2018, Année de la Gastronomie italienne !

POURQUOI  L’ITALIE ? Aujourd’hui, partons en Italie pour sa Gastronomie et son œnologie. Pourquoi avoir choisi l’Italie ? Parce que, cette année, l’Italie a décidé d’un nouveau grand rendez-vous touristique et culturel, cette année, sur le thème : 2018, Année de la Gastronomie. Après l’Année des Itinéraires culturels (2016) et l’Année des villages historiques (2017) que nous vous avions présentées sur ce blog, c’est l’année du Bien manger!  Et puis j’aime aussi choisir l’Italie pour une raison de fond : elle nous permet de « nous » comparer! Car l’Italie est le pays qui ressemble le plus au nôtre pour ses paysages, mais aussi pour ses offres culturelles, leur diversité et leur nombre!

  • Nos visiteurs touristiques étrangers ressemblent aussi beaucoup à ceux de l’Italie, avec une grande majorité de visiteurs européens et le même projet du Tourisme national de séduire les clientèles lointaines qui devraient remplacer peu à peu celles de l’Europe, vieillissantes.L’Italie, pour ces raisons, est notre premier concurrent pour les voyageurs lointains.
  • Bref, la Gastronomie, qui est une tradition, une pratique et  un savoir-faire « immatériel » est un bon exemple de cette « concurrence » entre France et Italie. Par exemple nous préférons, en France, pour promouvoir notre Gastronomie, mettre nos Chefs en avant, alors que  l’Italie met plutôt ses produits et sa « Slow Food » ou ses produits en priorités.
  • Voici donc l’actualité de l’enogastronomia italienne, aujourd’hui, avec cette Année de  l’Oenogastronomie et plus de 150 événements officiels dans tout le pays. (Toutes les légendes des photos, qui proviennent d’oeuvres des musées italiens, sont en bas de ce billet!). 

I- DESTINATION GASTRONOMIE !
LA FORTE CROISSANCE DU VOYAGE GASTRONOMIQUE associé à l’œnotourisme: +10% en 2017, la Toscane faisant partie des destinations les plus recherchées. Cette destination Gastronomie rapporte 40 milliards au pays chaque année, d’après le Ministère de la Culture et du Tourisme italien.

Roberta Garibaldi, Experte italienne qui vient de publier un Rapport sur cette croissance (voir ci-dessous) , avait déjà constaté en 2017 sur son blog que Booking.com avait enquêté sur 50 000 voyageurs les résultats donnaient, entre autres , ces résultats :
Plus de 6 voyageurs sur 10 ont déclaré choisir leur destination de vacances 2018 pour l’excellence de son offre d’oenogastronomie ; plus d’un tiers (34%) pouvait en faire la principale motivation de son séjour, avec un pourcentage montant à 40% chez les plus jeunes(Millenial).
Plus de la moitié des touristes internationaux (51%) envisageaient de visiter un petit marché pendant leurs vacances 2018
Pour le Tourisme intérieur, un Italien sur trois a effectué au moins un voyage motivé par la gastronomie et le vin au cours des trois dernières années. Les 30% des de touristes concernés en 2017 n’étaient donc que 21 % en 2016 (selon le Food Travel Monitor) – Lire aussi l’article de La Stampa, ICI.
Presque tous les opérateurs interrogés ont bénéficié de cette croissance cet été, avec, par exemple des chiffres de fréquentation en hausse pour 90% des pays étrangers (+10% pour les pays européens et +20% pour les autres pays du monde ).
•Dans le détail et par rapport à l’été 2018, on notera : la Suisse (+ 40%) ; les Pays-Bas +10 à 30%selon les régions) ; le Brésil (+ 32%), les États-Unis et au Canada (+ 10%).
Pour environ 60% des visiteurs étrangers,l’œnogastronomie n’est pas considérée comme une pratique de « niche » mais comme l’un des principaux types de produits qui doivent figurer dans des forfaits touristiques à destination de l’Italie (Demandes les plus fortes : l’Allemagne, l’Espagne, la Russie, le Canada et le Brésil).Les forfaits touristiques dédiés à la gastronomie et au vin ont, en Italie, une durée moyenne de 6 jours. .
Enfin le tourisme œnogastronomique concerne, comme en France, à peu près toutes les régions italiennes, en particulier les principales indiquées par la TO contactée: la Toscane (principalement le Chianti et Florence), le Piémont (Langhe, Baveno), la Sicile, l’Émilie-Romagne Vénétie, l’Ombrie et les Pouilles.
Sources : Voir l’article qui présente l’ouvrage Il turismo enogastronomico, un settore in crescita?

II- AU RAPPORT !« le « Premier rapport sur le tourisme gastronomique et viticole en Italie », de Roberta Garibaldi, vient de paraître et voici un résumé des tendances fortes, grâce aussi à l’excellent site Internet dédié à 2018, ANNÉE DE LA GASTRONOMIE, réalisé par le Ministère de de la Culture italien en partenariat avec le ministère de l’Agriculture.
1) le profil du touriste gastronomique italien: « C’est un touriste cultivé, plus fortuné que la moyenne, qui cherche aussi, grâce à la gastronomie, à en savoir plus sur le territoire qu’il visite. ». Et « Il se sent plus impliqué, veut faire l’expérience de la dégustation et du vin à 360 degrés, qui pourra compléter d’autres activités ». Enfin, ce que l’on savait aussi mais qui est important : « Le touriste viticole recherche également d’excellentes expériences gastronomiques ».
2) L’offre italienne d’oenogastronomie :
– 821 indications géographiques gastronomie,
– 586 restaurants d’excellence,
– 11 329 sites agro-industriels,
– 18 632 sites d’agritourisme avec hébergement,
– 169 routes des vins et des saveurs,
– 12 446 sites d’ agritourisme qui proposent des visites (Ecuries,étables, chais ; visites guidées à pied ou en VTT et fermes pédagogiques, etc…).
– À cela il au ajouter d’autres expériences en matière d’alimentation et de boissons : musées du goût ou consacrés à un produit ; des expériences dans des vignobles ; événements thématiques et des écoles de cuisine.
3) Où vont-ils ? Que mangent-ils ?Qu’ils soient italiens ou non, la tendance générale des touristes est bien de déguster des plats authentiques dans des restaurants (indiqué par 73% des touristes), mais aussi de visiter un marché avec des produits locaux (70%) et, si c’est possible, de déjeuner dans un food truck (59%). D’autres demandes concernent la découverte de la gastronomie accompagnée par un expert en gastronomie et vin (40%) et de faire une visite gastronomique et viticole de plusieurs jours, organisée par une agence ou un voyagiste (36%).
4) Les touristes italiens privilégient la Toscane, pourla  Gastronomie, mais , même s’ils veulent découvrir les spécialités, ils continuent à déguster partout les incontournables de l’Italie : la Pizza, les pâtes, le vin et le café. Si le Rapport constate que d’autres régions ne sont pas encore perçues comme des destinations gastronomiques, ces dernières sont donc un « un potentiel inexprimé » et il faudra, à l’avenir rendre plus visible et attractive leur offre gastronomique(Lombardie, Piémont et Vénétie, par exemple).
5) Acheter sur place ! A l’heure du e-commerce le rapprochement producteurs/ Visiteurs est le grand projet retenu par le Gouvernement et les experts. « L’accueil du tourisme, notamment par l’ouverture des installations de production aux visiteurs, peut devenir un outil essentiel pour rapprocher les producteurs et les consommateurs ».
6) Et  l’avenir ? Selon l’ENIT, Agence nationale du Tourisme en Italie, une tendance remarquable est, comme chez nous, de « faire » plutôt que ne se limiter à consommer. Au delà des « applications » numériques,  de véritables expériences liées à la gastronomie et l’œnologie sont très prisées, particulièrement celles des régions telles que la Toscane (notamment les régions du Chianti et de Florence), le Piémont (Langhe, Baveno), la Sicile, l’Émilie-Romagne, l’Ombrie et les Pouilles. Connaître les secrets des chefs et des cuisiniers parmi les plus enviés du monde, apprendre à choisir ses produits et faire un essai de leurs « tours de main » : apprendre à préparer soi-même les plats  forment une  expérience très demandée en Italie, mais aussi dans tous les pays qui peuvent les organiser.

CONCLUSION les italiens ont bien de la chance : les acteurs du tourisme et de la culture, en Italie, disposent d’un ministère commun et de très nombreuses études, enquêtes et Rapports apportent une aide à la décision aux professionnels. Ces données aident aussi beaucoup leurs professionnels à s’améliorer ! Par exemple, rien que pour la gastronomie et l’œnologie (enogastronomia), j’ ai trouvé une dizaine d’études pour l’année 2018, au niveau national, dont une seule payante (celle de Roberta Garibaldi) mais très  bien résumée et présentée dans la presse. L’ENIT, l’Agence du tourisme national, communique aussi par des service de presse efficaces : en cinq minutes on y connait les clientèles et visiteurs étrangers avec des détails, les produits qui ont marché, leurs évolutions à la hausse ou en baisse. Parmi ces produits, le tourisme gastronomique est vraiment très attractif et fait l’objet d’un communiqué pour chaque saison touristique. Bref, là où nos institutions et les différents quotidiens du tourisme nous donnent plutôt des nouvelles de nos régions, car études et rapport sont très rarement gratuits, les italiens ont ce mérite, dès qu’il y a de l’argent public dans les tuyaux d’une agence, de donner l’information gratuitement. Enfin le MIBACT, ministère de la Culture et du Tourisme, a dédié un site très complet pour cet événement, 2018, Année de la Gastronomie.

III- LES SOURCES DE CET ARTICLE, pour en savoir plus !
1)Le MIBACT, ministère des Biens et des Activités culturelles et du Tourisme (nom officiel en italien : Ministero dei Beni e delle Attività Culturali e del Turismo) car en Italie  le Tourisme et la Culture sont réunis dans un même minsitère, comme dans d’autres pays, dont la  Chine ! Cette association des deux secteurs permet, comme elle le fait aussi à Nantes (avec le VAN,Voyage à Nantes) une gouvernance nationale commune au Tourisme et à la Culture. Il donc il est bien plus facile de rassembler et  croiser les atouts des deux secteurs et de leurs multiples filières , d’y former les professionnels et de réaliser des études qui profiteront à tous les acteurs  du tourisme et de la Culture.
2) La revue de presse en ligne Agcult.it  rend compte des actions du Tourisme et de la Culture et propose énormément d’études et résultats statistiques de l’ISTAT, l’équivalent de notre INSEE , ainsi que des orientations politiques : les italiens revisitent leur pays à nouveau ,avec une croissance pour l’activité culturelle /.
3) Présentation par la presse du Premier rapport sur le tourisme gastronomique et viticole en Italie par Roberta Garibald (Université de Bergame et de l’Association mondiale de l’alimentation Voyage, sous le patronage du Touring Club, Ismea Qualivita, Federculture et la collaboration du Séminaire Veronelli et TripAdvisor) : une douzaine d’articles, sur une requête sur le moteur de recherche Google avec le titre de l’ouvrage.
4) L’ANNÉE DE LA GASTRONOMIE a été décidée par le Ministère de la Culture et du Tourisme en décembre 2017 associé au Ministère des politiques agricoles, alimentaires et forestières.Un énorme programme d’activités et de rendez-vous dans toute l’Italie a été mis en ligne sur le site du ministère de la Culture, et tous les professionnels ont décliné des sujets autour du thème, comme nos photos d’oeuvres d’art le montrent, pour les musées.Voir ce très bon Communiqué dePresse pour lancer l’événement .

5) Le blog de Roberta Garibaldi, experte internationale italienne!
6) NOS AUTRES ARTICLES DU BLOG SUR L’ITALIE, à lire ou à relire :en 2014, un seul ministère réunit le Tourisme et la Culture Italie : une révolution culturelle! Puis La Révolution continue, avec les premières mesures; Le plan stratégique du Tourisme en 2017 puis Les politiques pour les zones rurales et les villages historiques-le Bilan du Tourisme et de la culture par le ministre Dario Franceschini fut aussi un grand moment
– Enfin revoir ou voir l’artiste Christo en Italie, un chemin sur le lac : en seulement 16 jours, plus d’un million de nouveaux visiteurs dont la seule motivation serait de voir une oeuvre d’art contemporain ! Une œuvre financée l’artiste pour ses 19M€ de production.

NOS PHOTOS sont issues du site dédié du ministère de la culture et du tourisme, ART ET CULTURE ET GASTRONOMIE, un grand  merci aux responsables du site et aux photographes ! Voici le lien, ici! 420 musée, parcs archeologiques et autres lieux culturels ont partagé leurs photos, avec l’hashtag #annodelciboitaliano .50 photos d’oeuvres sur le compte Instagram @museitaliani. Légendes des photos de cet article  : Roma. Galleria Borghese Caravaggio Fanciullo con canestro di frutta 1593-1594 – Napoli. Museo archeologico nazionale: parete con nature mortedai praedia di giulia felice a pompei particolare 62-79 d.c. – Treviso. Museo nazionale Collezione Salce Mario Borgoni :Fattoria di vini Marsala 1900-1915– Torino. Musei reali Salleria Sabauda-Peter Binoit : natura morta con frutta, dolci, crostacei, un bicchiere e un topo — Torino. Museo Egizio,Dettaglio della Stele di Karo i (1539-1076 a.c.) –Firenze. Galleria d’arte moderna a Palazzo Pitti
Giorgio de Chirico: Natura morta con peperoni e uva 1930– Napoli. Certosa e Museo di San Martino Giuseppe de Nigris (1832-1903): Natura morta con gatto –Paestum. Parco archeologico: Piatto con dolci, formaggi e un favo di miele da agropoli metà del iv secolo a.c.
– Ces OEUVRES A VOIR ICI, avec beaucoup d’autres !


KEN LE TOURISTE PARFAIT  devait aller dans un restaurant italien, à Rome. Il avait rendez-vous avec son ex, Barbie  qui, vous le savez au bout du 514éme billet de ce petit  blog, était en fait toujours sa Chérie…Après une semaine de missions aux E.A.U puis en Chine; après  quatre voyages en avion, cinq hôtels et douze cafés, Ken avait une faim de loup. Ils s’attablèrent dans une magnifique Pizzeria, et Barbie poussa un petit cri joyeux : « Écoute bien, Ken,  je suis encore polyglotte :  « Viva  l’Italia!« . Le Pizzaiolo sourit, et Ken siffla d’admiration. Que faire d’autre?

Toulouse et son Minotaure

La Ville de Toulouse vient offrir à ses habitants une véritable surprise, avec ce spectacle inoui d’animaux géants  qui ont déambulé dans ses rues, « comme des machines » pendant quatre jours (1-4 novembre).Entre 800 000 et 900 000 personnes se sont rassemblées pour vivre cette expérience. Pour la Ville, cet événement était une forme de première pour engager une nouvelle politique culturelle, plus créative, sur le modèle de celle de Nantes et avec  l’un de ses meilleurs talents, François Delarozière. En espérant que, comme pour Nantes, les effets en soient bénéfiques  grâce à l’adhésion des habitants, des retombées économiques, une nouvelle attractivité. Même si la ville était déjà très dynamique,  jeune (120 000 étudiants), très ouverte sur l’extérieur et  bien décidée à préparer l’avenir!

– I- C’est FRANÇOIS DELAROZIÈRE ET SA COMPAGNIE qui ont  créé ce nouveau spectacle toulousain, le Gardien du Temple, dans le sillage des Machines de  Nantes qui avaient accompagné le renouvellement urbain de la pointe ouest de l’Île de Nantes mené par Alexandre Chémetoff. Cet équipement touristique et culturel ouvrait déjà la voie aux « machines de villes », projet artistique inédit en France et rarissime en Europe.On connait tous le fameux éléphant qui transporte volontiers des touristes dans sa nacelle, ou le Carrousel des Mondes marins. Berlin, la Chine ou le Canada ont adoré ces machines et leur étrangeté. Voici le Gardien du Temple à Toulouse, pour vous faire une petite idée! Et un petit Livret qui vous raconte la déambulation du Minotaure et de d’Ariane, ICI!

1) LA COMPAGNIE LA MACHINE PRÉSENTE LE GARDIEN DU TEMPLE, spectacle de rue -1er au 4 novembre.   Le Spectacle de quatre jours commence avec la déambulation du Minotaure de 47 tonnes, et 13 mètres de haut et 16 mètre de long , une machine animée par seize machinistes ! Le Minotaure sortira de son labyrinthe de Toulouse et sera guidé par le fil de l’Araignée Géante, Ariane, qui le guidera VIDEO : Le gardien du temple –
VIDEO! Toulouse acte2 scène1: Ariane, l’araignée, se dirige vers Le Minotaure pour le guider. Le Minotaure se réveille et part se perdre dans la dédale des rues de Toulouse pour finir par s’endormir sur la place du Salin

 

2) COMBIEN CELA A-T-IL COÛTÉ? les coûts ont aussi été annoncés par le maire lors de la conférence de presse : 21 M€ le coût du spectacle, 2,5 M€ du Minotaure et 15 M€ pour la construction et aménagement de la Halle de la Machine à Montaudran où seront présentées les créations de la compagnie dans la durée. Soit près de 20 M€ pour l’accueil de la Compagnie, au-delà du spectacle.(Voir ici la Dépêche du Midi ICI) « Toulouse métropole versera 577 000 € par an à La Machine, soit plus de 15 M€ sur dix ans. C’est un contrat équilibré pour un projet très beau et très ambitieux », dit l’Adjoint au maire Chargé de la Culture dans la presse (La Dépèche)!

3) Bon accueil de la Presse ! « La presse nationale est venue nombreuse à la conférence de Presse . Et les images du Minotaure ont été vues aux Etats-Unis, dans le prestigieux New York Times, au Japon, en Allemagne, en Hollande, en Belgique, en Grande-Bretagne, en Espagne ». Et le Minotaure a créé le fameux effet viral, avec des millions de personnes qui ont relayé leurs photos, vidéos dans le monde entier. Grâce à des machines qui retraçaient l’épopée de la mythologie grecque…. La Ville attend quelque 200.000 visiteurs l’an prochain et la compagnie crée 35 emplois. La mairie prévoit déjà des packages Aéronautique-la Machine-la Cité de l’espace, pour les futurs touriste

II – UNE LONGUE GESTATION DU PROJET A TOULOUSE ! « Les machines géantes de la Compagnie de La Machine, dirigée par François Delarozière, sont sortie le 1er novembre d’une longue période d’hibernation pour envahir le centre de la Ville de Toulouse Mais cela aura pris des années et aura vu les différentes majorité municipale s’étriper sur le projet », nous explique France3 Occitanie ainsi que le font aussi des journaux locaux.(Par FV avec AFPPublié le 31/10/2018 ).

Entièrement « inventé » et créé pour Toulouse, Le Minotaure était en sommeil depuis 2013 dans l’usine de Tournefeuille (Haute-Garonne) et il a dû attendre cinq ans pour rejoindre sa mission à Toulouse
Décidée par Pierre Cohen, maire de la précédente municipalité, le projet ne fut pas prioritaire pour le nouveau maire, Jean-Luc Moudenc : »Certes, c’est un bel objet mais c’est un très gros investissement culturel » avec 5,7 millions de subventions sur dix ans, et 2,2 millions pour le spectacle. Le Minotaure avait besoin d’une « écurie » de 6000 m2 pour l’abriter avec 60 à 80 autres créatures, et entretenir ses mécanismes sophistiqués, et tech. Une Halle des machines avaient été choisie, qui hérissa hérissait aussi les amateurs du lieu de mémoire sacré de la halle, « en bordure de la piste légendaire qui vit décoller Mermoz et Saint-Exupéry » mais elle fut cependant restaurée (16 M€).

HAPPY END ! Finalement, la ville a réuni deux projets en un seul lieu, baptisé « la Piste des géants », où la mémoire illustre des pionniers de l’aéropostale côtoie les créatures monumentales de la Halle. Le temps faisant son oeuvre, Jean-Luc Moudenc est devenu aujourd’hui… un fervent supporter de la place de La Machine et du Minotaure à Toulouse.
et INCROYABLE MAIS VRAI ! Je ne résiste pas à vous dire aussi que les machines géantes avaient été chassées de Toulouse par Dominique Baudis à la fin des années 80, quand elles étaient estampillées Royal De Luxe. « L’ancien maire Dominique Baudis n’avait pas apprécié qu’on fasse rôtir un bus de la ville sur un tourne-broche géant. », cite la presse.

III- CONCLUSION
Trois remarques pour terminer :
– 1- Avec ce projet, Toulouse a pris le parti de « sortir des petites boites », comme dit en plaisantant Jean Blaise : des artistes dans la rue, des scénographies dans la ville, si elles sont fortes comme celles de la Compagnie La machine, assurent une vraie mixité des visiteurs culturels, français ou étranger, mais aussi une adhésion des habitants bien plus facile quen extérieur que dans les lieux fermés. Les « Petites boites » , spécialité culturelle, ce sont tous les lieux fermés, comme les théâtres, es musées, les opéras ou autres sites tout de même assez étanches entre eux, et entre eux et la vie de la cité ( quotidienne ; économique ; politique ; touristique, etc…)
2 – L’essaimage des stratégies du développement créatif de « Nantes » continue : – Le Havre-Calais, Toulouse, mais sans doute des villes de pays étrangers visités comme la Chine ou l’Allemagne !
3- Une Creative City n’est pas un mot creux. Je dispose de deux bon mètre linéaires d’ouvrages sur mes étagères qui tous ont trait à la question « Comment créer une Créative City »! D’excellents exemples dès des années 1985- 2000, ont montré que si une ville ou un autre territoire s’appuient sur la force créative et l’énergie des artistes, aujourd’hui, elle peut sortir « réinventée » lorsque les habitants ont adhéré, et lorsque les compétences locales ont « participé » au projet. Ce fut le cas pour Liverpool pu Bilbao, et si on ne peut « copier » des modèles, copier leur démarche reste le secret de leur réussite! (Richard Florida ‘ s The Rise of the Creative Class) Landry, C. (2000). La ville créative: une boîte à outils pour les innovateurs urbains , Londres: Earthscan. Landry, C. (2000) ; Landry, C. (2000 et le Réseau des Villes créatives UNESCO)

POUR EN SAVOIR PLUS
1- LES MACHINES DE L’ILE A NANTES, LE PROJET ARTISTQUE : Né en 2003 de l’imagination de François Delaroziere et Pierre Orefice, les machines se situent à la croisée des « mondes inventés » de Jules Verne, de l’univers mécanique de Léonard de Vinci et de l’histoire industrielle de Nantes, sur le site exceptionnel des anciens chantiers navals. Voir le projet artistique.
3- QUI EST LE MINOTAURE ? Le Minotaure est un monstre, moitié homme et moitié taureau. Dans la mythologie grecque, il est le fils de la femme de Minos qui l’a emprisonné dans le labyrinthe construit par Dédale, où le Minotaure se nourrit de chair humaine ;Chaque année, sept filles et sept garçons d’Athènes sont sacrifiés et dévorés par le Minotaure. Thésée, aidé par le fl d’Ariance pour retruver so chemin, entre dans le labyrinthe et tue le Minotaure. Ariane qui lui donna un fil pour le labyrinthe et tua le monstre.
4- FRANÇOIS DELAROZIERE est également scénographe et metteur en scène. En 2008, Les Mécaniques Savantes sont présentées en exclusivité mondiale pour Liverpool, capitale culturelle européenne. Ce bestiaire mécanique est présenté l’année suivante au Japon à l’occasion du 150eanniversaire de l’ouverture du port de Yokohama. LongMa Jing Shen, sa dernière création met en scène un cheval Dragon et a été créé pour le 50e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques France-Chine à Pékin en 2014. Il a depuis été présenté à Nantes, Calais et Ottawa, etc…
5-TOULOUSE, Portrait rapide ! 4eme ville de france après Paris, Marseille et Lyon, la ville compte 746mille habitants (466 297 habitants dans la ville et 746 919 habitants pour la métropole (données Insee 2014).(Chiffres-clés sur le site de la Ville) Ville jeune, avec 120 mille étudiants, elle est la première ville dans les domaines aéronautique, spatial, santé & cosmétique.
Toulouse est en train de devenir la Capitale des transports du futur, avec l’installation d’Hyperloop pour des tests et d’Electric Visionary Aircrafts (EVA) s’implante à Toulouse . Pour le toursime, la ville accueille 5,25millions de visiteurs
Voir les Incontournables et l’offre culturelle, magnifique car le patrimoine, la ville e le site sont admirables .
PRESSE sur l’EVENEMENT :♦La Dépèche : Le Minotaure, machine à séduction géante pour Toulouse Publié le 06/11/2018 à 07:08, Mis à jour le 06/11/2018 à 09:36
♦Presse Océan : Toulouse Astérion le minotaure à la conquête de la ville rose 02-11-2018 ♦Presse Océan Nantes Quand le minotaure dominait le Carrousel des mondes marins (VIDÉO)
♦Presse Océan : Les machines monumentales sortent d’un long sommeil♦Toulouse et les capitales de l’innovation 

LES PHOTOS SONT celles de mon ami CHARLES SCHAETTEL ! Merci, Charles !

Archéologie aux USA : Ken en 1962!

KEN LE TOURISTE PARFAIT regardait la télévision en famille, avec son ex, Barbie Chérie, et quelques Action Joe un peu trop « M’as –tu-vu » à son goût mais il fallait de tout pour faire un monde, pensait-il. Il avait encore beaucoup voyagé cette semaine, pour ses affaires, avec une petite virée en Chine, une autre en Inde, et un bref passage en Afrique du Sud pour voir comment poussait les trois hôtels et investir à nouveau. Soudain, son ex, Barbie Chérie, hurla de joie « Oui, le New York Times a raison, Toulouse, ça vaut le coup d’oeil!Ken, nous partons demain ! » Mais le Minautore est reparti, tenta-til ! « Oui mais on retournera au Musée Saint-Raymond  voir la Mythologie et au Museum, pour déguiser la girafe  en Minotaure, d’ac? »

L’envie du monde!

En ces temps de vacances, posons-nous la question : qui sommes-nous, quand nous voyageons ? Voici un formidable portrait des touristes, grâce à l’immense travail de Jean-Didier Urbain, récemment interviewé dans le Journal Le Figaro et qui a aussi écrit des livres passionnants d’anthropologie et de sociologie sur le Tourisme que nous vous présentons aussi dans ce billet!  Bien loin des préoccupations du marketing, dont l’objectif est de faire connaitre et aimer une destination, voici celles de Jean Didier Urbain, avec mon  résumé de l’interview  sur le Tourisme et les Touristes.  Avec un immense merci à ce grand chercheur et à Charles Jaigu qui l’a interrogé! Pour l’accès à l’article complet, de l’interview, c’est ICI

I- LE VOYAGE, UNE INVITATION A SORTIR DE SOI est le titre de l’article. Autrement dit voyager est d’abord un désir de changer, de se ressourcer ou de devenir un autre. Et cette envie est bien partagée dans le monde :
« Quand vous interrogez les Français sur leurs intentions de voyager, ils répondent à 69 % qu’ils le souhaitent. Ce qui ne veut pas dire, bien sûr, qu’ils le feront. Et si vous interrogez les Chinois, ils sont 67 %, et les Indiens 68 %. De ce point de vue, en effet, nous sommes entrés dans la civilisation du tourisme. »

II- NAISSANCE DU VOYAGE –PLAISIR ! Jean- Didier Urbain rappelle que le tourisme ce fut aussi de ne plus voyager par obligation, pour trouver de quoi nourrir sa famille, surveiller et défendre son territoire ou en conquérir de nouveaux ;faire du commerce ou assister à une cérémonie familiale… Voilà qui motiva les hommes jusqu’à l’invention du Tourisme (Le Grand Tour des anglais) à la fin du XVIIIéme siècle ! L’élite anglaise donna le ton, puis,peu à peu au XXéme siècle, toutes les autres classes de la population. On citera en France ces premières vacances populaires grâce aux congés payés (1936) et aux chemins de fer, puis la généralisation du tourisme de masse avec les infrastructures nécessaires aux transports, à l’hébergement et à la restauration.

III- STENDHAL ET LE VOYAGE Mémoires d’un Touriste, le livre de Stendhal écrit en 1838, fut le premier livre dont un Touriste était le héros.

Stendhal est le premier écrivain français à utiliser le mot « touriste »dans un titre, mais surtout à faire du Tourisme un style de vie. Son livre n’est pas un guide mais une suite de points de vue personnels, qui reflètent son humeur et son goût du moment. […]Il n’est question que de se peindre soi-même, de faire son autoportrait en touriste.(En voir plus dans l’article  de Sylvain Venayre «  Mémoires d’un touriste : Stendhal, voyageur et historien ?« ).
– Jean-Didier Urbain insiste sur le fait que Stendhal ose dire, lui aussi, qu’il voyage pour le plaisir, ce qui est très nouveau, à son époque. Ce plaisir est le même qu’aujourd’hui : «Tout ce qu’on touche est neuf, excitant, séduisant. Le revers de la médaille, c’est que ce plaisir n’est pas socialement admis. Le touriste est en trop, il se sent toujours un intrus. Il veut se faire oublier, ou en tout cas faire oublier qu’il est là pour le plaisir ». Stendhal s’invente donc des m étiers (ethnographe, journaliste..) et propose son aide aux populations locales. « C’est encore vrai aujourd’hui: la nouvelle tendance du tourisme caritatif illustre parfaitement cette idée. Le caritatif à l’autre bout du monde est quand même plus plaisant qu’au coin de la rue ».

IV- TOURISTES ET HABITANTS – La Question à Jean-Didier Urbain : Comme vous le dites souvent dans vos livres, auparavant, le touriste plus riche était un excentrique qui dictait sa loi au sédentaire plus pauvre. Désormais, le sédentaire se rebiffe de plus en plus. Est-ce une tendance lourde? » La relation entre visiteur et visité s’est depuis le début du tourisme inscrite d’abord dans une relation de domination. L’industrialisation de ce loisir a accentué cette asymétrie entre l’hôte et le visiteur.La sédition des «indigènes» qui ne supportent plus les excès d’investissement des lieux et des sites par les touristes est très récente. Elle est le signe que l’autochtone ne voit pas exclusivement la manne touristique comme une aubaine économique.

  • Jean Didier Urbain n’évoque pas le retournement de situation actuel : le  nouveau désir de touristes qui veulent vivre le plus possible comme un local, se fondre chez les habitants, dans leurs logements, en faisant leurs courses dans le quartier et en utilisant les « bons plans des habitants pour se divertir…comme eux, aussi, quand ils ne sont pas des touristes!

 

  • V- DÉTESTER LES TOURISTES, où LE TOURISME ?
    Quand le journaliste demande à Jean-Didier Urbain si, aujourd’hui, le Tourisme n’est pas la source de très nombreux désordres , il lui répond:
    1- « L’argument écologique ne me convainc pas en ce qui concerne le tourisme. Les études d’impact montrent que les déplacements touristiques ne produisent que 8 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. Avant de s’en prendre à la liberté de circulation des hommes, régulons mieux la circulation des biens ; le voyage reste le meilleur moyen d’apprendre la diversité du monde, même s’il faut sans cesse améliorer les règles de son développement. Comme disent les Islandais: «Un enfant qui ne sort pas de son village devient vite unidiot.» Ne touchons pas à la liberté du voyageur! »

1- « Le mot touriste a existé en premier, il a désigné un nouveau personnage avant de désigner un nouveau phénomène, le tourisme. Et, de fait, il ne faut pas confondre l’homme qui rêve d’un ailleurs avec l’industrie qui l’exploite.

2- « C’est la marchandisation de cette routine qui transforme le touriste en animal économique. »

EN CONCLUSION
A mon avis, Jean-Didier Urbain a raison quand il reproche au Tourisme, et non aux touristes, d’avoir peu à peu tout marchandisé, commercialisé, vendu ou loué. L’overtourisme témoigne de ce « trop », mal vécu aujourd’hui ! Trop de tourisme ce sont trop de nuisances, des loyers qui augmentent, des centre-ville et leur gentrification mais aussi artificialisés. On voit que Venise est en danger mais que les bénéfices du tourisme sont surtout utilisés pour conforter, voire renforcer le tourisme de masse (30 millions de touristes pour 50 000 habitants…) plutôt que pour en réguler les flux (Dispositif MOSE, toujours reporté…)..
L’exemple du CLUB MED que reprend Jean-Didier Urbain montre aussi la grande difficulté du tourisme à créer, aujourd’hui, du lien social ; le Tourisme social disparait peu à peu, d’ailleurs, comme toutes les « vacances collectives », colonies de jeunes et autres premières expériences qui ne respirent plus l’aventure. J.D Urbain cite le Club Med : « Dans l’après-guerre, le fondateur, du >Club Med, Gérard Blitz, comprend que les Français abîmés par la guerre ont besoin de fête et de lien social. Il ne vend pas l’ailleurs, mais le huis clos et l’entre soi : on va au Club Med pour y vivre une expérience communautaire. Par la suite, cette utopie a dépéri. Et aujourd’hui le Club Med propose lui aussi un service marchand proche de ses concurrents. »

 Un Tourisme raisonnable serait possible, si l’industrie du tourisme et aujourd’hui les particuliers qui veulent profiter de la manne (Logements Airbnb) restaient…raisonnables ! Car, par chance, les milliers d’entreprises qui œuvrent au tourisme ont un but : que leur business continue ;alors, en ce cas, il leur faut protéger et non abîmer cet immense « terrain de jeu » de sites touristiques naturels et culturels. C’est un impératif!

POUR EN SAVOIR PLUS

RELIRE, sur ce petit blog,  notre article de mars 2015, qui avait eu du succès, « Une brève Histoire du Tourisme !
1- Nos photos : couvertures des ouvrages de Jean-Didier Urbain.
2- A nouveau l’interview entier de Jean-Didier Urbain dans le Figaro que nous vous avons résumé, ici en ligne. Jean-Didier Urbain: «Le voyage est une invitation à sortir de soi»Interview par Par Charles Jaigu publié le 23/10/2018 à 07:00 –
3- Mémoires d’un Touriste, Stendhal, préface de Dominique Fernandez folio Classique Poche 28 novembre 2014.Ce livre et d’ autres livre de Stendhal, ICI 

4- LES OUVRAGES DE JEAN DIDIER URBAIN , anthropologue, professeur à l’université Paris-Descartes. Et des photos des couvertures dans l’article, pour vous donner envie, mes amis, car ces livres sont ceux d’un savant, sociologue et anthropologue, mais aussi toujours pleins d’humour et de tendresse ! Les textes sont ceux de l’éditeur, pour vous donner envie, ou des extraits de ces textes.
Le voyage était presque parfait : Essai sur les voyages ratés, ici-  Poche – 18 sept. 2008 – octobre 2017
La «tuile», le grain de sable, le retard, le robinet qui goutte font partie intégrante du voyage. Mais pourquoi a-t-on si souvent le sentiment d’avoir raté celui-ci ? Que signifient les plaintes que reçoivent les éditeurs de guides, les administrations, les hôtels et les voyagistes ? Peut-on faire la «victimologie» du voyageur ?
Avec humour, savoir et tendresse, ce livre consacré aux «mésaventuriers» et enrichi d’un parfait petit guide pour rater à tout coup son voyage, refait, une décennie après L’Idiot du voyage, le portrait du touriste, cet être étrange qui n’est jamais à sa place, où qu’il aille…

L’envie du monde -– 2018- Engagé dans les années 1960, l’essor exponentiel du tourisme le range sans contredit parmi les manifestations sociales de grande ampleur, justifiant toutes les observations et toutes les convoitises. Les offres des professionnels (destinations, nature des voyages, moyens de transport.) se multiplient et se diversifient. Mais existe-il un touriste type?
L’Idiot du voyage : Histoires de touristes Poche – 30 avril 2002 (mon préféré !) L’idiot du voyage, c’est le touriste. Il est, on le sait, un mauvais voyageur. C’est du moins la réputation que lui prête aujourd’hui le sens commun, en vertu d’une longue tradition de mépris. Pourtant, le touriste n’est pas si idiot. Il faut lui reconnaître, outre ses utilités évidentes (économiques, politiques et culturelles), une réelle intelligence du voyage, un univers que fonde, avec ses confins et ses déserts, ses enfers et ses paradis, une  » géographie personnelle « . Seulement voilà : hanté par le mythe du voyageur, le touriste n’échappe pas au mépris. Méprisant ses semblables, il se méprise lui-même.
Une histoire érotique du voyage –  octobre 2017 Si vous voulez savoir depuis quand l’on voyage pour le plaisir, qui fut la première femme globe-trotter, quel est le rapport entre un voyage de noces et le tourisme sexuel, ce que cherchaient réellement Nerval et Théophile Gautier en Belgique, à quoi servait le physiographe ou ce que peut bien être le sexotisme, si vous aimez la littérature, les récits de voyage, les anecdotes et le savoir, alors ce livre est pour vous.
Sur la plage : Moeurs et coutumes balnéaires (XIXe-XXe siècles)  2016-  La plage ? Depuis le XIXe siècle, où le bord de mer est devenu une destination de loisirs, on y cherche… surtout rien ! Pas d’aventures, pas de découvertes, pas de tourisme, mais du calme, de l’entre-soi, une parenthèse. Même à l’autre bout du monde. Et ce n’est pas le moindre des paradoxes de cette langue de sable toujours plus investie (n’en déplaise au tourisme vert ou culturel) qu’aller à la plage c’est se déplacer pour ne plus bouger
Secrets de voyage : Menteurs, imposteurs et autres voyageurs impossibles-  2003
Quel rapport entre un sociologue incognito dans un bar, un transsexuel, Tintin, un journaliste déguisé en Turc, un Vénitien déguisé en marchand arabe, un sextouriste, l’Alliance nationale pour une expatriation heureuse, un agent secret, un aventurier mythomane ? Tous, mentant, rêvant, dissimulant, inventant ou circulant en douce, luttent contre la réalité. Tous ont quelque chose à cacher ou à faire disparaître une information, un événement, eux-mêmes ou autrui, et voyagent sur ce mode. Tous s’évadent de leur condition présente. Du mythomane majestueux au petit faussaire timide, le secret guide leurs pas et leurs récits…
– Au soleil : Naissance de la Méditerranée estivale-2014
Longtemps, la Méditerranée fut une mer d’hiver. Le soin, la culture et le sexe étaient ses trois piliers, que l’on aille sur la Côte d’Azur, en Grèce ou en Egypte, en Algérie ou en Turquie. Au début du XXe siècle, cependant, les choses changent : on y vient l’été pour le soleil, la chaleur, les loisirs. Pourquoi ? Dans ce livre savoureux et sentimental où l’on croisera Gauguin et Matisse, la rivalité avec l’Atlantique et la montagne, les débuts du naturisme et de la liberté sexuelle, les premiers voyages de noces à Venise, ou encore la création du Club Med, Jean-Didier Urbain raconte un moment de profonde mutation de la société et des mentalités : celui où, depuis l’Angleterre, la Belgique, la Hollande, l’Italie, l’Allemagne et, bien sûr, la France, on s’est mis à aimer le soleil plutôt que la lumière.
Les vacances Mai 2002 -«Les vraies vacances, c’est partir», «Les Français ont plus de vacances que leurs voisins», «Les vacances suscitent de véritables exodes», «Avec les 35 heures, l’industrie touristique explose», «Les Français sont casaniers», «Les touristes ne voyagent qu’en groupe» …
À travers l’histoire et l’évolution du temps libre, il analyse différentes pratiques vacancières, du tourisme à la villégiature, de la trêve estivale aux 35 heures
-Un tour de France en affiches – 7 mai 2015
Dès le milieu du XIXe siècle, le développement du train et des réseaux ferroviaires favorise l’essor du tourisme. C’est à cette époque que se développe l’édition d’affiches vantant de nombreux lieux de villégiatures : stations balnéaires, de ski, châteaux, villes thermales…

———————————–

Ken et Barbie à Singapour – Souvenir de Vacances 2010…

KEN LE TOURISTE PARFAIT lisait et relisait la petite phrase de Stendhal dans son livre Mémoires d’un touriste. Il n’en revenait pas…Stendhal avait été un touriste d’affaires, comme lui??? Donc Ken devait…écrire ses Mémoires, comme Stendhal ? Son ex, Barbie Chérie, entra avec précipitation dans le salon de leur villa : « Elle est Où , la phrase? ». Là, répondit Ken en montrant la citation de l’écrivain français :
« En ma qualité de commis marchand, je courais chaque année la France, l’Allemagne ou l’Italie ; mais je travaillais en conscience à ma partie, je n’osais presque lever les yeux. Cette année, tout en faisant mes affaires, je me suis permis de doubler mes séjours à Lyon, Genève, Marseille, Bordeaux, et j’ai regardé autour de moi. » Stendhal, Mémoires d’un Touriste, 1838.