Au Bonheur des Dames : Shopping et Culture!

I- INNOVATION, COMMERCE ET CULTURE
1- L’Innovation le Commerce et la Culture :  la naissance du magasin du Bon Marché, à Paris, fut célébrée comme une cathédrale du commerce par l’écrivain Emile Zola. Dans son roman Au Bonheur des Dames en 1883, Zola raconte l’ascension fulgurante d’Aristide Boucicaut qui construisit ce «Temple élevé à la folie dépensière de la mode».
Aujourd’hui, ces grands magasins nous racontent aussi toute une histoire culturelle, celle de nos sociétés, croisée avec l’histoire économique et plus particulièrement avec celle du Tourisme de Shopping ! Comme le résume l’office de Tourisme de Paris sur son site internet : « Sous leurs féeriques verrières Art Nouveau, les grands magasins sont devenus des monuments à visiter! »Et le tout dernier né sur les Champs-Elysées, le mois dernier, semble bien dédié aux Geeks!

Hôtel Lutetia

2- LE BON MARCHÉ La passion du Propriétaire du Bon Marché, Aristide Boucicaut, fut d’abord celle de l’innovation commerciale : entré comme vendeur dans le premier « Bon Marché » en 1848, il en devint propriétaire en 1863, acheta 50 000m2 de terrain alentour pour y construire son alors qu’il n’y en avait qu’une dizaine dans le monde à cette époque. Aristide avait le génie de tout voir en grand, semble-t-il, et le Bon Marché fut donc le premier Grand magasin en France, avec plusieurs étages et départements, mais aussi avec toute une série d’innovations : l’entrée libre, les prix fixes, marges réduites, la possibilité d’échanger ou de rendre ses achats. Puis un vrai service de livraisons «aussi loin qu’un cheval pouvait aller dans Paris et sa banlieue», et enfin la vente par correspondance grâce aux premiers catalogues de ses produits ; ajouter quelques événements de promotion comme les premiers soldes d’hiver et la saison du Blanc ; et, très intéressantes, des expositions culturelles pour « ne pas faire comme tout le monde » avec une grande galerie d’art dès 1875. Son marketing était donc parfait.
Enfin, le Tourisme de Shopping naquit peut –être en 1910 – grâce à l’Hôtel Lutétia que Marguerite, sa femme, (photo ci-contre)  fit construire « afin que ses importants clients de province fussent logés dans un établissement tout proche et correspondant à leur train de vie, quand ils venaient faire leurs courses à Paris ».

3- DE L’ART À TOUS LES ÉTAGES ! Le Lutetia et Le Bon marché furent construits dans le style « art déco, art nouveau » de leur époque par les mêmes architectes (Boileau Père et Fils) avec de grandes fresques et ces plafonds de lumière de verrières travaillées par des artistes et des calculs d’ ingénieurs, dont…Gustave Eiffel ! Mais c’est bien tout le magasin qui est imprégné d’art : les comptoirs, e les escaliers, le mobilier sont ultra-contemporains ; les circulations et les objets ou vêtements exposés aussi (Design et Mode, dirait-on aujourd’hui…). Entre culture, shopping et création, le Bon Marché osa, lors des Salons des Beaux Arts, proposé à tous les artistes refusés le droit d’accrocher leurs oeuvres dans le magasin dans une galerie des Beaux-Arts à partir de 1875 !

4- LE BON MARCHÉ ACTUEL continue cette tradition avec des allures de Galerie géante, des artistes invités et des coproductions d’oeuvres avec les artistes. Racheté en 1984 et rénové en 1987 par le groupe LVMH, le Bon Marché et son propriétaire mécène Bernard Arnault suivent  l’exemple d’Aristide en créant une collection d’art et de mobilier contemporains,  La Collection Le Bon Marché Rive Gauche, et des expositions culturelles culturelles avec des artistes des différents domaines de la création : arts visuels, mode, design, musique. (Photographes Martin Parr, en 2005 et Guy Bourdin, en 2009, ou la designeuse Charlotte Perriand, en 2011). Le Bon Marché est devenu, dit-il sur son site Internet , » un magasin où les valeurs d’authenticité et le culturel viennent se mêler étroitement au plaisir d’acheter. C’est bien plus encore: une façon d’être, un art de vivre, un esprit » ; en concluant sur « l’ ouverture sur le monde, un goût pour la culture, une tradition sans cesse revisitée » du magasin d’aujourd’hui.(Photo : Une oeuvre de Valerio Adami, Collection Bon Marché).

Verrière art déco _ Le Bon Marché

II- TOURISME, CULTURE ET GRANDS MAGASINS
Sur le site Paris Info Site officiel de l’Office du Tourisme et des Congrès , l’Office du Tourisme de Paris fait le compte des visiteurs : avec 120 millions de visiteurs annuels, les magasins du boulevard Haussmann sont une véritable ville dans la ville et le premier centre commercial d’Europe.
 On vient donc dans les grands magasins pour sentir l’air du temps, ce qui se fait de mieux, en ce moment, et de plus en plus ils se transforment en lieu de vie avec d’infinis services, de quoi boire et manger, se divertir et se reposer. Et les touristes étrangers dépensent : à Paris, 40% du chiffre d’affaires des grands magasins est généré par les touristes étrangers/ ; et plus de cinq millions de touristes revendiquent le shopping comme la première raison de leur séjour à Paris (Source : Observatoire économique du tourisme parisien).

1- UN PEU D’HISTOIRE ! Les Grands magasins naissent au milieu du 18éme siècle en Europe, déjà consacrés « magasins de nouveautés » comme les premières enseignes – Les Deux Magots , La Barbe d’or ; Aux Dames élégantes ; La Belle Jardinière-.Ils étaient souvent situés dans des passages couverts, pour favoriser la promenade même par intempéries.
Ces grands magasins proposèrent ensuite des espaces de liberté et de rencontres pour « les femmes bourgeoises dont la vie sociale se limite encore à l’époque aux fêtes familiales et à quelques sorties au théâtre ». Puis la révolution industrielle fit baisser les prix (mécanisation et production en masse ou séries). Les visiteurs des classes populaires purent y accéder, l’offre se diversifia et les moyens de transports nouveaux (chemin de fer, puis voitures et avion aujourd’hui) en firent une destination pour les touristes de passage avide de rapporter des souvenirs « authentiques » et pour eux « folkloriques ou ultra modernes.

2- AUJOURD’HUI, les touristes étrangers, et surtout les clientèles des pays émergents, sont attendus comme étant les meilleures clientèles possibles. Leur « culture », leur comportements et leur façon de voir et d’acheter des produits sont scrutés à la loupe par le marketing. Pour faire des marges financières importantes, il est certain que ce sont ces nouvelles clientèles qui sont attendues, avec des achats qui dépassent souvent le millier d’euros en produits de luxes (parfums et marques). Même si la guerre du shopping entre pays européens est déclarées depuis des décennies, (Change et ouvertures dominicales…) , chaque grand magasin offre de nouveaux services régulièrement (traducteurs, accompagnateurs…) à ces clientèles qu’ils doivent absolument fidéliser, ne serait-ce que pour créer de nouveaux magasins dans ces pays à fort potentiel pour leur avenir.

III – REPENSER UN GRAND MAGASIN pour le XXIéme siècle Le futur des Galeries Lafayette (127 ans !) est situé depuis quelques jours dans son nouveau magasin, au 52- 60, Champs Elysées.L’idée de sa Direction fut de bouleverser les codes habituels, d’intégrer les pratiques numériques, de revisiter les services, et, évidemment, d’en faire des lieux de vie, comme les musées. Le nouveau magasin est présenté par le directeur général et ses équipes comme un «glocal store », pour les habitants ( locaux) et les touristes ». L’enseigne souhaite « parler aux Parisiens tout en ayant une visibilité globale […]«Notre objectif est d’attirer une clientèle cosmopolite, puisque nous avons autour de nous un nombre exceptionnel de grands hôtels. »(Surface : 6 500m2 ; 650 marques de mode, beauté au rez-de-chaussée ; architecte Danois, Bjarke Ingels, Agence BIG ; Café Citron : Designer Simon Porte Jacquemus et Caviar Kaspia ).Voir toutes les nouveautés proposées par le magasin ici, sur Le Figaro , dont :
Ouverture jusqu’à minuit tous les jours sauf le dimanche(21 h).
– beaucoup de digital et multicanal dans la relation client
– les cintres connectés, avec bouton de commande – couleur ou taille différente-et «runner» qui vous l’apporte en cabine.
– «Un commerce conversationnel»
– Recrutements sur Instagram et former (selon des méthodes développées avec l’IFM, l’Institut français de la mode) 300 vendeurs ou personal stylists.
– – Cabines humaines avec « une âme par la lumière, par les fleurs ».
Une équipe de plus de 400 personnes a formalisé le projet, disait l’interview de Fashion Network : Tout est 100 % Galeries Lafayette, sans concessions ou de corners. Nadia Dhouib et Clara Cornet évoquaient aussi l’an dernier « une combinaison de différentes énergies », avec de la mode, faisant appel à « des grandes marques mélangées à des créateurs émergents », mais aussi de la gastronomie, de la musique, des livres, etc.
Où nous retrouvons donc, en conclusion, le shopping, le tourisme et la Culture!

III- POUR EN SAVOIR PLUS
Galeries Lafayette des Champs-Elysées : d’autres articles sur les futures Galeries Lafayette :ICI .
1- PETITE HISTOIRE DU BON MARCHÉ : 1852-1984
1852 : Aristide Boucicaut s’associe aux frères Videau, propriétaires du magasin de nouveautés Au Bon Marché, où il est entré comme vendeur en 1848».
1869 : La première pierre des nouveaux magasins conçus par l’architecte Alexandre Laplanche est posée. Aristide Boucicaut achète les terrains voisins
1874 : Les architectes Louis-Auguste Boileau, son fils, Louis-Charles, et l’ingénieur Gustave Eiffel, pionniers dans l’utilisation du fer et du verre, modifient la façade de la rue Velpeau et aménagent l’intérieur du magasin le dotant d’escaliers monumentaux et de lanternes.
1877 : Décès d’Aristide Boucicaut qui n’aura pas vécu assez longtemps pour voir l’achèvement des travaux en 1887, date à laquelle Marguerite Boucicaut meurt après avoir poursuivi l’œuvre de son mari.
1883 : Parution du roman Au Bonheur des Dames d’Émile Zola qui s’inspire du Bon Marché.
1923 : Création du premier Comptoir de l’Alimentation dans un grand magasin, ancêtre de la Grande Épicerie créée en 1978.
1969 : Rachat du Bon Marché par les frères Willot.
1984 : Le Bon Marché entre dans le groupe LVMH qui entame des travaux de rénovation pour en faire un grand magasin luxueux
2- Chronologie des autres grands magasins du monde :ici. 
3- Journal La Croix Des monuments côté scène, côté coulisses -Le Bon Marché, «cathédrale du commerce moderne» ? Un article de Stéphane Dreyfus, – 19/07/2012 , à lire ICI.
4- Nathalie Mercier, Le grand magasin parisien : Le Bon Marché, 1863-1938, mémoire de fin d’études de l’École nationale supérieure des sciences de l’information et des bibliothèques, 1985
5- Le Bon Marché : Wikipedia
6- Et source du Bon Marché pour son Histoire
7- Aujourd’hui, les Grands magasins ! les nouvelles Galeries Lafayette des champs Elysées à Paris.L’une des premières déclarations sur le  projet par le DG, Nicolas Houzé,  au sujet du projet des Galeries Lafayette des  Champs Elysées ( en vidéo).

Aristide Boucicaut

NOS PHOTOS Paris – Le Bon Marché
– Le BM la nuit Rue CC BY 3.0 6 21 novembre 2012 6 Auteur Mbzt
– AB, Aristide Boucicaut AB CC BY-SA 3.0- 17 décembre 2010- Auteur : Reinhardhauke
– Le Bon Marché, l’une des verrières intérieures.jpg CC BY-SA 3.0 22 juin 2009- Auteur Fred Romero from Paris, France
– Photo angle haut de immeuble CC BY 2.0 File:Paris – Le Bon Marché (31885711304).jpg- 11 décembre 2016- Auteur Fred Romero from Paris, France
– Hôtel Lutetia 24 janvier 2018, 16h26IMG_0470 Auteur Arthur Weidmann de Paris, France
– Angle et immeuble avec affiche Grande Epicerie- 2008 licence Creative Commons Attribution 3.0 (non transposée). Auteur : hiro449944

 

———————————-
KEN LE TOURISTE PARFAIT
Ken avait décidé d’aller à Miami voir et acheter de l’art contemporain, car ça, au moins, ça lui apprendrait à mieux comprendre le monde et sa vie! Son ex, Barbie Chérie, était éperdue de bonheur à cette annonce, même si elle la trouvait, comment dire, un peu « pompier »…« Quelle bonne idée pour te changer les idées, après ta semaine de rendez-vous d’affaire, tes longs vols entre la Chine et l’Australie et tes trois Palaces, cette semaine! ». Bon, comme Ken ne savait pas mentir, il finit par avouer « Bon, Barbie, toi, tu irais acheter de l’art contemporain dans un grand magasin ? »

 

Les coulisses de Cannes !

Le Festival de Cannes reste le premier événement du monde pour sa médiatisation, après la Coupe du Monde de Football et les Jeux Olympiques ! Le Festival de Cannes a su évoluer, devenir de plus en plus désirable et professionnel, bref, incontournable. Après notre billet, en 2017, consacré à l’histoire du Festival et son développement pour fêter ses 70 ans,  voici cette année les coulisses avec tous les chiffres-clés nécessaires. Nous verrons aussi, car c’est peut-être le sujet le plus important du tourisme culturel, quelles sont les relations entre le festival et le quotidien des habitants : comment l’événement contribue-t-il au bien-être des habitants et, en particulier, aux projets « Cinéma » de la Ville ou à l’éducation  artistique et culturelle des jeunes?

I – COMBIEN COÛTE/RAPPORTE LE FESTIVAL ?
– QUELQUES CHIFFRES-CLÉS : la Ville communique sur un budget global annuel du Festival qui s’élèverait à 20 millions d’euros, dont 50% de subventions publiques (Ministère de la Culture, Mairie de Cannes...).L’organisation et réalisée par une équipe de 109 personnes et les frais d’organisation du Festival seraient de 4,9 millions d’euros, soit 8% des retombées directes. Les retombées économiques atteindraient d’environ 200 millions d’euros. Le nombre de visiteurs est de 120.000, dont plus de 4.000 journalistes et 1845 films long métrages et 4240 court-métrages sont visionnés par les différents jurys cette  année.
Pendant 12 jours, la population de Cannes passera de 75.000 à plus de 200.000 personnes, dont la sécurité est assurée par 700 fonctionnaires de police et 639 caméras dans la ville.

  • Tout d’abord, et hors retombées sonnantes et trébuchantes, le Festival rapporte une notoriété et une bienveillance nationales et internationales pour le Cinéma et pour la ville de Cannes qui devient « prestigieuse »car, sous les projecteurs, c’est elle la star! La beauté de la baie de Cannes et le dynamisme et l’économie de la Ville de Cannes se confondent sur les images. Elargissons cette notoriété à la Culture et à la France « en général », dont les images sont très positives pour une semaine très médiatisée partout dans le monde. Sommes très importantes, quand on connait le coût d’une simple campagne de communication vers deux ou trois pays, campagnes dont les contenus ne susciteront ni émotion, ni admiration hors norme comme le font les stars qui montent les marches devant les 4000 photographes ! (Leonardo di Caprio ou Elton John cette année, par exemple).
    – AUX PROFESSIONNELS DU CINEMA, grâce au Marché du Film qui se tient en même temps que le festival chaque année et où l’on s’échange et achète des droits cinématographiques. Le montant évalué des contrats signés lors du Marché du film est d’environ 620 millions d’euros. 114 pays sont représentés, plus de 12 000 festivaliers accrédités auxquels sont proposés pas moins de 3.800 films. Avec  l’envol du streaming et des plateformes actuelles (Netflix, Prime vidéo d’Amazon, Apple vidéo, et futures (Warner media) c’est un secteur en plein développement, l’un des plus rentables et qui connait un développement spectaculaire.

– AUX MÉTIERS DU TOURISME : pendant dix jours tous les hôtels affichent complet avec des tarifs très élevés pour 5130 chambres d’hôtel. Les festivaliers dépensent en moyenne près de 210 euros par jour et le secteur de l’hébergement représente plus de 55 % des dépenses totales. Quant à la restauration, elle totalisera environ 20% des dépenses engagées, en additionnant près de 700.000 repas. En résumé, comme dit dans les dossiers de presse « Les dépenses importantes effectuées dans tous les hôtels, tous les bars et les nombreux endroits dédiés aux réceptions, grâce à l’afflux d’une clientèle fortunée, feront sans doute beaucoup de bien à l’économie globale de la cité et de ses environs. »
«Le Festival de Cannes représente 10 à 15% du chiffre d’affaires de certains établissements», rappelle Michel Chevillon, président du Syndicat des Hôteliers de Cannes, au Figaro. «Outre l’activité purement hôtelière, l’hôtellerie haut de gamme doit en effet fournir des services de restauration, de location de salles, d’organisation de salon ou de cocktails aux entreprises».

– AUX COMMERÇANTS ET A TOUS LES AUTRES FOURNISSEURS ET PROFESSIONNELS locaux, grands bénéficiaires de l’organisation du Festival dans leur ville : gros yachts à approvisionner, fêtes à animer, tous les évènements comme les projections privées. Mais aussi matière grise, marketing ou professions de la culture, tout le monde peut en profiter dès le mois de janvier, date du lancement de chaque édition

II – QUELS LIENS ENTRE LES HABITANTS ET LE FESTIVAL, Bien sûr il y a beaucoup d’habitants qui profitent du festival pour partir ailleurs en vacances et louer à prix d’or leur domicile. On dénombre 18.000 annonces de meublés touristiques (4000 en 2015…) Au total, le maire,  David Lisnard, estime le nombre de nuitées supplémentaires à 500.000. Ce qui crée 2.400 emplois ponctuels.

-À LONG TERME, pour la Ville de Cannes et la région ! La Ville, pour le long terme, profite de sa notoriété et de la présence de tout le monde du cinéma pour engager de nouvelles politiques et de nouveaux investissements. L’objectif est de faire profiter tous les jeunes d’une l’éducation artistique et de devenir une Ville créative, grâce à ses industries culturelles. De nouveaux budgets ont donc été dédiés, par exemple à ces trois nouvelles expériences. Sans le succès, la notoriété et les retombées du festival, on peut penser que ces programmes ne seraient pas aussi complets!
1- RÉUSSIR LA GÉNÉRALISATION DE L’EDUCATION ARTISTIQUE ET CULTURELLE – Un programme cent pour cent EAC! .Nous avons présenté cette opération, dans notre billet « La Culture pour tous », et en voici le résumé : la Ville de Cannes a décidé de proposer un programme diversifié (champs disciplinaires, d’intensité d’indice d’exposition à l’art et de coût), de la maternelle au collège. La base choisie est une classe d’âge scolarisée de 1000 enfants soit 12 000 enfants concernés sur toute la période de scolarisation obligatoire de 3 à 16 ans.
– Côut total  pour 12 000 jeunes touchés, 8 dispositifs complémentaires, 22 512 heures d’interventions annuelles soit 31 ETP cat. B, coût total 600 000 euros, hors subventions et redéploiements. Etude de France Urbaine, mai 2018, ICI.


2- Le Nouveau Festival des Séries, depuis 2018, puisque Cannes « dispose de toutes les infrastructures et du savoir-faire nécessaire pour accueillir une telle manifestation », a dit le Maire, dont la Ville accueille d’autres salon internationaux sur l’Image et l’audiovisuel.
3- Un nouveau Campus, lieu de formation de futurs professionnels, dès septembre 2019 aux métiers d’avenir de l’audiovisuel et du cinéma, des jeux vidéo, du design et du développement web. On peut parier que de jeunes entreprises des secteurs liés à l’écriture, aux médias, au digital et aux nouvelles industries créatives en général s’installeront à Cannes ou dans la proximité.
Le Campus, situé à l’ouest de la ville, comprendra une université de 1000 étudiants abritée dans un nouveau bâtiment (Christophe Gulizzi, Architecte et coût de 30,3 M€) et une pépinière, la Cité des entreprises, qui s’installera dans la Bastide rouge.

CONCLUSION Encore une bonne nouvelle, pour le tourisme culturel : certaines villes savent conjuguer une politique culturelle dédiée aux habitants avec un immense événement international. Profiter des compétences si nombreuses liées au Cinéma et aux Séries et créer un enseignement supérieur, voilà une bonne idée, à mon avis, qui empêchera les jeunes de « monter à Paris ». Même intérêt pour l’éducation artistique et culturelle, qui peut être un levier de professions ou de créativité. Savoir conserver les compétences locales devrait être, à mon avis, une priorité  des élus !
Résumons,  pour terminer, les atouts du festival comme un « mélange festif, prestigieux et financier, enjolivé par la présence glamour de nombreuses stars mondialement célèbres, qui transforme Cannes en une destination absolument unique dans l’Hexagone. Cette effervescence allonge en plus nettement la période touristique, ce qui profite au final à toute la Côte d’Azur. » A commencer par les habitants, pourrait-on ajouter ! Alors, à l’année prochaine, à Cannes ?

En attendant, pour voir les films, il faudra attendre la fin du festival, la sortie en salle puis la durée de la fameuse  » chronologie des média »s, une exception française qui nous oblige à attendre   4 mois pour la VOD payante à l’acte et vente ou location ; 10 à 12 mois pour une chaîne cryptée payante (Canal+); 22- 24 mois sur une chaîne de télévision gratuite et 26 mois pour une VOD par Abonnement, pouir voir un  film.

POUR EN SAVOIR PLUS
– Festival de Cannes : un accélérateur économique pour la ville. https://www.festival-cannes.com/fr/infos
– Chiffres-clés rigolos : dans les dossiers de presse et , Le Figaro et ar Paul GuermonprezLe 14 mai 2019 à 15h00, Téléstar . https://www.telestar.fr/culture/cannes-2019-les-chiffres-fous-du-festival-427980

Le tapis rouge recouvre 24 marches et fait 60 mètres de long. Il est changé plusieurs fois par jour pendant toute la durée du Festival. Sur près de 12 jours de Festival, ce sont de 6 à 7.000 mètres carrés de tapis rouge qui seront utilisés.Après le Festival, les tapis usagés sont recyclés par à une société en billes de plastique et en en tapis de voiture.

– La Palme d’or est offerte par le joaillier Chopard, partenaire du Festival depuis 21 ans.La Palme d’Or de 18 carats récompense le meilleur film de la compétition coûte 20 000 euros et sept mini-palmes sont remises aux principaux prix (Meilleurs acteur, actirce, réalisateur, Grand prix, Court métrage,etc
– Retombées économiques, sur Boursorama .
LE PROGRAMME du festival est sur le site officiel du festival : https://www.festival-cannes.com

Toutes les bandes annonces des films de cette année sont sur le site du Festival, ICI.
Pour plus d’informations, consulter le site du Festival :
Le FIGARO : 2018, 197 millions de retombées économiques

———————————————-
KEN LE TOURISTE PARFAIT saluait la foule, à Cannes. Son ex, Barbie Chérie, était à ses côtés et ils  avaient fière allure. Après une bonne dizaine de voyages à travers le monde en long courrier, cette semaine, il avait décidé de tenir sa réunion d’Affaire dans la Ville du Cinéma, en France. Soudain, il se réveilla. L’avion atterrissait, son taxi avait envoyé un « OK », de nouvelles aventures les attendait. Il venait de rêver….

La Finlande renouvelle le tourisme culturel !

« La meilleure façon de découvrir la culture finlandaise consiste à en faire partie.
Ici, vous ne ferez pas que rester debout à regarder, vous serez invités à y participer ».
telle est  la phrase de bienvenue du Tourisme culturel de Finlande! Une  très bonne idée car,  plutôt que de nous proposer les offres culturelles classiques , toujours faciles à trouver ailleurs, Visit Finland, le site officiel du tourisme national,nous invite à vivre une authentique expérience culturelle, ce qui est beaucoup mieux! Mieux car cela correspond à cette soif de ne pas visiter un lieu comme de simples « touristes » et à ce désir de comprendre un pays, son histoire et ses habitants. De plus, comment organiser un tel voyage « participatif » sans aucune aide? Même si les touristes sont devenus experts, cette authenticité, cette culture immatérielle, comme l’appelle l’UNESCO, sont introuvables sans de vrais conseils de professionnels ou des amis finlandais. Enfin ces propositions ne sont ni « insolites », ni « en marge » de leur culture. Elles sont LA culture, startups comprises ! La culture en Finlande, une drôle d’aventure, et pour le lien de son tourisme culturel, c’est par ici!Photo : vitrine Design d »un magasin de chaussures à Helsinki (cf.6) 

I- PARTEZ A LA DÉCOUVERTE  DE L’AUTHENTICITÉ

Vivre « comme un habitant », c’est découvrir la culture finlandaise, ce qu’elle propose d’authentique et de naturel, dans ce pays. Le site du Tourisme Visit Finland vous prend par la main en quelques étapes, ensuite, c’est à vous de choisir !
Bien sûr il reste quelques grammes de culture « classique », avec un parcours en bus de l’oeuvre du grand architecte Alvar Aalto, quelques 300 musées ou encore un Salon du livre à Helsinki, et les festivals, mais le message est le suivant : pour la culture, le mieux serait que vous viviez  comme un finlandais, ce que vous avez de mieux à faire est de rencontrer des finlandais!


1- FAITES LA FÊTE ! les Finlandais vous offrent  toute l’année l’esprit de fête
En témoignent les innombrables festivals culturels, organisés dans tout le pays, complément créatif par excellence du principal atout de la Finlande – son environnement naturel étendu et préservé. De nombreux festivals utilisent les lacs, les forêts et les extrêmes saisonniers comme toile de fond de leurs représentations, comme l’ opéra de Savonlinna, 
qui à lieu dans la cour intérieure du château médiéval d’Olavinlinna, surplombant le plus grand lac de Finlande ». Suit toute une série de festivals…

2- RENCONTREZ LES FINLANDAIS pour mieux les connaître !
« Lorsque vous êtes invité dans une maison finlandaise, vous savez que vous rencontrerez les Finlandais sous leur vrai jour. Vous ne serez pas obligé de vous habiller chic, une tenue décontractée sera la bienvenue. Et vous découvrirez l’hospitalité finlandaise : nourriture et de boissons à volonté ! Plus vous serez à l’aise, plus les hôtes l’apprécieront. C’est là que sont souvent posées les fondations d’amitiés éternelles. »La suite ici!

3- MANGEZ COMME UN FINLANDAIS Vous pouvez dévcouvir notre gastronomie en visitant les marchés d’ Helsinki et goûter au saumon, au fromage, au renne et au célèbre bonbon salé: le salmiakki.
Mais, pour découvrir vraiment ce que nous mangeons de meilleur, on vous conseille Cozy Finland, un dîner chez l’habitant !
« COZY FINLAND vous invite à dîner chez des finlandais. Au cours de ce programme d’environ 3 à 4h du, vous pourrez profiter d’un dîner avec l’hôte ou la famille, une excellente occasion pour leur poser des questions et en apprendre davantage sur le style de vie finlandais. » Nous avons plus de 100 hôtes qui vous attendent à Helsinki mais aussi dans d’autres villes.Si vous voulez nous donner votre adresse de séjour et nous vous proposerons le plus pratique ?

 

4- VIVEZ COMME UN FINLANDAIS : HEUREUX !
Cette année, la Finlande est classée première des pays où l’on est heureux ! Le World Happiness Report,  , dans lequel 156 pays sont classés en fonction de leur niveau de bonheur, s’appuie sur des critères tels que la liberté de choix, l’honnêteté, le bien-être, la santé et la générosité ou richesse du pays (PIB) Télécharger le rapport .
En prime, le site du tourisme officiel de Finlande  vous offre un petit résumé de ce qui les rend les Finlandais heureux et qu’ils nous propose en six étapes (Meilleurs choix !) Dans les différentes étapes, on notera beaucoup d’activités liées au calme, au bien-être, à la découverte de la nature, de sa flore, de la lumière et de ses contrastes et des espaces naturels infinis qui forgent le caractère des finlandais : « L’espace pour respirer, un temps pour rêver » ! la Finlande du Bonheur, c’est ici !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

5- PENSEZ DESIGN , COMME UN FINLANDAIS
« Pensez et vivez le fameux Design finlandais car le design finlandais n’est pas simplement quelque chose que vous voyez, c’est quelque chose que vous devez expérimentez. L’expérience commence au moment où vous descendez de l’avion à l’aéroport de Vantaa à Helsinki, vous suit partout et reste avec vous longtemps après votre départ.Vous en tombez amoureux!
Les Finlandais s’inspirent de la nature pour en faire des objets, de l’ architecture mais aussi un modèle de vie. L’essence même du design finlandais réside dans sa capacité à intégrer le monde naturel à la vie quotidienne.
Chaque fois que je visite la Finlande, je trouve quelque chose de nouveau. Et souvent quelque chose de vieux. Cette année, j’ai découvert Artek 2nd Cycle, une boutique sœur de la société de design finlandaise Artek, créée en 1935 par Alvar et Aino Aalto. Je suis reparti avec un tabouret vintage à trois pieds Aalto, semblable à celui que vous pouvez voir sur la photo.(Photo: Mikko Ryhänen). Voir en détail la rubrique, ici!

6- HELSINKI, POUR LES CHASSEURS DE DESIGN !Capitale mondiale du design 2012 avec son quartier créatif, le Design District, composé des  25 rues autour du parc Diana. Un jeu de piste via des autocollants vous guidera pour découvrir les 200 boutiques, galeries et restaurants branchés, paradis du shopping pour les amateurs de design : mobilier et mode, meubles vintage ou accessoires avant-gardistes (Photo de la boutique Minna Parikka)  . Terminons par toute une série de jolies adresses, si vous voulez découvrir le Design en 15 minutes ou paresser sur ces sites dédiés, pour vous régaler !
– Suit toujours, à chaque rubrique du site Internet, une belle collection de petits liens à découvrir pour en savoir plus. Pour le design : www.artek.fi ;Alvar Aalto , Marimekko, Iittala, Artek ; Artek 2ème cycle  Jopo Bikes ; Marché aux puces Hietalahti (tout simplement le meilleur!), Helsinki  ; Place du marché Kauppatori, Semaine du design d’Helsinki ;Semaine de la mode d’Helsinki ; Tampere, pour les amateurs de design

CONCLUSION Cette culture immatérielle est, bien sûr, la plus difficile à trouver, à connaître, à expérimenter, et cela est vrai pour le monde entier! Mais rencontrer des habitants n’est pas toujours facile, même si cette demande de « vivre l’authenticité d’une destination» est de plus en plus forte. Faire face au surtourisme commence sans doute par cette démarche : proposer une alternative pour que ne soient pas abîmés les lieux d’une ville mais aussi ses habitants, leur façon de vivre, leur histoire et donc leur culture .
Cette proposition est aussi très intéressante pour lutter contre la « banalité » des visites européennes, pour rajeunir les touristes qui, de toute façon, savent aujourd’hui trouver des offres très classiques, partout présentes et signalées sur les sites Internet d’information et sur les sites comparatifs.
Je trouve donc très appréciable de mettre en avant ce tourisme participatif et créatif, plutôt que de le cacher, comme on le fait souvent en France, dans un petit coin du site Internet, car il ne concernerait qu’un public de niche (Jeunes, ethnologues, bobos, etc…).
Le rôle de Visit Finland, l’office national du tourisme, n’est donc non plus de seulement d’informer (tapez votre lieu+ monuments, vous serez servis sur Internet !) mais de nous aider dans une tâche beaucoup plus difficile : nous apprendre à rendre visite aux finlandais, à les connaître et à repérer pour nous les meilleurs « moments » qu’offre leur pays ! Visit Finland ose choisir et surtout hiérarchiser son offre en mettant de côté des choix évidents ou de mauvais choix, pour nous proposer seulement le meilleur. Alors bravo, et merci à Visit Finland ! Convaincus ? Alors, pour préparer votre voyage, mes amis du blog, c’est par ici !

Et merci au site de Visit Finland et aux super photographes!

——————————————————-

Ken et la Belle Ferronnière de Léonard de Vinci

KEN LE TOURISTE PARFAIT! « Le problème avec ces pays du Nord de l’Europe, c’est qu’ils sont toujours parfaits,sages…« , dit  Ken à Barbie lorsqu’ils entamèrent leur cinquième bassin dans la piscine de leur villa à L.A. « Tu deviens philosophe, Ken? Que sais-tu de la sagesse? » Ce sont mes voyages autour du monde Barbie Chérie :  voyages d’affaires ou voyages de loisirs, je ne vois que des mondes lisses, sans imagination.Des hommes et des femmes qui obéissent, partout. Bon, Ken alors on part dimanche et je te propose « Gilets Jaunes en France ou Finlande chez les habitants, , comme tu veux! Tu y découvriras de vrais  insoumis et plein de créativité, promis! »