Quoi de neuf? La Cellule!

 

 

KEN ET LES OVNI DE LA CELLULE!

KEN ET LES OVNI DE LA CELLULE!

I – La Cellule : Arts de la rue, Organisation de spectacles et Projets culturels et touristiques

Créer l’évènement dans l’espace public est l’une des obsessions des élus, pour le plus grand délice des habitants et la seule vraie exigence des touristes que l’on pourrait résumer ainsi : » Je ne veux pas m’ennuyer, je veux comprendre le monde,  un petit peu plus après mon voyage qu’avant ». Une chose est certaine : la culture, dans des lieux de mobilité, souvent mobiles eux-mêmes, lieux de trajets urbains, lieux de transhumance estivale ou hivernale, peut tout changer!
Mais les professionnels du Tourisme, dont ce n’est pas le cœur de métier, les élus ou directeurs de la culture, préfèrent répéter des modèles classiques et, on les comprend, ne pas  prendre trop de risques. La commande publique pour les tram et les métros, un évènementiel de “bon aloi” pour les TGV. Parfois, hélas, on  reconduit aussi des formats de fêtes  un peu surannés – voyez les fêtes du 14 juillet, celles de la musique, ou les fêtes calendaires (traditionnelles)-. Tous ces modèles et leurs varintes  ne correspondent pas toujours à des envies actuelles :  on peut encore y emmener des tout petits, qui s’y amuseront bien, mais franchement, y aller en tribus de 15/30 ans, pour s’y amuser,  c’est de moins en moins vrai…Tout le problème est là : comment proposer quelque chose qui plaise et qui, en même temps, soit au top de ce que l’on peut faire, artistiquement?
Nous avons eu la chance de trouver l’oiseau rare. Plutôt que de jouer au pot de terre contre le pot de fer, les pros de cette jeune institution savent faire  jouer à plein les complémentarités entre organisation de spectacles  et qualité de l’offre culturelle . Le grand écart entre « publics » et culture est abordé différemment, voilà tout!
Leur secret ? Une réelle écoute de leurs partenaires et la création de mille inventions pour parvenir à ce divin résultat. Nous n’en donnons dans ce billet  que trois ou quatre exemples car  vous pourrez poursuivre votre chemin sur le site de la cellule ou sur son blog, si vous voulez! en savoir plus ou les contacter.La Cellule est un réseau de professionnels de l’organisation de spectacles qui dirige et accompagne des projets culturels en France et en Europe. Passionnée des Arts de la rue La Cellule s’intéresse à tout ce qui se veut différent… pas pareil. 20 professionnels composent ce réseau, fort de 15 ans d’expérience dans l’investissement spectaculaire de l’espace public.
En 2009, La Cellule s’est  transformée en Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC).
 
I – Le LABEL GITE CULTUREL est un concept qui propose d’associer, autour d’un contrat, des équipes artistiques, certains gîtes ruraux, et des communes en milieu rural.
Basé sur des échanges bénéfiques pour les trois parties, ce dispositif a été initié  par la Cellule en 2002, au gîte de l’Accoudoir. Une étude des pratiques existantes est en cours sur la région Midi-Pyrénées (pour la création d’un label.)
Le principe du gîte culturel est de permettre aux acteurs culturels de s’appuyer sur le secteur touristique et sa structuration. Les professionnels du tourisme développent ainsi dans le même temps une économie complémentaire et impulsent une dynamique culturelle en milieu rural en cohérence avec le projet de territoire.
Ce projet est parti de plusieurs constatations : les équipes artistiques, en période de création en hiver, sont souvent en recherche de lieux pour préparer leurs spectacles. Les gîtes ruraux quant à eux affrontent une saison morne ou morte en hiver, hors des vacances scolaires. Ils peuvent donc profiter de cette période pour accueillir des équipes artistiques en début de création.  Ce procédé, qui associe des entreprises ou des collectivités, des hébergeurs et des artistes créé ainsi une économie décalée et apporte un vrai soutien à  la création en milieu rural, en attenant la création de gîtes urbains.
L’étude des pratiques existantes dans la région Midi-Pyrénées, où est implanté le Siège de  la Cellule,  a permis d’établir un état des lieu sur les fonctionnements actuels, de déceler leurs failles, et de proposer des ouvertures. Les préconisations présentées par La Cellule à la suite de cette étude ont pour objectif de définir un nouveau modèle, qui donnera naissance à un « Label Gîte Culturel ».
 Ce Label pour les Gîtes culturels a été inscrit à l’Agenda 21 de la région Midi Pyrénées.
II – Redonner vie aux Parcs et jardins  : les parcs naturels, les jardins publics, les parcs ou domaines des châteaux, les jardins privés, tout cela coûte cher à entretenir, à réhabiliter ou à recréer, et les propriétaires, malgré l’engouement pour le vert, le durable et les »plantes », manquent souvent de visiteurs et de visibilité…
Par exemple, les Villes, les départements ou les régions sont souvent propriétaires de parcs ou de jardins publics où personne ne va plus guère, sauf quelques petites familles de la proximité…Comment les redynamiser ? Comment faire que l’on y retourne parce que, un soir ou une nuit, on les aura « vu » autrement, et, du coup, on aura envie d’y retourner ?
Une très bonne question, à  notre avis, à laquelle La Cellule a répondu avec intelligence, par un programme qui s’appelle « Les Jardins des Délices », en plus. Les arts de la rue, les arts à déguster, les installations contemporaines, plastiques, musicales, sont convoquées pour vous faire des surprises. Des constructions éphémères vous attendent, parfois la nuit. Spectaculaires ou poétiques, les jardins des délices, c’est une relecture, par des artistes, du lieu, de son identité.
Les programmes peuvent associer aussi les habitants, les écoles, les associations, les entreprises, pour ne pas imposer ou parachuter un projet. Mais là je suis un peu en décalage avec La Cellule, car je trouve que, parfois, à avoir tout « préparé avec, ou « répété avant »,  on a quelque fois l’impression d’avoir « déjà vu le film », et qu’une bonne surprise de temps à autre, comme une ondée en plein mois d’août, cela devrait aussi être possible, inattendu et rafraîchissant.
Le réseau de diffusion s’étend maintenant des Pays Bas au Royaume Uni ou à l’Espagne, En voyageant d’un pays à l’autre, d’un jardin à l’autre, les créations prennent de la graine !
 III – Un nouveau modèle économique !
Liberté d’approche, écoute des partenaires, désir d’apprendre : la direction et l’équipe de La Cellule ont tout cela, qui a débouché aussi sur des nouvelles formes d’économie « mixte ». c’est évidemment vrai pour le montage des gîtes culturels, et pour le PARI. De façon générale,  on sort du « public le plus large possible », qui ne l’est jamais, et du postulat « Mais ce que je fais est fait dans l’Intérêt Général et je dois donc être subventionné à 100% par le service public, sans que l’on me demande trop de comptes car je suis un artiste ». Donc toute la production est réalisée, réellement, et sans distinction,  pour intéresser d’autres partenaires, et pourquoi pas le secteur privé ? 

Le PARI, grande rencontre pour lancer un projet de Promotion des arts de la rue à l’international, n’aura pas lieu à Angers, dommage…Les équipes de La Cellule et de la Papeterie n’abandonnent pas pour autant le développement de cet évènement  formidable, à notre avis.

Un mécénat bien étudié :  après avoir analysé ce qu’est un mécénat, un partenariat avec les entreprises, l’équipe de la Cellule a concocté des contreparties qui correspondent exactement à ce que souhaitent des entreprises. Expliquons : ne pas proposer aux entreprises des choses un peu traditionnelles, comme des entrées gratuites pour un spectacle, mais plutôt des rencontres avec les acteurs, les réalisateurs… La Culture a de l’imagination à « revendre » et sait qu’un entrepreneur peine à exprimer des souhaits ou des désirs, ou n’ose pas. La  Cellule a proposé, à notre avis, une forme rare de contreparties,  que l’on pourrait appeler un « Etre Bien Traité Par les Acteurs de la Culture! », soit un menu très neuf à déguster avec plaisir.
Deuxième innovation : les conférences/Ateliers et autres symposium des salons rasent tout le monde, au fond… Donc on les supprime, au PARI, au profit de la vrie rencontre active entre futurs partenaires. Et on fera l nécessaire  pour que les gens se parlent , à ce PARI! Il fallait y penser, et nous ne connaissons aucun autre exemple de ce désir de bouger un peu les lignes sur les formats un peu barbants, il est vrai, des rencontres institutionnelles.
Et voici la dernière née : la Synapse, newsletter mensuelle (ou presque) pour tout savoir des activités de La Cellule :
La Synapse fait suite à un blog très ouvert, sur le site de la Cellule, www.lacellule.fr, où les spectateurs peuvent donner leur avis sur tous les spectacles.
V -INGENIERIE Une bonne occasion pour faire appel à eux : les professionnels de La Cellule sont référencés consultant DLA, et travaillent sur mesure en fonction de la problématique de l’opérateur, de son budget, de ses publics, réels et souhaités, et de ses contraintes. Ils se déplacent dans toute la France et à l’étranger.
En conclusion : pendant que le spectacle vivant connaît, en ce moment de grandes difficultés lorsqu’il relève du service public; alors  que les améliorations du statut des artistes sont de plus en plus difficiles à réaliser;  au moment où penser un renouvellement des pratiques, de l’action artistique, de son sens,  semble si difficile,  cette sympathique Cellule apporte tous les espoirs : si l’imagination et le pragmatisme se marient, c’est une affaire qui marche!

Contacts :
www.lacellule.fr
Directeur : Laurent Kilani
E-mail : contact@lacellule.fr

KEN ET JUDITH                 KEN2Ken a trouvé des surprises, lui aussi. L’expo de mega-photos dansParis de JR, 26 ans, lui a bien plu. Il avait rencontré JR à sa première expo aux Bosquets ( Montfermeil), et en 2008, quand il a commencé le projet “Women”…Vous connaissez Ken, LE Touriste Parfait, qui non seulement dépense  à lui tout seul quinze “paniers moyens”, mais aussi aime buller le nez au vent dans toutes les capitales du monde.Vous savez quoi? Cette fois-ci, pas de dépense compulsive, pas d’achat, même à l’hôtel! Il n’est pas malade, il commence à aimer l’art….

Légende de la photo :  Judith Anyago, en photo à côté de Ken, habite le bidonville de Kibera “ Je veux que ma photo soit sur ce train pour que tous, dans le monde ou dans ce village, se demandent qui je suis” . Vous aussi vous êtes demandés “Mais c’est qui?”, non?

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