance des publics de la culture ». Les étudiants de ce master sont sans doute, grâce aux autres profs, d’excellents professionnels par la suite.
– Au moment des choix d’une université et d’un diplôme, nous vous conseillons donc vivement celui-là : ce Master apporte  réellement une ouverture sur les professions culturelles de demain! Cette formation insiste sur la connaissance des publics, au service desquels elle mobilise l’ensemble des connaissances et techniques d’une sociologie de terrain. A travers des enseignements méthodologiques, une enquête collective et un stage individuel, elle combine les analyses quantitatives et qualitatives de l’audience des manifestations artistiques ou de la fréquentation des établissements culturels, pour en tirer des conclusions pratiques en termes de médiation et de communication.
Chaque année, l’apprentissage de ces techniques s’effectue sur un cas réel, en situation professionnelle (A la BNF cette année, au quai Branly, à la Cité de la Musique, au Centre Pompidou, etc…).

Voir les formations sur : http://hypothemuse.org/category/la-formation/presentation-fr/

– POUR EN SAVOIR PLUS  : Master 2 Pro « Conduite de projets culturels, connaissance des publics », Université Paris Ouest – Nanterre La  Défense, formation de niveau Bac +5 qui comporte 2 semestres :hypothemuse.org


 Une Association pour les étudiants :Le bureau 2010/2011 Présidente : Noémie Billet -Trésorière : Ophélie Tison Secrétaire : Hy-tam Nguyen (promotion 2010/2011)-Bibliothécaire : Kimiya Mery . Association Hypothemuse : Contact : asso-presidence@hypothemuse.net
(1) Gabriel Segré :
Titulaire d’un doctorat de sociologie et chercheur associé au CERMA (Centre d’Etude et de Recherche sur le Monde Américain), Gabriel Segré enseigne au Master en tant que maître de conférences. Cet enseignement a pour but de familiariser les étudiants à la recherche dans le champ de la culture et aux notions de « culture de masse », « culture populaire » et de sociologie de l’art.
Interview de Martine Segalen, ancienne directrice du Master(1996-2008) Professeur, ethnologue:
En quoi notre master est-il spécifique ? En quoi se distingue-t-il des autres formations dédiées aux métiers de la culture

« Parce qu’on s’est refusé dès le départ à faire de vous des managers de la culture. Ce sont les enquêtes de publics qui assurent la spécificité du master[…] Cela permet de poser les problèmes de manière différente : ne pas isoler l’institution culturelle de son environnement social, identifier son impact local, appréhender les caractéristiques de ses visiteurs ou spectateurs, leurs logiques d’actions, leurs représentations« .….Interview réalisé le 22 février 2007par Anaïse Bottois et Estelle Guichard.

DES NEWS!
 1 – JEAN FRANCOIS CHOUGNET , nommé cette semaine Directeur de Marseille 2013, a également été enseignant dans le master de Nanterre, et voilà comment il se présente sur le s ite de l’association Hypothémuse : Je suis un historien qui a mal tourné, en passant le concours de l’ENA ; un énarque qui a mal tourné en m’intéressant à la culture ; un « cultureux » qui a mal tourné en cherchant à y voir des aspects économiques (Interview Mené le 25 mars 2005 Jean-François Chougnet n’enseigne plus au master depuis janvier 2007, date à laquelle il a dirigé le nouveau musée d’art moderne de Lisbonne. http://hypothemuse.org/2011/03/jean-francois-chougnet-parc-de-la-vilette-directeur-general-2/
 
2 – PROMOTION DES TERRITOIRES pour rechercher de nouveaux visiteurs: communiquer et joindre de nouveaux visiteurs/Clients n’est pas si simple, encore faut-il bien les connaître: les clientèles européennes font l’objet de tous les soins pour le tourisme, en témoigne cet appel d’offre pour du  Conseil et la  création d’un univers de communication sur le marché néerlandais pour la promotion touristique de la région Nord – Pas-de-Calais( Sur le site du CRT).
3 – VOYAGE D AFFAIRES , cela n’a pas l’air d’aller très fort en France…. des déplacements plus nombreux mais plus courts, annonce l’Echo touristique, mais d’ordinaire au moindre frémissement, le Tourisme annonce « Formidables perspectives pour le voyage d’affaire ! ».
– Ce qui se passe : pendant la crise, les patrons ont pris l’habitude de faire des économies ; ils ont découvert de nouvelles façons de voyager et de faire voyager leurs collaborateurs : à la journée, d’abord, et sur des « low coast », par exemple. Ces habitudes ayant des avantages pour le pro que l’on envoie ici ou là, elles ne vont pas disparaître avec la fin de la crise, d’autant que ces économies plaisent aussi au patron.
Le voyage à la journée pénalise le Tourisme et ses retombées indirectes : l’hébergement, mais aussi le shopping, le petit café ou la location d’une voiture, tout cela n’a tout simplement pas lieu si le voyageur de commerce (ou le pdg !) font un simple aller/retour plutôt que de dormir une nuit sur les lieux de leurs affaires..
Selon le baromètre Mondial Assistance/Déplacements Pros, le mois de mars marque la reprise annoncée par les professionnels. Une tendance qui profite surtout aux low cost.
Réalisé à partir de 297 questionnaires soumis à des voyageurs d’affaires issus d’entreprises de toute taille […] : Les voyageurs d’affaires constatent néanmoins que la place importante des voyages de très courte durée se développe en Europe. 70% d’entre eux constatent une très forte augmentation des voyages d’une journée. Une tendance lourde confortée par la montée en puissance des low cost, y compris Ryanair, qui se retrouvent aujourd’hui au programme aérien des PME/PMI, principalement en province. 21% des répondants ont voyagé sur une compagnie low cost le mois dernier. Une quête d’économie qui devrait encore se renforcer avec le développement des surcharges carburant.
4 – Par contre, à l’est tout va bien !PAYS EMERGENTS  : Dubaï a réussi son année 2010 (Publié le 14/04/2011 14:20:00 )| Selon le Dubaï tourism & commerce department (DCTM), 147 678 touristes français se sont rendus à Dubaï l’année dernière, soit 4% de plus qu’en 2009.Le nombre total de touristes qui ont visité Dubaï en 2010 est en hausse de 9% par rapport à 2009, avec 8,8 millions de personnes.Le DCTM note tout particulièrement la bonne santé du marché des croisières, puisque 390 255 croisiéristes sont passés par Dubaï en 2010, soit 48,5% de plus qu’en 2009.La campagne de communication à destination des familles sera relancée cette année en France avec 12 partenaires tour-opérateurs : les enfants voyagent gratuitement entre le 14 mai et le 30 septembre à Dubaï.
Lire aussi sur Pros du Tourisme : http://www.pros-du-tourisme.com  Un nouveau Ritz-Carlon a ouvert à Dubaï (8 février 2011) ;Abu Dhabi veut concurrencer Dubaï sur les croisières (26 octobre 2010) ;Burj Dubaï : la dernière folie de Dubaï ? (4 janvier 2010).
5 – REFORME TERRITORIALE :
a)Lien pour décrypter la Réforme, avec toutes es analyses, els textes juridiques de la Gazette des Communes.: http://www.lagazettedescommunes.com/50020/reforme-territoriale-decryptage-des-points-cles-du-texte-definitif/
b)Le dossier du Jurisculture,de la revue La Scène analyse l’impact de al Réforme sur la culture et fait
un tour d’horizon des dispositifs existants entre le ministère de la Culture et les collectivités http://www.lascene.com/territoriales.
c) Et pour vous tenir au courant en permanence, la veille de Territorial, abonnez-vous à la Lettre de la Culture ou à celle du Tourisme !
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http://www.territorial.fr/TPL_CODE/TPL_LETTRE_INFO/PAR_TPL_IDENTIFIANT/72/130-lettres-d-information-de-la-collectivite-territoriale.htm
Lettre Culture :
http://www.territorial.fr/TPL_CODE/TPL_LETTRE_INFO/PAR_TPL_IDENTIFIANT/42/863-la-lettre-des-professionnels-du-secteur-culturel-des-collectivites-territoriales.htm