Est-il possible, amis du Tourisme, d’accueillir, en seulement 16 jours, plus d’un million de nouveaux visiteurs dont la seule motivation serait de voir une oeuvre d’art contemporain? Une oeuvre qui, en plus, serait financée l’artiste pour ses 19M€ de production? Et oui, c’est possible!
La réponse est dans ce petit billet, aujourd’hui, avec une nouvelle l’œuvre de l’artiste Christo (Oui, “celui qui emballa le Pont Neuf à Paris!). Cette installation met en lumière, une fois plus de plus, la curiosité et l’appétence des habitants et des touristes pour de grands projets éphémères qui, durant quelques jours, attirent quasi-instantanément des foules d’amateurs ou de simples curieux. Et, fait remarquable, ce projet n’avait pas fait l’objet d’une une grande publicité en amont, ce qui condamne habituellement un nouvel événement à une faible fréquentation.
– Voila donc FLOATING PIERS, les Quais flottants, œuvre éphémère installée pendant deux semaines sur le Lac d’Iséo, dans le nord de l’Italie, une oeuvre qui nous permet de …marcher sur les eaux !
Germano Celant, qui a organisé pour l’Italie le projet du Lac D’Iseo a dit aux habitants « Vous faites partie du dialogue, car les projets sont une sorte de rêve, celui que tout le monde peut comprendre et celui auquel tout le monde peut participer.” Voir la vidéo (New York Times, 1:14) :
De façon plus large, ce nouveau projet de Christo nous interroge sur la place et le rôle des artistes dans nos paysages, urbains ou naturels, sur leur capacité à nous faire voir différemment notre quotidien tout en vivant une expérience unique!
I- LE PROJET : MARCHER SUR LES EAUX ! Pendant seize jours – 18 Juin au 3 Juillet 2016, une promenade sur l’eau de 3 km de long a été installée par l’artiste Christo : Floating Pears, (Quais flottants). Cette œuvre est comme un « tableau géant » dont le fond serait le paysage, les villes, le lac et leur environnement, toile de fond où l’artiste a dessiné son nouveau rêve. Ce rêve ce sont trois kilomètres de passerelle flottante sur un lac situé au nord de l’Italie, le Lac d’Iseo. Les quais flottants ont été recouverts par 100.000 mètres carrés de tissu jaune orangé et ils sont constitués de 220.000 cubes en polyéthylène de haute densité,arrimés au fond du lac par des ancres et qui ondulent en surface au gré des vagues. “Ceux qui se baladeront sur les Quais flottants auront l’impression de marcher sur l’eau – ou peut-être le dos d’une baleine», a pensé Christo.
BREF HISTORIQUE de cette oeuvre : bien que le projet ait été imaginé dans les années 70, Christo et sa femme cherchèrent en vain, pendant des années, à l’installer quelque part. Toutes ces leurs installations sont en effet très longues à concevoir et produire. L’accueil de l’œuvre, sa mise en place et la venue des visiteurs n’est que la courte phase « visible » d’opérations complexes, donc longues. Car il faut aussi compter avec le temps des « “autorisations légales” (2 ans au minimum) et avec la complexité de la construction et les diverses interventions préalables (Sécurité, validations techniques…) qui imposent toujours de longs mois de travail. Ce projet était aussi un défi pour Christo : «Je me suis dit : à 80 ans, je voudrais faire quelque chose de très dur ». De ce point de vue, c’est une réussite ! En voici le détail.
II- UN PARCOURS EN ACCÈS LIBRE parcouru par d’un million (1,200 000) visiteurs en deux semaines. Le Lac d’Iseo, bien moins connu que les autres grands lacs, n’est pas dans une bassin important de population -il est situé à environ 100 kilomètres de Milan ou de Vérone et 200 kilomètres de Venise. Ce chiffre paraÏt donc invraisemblable mais le grand atout de cette visite était qu’elle était entièrment gratuite et en accès libre à toute heure du jour et de la nuit. L’artiste est mondialement connu, depuis les années 70, et on peut donc imaginer l’incroyable “bouche à oreille” des fans prescripteurs de destinations et de visites!
«Comme tous nos projets, les quais flottants est absolument gratuit et accessible 24 heures par jour si le temps le permet”.Il n’y a pas de billets, pas de jour de fermeture , pas de réservation et pas de propriétaires. Les quais flottants sont une extension de la rue et appartiennent à tout le monde.”
C’est sans aucun doute la possibilité de « vivre une expérience » inédite et la totale gratuité de la visite qui ont attiré autant de visiteurs.
…ET FINANCÉ PAR L’ARTISTE ! La production de l’œuvre a coûté environ 20 millions à l’artiste, qui a toujours voulu, avec sa femme Jeanne-Claude, se conformer au même modèle économique : ne rien demander aux villes ou autres autorités ni au mécénat pour la production de l’œuvre, qui est entièrement financée par la vente des études préparatoires et des autres œuvres d’art des artistes dont la côte est très forte sur le marché de l’art. Depuis les années 70, Christo et Jeanne-Claude ont créé une véritable entreprise pour la production de leur art. Des ingénieurs, des mathématiciens, des techniciens, en recherche permanente des meilleurs prestataires de services (matériaux ; calculs, forage, transport, étude des flux……) et des directeurs artistiques, financiers, techniques, juristes travaillent donc ensemble sur chaque projet avec l’artiste.
Cette absence de financement public est due, selon l’artiste,à sa volonté que habitants ne payent rien. C’est un cadeau! Pour le Mécénat, comme Christo et Jeanne-Claude doivent garder le contrôle de leurs productions, les contre-parties exigées risqueraient d’entraver cette liberté totale qu’ils ont toujours revendiquée.
Cette nouvelle installation a, comme la cinquantaine d’autres réalisées par Christo et sa femme, été entièrement financée par les deux artistes à toutes les phases et étapes : les années de préparation ( Plans, adaptation des quais aux villes et aux îles du lac ; recrutement de mathématiciens, d’ingénieurs…) ; puis le chantier de construction, spectaculaire mais où tout est préparé au millimètre près, ou presque, jusqu’au démontage final et au recyclage des matérieux et des constructions.. Avec des centaines d’intervenants, en particulier, pour « Floating Piers, dont l’entretien et la sécurité pendant la déambulation étaient problématiques. Par exemple, Christo refusa d’ installer des barrières de sécurité sur les quais flottants, car il voulait que les gens y marchent librement, sans aucune contrainte physique et visuelle.
III- DES RETOMBÉES SOCIALES, ÉCONOMIQUES et en termes d’attractivité territoriale : nous n’avons pas encore de chiffre pour ces retombées sur les communes du Lac d’Iseo, mais on peut se rapprocher, pour une première estimation, de projets antérieurs : le dernier projet de Christo et Jeanne Claude à Cental Park. A New York, en 2005,Les Portes avaient coûté 20 millions $, financées comme le projet du lac d’Iseo par la vente des œuvres d’art de Christo. Les retombées ont été calculées : grâce aux 4 millions de visiteurs, ce sont près de 250 millions $ qui ont été injectés dans l’économie de la ville de New York.
– Notoriété, attractivité : les retombées sur les territoires d’Iseo, avec « seulement » 1,200 0000 visiteurs ( je vous donnerai les résultats définitifs dès que possible! ) seront bien moindre dans une zone rurale et relativement dépourvue d’attractivité par rapport à NYC.
Par contre les communes du Lac se réjouissent : avec la concurrence des grands lacs voisins, qui captaient, avant l’événement, presque toute la notoriété et l’attractivité touristique, le Lac d’Iséo rejoint la cour des grands lacs et régions à visiter en Italie, avec une presse qui s’est déchainée, des vidéos par centaines et sans doute plusieurs millions de photos envoyées à travers le monde entier par les visiteurs très enthousiastes! Même si le projet fut éphémère, les retombées en notoriété ont été construites en16 jours, ce qui est peu pour l’une des tâches les plus difficiles de la promotion touristique.Et déjà, deux jour après la fermeture, des petits morceaux de la toile orange étaient mis en vente sur Ebay…Entre 10 euros et 1000 euros le petit morceau du revêtement (Notre photo ci-desous…)
– Des retombées « moral au beau fixe » ? La Maire –Adjointe du maire Michael R. Bloomberg, Patricia E.Harris, avait déclaré aussi au sujet du projet de Central Park : « Il a placé New York City dans les gros titres de toute la presse internationale, première lueur d’espoir depuis le 9 septembre 2001. […] Il a rappelé au monde que l’esprit artistique de notre ville était bel et bien vivant et réaffirmé que l’art a le pouvoir de changer le paysage ».
Le Maire de Monte Isola, Fiorello Turla, dit à peu près la même chose : “Le Lac Iseo ne sera pas le même après cet événement”, a déclaré le maire de Monte Isola. “Monte Isola va changer de peau et son exposition à la scène mondiale ajoute sa destination sur la carte de l’Italie », justifiant ainsi l’adhésion au projet et la mobilisation de toutes les communes pour mettre en avant l’événement.
« Ce qui est frappant aussi, quand on lit les commentaires sur les réseaux sociaux, c’est la joie des visiteurs, leur sidération – effet Wahou garanti- mais surtout leur bonheur de « rester » sur les quais,de s’y mettre en scène en dansant ou, tout simplement, de s’y asseoir pour un moment…
IV- DES PROBLÈMES imprévus ! Et ce sont ces gens assis qui, en bloquant le flux des visiteurs, ont déclenché un quasi-scandale qui a failli mettre en péril l’ouverture de la dernière semaine. Grosse polémique, donc, les derniers jours car le flux s’arrêta de circuler, mettant en danger les visiteurs . La foule des touristes et excursionnistes, quatre fois plus importante que prévu, a dû être interrompue assez brutalement : arrêts des trains et des bus avant les gares de desserte ; fermeture provisoire des accès ; arrêt de la déambulation des visiteurs la nuit. Des polémiques ont été immédiatement lancées par des associations locales sur le projet, qualifié de catastrophe écologique par les associations Vertes ou de cataclysme financier par d’autres associations. Ces désordres et polémiques ont vite fait les gros titres des jounaux italiens et le buzz sur Internet, ce qui attisa, encore davantage, la curiosité des gens et d’autres nouveaux curieux affluèrent en grand nombre. Par miracle, la promenade reprit son cours normalement avec de nouvelles mesure de sécurité pour le flux, via les 30 bateaux mobilisés pour atteindre rapidement chaque point de la passerelle en cas de formation de bouchon…
V- CONCLUSION
La Culture trop « élitiste » pour le Tourisme? Pourtant, tous les ” voisins” du lac d’Iseo ont accouru pour voir ce projet ! Et le chiffre moyen de 40 000 personnes par jour, visiteurs locaux et touristes de tous pays, proches ou lointains, a été dépassé. Je note que ce chiffre est le même, d’ailleurs, que celui du Musée d’Orsay pendant les premiers mois de son ouverture en 1986, qui fut un véritable challenge, aussi, car nous n’attendions que 10 000 visiteurs par jour…. Mais le plus important n’est sans doute pas là, mais dans une sorte d’ébouissement et de joie des visiteurs. J’ai pu moi-même vérifié cette forme de sérénité lors de ma visite avec des amis – Coucou, Johannes ! – en Suisse, en 1998, de Wrapped Trees, installation de 178 arbres emballés par Christo. Ce qui était frappant, c’est, avec la magie totale des arbres drapés d’or et de bronze, la foule discontinue des habitants qui était venue pour « voir ça » , très sagement mais en une foule ininterrompue.J’avais pensé alors que nous étions très loin de l’ « entre-soi » des vernissages habituels de l’art contemporain, où souvent, en plus, les gens ont la mine grave plutôt que réjouie, et je n’ai jamais revu cela depuis.
- Une explication possible à cette mixité de la fréquentation : bien différents des lieux fermés que visitent majoritairement les classes sociales aisées, les lieux ouverts qui proposent des « expériences » attirent l’ensemble des populations, sans distinction (classes d’âges, sociale, économique) car non seulement un artiste très réputé y est accessible, mais la visite y est gratuite . Nous l’avons souvent remarqué, dans ce petit blog en étudiant Le Voyage à Nantes, Lille 3000 ou la Fête des Lumières de Lyon, ces propositions de randonnées culturelles, avec de l’art contemporain, ont beaucoup de succès.
- Les raisons d’un succès populaire : avant toute chose, les visiteurs ou spectateurs ne veulent pas être mis en échec lors d’un événement ou d’une visite culturelle. Or, le point commun de ces excellentes manifestations est qu’elles ne demandent pas aux visiteurs d’avoir de « pré-requis », des connaissances préalables pour les comprendre et les aimer . Pas besoin, non plus, de médiateurs intimidants (Ils savent, et moi pas…). Et un le visiteur peut choisir en toute liberté ses motivations : “J’y vais juste pour passer un bon moment, pour m’amuser, me distraire, découvrir, être étonné” .
Pour les comportements, étant donné que ce n’est pas le billet d’entrée qui coûte le plus, mais la “sortie” dans son ensemble, avec ses « â côtés » (Faire garder des enfants; payer des transports locaux ; aller prendre un verre après ou avant…), la décision est aussi plus facile à prendre. Pas besoin d’« d’auto- justifier » et de survaloriser la satisfaction de cette visite. - Ajoutons aussi le fait que la forte attractivité de tels projets en plein air vient de ce qu’ils sont tous fortement liés à une multitude de centres d’intérêts. En résumant ces visites en plein air et en accès libre proposent au visiteur d’autres avantages que celui de la simple “visite culturelle”. Ces avantages fonctionnement comme des issues de secours d’une possible déception, au cas où le visiteur serait mécontent de sa visite. Exemple « Si je n’aimais pas Christo , je profiterais tout de même du paysage, de la beauté du ciel, d’une promenade en plein air avec les enfants ; je pourrais faire un peu de shopping ou prendre un petit café quelque part ! »
- Le grand mérite de ce type d’installations est, enfin, pour les élus et les professionnels, de voir comment réagissent les habitants, et, si leur satisfaction est au rendez-vous, de tenter l’aventure culturelle plus souvent ! Si, au contraire, ils ont boudé l’événement, proposer d’autres événements culturels ou la rénovation/création d’équipements permanents seront des solutions alternatives à leur proposer, après les avoir rencontrés pour en parler.Ces événements fonctionnet, comme disait Jean Digne, comme des “Ateliers du Possible”, sorte de “tests en grandeurs nature” puisqu’il est si difficile, parfaois, de connaître la “demande” en matière culturelle.
POUR EN SAVOIR PLUS :
1- NOS SOURCES : Le site de Christo et Jeanne Claude, celui dédié à l’exposition Floating Piers et celui de l’exposition de Brescia qui a été réalisée pour compléter l’exposition et a pour sujet toutes les oeuvres « sur l’eau » de Christo et Jeanne-Claude. et celui des Quais flottants. Pour les sources, j’ai surtout utilisé des articles de la critique d’art américaine, les USA aimant beaucoup leur « Christo », artiste d’origine Bulgare qui vit aux Etas-Unis,.
Les meilleurs articles (Préparation du projet) sont ceux du Smithsonian Magazine, très informés sur l’artiste
( @SmithsonianMag sur Twitter)
– Voir aussi le Art Newspaper et Art Net et les trois articles du New York Times, à lire ICI, ICI et LÀ. Et la “réception de l’oeuvre” pendant les 16 jours est un véritalbe feuilleton quotidien dans leJjournal de Brescia (Giornale di Brescia).
2- LES CHIFFRES- CLÉS de FLOATING PIERS
– Les Floating Piers font donc 3 kilomètres de long sur 16 mètres de large et environ 35 centimètres de haut avec des bords en pente.
– 160 ancres. Chaque ancre pèse cinq tonnes et il a fallu calculer le poids précis et l’ancrage pour que les cubes flottent avec une certaine souplesse « au ras de l’eau » tout en n’étant pas dangereux : trop glissants, trop immergés, etc…
– Les matériaux des quais : 200 000 cubes de polyéthylène de 50 cm de côté, remplis chacun d’eau manuellement selon la flottaison souhaitée. L’exploit des ingéneirus et des entreprises de construction consistait à réaliser une « onduler permanente et l’ancrage profond dans le lac ». Des plongeurs français et une équipe d’athlètes bulgares ont participé à la phase- test pour arriver à la mise au point définitive.
– Le tissu de recouvrement (100 000 m2) est étalé sur le lac mais aussi le long de 2,5 kilomètres de rues piétonnes à Sulzano, sur le continent, et Peschiera Maraglio, sur le Monte Isola,l’îlot émergeant du lac.Christo suggère d’enlever ses chaussures pour mieux apprécier le sol « Lorsqu’il est mouillé, la passerelle est un peu spongieuse; quand il fait beau, le sol devrait être tiède sous els orteils ».
– Sécurité des visiteurs et entretien pendant les 16 jours : évaluation d’un flux de 40 000 personnes par jour ; mobilisation de 35 bateaux et de 30 Zodiacs aux moteurs flambant neuf. Des centaines d’agents et de bénévoles pour assurer la sécurité et le flux de visiteurs en continu en cas de blocage par des gens assis sur les quais. ”
– Durée de la réalisation : 22 mois, grâce à plusieurs centaines de travailleurs pour produire l’œuvre qui sera démontée et recyclée.Dès son arrivée, Christo et son équipe a “recruté” 500 personnes avec des annonces dans les journaux locaux qui ont été rémunérées” pour différentes tâches durant l’opération.
– Site : Lac d’Iséo, Profondeur moyenne 124 m, avec un maximum de 185 m- Superficie : 65,3 km²
– Coût : 20 millions pour la conception/production, à la charge de l’artiste
– Equipe du projet pour le Lac d’Iseo : Christo, – Germano Celant, directeur de projet -Directeur des Opérations, Wolfgang Volz – Chef de projet, et Josy Kraft – Greffier / conservateur. Jeanne-Claude, la femme de Christo, avait aussi beaucoup œuvré à ce projet dès les années 70, ainsi qu’aux projets italiens réalisés (Enveloppe de la tour médiévale de Spoleto d’un Monument à Milan, d’un mur à Rome) mais elle nous a quittés en 2009.
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KEN LE TOURISTE PARFAIT était tout joyeux! Non seulement sa balade avec son ex, Barbie Chérie, lui avait permis de découvrir le Lac d’Iseo,en Italie, mais en plus toutes les communes du Lac les avaient honoré en déroulant le tapis rouge..En fait, popur lui faire vraiment plaisir, le “tapis rouge” était… orange, sa couleur-culte, comme vous le savez bien, chers lecteurs! Maintenant il fallait qu’il retourne à son ordinaire de “touriste parfait”, voyages incessants, Business, palaces et avions longs courriers, mais ce n’était pas pour lui déplaire…
CRÉDITS PHOTOS : Service de Presse du projet Floating Piers : http://www.thefloatingpiers.com/press
- Christo The Floating Piers – (PROJECT FOR LAKE ISEO, ITALY)Lake Iseo with the town of Sulzano in the foreground, the island of Monte Isola in the center and the island of San Paolo on the left – Photo: Wolfgang Volz-© 2016 Christo
- Christo – The Floating Piers- (PROJECT FOR LAKE ISEO, ITALY)- The town of Sulzano, Lake Iseo- Photo: Wolfgang Volz- © 2016 Christo
- The Floating Piers, Lake Iseo, Italy, 2014-16- The fabric-covered streets of Sulzano – Photo: Wolfgang Volz -© 2016 Christo
- The Floating Piers, Lake Iseo, Italy, 2014-16 Photo: Wolfgang Volz -© 2016 Christo
- WRAPPED TREES, 1998 Arbres emballés Collage en deux parties : mine de plomb, craie, papier photographique, crayon à la cire, tissu et ficelle sur carton, 66,5 x 77,5 cm et 66,5 x 30,6 cm Photo: Peter Schibli, Basel
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