Le Reggae et Grasse au Patrimoine UNESCO

Le Comité de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO s’est réuni pendant six jours, du lundi 26 novembre au samedi 1er décembre 2018 et a inscrit sur la liste 31 nouveaux biens culturels. D’habitude l’UNESCO labellise des coutumes très locales, très peu connues des autres habitants du monde et généralement connues par les seuls « anciens » dans leur pays (A voir ici)  . Mais, cette année, deux grands noms sont récompensés:  le Reggae, musique née à la fin des années 1960 en Jamaïque et le Parfum de Grasse. Cette double inscription  est une vraie reconnaissance et va très certainement leur assurer un rebond en notoriété partout dans le monde. Car, entre vous et moi, quel Label, dans le monde, est plus convoité que celui du patrimoine culturel de l’UNESCO?

I- POURQUOI L’UNESCO A EU RAISON d’ajouter le Reggae à sa liste du patrimoine culturel ! Non seulement le Reggae n’est pas une pratique culturelle confidentielle et connue des seuls proches de la Jamaïque, mais, et c’est important, il n’est pas fait que de musique ! C’est « un phénomène social et politique très important » dit aujourd’hui Christopher Partridge dans un très bn arrticle de The Conversation (Réf. ci-dessous).  Le Reggae dépasse ses musiciens, car cette musique a apporté une «contribution importante au discours international sur les questions d’injustice, de résistance, d’amour et d’humanité». Né à Kingston dans les années 1950, le Reggae est jamaïcain (en particulier grâce au mento , musique folklorique )mais aussi hybridé de ska,de rock et de jazz, du Calpypso des Caraïbes, et enfin du  rhythm and blues.

Le reggae est une musique pour la résistance et la paix : à l’origine le Reggae, c’ est la musique des invisibles, des opprimés, de la pauvreté et de l’insécurité, suite des souvenirs des périodes coloniales et des  répressions de révoltes populaires. Impossible de  lire l’histoire de la Jamaïque (Wikipedia) sans une grande tristesse, l’île ayant  connu à peu près tous les grands malheurs des siècles passés. . Christopher Partrige évoque pourtant  un moment- clé de l’histoire politique jamaïcaine et de l’histoire du reggae : le  Concert de la Paix du  22 avril 1978(One Love Concert), organisé par Bob Marley au Stade national de Kingston.Ce soir-là,  le Premier ministre Michael Manley,  le chef de l’opposition Edward Seaga se sont embrassés et ont embrassé deux chefs de gang rivaux, Bucky Marshall et Claude Massop, puis les Rastas de la musique Raggae qui les avait invités.   Cela ne dura pas, hélas, mais l’histoire fut relayée dans le monde entier ( Voir The Guardian,  ICI . Le Reggae compta aussi dans les mouvements de libération des noirs d’Afrique du sud contre l’apartheid (The Conversation). Plus tard, le Reggae fit partie de très nombreuses Rencontres musicales mondiales contre le Racisme, comme celle de RAR, Rock Against Racism associé à la Ligue antinazies qui se sont vite transformées en rencontres populaires.
VIDEO – CULTE! Terminons avec cette si grande chanson, No Wonan No Cry,de  Bob Marley (Durée 7 :19) en  1979, qui a déjà été vue 154,278,536 de fois depuis sa mise en ligne sur You Tube en 1985! Moga/You Tube.

II- LE PARFUM à GRASSE
« Les savoir-faire liés au Parfum en Pays de Grasse » ont aussi été inscrits au Patrimoine culturel immatériel par l’UNESCO par le comité Intergouvernemental réuni du 26 novembre au 1er décembre 2018 en République de Maurice. Ces savoir-faire recouvrent trois aspects différents, détaille l’Unesco dans un communiqué: « la culture de la plante à parfum, la connaissance des matières premières et leur transformation et l’art de composer le parfum« . La ville de Grasse, berceau de la parfumerie mondiale, comptait sur cette inscription pour mieux protéger ses champs de tubéreuses ou de jasmins.

1) GRASSE, dans le somptueux l’arrière-pays de la Côte d’Azur, est une ville mondialement connue pour son industrie du parfum et des arômes qu’elle produisait déjà au XVIe siècle pour apprêter les peaux de ses tanneries, disparues depuis. C’est aussi une Cité créative, et une ville que j’aime beaucoup car chaque fois que j’y vais elle fait des progrès : avec une très riche architecture, elle sait aussi attirer les vraies compétences actuelles, rester vivante, s’embellir sans se museïfier. La ville compte aujourd’hui 53 000 habitants (centre et hameaux) et s’étend sur un bassin d’emploi et d’influence de 100 000 habitants. L’industrie du parfum emploie 3000 professionnels de la filière à Grasse. Le secteur, parfums, arômes et cosmétiques, représente une soixantaine d’entreprises pour environ 4.600 emplois direct autour de Grasse, pour un chiffre d’affaire de 600 millions d’euros.
– 1- Moins de bétonnage, plus de plantes à parfum ! Voilà en résumé l’esprit du nouveau Plan Local d’Urbanisme de la ville de Grasse, depuis très longtemps consacrée au Parfum mais, avec la spéculation immobilière et surtout beaucoup de concurrents moins chers, tout avait failli disparaitre dans les années 2000. Problème : comment gard. er des terrains horticoles sur la Côte d’Azur?
 2- Depuis 2014, la ville et ses partenaires ont a beaucoup travaillé et Le Conseil municipal a voté un nouveau PLU qui « multiplie par cinq les surfaces agricoles, ce qui libère près d’une centaine d’hectares de terrains déjà viabilisés ou promis à une urbanisation. « Au total, ces surfaces agricoles passent de 178 à 928 hectares, dont 70ha d’ores et déjà sanctuarisés pour des plantes à parfum, dans les quartiers de Saint-Marc et Saint-Mathieu abritant des traces d’un passé horticole, mas, restanques.»
Nathalie Campana, directrice générale adjointe de l’urbanisme de Grasse, explique aussi que les objectifs sont de faciliter l’installation de jeunes agriculteurs et, sur des surfaces plus petites, faciliter le maraîchage. L’objectif es bien entendu de faire prospérer les compétences et savoir-faire locaux, mais aussi de conforter le développement économique : »Les parfumeurs qui achetaient la rose et le jasmin en Afrique du Nord reviennent aujourd’hui à la marque Grasse, pour le terroir, pour l’aspect qualitatif et moins dans la production de masse »
-3- Le renouveau d’un territoire
« Mondialement réputée, la production locale de plantes à parfum à Grasse a été menacée de disparition au milieu des années 2000 par la concurrence des fleurs cueillies à moindre coût dans le reste du monde et la pression immobilière, très forte sur la Côte d’Azur. Si, avant la guerre, la production battait son plein ( 1.600 tonnes de roses Centifolia et 2.000 tonnes de jasmin Grandiflorum en 1939), elle déclina (300 tonnes en 1971) peu à peu jusqu’aux années 2000, puis reprit à nouveau et en 2017, la production de roses dépassa 80 tonnes pour 49 hectares cultivés et atteint 11,5 tonnes pour le jasmin (5 à 7 hectares cultivés)(Selon les communiqués de la ville et les chiffres de Prodarom, le syndicat national des fabricants de produits aromatiques).

III- LE PATRIMOINE IMMATÉRIEL, petit rappel !
LE PATRIMOINE CULTUREL n’a jamais été limité aux monuments, aux collections d’objets et aux différentes pratiques artistiques. Car ce patrimoine comprend aussi les façons de vivre, les traditions, les savoir-faire des hommes et des femmes de tous les pays du monde. Les connaitre, les étudier let les faire respecter localement et bien sûr par les touristes, c’est tout ce travail qui est promu par l’UNESCO dans sa Convention pour le Patrimoine Immatériel de2003.

Plus précisément, cinq grands domaines ont mis tous les pays d’accord :
1. les traditions et expressions orales, y compris la langue comme vecteur du patrimoine culturel immatériel;
2. les arts du spectacle;
3. les pratiques sociales, rituels et événements festifs;
4. les connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers;
5. les savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel.

IV- CONCLUSION
1- Ce patrimoine culturel immatériel est très fragile, mais il est la clef du maintien de la diversité et face à la banalisation et mondialisation des pratiques .Il est d‘ailleurs souvent la seule pratique authentique, car si les monuments que l’on visite ont perdu leur valeurs d’usage (temples, églises, château fort…) les façons de faire conservent des particularités locales, même si elles évoluent.
2- Localement, dans les grandes régions du monde, il est le marqueur des de ce qui sera « transmis » aux générations suivantes. «Cette transmission du savoir a une valeur sociale et économique pertinente pour les groupes minoritaires comme pour les groupes sociaux majoritaires à l’intérieur d’un État, et est tout aussi importante pour les pays en développement que pour les pays développés. »
3- Enfin, à mon avis : puisque l’on parle beaucoup de destinations authentiques, du partage d’idées entre habitants et touristes, d’une meilleure connaissance de l’autre (un touriste face à un habitant et réciproquement), le patrimoine immatériel propose une qualité de dialogue inégalée. Il favorise les rencontres, car les questions posées portent sur les savoir-faire et s’adressent donc à des gens, plutôt qu’à des livres ! « Avoir une idée du patrimoine culturel immatériel de différentes communautés est utile au dialogue interculturel et encourage le respect d’autres modes de vie », résume l’UNESCO. Et sans doute la paix !
Mais ce dialogue est aussi une source d’échanges, de changements, d’Avenir. L’histoire du Reggae ne raconte d’ailleurs pas autre chose : une musique hyper locale qui commença dans les ruelles de Kingston, puis connut un immense succès international. Avec ce projecteur de l’UNESCO, ces métissages vont continuer!

V- SITES, ARTICLES, REVUES AYANT INSPIRÉ cet article
-Excellent  article de Conversation, par Christopher Partridge, Professeur d’études religieuses, Université de Lancaster le 3 décembre 2018, est à lire sur ce lien
– The Indépendant : les luttes du Reggae contre le racisme 
Site officiel de l’UNESCO : “Qu’est-ce que le patrimoine culturel immatériel?”© UNESCO
– Le Monde  du 29 novembre 2018
BOB MARLEY est né le 6 février 1945 à Nine Miles (Jamaïque) et mort le 11 mai 1981 à Miami (États-Unis à 36 ans, d’un cancer. Auteur-compositeur-interprète, chanteur et musicien jamaïcain, il Marley reste à ce jour le musicien le plus connu du reggae qui a offert une audience internationale à la musique jamaïcaine et au mouvement rastafari . Il a vendu plus de 200 millions de disques à travers le monde (Info site officiel et wikipêdia)
– Grasse : Revue Challenges et réaction des acteurs locaux, vidéos du Maire, de FR3, etc…

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KEN ET REVE DE NOEL

KEN LE TOURISTE PARFAIT hésitait…Président, cela lui disait. Mais n’aurait-il pas trop de responsabilités? Pourrait-il s’entourer« à sa façon »? Et tous les jaloux qui l’attendaient au tournant, le laisseraient-il en paix pendant quelques années? Mais à l’idée de vraiment partir « pour de bon », il se ravisa : oui, ce job de touriste parfait l’enchantait, avec ses incessants palaces, voyages autour du monde et ses réunions d’affaires…Et puis son ex, Barbie Chérie, avait vraiment besoin de lui. Elle lui dit d’un air léger : « Ken, il me faut une voiture neuve, ce mois-ci, mais j’aimerais tellement que les phares soient en diamants! Alleeeez, Ken, juste pour Noël ? S’il te plait !».Il lui fit son plus beau sourire.

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– PHOTOS de Bob Marley : CC BY 2.0 – Fichier: Bob-Marley.jpg Création: 6 juillet 1980- Auteur Eddie Mallin — https://secure.flickr.com/photos/dubpics/5619960763/ Bob Marley live in concert in Dalymount Park on 6 July 1980.- Bob Marley en concert, Suède, 1978(gros plan) Caspiax — Own work, filmed with video camera by me (Caspiax) during concert performance Gröna Lund, Stockholm, 1978, filmclip digitally improved by me (Caspiax) 2009-08-05.Marley filmed from left stage door during concert in Stockholm- Maison de Bob Marley à Nine Miles.- david_e_waldron — https://www.flickr.com/photos/dwaldron/450610377
CC BY-SA 2.0- File:Bob Marley house in Nine Mile.jpg Création : 24 décembre 2005
– Rita Marley et les I Threes.CC BY 2.0File:Bob Marley I Threes.jpg Création : 6 juillet 1980- Auteur: Eddie Mallin — https://secure.flickr.com/photos/dubpics/5620488780/The I Threes, the backing vocalists of Bob Marley and The Wailers. Photo taken during the Bob Marley Dublin Ireland Concert on 6 July 1980, Dalymount Park. From left to right: Judy Mowatt, Rita Marley, and Marcia Griffiths. They used to do a set before Bob Marley would go on stage as a type of introduction.
-PHOTOS de  Grasse : vue générale de la ville : La permission est donnée de copier, distribuer et / ou modifier ce document selon les termes de la licence de documentation libre GNU ,
– Grasse : jasmin . Auteur Par Aquaversus — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=47974025
– Photographie d’un rue de Grasse. A droite, la façade du musée des arts et de la tradition provençale et la parfumerie ancienne Hugues Ainé . Auteur : Remi Mahel (Je, détenteur du droit d’auteur de cette œuvre, libère cette œuvre dans le domaine public . Cela s’applique dans le monde entier.)

 

Destination Culture!

Aujourd’hui nous vous présentons de nouvelles ressources pour enrichir votre ingénierie d’une destination culturelle. Nous avons choisi trois sources d’informations précieuses : TOM Travel, qui fait toujours un tri judicieux pour nos usages numériques d’avenir ; un nouvel ouvrage coordonné par Marie- laure Desmet qui est un vrai Guide Pratique pour situer et développer votre destination ; et la plateforme Data Tourisme, encore un peu jeune et incomplète mais il y en a d’autres, localement !

I- TOM TRAVEL et l’Innovation touristique
Lors du très récent Campus Européen de l’Innovation Touristique (CEIT), Guillaume Poulain, Rédacteur en Chef de TOM, a animé une table ronde consacrée aux technologies qui permettent aux destinations de se promouvoir et de fidéliser leur clientèle touristique. Le  compte-rendu de cette rencontre est ici,et voici la petite liste des applications qu’ils ont retenues. Un article d’Hugo Pellegrin, novembre 2018.
SUR QUELLES TECHNOLOGIES  MISER POUR LES DESTINATIONS ?

– AIVE, pour créer des contenus vidéo en une heure » Armelle Solelhac, CEO de Switch, a expliqué que les acteurs du Tourisme ne savent pa toujours monter des vidéo, malgré de très nombreuses données qu’ils possèdent en interne. Bien les présenter avant de les poster sur Instagram ou Facebook est important, évidemment.
 MY TRIP TAYLOR , pour démocratiser le tourisme d itinérance, selon Pascal Cotte, COO de  s’est fixé l’objectif de 60 000 km de parcours sur le sol français d’ici fin 2018.MyTripTailor, ce sont  92 itinéraires et 500 étapes qui ont été construits en collaboration avec les territoires, les labels et les fédérations les châteaux de la Loire à vélo, l’œnotourisme en Bourgogne, l’Auvergne en moto! Un article d’Hugo Pellegrin,11.05.2018)

PAYINTECH, pour fidéliser les visiteurs et promouvoir les activités que le territoire organise ; /Promouvoir son territoire et les activités qu’il organise. Conseillé par Christian Delom, COO de Boobuz et qui la mis en œuvre Payintech avec le le Pass Pyrénées2Vallées (Article Hugo Pellegrin, 07.18, en photo à gauche)

ULYSSE, pour tirer parti de vos données (data), grâce à °Guillem Salles, co-fondateur et data strategist chez Ulysse ,  start up lancée il y a deux ans, qui vous aidera à valoriser et gérer les données de votre destination. A mon avis c’est une tâche tout à fait prioritaire, à ne pas confondre avec d’autres, dès lors que vous avez envie de vous faire reconnaitre ou reconnaître.(Notre photo : Guillem Salles.)
– La data est sans doute le chemin le plus court pour « développer une stratégie offline, online, interne et externe », comme l’écrit Guillem Salles dans cet article de Yael David , 15 mai 2018.

II- QUELLES DONNÉES pour travailler ? Le projet de plateforme Datatourisme avance , projet qui a pour vocation de faciliter l’accès aux données publiques d’information touristique dans une démarche d’open data. A terme il servira à la  création de nouveau services, comme le dit TOM Travel dans cet article. En attendant,  il y a de plus en plus de start up qui peuvent vous aider, directement, à utiliser les données locales, comme Ulysse, ci-dessus , ou des services internes des collectivités territoriales.
Tourisme et data : une association gagnante ? A l’occasion du 4è Forum numérique des collectivités locales, organisé par la Gazette des communes, qui s’est tenu le 15 novembre 2018 à Paris, un focus a été présenté par Pascale Vinot (Tourisme & Territoire) sur le thème : « Tourisme et data : une association gagnante ? » /
• Retrouvez les éléments présentés lors de ce Forum du 15 novembre :
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III- UN OUVRAGE SUR L’INGÉNIERIE DES DESTINATIONS TOURISTIQUES :  Le Développement touristique et l’internationalisation des destinations, vient de paraître. J’ai donc extrait de cet excellent guide pratique les données les plus « culturellement » compatibles, pour vous faciliter la vie et parce qu’il n’y a aucune raison que les visiteurs étrangers n’aillent qu’à Paris ou au Mont-Saint-Michel! Ce livre est un véritable guide pratique pour vous expliquer comment bien décider de votre « destination », en mesurer les atouts, les faiblesses, et mieux valoriser ce à quoi vous tenez. Donc des outils, de très bons conseils et un petit prix pour un livre professionnel (24,95 euros) . Voilà de quoi vous donner envie :
Liste , parmi les fiches pratiques, de celles intéressant plus particulièrement l’ensemble des trois acteurs (Tourisme, Culture et Numérique):
– Courbe de vie d’une destination touristique (Eh oui ! ça va, ça vient !)
– Analyse classique d’une votre destination (Atout, faiblesses, menaces, opportunités)
– Elaboration d’une stratégie de destination
– Principes d’un schéma d’accueil et de diffusion de l’information
– Tableau de bord d’une destination touristique
Enfin je vous conseille aussi cet ouvrage pour trois raisons :*
1- Ce terme de « destination » prévaut, aujourd’hui, bien pratique pour renforcer la tables des acteurs du développement territorial! (Notre schéma , ci-dessous, extrait de l’ouvrage) et pour avoir une idée du positionnement de votre offre culturelle ou pour gagner en visibilité, vous avez tout intérêt à vous rapprocher des professionnels dont c’est le vrai métier, ceux du tourisme !
2- Le tourisme est aune activité transversale qui doit associer un grand nombre d’acteurs, explique très bien l’excellente auteure, Marie-Laure Desmet, qui a coordonné l’ouvrage : en construisant une stratégie avec tous les acteurs du tourisme, vous gagnerez donc de nouveaux partenaires, c’est-à-dire des  compétences, et  autant d’ambassadeurs locaux pour parler, au mieux, de votre site culturel !L’ouvrage , à acheter neuf ou d’occasion, ICI!  (Coll. Ingénierie et développement touristique; Octobre 2018 – 118 pages -Atout France – 24.95€ – ISBN : 978-2367110646)

 

3- Parce que, grâce à ce livre, vous en relirez un autre ! Pour introduire ou compléter le Guide Pratique et pour les stratégies particulières de la Culture et du Numérique, notre  livre-Culte  reste cependant l’excellent Piloter l’Attractivité touristique des destinations urbaines, de Marie-Laure Desmet, livre très expert sur les deux thématiques qui manquent tout de même à ce livre récent sur Le Développement touristique et l’internationalisation des destinations ,surtout quand on connait les très bonnes stratégies de centaines d’excellentes destinations 100 % culturelles, en France et à l’Etranger. Nous avions rédigé un billet lors de sa parution en 2012 , La Bible du Tourisme en Ville , que je vous propose e relire ou de découvrir! et j’ai relu en vitesse l’ouvrage qui date de 2012 mais est encore tout à fait  adapté pour les professionnels de la Culture et du Tourisme Créatif ou Expérientiel qui souhaiteraient construire des stratégies « numériques et culturelles » avec les acteurs du Tourisme !
Pour commander l’ouvrage neuf ou d’occasion : Piloter l’attractivité touristique des destinations urbaines Broché – 2 mars 2012, de Marie-Laure Desmet, Ed. Atout France , c’est ici !
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KEN LE TOURISTE PARFAIT  aimait beaucoup, en France, la tournure que prenaient les choses : à Paris, tous les samedis étaient  un peu risqués, depuis quelques jours, mais cela lui avait permis de visiter toutes les autres villes et campagnes de France! Autrefois, son ex, Barbie Chérie, classait toujours les villes  du monde par le nombre de Marques pour son Shopping mais, depuis qu’elle les trouvait en Californie, Barbie avait décidé de visiter l’art contemporain où ancien, où encore les lieux d’histoire et de ceux de Sciences ! Ken,  toujours animé par d’autres motivations (Le nombre de réunions d’Affaires qu’il pourrait tenir dans chaque site et les sommes astronomiques qu’il pourrait y  gagner…) était ravi de ces « récréations » qui lui changeaient les idées!

#SouvenirsDeParis, la vidéo !

Aujourd’hui je vous dis tout sur #SouvenirsDeParis, titre de la vidéo produite par le Centre Pompidou à Paris pour y attirer des touristes! Nous voilà, avec cette nouvelle campagne de communication, en plein Tourisme culturel et réjouissant, car la vidéo a déjà fait sourire près d’un million de personnes sur Youtube (958,484 à 18 h ce 21 nov.) depuis sa mise en ligne le 15 nov. 2018! Scoop : je vous dirai aussi pourquoi, à mon avis, cette vidéo n’a pas été faite pour attirer les touristes, mais plutôt pour fidéliser les visiteurs du musée d’art moderne qui se trouve dans le Centre Georges Pompidou. Enfin je vous présenterai rapidement l’Agence Marcel qui a réalisé cette vidéo, avec, pources pros un dernier mot : Chapeau !

VIDÉO #SOUVENIRSDEPARIS du Centre Pompidou, 15 novembre 2018 – Durée 2:40

Adresse de la vidéo au cas où…: https://youtu.be/AP5GoR6e_EQ
I- UNE CAMPAGNE POUR FAIRE VENIR LES TOURISTES? On aurait pu mettre des affiches dans tout Paris, mais on s’est dit qu’il y avait mieux pour faire venir les touristes au Centre Pompidou, dit l’Agence Marcel qui a réalisé la Vidéo #SouvenirsDeParis
Cette vidéo présente donc la nouvelle stratégie du Centre pour attirer des touristes, grâce à une voix off qui parle en anglais avec un très fort accent français et, surtout, cette vidéo est très drôle.
L’objectif de la vidéo : expliquer la démarche pour devenir l’un des cinq lieux culturels les plus visités de Paris!
1- Commencer par créer un objet- souvenir représentant le Centre, car les autres sites du Top5 en ont un (Tour Eiffel, Notre Dame de Paris, Sacré Cœur et Arc de Triomphe) (Notre photo) Il n’y a pas d’objet « souvenir » pour le Centre Pompidou ? Créons-en un et on aura des touristes ! L’objet est, évidemment «augmenté » d’un code QR qui, au dos de l’objet, guidera les touristes jusqu’au musée ! .
2- Recruter une Team pour aller chercher les touristes là où ils sont !(Notre copie/écran de la vidéo, ci dessous)  Et, dans la vidéo, C’est très simple : les Touristes sont là où il y a des marchands de souvenir!
3- Convaincre ! Ce passage est savoureux, avec le « Come ! Come ! Come To The Centre Pomme Pidou! » et des touristes hilares qui jurent/promettent d’y aller !

II- NON, CETTE PUBLICITÉ N’EST PAS DESTINÉE AUX TOURISTES!
la vidéo, très bien rythmée, est faite pour devenir virale, et elle a donc réussi, avec un million de vues en six jours. Pourtant, elle n’est pas, selon nous, destinée aux Touristes mais plutôt aux visiteurs français qui connaissent déjà le Centre, pour de nombreuses raisons. Par exemple, on ne voit son contenu que quelques secondes au début et à la fin de la vidéo. Et puis elle est incompréhensible pour des pros du Tourisme comme pour des étrangers et peu prioritaire pour les professionnels du Centre Pompidou, dont la fréquentation du Centre va très bien, merci !
A- POUR DES PROS DU TOURISME, attirer des touristes étrangers commence par :
– cibler des clientèles ou mieux, réserver un stand et un séjour au Salon du Tourisme de Berlin ou d’ailleurs! Lors de ces salons professionnels, les pros feront de la Communication et du Marketing en cinq ou six langues étrangères pour convaincre tous les visiteurs que cette offre est incontournable ;
– Distribuer des flyers, affiches, petits catalogues ou dépliants en plusieurs langues;
– Provoquer des réservations de visites de groupes;
– Etudier un petit forfait de voyage « Destination Art à Paris », all inclusive;
– Se renseigner sur la concurrence en analysant des offres similaires à Paris et dans le monde…
Impossible de diffuser cette vidéo à des relais du tourisme étranger avec un tel accent français en voix off, car si tout le monde peut comprendre l’anglais ou le français, un mix anglais avec un fort accent français est trop difficile à comprendre.
B- POUR LES ÉTRANGERS : difficile aussi de croire que la vidéo plaira à des touristes potentiels qui la regarderont en ligne. L’image des Touristes étrangers n’est pas assez valorisante dans la vidéo : ils sont un peu ridicules, s’exécutent en souriant, dociles. Mais surtout, il faudrait des contenus, une vraie visite du Centre, avec tous ses atouts (Musée, musique, hall, Boutique, etc…) et ses chefs d’oeuvres que l’on ne voit que quelques secondes au début et à la toute fin de la vidéo.
– Notons aussi que Le Centre Pompidou est confondu, pendant toute la vidéo, avec le Musée national d’Art Moderne, qui est situé dans ses étages supérieurs et expose depuis trente ans des trésors d’art moderne et contemporain. Pas un mot sur la BPI, bibliothèque publique ou les autres espaces d’exposition du Centre : espaces d’expositions, grands halls du rez-de-chaussée, Auditorium, , Boutique, etc…
C- POUR LE CENTRE POMPIDOU : le Centre fait partie du TOP 10 de la visite à Paris, juste après la Tour Eiffel, ce qui n’est pas rien, et compte un grand nombre de visiteurs. Ses expositions font aussi un tabac (voir nos deux tableaux  ci-dessous, empruntés aux Chiffres-clés de ParisInfo). Donc, même si sa fréquentation n’a pas augmenté entre 2016 et 2017, il est peut-être plus important de choyer des visiteurs habituels, parisiens, très « humour et glamour« , tout comme cette vidéo bien dans l’air du temps! Enfin le Centre Pompidou, sur son sit Internet, a déjà beaucoup d’objets souvenirs  à vendre! Des mugs, des trousses, sacs, assiettes, plateaux, pochettes…Et même un tablier!(Nos photos, prises sur le site de la Boutique du Centre Pompidou !).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

III – L’AGENCE MARCEL ! L’Agence de Publicité et de communication Marcel a réalisé la vidéo, produite par des « Artisans du Film ». Ses compétences : Stratégie de communication, Radio, Presse, Affichage, Cinéma, Hors-média. A l’origine de Marcel on trouve Pascal Nessim et Philippe Simonet et Institutionnel Design, puis Publicis que Marcel rejoint en 2001.  La force de cette Agence de 220 personnes est sans doute ses convictions « Les idées doivent avoir un sens sociétal, économique » : «Avec un ADN digital fort, nous déployons des stratégies de communication intégrées et transmedia qui mêlent culture de marque et exigence user. Notre objectif : faire émerger les marques et leur donner du sens dans l’époque. »
Marcel est présent sur Twitter, Facebook, Vimeo, Pinterest, Instagram, LinkedIn et Google+ et l’Agence a reçu 45 récompenses aux Cannes Lions et fut l’agence française la plus primée en 2015 et 2016 – Pour en savoir plus sur l’entreprise Marcel, voir ICI et et sur l’ADN 
. Nombre de réalisations : 101. Nombre de clients : 62.Parmi ses clients, Intermarché et ses Légumes moches, une campagne que j’avais trouvée très réussie! Quelques Employés : 220. Groupe / réseau : Publicis Groupe . Prix obtenus : 45.


KEN LE TOURISTE PARFAIT  avait mis son Gilet Jaune, cette semaine,mais c’était juste pour faire sourire les filles!  C’est vrai qu’avec les Bonnets rouges des Bretons et les jupes roses pro-féministes, il avait tout essayé, sachant que ces déguisements  amuseraient ses lectrices du milieu culturel. Par contre, les pros du  Tourisme ne riaient pas trop mais bon, ils avaient l’esprit large, et ces petites escapades ne les impressionnaient pas! Seuls comptaient, pour eux,  les résultats de Ken qui, ils le savaient, était excellents : encore huit hôtels, cette semaine, sept cocktails, quinze repas et treize rendez-vous d’Affaire dans des Palaces. Et ça, ça leur allait!