Shopping au musée en 2020 !

boutique-du-louisiana-1Partons tout d’abord fêter la meilleure boutique de musées de l’année, qui vient de recevoir le Prix décerné chaque année par LCD, Leading Culture Destinations et c’est un musée danois qui l’a emporté, le Musée Louisiana. (Nos photos ci-contre)
Ensuite posons-nous la question: A quoi ressembleront les boutiques de musées en 2020 ? Découvrons quelques nouvelles tendances, avant de terminer en beauté avec trois petites vidéos très courtes pour communiquer sur les boutiques (RMN) ! Enfin notre petit tour  prendra fin sur le site de Finistère Tourisme pour trouver une ressource rare et gratuite : Comment concevoir, aménager et gérer au mieux une boutique de musée?

louisiana-musem-shop-21- LE PRIX DE LA MEILLEURE DESTINATION CULTURELLE
1- Les LCD Awards sont des prix qui, chaque année, consacrent la meilleure destination culturelle et touristique. Nous aimons bien son approche : « Aujourd’hui les destinations culturelles ne sont pas seulement celles des expériences de découvertes artistiques ou celles qui vous promettent une éducation culturelle, mais celles qui vous placent au centre de la société et n’excluent pas vos autres activités (Visiter, faire des courses, diner, travailler et même dormir ! ». Cette façon de repenser la visite culturelle en lien avec tout son environnement, dans un « continuum de la vie  en mobilité » , correspond en tous cas aux comportements des visiteurs. A part quelques « fans », qui consacrent  leur journée entière, voir leur séjour entier aux visites culturelles, tous les autres visiteurs potentiels vont butiner des visites, entre deux activités ou « pour se distraire » en vacances.
LCD, Leading Culture Destinations et son fondateur Florian Wupperfeld, ont l’air bien décidés à développer toutes les formes possibles d’ouverture de la culture au-delà des institutions, et, en particulier, le « on line », des propositions en ligne, dont une boutique.

louisiana-museum-shop-32- CULTURE LABEL, boutique en ligne de LCD, a été créée dans ce sens, pour les milliards de visiteurs culturels qui ne se rendront pas forcément sur place mais aiment décorer leur intérieur avec de jolis objets ou s’habiller, jouer, faire des cadeaux grâce aux productions de musées, de galeries, d’artisans choisis par un expert culturel. L’entrée sur ce site est facilité par de nombreux filtres pour que vous choisissiez seulement les offres selon vos goûts ou votre budget. https://www.culturelabel.com/collections/all
La Boutique est un véritable Hub d’offres culturelles car elle regroupe celles de 17 musées – dont la Tate et le British Museum – , avec une  quarantaine de galeries d’art et une centaine d’artisans indépendants !
Enfin un blog arty  et une galerie d’art en ligne, OwnArt, complètent cette offre en ligne de LCD, avec de nombreuses éditions limitées pour mieux  »  valoriser »  vos achats.

shopatthemuseum-logo-1436211186II- FAITES VOS COURSES EN LIGNE ! Nouveau hub aussi, en France, avec SHOP AT THE MUSEUM, un petit site bien sympathique que j’ai testé ! Et mon paquet est arrivé deux jours après ma commande, après un passage sur leur site qui s’est bien passé ( Commande, paiement sécurisé, facture, etc…). Avec, si j’avais eu un problème,  une aide en ligne possible et des numéros de contact « au cas où ». Et, sur leur site, j’ai donc lu un article au titre prometteur,  un article sur notre sujet :

intangibles_light_box2-300x200A QUOI RESSEMBLERONT LES BOUTIQUES DE MUSÉES EN 2020 ?
1- Des idées à vendre (plutôt que des œuvres)
pose d’ailleurs la question de l’avenir de ces commerces « pas tout à fait comme les autres ». Vont-ils se plier au goût du jour et créer des automates ou distributeurs automatiques ? Vont –ils comme les Intangibles du Walker Art Center de Minneapolis (USA), vendre des œuvres digitales (Film, musique ; exposition virtuelle ; vidéos de danse ; sonneries de téléphone ? Les Intangibles proposent « des idées et des services, reliant les artistes et le public grâce à de nouveaux supports », dit le Walker Art Center, (voir la vidéo ici :  et l’article du New York Times  ). Cela permet à des artistes de vendre leurs oeuvres sans intermédiaires..
logo107_rivoli-resp2302- La directrice de Artsy ( site de vente en ligne d’œuvres d’art)  n’est pas étonnée de ces ventes directes de la part des artistes. Sur leur propre site ou via des boutiques en ligne comme Intangibles, les fans de boutiques et d’art découvrent et choisissent des œuvres uniques, originales, plutôt que des objets fabriqués en série .
3- Notons que cette tendance a toujours été forte en Europe,  comme au  grand musée d’arts décoratifs à Paris. La boutique « 107 Rivoli », édite et vend des œuvres de designers depuis des années et fait régulièrement appel à de grands noms de l’art pour présenter ses vitrines. Une sélection d’objets souvent exclusifs, choisis en lien avec les expositions temporaires vous attendent dès l’entrée.

fullsizerender-33III- ET LES OFFICES DE TOURISME ?

Ce été j’ai aussi eu la chance de voir, à l’Office de Tourisme de Vallauris Golfe-Juan, une jolie petite vitrine qui présentait des céramiques d’Olivier Gagnère ! ( Voir notre photo ci-contre). Je viens de joindre l’Office de Tourisme et ces oeuvres ont bien été commandées par la Ville en seulement 50 exemplaires, réalisées par le céramiste Claude Aéllo. (Fondation « Prix de l’intelligence de la main 2010 »de la Fondation Bettencourt/Schueller) Label national EPV « Entreprise du Patrimoine Vivant ») –  Bravo à la Ville, qui est par ailleurs en train de redevenir une ville de grande qualité! Après avoir fait cesser la vente de céramiques « made in China », Vallauris mise sur la qualité, et retrouvera bientôt des visiteurs passionnés. Et un grand MERCI  à cet OT de promouvoir les céramistes vivants, y compris sur son site Internet !  Enfin, m’a dit mon interlocuteur, il en reste encore quelques exemplaires à vendre du « Vide-poche » d’Olivier Gagnère et de Claude Aéllo,  donc si vous n’habitez pas loin ou si vous leur téléphonez,(33.493 63 82 58) dépêchez – vous mes amis, offrez les derniers à vos amis !
Pourquoi tous les Offices, qui ont en général la liste des artistes locaux, et savent vendre,  ne feraient-ils pas un choix avec les professionnels pour exposer et vendre des oeuvres d’art, réelles ou virtuelles? Ou pourquoi ne feraient-ils pas leurs vitrines avec des designers ou des artistes?

Kit Makey Makey pour les jeunes

Kit Makey Makey pour les jeunes

CONCLUSION
Ce qui est certain, c’est que de nombreux musées ou sites culturels  musées répondent déjà aux nouveaux comportements des acheteurs : pas encore de « drive », mais l’e-shop de la National Gallery ( Londres) propose un « Click-Collect » qui permet à l’acheteur internaute de passer au Musée récupérer l’objet acheté. Peut-être qu’il en profitera pour aller visiter les expositions?

Ce qui arrivera, c’est sans doute l’arrivée de boutiques « «brouillant les frontières entre l’art, le shopping et les médias», comme dit le New-Yok Times dans l’article pré-cité. c’est déjà le cas pour les boutiques que nous avons visité rapidement dans ce billet, mais aussi pour les phares internatinaux que sont le British Museum (Londres) ou le  MoMA,  Musée d’art moderne de New-York, où vous pouvez trouver à peu près tout ce dont vous rêvez. Leur boutique propose des entrées par goûts, mais aussi par âge et la sélection pour les Millenium est super ( Notre photo)!
NOS TROIS VIDÉOS!
Enfin terminons par trois jolies vidéos, toutes très courtes (45 secondes) mais qui sont très intéressantes! Décalées, comme on dit, avec trois historiettes adorables! Elles ont été produites cette année, par la grosse RMN, Réunion des Musées Nationaux (14 Musées gérés par l’Etat, à ne pas confondre avec l’ensemble des musées français, au nombre de 3000…), dont voici les chiffres-clés : 38 librairies-boutiques ; 3,7 millions de clients dans les librairies-boutiques ;1,4 million de visites sur la boutique en ligne; 60,5 m€ de chiffre d’affaires des activités commerciales ;5,5 m€ de chiffre d’affaires éditorial ; 14 sites internet avec 13,7millions de visites . ET EN LIGNE :  180000 fans sur Facebook ; 100 000 followers sur Twitter, 7800 followers sur Instagram et 70 titres d’applications mobiles. (Infos de la RMN, à voir ICI).

AU LOUVRE, LA NUIT, LES OBJETS S’ÉVEILLENT DANS NOS LIBRAIRIES-BOUTIQUES ! (44 secondes)
Les Vénus de Milo répètent leur chorégraphie ! Qui donc sera la plus belle pour aller danser ?Cliquez sur le lien si la vidéo disparaissait : https://www.youtube.com/watch?v=xIfIHT83D5I

-AU MUSÉE DES CONFLUENCES, A LYON, LES ÉCHAPPÉES BELLES DES PAPILLONS ! Voletant tranquillement, les papillons croisent un mammouth en balade. Mais attention, le danger n’est pas loin ! (45 secondes)-Cliquez sur le lien si la vidéo ne s’affichait pas : https://www.youtube.com/watch?v=6v8i5FQpXmg

A VERSAILLES, AU CHATEAU, LE SOULIER DE MARIE-ANTOINETTE S’IMPATIENTE… Mais qui va la rejoindre ?(39 secondes) Lien si la vidéo ne s’affichait pas : https://www.youtube.com/watch?v=CGHB2AvHRp0

POUR EN SAVOIR PLUS!
1- FINISTÈRE TOURISME : Boutiques et services annexes dans les sites culturels : mieux appréhender leur place au sein des équipements. Merci à Finistère Tourisme, qui aime le Tourisme Culturel ! Et qui nous présente une excellent publication suite à une Journée de Formation sur le thème des Boutiques de musées, avec www.museum-industries.com Muséum Industries, où vous apprendrez comment positionner, présenter et gérer une boutique de musée
Voir la publication, en ligne et gratuite, ici ! http://pro.finisteretourisme.com/une-collectivite/expertise-et-ingenierie
Prochains rendez-vous culturels de Finistère Tourisme : le 13 octobre 2016 un rendez-vous : développer sa présence sur les réseaux sociaux pour conforter sa notoriété – Lieu : Finistère tourisme – 14h-16h et le 1er décembre 2016 une visite privée du musée de Pont Aven. Lieu : Musée de Pont Aven – 14h00 -16h30
• 2-3 février 2017 • Ateliers : le tourisme Junior – accueillir les publics familles et scolaires. Renforcer son positionnement, organiser l’accueil et les animations. Mise en pratique par Tam’s consultants. Deux sessions limitées chacune à 20 participants.Lieu : À préciser – 9h30-16h30
.Contact : Gilles Cann, chargé des réseaux d’hébergement et des filières
Tél : 02 98 76 24 40
Mél : gilles.cann@finisteretourisme.com

2-  LEADING CULTURE DESTINATIONS OF THE YEAR décerne des « prix » pour de nombreux thèmes : l’exposition de l’année, mais aussi la meilleure destination culturelle de l’année ; le meilleur organisme de « soft power culturel » de l’année ; la ville ou le quartier les plus influents pour la culture. Les visiteurs du site sont invités à voter pour un TRAVELLERS’ AWARDS, le prix des voyageurs. Enfin, un prix de la « Ville la plus culturelle » et de l’Hôtel le plus culturel de l’année sont aussi décernés dans une ambiance très « arty » et diffusés sur le canal CULTURE TRAVEL CHANNEL, créé par LCD qui vous y invite pour partager vos expériences « Nous sommes des nomades culturels qui partagent leur expérience des meilleures destinations culturelles du monde », résume le site de Culture Travel Chanel.

 

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Ken pose devant une oeuvre de Speedy Graphito

Ken pose devant une oeuvre de Speedy Graphito

KEN LE TOURISTE PARFAIT  était tout à fait ravi! Enfin dans ce billet on parlait « vente », « commerce et compagnie »! Le Touriste Parfait, qui conseillait les Emirates et leur avait dernièrement recommandé  de faire des gratte-ciels de  Shopping Arty, était à son aise, avec sa passion pour les modèles économiques et les retombées du Tourisme sur leurs terrtoires…Barbie arriva en larmes, hélas : « Mais tu as vu ce qu’ils ont fait à ma Kim Chérie, en France? Ken arrête de faire la marionnette pour ce site français, please! «  . Pas question, répondit Ken, je commence juste à m’y amuser, Barbie!

Arles, visite de chantier culturel!  

ARLES, LE PROJET AVANCE, le voici!

  • chantier-luma-_-arlesAujourd’hui nous vous proposons une visite d’un chantier de 10 hectares dans  la Ville d’Arles sur les anciens terrains  de la SNCF. Au grand plaisir de son maire, Hervé Schiavetti, un nouveau complexe culturel y est construit par la FONDATION LUMA. Cette vidéo présente quelques séquences très  intéressantes car Maja Hoffmann, qui dirige la Fondation, ne communique que très peu et très rarement sur le projet arlésien, pourtant l’un des plus importants et des plus passionnants en France. Important par son périmètre à réaménager, un  parc de six hectares et ses cinq bâtiments, dont la tour de 56 mètres dessinée par l’architecte Frank Gehry, en cours de construction et qui sera inaugurée en 2018. Elle servira de « phare » au nouvel ensemble. Et ce projet est évidemment  capital pour l’avenir du  tourisme culturel en France et dans le monde par sa qualité et son caractère très innovant.
  • affiche-musee-reattuPassionnant projet, entièrement privé, qui  convoque déjà le meilleur de la création : après Frank Gehry, excellent architecte, le danseur Benjamin Millepied, démissionnaire de  la direction de l’Opéra de Paris, vient de s’installer pour trois ans.

« Grâce à Maja Hoffmann, Arles rayonnera jusqu’à New York, Londres, Berlin… », dit le Maire, et nous pouvons ajouter aussi grâce à la dynamique et à la beauté de la ville, et à un projet à la fois classique et expérimental. La Ville d’Arles est évidemment déjà riche de sa situation, entre Rhône et Camargue et de son passé, avec les Arènes romaines, le Musée départemental de l’Arles antique ou de ses traditions (Musée Réattu, affiche ci-contre). Mais car, profitant de sa jeunesse, la ville accueille  aussi, en permanence, des petits chantiers  ou des  réalisations importantes, au plus proche de l’innovation et de ses classes jeunes. Voir notre billet sur OCTOBRE NUMÉRIQUE en 2014 à Arles, un événement qui nous a beaucoup impressionnée tellement il était réussi ! L’un des premiers – Merci, Yannick Vernet! – qui avait abordé le sujet des Big Data et de leur utilisation pour les secteurs culturels et touristiques.  

  • Pendant les travaux, des expositions sont d’ores et déjà organisées par la Fondation  Luma Arles au dans le Parc des ateliers. L’Atelier Luma, est « un outil de recherche et de production qui permet d’anticiper et préparer la venue du forum d’innovation sociale « IdeasCity » – développé par le New Museum de New York – qui aura lieu à Arles, au Parc des Ateliers en mai 2017. Forum de découvertes, d’échanges et de rencontres, IdeasCity se déroule dans des villes qui cherchent à se réinventer et faire entendre leur voix » écrit  Luma Arles sur son site.

Retrouvons donc Maja Hoffmann, Frank Gehry et Benjamin Millepied  qui expliquent leurs projets (et un visiteur clandestin, François Hollande, qui veut à tout prix monter dans la tour de Gehry, avec sa « suite », par les escaliers du chantier).

Cette vidéo du 28/09/2016  est un extrait de la nouvelle émission  «STUPÉFIANT !» sur la chaine 2, un magazine culturel présenté par Léa Salamé.

vign13888320805568512NOTRE PRÉSENTATION DE LA VIDÉO :

On y suit une visite du chantier avec Maja Hoffmann qui nous guide tout en nous exposant ses objectifs ou sa « solitude » face aux prises de risque financiers et d’organisation de ce chantier géant. Frank Gehry raconte  la genèse de son projet avec enthousiasme : « Ce n’est pas grave si ça a pris douze ans ! je pourrais faire ça encore vingt ans! ». Puis on croise Benjamin Millepied, toujours aussi beau et joyeux, en plein « L.A. Danse Project » –  Résidence d’artiste ; expérimentations ; ateliers et lieux de répétitions ouverts au public pendant trois ans . Les opposants du projet de la Fondation LUMA Arles expriment aussi leur peur de l’élitisme de tout  art contemporain. Et enfin les artistes locaux réclament leur place dans ce projet, tout comme François Hollande qui désobéit carrément à Maja Hoffmann en grimpant les escaliers pour rejoindre le sommet de la tour. Façon enfant insupportable, Na!

LA VIDÉO : «La Reine d’Arles ».Extrait de la vidéo de la nouvelle émission  «STUPÉFIANT !» sur la chaine 2, un magazine culturel présenté par Léa Salamé. Diffusion :  le 28/09/2016 à 22h45.

La reine d’Arles

Le lien de la vidéo, au cas où…ICI !

– POUR EN SAVOIR PLUS :

  • Un article du Monde, baptisé aussi la Reine d’Arles : ICI.
  • Maja Hoffmann a sa bio sur Wikipedia, ici.
  • la-moisson-300x188Tout savoir ou presque sur la Fondation Luma et LUMA Arles : leurs  objectifs et ses équipes ; leur programme culturel, iciARLES est une  ville antique et une ville qui a de somptueux hôtels, du  « palace » Jules Caesar, entièrement revu par le couturier Christian Lacroix,  aux plus récents ou branchés, jolis comme des cœurs ! C’est aussi une ville  étudiante  avec la Motion Picture in Arles, l‘École nationale supérieure de la photographie, les antennes  de l’IUT d’Aix-en-Provence, de la Formation continue, du Droit et des sciences politiques. Arles propose aussi : une Licence professionnelle de conservation et restauration du patrimoine bâti et un  Master professionnel Métiers du Patrimoine (IUP Administration des institutions culturelles) avec un Master 2 – gestion des eaux et des milieux aquatiques, parcours « zones humides méditerranéennes » et enfin un Institut de formation en soins infirmiers (IFSI).Bref, si vous voulez aller pour étudier, n’hésitez pas, mes amis!(Photo: Vincent Van Gogh-La Moisson, juin 1888. Huile sur toile, 73 x 92 cm. Van Gogh Museum.La  Fondation Vincent Van Gogh d’Arles fait de très belles expositions et est présidée par Maja Hoffmann).
  • visuel_in_situ_2016_Et, sans doute pour et grâce à cette jeunesse, Arles est aussi une ville numérique, avec, par exemple, Octobre Numérique. Si Les Rencontres de la Photographie sont célèbres, et un événement mondial, de plus petits événements ont lieu en permanence, comme In Situ, la 11e Rencontre de création Street Art, Land Art à Arles, qui n’a donc pas attendu que le sujet soit à la mode pour s’en emparer ! In situ se termine ce soir, alros, à l’année prochaine!

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Just ArtKEN LE TOURISTE PARFAIT  avait rejoint Frank en haut de la tour en plein chantier…La vue était magnifique et l’architecte fou de joie! Ils étaient tous deux de L.A et cela rapprochait les deux hommes, qui avaient aussi en commun des voyages incessants autour du monde, des nuits dans les palaces par centaines chaque année et des réunions d’affaires et des projets chaque jour. Frank pour l’Architecture, Ken pour le Tourisme. Ils pia-piataient gaiment tous les deux quand le portable de Ken sonna, une fois de plus. « Tu  prends Barbie, je t’en prie, Frank, explique – lui…Moi, je n’en peux plus! Toi, elle te croira, Frank! « . .. « Oui Barbie, c’est Frank!  Pourquoi nous appelles-tu  toutes les cinq minutes, Barbie Chérie? Je te dis que nous ne risquons rien! Ken va très bien, moi aussi et ce maire est CHAR-MANT, fais nous confiance! Mais non, Barbie, le maire est communiste, certes, mais je t’assure que nous ne sommes pas en prison, Barbie, nous sommes parfaitement libres de nos mouvements « …

 

Un Pokémon au Musée?

Le musée du Quai Branly-Jacqhues Chirac l'affirme, ce Tanaki est un Pokémon!

Le musée du Quai Branly-Jacques Chirac l’affirme, ce Tanaki japonais est un Pokémon!

Cette semaine, en lisant la Lettre des nouvelles narrations, de Benjamin Hoguet, j’ai découvert l’un des meilleurs articles sur POKÉMON GO, le jeu de l’été ! Car on y lit comment, bien au-delà de l’effet de mode, ce qui est vraiment intéressant, dans ce jeu, c’est surtout  l’expérience vécue, entre « physique et numérique », et les puissantes interactions sociales qui ont lieu pendant le jeu. Ensuite, comme tous les jeux réussis, le succès de ce jeu  vient de sa façon de « donner envie »de bouger, de faire des kilomètres. Prenons l’exemple du  Tourisme culturel : comment donner envie de découvrir un centre- ville historique, pas à pas ; d’entrer dans un musée ; d’aller voir dans les villes voisines ou encore de s’égarer dans une campagne pour y trouver LE cloître le plus beau de la région ? Comment  créer, aujourd’hui,  un circuit culturel ? Quels usages sont en jeu? Quel accompagnement prévoir pour se repérer, ne pas se perdre… ? De toute évidence, Pokémon Go et le tourisme culturel ont  des points communs : avant de rejoindre le Festival, l’œuvre d’art ou le site culturel , il faut bouger, se déplacer. Il faut « avoir envie », puis voir ou vivre une visite ou un parcours dans les meilleures conditions possibles.
Nous verrons, dans ce billet, que des musées ou monuments ont su profiter de ce jeu pour accueillir tous les visiteurs, et surtout les plus jeunes, considérés comme le « public de demain ». Tous les visiteurs, bien au-delà du tout petit nombre de visiteurs érudits (5 à7%seulement de l’ensemble des visiteurs touristiques..), se sont précipités dans des lieux culturels qu’ils n’avaient jamais visité. C’était bien la première fois, et cela, ce n’est pas rien.

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I- SUR LA ROUTE AVEC BENJAMIN
Benjamin Hoguet dit avoir cet été « la même chose que 500 millions de gens cet été : j’ai joué à Pokémon Go !  » Comme beaucoup, j’ai été pris dans la mécanique bien huilée et hautement addictive de ce jeu ». Benjamin a donc  parcouru plus de 750 kilomètres , visité plus d’une dizaine de villes, téléphone en main et chargeur de secours en poche.
Et le bilan de l’été « Pokémon Go » de Benjamin est réjouissant ! En voici des extraits car, car je vous laisse vous délecter de son formidable petit billet de cette aventure. Globalement, ce jeu, dit  Benjamin, a finalement été un formidable révélateur du monde numérique que nous avons construit. Un monde social – même quand rien ne nous y incite. Un monde étonnement avide de concret – même si beaucoup le considèrent encore comme purement virtuel. Un monde ludique – où le divertissement surclasse parfois l’utilitaire. Mais aussi un monde inégalitaire, qui témoigne d’une profonde fracture numérique qui est loin de se résorber.

 

Benjamin Hoguet

Benjamin Hoguet

1- LA RÉALITE AUGMENTÉE N’EST PLUS UN GADGET « Le mérite de Pokémon Go aura été de mettre le mot réalité augmentée sur de nombreuses bouches, de l’avoir fait découvrir au grand public. […]. Pokémon Go n’a pas démontré que les gens veulent du mobile ou de la réalité augmentée. Pokémon Go a démontré, une fois de plus, que les gens veulent des expériences qui permettent de transcender un univers narratif et de les placer au cœur de l’action.
2- VIVRE UNE EXPÉRIENCE SOCIALE, ENTRE LE MONDE PHYSIQUE ET NUMÉRIQUE
Le moteur de Pokémon Go n’est donc pas la réalité augmentée, mais bien les interactions sociales. La critique la plus simple, hâtive et fréquente que j’ai pu entendre est celle selon laquelle « tout le monde a les yeux rivés sur son téléphone et se coupe du monde réel ». Il suffit pourtant d’avoir passé dix minutes dans un parc cet été pour comprendre à quel point ce genre de remarques ont été taillées à l’emporte-pièces…En réalité, j’ai discuté avec probablement plus de gens en un mois qu’auparavant en 2016. Des joueurs de tous milieux sociaux, de tout âge (de 11 à 70 ans environ), homme, femme, geek en t-shirt, homme d’affaire cravaté sur le chemin du boulot, seul, en couple, entre amis, en famille.
brooklyn-museum3- FOLIE ET ASSERVISSEMENT AU VIRTUEL ?
Je sais que pour beaucoup, il s’agit d’un acte de folie collective, d’un asservissement au virtuel au dépend du réel. [..] Impossible d’ignorer que ce jeu produit quelque chose d’unique et, encore une fois, de social, d’incomparablement SOCIAL !A l’endroit de la capture, le brouhaha des conversations dure dix minutes. On râle, on exulte, on débriefe, on se conseille entre amis ou entre inconnus… avant de chercher la prochaine cible sur les réseaux sociaux, sur les scanners de pokemons développés par des fans, ou encore sur les milliers de forum ouverts pour partager ses astuces et les endroits les plus intéressants pour aller chasser.
4- LA PUISSANCE DISCRÈTE DU CROWDSOURCING : Pokemon Go est un pur produit du web communautaire. Et cela avant même la sortie du jeu, car celui-ci a été bâti sur la base de données constituée grâce à un précédent jeu du studio Niantic : Ingress, Ingress (Niantic, 2013). les points d’intérêts d’Ingress sont devenus les pokestops dans lesquels se récupèrent les objets indispensables au jeu.
logo-pokemon-go-tm5- UN JEU CRITIQUE (ET CRITIQUABLE) MAIS POUR LES MAUVAISES RAISONS
Un joueur de Pokémon Go n’est socialement acceptable que pour un autre joueur de Pokémon Go. Pour le reste du monde, quelque chose ne va pas. […]Les personnes les plus intéressantes approchent en curieux et ne peuvent s’empêcher de demander « mais pourquoi vous faites ça, vous avez quoi à gagner ? ». Ce à quoi je réponds toujours « mais pourquoi voir un film, vous avez quoi à gagner ? ».
6- LA FRACTURE NUMÉRIQUE ET LA FRACTURE SOCIALE ; ENCORE ET ENCORE ! A la campagne – si vous avez un réseau satisfaisant, ce qui est loin d’être gagné – vous ne pourrez pas jouer correctement à Pokémon Go pour autant. Il y a très peu de Pokémons à attraper et de points d’intérêts dignes d’être transformés en pokestops. […]Au-delà de cette fracture numérique-ci, relativement évidente, on en remarque une seconde, plus discrète. Celle qui se dresse entre les adolescents déjà équipés d’un smartphone et les autres. Entre ceux qui ont un forfait avec des données mobiles (illimitées ou non) et les autres. Entre ceux qui ont les moyens d’acheter les éléments payants du jeu (et donc de progresser plus vite), et les autres.
Pokémon Go n’est pas un facteur d’isolement social mais, bien au contraire, une mise en évidence des inégalités numériques préexistantes.

 

moma_-new-yorkII-LA DÉCOUVERTE CULTURELLE FAIT PARTIE DU JEU : en suivant les pokestops d’une ville, vous remarquez une statue, un mascaron ou un tag jusqu’alors trop discrets… J’ai utilisé l’application pour visiter dix villes cet été, et à chaque fois je me suis demandé pourquoi tous les offices de tourisme de France n’ont pas sauté sur l’occasion de faire des « circuits Pokémon Go », comme l’a finement fait la ville de Nîmes.On peut aussi ajouter des dizaines de villes qui cet été, surtout à l’initiative de leurs Offices de Tourisme, ont choyé les dresseurs de Pokémon Go, auxquels ils ont offerts des guides, des cadeaux ou des boissons : Marseille,Lille, Rennes, Rouen, Bordeaux, Auxerre, Nancy, etc… Une  start-u, Gladtrotter, qui rapproche les relation touristes des habitants autour d’activités,  a aussi accompagné les dresseurs d’un guide passionné.

 

pokemon_go_ramolossIII-POKÉMON GO DANS LES MUSÉES ! Pas encore de bilan, mais énormément de visiteurs, surtout des jeunes, ont afflué dans les musées américains (le jeu, nous l’avons vu, est axé sur des lieux de curiosités ou culturels repérés dans le jeu précédent , Ingress, et donc plus riche de musées aux USA qu’en Europe).Voir les photos dans les musées sur ce lien, et dans notre billet ! . Le MoMA de New Yok ( notre photo) proposait deux Pokéstops (et se qualifie lui-même de Mew-seum, tmtc) abreuvés en leurres pour attirer les dresseurs à l’entrée et à l’intérieur du musée. A Londres,  le « Museum of London » et le « Museum of London Docklands » ont commencé à appeler les joueurs de Pokémon GO dans leurs galeries gratuites en activant ils leurres afin d’inciter les londoniens et étrangers à entrer au musée ! Avec 5 pokéstops et la Wi-Fi gratuite, l’opération fut une réelle réussite s’il on en juge par les photos postées sur les réseaux sociaux (Voir les photos sur Twitter, le tag @MuseumOfLondon et le #Pokémon).
Le Musée du Quai Branly a fait une excellente campagne sur Twitter et les musées de Caen se sont servis des Pokémon pour aider à la visite.
Les musées, comme on peut s’en douter, ont fait venir entre leurs murs un public qui ne serait pas venu ou qui vient très peu d’ordinaire. Et ont donc décidé de jouer le jeu, publiant sur les réseaux sociaux des captures d’écrans incitant à venir capturer tel ou tel Pokémon au pied d’une œuvre. Les internautes ont également beaucoup partagé leurs aventures, qui feront certainement l’objet de bilans. Nous vous tiendront au courant !
L’EXEMPLE DU LOUVRE-LENS est intéressant, car il a attiré  les joueurs de Pokémon Go pour  une chasse géante organisée dans le parc de 20 hectares. Et entre deux Pokémon attrapés, les joueurs étaient invités à visiter le musée, que la plupart visitaient pour la première fois. L’opération a été un succès, de nombreux dresseurs se sont pressés au Louvre-Lens, de quoi démocratiser encore un peu plus la visite au musée auprès des jeunes.

  • Voir une courte vidéo du Louvre –Lens : ICI! Et de très nombreuses petites vidéos des jeunes sont sur YouTube!

museum-of-london_-krabbyPOUR EN SAVOIR PLUS
– La règle du jeu : il s’agit d’une chasse au trésor, sous la forme d’un jeu qui se télécharge sur un smartphone et utilise la réalité augmentée. Le jeu consiste à se balader dans la ville, à la campagne, à la plage mais aussi dans les lieux fermés pour trouver des Pokémons. Grâce à l’appareil photo du smartphone, les Pokémons apparaissent sur l’écran, dans des espaces réels. Le but du jeu est de capturer le maximum de Pokemon, et surtout les plus « rares ».

  • Pour faire des progrès si vous voulez débuter ou  améliorer vos performances, un nouveau livre (ebook)  qui vient de sortir!Pokémon GO 100 % non officiel Avec 50 astuces indispensables – Par José Roda- 2,99 €. Editions Eyrolles.
  • Ce guide, disponible exclusivement en eBook, vous permettra de bien débuter dans ce jeu. S’ajoutent à cela 50 astuces indispensables qui vont vous permettre de progresser plus vite dans le jeu. À noter que ce guide est pleinement compatible avec la dernière mise à jour de septembre de Pokémon GO g85438_pokemon-go_couv_ok_1600px(Compagnons Pokémon).Lire la présentation et l’acheter,  ICI!
    Voir d’autres articles de Benjamin Hoguet, avec un guide du nouveau storyteller interactif et transmedia
    Vous inscrire à la Newsletter de Benjamin!
    – D’autres articles sur Pokémon Go sur Tourmag et Etourisme info : . Frédéric Gonzalo a rapproché quelque chiffres : lancé le 6 juillet 2016 aux Etats-Unis, le jeu comptait plus de 26 millions d’utilisateurs actifs dix jours plus tard et a eu 10 millions de téléchargements sur Google Play.  Pokémon GO est devenue l’application mobile la plus lucrative aux États-Unis en l’espace de… 13 heures ! Combien ça coûte ? Google et Nintendo auraient investi 30 millions de dollars dans le développement de l’application. Celle-ci avait déjà généré plus 14 millions de dollars en revenus après 5 jours seulement. La valeur boursière de Nintendo a augmenté de 9 milliards de dollars cinq jours après le lancement de Pokémon GO.
    – Exponaute : Et si le Pokémon Go était une bénédiction pour le patrimoine ?
    BENJAMIN HOGUET / VOIR ET ACQUÉRIR SES LIVRES, ici !

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BAM2KEN LE TOURISTE PARFAIT revenait de Chine, avec une petite semaine bien remplie selon son habitude : seize villes, dix sept réunions d’affaire et 8 palaces, avec des avions chaque jour et des retombées économiques laissées sur son passage pour faire son devoir de Développeur Local. Il lisait ses mails au bord de la piscine quand son ex, Barbie Chérie, surgit joyeusement « Tu sais, Ken, l’an prochain j’irai au Pokemon Go du Musée d’art contemporain de L.A !I ls m’ont recrutéééééééée ! ». Ken, toujours aimable, lui dit que c’était assez fatiguant, qu’elle risquait d’aller à pied à San Francisco… « Mais non Ken! Je ne ferai pas « dresseur », je ferai une nouvelle Pokémone, Yeah !!!!!! »

 

 

NOS PHOTOS : captures d’écrans, (sites Internet  ou réseaux sociaux – pour le Musée du Quai Branly, Twitter) . Et voici, pour terminer, la véritable provenance du Pokémon du Musée du Quai Branly-Jacques Chirac (Notre photo au début de l’article). ! (Source : copie écran du site Internet du musée/Exploration des collections)

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