LE REPAS GASTRONOMIQUE DES FRANCAIS : dix ans, déjà, que notre repas est inscrit sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’Humanité de l’UNESCO, en novembre 2010. Cette reconnaissance internationale ne concernait pas, comme on le dit encore, l’excellence de notre cuisine mais le déroulement de nos repas, unique au monde avec ses entrées, son plat principal, ses fromages, desserts et liqueurs, qui font de nos repas un moment social important et qui peut durer des heures. Ce déroulement évolue dans le temps et l’espace, comme tout patrimoine immatériel : cette photo d’une affiche américaine de 1984, avec la figure du serviteur “évidemment” afro-amércain, dans un wagon Pullman Cincinati, en témoigne. Aujourd’hui, je vous propose un choix de 7 articles sur les Patrimoines gastronomiques français, pour choisir d’en lire un comme il vous plaira, selon vos propres goûts, et pour vous faire connaître la Revue In Situ*, une « open Edition”, gratuite et libre d’accès. Voici votre choix :
1- La première carte gastronomique de la France (1809) : origines, auteurs, interprétations
2- Histoire des boites de sardines (Conserverie de Loctudy, des conserves à la conservation d’un patrimoine
3- Du brie de Charlemagne a la tarte renversée des sœurs Tatin : légendes culinaires et leurs usages
4- La Salle à manger : naissance et adoption d’une pièce réservée au repas (XVIIe-XIXe siecle)
5- la biodiversité au service du goût. quelle place pour les anciennes varietés de fruits et de légumes ? 6-Le réseau des cités de la gastronomie, un outil innovant et fédérateur dedié à la mise en valeur des cultures culinaires 7- L’exposition permanente de la cite internationale de la gastronomie de lyon : expographie d’un patrimoine immatériel *In Situ est une publication en ligne de chercheurs, ouverte à tous et gratuite (Open Edition, déc. 2019), qui dans 25 articles, valorise ces patrimoines de la gastronomie qu’il faut sauver de l’oubli !Alors, racontons leurs histoires!
1- LA PREMIÈRE CARTE GASTRONOMIQUE DE LA FRANCE (1809) : origines, auteurs, interprétations La carte est un peu moche, mais émouvante. Par contre, en fin d’article, vous avez la liste des spécialités françaises , en 1809, qui montrent combien, depuis cette date, on a fait de progrès ! A lire ICI!
2- HISTOIRE DES BOITES DE SARDINES (Un article de Yann Celton et CécileOulhen) La conserverie Le Gall de Loctudy, des conserves de sardines à la conservation d’un patrimoine – Cette usine est représentative d’une activité qui se développe dans la seconde moitié du XIXe siècle grâce à l’invention de l’« appertisation ». La conserverie Le Gall est exceptionnellement bien conservée en raison de la fermeture de l’usine en 1954, qui n’a donc pas subi de modernisation.Les ouvriers étaient …des ouvrières « Les femmes sont divisées en trois catégories : les « apprenties », âgées de 12 à 16 ans pour l’emboîtage, les « ouvrières ordinaires » pour l’étêtage, l’engrillage et l’emboîtage, et les « postées » pour le saumurage, la cuisson et le sertissage » . Pauvres femmes…. À lire ICI!
3- DU BRIE DE CHARLEMAGNE À LA TARTE RENVERSÉE DES SŒURS TATIN : essai d’analyse des légendes culinaires et de leurs usages Loïc Bienassis : le camembert, la baguette, la tarte Tatin ou le fromage de Roquefort : les légendes et les histoires des origines de ces incontournables produits sont très nombreuses et souvent enjolivées…Comment redire la vérité ? A lire ICI .
4-LA SALLE À MANGER : NAISSANCE ET ADOPTION D’UNE PIECE RÉSERVÉE AU REPAS (XVIIE-XIXE SIECLE)-Résumé pour vous donner envie. (Un article de Cécile Lestienne)
Jusqu’au XVIIIéme siècle , les pièces d’habitation sont des « espaces polyvalents . Résumé : en fonction de la saison ou du nombre de convives, les repas ont lieu dans la chambre, la salle ou l’antichambre peuvent très bien tenir ce rôle, avant que ne s’impose une pièce spéciale, la « salle à manger ». Le mot lui-même est employé pour la première fois dans des sources manuscrites au début du XVIIe siècle. S’ensuit alors un processus d’adoption assez lent qui ne se généralisera à toutes les couches de la société qu’au cours des XVIIIe et XIXe siècles. Le développement de cette pièce s’est en effet nourri d’un terreau d’évolutions architecturales et sociales très riche.À lire ICI!
5-LA BIODIVERSITÉ AU SERVICE DU GOÛT. QUELLE PLACE POUR LES ANCIENNES VARIETÉS DE FRUITS ET DE LÉGUMES ? (Gilles Debarle) -Lire l’article complet ICI! Résumé pour vous donner envie:
Splendeur, décadence et retour en grâce : trois périodes dans l’histoire des variétés anciennes 1840-1939 : une profusion de variétés nouvelles
• Les conditions d’un retour durable
• Les conditions politiques et juridiques
• Biodiversité et transition écologique : vers une nouvelle relation avec le vivant
• L’enjeu sanitaire et nutritionnel
• Quelle organisation pour une évolution durable des variétés anciennes ?
• Le jardin, lieu de rencontre entre le public et la biodiversité cultivée
• Les premiers lieux pour présenter la biodiversité cultivée
• Montrer la biodiversité cultivée face au changement climatique
• Du jardin à la cuisine
• Sensibiliser le cuisinier à la biodiversité cultivée
• Proposer de nouvelles recettes avec des variétés ancienne
6-LE RÉSEAU DES CITÉS DE LA GASTRONOMIE, UN OUTIL INNOVANT ET FÉDÉRATEUR DEDIE A LA MISE EN VALEUR DES CULTURES CULINAIRES (Un article de Pierre Sanner). La mise en œuvre de quatre Cités de la gastronomie (Dijon, Tours, Rungis et Lyon) a vu éclore des propositions de projets très variées dans chacune des villes. Hormis les spécificités liées aux montages juridiques, aux portages politiques, aux contenus ou encore aux moyens attribués, le dénominateur commun est l’ambition de valoriser un territoire, un lieu, un quartier par le vecteur touristique, culturel et économique que représente la gastronomie. Il semble donc intéressant d’étudier comment les villes se sont emparées de ce nouvel « objet » de développement et de son traitement. Lire l’article complet ICI! Et voici son plan :
– La reconnaissance du repas gastronomique des Français
– Le rôle de la Mission française du patrimoine et des cultures alimentaires (MFPCA)
– La création du Réseau des Cités de la gastronomie, conséquence de la reconnaissance unesquienne
– Les quatre Cités de la gastronomie
7- L’EXPOSITION PERMANENTE DE LA CITE INTERNATIONALE DE LA GASTRONOMIE DE LYON (Un article de Solenne Livolsi) : expographie d’un patrimoine immatériel Cette première exposition permanente en France dédiée à la gastronomie a été élaborée en tenant compte du monument historique dans lequel elle prend place ; son objectif est de de valoriser les produits et savoir-faire régionaux, en puisant dans les particularismes locaux. Solliciter les institutions et acteurs de la ville a permis d’accroître l’ancrage territorial, terreau favorable à l’ouverture d’un nouvel équipement.(Nombreux événements et autres expos prévues). A lire ICI.
Le parcours de l’expo :
– L’histoire du Grand Hôtel-Dieu au prisme de la santé et de l’alimentation
– Les figures tutélaires de la cuisine lyonnaise
– Le repas gastronomique des Français par l’exemple régional
– Les enjeux contemporains et sociétaux de l’alimentation du futur
Photo : Vue générale de l’exposition, partie « À table ».Phot. Éric Soudan. ©Métropole de Lyon CIGL 2019. Lire l’article complet ICI!
• POUR EN SAVOIR PLUS
• OÙ RETROUVER LES 7 articles? Avec les 25 autres, dans Patrimoines gastronomiques : définitions, typologies et enjeux de conservation, ICI!
• DÉFINITION DU PATRIMOINE GASTRONOMIQUE comme un « mémoriel de l’alimentation, de la botanique, de l’architecture, des arts décoratifs ou encore de la sociabilité, ce patrimoine protéiforme exige pour son étude la mobilisation de nombreuses disciplines scientifiques ; il a renouvelé, au plan national et international, le regard des professionnels du patrimoine et des chercheurs et accéléré les collaborations interdisciplinaires ». In Situ. Revue des patrimoines gastronomiques. In Situ est une publication en ligne, ouverte (Open Edition), avec 25 articles pour bien comprendre ces patrimoines de la gastronomie et les valoriser, les sauver de l’oubli, les restaurer et les conserver.
• PLUS DE 150 MUSÉES ! La passion de gastronomie est bien présente avec nos 150 musées en France, qui honorent les produits du terroir, les arts de la table ou l’œnologie ou musées des produits du terroir, Petit Musée de la Cochonaille – Tourzel-Ronzières (63) ou nos légendaires Maison de la Vache qui rit – Lons-le-Saunier (39)ou Musée de l’absinthe – Auvers Sur Oise (95). Sur chaque musée, un lien !Voir la liste complète (2012, il n’y a pas la Cité du Vin, mais vous pouvez la retrouver sur notre blog, ICI! )
o Dans In Situ, on retrouve deux articles sur ces musées : Le Cognac et le vin : La patrimonialisation des produits du terroir à travers quelques musées consacrés au cognac et au vin en Nouvelle-Aquitaine Florence Disson et, pour le Département de l’Ain : La fabrique du patrimoine gastronomique dans les musées départementaux de l’Ain : une aventure croisée entre botanique, histoire, ethnologie et arts, par Delphine Cano.
Marie-Hélène Bénetière, Isabelle Chave et Julie Faure et Michaël Vottero, « Le numéro en bref – Patrimoines gastronomiques : définitions, typologies et enjeux de conservation », In Situ En ligne.
NOS PHOTOS :
- AFFICHE du Wagon-Restautant publicité lithographie couleur montrant l’intérieur d’une voiture-restaurant Pullman appartenant à la Cincinnati, Hamilton and Dayton Railway , 1894, avec deux hommes assis à une table servis par un porteur afro-américain. Mosler Safe Works, Hamilton, Ohio, est en train de préparer des coffres-forts pour la livraison à l’arrière-plan. Exposé à “American Treasures of the Library of Congress”, 2005Date : 27 janvier 1894- Strobridge & Co. Lith. Autorisation ( réutilisation de ce fichier PD-US “Aucune restriction connue sur la publication.Wikimedia.
– PREMIERE CARTE GASTRONOMIQUE : Photo Jean-François Tourcaty (graveur), Capelle et Renand (imprimeurs et éditeurs). Prospectus du Cours gastronomique ou les diners de M. de Manant-Ville orné de la Carte gastronomique de la France, Paris, 1809, gravure sur métal, In-fol. plano, Paris, Bnf., FOL-L13-26.Phot. Guillaume Nicoud. © Guillaume Nicoud
– LES SARDINES : le plat Georges Dreyfus,ci-contre, assiette publicitaire Amieux, début xxe siècle. Musée départemental breton, Quimper, inv. 1988.70.1.Boite de sardine, Phot. Musée départemental breton (remerciements : Catherine Troprès). © Musée départemental breton. Et l’affiche avec la sardine Benjamin Rabier (1864-1939), La Sardine française Béziers vous salue, [Paris, Publicité Wall, 1920]© - UN MANIFESTE PATRIMONIAL POUR LA GASTRONOMIE, à lire aussi, ICI! Marie-Hélène Bénetière, Isabelle Chave, Julie Faure et Michaël Vottero
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KEN LE TOURISTE PARFAIT avait une petite faim! Lire en douce ce billet lui donnait des envies de repas fin, lui qui n’aimait, au fond, que les Hot-Dog que lui cuisinait Barbie Chérie dans leur jardin de L.A. Mais il voyageait tant, pour ce job génial de Touriste Parfait, il visitait tant de restaurants fabuleux pour Homme d’Affaires ou de tables ouvertes dans le monde, qu’il ne devait pas se plaindre!
1 Commentaire
Bravo Evelyne Lehalle pour votre blog si riche en information. Ce serait bien d’avoir une chronique ds un grand magazine ou un grand journal national. 8 mars 2020.