Tourism and Culture Synergies , voici le nom du Rapport international paru ce 4 juillet. Ce Rapport, très attendu par tous les pays qui ont sinon des stratégies, au moins des activités croisant Culture et Tourisme, est vraiment intéressant et voici pourquoi.
– Publication de l’UNWTO – l’Organisation mondiale du Tourisme, dont le siège social est à Madrid et le site Internet, ICI , ce Rapport servira de référence au monde entier pour les années à venir ! Pas de dialogue possible entre les pays du monde sans vision et vocabulaire partagé. Les voici!
– Plutôt que de présenter chaque partie du Rapport, qui, selon vos activités, vous intéresseront plus ou moins, je préfère vous en proposer le plan, qui pourrait servir, d’ailleurs, d’exercice d’évaluation pour tester vos connaissances ou développer des ateliers en invitant les personnes compétentes !
– Je voudrais cependant relever les grandes « nouveautés de ce Rapport, ce dont on parlait peu, auparavant, et qui ferait, selon le Rapport, toute l’intelligence des actions à venir, dans le monde. J’ai d’ailleurs noté les mêmes « nouveaux comportements » des touristes, les mêmes changements dans les stratégies dans mon ouvrage « Le Tourisme Culturel » paru en Mai aux Editions Territorial. Bref, ce qui émerge depuis trois u quatre ans n’a plus grand-chose à voir avec le tourisme culturel traditionnel. En voici quelques points forts, soulignés dans ce Rapport de l’UNWTO :
1- Tendance nouvelle : « mesurer le Tourisme Culturel », qui est un marché, et qui produit effectivement des chiffres, statistiques ou de cartographies. Lesquelles, parmi la diversité des sources chiffrées, seraient les plus pertinentes ? Quels indicateurs retenir ? Le Rapport analyse différentes solutions et vous laisse le soin d’apprécier et de choisir!
2- Collaboration des parties prenantes : que ce soit pour des raisons techniques, commerciales, de développement local ou encore pour affirmer son identité, le Tourisme culturel a besoin, et même ne peut se passer d’une pluralité de compétences et de projets. Le mot « Synergie » entre les parties-prenantes est donc le mot-clef du Rapport ;
3- Développement des compétences : aujourd’hui, ces collaborations entre acteurs très différents nécessitent des Formations et le renforcement des capacités de tous les partenaires. Pas seulement pour rattraper un retard, combler une lacune, mais surtout pour définir les priorités, surmonter les obstacles et croiser ces compétences en une d’intelligence collective ; le Rapport met en avant, pour la première fois avec vigueur, cette absolue nécessité d’une expertise partagée (en quelque sorte, fin des bla- bla habituels et de représentations très faussées des filières, disciplines et financements de la Culture , du Tourisme et du Numérique. Le souhait de « Politiques du tourisme culturel », est aussi bien présent, souhait de cette nécessité impérieuse de gagner en compétences pour les acteurs de ces politiques.
4- Recommandations : pour la première fois, aussi, les mots classiques (protection du patrimoine, valorisation de la culture », sont moins péremptoires, car tributaires du travail précédent (Formation, stratégies, politiques, etc…). Outre une « vision », on nous demande de Générer de meilleures informations, de développer des politiques plus identifiables, avec un marketing adapté au plus près des visiteurs potentiels et de construire et solidifier les collaborations nées de ces synergies différentes.
En conclusion, ce Rapport est vraiment important, car il sort du schéma et du ton habituels de l’OMT, faits de consensus et de diplomatie pour « faire plaisir à tout le monde ». Il insiste, au contraire, sur l’incontournable qualité des synergies et du travail ensemble pour réussir. Un peu faible sur les nouveaux modes de travail (Du design Thinking aux Communs) et peu bavard sur des sujets majeurs (les data, le rôle des GAFA , avec par exemple Google ART, Google Travel ou les Expériences d’Airbnb). Et, plus généralement, un peu trop discret sur l’emprise du Numérique sur le tourisme Culturel, emprise encore mal connue des professionnels mais qui a sorti cette activité d’une bienséance trop traditionnelle : en fait, chacun sait, voir que le tourisme culturel n’a à peu près plus rien à voir, aujourd’hui, avec les modèles des siècles précédents mais aussi avec ceux des t années 200810.
C’est, enfin, un rapport courageux car son message est clair: si tous les pays ne peuvent se développer au même rythme, et si certains sont encore sous-développés, le Tourisme et la Culture sont une chance pour ces évolutions. Ce rapport redonnera donc du courage aux pays émergents : Yes,You Can! Et à nous, pays matures, il suggère de nous réveiller, d’innover, de créer de nouvelles politiques : juste ce dont nous avons besoin, en effet!
PLAN DU RAPPORT « TOURISM AND CULTURE SYNERGIES »
CHAPITRE 1 : BESOINS ET PRIORITÉS: ENQUÊTE SUR LE TOURISME ET LA CULTURE des États membres de l’OMT
1.1 Définir et mesurer le tourisme culturel 15
1.1.1 Culture, patrimoine et tourisme
1.1.2 Taille du marché du tourisme culturel 20
1.1.3 Mesurer le tourisme culturel 23
1.1.4 La culture comme motivation pour le tourisme 25
1.2 Politiques et marketing du tourisme culturel 26
1.2.1 Politiques du tourisme culturel 26
1.2.2 Position du tourisme culturel dans la commercialisation 28
1.3 Besoins et priorités du développement du tourisme culturel 29
1.3.1 Collaboration des parties prenantes dans le tourisme et la culture 29
1.3.2 Besoins et priorités futurs 30
1.3.3 Statistiques et mesure 33
1.3.4 Équilibrer la promotion et la protection 34
1.3.5 Participation de la communauté 35
1.3.6 Marketing et promotion 37
1.3.7 Formation et renforcement des capacités 38
1.3.8 Développer des partenariats 39
1.3.9 Technologie et innovation
CHAPITRE 2 Sondage auprès des experts du tourisme culturel: points de vue et commentaires
2.1 Définir et mesurer le tourisme culturel 43
2.1.1 Définitions du tourisme culturel 44
2.1.2 Importance des formes de patrimoine et de culture 46
2.1.3 Mesurer le tourisme culturel 51
2.2 Principaux défis et suggestions dans le développement du tourisme culturel 53
2.2.1 Objectifs politiques futurs 53
2.2.2 Soutien au tourisme culturel: que peuvent faire les gouvernements? 56
2.2.3 Actions spécifiques pour soutenir le partenariat touristique et culturel 59
2.2.4 Défis et obstacles dans la coopération touristique et culturelle 61
2.2.5 Comment les besoins et les priorités peuvent-ils être traités?
CHAPITRE 3 TENDANCES ET POTENTIELS: AVIS D’EXPERT APPROFONDI
3.1 La relation dynamique entre le tourisme et la culture 65
3.2 Définir et mesurer le tourisme culturel 70
3.2.1 Problèmes de définition 70
3.2.2 La taille du marché mondial du tourisme culturel 74
3.2.3 Typologies du tourisme culturel 77
3.2.4 Les synergies culturelles et touristiques dans l’espace et le temps
3.3 Partenariat pour le tourisme et la culture 81
3.3.1 Comment le tourisme et la culture profitent-ils les uns des autres? 81
3.3.2 Nouvelles orientations pour le tourisme et la culture? 85
3.3.3 Défis pour le développement futur du tourisme et de la culture
CHAPITRE 4 : CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS
4.1 Relever les défis 96
4.2 Recommandations 97
4.2.1 Création de Vision 97
4.2.2 Générer de meilleures informations 97
4.2.3 Développer une politique de tourisme culturel plus spécifique 98
4.2.4 Créer une activité marketing plus ciblée 99
4.2.5 Assurer la protection culturelle 99
4.2.6 Utiliser la technologie et l’innovation 100
4.2.7 Construire une collaboration 100
Annexes 103
Annexe I Enquête auprès des États membres et résultats graphiques
Annexe II Questionnaire d’experts et résultats graphiques
Annexe III Cas de bonnes pratiques
Liste des acronymes et abréviations
Liste des tableaux, figures et boîtes
Références et bibliographie
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POUR EN SAVOIR PLUS
Lire le Rapport complet (160 pages), ici.- Lire aussi une excellente analyse, par Camille Derelle, des contenus du Rapport : Réseau de veille en tourisme, Chaire de tourisme Transat .
- RAPPEL DE LA DÉFINITION DU TOURISME CULTUREL de l’OMT en 2017 (OMT, organisation mondiale du Tourisme (UNWTO).
« Le tourisme culturel est un type d’activité touristique pour lequel la motivation essentielle du visiteur est d’apprendre, de découvrir, d’expérimenter et de consommer les attractions et produits culturels tangibles et intangibles d’une destination touristique.
Ces attractions et produits sont liés à un ensemble de caractéristiques matérielles, intellectuelles, spirituelles et émotionnelles d’une société qui englobent les arts et l’architecture, le patrimoine historique et culturel, le patrimoine culinaire, la littérature, la musique, les industries créatives et les cultures vivantes avec leurs styles de vie, leurs croyances et leurs traditions. » - ———————————-
KEN LE TOURISTE PARFAIT était abasourdi en lisant la définition ci-dessus : « Le tourisme culturel est un type d’activité touristique pour lequel la motivation essentielle du visiteur est d’apprendre, de découvrir, d’expérimenter et de consommer les attractions et produits culturels tangibles et intangibles d’une destination touristique ». Ce petit blog agaçait prodigieusement Ken . Non seulement on lui collait d’office le rôle le plus ingrat de « Touriste Parfait », mais on ne disait mot de son job de « touriste » : visiter chaque semaine deux ou trois continents, dormir dans 5 palaces différents, faire deux ou trois réunions d’Affaire par jour et produire des flux financiers colossaux…
- NOS PHOTOS : Couverture du Rapport UNTWO; Les Chtis, affiche de la croisière organisée après le succès du film; Musée Paul Klee, Bern, Suisse – Renzo Piano, 2005; Abbaye de Jumièges; Giovanni Bellini (1430-1516), Portrait d’un Jeune Homme. Bon pour un cadeau : une balade insolite en Seine-Saint-DenisTourisme (mes chouchoutes!).

I- LES LUMA DAYS
Avec l’hospitalité, Maja Hoffmann évoque aussi un sujet qui la concerne: au-delà du Parc des Ateliers, elle détient à Arles un patrimoine immobilier important , notamment un restaurant étoilé bio et des hôtels de la ville qu’elle a rénovés en espaces luxueux afin de pallier le manque, selon ses mots, d’hébergements de qualité. Les LUMA Days étaient d’ailleurs l’occasion d’ouvrir en exclusivité pendant deux heures au grand public l’Hotel Arlatan, après de longs mois de travaux , ainsi que d’une conférence sur la restauration du bâtiment (Ve, XVe, XVIe, XVIIIe siècles y sont représentés)
II- DEUX JOURNÉES RÉSERVÉES AUX PROFESSIONNELS
Pour cette deuxième édition, un comité composé de la co-directrice artistique de l’Atelier LUMA Maria Finders et d’une équipe de la Fondation, de l’artiste Raphaële Bidault-Waddington, d’acteurs institutionnels locaux tels que l’Office du Tourisme, le Parc Naturel Régional de Camargue, le Pôle d’Équilibre Territorial et Rural du Pays d’Arles (PETR), le Service Culture de la Ville d’Arles, le Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement (CPIE), la CCI du pays d’Arles , d’un facilitateur en design thinking Rémi Sabouraud, avait envisagé quatre scénarii à examiner et ce, à travers une « méthode collaborative [permettant] d’engager les territoires considérés comme des biens communs sur la voie de la résilience à travers des processus d’innovation centrés sur l’humain »(Notre photo, le futur centre culturel de Franck Gehry, photo de Françoise Lacotte).
Ce sont 35 projets qui ont ainsi été produits au cours de cette journée, dont 8 dans le cadre du scénario 2 du « Lieu de séjour : la ville, théâtre d’expériences partagées ». Les enjeux abordés étaient :
Pour répondre à ces enjeux, les participants ont élaboré 8 concepts plus ou moins réalisables à court terme :
IV- QUEL AVENIR POUR LE TRAVAIL PRODUIT ?
Ma petite CONCLUSION
POUR EN SAVOIR PLUS
3-
– Cet aspect de son patrimoine a fait ainsi l’objet d’un satirique « Majapoly » dans le journal local
KEN LE TOURISTE PARFAIT
BEYONCÉ et JAY Z ont gagné peu à peu, depuis leurs débuts et leur rencontre en 2002, leur statut d’icônes de la musique mais aussi des affaires, de la célébrité et du spectacle.
I- « APESHIT » PRÉSENTATION DE LA VIDÉO, qui dure 6 .05 minutes
II- LE CLIP et ses EFFETS !
1. La force du Soft Power
4. Mais ce clip met aussi en évidence une France bien peu « universelle »,
– L’image des des jeunes, un genou à terre. Jay-Z est un très fidèkle soutien de Colin Kaepernick, joueur qui avait lancéun fort mouvement de protestation dans le milieu pro du football américain contre les violences raciales. Les joueurs mettaient un genou à terre durant l’hymne national. (Le président Donald Trump avait alors entamé un bras de fer avec la NFL – Cf. cet
CONCLUSION
