Comprendre les monuments, enfin !

Le Château de Guédelon, été  2018! Photo Jean-Luc Hébert sur Flickr.com. Licence Creative Commons

Châteaux forts ou églises : comment les comprendre ? Que faut-il regarder? Qu’est-ce qui est vraiment important, « à ne pas rater » ? Voici votre nouveau kit de Survie, excellent !
• Pour vous simplifier la vie, Laurent Ridel a mis enfin à votre portée des images très simples des textes sans jargon, et je sais que les acteurs du tourisme vont adorer, et que ceux de la culture vont approuver ! Pas d’intimidation, mais des réponses à vos questions : comment décoder une église romane ? Quelles sont les différences entre une Abbaye, un monastère, un prieuré et un couvent ? Quels sont « les 20 châteaux forts français à visiter dans sa vie ? Où sont les trois cathédrales les plus hautes ? Bref, vous allez être gâtés : voici, enfin, enfin des réponses simples mais pas simplifiées. L’adresse en toutes lettres : https://decoder-eglises-chateaux.fr!

En résumé, le blog de Laurent Ridel, Historien et Guide, et son petit Guide de 12 pages téléchargeable et gratuit vont aider les débutants (une page ici, rien que pour eux !) et tous les amateurs de patrimoine historique. Tout ce qui est présenté est juste, simple, utile et très vite lu.
Bref, avec le travail d’Annie Gondras ou avec  Artips, c’est l’une de mes meilleures découvertes, ces dernirèes années, pour vous simplifier la vie et  apprendre avec plaisir, sans vous prendre la tête! Mais attention, toutes les infos  sont excellentes du point de vue « scientifique ». Nous reprendrons donc, dans ce petit billet, les principales entrées de ce  blog, pour vous donner envie de le découvrir et de le fréquenter de temps en temps !

I- LES CHÂTEAUX FORTS

1- Les souterrains, un mythe sous les châteaux forts ? 
Pour fasciner les visiteurs, un château doit receler des oubliettes, un trésor et des souterrains. Ah, ces mystérieux souterrains qu’on ne voit jamais ! Est-ce une arnaque à touristes ? Servaient-ils à fuir du château en cachette ?
2- Où vit le seigneur dans son château ? Avec une vidéo ! Avant d’être une forteresse, le château fort est une résidence pour le seigneur, sa famille et ses serviteurs. Mais où vivent-ils précisément ? Souvent, on répond dans le donjon. En réalité, les configurations sont beaucoup plus variées.
3- Guédelon : bâtir un château fort au XXIe siècle Comment construit-on un château fort ? Mieux que se plonger dans les livres, allez visiter Guédelon, en Bourgogne, pour le comprendre. Depuis une vingtaine d’années, des passionnés bâtissent un château en essayant de copier les techniques du Moyen Âge. (Photo Le château de Guédelon. Etat à l’été 2018. La courtine est surmontée de créneaux mais les tours d’angles ne sont pas encore terminées (Photo ci dessus, de Jean-Luc Hébert sur Flickr.com. Licence Creative Commons)
4- Les 20 châteaux forts français à visiter dans sa vie Voici les articles qui me semblent indispensables pour vous débutants. Après leur lecture, une envie de partir visiter un monument devrait vous démanger.
5- SPECIAL DÉBUTANTS : trois focus, à voir ici :
Comprendre l’architecture militaire des châteaux forts : tours, enceinte, créneaux, mâchicoulis…
La grande histoire des châteaux forts 
Savoir décrire un donjon

Restauration d’une chimère sculptée (Voir l’interview de Laurent Hippolyte dans notre PeSP!)

II- LES ÉGLISES :
1) UN GUIDE ! A demander ICI! Recevez gratuitement le guide de Laurent Ridel : « Reconnaître le style des églises »,  avec chaque  nouvel article de son blog dans votre boîte aux lettres-mail.
• Différencier les styles roman, gothique, Renaissance, classique…
• Une méthode simple et rapide car uniquement visuelle
• Un guide téléchargeable (ordinateur ou téléphone) et imprimable  gratuitement , sous la forme d’un visuel de 12 pages.
Dans ce petit guide, vous trouverez:
 le vocabulaire de base : Visiter une église, le vocabulaire de survie
les différents types d’églises : basilique, cathédrale, collégiale, abbatiale
 Ou Comment passer pour un expert des vitraux quand on n’y connait rien  ?

2) LES CATHÉDRALES  les plus hautes de France 
Quelles sont les trois cathédrales françaises les plus élevées ? Quelles sont celles qui revendiquent la plus grande hauteur intérieure ? L’ Allemagne a plus de « hauteur » que nous ?

3) Abbaye, monastère, prieuré et couvent : quelle différence ?
Vous pensez que monastère et abbaye sont synonymes ? Vous croyez qu’un couvent n’accueille que des religieuses ? Il vous sera salutaire de réviser leur définition.
 4) Décoder 7 objets symboliques de l’art chrétien
vous verrez ces objets représentés dans les églises. Plus que des objets, ce sont des symboles du christianisme. Connaissez-vous leur sens ? Le livre, le globe est l’attribut des souverains : roi, Christ et Dieu ; l’échelle ou l’ascension spirituelle de l’âme ; le calice symbole du le sang du Christ et de son sacrifice ; la bourse ; la croix ou le chandelier
5) Pourquoi un coq domine-t-il le clocher de nos églises ?
La réponse se trouve dans le symbole que représente cet animal dans le christianisme. Chaque clocher d’église est unique par son plan, son architecture et ses matériaux, mais une chose ne change pas : le coq métallique posé à son sommet. Souvent accompagné d’une girouette, il pivote selon la direction du vent. Les explications données à cet animal haut perché sont aussi variées que les couleurs de son plumage. Laurent Ridel fait donc le tri entre les bonnes et les mauvaises raisons.

III- LAURENT RIDEL, l’auteur ! Merci à vous, Laurent le  Magnifique, qui avez créé tout cela ! Merci d’être parti des questions que l’on se pose plutôt que des savoirs et connaissances à acquérir (car là, on rentre dans les études et on n’en sort plus !).
Laurent Ridel, 39 ans, est médiateur numérique et historien. Ancien guide touristique, Laurent est spécialiste du Moyen-Age jusqu’au XVIIéme siécle et du patrimoine normand  . Il  présente son projet dans son blog :
« Je me sentais toujours un peu frustré » lors des visites… « Où poser mon regard ? Qui représente cette statue ? Qu’est-ce qui fait la beauté, l’originalité (ou la banalité) de cette église ? Ne suis-je pas en train de passer à côté d’un détail remarquable ? »
– Il eut donc l’idée, du blog pour « apprendre à observer et à lire les monuments emblématiques du Moyen Âge : les cathédrales, les abbayes, les autres églises, mais aussi les châteaux forts. Autant de constructions dont le sens échappe à la plupart d’entre nous ». Son pari : aider à décrypter les cathédrales, les abbayes, les châteaux forts, afin que vous « soyez vous-même le guide de votre prochaine visite d’un lieu historique. Pari réussi, Bravo !

Laurent Hippolyte, Tailleur de Pierre

POUR EN SAVOIR PLUS !
LES PHOTOS sont extraites du Blog de Laurent Ridel, prises apr ses soins ou en CCBY
– Photo enluminure A gauche, des artisans élèvent une tour. Les tailleurs de pierre utilisent un taillant droit, les maçons une truelle et un fil à plomb. Enluminure des Grandes Chroniques de France, manuscrit, Français 10135, 1370-1375, Bibliothèque nationale de France.
VIDÉO sur les souterrains, a quoi servaient-ils ?un article accompagné d’une vidéo à voir sur YouTube ( 7 minutes 12 secondes )
Interview d’un tailleur d e Pierre! 
« J’utilise les mêmes outils qu’au Moyen Âge » dit Laurent Hippolyte, tailleur de pierre qui  façonne des pierres pour les monuments historiques. Alors qu’il travaille encore à l’ancienne, les nouvelles technologies sont en train de transformer son métier. Lire cet  Interview.

BILLETS DU BLOG sur le sujet en 2018:  la Revue des Monuments Historiques, La Demeure Historique , voir notre billet sur le  Dossier consacré aux nouvelles tendances de la visite culturelle, dossier « Collector »! Merci Annie Gondras! Tous les vrais sujet y sont abordés, les études et expertises de cas y sont nombreuses, en France comme à l’étranger. Un régal! Ravie d’y avoir participé.A lire ou à relire, ICI.
Et mon billet sur Artips, l’histoire de l’art en brèves,  qui a vu le jour en 2015 et est un exemple parfait de « nouveau tourisme culturel », car aujourd’hui les visiteurs ne supportent plus les visites qui ennuient ou  qui « jargonnent ». Plus international, ce billet de 2015  sur la Création et l’ histoire de l’art sur le Web!

De NOUVELLES PHOTOS EN LIGNE et OPEN SOURCE ont été mises en ligne (Sorbonne/Monumetns Historiques), avec de belles archives, voici l’adresse, précieuse, en toutes lettres :
http://elec.enc.sorbonne.fr/monumentshistoriques/

Ken revenu d’Abu Dhabi, devant un tableau de Jean-Pierre Sauvage (Marseille).

KEN LE TOURISTE PARFAIT buvait son petit apéro avec Barbie Chérie au bord de sa piscine, quand, soudain, son Ex fondit en larme ! « Mais Ken pourquoi on n’a pas de Moyen-Age, aux USA ? », lui demanda-t-elle entre deux sanglots. « Ecoute, Barbie, je vais demander à mon ami Laurent Ridel, qui est hyper-fort,  mais on a eu la période, t’inquiète! Avec des « gens dedans ». Ken, entre deux voyages sur tous les continents et sept hôtels par semaine, douze réunions d’affaire et une vingtaine d’apéros, s’était mis aux Post Colonial Studies…I irait voir les indiens, promis/juré!

Embellir la ville, embellir la vie?

Le projet Embellir Paris devrait, à mon avis, vous donner envie de faire la même chose dans votre ville ou votre village . Concrètement, ce sont 679 projets artistiques qui ont été envoyés par des artistes, collectifs, designers, architectes  pour embellir des  coins délaissés de Paris. Vous savez, ces coins « moches » :  passages souterrains ou pieds d’immeubles aux allures de parkings sauvages ; mais aussi  espaces « délaissés » car on y resterait bien un petit peu s’il y avait simplement quelque chose à voir, par exemple  s’ils étaient revalorisés, grâce, par exemple, à des idées, et pourquoi pas de l’art?
– La ville de Paris, en faisant appel aux artistes, fait donc d’une pierre trois coups, si je puis dire, avec un projet de remise en valeur qui réjouira des habitants, des artistes et des visiteurs de la ville.
Je trouve ce projet exemplaire pour trois raisons :

1.Paris, ville riche, n’a pas besoin en priorité de ces embellissements, et pourtant elle le fait!

2.Ensuite, et quelles que soient les limites de cet exercice, tout se passe en ligne, en mode « participatif » et les projets sont aussi jugés par des internautes ( date limite, aujourd’hui, le 14 mars!);

3.Enfin ce projet d’appel  aux artistes me semble très bien « conduit », et reproductible par toute collectivité qui voudrait faire la même démarche : une ville ou un village, une zone rurale ou une petite ile, mais aussi un département ou une région en france ou à l’étranger. Des coins moches,délaissés, il y en a partout, et redonner du sens est le travail des artistes.

L’idée n’est donc pas, comme cela est devenu une « mode », en ce moment,  de confier des lieux improbables à des street artistes, au prétexte qu’ils se contenteraient de peu ( Voies ferrées et murs délabrés) en leur laissant toute liberté (ce qui permet de ne aps trop s’en occuper)… En ce cas, on est dans des « projets de maires paresseux », car la ville utilisera surtout le street art ( Nouvelle image d’jeun, etc…) bien plus quelle ne dialoguera avec des artistes à qui elle aurait pu permettre  de dialoguer avec l’espace de la ville. Dialoguer suppose un environnement de très grande qualité, une attention particulière aux artistes et architectes, designers, graphistes, bref, un gros travail d’équipes!

Enfin, et nous l’avons vu souvent pour Nantes, dans ce petit blog, avec le Voyage à Nantes où l’art dans la rue (ou dans l’Estuaire) devient le premier « monument » à visiter, avec le succès que l’on sait.
Et des artistes, s’ils ont une place dans la cité, s’ils sont respectés, si le projet n’est pas bouclé d’avance, il y en aura pour relever le défi : voir d’un nouvel oeil, réinventer l’espace et lui donner un sens, vous pouvez compter sur eux!

I- RAPIDE HISTORIQUE
– Préparé en mai 2018 (Conseil muncipal) ce projet culturel a été lancé le 9 novembre 2018, pour 20 sites à Paris intra-muros en déhérence,les deux premières étapes sont terminées : les artistes, créateurs, collectifs français et internationaux ont répondu jusqu’en février, et une première étude des projets ( Note d’intention des artistes, dessins du projet, faisabilité, coûts...) a conduit à ce chiffre de 679 projets retenus.(Photo ci-contre  : Un coin hyper moche…Dans le 5e arrondissement, l’angle de la rue Pierre Nicole et de la rue Fustel de Coulanges accueille un bâtiment conçu par Jean Willerval (1924-1996) dont l’espace au sol  pourrait accueillir une intervention artistique ou urbaine.).

– Pour l’instant, vous pouvez aller tous les projets  voir en ligne, qui  constituent une vraie « collection d’art » pour prendre l’air de ce que disent les artistes au jourd’hui et mieux comprendre leurs rapports au monde! Vous et moi sommes appelés à voter, et les jours prochains une dernière sélection aboutira au choix d’une vingtaine d’artistes pour les 20 sites choisis, soit un site par arrondissement.

II- LES DIFFÉRENTES ÉTAPES
1- Choix des vingts sites délaissés! Les vingt emplacements proposés, à voir ici!    

 

 

 

2- L’appel à projets « Embellir Paris »
« Cet appel à projets s’adressait aux artistes français et internationaux, créateur·rice·s, collectifs, structures et institutions culturelles publiques ou privées, architectes, designers, étudiant·e·s en école d’art ou d’architecture. Les porteurs de projets pouvaient proposer des œuvres d’art en deux ou trois dimensions, mais aussi des dispositifs de design urbain ou d’usage, des propositions de valorisation du patrimoine, d’architecture urbaine ou de toute autre proposition permettant, dans un temps court (réalisation à l’été 2019), et en associant des initiatives d’origine variée, d’embellir un lieu dégradé, de révéler un patrimoine délaissé ou de requalifier des espaces publics traversés par les habitants ».
– Tous les projets devaient comporter l’idée et son esquisse, les modalités de sa production et une proposition de durée d’implantation de 1 à 5 ans. La Ville participerait à leur mise en œuvre, sous forme de subvention, à hauteur de 50 000 euros maximum ».
– Voilà, en résumé, et présenté de façon claire, ce que comprenait cet appel,avec un accompagnement en téléchargements : le règlement, ou « Comment présenter le budget », ou encore une fiche concession de droits de propriété intellectuelle.
Calendrier : 4 février 2019 : date limite de remise des projets et les 5 février-6 mars 2019 : examen technique de faisabilité et établissement d’une liste de projets réalisables

PHOTO d’un projet pour Angle Saint-Martin / Cloître Saint-Merri (4e)
Wallace XXI de Laetitia Maffei_ Laffy Maffei Gallery

3- MISE EN LIGNE, CHOIX DES PROJETS ET FINANCEMENT
L’ensemble des projets réalisables est présenté aux Parisien.ne.s en ligne afin qu’ils puissent émettre un avis – 8 au 14 mars. Puis, vingt jurys associant des personnalités qualifiées, des représentants des mairies d’arrondissements, des habitants et des acteurs locaux sélectionnent un projet lauréat par arrondissement.
Pour soutenir financièrement ces projets lauréats, la Ville de Paris pourra participer à hauteur de 50.000 euros maximum pour chaque site. Les porteurs de projet devront proposer une implantation de leur oeuvre comprise entre un et cinq ans, sauf demande particulière dûment justifiée.

  • Pour répondre à l’appel à projets, les propositions devront comprendre un projet accompagné des modalités de sa production et de son installation complète et autonome.
    La prise en charge de la maintenance de l’oeuvre – qui sera à la charge du porteur de projet de même que son nettoiement – sur la durée proposée doit également être présentée.
  • 8-14 mars 2019 : publication des projets réalisables et avis des Parisien·ne·s sur le site embellir.paris
    18-19-20 mars 2019 : réunions des jurys et choix d’un projet par site
    22 mars 2019 : annonce des lauréats

4-FINALISATION et RÉALISATION
22 mars-1er avril 2019 : référencement des lauréats sur SIMPA
1er-4 avril : Conseil de Paris – délibération validant la liste des lauréats
1er avril-6 mai : dépôt et instruction des Déclarations préalables et instructions techniques
Avant le 13 mai 2019 : dépôt des demandes de subvention
Avant le 15 mai 2019 : finalisation et signature des Conventions d’occupation du domaine public (CODP)
15 juin-septembre : installation des projets sur l’espace public
Voir le Calendrier détaillé, ICI.

POUR EN SAVOIR PLUS : 1) Allez sur le site Internet, magnifique, d‘Embellir Paris , mais aussi sur tous les réseaux sociaux, et si vous avez la chance d’habiter Paris, suivez les chantiers en live et donnez-nous vos avis!

Contact
Service Presse de la Ville de Paris Antoine Demière Tél: + 33 (0)1 42 76 69 11
antoine.demiere@paris.fr

2) Voir, ci-dessous,  d’autre projets participatifs de la ville, qui a aussi un budget participatif que nous avions présenté dans ce petit blog car il fut l’un des premiers en France!

 

 

 

Ken et sa nouvelle amie (Tom Wesselmann)

KEN LE TOURISTE PARFAIT avait bien compris le petit blog : « Patrimoine, art dans l’espace public ou culture en ligne, USA ou Abu Dhabi, peu importait du moment que les avis des habitants et les souhaits des touristes étaient pris en compte! », dit-il à Barbie Chérie lorsqu’elle lui apporta son Whisky-Coca au bord de leur piscine à L.A! Oui, mais je ne comprends pas pourquoi il y a un « Touriste Parfait », et pas un « Habitant Parfait »? J’ai une idée, Ken, je pourrais peut-être faire l’Habitante Parfaite? Barbie était, décidément, une femme toujours exceptionnelle!, pensa Ken, toujours in love…

 

Développement durable et Voyageurs du monde!

Faut-il ne plus prendre l’avion? Ne plus manger de viande? Ne plus rouler en voiture, ne plus se promener  au  Mont-Saint-Michel? Le développement Durable et la Transition écologique sont passés par là, et le réchauffement de la planète ou  le dérèglement climatique ont changé nos façons d’être au monde et d’y travailler ou, plus simplement, d’y vivre joyeusement.
Le Tourisme est donc l’un des grands accusés de ces maux,  première industrie à nous faire dévorer des kilomètres ou à investir et construire sur des espaces qui devraient être protégés de toute pollution. Pire, le Tourisme crée des désordres chaque jour, en construisant des lieux de loisirs sur des zones agricoles (EuroDisney), ou en s’invitant dans les déserts. Il lui faut sans cesse renouveler l’offre, et les « jamais vu, insolite, terre vierge » ont encore un fort pouvoir d’attraction. Le problème s’amplifie car les populations locales sont souvent accomodantes et ne s’opposent pas toujours à ces nuisances : on leur promet des emplois et des retombées économiques, libre à elles d’aménager les espaces et d’accueillir les nouveaux humains en transhumance.

AUJOURD’HUI, L’URGENCE! En gros, dans le dernier Rapport du  GIEC, Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, un réchauffement de +1,5 %  ça va encore, mais +2%, bonjour les dégâts,  avec des événements extrêmes et sur les ressources, les écosystèmes, la biodiversité, la sécurité alimentaire, les villes, le tourisme et l’élimination du carbone: « Une augmentation de la température jusqu’à 2°C aurait en particulier des conséquences dévastatrices: élévation du niveau de la mer, désertification, perte d’habitats naturels et d’espèces, diminution des calottes glaciaires, avec des impacts sur la santé, la sécurité et la croissance économique ».(Voir ci dessous en III).

I- UNE INTERVIEW DES VOYAGEURS DU MONDE?
Face à tous ces enjeux de l’écologie et du développement touristique, voici une interview de l’un des grands acteurs du tourisme en France, Jean-François RIAL, Directeur de l’excellent Voyageurs du Monde, qu’il représente un peu tous car il les aime depuis longtemps.
Ce mardi matin, le 4 mars, la journaliste Apolline de Malherbe a reçu Jean-François Rial sur RMC et l’a  est questionné sur :
la taxation du kérosène, idée qui revient en force car elle pourrait rapporter 500 millions d’euros par an de taxe verséees par le transport aérien;
les critères pour choisir des activités à taxer plutôt que d’autres;
les acteurs capables de réutiliser au mieux les taxes recueillies pour « compenser  »
la hauteur de chaque taxe à mettre en place; l’impact des taxes sur le prix de vente des billets d’avion, et donc l’éventuelle  pénalisation des compagnies aériennes françaises.
Et voici ses réponses!

Adresse de la vidéo sur Youtube, au cas où…https://www.youtube.com/watch?v=3RS6m5dqTfE
CMR, Durée :  8:20 minutes – Vidéo Publiée le 5 mars 2019

  • Les réponses de Jean François Rial, résumées par le Quotidien du Tourisme :
    – «Retenons les activités économiques qui ont une utilité sociale. Ensuite, le temps que l’on trouve les solutions qui permettront de ne plus émettre de CO2, on compensera. [..]L’absorption du CO2 n’est qu’une solution transitoire ».Ce qui est certain, c’est que « de toutes les économies qui dégagent du CO2, il y en a toujours deux qui sont pointées du doigt : manger de la viande et prendre l’avion. Je dis aux professionnels du tourisme qu’il vaut mieux aujourd’hui prendre notre destin en main plutôt que de le subir ».
    Et pour les activités socialement inutiles ? « Eh bien qu’on les arrête ! [..] Si l’on considère que prendre l’avion c’est inutile, que ça n’a pas d’utilité sociale, que ça ne créé pas d’emploi, que ça ne rapproche pas les peuples, eh bien qu’on arrête de prendre l’avion ! ». Mais « si on considère – comme moi – l’inverse, on compense ».
    Les compensations :
    « Il faut éviter de verser ces compensations dans les recettes fiscales générales de l’Etat », car ça ne servirait à rien. « L’argent doit être utilisé pour absorber du carbone, ou pour financer la transition énergétique (recherche) ou planter des arbres… Il pourrait aussi financer des aides pour que les plus défavorisés d’entre nous puissent changer leur vieille chaudière au fioul ».
    Les coûts ? « 10 euros, c’est le coût qu’il faudrait pour absorber une tonne de carbone. Une tonne c’est Paris-Tunis. Un vol Paris-NY, c’est 2,5 tonnes, soit 25 ou 30 euros. Et un Paris-Bordeaux c’est un tiers de tonne, soit 3 euros. En classe affaires, comme le siège prend plus de place qu’en éco, on multiplie par 5 ».

Les prix des billets d’avion? « Il y aura évidemment un impact sur le prix » ajoute t-il. « Mais cet impact sera marginal au vu des variations du prix d’un voyage qui sont liées à l’offre et la demande ».

  • En résumé : Jean-François Rial insiste sur un impact sur les prix qui sera de toute façon « beaucoup moins grave que de ne pas régler le problème de la transition énergétique et du réchauffement climatique dont les répercussions seront autrement plus graves » [..]« Dire que l’application de cette taxe sur le kerosène va pénaliser les compagnies françaises ne tient pas la route deux secondes. Elle devra être appliquée à tous les vols qui décollent ou atterrissent en France. Ce serait absurde de l’appliquer sur le kérosène acheté en France. Du coup, il n’y aurait pas de distorsion de concurrence ».
    Résumé : Le  quotidien du tourisme 

II- POUR EN SAVOIR PLUS sur  Jean-François RIAL : il dirige une entreprise, Voyageurs du Monde, engagée pour un tourisme responsable et employant plus de 650 salariés, originaires des quatre coins de la planète. En 2010, Jean-Francois Rial lance Voyageurs en Israël et en Palestine en partenariat avec l’artiste JR. Il préside de l’association des Amis d’Unitaid, est membre de Human Rights Watch (HRW), et du Comité de soutien à la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH). Son credo : réconcilier éthique et efficacité économique.
Jean-François Rial est également président de l’association Refettorio Paris, un restaurant associatif lancé en mars 2018 par le chef italien Massimo Bottura. Installé dans les cryptes de l’église de la Madeleine à Paris, le restaurant offre des repas élaborés aux sans-abri et aux réfugiés tout en luttant contre le gaspillage alimentaire. (Informations de Wikpedia).

III- LE RAPPORT DU GIEC
Approuvé par 195 Etats, ce rapport représente l’analyse scientifique la plus aboutie d’un avenir climatique à 1,5°C et 2°C de hausse de la température moyenne mondiale, destinée à guider les décisions des gouvernements dans la transition écologique à mener dans tous les domaines (énergie transports, agriculture, etc.) dans les années à venir. Le rapport révèle qu’il est encore possible de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, et que c’est maintenant que tout se joue.
Le WWF appellait déjà, l’automne dernier, à un big bang écologique pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) publie ce  un rapport scientifique historique qui révèle la nécessité d’une action urgente pour réussir à limiter le réchauffement planétaire à 1,5°C.
Lien ICI, et GLOSSAIRE du GIEC actualisé, en lien direct,  ICI, avec tous les mots du développement durable et de la transition écologique.

CONCLUSION
Le Développement durable a des amis, comme le Patrimoine, non délocalisable, le slow Tourisme (Slow Food, Agritourisme…), et il ne faut pas minimiser les efforts de tous les secteurs, aujourd’hui, pour prévenir et réguler les excès du surtourisme.
Comprenne qui pourra, mais de grands Festivals recevant des dizaines de milliers de visiteurs en quelques jours (Bourges, Cannes, Avignon, Rock en Seine, etc…) sont encore bien tolérés par l’opinion publique, alors qu’au Mont-Saint-Michel, ces milliers de visites quotidiennes relèvent du surtourisme et son mal vues.

La Culture a toujours souhaité pporter des réponses au développement durable en prenant surtout en compte l’équité sociale et la qualité environnementale (Patrimoine et Spectacle Vivant). Et l’efficacité économique a accompagné avec la création de nouveaux métiers en Europe puis  dans les pays émergents ( Les festivals de théâtre participent-ils au développement durable ? Africultures, 2006). Aujourd’hui, on parle plus de nouveaux modes d’entreprendre dans la Culture et, évidemment, de mieux communiquer ces valeurs.
En attendant, impossible de répondre à tout, tout de suite, mais soulignons à nouveau l’urgence, comme le fait le dernier Rapport du GIEC, Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat :  » « Si nous n’accélérons pas immédiatement l’action, nous atteindrons 1,5°C de réchauffement climatique de plus par rapport aux niveaux préindustriels en 2040 et même 2°C en 2075, avec des impacts irréversibles sur les écosystèmes et la vie sur terre ».

  • PHOTOS : Photo Vieux bateau sur le Nil à Assouan , en Égypte , version corrigée Avril 2010 Auteur Karelj- Ce fichier est placé sous la licence Creative Commons ( sur la page de J.F Rial)
    – Quebrada de las Conchas , Salta ( Argentine ).10 juin 2012 – Auteur:Jlla00- Ce fichier est placé sous la licence Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0 Unported .Page « développement Durable de Wikipedia)
    – Affiche du festival Icare du tourisme responsable de Brive la Gaillarde, devant le cinéma Rex, le 9 octobre 2010 – Auteur:Le grand Cricri – Ce fichier est placé sous la licence Creative Commons

 

  • Ken va bientôt venir en France pour l’expo Toutânkhamon, à partir du 23 mars, réservez, mes amis!Plongez dans l’histoire du plus célèbre des Pharaons avec l’expo  Les Trésors du Pharaon » à du 23/03 au 19/09. Découvrez une collection d’objets exceptionnels et inédits pour la dernière fois à Paris ! Billetterie:
     et 

    KEN LE TOURISTE PARFAIT était en train d’écrire à sa belle, Barbie Chérie. Encre sympathique, invisible, il pianotait sur Messenger. Chapeau en fibres naturelles, glaces bio, bruit de la pompe à eau dans leur jardin de Beverly Hills à Los Angeles : Ken était devenu le plus Ecolo des californiens. Au départ, écrivait-il, l’écologie avait vraiment servi de rebond à l’économie locale : chacun avait dû tout ré-acheté, tout renouveler : ses volets, ses voitures ou son homard, devenu bio! Mais là, avec la crise, ce que Ken lisait sur SON petit blog ci -dessus l’inquiétait : une taxe Kérosène? Mazette! Et ses trois tours du monde par semaine, ils devenaient quoi? demanda-t-il à Barbie Chérie, en pleurnichant ( Scoop! mes amis! Accordez-moi que c’est bien la première fois, sur les 520 billets de ce blog, que vous voyez Ken pleurnicher, non?).