La politique culturelle en France

En vacances, lire...La politique culturelle en France, c’est….
1 – Un ouvrage passionnant, et qui périme tous les autres sur ce sujet, soit plusieurs centaines, écrits avant lui.
Pourquoi ? Parce que, tout en expliquant l’histoire et la genèse de la politique culturelle en France, son organisation actuelle,  il apporte aussi, en 252 pages, des solutions remarquablement argumentées  et chiffrées, à un ensemble de questions comme :
– La démocratisation de la culture (Où en sommes-nous ? Quels sont les résultats ?)
– La mise en patrimoine : état actuel, protection du patrimoine, valorisation, enjeux.
– La contribution de la culture à l’attractivité territoriale
– Le patrimoine immatériel, son périmètre, son avenir
D’autres approches et focus concernent les jeunes et la culture, le cinéma et l’audiovisuel, la médiation culturelle ou encore la question, topurs très mal posée – tu préfères ton papa ou ta maman? – de la culture qui serait, avec notre façon bien de chez nous de présenter le problème,  antinomique aux loisirs, au divertissement, au plaisir.
  2 – Des conclusions qui comportent des solutions !
Mais l’approche « économique » des auteurs, qu’ils présentent dans leur introduction comme un choix, est davantage que cela. En fait les auteurs sont modestes, ils auraient dû écrire qu’ils connaissaient aussi  parfaitement et utilisaient les approches des journalistes, des professionnels de la culture, des politiques, des sociologues, des historiens…Et qu’ils faisaient tout cela avec un prisme sans complaisance, celui des résultats, des bénéfices de la culture pour les citoyens. En relevant les qualités et les défauts de l’organisation, et surtout en proposant des solutions pour l’avenir.
3 – Les nouvelles donnes
Quelle politique culturelle pour aujourd’hui et demain?
Dans le dernier chapitre (8) sont explorées des ouvertures très concrètes, dont voici quelques exemples. Après avoir souligné que la définition du champ de la politique culturelle était de plus en plus déphasée par rapport aux transformations de la société, l’ouvrage en analyse les causes. Entre autres :
Les TIC ne sont pas un gadget ou un truc en plus !
 « La numérisation change radicalement les conditions d’exercice et de réalisation des activités culturelles, dépassant le débat sur les opportunités créés par la vente à distance ou la nécessité de nouveaux modèles d’affaires. L’espace de consommation en est changé et, de public, il devient de plus en plus privé. L’espace de production est, lui aussi, modifié du fait de la présence, voire de la participation des usagers au travail artistique. ». (p.255)
L’Etat et le ministère devraient tout revoir, et, enfin,  devenir modestes
En fait, la difficulté vient de ce que l’Etat sait difficilement agir autrement qu’en dictant sa volonté et en considérant qu’il est un partenaire au dessus de tous les autres.
Reconnaître à l’Etat une fonction normative[…] ne signifie pas qu’il doive bénéficier de prérogatives exorbitantes qui lui permettent, par exemple, d’imposer de très nombreuses conditionnalités et de les gérer comme il l’entend, ce qui débouche sur tout, sauf un partenariat.(p.270)
4 – Le champ des objectifs
[…] ..il reste assez surprenant de constater que la culture soit  toujours considérée comme la consommation possible des ménages, mais jamais comme celle […] des entreprises non-culturelles. Ainsi le ministère de la culture a abandonné a à celui des Finances le soin d’arbitrer les dépenses fiscales, […] et çà celui de l’artisanat et des PME la responsabilité des métiers d’art. Malgré la RGPP qui l’invitait à agir dans ce sens, le ministère de la culture continue de  se crisper sur un organigramme qui cantonne ses responsabilités autour des seuls agents définis à priori comme culturels. Dans ces conditions son action ne peut mobiliser les potentiels de la créativité économique et sociale, et le drapeau de la création qu’il déploie est quelque peu figé » (p.268).
Des propositions réalistes  
  Créer des districts culturels, dans chaque région, et une agence au niveau national, comme le font d’autres secteurs d’activité ; développer les EPCC ; responsabiliser les acteurs…Les solutions proposées sont très réalistes et correspondent à ce renouvellement qui a trop tardé. Du coup, personne n’est content : ni les acteurs, élus, professionnels, ni les usagers, dont la fréquentation, sur le territoire, baisse, hormis quelques pour blockbusters formidables et de rares expériences innovantes. Et, pourrait-on ajouter, mettre plus de moyens au service d’un système d’organisation aussi faible en résultats, en faisant l’économie d’un bonne analyse, de nouvelles propositions, serait assez bête, il est vrai !

Les référence de cet ouvrage réellement incontournable : La politique culturellle en France Xavier Greffe et Syklvie Pfliegler- La docume,ntation française, 2009 19,50F, soit même pas lez prix d’un repas au resto, , alors que vous êtes au régime, alors…
5 – Bonnes Pratiques en Suisse !
Toujours regarder la concurrence, et s’en inspirer, une vraie bonne idée ! Aujourd’hui, direction la Suisse, pour ses musées :
Parmi les 72 “perles rares” de l’été que Suisse Tourisme a recherchées, six sont des offres muséales. À Bâle, Brienz, Gletterens, Grandson et Poschiavo, les visiteurs peuvent profiter d’animations culturelles hors du commun. Leurs organisateurs profitent de la promotion internationale de Suisse Tourisme.
http://www.myswitzerland.com/fr.cfm/home/sommerferien/offer-Activities_Excursions-Perls-list-1.html
Les Suisses avaient déjà retenu toute notre attention car, pour la Journée internationale des Musées, en mai, leur programmation était tout ce que l’on aime : pas d’érudition, pas l’ »école au musée », mais des réponses à ces deux conditions de la visite : y prendre du plaisir et en sortir plus riche de souvenirs, d’idées, pour interpréter le monde !
http://www.museums.ch/fileadmin/museums/Newsletter/F_3-09_Lettre_ICOM_AMS.pdf
> Programme sur www.journeedesmusees.ch, www.museumstag.ch ou www.giornatadeimusei.ch
5 – KEN, enfin en vacances !Ken à La Réunion, avant Vegas...
Ken, touriste absolument parfait, a réservé pour quelques jours de fun un petit hôtel à Las Vegas, et une chambre de style Barbie ! Nous vous présentons le Spa, la déco de la chambre, les prix, si vous voulez le rejoindre pour faire la causette. Nous remercions les internautes qui nous ont envoyé ce tuyau, sans les citer, ils pourraient avoir des problèmes avec leur hiérarchie. 
Des murs rose bonbon, une chaise faite d’un corset lacé, un miroir confectionné à partir de 65 poupées à la crinière blonde et à la poitrine surdimensionnée…
Bienvenue dans la nouvelle suite Barbie de l’hôtel Palms, à Las Vegas! La suite, gigantesque avec ses 67 mètres carrés, peut accueillir jusqu’à 50 personnes et comprend un immense jacuzzi et un foyer.
Prix pour se propulser dans cet univers de sucre glacé: entre 3000 et 4000 $ la nuit.
Faites vite: la suite ne sera disponible que jusqu’en juin 2010.
http://www.palms.com

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  1. […] INCONTOURNABLES : 5 LIVRES / Notre blog NTC vous a souvent recommandé ces trois ouvrages : 1- La Politique culturelle en France,  de Xavier Greffe, qui doit rester votre livre de chevet tant les problèmes et les solutions , […]

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