2018, Année de la Gastronomie italienne !

POURQUOI  L’ITALIE ? Aujourd’hui, partons en Italie pour sa Gastronomie et son œnologie. Pourquoi avoir choisi l’Italie ? Parce que, cette année, l’Italie a décidé d’un nouveau grand rendez-vous touristique et culturel, cette année, sur le thème : 2018, Année de la Gastronomie. Après l’Année des Itinéraires culturels (2016) et l’Année des villages historiques (2017) que nous vous avions présentées sur ce blog, c’est l’année du Bien manger!  Et puis j’aime aussi choisir l’Italie pour une raison de fond : elle nous permet de “nous” comparer! Car l’Italie est le pays qui ressemble le plus au nôtre pour ses paysages, mais aussi pour ses offres culturelles, leur diversité et leur nombre!

  • Nos visiteurs touristiques étrangers ressemblent aussi beaucoup à ceux de l’Italie, avec une grande majorité de visiteurs européens et le même projet du Tourisme national de séduire les clientèles lointaines qui devraient remplacer peu à peu celles de l’Europe, vieillissantes.L’Italie, pour ces raisons, est notre premier concurrent pour les voyageurs lointains.
  • Bref, la Gastronomie, qui est une tradition, une pratique et  un savoir-faire « immatériel » est un bon exemple de cette « concurrence” entre France et Italie. Par exemple nous préférons, en France, pour promouvoir notre Gastronomie, mettre nos Chefs en avant, alors que  l’Italie met plutôt ses produits et sa « Slow Food » ou ses produits en priorités.
  • Voici donc l’actualité de l’enogastronomia italienne, aujourd’hui, avec cette Année de  l’Oenogastronomie et plus de 150 événements officiels dans tout le pays. (Toutes les légendes des photos, qui proviennent d’oeuvres des musées italiens, sont en bas de ce billet!). 

I- DESTINATION GASTRONOMIE !
LA FORTE CROISSANCE DU VOYAGE GASTRONOMIQUE associé à l’œnotourisme: +10% en 2017, la Toscane faisant partie des destinations les plus recherchées. Cette destination Gastronomie rapporte 40 milliards au pays chaque année, d’après le Ministère de la Culture et du Tourisme italien.

Roberta Garibaldi, Experte italienne qui vient de publier un Rapport sur cette croissance (voir ci-dessous) , avait déjà constaté en 2017 sur son blog que Booking.com avait enquêté sur 50 000 voyageurs les résultats donnaient, entre autres , ces résultats :
Plus de 6 voyageurs sur 10 ont déclaré choisir leur destination de vacances 2018 pour l’excellence de son offre d’oenogastronomie ; plus d’un tiers (34%) pouvait en faire la principale motivation de son séjour, avec un pourcentage montant à 40% chez les plus jeunes(Millenial).
Plus de la moitié des touristes internationaux (51%) envisageaient de visiter un petit marché pendant leurs vacances 2018
Pour le Tourisme intérieur, un Italien sur trois a effectué au moins un voyage motivé par la gastronomie et le vin au cours des trois dernières années. Les 30% des de touristes concernés en 2017 n’étaient donc que 21 % en 2016 (selon le Food Travel Monitor) – Lire aussi l’article de La Stampa, ICI.
Presque tous les opérateurs interrogés ont bénéficié de cette croissance cet été, avec, par exemple des chiffres de fréquentation en hausse pour 90% des pays étrangers (+10% pour les pays européens et +20% pour les autres pays du monde ).
•Dans le détail et par rapport à l’été 2018, on notera : la Suisse (+ 40%) ; les Pays-Bas +10 à 30%selon les régions) ; le Brésil (+ 32%), les États-Unis et au Canada (+ 10%).
Pour environ 60% des visiteurs étrangers,l’œnogastronomie n’est pas considérée comme une pratique de « niche » mais comme l’un des principaux types de produits qui doivent figurer dans des forfaits touristiques à destination de l’Italie (Demandes les plus fortes : l’Allemagne, l’Espagne, la Russie, le Canada et le Brésil).Les forfaits touristiques dédiés à la gastronomie et au vin ont, en Italie, une durée moyenne de 6 jours. .
Enfin le tourisme œnogastronomique concerne, comme en France, à peu près toutes les régions italiennes, en particulier les principales indiquées par la TO contactée: la Toscane (principalement le Chianti et Florence), le Piémont (Langhe, Baveno), la Sicile, l’Émilie-Romagne Vénétie, l’Ombrie et les Pouilles.
Sources : Voir l’article qui présente l’ouvrage Il turismo enogastronomico, un settore in crescita?

II- AU RAPPORT !“le « Premier rapport sur le tourisme gastronomique et viticole en Italie”, de Roberta Garibaldi, vient de paraître et voici un résumé des tendances fortes, grâce aussi à l’excellent site Internet dédié à 2018, ANNÉE DE LA GASTRONOMIE, réalisé par le Ministère de de la Culture italien en partenariat avec le ministère de l’Agriculture.
1) le profil du touriste gastronomique italien: “C’est un touriste cultivé, plus fortuné que la moyenne, qui cherche aussi, grâce à la gastronomie, à en savoir plus sur le territoire qu’il visite. ». Et « Il se sent plus impliqué, veut faire l’expérience de la dégustation et du vin à 360 degrés, qui pourra compléter d’autres activités ». Enfin, ce que l’on savait aussi mais qui est important : « Le touriste viticole recherche également d’excellentes expériences gastronomiques ».
2) L’offre italienne d’oenogastronomie :
– 821 indications géographiques gastronomie,
– 586 restaurants d’excellence,
– 11 329 sites agro-industriels,
– 18 632 sites d’agritourisme avec hébergement,
– 169 routes des vins et des saveurs,
– 12 446 sites d’ agritourisme qui proposent des visites (Ecuries,étables, chais ; visites guidées à pied ou en VTT et fermes pédagogiques, etc…).
– À cela il au ajouter d’autres expériences en matière d’alimentation et de boissons : musées du goût ou consacrés à un produit ; des expériences dans des vignobles ; événements thématiques et des écoles de cuisine.
3) Où vont-ils ? Que mangent-ils ?Qu’ils soient italiens ou non, la tendance générale des touristes est bien de déguster des plats authentiques dans des restaurants (indiqué par 73% des touristes), mais aussi de visiter un marché avec des produits locaux (70%) et, si c’est possible, de déjeuner dans un food truck (59%). D’autres demandes concernent la découverte de la gastronomie accompagnée par un expert en gastronomie et vin (40%) et de faire une visite gastronomique et viticole de plusieurs jours, organisée par une agence ou un voyagiste (36%).
4) Les touristes italiens privilégient la Toscane, pourla  Gastronomie, mais , même s’ils veulent découvrir les spécialités, ils continuent à déguster partout les incontournables de l’Italie : la Pizza, les pâtes, le vin et le café. Si le Rapport constate que d’autres régions ne sont pas encore perçues comme des destinations gastronomiques, ces dernières sont donc un « un potentiel inexprimé » et il faudra, à l’avenir rendre plus visible et attractive leur offre gastronomique(Lombardie, Piémont et Vénétie, par exemple).
5) Acheter sur place ! A l’heure du e-commerce le rapprochement producteurs/ Visiteurs est le grand projet retenu par le Gouvernement et les experts. « L’accueil du tourisme, notamment par l’ouverture des installations de production aux visiteurs, peut devenir un outil essentiel pour rapprocher les producteurs et les consommateurs ».
6) Et  l’avenir ? Selon l’ENIT, Agence nationale du Tourisme en Italie, une tendance remarquable est, comme chez nous, de « faire » plutôt que ne se limiter à consommer. Au delà des “applications” numériques,  de véritables expériences liées à la gastronomie et l’œnologie sont très prisées, particulièrement celles des régions telles que la Toscane (notamment les régions du Chianti et de Florence), le Piémont (Langhe, Baveno), la Sicile, l’Émilie-Romagne, l’Ombrie et les Pouilles. Connaître les secrets des chefs et des cuisiniers parmi les plus enviés du monde, apprendre à choisir ses produits et faire un essai de leurs “tours de main” : apprendre à préparer soi-même les plats  forment une  expérience très demandée en Italie, mais aussi dans tous les pays qui peuvent les organiser.

CONCLUSION les italiens ont bien de la chance : les acteurs du tourisme et de la culture, en Italie, disposent d’un ministère commun et de très nombreuses études, enquêtes et Rapports apportent une aide à la décision aux professionnels. Ces données aident aussi beaucoup leurs professionnels à s’améliorer ! Par exemple, rien que pour la gastronomie et l’œnologie (enogastronomia), j’ ai trouvé une dizaine d’études pour l’année 2018, au niveau national, dont une seule payante (celle de Roberta Garibaldi) mais très  bien résumée et présentée dans la presse. L’ENIT, l’Agence du tourisme national, communique aussi par des service de presse efficaces : en cinq minutes on y connait les clientèles et visiteurs étrangers avec des détails, les produits qui ont marché, leurs évolutions à la hausse ou en baisse. Parmi ces produits, le tourisme gastronomique est vraiment très attractif et fait l’objet d’un communiqué pour chaque saison touristique. Bref, là où nos institutions et les différents quotidiens du tourisme nous donnent plutôt des nouvelles de nos régions, car études et rapport sont très rarement gratuits, les italiens ont ce mérite, dès qu’il y a de l’argent public dans les tuyaux d’une agence, de donner l’information gratuitement. Enfin le MIBACT, ministère de la Culture et du Tourisme, a dédié un site très complet pour cet événement, 2018, Année de la Gastronomie.

III- LES SOURCES DE CET ARTICLE, pour en savoir plus !
1)Le MIBACT, ministère des Biens et des Activités culturelles et du Tourisme (nom officiel en italien : Ministero dei Beni e delle Attività Culturali e del Turismo) car en Italie  le Tourisme et la Culture sont réunis dans un même minsitère, comme dans d’autres pays, dont la  Chine ! Cette association des deux secteurs permet, comme elle le fait aussi à Nantes (avec le VAN,Voyage à Nantes) une gouvernance nationale commune au Tourisme et à la Culture. Il donc il est bien plus facile de rassembler et  croiser les atouts des deux secteurs et de leurs multiples filières , d’y former les professionnels et de réaliser des études qui profiteront à tous les acteurs  du tourisme et de la Culture.
2) La revue de presse en ligne Agcult.it  rend compte des actions du Tourisme et de la Culture et propose énormément d’études et résultats statistiques de l’ISTAT, l’équivalent de notre INSEE , ainsi que des orientations politiques : les italiens revisitent leur pays à nouveau ,avec une croissance pour l’activité culturelle /.
3) Présentation par la presse du Premier rapport sur le tourisme gastronomique et viticole en Italie par Roberta Garibald (Université de Bergame et de l’Association mondiale de l’alimentation Voyage, sous le patronage du Touring Club, Ismea Qualivita, Federculture et la collaboration du Séminaire Veronelli et TripAdvisor) : une douzaine d’articles, sur une requête sur le moteur de recherche Google avec le titre de l’ouvrage.
4) L’ANNÉE DE LA GASTRONOMIE a été décidée par le Ministère de la Culture et du Tourisme en décembre 2017 associé au Ministère des politiques agricoles, alimentaires et forestières.Un énorme programme d’activités et de rendez-vous dans toute l’Italie a été mis en ligne sur le site du ministère de la Culture, et tous les professionnels ont décliné des sujets autour du thème, comme nos photos d’oeuvres d’art le montrent, pour les musées.Voir ce très bon Communiqué dePresse pour lancer l’événement .

5) Le blog de Roberta Garibaldi, experte internationale italienne!
6) NOS AUTRES ARTICLES DU BLOG SUR L’ITALIE, à lire ou à relire :en 2014, un seul ministère réunit le Tourisme et la Culture Italie : une révolution culturelle! Puis La Révolution continue, avec les premières mesures; Le plan stratégique du Tourisme en 2017 puis Les politiques pour les zones rurales et les villages historiques-le Bilan du Tourisme et de la culture par le ministre Dario Franceschini fut aussi un grand moment
– Enfin revoir ou voir l’artiste Christo en Italie, un chemin sur le lac : en seulement 16 jours, plus d’un million de nouveaux visiteurs dont la seule motivation serait de voir une oeuvre d’art contemporain ! Une œuvre financée l’artiste pour ses 19M€ de production.

NOS PHOTOS sont issues du site dédié du ministère de la culture et du tourisme, ART ET CULTURE ET GASTRONOMIE, un grand  merci aux responsables du site et aux photographes ! Voici le lien, ici! 420 musée, parcs archeologiques et autres lieux culturels ont partagé leurs photos, avec l’hashtag #annodelciboitaliano .50 photos d’oeuvres sur le compte Instagram @museitaliani. Légendes des photos de cet article  : Roma. Galleria Borghese Caravaggio Fanciullo con canestro di frutta 1593-1594 – Napoli. Museo archeologico nazionale: parete con nature mortedai praedia di giulia felice a pompei particolare 62-79 d.c. – Treviso. Museo nazionale Collezione Salce Mario Borgoni :Fattoria di vini Marsala 1900-1915– Torino. Musei reali Salleria Sabauda-Peter Binoit : natura morta con frutta, dolci, crostacei, un bicchiere e un topo — Torino. Museo Egizio,Dettaglio della Stele di Karo i (1539-1076 a.c.) –Firenze. Galleria d’arte moderna a Palazzo Pitti
Giorgio de Chirico: Natura morta con peperoni e uva 1930– Napoli. Certosa e Museo di San Martino Giuseppe de Nigris (1832-1903): Natura morta con gatto –Paestum. Parco archeologico: Piatto con dolci, formaggi e un favo di miele da agropoli metà del iv secolo a.c.
– Ces OEUVRES A VOIR ICI, avec beaucoup d’autres !


KEN LE TOURISTE PARFAIT  devait aller dans un restaurant italien, à Rome. Il avait rendez-vous avec son ex, Barbie  qui, vous le savez au bout du 514éme billet de ce petit  blog, était en fait toujours sa Chérie…Après une semaine de missions aux E.A.U puis en Chine; après  quatre voyages en avion, cinq hôtels et douze cafés, Ken avait une faim de loup. Ils s’attablèrent dans une magnifique Pizzeria, et Barbie poussa un petit cri joyeux : “Écoute bien, Ken,  je suis encore polyglotte :  “Viva  l’Italia!“. Le Pizzaiolo sourit, et Ken siffla d’admiration. Que faire d’autre?

1 Commentaire

    • Tematis sur 18 novembre 2018 à 17 h 51 min

    Très bon article, et très bien documenté. Bravo.

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