l’Europe créative, c’est parti!

creative_europe_bigAlessandra Gentile était à Bruxelles pour la présentation du nouveau programme Programme Europe Créative la semaine dernière, le mardi 26 novembre! (Voir le CV d’Alessandra sous sa signature).
Vous ne comprenez rien aux financements européens ? Trop difficile à décrypter, à mettre en œuvre? D’accord, il faut une certaine habitude, et savoir lire entre les lignes mais lorsque mon amie Alessandra explique l’Europe, ses stratégies et ses aides possibles tout devient limpide!
Un budget en augmentation, une entrée du tourisme culturel, la fréquentation et le lien social en critères majeurs : l’Europe change, profitons-en. Enfin, même si vous ne demandez pas d’aide, les nouvelles directions sont vraiment intéressantes, à l’image de celles des pays les plus innovants. On raisonne, dans ces nouvelles propositions, avec les nouvelles forces plutôt qu’avec celles de la tradition, avec l’imagination plutôt qu’en suivant les dogmes, avec réalisme plutôt qu’en voulant reproduire l’élitisme qui plaçait autrefois l’Europe hors de portée de tout ce qui était « work in progress », travail en cours de futurs projets.

logocreative2I- PRESENTATION DU PROGRAMME EUROPE CRÉATIVE 2014-2020 et d’autres outils possibles, par ALESSANDRA GENTILE
Officiellement, Europe Créative nous est présenté comme le « nouveau programme-cadre pour les secteurs de la culture et de la création relevant du cadre financier pluriannuel 2014-2020, qui réunira les actuels programmes Culture, Media et Media Mundus en un seul, et établira de nouvelles facilités visant à améliorer l’accès au financement ». A ces deux volets Culture et Media viendra enfin se greffer un troisième dit transsectoriel, destiné à l’ensemble des secteurs de la culture et de la création. (1).
Ainsi décrit, le nouveau programme Europe Créative, approuvé par le Parlement Européen le 19 novembre dernier, présente donc une, certes timide, mais tout de même bonne nouvelle : dans un cadre de financement pluriannuel 2014-2020 revu à la baisse, son budget de 1,46 milliard d’euros au total, a en réalité été augmenté de 9% par rapport aux précédentes versions. Dérisoire railleront certains. Mais tout comme l’affirme Culture Action Europe, association œuvrant à la promotion de la culture au sein de l’UE : « Ce pas en avant en faveur d’une augmentation du budget culturel en temps de crise doit être reconnu et ne peut être démenti: il représente une somme trop faible pour faire partie des négociations sur les coupes budgétaires mais une idée trop forte pour être balayée d’un revers de main. »(2)

1) Quelles nouveautés pour ce programme ?
Tout d’abord, il faut mentionner les nouveautés importantes communes aux 2 sous-programmes Culture et Media :
– L’accent sera mis sur le concept d’ »audience development », le développement de la fréquentation, avec la participation citoyenne à la création des œuvres. Il s’agit de ne plus seulement se focaliser sur l’offre, mais, en temps de crise du financement, de comprendre aussi en quoi consiste la demande afin de mieux la cerner et donc de mieux distribuer les fonds. Comme pour bien souligner cette tendance, mentionnons qu’il a été question de ce concept lors du dernier Forum Européen de la Culture, qui s’est tenu du 4 au 6 novembre dernier à Bruxelles, où un des thèmes de discussion était justement celui de l’élargissement des publics au moyen de la participation citoyenne (3).
– Une deuxième nouveauté consiste ensuite en l’ouverture géographique au Sud et à l’Est de l’Europe
(1) A voir ICI
(2) A voirICI 
(3)A voir ICI

2) En ce qui concerne le sous-programme Media:
– Un budget estimé à environ 10 millions d’euros pour 2014 (le gros du budget sera distribué vers la fin du programme, en cause les économies adoptées par le Parlement pour les années 2014 et 2015)
– D’une manière générale, on y facilitera le passage au numérique et les mesures porteront sur la formation, le soutien aux producteurs (notamment de jeux vidéo et c’est une nouveauté) avec une approche industrielle afin d’augmenter la compétitivité des industries créatives, l’accès au marché, la distribution avec l’augmentation de la circulation transnationale des œuvres, programmation télévisuelle, fonds de coproduction, réseaux de cinémas et enfin les festivals (de cinéma ou autre) avec toujours l’audience development en exergue et des critères d’évaluation moins stricts pour les projets (financement forfaitaire et non plus en fonction du nombre de films ou d’artistes programmés).

3) En ce qui concerne le sous-programme Culture:
– Une grande nouveauté: les plateformes de promotion des artistes et des œuvres. Mesures destinées à soutenir la création de plateformes d’organisations à vocation européenne et qui se focalisent sur l’émergence de nouveaux talents. Minimum 10 membres de pays différents et un financement pouvant atteindre 80% des sommes nécessaires….
– On reste dans la continuité en ce qui concerne les mesures de financement de création de réseaux, les projets de coopération, les traductions. Des mesures aussi pour faciliter le passage au numérique. Notons enfin des actions spéciales: le prix européen dans le domaine de la culture, le label du patrimoine et les capitales européennes de la culture

4) En ce qui concerne le volet transsectoriel :
Ce volet comporte un nouvel outil de garantie financière permettant aux petites entreprises culturelles et créatives d’accéder jusqu’à 750 millions € de prêts bancaires. Et c’est une autre des grandes nouveautés d’Europe Créative (et une des plus polémiques aussi !) : ce fonds de garantie pour les PME et organisations culturelles, visant à leur faciliter l’accès au crédit pour la réalisation de leurs projets, renforcera une certaine approche industrielle et l’aspect compétitivité des industries créatives. A chacun de se faire sa propre idée sur la question, et affaire à suivre surtout.
5) Qui est concerné par Europe Creative?
La culture européenne : le cinéma, la télévision, la musique, la littérature, les arts du spectacle, le patrimoine et les domaines proches. Le programme subventionnera au moins 250 000 artistes et professionnels de la culture, 2 000 cinémas, 800 films et 4 500 traductions de livres. Enfin le Programme Europe Créative sera ouvert aux 28 États membres de l’Europe et à d’autres pays s’ils remplissent les conditions nécessaires (cfr ouverture géographique).
6) La prise de conscience d’Europe Créative?
Selon les différents communiqués, l’argument de l’économie est mis en avant, même si d’autres dispositifs privilégient la cohésion sociale et le vivre ensemble: « la culture joue un rôle majeur dans l’économie de l’UE. Des études montrent que les secteurs culturels et créatifs représentent jusqu’à 4,5% du PIB de l’UE et près de 4% de l’emploi (8,5 millions d’emplois et beaucoup plus si l’on tient compte de leur impact sur les autres secteurs). L’Europe doit investir dans la capacité des secteurs culturels à gagner de nouveaux marchés et de nouveaux publics à l’échelon international, tout en renforçant la compétitivité des secteurs de la culture et de la création. ».

7) Le Calendrier d’Europe Créative:
19 novembre 2013 – adoption par le Parlement européen
5 décembre 2013 – adoption par le Conseil
10 décembre 2013 – lancement des premiers appels à propositions
Europe CreativeII -DES IDEES ET QUELQUES OUTILS PARMI D’AUTRES
1) Le programme « Europe pour les citoyens » propose aussi toute une série d’actions en vue de la participation des citoyens à la construction européenne, et notamment au travers de la culture. Il est ICI !
L’action 4 en particulier de la précédente version du programme (mais qui sera selon toute vraisemblance maintenue), intitulée Une Mémoire Européenne Active, prétendait notamment « favoriser l’action, le débat et la réflexion dans le domaine de la citoyenneté européenne et de la démocratie, des valeurs partagées, de l’histoire commune et de la culture ».

2) Le programme Erasmus + (40% d’augmentation de budget par rapport à la période 2007-2013, et ce malgré le Cadre de Financement Pluriannuel 2014-2020 « rogné » adopté par le Parlement à la mi-novembre!), émanant aussi de la DG Education et Culture, a également été approuvé. Celui-ci regroupe pas moins de 7 programmes-cadre préexistants en un seul, donnant lieu à une véritable refonte des instruments de financements en la matière. En particulier, le Lifelong Learning Programme- LLP (duquel était issu le sous-programme Erasmus que l’on ne présente plus !). En réalité, de nombreuses opportunités, souvent indirectes, peuvent être tirées de ce nouveau programme, notamment en matière de Jeunesse (ancien programme Jeunesse en Action), où des projets culturels peuvent être mis sur pied en ciblant spécifiquement les jeunes. Mais pas seulement. A suivre donc. Voir le programme ici .

Trime Creatiu BarceloneIII- LE TOURISME CULTUREL
Le tourisme culturel sera sans doute grandement facilité par ces nouvelles orientations, qui décloisonnent les secteurs habituels et qui estiment comme prioritaires toutes les démarches destinées à accroitre, qualitativement et quantitativement la fréquentation des sites et événements culturels.
A ce titre, notons que La DG Entreprise et Industrie possède une série d’actions spécifiques au tourisme et au sein de ce secteur, un volet spécial qui est dédié au tourisme culturel, avec des instruments de financement spécifiques.(Noter aussi dans le menu de gauche l’onglet ICT & tourist business initiatives, importance du numérique donc).
Le programme COSME (compétitivité des PME) présente, quant à lui, des instruments de financement à destination des entreprises du secteur touristique .
CONCLUSION
Une certitude pour terminer : les chiffres bien réels du dernier baromètre de l’OMT , attestent de façon formelle que le tourisme est un secteur qui ne connait pas la crise, ne serait-ce que parce que le nombre de touristes est en croissance d’environ chaque 5% chaque année !
Et quelques interrogations, enfin : devant tous ces instruments financiers, traduisant des volontés politiques, et qui combinés les uns aux autres favoriseraient immanquablement les secteurs de la culture et du tourisme, et par conséquent aussi le tourisme culturel, ne serions-nous pas face à un tournant? Y’a-t-il une réelle prise de conscience de la part du politique?
Ajoutons à cela la volonté de l’UNESCO affichée depuis la Déclaration de Budapest de 2002 d’encourager la participation active des communautés locales à l’identification, à la protection et à la gestion (touristique aussi donc) des biens du patrimoine mondial (4), comprenez par-là le pendant de l’« audience development » en ce qui concerne le patrimoine mondial, concept comme on l’a vu désormais relayé par l’UE au travers d’Europe Créative, se dessine-t-il là une tendance à œuvrer ensemble pour la poursuite d’objectifs communs en faveur de la culture, « matérielle et immatérielle » pour le coup?
On ne peut en tous cas qu’approuver les croisements possibles des financements, des critères qui consolident les nouvelles orientations européennes et internationales. Même si on peut aujourd’hui les juger encore trop timides, n’est-il pas important d’y adhérer ?
Personnellement, j’ose espérer que nous nous engageons dans une nouvelle direction et que nous saurons saisir les opportunités qui s’offrent à nous.
(4) Rappelons que le thème du dernier séminaire de la Chaire Unesco « Culture, Tourisme, Développement » et du réseau UNITWIN-UNESCO « Culture, Tourisme, Développement » Université Paris I Panthéon Sorbonne / IREST, qui s’est tenu à Paris le 22 octobre dernier a mis, entre autres, l’accent sur le fait que la participation des citoyens revêt une importance capitale dans la gestion et par conséquent la conservation des sites, car c’est notamment « un bon moyen d’éviter de transformer les habitants en simple relais d’un discours territorial produit par les institutions » (S. Jacquot).
AlessandraAlessandra Gentile
Diplômée en sciences politiques, Alessandra Gentile est Expert, Formatrice et spécialiste de la recherche de partenariats pour la culture , le tourisme et les itinéraires culturels. Alessandra vient de terminer une collaboration pour la Programmation de la nouvelle offre touristique du Parc National de la Région des Abruzzes, en Italie, après avoir travaillé sur La Route des Phéniciens, Itinéraire Culturel du Conseil de l’Europe en 2009. Sa première mission, en 2005, à la représentation permanente du Gouvernement Valencien auprès de l’UE (VALENCIA, Espagne) portait déjà sur les Programmes européens ( Culture 2000, Life, Leonardo et Equal).
Alessandra parle aussi quatre langues couramment, et poursuit dès qu’elle le peut sa formation de professionnelle. Je l’ai rencontrée au LabPATC SUMMERSCHOOL (Laboratorio de Patrimonio y Turismo Cultural), organisé par Jordi Tresserras à l’ Université de Barcelone, en Juin 2013.. En 2012, elle a suivi la session EU funding – Project Manager : formation intensive appliquée à la gestion de projets culturels, Università degli Studi di Teramo, après s’être orientée sur le tourisme culturel grâce aux cours de gestion de l’Universitat de Barcelona, 2008-2009.

 

Ken et JRKEN LE TOURISTE PARFAIT avait l’oeil…Il savait bien que l’énergie des filles commençaient à faiblir, côté « boulot », à partir du 15 décembre…L’odeur de la fête, sans doute, et celle des cadeaux. Ce qui le ravissait, c’était surtout de si bien cacher ceux de Barbie qu’elle n’aurait aucune chance de les retrouver, même avec une fouille archéologique. Alors il prit son air important, lista devant elle les trois semaines à venir et zut! « Pas moyen d’y arriver, my Dear! »  sauf, expliqua-t-il d’un ton docte, sauf  à changer les dix sept voyages qui l’attendaient, à décommander les douze avions de ligne et les trois jets privés réservés pour ses affaires, sans parler des palaces et hôtels, voitures et bureaux réservés, eux aussi, à pris d’or… »Mais Ken, dit son ex  en sanglotant, ce n’est pas possiiiiible? ». Mais non, dit Ken, c’était juste une blague, bien sûr que  je serai là le 24 au soir!

 

Notre photo : Ken est en parachute au dessus de l’oeuvre du photographe JR, au Kenya. (28 mm : Women are Heroes, Action in Kobera Slum, 2009) . Les deux autres photos viennent du site Internet de Turisme Creatiu, le tourisme créatif de Barcelona(Espagne).  

La semaine prochaine nous ferons un petit focus sur une nouvelle offre  touristique, de très beaux forfaits « Hôtels et Expositions! » A bientôt les amis !Et d’ici là, engagez vous! Nelson l’avait dit, chacun d’entre-nous peut-être son héritier.

les larmes de KenNelson MandelaLes larmes de Ken, ce soir du 5 décembre…Nelson

Etes-vous Expo ou J.O? (2)

 

Ken,  au Japon le soir des résultats...

Ken, au Japon le soir des résultats…

LES JEUX OLYMPIQUES ! Alors que Tokyo a été élue pour organiser les Jeux olympiques d’été en 2020, quelle sera la ville choisie pour les Jeux suivants, en 2024 ? Parmi les villes qui pourraient se porter candidates, Paris, qui n’a pas accueilli de JO d’été depuis 1924! Et voudrait aussi se rattraper de son échec en 2012… Or, depuis cet été, des élus franciliens proposent la candidature de Paris. Imaginez le Stade de France bondé, les voiles en Normandie et sur les côtes Atlantique, les hôtels pleins jusqu’à Lille et 150 000 Greeters parlant 10 langues, pour accueillir le monde entier pour le sport mais aussi les événements qui accompagneraient ces J.O ! Imaginez les retombées économiques(cf.III) et surtout la fierté, la confiance retrouvées pour notre société qui connait des temps difficiles et doute de ses forces. Pour le projet de Paris Métropole ces J.O  seraient une bonne occasion d’accélérer les chantiers et les investissements prévus (transports, CDG Express ; logements ; rénovation et agrandissement du parc hôtelier, couverture de voies de chemin de fer comme à Saint-Lazare…).Et prouver que ces dépenses seront utiles, au moins pour  tous les franciliens, après la frénésie olympique, ne doit pas être bien compliqué.

I- LA SÉLECTION DES VILLES CANDIDATES : les villes candidates sont sélectionnées après examen de leur dossier par un groupe de travail composé de membres du CIO, de membres de l’administration du CIO (Comité international olympique)  et d’experts externes. Une évaluation est faite quant au potentiel de chaque ville requérante d’organiser avec succès les Jeux Olympiques sur la base de 11 critères techniques : Soutien du gouvernement, questions juridiques et opinion publique ;Infrastructure générale. Sites sportifs ;Village(s) olympique(s) ;Environnement : conditions et impact ; Hébergement ;Concept des transports ; Sûreté et sécurité ; Expérience passée en matière d’événements sportifs ; Finances ; Projet global. Enfin cela c’est la page officielle. On se doute que d’autres critères, d’autres appuis sont aussi en jeu, même si, depuis le terrible scandale de l’attribution des Jeux olympiques d’hiver de 2002, en 1998, les soupçons de corruption n’ont jamais abouti à aucune condamnation ou exclusion  des nations organisatrices.

Paris-JO2024II- CE N’EST PAS GAGNÉ! 

1) La concurrence, tout d’abord :
l’alternance des continents, principe qu’applique le CIO avec beaucoup de rigueur depuis l’après-guerre, pourrait bénéficier pour cette édition aux États-Unis, qui n’ont pas accueilli les Jeux depuis 1996 (Atlanta) ou à l’Afrique, dernier continent encore inexploré. Johannesburg , par exemple, ou Durban, évoquée par le président du Comité national et sportif français (CNOSF). Un tandem Strasbourg-Kehl est aussi sur les rangs (cf.Michel Platini). Istanbul peut aussi représenter sa candidature : la capitale turque, avec son atout géopolitique (entre deux continents et carrefour de cultures) serait intéressée. Pour l’Europe, Berlin (organisatrice en 1936), ou Madrid (qui pourrait se représenter pour la quatrième fois 🙁 ).Les Emirates (Dubai ; à nouveau le Qatar après la coupe du monde), Le Danemark ou la Colombie ont aussi «évoqué un projet de candidature. Enfin, moins probables mais possibles, les Etats–Unis, la Corée du sud (Taipê) Tawain, l’Australie, la Russie, l’Argentine ou le Pérou, Rome ou la région de Milan, (pour rentabiliser ses sites Expo 2015 ?) peuvent aussi participer à la course !
2) Notre arrogance, toujours en vigueur ! Ajoutons à cette concurrence nos traditionnels défauts, très « coinçants » dans un monde concurrentiel : un processus de décision très étatique et institutionnel, peu agile mais qui, cependant, affiche à chaque candidature sa supériorité,  en se dispensant de mobiliser les meilleurs experts ou de faire très sérieusement du lobbying. Il doit certainement exister des moyens pour rajeunir ces modes de gouvernance habituels dont les résultats ne sont pas probants : Annecy n’a recueilli que 7 votes lors de l’élection pour la ville hôte des JO 2018, remportée haut la main par Pyeongchang (Corée du sud), avec 63 votes, quand Munich, troisième candidate, en avait reçu 25!
3) Les instances sportives d’après les spécialistes, comme Denis Masseglia, président du comité national olympique et sportif français « . Après nos quatre échecs d’affilée avec Lille en 2004, Paris en 2008 et 2012 et Annecy en 2018, un travail en profondeur dans les instances sportives serait nécessaire, « que ce soit en matière de décision ou de représentation. Le lobbying doit commencer maintenant, afin d’acquérir des voix. Il s’agit d’un jeu politique subtil et aléatoire, qui cherche autant à séduire qu’à imposer ses qualités. Tout le monde se souvient de l’humiliation d’Annecy, recalée dès le premier tour. » .
4) Les J.O, une dépense inutile ? Enfin il faudra compter avec l’opinion, qui est un critère de sélection. Or, si les fans de sports seront au rendez- vous, la méfiance des citoyens pour ce genre de grand événement est forte : méfiance pour le devenir des investissements sportifs, comme on le voit pour l’Eurofoot (Grands stades de Lyon, Lille, Le Mans, Nice…); et pour tout nouveau projet « parisien » ; l’opinion juge sévèrement et « à priori »tout investissement-dépense-inutile-en temps-de-crise, signe de la mégalomanie de leurs élus.
Mascotte Sotchi 20145) Le coût des J.O, classés « premiers événements mondiaux de grande ampleur », sont eux, souvent pharaoniques ! La Russie, pour les Jeux d’hiver 2014 à Sotchi, en février prochain, a multiplié par cinq ses prévisions initiales de dépenses, qui atteignent désormais le record absolu de 50 milliards de dollars.(En photo: la mascotte des J.O de Sotchi).  Le gouvernement japonais pour les JO 2020, a déjà placé 4,5 milliards de dollars dans un fonds spécial pour s’offrir des infrastructures conformes à ses promesses lors de sa candidature. Mais en contrepartie de ces dépenses, les retombées de ces J.O sont, comme celles des expos universelles, réellement les plus importantes, car ces deux événements sont les « numéros un »  mondiaux pour attirer les visiteurs, en live ou via les médias.

III- LES RETOMBÉES ECONOMIQUES
1- LES RETOMBEES DES JO DE LONDRES : 11,4 milliards d’euros pour les J.O de Londres du 27 juillet au 12 août 2012 pour le Royaume –Uni . Ces retombées proviennent de nouveaux contrats commerciaux signés pendant les J.O, d’investissements en provenance de l’étranger et de ventes diverses, selon les calculs rendus publics par le gouvernement et le maire de Londres. Les dépenses des touristes étrangers ont également augmenté de 600 millions de livres (695 millions d’euros) en 2012.Ces recettes seraient donc, pour l’instant, légèrement supérieures aux dépenses engagées (9 milliards de livres, soit 10,4 milliards d’euros). Mais le meilleur est à venir : ces retombées seront surtout calculées sur 5/8 ans, pour tenir compte de la formidable publicité qu’ont fait ces J.P pour la Ville de Londres. Une nouvelle image s’est répandue dans le monde entier depuis les J.O, et les études actuelles estiment à 46 milliards d’euros (41 milliard de livres) la somme qui sera seront engrangée, grâce aux J.O 2012 d’ici 2020 .

téléchargement (1)2 – LES RETOMBÉES ECONOMIQUES DE LA CULTURE A LONDRES Le meilleur Rapport, pour nous, est celui des retombées de la Culture et de son impressionnant programme pour les J.O de Londres ! La culture avait été placée au coeur de l’évènement et le Rapport analyse les stratégies mises en place ( programme ; artistes, publics, médias, , opinion, Arts Council England, British Council, Department for Culture,Media and Sport, GLA Greater London Authority, Olympic Committee etc…et l’impact des trois programmes (Cultural Olympiad, commencée en 2008, dont le London Festival ; Open Weekend, prévu aussi en 2008 pour la cérémonie d’ouverture ; et Inspire Programme à partir de 2009 qui national qui associait 12 régions).
UNE PETITE CONCLUSION? Que ce soit pour les J.O de 2024 ou pour l’Expo universelle en 2025, posséder les meilleurs dossiers techniques n’est sans doute pas suffisant. Je passe sur le lobbying, dont nous ne savons pas user,et sur cette modestie qui nous manque lorsque nous crions, bien avant les résultats des candidatures,  que nous sommes les meilleurs… L’important serait aussi, de mon point de vue,  pour les Expos comme pour les JO, d’oser construire des projets dans l’air du temps, qui sortent nos candidatures de leur organisation officielle trop traditionnelle, en « camp retranché »  du réel, et qu’elles prennent un peu plus l’air du temps.
– Il faudrait oser abandonner nos décisions verticales pour co-créer la candidature avec les  fans d’innovation et de numériques, avec les sportifs et les afficionados, à commencer par les plus jeunes. Et ne pas  présenter une seule image passéiste  (Pour la culture, le Patrimoine et les commémorations du passé, par exemple) mais afficher aussi, à part égale, notre créativité et l’innovation culturelle. Enfin, et nous avons lu cette remarque dans nombre d’étude, sur les raisons de nos échecs à ces deux grands événements :  la communication devrait être moins institutionnelle . Plutôt que de la confier aux gros trusts de publicité habituels, il mieux vaudrait sans doute donner une couleur et une tonalité particulière aux J.O ou à l’Expo en confiant des projets d’avenir à des talents actuels plus en phase avec l’avenir.
Un bon exemple :  la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Londres, vue en direct par plus 500 millions de téléspectateurs avait été confiée à à Danny Boyle le metteur en scène de Trainspotting ou de Slumdog Millionaire tandis que le groupe Underworld s’occupait de la direction musicale et le danseur Akram Khan de la partie chorégraphique.
Nous n’avons pas le temps de faire cette révolution ? Mais si, car la date limite de dépôt des candidatures pour les JO de 2024 est fixée à septembre 2015.

+++Notre Cadeau –Bonus : des images pour compléter votre connaissance des Expositions Universelles ! Découvrez l’exposition de la BNF sur les expositions universelles françaises entre 1867 à 1900.
4 Ken Stade de Rudy RicciottiKEN LE TOURISTE PARFAIT Il lui fallait un traducteur. Ken ne décolèrait pas ce matin . En fait il parlait six langues couramment, en bon Touriste Parfait, langues qui lui permettaient de se débrouiller parfaitement dans toutes les situations-clefs : réunions d’affaires, réservations diverses d’hôtels de luxe ou d’avions privés, shopping à outrance pour gâter son ex, Barbie Chérie. Pourtant, aujourd’hui, impossible de comprendre la description du stade Jean Bouin reconstruit par Rudy Ricciotti pour le Rugby (photo ci-contre...)  . « Rudy Ricciotti signe une architecture de nappe vibrionnante, image figée de micro-organismes saisis dans une danse de Saint Guy soudain pétrifiée. On pourrait songer que l’architecte inscrit sa patte dans une verve maniériste, qu’il se fait chantre d’un décor, et cela n’est pas faux- même si les contorsions de ses façades ont toutes une bonne raison technique d’être ainsi chantournées » ».

 ANNEXE 

ALERTE! 🙂 ! AU MOMENT OÙ NOUS ÉCRIVONS ce billet,  Dubai (E.A.U)  a été choisie pour organiser l’Expo 2020.!

bid_committee_newDubaï, ville pivot entre trois continents, a été désignée ce mercredi 27 novembre pour organiser l’Exposition universelle 2020, à l’issue de trois tours de scrutin, par les délégués du Bureau international des Expositions, réunis à Paris. La cité-émirat a recueilli 116 voix contre 47 à sa rivale russe d’Ekaterinbourg, et une abstention. Izmir (Turquie) avait été éliminée au 2e tour, et Sao Paulo (Brésil) dès le premier tour du vote organisé à bulletins secrets pour choisir la ville qui succèdera à Milan, organisatrice de l’Exposition 2015.
Pour l’emporter, Dubaï, qui a connu un développement phénoménal ces dernières décennies, avait misé sur une image « différente » d’un monde arabe tolérant et ouvert, capable de faire pièce aux réticences liées à l’instabilité au Proche-Orient et aux atteintes aux droits de l’homme dans plusieurs pays.
Plus de 200 nationalités y cohabitent, les Emiratis ne dépassant pas les 10% de la population. Il assure pouvoir créer 277.000 emplois directs avec l’exposition, avec un effet multiplicateur sur l’ensemble de la zone « Menasa » (Moyen-Orient, Afrique du nord, Asie du sud) dont il se veut la plaque tournante.
La ministre d’Etat Reem Al Hashimy en charge du dossier a estimé à environ 6,5 milliards d’euros les investissements nécessaires pour la construction du site de l’Exposition, entre les aéroports de Dubaï et d’Abou Dhabi, la capitale fédérale.
expo_congratulations_frDUBAI 2020 « Connecter les esprits, Construire le futur »
« Pour notre candidature à l’organisation de l’Exposition universelle 2020 à Dubaï, les Émirats arabes unis ont choisi le thème « Connecter les esprits, Construire le futur ». Un thème représentatif de la population des Émirats, de ses aspirations pour l’avenir, et qui reflète la volonté de l’Exposition universelle de rassembler les peuples du monde entier pour partager et échanger autour de projets communs.
Dans le monde largement interconnecté d’aujourd’hui, il est plus nécessaire que jamais d’adopter une vision renouvelée de progrès et de développement fondée sur le partage et l’engagement. Rien ne saurait réfuter le caractère à la fois unique et remarquable d’un pays donné, d’une communauté spécifique ou de l’esprit humain d’un individu, et cependant ce n’est qu’en collaborant que nous pouvons réellement avancer.

Une Expo universelle à Dubaï en 2020 serait la première à se dérouler dans la région MENASA (Moyen-Orient, Afrique du Nord et Asie du Sud). Alors que la communauté internationale doit faire face à des défis toujours plus complexes et de plus en plus interconnectés, les liens qui existent entre les individus, les sociétés et les idées n’ont jamais été aussi importants. Dubaï Expo 2020 sera une plate-forme pour la connectivité, dont le but sera d’aider à ouvrir la voie à de nouveaux partenariats favorables à la croissance et la durabilité pour l’avenir. » dit le texte de Dubai sur son site, DUBAI 2020,  à voir ici si vous voulez en savoir plus. 

-Lire les détails du vote ICI
En tous cas tout était prêt pour annoncer l’événement, puisque dès le lendemain de nombreux journaux affichaient  ce grand encart publicitaire!

Dubai

Détails de l’affiche : Dubai 2Dubai 3Business, toujours le Business…Mais bon, Dubai est aussi la plus innovante des villes de cette région, pour le tourisme et la culture, alors nous vous tiendrons au courant des projets!

Etes-vous Expo ou J.O?

Ken roi du mondeJ.O ou Expo ? Faites votre choix ! Car il est grand temps de penser à la candidature de la France pour la prochaine exposition en 2025, ou pour les prochains Jeux Olympiques de 2024! Et puis, en ces temps de désespoir, quoi de mieux que de construire des projets? Nous le verrons, ces deux thèmes peuvent devenir des priorités du futur pour le tourisme et la culture. Commençons cette semaine par les Expositions Universelles, et la semaine prochaine nous irons aux J.O, promis!

Lors de la dernière exposition universelle française qui s’est tenue en France en 1900, à Paris, des Concours Internationaux d’Exercices physiques et de Sports avaient été organisés pour toute la durée de l’événement. De très nombreuses compétitions sportives, avec 71 230 athlètes- dont des femmes, pour la première fois- ainsi qu’un baron de Coubertin dépité, car il tenta sans succès de les faire admettre ces jeux comme Jeux olympiques, ce qui n’arriva que plus tard. Aujourd’hui, les temps ont changé, et, quel luxe, on peut même se permettre d’hésiter entre une candidature aux J.O (2024) et une autre à une exposition universelle (2025). La France n’a pas eu d’exposition universelle depuis cette date ( 1900), et, si elle a organisé les Jeux Olympiques sur son territoire à cinq reprises (1900 à Paris ; 1924 à Chamonix puis Paris , 1968 J.O d’hiver à Grenoble puis à Alberville en 1992), elle a aussi perdu 7 fois l’attribution des J.O au profit d’autres villes. Lyon a perdu les JO d’été de 1920, attribués à Anvers, puis ceux de 1968, qui eurent lieu à Mexico.. Lyon et Lille ont été recalées pour 2004. Paris a perdu face à Pékin et face à Londres pour les JO d’été de 2008 et de 2012. Annecy, pour les Jeux d’hiver de 2018 a perdu, et de loin, derrière Pyongyang (Corée du Sud) choisie par le CIO.

Alors, une petite revanche, enfin? Et un goût d’avenir, de liesse à venir? Les français, mais aussi les étrangers qui adorent notre pays en auraient bien besoin. C’est bien de commémorer sans cesse, comme le souhaite notre Bon Président, mais c’est sans doute beaucoup mieux, pour nos jeunes, d’imaginer l’avenir !

I- Exposition universelle de 1851 à londresNAISSANCE ET VIE DES EXPOSITIONS UNIVERSELLES Aujourd’hui, les Expositions universelles représentent toujours un événement mondial majeur où la communauté internationale partage ses innovations et échange pour faire progresser des questions d’importance globale telles que l’économie mondiale, le développement durable ou la qualité de vie des populations du monde entier.  La « Great Exhibition » qui se déroula à Londres en 1851, fut la première Exposition universelle et témoignait déjà d’un monde aspirant à renforcer ses connexions, à célébrer sa diversité culturelle et à s’émerveiller de ses prouesses technologiques en à invitant toute la planète pour les admirer. « The Great Exhibition of the Works of Industry of All Nations » se proposait d’ accueillir les exposants de tous pays, et la commission royale lança un grand concours international d’architecture en commandant un bâtiment qui devait être à la pointe de la modernité. Joseph Paxton, chef jardinier à Chasseworth, proposa de réaliser une serre géante,  immense édifice de fonte et de verre, baptisé Crystal Palace et  réalisé par l’architecte Owen Jones (notre photo c-contre). Du jamais vu ! Le succès fut total, la serre immense mesurait 560 mètres de long, 100 m de haut et les objets exposés étaient partagés en quatre expositions : les matières premières, les machines, les produits manufacturés et les objets d’art.

 

220px-Vue_panoramique_de_l'exposition_universelle_de_1900LA FRANCE SUIVIT l’Angleterre avec la première Exposition universelle des produits de l’industrie sur les Champs Elysées en 1855, puis vinrent les Expos de 1867, de 1978 et enfin l’apothéose avec l’Expo de 1900 ( notre photo ci-contre)  qui cumula les « scoops » : premier métro, construction du Petit et du Grand Palais, des gares d’Orsay et de Lyon, du pont Alexandre III et…d’un bâtiment « provisoire » heureusement conservé : notre tour Eiffel ! Le bilan de cette Expo de 1900 (15 avril – 12 novembre 1900, durée 212 jours) fut bluffant : 51 millions de visiteurs (pour 41 millions d’habitants en France…) et 83 047 exposants dont 38 253 français. A partir de cette époque il exista officiellement deux types d’expositions : les grandes Expositions Universelles , ayant lieu tous les cinq ans, d’une durée 6 mois maximum, au thème général;  et les Expositions Internationales (ou spécialisées), plus petites, ayant lieu dans l’intervalle de deux Expositions Universelles, d’une durée de 3 mois• maximum, au thème spécialisé. En 2025, il s‘agira d’une exposition grand format !

POURQUOI ORGANISER UNE EXPOSITION UNIVERSELLE EN 2025 ? La portée universelle, l’échelle internationale et ce qui perdure après la fin d’une exposition pour le bien-être les habitants fondent les projets de candidatures, dit le BIE, Bureau international des expositions. Mais les moteurs des énormes investissements qu’il faut consentir, avec les risques (saturation de la ville ; sécurité…) sont surtout que les Expositions permettent à un pays de communiquer, qu’elles nécessitent une intense coopération avec et entre une centaine de pays, pour leur préparation qui dure plusieurs années ; et surtout que les expositions sont d’excellents catalyseurs économiques, financiers et politiques. Les expositions rapportent donc plus qu’elles ne coûtent, comme les J.O, au moins pour la notoriété de la ville et du pays organisateurs : en ces temps de concurrence acharnée, se faire connaître et donner envie sont donc devenus le nec plus ultra. Et pour que les rêves de voyage vers une Expo se transforment en réalité, faisons confiance à l’industrie touristique, qui « sait faire » ! – 

Expo France 2025II- LE PROJET FRANÇAIS /EXPO 2025  : en décembre 2012, l’association Expofrance 2025 a commencé à porter la candidature de la France avec un choix de parrains célèbres et un Comité de soutien d’élus et de VIP mobilisés, façon drapeaux du projet. Puis la Conférence des présidents de l’Assemblée nationale a décidé de créer une mission d’information sur l’opportunité et l’intérêt pour la France d’être candidate à l’accueil de l’exposition de 2025″qui commencera ses travaux en janvier 2014. Cette mission permettra de « mesurer l’intérêt culturel, économique, social et diplomatique de l’évènement et d’analyser son impact en termes de croissance et de développement« . Actuellement, le projet a fait un petit tour à l’automne au Sénat2013 (En photo à gauche, la Rencontre d’Expofrance2025 le 15 octobre 2013 ) et fut adopté par quelques classes des grandes écoles et université  avec, passage obligé, une adresse Facebook où l’on fait de l’auto-promotion de tous ces partenaires institutionnels et VIP, « So Chic »! Pour l’instant, le projet a seulement 3000 amis sur la page Facebook , et, ne serait-ce que pour l’hexagone (65 585 857 habitants), cela fait peu. Concevoir et proposer des idées pour appuyer un projet est toujours très exaltant, surtout en ce Première réunion ExppoFrance 2025 au Sénat_ sochic _moment, donc nous souhaitons, pour notre part, que le format « lancement » s’ouvre vite à des forces jeunes et créatives et à l’ensemble des citoyens !

Les arguments de la France pour organiser cette expo 2025 sont évidemment classiques : Paris, déjà première destination touristique mondiale ; les impacts économiques et en termes d’aménagements urbains et de stratégie touristique pour cet évènement hors du commun. L’attractivité de notre pays brillera de mille facettes dans cet argumentaire, de notre capacité logistique financière à notre culture , de nos savoir-faire à notre capacité à accueillir les visiteurs. Le calendrier : après l’aval de la mission parlementaire, l’Etat présentera une candidature officielle en 2016. La campagne pour la candidature durera 2 ans, puis le Bureau international des expositions (BIE) selectionnera le pays organisateur en 2018 par un vote des états membres, selon le principe « un pays/une voix ». La France aurait alors six ans pour préparer l’événement.

BIE– LE BIE, bureau international des expositions  est chargé du choix des expositions et de leur calendrier. Les pays émergents y jouent un rôle croissant depuis 2007, avec depuis cette date plus de 150 nouveaux pays membres (Plus d’une quinzaine de pays d’Asie-Pacifique (dont 8 micro-états du Pacifique ) et d’une vingtaine de pays africains). Rappelons que le BIE a été créé en 1928 par la Convention internationale signée à Paris, qui établit les droits et les responsabilités des organisateurs des Expos et des participants. Et que l’institution est située à Paris. « Son objectif est de réglementer la fréquence des expositions qui relèvent de sa compétence et de veiller à leur qualité ». Mais, là encore, sur Internet, ne comptez pas sur une transparence, sur  un suivi, et oubliez les voies participatives ( mettre vos petites idées de façon démocratique). Le BIE est une institution peu causante, dont ne sort que ce qui a été validé, sans que l’on ne sache trop bien et précisément comment, pourquoi et dans quelles conditions. Treize « likes » pour les derniers messages sur sa page Facebook , alors que nous sommes à 5 jours des résultats du choix de la ville 2020, c’est tout dire de son attractivité.

th (1)– III- MILAN 2015 : VOTRE PROCHAIN VOYAGE EN ITALIE ? Après Aichi,(2005) et Shanghai(2010) Milan sera l’expo universelle en 2015. Le thème proposé pour l’Exposition de Milan est : « Nourrir la planète, énergie pour la Vie », soit tout ce qui a trait à l’alimentation, au problème de la sous-alimentation dans certaines parties du monde, à celui de la nutrition et de la gastronomie. Actuellement 138 pays ont décidé de participer. Milan affiche aussi la « fin du gigantisme des expositions » qu’avait promu Shanghai en 2010 : « seulement » 20 millions de visiteurs sont attendus en Italie contre 70 millions reçus à Shanghai. Le budget de l’événement s’élèvera à plus de 20 milliards d’euros d’investissements en infrastructures : dans cette somme, 4,2 milliards d’euros seront employés directement pour l’exposition. Durant les six mois de l’exposition, 7 000 manifestations seront organisées pour lesquelles une enveloppe de 892 millions d’euros est prévue. Au cours de la période 2010-2015,  70 000 emplois seront créés. Enfin  29 millions de touristes sont attendus pendant ces six mois, avec une moyenne quotidienne de 160 000 visiteurs . La participation sera d’environ 175 pays (135 ont signé à ce jour). Impact : le chiffre d’affaires des entreprises milanaises augmentera de 44 milliards d’euros, soit une augmentation de 10 % .  De nombreux aménagement sont évidement prévus à Milan pour installer Evènement et accueillir les visiteurs, dont la création de 11 km2 d’espaces verts ainsi que la réhabilitation du réseau fluvial des « navigli », canaux construits depuis 1100 pour permettre relier la ville aux régions voisines. Le Pavillon français de Milan (un bâtiment 3.592 mètres carrés, avec une « ossature de bois, amovible et réutilisable », façon Baltard) a retenu quatre thèmes : comment la science et la technologie contribuent-elles à rendre le monde autosuffisant sur le plan alimentaire ? Comment ;trouver des réponses efficaces à la nécessité d’accroître la production tout en préservant les ressources naturelles de la planète ? Promouvoir des politiques de coopération visant à réduire le déséquilibre dans l’accès aux produits agricoles entre le Nord et le Sud du monde et enfin Renforcer la dimension de « plaisir » liée à la nutrition, en présentant des plats traditionnels et la production alimentaire des régions de France. Le pavillon français, a expliqué le Commissaire Berger, sera un espace vivant, animé, où les 5 sens, la vue, l’odorat, le goût, le toucher et l’ouïe seront mobilisés. – LES PROCHAINES EXPOSITIONS UNIVERSELLES : après Milan en 2015 (sur le thème de l’alimentation), ce seront Astana (Kazakhstan) en 2017, sur le thème de l’énergie, puis en 2020 Dubaï ou Ekaterinbourg, Izmir et Sao Paulo. Le choix sera  arrêté dans 5 jours.

 – IV-LE MEILLEUR ARTICLE SUR LES EXPOSITIONS UNIVERSELLES! « Pour remporter la décision, Expo France 2025 et l’Etat devront maîtriser à la perfection les stratégies d’influence et le décryptage de règles non écrites, sous peine de subir le même sort que Wroclaw et Liège… et de voir l’Europe peu à peu s’effacer du paysage des Expositions Universelles et Internationales. » Thibault Renard, Responsable Intelligence Economique à CCI France- Département Industrie, Innovation, Intelligence, parle d’or dans son article L’Europe à la croisée des chemins, les Expositions Universelles et internationales nouveaux champs de bataille du « Soft Power. Comme dit dans l’introduction de Veille Magazine, Thibault Renard nous invite à une rétrospective sur presque 150 ans de rapports de force sublimés par en spectacle planétaire ! Premier constat : l’esprit des expositions a changé : « Il s’agit moins de célébrer le progrès que de s’interroger sur son orientation, moins de proclamer une quelconque maîtrise de l’univers que de prendre conscience avec humilité de l’immensité des problèmes à résoudre » «  (Veille magazine • Mars/avril 2013) .Et  un dernier conseil de Thomas Renard : « Le fait est que l’organisation d’Expositions Universelles et Internationales est devenue une priorité pour le soft power et la démonstration de puissance des pays émergents, qui ont décidé, à la suite de la Chine, d’entrer dans l’arène.[…] Bref, « Pour remporter la décision, Expo France 2025 et l’Etat devront maîtriser à la perfection les stratégies d’influence et le décryptage de règles non écrites, sous peine de subir le même sort que Wroclaw et Liège… et de voir l’Europe peu à peu s’effacer du paysage des Expositions Universelles et Internationales ». – Laissons aussi la conclusion à la revue Veille Magazine  : « Filles de la Révolution Industrielle, les expositions Universelles et Internationales aiguisent leurs charmes et affûtent leurs armes sur tous les terrains de l’influence et de la puissance. Le monde est leur théâtre. Diplomatie culturelle, image et valeurs de civilisation, démonstration de force, parade gigantesque : ces enjeux majeurs sont présents dès l’origine. Après la gifle essuyée lors de la candidature aux JO de Londres, Paris relance la roue et vise l’Expo France 2025. Quel serait le coût d’un nouvel échec ? » Thibaut Renard esquisse de belles réponses à cette question. A vous d’inventer la suite!

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Ken en son jardinKEN LE TOURISTE PARFAIT,  PRÉPARE NOEL!

Bon , dimanche Barbie Chérie préparera le jardin et la piscine pour Noël. Enfin, « fera préparer », avec forces dioramas géants de boules et de faux cristaux, de la neige artificielle sur tout le gazon, théâtre du grand chariot tiré par des rennes et conduit par le plus connu des Barbus. Ken, entre trois voyages à venir, six hôtels à retenir avec les indispensables loueurs de voitures et vols en avion, était juste perplexe. Si Barack ne venait pas cette année au réveillon, QUI devait-il inviter? A vous, mes amis, de l’aider : QUI est important, charmant, inouï, aujourd’hui, dans notre univers? Proposez-lui des noms !

on-craque-pour-leurs-bois-de-renne

NOS PHOTOS : Ci-dessus une joyeuse photo d’ Ashley Benson et Lucy Hale, leur photo shoot de fêtes en 2012 ! – Le shooting de Ken a eu lieu sur le Journal des Femmes, section « illuminations de Noël ». Voir la vidéo ici.

A LA SEMAINE PROCHAINE, POUR LES JEUX OLYMPIQUES !