Les Greeters à l’honneur aujourd’hui, pour nous parler de la relation Touristes et Habitants ! Après notre billet sur le métier de Pascaline , jeune guide-conférencière, la parole est à Jonathan Huffstutler, engagé depuis 2012 dans le mouvement des Greeters et qui préside depuis septembre 2019 la Fédération France Greeters (FFG).Rappelons que les Greeters sont un mouvement né aux Etats-Unis en 1992, présent dans plus de trente pays aujourd’hui. Un greeter, pour résumer, est un guide bénévole qui vous fait visiter gratuitement les villes, quartiers ou tout autre lieu pour lequel ils ou elles ont une vraie passion! Comme Greet veut dire Hello, disons Hello l’Anthropocène! avec Jonathan, que je remercie de nous avoir fait ce beau cadeau! Merci aussi à Demain..Le Tourisme, sur Facebook, qui a permis notre rencontre. Enfin, vous retrouverez, dans ce billet, les thèmes chers à ce blog, comme l’avance de certains pays par rapport à nos timidités participatives, (Pays-Bas ou Finlande), ou comme ces Communs, très précieux ensemble de choses, d’ idées et de pratiques à partager, entre humains. Le Tourisme à l’ère de l’Anthropocène
Ce terme “d’Anthropocène”, qu’on entend de plus en plus, est utilisé pour “caractériser l’ensemble des événements géologiques qui se sont produits depuis que les activités humaines ont une incidence globale significative sur l’écosystème terrestre”. Si l’être humain est devenu une “force géologique”, à la (petite) échelle du Tourisme, cette époque est à la fois celle du sur-tourisme, où les habitants ne peuvent plus ignorer la menace que cette industrie peut faire peser sur leur bien-être, mais aussi le retour d’un idéal, où l’habitant, acteur souvent inconsidéré des stratégies touristiques mais pourtant essentiel à leur accomplissement, prend enfin la place qui lui revient.Dans cet Anthropocène du Tourisme, on ne pourra plus ignorer le rôle de l’humain, tant dans l’offre que dans la demande. On oppose souvent “touriste” et “voyageur” comme on le fait parfois entre tourisme et culture. Ce bouleversement, qu’il soit pour certains lié au récent Covid ou pour d’autres la confirmation d’une tendance déjà bien installée, est parfois décrit comme la pire catastrophe. Quoi qu’en disent les acteurs traditionnels du tourisme (du moins ceux réticents au changement), soyons résolument optimistes : c’est peut-être aussi le pilier manquant à un Tourisme plus durable.
I- DU GRAND TOUR AU PATRIMOINE PARTICIPATIF : les habitants comme patrimoine
Si dans l’offre touristique proposée par les organismes de gestion de destination (OGD) l’implication des habitants est relativement récente et toujours assez confidentielle. C’est en partie parce-que leur place n’est pas facile à définir dans le paysage touristique.
Un patrimoine naturel ou un patrimoine culturel bien palpable sont beaucoup plus simples à valoriser ou même à se représenter. Ce sont d’ailleurs ces éléments patrimoniaux qui ont fait naître le mot “touriste” effectuant alors leur “Grand Tour”. Qu’en est-il alors du patrimoine humain que constitue la culture locale, les traditions, l’accent, l’accueil… ? La notion même de “patrimoine immatériel” existe en France seulement depuis… 2003 (Cf. Convention Unesco) alors que la notion de patrimoine culturel “matériel” existe depuis les Lumières.
- L’habitant n’est pas facile à cerner, car il a un rôle au moins deux fois plus complexe qu’un touriste :
Un visiteur consomme des services (consommateur) et peut aussi parfois les recommander à d’autres (influenceur). Notre industrie touristique s’est donc construite autour de cela : faire venir des visiteurs, essayer de les satisfaire pour qu’ils reviennent et idéalement qu’ils fassent à leur tour venir d’autres personnes. Ce modèle simple avait pour objectif clairement, de générer des retombées économiques principalement puis (nettement à la marge) des échanges culturels avec nos visiteurs.
– L’habitant, lui, a 5 “casquettes” ! Il participe (activement ou non) à l’accueil sur la destination et constitue par sa seule interaction avec les visiteurs un critère d’attractivité du territoire. Il est le premier consommateur de prestations touristiques / culturelles et génère en volume le plus de retombées (toutes destinations confondues). Moins cher et plus rapide à toucher, plus facile à fidéliser, c’est un client idéal. Même si son panier moyen est généralement plus faible qu’un touriste, il compense cela par un nombre de “prospects” considérablement plus important.
– Il est (consciemment ou non), influenceur. Nous sommes 80% à nous dire influencés par des recommandations de personnes que l’on connaît (46% par une publicité TV). Ce fameux “bouche à oreille” est, en rapport coût/retombées, encore imbattable. Enfin, qu’ils soient marchands ou non, l’habitant offre aussi des services. Il invite chez lui, il renseigne, il accompagne, il partage un savoir-faire… Que cela soit ses propres amis/famille venus en séjour ou des visiteurs inconnus de passage, les services offerts par les habitants sont considérables. Vous en doutez ? Par exemple, saviez-vous qu’environ 2-3 des nuitées touristiques en France ont lieu chez des parents/famille, des amis ou en résidences secondaires ? Si le même calcul pouvait être fait sur la restauration, le transport ou les activités, on se rendrait compte que nos touristes (ceux qui passent plus d’une nuitée hors de chez eux) ont beaucoup plus de chances d’être “servis” par des habitants que par ceux qui sont considérés comme représentant l’industrie touristique.
Ah, oui, j’oubliais, ce super-habitant, qui s’implique malgré lui dans l’économie touristique… il est aussi citoyen ! Il vote, il paye par ses impôts les infrastructures, il décide plus ou moins directement de la part que le tourisme prend sur les autres activités… Toutes de bonnes raisons pour les organismes institutionnels du tourisme et de la culture de s’intéresser aux habitants, non ?
-Allez, c’est peut-être prétentieux, mais puisque vous avez lu jusque là, poussons encore plus loin.
Les habitants sont légitimes à participer au tourisme et à la culture, sinon plus, du moins tout autant que les professionnels du secteur. Pourquoi ? Parce-que c’est un droit fondamental !
En effet, il y a 15 ans, en 2005, la convention-cadre du Conseil de l’Europe sur la valeur du patrimoine culturel pour la société (convention-cadre dite “de Faro”) faisait évoluer la définition même de patrimoine culturel. Cette convention encourage à prendre conscience que l’importance du patrimoine culturel tient moins aux objets et aux lieux qu’aux significations et aux usages que les gens leur attachent et aux valeurs qu’ils représentent. Elle considère également que la connaissance et la pratique du patrimoine relèvent du droit du citoyen de participer à la vie culturelle tel que défini dans la Déclaration universelle des droits de l’Homme. Une révolution ! La valeur du patrimoine culturel n’est donc plus déterminée par des scientifiques experts mais par l’importance que “les gens” (habitants comme touristes cette fois) leur attachent. Le patrimoine culturel est donc bien vivant et non figé à jamais, mais il court aussi le risque de disparaître plus facilement que s’il se résumait uniquement aux classements des inventaires patrimoniaux. Dans cette convention de Faro, les habitants peuvent aussi être considérés comme “communauté patrimoniale” eux-mêmes à préserver, car porteurs et transmetteurs d’un patrimoine culturel immatériel.
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- Cette vision dérange, voire inquiète les professionnels. On parle “d’Uberisation”, de “concurrence déloyale” des habitants sur des acteurs marchands qui n’ont pas de moyens de se défendre. C’est parfois vrai, mais il ne faudrait pas considérer pour autant que le tourisme participatif ou collaboratif n’ont pas aussi leur place. Par peur de voir les acteurs traditionnels du secteur s’indigner, les institutionnels ont pris un considérable retard sur une tendance qui, à tort, a été jugée comme une mode mais qui a désormais complètement bouleversé l’organisation du tourisme. Cette situation de flou, où la demande des touristes exprimait un besoin de “vivre comme un local” sans que les organismes officiels n’aient d’offre ou de promotion correspondante, a laissé le champ libre aux plateformes (elles-même souvent soutenues par des investisseurs étrangers). D’un tourisme que l’on disait “non délocalisable”, ce sont des français qui se sont mis à accueillir davantage des visiteurs et des retombées générées de 15% à 20 % à l’étranger. Un pays a finalement plus intérêt d’accueillir très peu de visiteurs sur son territoire (préservant sa ressource) et toucher les dividendes d’un tourisme extérieur, sans même à avoir à investir dans des infrastructures.
Il y a un risque de sur-tourisme bien sûr, car pourquoi ralentir la promotion de destinations qui rapportent (Venise, Barcelone, Dubrovnik…) ? En proportion, la part d’habitants se réduit et celle des touristes, elle, n’a plus de limites. Plus personne pour l’arrêter… à moins d’une crise providentielle ?
- Cette vision dérange, voire inquiète les professionnels. On parle “d’Uberisation”, de “concurrence déloyale” des habitants sur des acteurs marchands qui n’ont pas de moyens de se défendre. C’est parfois vrai, mais il ne faudrait pas considérer pour autant que le tourisme participatif ou collaboratif n’ont pas aussi leur place. Par peur de voir les acteurs traditionnels du secteur s’indigner, les institutionnels ont pris un considérable retard sur une tendance qui, à tort, a été jugée comme une mode mais qui a désormais complètement bouleversé l’organisation du tourisme. Cette situation de flou, où la demande des touristes exprimait un besoin de “vivre comme un local” sans que les organismes officiels n’aient d’offre ou de promotion correspondante, a laissé le champ libre aux plateformes (elles-même souvent soutenues par des investisseurs étrangers). D’un tourisme que l’on disait “non délocalisable”, ce sont des français qui se sont mis à accueillir davantage des visiteurs et des retombées générées de 15% à 20 % à l’étranger. Un pays a finalement plus intérêt d’accueillir très peu de visiteurs sur son territoire (préservant sa ressource) et toucher les dividendes d’un tourisme extérieur, sans même à avoir à investir dans des infrastructures.
S’il n’y a pas de sens à opposer secteur marchand et non-marchand (cf article) il faut, pour que le tourisme soit durable, qu’ils s’articulent harmonieusement. Il y a un risque autrement de privatisation des “communs”. Un exemple ? Là où il y a peu le co-voiturage était principalement une pratique non-marchande, c’est aujourd’hui devenu une pratique principalement commerciale. Donner un quasi-monopole au secteur marchand pour l’accueil de nos visiteurs nous fait courir le risque de voir les bienfaits originels du Tourisme nous échapper.
Il y a donc urgence à ce que la France prenne à bras-le-corps ce sujet et “investisse”, au niveau institutionnel, dans ses habitants à la hauteur de l’enjeu que cela représente pour le tourisme de demain. Si les nouvelles pratiques touristiques impliquant les habitants font peur, en bousculant les professionnels, il vaut mieux accompagner cette tendance pour mieux contrôler son évolution.
II- DES DESTINATIONS QUI INNOVENT, GRÂCE A L’HUMAIN Je vous sens inquiets… mais non, mais non, ce fameux “Tourisme de Demain” dont on nous parle, il a déjà commencé !
Pour lister quelques initiatives eu Europe, la Finlande ou les Pays-Bas ont déjà une longueur d’avance… En France, certains territoires inspirés ont déjà commencé à tester de nouvelles formes d’accueil, de nouvelles offres, impliquant les habitants et les montrant (enfin) à nos chers visiteurs.
– Bien que n’étant pas l’unique solution, je me sens obligé de vous parler des “greeters”. Oui, ce mouvement d’habitants bénévoles, sans doute utopiques, qui se sont mis pour mission d’accueillir nos visiteurs comme ils le feraient avec leurs amis ou leur famille. Si le terme est anglo-saxon (le concept vient de New York), saviez-vous que la France, est le premier pays “greeters” ? Cette communauté patrimoniale, porteuse d’un patrimoine immatériel, ce sont certes 1500 habitants passionnés dans une centaine de destinations en France, mais ils accueillent en réalité 2 à 3 personnes en moyenne tous les 2 mois… Leur véritable valeur demain n’est-elle donc pas dans leur rôle d’ambassadeur ? Des ambassadeurs non-virtuels cette fois mais qu’on peut en plus rencontrer IRL (“In real Life”) ? Les territoires (Offices de Tourisme, Agences de Développement Touristique) l’ont bien compris et s’en servent aujourd’hui comme argument supplémentaire d’attractivité.
Bien sûr l’attractivité du territoire n’est pas aussi simple à mesurer que des retombées directes, mais il faut rompre l’idée que les contributions altruistes ou non-marchandes des habitants ne génèrent pas de valeur (voire la détruisent !) sous prétexte qu’elles sont gratuites. Je vous conseille cette présentation de Joël Gayet si vous n’en n’êtes pas convaincus.
– Une récente étude en Auvergne Rhône Alpes (Région du “Tourisme Bienveillant”) a révélée que 45% des habitants étaient prêts à s’impliquer davantage dans le tourisme (!) un potentiel incroyable pour atteindre des objectifs visés depuis longtemps : diversification de l’offre, dispersion des flux, dé-saisonnalisation, allongement de la durée de séjour, positionnement (à la fois la “raison d’être” de sa destination que pour se différencier des autres). Toutes ces stratégies durables permettent d’attirer non seulement du monde… mais les bonnes personnes !
III- DEMAIN, L’ HUMAIN AU SECOURS DU VOYAGE?
Qui sait de quoi demain sera fait ? Néanmoins, on peut penser que dans cette nouvelle ère touristique, les habitants (de manière marchande ou non) joueront un rôle déterminant dans la création de valeur des territoires. Non seulement ils produiront toujours plus de services culturels & touristiques mais nos “smart destinations” auront aussi compris qu’intégrer les données des habitants dans promotion touristique est un véritable Eldorado.
Faire “Moins mais Mieux” en s’appuyant sur le local n’est pas juste un souhait. C’est une nécessité pour le Tourisme. La sobriété touristique sera soit voulue (sorte de “sobriété heureuse” du voyageur) ou alors contrainte par l’effondrement (des écosystèmes, de l’économie, des conditions sanitaires ou du contexte géo-politique). Certains brandissent la peur de “la fin du tourisme” (ou alors seulement « réservé à une élite »), mais le voyage, cet état d’esprit qui nous fait nous évader de notre quotidien, lui, continuera d’exister si nous prenons conscience de l’importance de l’humain. Se dépayser en allant à la rencontre de l’autre non pas au bout du monde mais au bout de sa rue apparaît alors non plus comme une utopie mais comme du bon sens.
- POUR EN SAVOIR PLUS :
– L’incontournable boîte à outils de la MONA “Tourisme et Habitants”;
– Les Communs (Cet article de blog)
– La Convention de Faro (Sur ce site du conseil de l’Europe)
– Le Mouvement Greeters
– Dans le monde (site de l’International Greeter Association)
– En France ou suivez notre actualité sur Linkedin
QUI EST JONATHAN ?
Jonathan HUFFSTUTLER est passionné des questions relatives au tourisme durable et plus particulièrement de la relation entre visiteurs et habitants. Il est engagé depuis 2012 dans le mouvement greeters et préside depuis septembre 2019 la Fédération France Greeters (FFG).
CONTACT : jonathan@greeters.fr
Jonathan HUFFSTUTLER
Président, Fédération France Greeters – M: 06 52 49 76 34 – E jonathan@greeters.fr – W greeters.fr
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KEN LE TOURISTE PARFAIT commençait sérieusement à s’inquiéter…Il appela Barbie Chérie : « Si les Petits français venaient à nous copier, par ex. avec les Greeters, j’ai peur que l’on perde une bonne longueur d’avance, non? Il faudrait ruser, et empêcher ces « invitations « , sur CE blog, de jeunes, jolis et intelligents garçons, comme ce Jonathan! » . Barbie, une fois encore, ne fut pas s’accord…
Août 07
Coeurs de villes redynamisés!
•Ensuite c’est parce que l’Institut Paris Région, qui a réalisé ce Carnet, prend toujours soin de souligner l’importance des liens entre Culture, Tourisme et habitants et n’est pas du tout centralisateur; il prend ses exemples partout en France ou à l’étranger, l’important étant qu’ils soient de très bons exemples. J’aime beaucoup ses points de vue, ceux de professionnels ou d’élus tous capables d’inventer, de réparer ou réenchanter les villes (Métiers :Urbanisme, ingénierie, élus, nouveaux managers de ville, etc… ) et d’y faire toujours une place pour la culture et les touristes.
Et on y lit, de façon générale, que La Culture n’est pas synonyme de « gentrification » des centre-ville, car elle peut apporter un bien-être commun à tous. Les bibliothèques l’ont montré, et le récent Musée Camille Claudel de Nogent-sur-Seine (photo ci-dessus, de J.P Dalbera) est aussi pris en exemple dans la revitalisation de sa ville.
Bref, ce nouvel ouvrage (en lien, ICI) est aussi réussi que celui de juin, « Les quartiers culturels et créatifs » que je vous avais présenté culturels sur ce petit blog 09 janvier 2020.
I- POURQUOI LES CENTRES des VILLES VONT-ILS MAL ? Le processus de dévitalisation des centres-villes n’est ni récent, ni réservé à la France, comme le montre les nombreux articles de la Banque des Territoires- Caisse des Dépôts, associés à ce Carnet. De nombreuses causes sont évoquées, dès lors que l’on constate un symptôme classique : la fermeture des commerces qui ne renouvellent pas leur bail.Parmi les causes importantes :
– Les métropoles étouffent les villes moyennes (23% de la population française et 26% de l’emploi) qui les entourent;
– L’offre commerciale est un peu vieillotte, et les jeunes préfèrent les centres commerciaux alentour;
– L’habitat vieilli, ne correspond plus aux demandes ;
– Des services publics ont fermé ,laissant des immeubles inoccupés et les employés sont partis.
– Difficulté d’accès et/ou de stationnement… « Certains centres n’ont pas su s’adapter à l’évolution des modes de vie, de consommation et rivaliser avec les nouveaux pôles, souvent moins qualitatifs, mais plus fonctionnels »,résument les auteurs du Carnet « Redynamiser les Coeur de Ville » .
1- Définition du centre –ville : « Le centre-ville est un espace de convergence de la vie sociale, civique, économique et culturelle. De par la diversité de ces fonctions, il joue un rôle structurant à l’échelle de la commune mais aussi du bassin de vie qu’il dessert. Noyau urbain originel, historique, il est porteur de l’identité de la ville, voire d’une région »
2- Extrait du sommaire : LES BONNES PRATIQUES EN CINQ DÉCLINAISONS
• Vivre au quotidien dans le centre-ville …..31
• Accéder au centre-ville, y circuler …………..65
• Se distraire, se cultiver, s’émerveiller ……..91
• Se loger dans le centre-ville ……………………115
• Travailler, s’implanter , entreprendre .. 141
3- LISTE DES FICHES à votre disposition
– Construire l’identité du centre-ville, en sept étapes, page 94
– La mise en valeur du centre-ville par le tourisme culturel: Nogent-sur-Seine ( et le musée Camille Claudel)p.97
– Le parcours de découverte du centre-ville de Troyes (Porteur des actions: Troyes La Champagne Tourisme) page 99
– La culture comme levier de développement des centres-villes : Les acteurs à mobiliser; Les artistes, les associations culturelles, les lieux culturels, les actifs créatifs sont les interlocuteurs clés pour co-construire avec les communes et autres collectivités locales des projets locaux de développement autour de la culture, page 102-
– Entre attractivité locale et internationale: le centre des arts d’Enghien-les-Bains
– Capitaliser sur un lieu culturel dynamique et hybride: la ferme du Buisson à Noisiel
– Organiser une biennale d’arts à Boissy-Saint-Léger
– Valoriser le patrimoine bâti pour rendre les centres-villes désirables
– Le label « patrimoine d’intérêt régional »: la cité-jardin Payret-Dortail à Vanves – r
5- Intéressant ! « L’utilisation des réseaux sociaux (YouTube, Twitter, Instagram, Facebook, LinkedIn, Pinterest, Snapchat…) et des applications mobiles figurent dans les nouveaux outils qui permettent d’analyser les données (géolocalisation, avis, commentaires, photos…) générées par les utilisateurs, révélant une approche nouvelle d’un territoire (analyse des flux, repérage des lieux, e-réputation). Le web peut aussi aider à mieux connaître et qualifier certains lieux par le repérage de sites touristiques, de restaurants, de commerces attractifs (Trip Advisor, Instagram…) ou des pratiques urbaines comme le succès, le retentissement d’un événement ou le suivi de publics particuliers (les millenials, les touristes asiatiques…) en fonction du nombre de messages postés ou par le géotraçage. Ces nouvelles technologies peuvent aussi contribuer à une meilleure connaissance du centre-ville et de son utilisation par les différents usagers. » (Page 17).
III- NOS TROIS TROUVAILLES !
1- UN NOUVEAU MÉTIER ! LE MANAGER DE CENTRE-VILLE ou « développeur de villes » – environ 250 managers en activité en France est un professionnel qui met en œuvre et suit un projet de redynamisation. Son rôle et sa position seront précisés par la gouvernance locale. Les recruteurs actuels cherchent des profils de plus en plus diplômé et s adaptés à leurs problèmes, le risque étant de de vouloir lui confier trop de rôles et donc de des compétences spécifiques qu’une seule personne ,e peut avoir il doit s’adjoindre les compétences des services tels que l’urbanisme, la communication, la voirie, les commerces ou le logement(PAGE 38
2- Une Charte pour les devantures des commerces Il s’agit d’un document pédagogique, non opposable aux tiers, qui accompagne sans obligation le commerçant dans le projet d’aménagement de son local. A Châtillon, les commerçants qui respectent ces consignes sont accompagnés financièrement dans le cadre d’un dispositif du fonds d’intervention pour les services, l’artisanat et le commerce (Fisac) pour mieux mettre en valeur et homogénéiser ces devantures (Hauteur des devantures commerciales, dimensionnement et positionnement de l’enseigne, type d’éclairage, taille d’inscription…) et préconisations esthétiques (palette de couleurs, matériaux…). PAGE 44
3 –REVIVIFIER LES REZ-DE-CHAUSSÉES à Plaine Commune c’est « Rez-dechaussons la ville » avec, entre autres projets, l’expérimentation d’une résidence d’artistes à Aubervilliers. Et « La boutique des Frissons » , une compagnie de théâtre nomade qui occupe temporairement des rez-de chaussée pour des durées de trois à quatre semaines avec des ateliers pédagogiques et des rencontres artistiques. PAGE 50
En conclusion , quelques TENDANCES pour la CULTURE :
– l’hybridation des fonctions, afin d’élargir l’accès, les publics et de stabiliser le modèle économique. Des collectifs s’organisent autour de l’urbanisme temporaire, transitoire, qui accueille des acteurs du tissu culturel, artistique et associatif local. Les festivals et plus largement l’événementiel culturel, par exemple autour de la valorisation des cultures urbaines, contribuent à construire une image dynamique, créative et un récit positif d’une ville. se réapproprier la ville de manière ludique (piétonisation, ouverture des places, réalisation de parcours sportifs urbains
– Une programmation diversifiée accessible à tous les publics (tarification et soutien au milieu associatif). Les friches, avec ce complément de conseils de la Banque des Territoires pour réhabiliter les friches
– Une organisation des services municipaux facilitant un travail transversal, collaboratif avec les habitants et les associations s’avère indispensable pour garantir le succès de l’entreprise, à l’image de la construction de « Participlastik », la biennale des arts plastiques de Boissy-Saint-Léger, dans le Val-de-Marne ou le théâtre créé à Beauvais
POUR EN SAVOIR PLUS
♦GENTRIFICATION ou l’urbanisation de la lutte des classes Image Street art à Londres / © Mat Brown (Creative commons – Flickr) La gentrification est un mécanisme d’embourgeoisement progressif d’un quartier ou d’une ville : les prix des loyers s’envolent, chassent les habitants pauvres, et le quartier devient un quartier de gens riches. (Arnaud Idelon pour Enlarge your Paris sur ce processus souvent aussi inéluctable que le surtourisme ! ).
♦LE LIEN DE CET OUVRAGE : https://www.institutparisregion.fr/fileadmin/NewEtudes/000pack2/Etude_2372/cp11_bat.pdf
LE RÔLE DES CARNETS PRATIQUES À travers sa collection Carnets pratiques, l’Institut Paris Region accompagne les acteurs locaux dans la politique d’aménagement et de développement de leur territoire. Ces carnets s’adressent aux responsables publics de l’aménagement — notamment aux élus et aux techniciens des collectivités locales —, mais aussi aux aménageurs, urbanistes, architectes et à tout acteur de la chaîne de production de la ville.
♦DÉVELOPPONS UNE NOUVELLE OFFRE HÔTELIERE par la reconversion, ICI https://www.banquedesterritoires.fr/les-rencontres-coeur-de-ville-2-developpons-une-nouvelle-offre-hoteliere-par-la-reconversion-du
♦L’Institut Paris Région a réalisé ce Carnet:
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Fouad Awada COORDINATION DE LA RÉDACTION Carole Delaporte-Bollérot, Corinne Ropital, Christine Tarquis Félicien Daniel, stagiaire à L’Institut Paris Region DIRECTION ARTISTIQUE Olivier Cransac MAQUETTE Agnès Charles CARTOGRAPHIE, INFOGRAPHIE Pascale Guery ICONOGRAPHIE Diane Gaudron, Julie Sarris
ISSN ressource en ligne 2267-3571 © L’INSTITUT PARIS REGION
•LIEN DE CE CARNET
•Lien pour la Gentrification (Enlarge Your Paris).https://www.enlargeyourparis.fr/societe/la-gentrification-ou-lurbanisation-de-la-lutte-des-classes
•Musée Camille Claudel : Photo de Jean Pierre Dalbera :août 2018 Nogent-Sur-Seine, intérieur de la nouvelle architcure d’ Adelfo Scaranello; associé dans sa réalisation au cabinet ANAU (inauguration en 2017)
Ken, hier, à Amsterdam, devant La Ronde de nuit de Rembrandt ! 1642, Huille sur toile; dimensions : 3,63 X4,37m, conservée et exposée au Rijksmuseum, musée national d’Amsterdam.