Les Rencontres du e -Tourisme à Pau

Ken et l'Ours des Pyrénées, Oups! Celui de l'artiste Julien Marinetti

Reçus par la ville de Pau, la fine équipe du eTourisme, Guy Raffour et de nombreuses entreprises ont présenté les résultats de leurs veilles et de leurs réflexions sur l’évolution du e-tourisme. Objectif : convaincre les institutions (Offices de Tourisme, Comités régionaux et départementaux) qu’une mise à jour de leurs pratiques est à la fois nécessaire et urgente. Etat d’esprit : génial, très sérieux mais pas pompier, énergie et création, avec une salle archi pleine! Pour les absents, les conférences sont toutes en ligne (Voir notre Pour en savoir plus) et nous vous présentons ici un résumé de ce qui concernait directement le Tourisme Culturel qui, depuis l’arrivée des  TIC et surtout l’esprit des TIC, a complètement changé.

 

La fine équipe d’etourisme.info au grand complet ! 🙂  Avec, de gauche à droite : Karine Miron, Jean-Luc Boulin, Mathieu Bruc, Ludovic Dublanchet, Philippe Fabry, Pierre Eloy, Julien Cormier, Stéphanie Giraud, François Perroy, Sébastien Gonzalez, Paul Fabing, Frederic Soussin et Amelie Broutin.

I- LES PREMIERS PRIX des Rencontres ont été attribués à deux OPERATIONS de TOURISME CULTUREL!

Les Trophées du etourisme sont allés à deux opérations culturelles, ce qui change un peu des prix traditionnels,  remis généralement aux secteurs économiques qui “comptent”, soit les Remontées mécaniques des stations de ski ou l’Hébergement. A Pau, c’est la culture, Le Voyage à Nantes et Tous des Cro-Magnon! qui ont donc emporté les suffrages!

1) LE VOYAGE A NANTES nous sommes, vous le savez,  une fan absolue du VAN, tant le projet est à la fois techniquement parfait et radicalement innovant.Une  nouvelle SEM, en janvier 2011, associa d’ailleurs Tourisme et Culture, et tous les créatifs furent mobilisés ; ceux de la culture, mais pas seulement, car Nantes sait donc aussi développer une économie créative, une administration inventive pour supporter ses projets. Le Voyage à Nantes est donc un “Monument dispersé » , à multiples facettes . Du Mémorial de la fin de l’esclavage à la Biennale d’art contemporain sur 40 km  (Nantes à St Nazaire), des parcours et forfaits, tout est là pour que la « Destination Nantes” se distingue ! Nous avons tant écrit sur ce projet, dans ce petit blog ,ou dans l’ouvrage Tourisme Culturel ou encore dans  Tourmag que cette reconnaissance des ET8 est un réel plaisir pour tout le monde !
2) TOUS DES CRO MAGNON !Voir  les vidéos sur le blog “Tous des Cro-Magnon!” avec les deux teasers de l’ opération de webmarketing menée par un collectif d’Offices de Tourisme : Pays de Bergerac (Vignobles et Bastides)  Lascaux Cro Magnon,(Vallée de la Vézère), OT de Sarlat (Périgord Noir) et Ot de Périgueux, auxquels  ont été associés de très nombreux autres partenaires . Les vidéos sont évidemment « décalées »;  une animation des réseaux sociaux  (2000 fans sur la page Facebook),  un jeu concours  “Mieux que les Oscars®, les Silex d’Or !”sont à découvrir sur son  adresse internet. Cro magnon, c’est, dit eTourisme.info, “Le petit poucet de la compétition qui démontre qu’avec des idées et de l’huile de coude, on peut rivaliser avec les plus gros !”
Mon avis sur cette très bonne remarque : on note surtout, pour cette opération, l’absence criante des financeurs institutionnels ( Région, Département, Fing, etc…), trop longs à mobiliser – trop de réunions sans décision!- et surtout, ont dû se dire les jeunes opérateurs avant de leur soumettre un projet : « Est-ce bien la peine ? » . Car les instances institutionnelles encouragent surtout les « gros », les « connus » ou les « amis » dans la France entière. Comment, alors, se faire connaitre pour devenir gros, connu ou ami si l’on ne peut être déjà repéré et reconnu par ces instances officielles? En tous cas cette absence de soutien  des institutionnels locaux a des conséquences terribles, car non seulement elles meurent vite, sans ces soutiens, mais surtout  les “très gros” de l’international et de la concurrence se servent de notre faiblesse nationale et locale à révéler nos propres compétences, nos jeunes pousses inventives. Google, par exemple,  veille et développe des filières pour le Tourisme ; le Qatar et les USA proposent d’ aider les plus jeunes des périphéries des villes, etc…,  et on fait même mine de trouver cela..déplacé, alors que l’on ne soutient pas assez, répétons-le, les expériences les plus innovantes des plus jeunes entreprises. Espérons que la Caisse des Dépôts  fera un pont d’or en 2013 à Cro-Magnon et à ses opérateurs et tous leurs partenaires ! Mon cadeau : des lunettes pour la Caisse des Dépôts, Oséo et les Conseils régionaux !Pour les aider à repérer les bons projets des jeunes pousses!

II- – ARRÉTEZ DE METTRE L’ICONE HÉBERGEMENT EN PREMIER !

Ce conseil (Pierre Eloy, Touristic)  nous a réjouie:  communiquer plutôt des contenus culturels que des contenus habituels, telles ces icônes de petits lits pour les hébergements et de fourchettes pour les restaurants. Ne voyagerait–on que pour manger/dormir ? Est-ce une raison pour bouger, voyager? Et non, « on a les mêmes à la maison », pourrait-on dire, donc si on voyage c’est bien pour autre chose que les basiques du séjour. Un petit bémol pour moi, cependant, car quelques hébergements peuvent être tellement extraordinaires , du Danieli de Venise au Dar HI de Tunisie, qu’ils constituent en soi une destination, chargée d’histoire, de poésie ou d’innovation, radicales et étonnantes.

– – Ensuite, il faut répondre aux attentes des touristonautes, donc mieux les connaître, ce que proposait  l’ Atelier 6 : Moi, élu, en charge du Tourisme… et prendre en compte tous les changements (Cf Le Forum de l’Innovation ou la plénière de conclusion « Demain tous journalistes ? des ET8). « Ce ne sont pas les outils qui comptent », mais l’organisation interne et les compétences de l’organisme touristique, qui doit définir quelques lignes stratégiques fortes, avec des objectifs et des actions indispensables pour son  développement. Par exemple une slide présentait, dans les Rencontres des exemples d’objectifs, de planning, de questions à se poser :

a) Les objectifs, les stratégies : Informer? Vendre? Accueillir? Comment faire mon tableau de bord numérique actuel et à venir ?

b) Les clientèles : quels sont mes couples client(s)/destination(s)? Comment dois-je les «travailler» avant/pendant/après leur séjour?

c) Les partenaires : quels sont mes partenaires, concurrents, qui fait quoi?

d) le planning : définir mes priorités en fonction de mes moyens humains et financiers  et appliquer les règles actuelles de la commercialisation (Les amis de mes amis sont mes clients, atelier 12 ; connecter le numérique au commerce physique).

III-  TOUS CONNECTÉS, MOBILES ET PARTAGEUX? En 5 ans le nombre de français partis qui a réservé tout ou partie de son séjour en ligne a plus que triplé, et ce n’est pas fini, évidemment. Guy Raffour a donc présenté en introduction  toutes les évolutions actuelles (Tendances et baromètre e-tourisme) et, au cours des autres conférences, cette évolution fut sans cesse évoquée, expliquée et commentée. Nous avons relevé, par exemple :

– 41% des français possèdent un Smartphone et 25% déclarent vouloir en acheter un d’ci un an;

– 15% des français possèdent une tablette;Internet est devenu le loisir préféré des français ( 91%, Opinionway 2011) ;

– l’ eTourisme est le premier marché sur Internet;

– Le milliard d’individus inscrit à Facebook est atteint. Voilà le nouveau record que vient d’annoncer le méta réseau social. Air France, fin octobre, a  communiqué tout fiérot sur  son million de fans sur Facebook (Tourmag) . Bref, pour tenir compte des “touristonautes“, la Communication ne peut plus se cantonner aux catalogues/papier, au Phoning ou aux mailing lists, elle  passe aujourd’hui par de nombreux autres canaux, et il faut pouvoir organiser cette communication avec de nouvelles stratégies, qui sont le transmedia, le cross média et la gamification (Atelier 2). La présentation de ces notions fut, à notre avis, claire et simple pour tous les participants des Rencontres ET8 de Pau. Exemple (The Rabbit Hole):

IV- DES E- SOLUTIONS !

1- Refonte des sites Internet par des professionnels et les mises en synergie des différentes questions locale via les  animateurs du patrimoine. Et la présence sur les réseaux sociaux devient incontournable, avec l’animation, la modération des contenus qui doivent être parfaites. On signale aussi le rôle décisif des “Animateurs numériques” sur les territoires, qui peuvent conseiller chaque structure mais aussi avoir un avis sur la “mise en cohérence” générale des différents projets. .

2- Pour Réussir une stratégie marketing à 360° : (cf. à nouveau “Transmedia, cross media et Gamification” de l’Atelier 2) il faut donc suivre et bien connaitre les utilisateurs. C’est le secret! Par exemple savoir que   40% des recherches mobiles concernent les informations locales (Google, oct.2012) et  qu’ “Il a plus d’iPhones vendus par jour dans le monde (402 000)que d’enfants qui naissent(300 000)”!(Cf.ci dessus en III)!

3- Enfin, les ET8 vous conseillent de bidouiller sans modération, si vous n’avez pas le sou, pour avancer! (“Que l’esprit de la bidouille soit avec vous!” – Atelier 5)

www.innovation-aquitaine.fr

V-CRÉER UNE DESTINATION! Mobilisation générale sur cette notion de « destination », par un atelier qui lui était consacré (L’e-mobilisation générale au service de la destination (atelier 7). Par ailleurs un autre Atelier sur l’OPEN DATA était important, car la région Aquitaine est aussi pionnière pour ses usages (Atelier 15). Et l’Open Data est indispensable pour développer les processus de concertation (Cf. Démocratie Ouverte, Décider ensemble et La Fing), qui devrait être, à mon avis,  LE grand sujet de la démocratie locale : pourquoi décider seul quand on peut décider à plusieurs?Les électeurs n’ont-il que le jour du vote pour s’exprimer?

– L’Internet de séjour (Atelier A4) proposait une démonstration sur   l’essor dela TV connectée et la multiplication des écrans qui font évoluer les comportements des clients. Pierre Eloy (Touristic) a cité Yves Tyrode, Directeur général de Voyages sncf.com : « Les attentes des clients se concentrent autour de trois besoins : avoir une source d’inspiration pour ses voyages, une relation personnalisée et une accessibilité immédiate aux services”.

VI – CONCLUSION : ces Rencontres sont, comme les précédentes, incontournables pour toutes les raisons évoquées ci-dessus : la meilleure équipe d’organisateurs, de bons thèmes du etourisme, beaucoup d’exemples (cf l’excellent “Suisse Tourisme , stratégie web”) et une  pédagogie douce et interactive pour présenter les solutions. Enfin à Pau vous aviez mille possibilités de rencontrer qui vous ressemble et de créer des partenariats dès la fin 2012 !

Notre seul petit regret vient d’une certaine timidité des ET8 sur trois sujets essentiels, à notre avis,  pour le Tourisme et la Culture : les pays émergents, la co-création des contenus et les Créative Cities. Ces thèmes offrent l’avantage de bien présenter la concurrence internationale, mais aussi les atouts de la croissance du tourisme en général et particulièrement de l’atout « Culture », première image de la France à l’étranger. Les e-équipes ne manquent pourtant pas pour décliner ces trois entrées, de Museomix à la Biennale de Lyon, et les exemples étrangers qui exploitent ces filons sont incroyablement saisissants (Ville de Londres ou Espagne pour l’Europe, mais aussi Australie, USA, Emirates, etc…). Rendez-vous, donc, sur ce blog pour découvrir les nouveautés de ces trois domaines. Les meilleures recevront  d’ailleurs un Ken d’Or fin décembre !

POUR EN SAVOIR PLUS…

1- Connaitre les 6  nominés avec  l’article de Paul FABING,  directeur du RésOT-Alsace depuis 2001.

2- Voir toutes les conférences

3-Voir le programme détaillé des Rencontres, avec les thèmes et les intervenants

4- Lire  GAMIFICATION – ENJEUX, MÉTHODES ET CAS CONCRETS DE COMMUNICATION LUDIQUE, Un ouvrage de Sébastien Célerin  et Franck Plasse, à paraître en nov.2012 – ISBN13 : 978-2-8186-0448-9-ISBN version numérique : 978-2-8186-0449-6 80 – Pages-30 euros. Editions Territorial.

5- Analyser la presque perfection de Mytrip

6- Lire dès le réveil et le soir au coucher le site E TOURISME INFO

7- Et lire aussi les revues sur le sujet : i-entreprises, par exemple.(Et même si cette  couverture n’est pas très attrayante : doigt pointé et cravate à raies, oulà! Y’a d’la compétitivité dans l’air :-)

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Avec un grand merci à Philippe Fabry qui m’a communiqué les Trophées des ET8 !

Ken et l'Arbre de vie (Diego Giacometti)

KEN LE TOURISTE PARFAIT

Nouvelle mission de Ken, toujours très pris par son job de Touriste Parfait, qui sortait d’un rendez-vous d’affaires avec les pdg de Google et de la CIA. Objectif : persuader le président français de créer une bonne équipe pour son tourisme. Il prit le chèque et, entre deux avions, trois palaces et deux nouvelles affaires, il rencontra secrètement,  du côté d’Abu Dhabi, la jeune Team des Rencontres ET8. Il en sortit ravi, car il avait son plan. Il appela donc Barbie sur son Smartphone pour un joyeux « I did it ! », car elle piaffait d’impatience devant tous les magasins de luxe de Doha, où il avait rendez-vous avec elle…

La Photo “Etre en veille” figure sur les conférences antérieures des Rencontres (Ludovic Dublanchet).

Comment va La Joconde ?

La Joconde de Léonard de Vinci du musée du Louvre voit défiler, chaque jour 20 000 visiteurs par jour…Car La Joconde est LE tableau le plus connu du monde ! Mais comment a-t-elle fait? Cette passion des peuples pour sa petite personne va-t-elle continuer? Voilà pourquoi aujourd’hui nous tenterons de répondre à deux questions :

1-Comment une œuvre atteint-t-elle la notoriété ? Pour quelles raisons? Pourquoi un artiste devient-il  célèbre, plutôt qu’un autre, qui vous semblerait mériter également cette notoriété?

2-Ensuite, on peut aussi s’interroger sur les types de renseignements que souhaiteraient connaître les visiteurs sur ce tableau , ces 20 000 personnes en moyenne qui la regardent chaque jour, soit plusieurs millions par an.

– Pour répondre à la question 1, un super séminaire de réflexion aura lieu la semaine prochaine, le Colloque international : “Reconnaissance et consécration artistiques” / “Recognition and consecration in the arts” les 7,8 et 9 Novembre 2012, à la MSHS de Poitiers, à l’Espace Mendès-France et à l’Hôtel Fumé. Présentation : le développement de l’analyse de la reconnaissance et de la consécration artistiques est essentiel pour comprendre ce qui fait le prix et la valeur artistique des œuvres. Avec l’intervention de chercheurs  de différents pays et de plusieurs domaines (sociologie, histoire et histoire de l’art, études littéraires, sciences de l’information et de la communication, économie, etc.) et des acteurs institutionnels de l’art et de la culture. Le programme est  ici!

I-OBSERVER LES VISITEURS DE LA JOCONDE – Pour répondre à la seconde question, « Quelles questions se posent les visiteurs devant la Joconde ? », rien ne vaut l’observation directe de leurs comportements lorsqu’ils sont en face du tableau ; et cette observation peut durer deux ou trois heures, jusqu’à ce que les résultats soient pertinents. Ensuite, après l’observation, nous pouvons approcher des visiteurs et leur demander « Quels sont les principales questions que vous vous posez devant le tableau, car nous voulons améliorer l’aide à la visite ?».

a) Ma petite expérience au Louvre : à l’ouverture du Grand Louvre, la Joconde était si difficile à trouver que beaucoup de visiteurs n’y arrivaient pas, d’où leur frustration et celle des gardiens. Il y en avait même qui ne voulaient plus ni avancer, ni reculer, furieux de leur échec, bloqués par l’angoisse en haut des escaliers…C’est vrai que plutôt que de la placer dans le hall, sous la pyramide – vous imaginez 20 000 personnes/jour  en file indienne, en ce cas ? – il fallait emprunter tant de couloirs et d’escaliers que c’était compliqué. Bref, nous – une équipe américaine et moi- avons passé trois jours avec  la Joconde, dans sa salle, et voici quelques conclusions de cette observation des visiteurs:

b)Le temps passé est très court : 15 secondes en moyenne. La majorité des visiteurs, qui sont très rarement seuls, regarde pourtant très intensément le tableau ; les petits groupes  partagent des commentaires, à voix haute  « Mais je la croyais plus grande !»…”Moi aussi !».

– Sur 98 visiteurs qui ont été observés, seul un homme et deux femmes ont eu des comportements atypiques. Tout d’abord cet homme, handicapé, qui est resté un peu plus d’une heure sur son fauteuil roulant. Dès son arrivée il demanda à des jeunes filles de le rapprocher du tableau. Puis, dès qu’elles furent parties, ce qu’il vérifia en tendant le cou vers l’ouverture de la salle suivante, il demanda à d’autres jeunes filles de l’aider à prendre du recul…Il se fit ainsi déplacer sept ou huit fois, et ce  petit ballet dura environ une heure. Ensuite, deux femmes étaient toujours en contemplation et en conversation, très animée,  au bout d’une demi-heure, en face du tableau, soit beaucoup plus de temps que la plupart des visiteurs. Etaient-elles des historiennes d’art? Des conservatrices de musées? Nous nous sommes rapprochés et nous avons entendu « Ma no, non si mette il vino rosso nel’osso bucco, soltanto un po di vino bianco, davvero ! ». Les deux italiennes parlaient parlaient donc « cuisine », en face de la Joconde, et pas de Leonardo ou de son« sfumato ».

Vincent Peruggia, qui vola la Joconde pendant 2 ans (1911-13)

 

c)Les questions que se posent les visiteurs ne sont pas toujours celles auxquelles les guides, audioguides répondent! En effet, à notre demande « Quelle est la première question que vous vous posez et pour laquelle vous souhaiteriez une réponse devant la Joconde ? » nous avons recueilli les résultats suivants. Un premier groupe de réponses très majoritaires, avec ce  « Combien coûte-t-elle? ». La seconde question prioritaire pour les visiteurs était « Mais c’est impossible que ce soit un homme! Elle a l’air d’une femme ! (+ demande de notre avis)» ;  à égalité avec « C’est vrai qu’elle a été volée? C’est peut-être un faux, alors ? ». Le troisième groupe de questions posées à La Joconde  portait  sur sa notoriété : « Pourquoi est-elle si célèbre  ? Depuis quand ? ». Et après seulement on notait  de « bonnes » questions, enfin « bonnes » pour les  historiens d’art : son authenticité ; son style ; le « sfumato » ; l’histoire du tableau, sa place dans l’histoire de l’art, dans l’œuvre de Vinci ; l’engouement des artistes pour Leonardo et la Joconde ; les restaurations, celles du cadre ; sa protection, ses prêts; ses voyages;  l’impossibilité de la prêter, aujourd’hui ; sa « fortune critique » au cours des siècles,  etc…

d)Nous avons alors envisagé de répondre aux questions des visiteurs, en faisant l’hypothèse souvent vérifiée que « ne pas répondre » à leurs priorités les empêchaient de bien regarder, de s’intéresser à ce que la Joconde avait d’unique. Puis, nous avons écrit les réponses à leurs questions prioritaires sur des panneaux qui furent placés dans la salle voisine, peu fréquentée. Le test s’avéra problématique  : les visiteurs regardaient textes et photos longuement, s’interrogeaient entre eux, mais il y avit un problème : les visiteurs passaient l’essentiel de leur temps dans notre salle – entre 20 et 30 minutes, est il écrit sur mes notes –  mais, hélas, à peine plus de temps qu’avant devant la vraie Joconde, dans l’autre salle.

e)Cependant, en les interrogeant, à la sortie de cette salle pédagogique-test, les visiteurs étaient très satisfaits, et voulaient tous revenir une autre fois au Louvre!

f)On voit donc qu’ il est préférable, avant de donner une information « d’en haut », de prendre connaissance de ce que les visiteurs souhaitent connaître. Dans cette petite évaluation, les visiteurs auraient tous souhaité certaines informations, qui ne figurent que rarement sur les guides, les applications ou dans les présentations des guides érudits. Voir aussi, sur le registre de l’évaluation des contenus  l’expérience,en ce moment(23-28 octobre) avec  MUSEOMIX aux manettes au musée gallo-romain de Lyon, mais en plus, avec les technologies du numérique.Voici la définition de l’action en cours de Muséomix sur son site Internet:   “1 musée + 3 jours + 150 participants sur place (codeurs, bidouilleurs, médiateurs culturels, créateurs, conservateurs, designers, amateurs de culture…) + des museomixeurs en ligne + co-creation + 10 équipes & 10 prototypes = Nouvelles expériences au musée”.

II-LES NOUVELLES PÉRIPÉTIES de la Joconde

Quatre nouvelles aventures cette année! Et pour commencer, deux nouvelles bien pratiques : la Joconde est disponible en photo  HD sur wikimedia, et un nouveau livre numérique, « La Joconde, un portrait vivant », est en vente depuis le 17 octobre pour votre iPad ! (9,99€- Éditeur : Les Editions du nuage).

1-Une deuxième Joconde? La Mona Lisa Foundation a présenté à Genève ce jeudi 27 septembre 2012,  Mona Lisa Isleworth , une Joconde qui serait plus ancienne de 10 ans que celle du musée du Louvre. Le tableau a été conservé pendant une quarantaine d’années dans un coffre en Suisse et  appartient aujourd’hui à un consortium international, dont les membres veulent rester anonymes. Contrairement à Stanley Feldman, auteur de “Mona Lisa, la version antérieure”, pour qui l’authenticité de la toile ne fait aucun doute, certains  experts comme Martin Kemp, professeur à l’université d’Oxford, restent très sceptiques en constatant l’absence du sfumato et de repentirs ainsi que la mauvaise qualité du paysage. Le musée du Louvre n’a pour le moment émis aucun commentaire pour éviter la polémique. En attendant, vous pouvez comparer les deux Joconde, si cela vous amuse, ici , ou avec ces deux photos:


2-La plus ancienne copie de la Joconde a été retrouvée ! Le musée du Prado à Madrid a découvert dans ses réserves, une copie de la Joconde – voir la photo ci-contre- qui aurait été exécutée à la même époque que le célèbre panneau conservé au Louvre.La spectrométrie infrarouge, dit « Connaissance des arts »,  a notamment révélé un dessin sous-jacent identique à celui de la Joconde. En dégageant le badigeon, les restaurateurs ont mis au jour le paysage d’origine, quasi identique à celui présent sur le panneau du Louvre.Ce tableau, moins éblouissant que l’oeuvre du Louvre mais montrant une étape particulière dans la réalisation du portrait de Mona Lisa par Léonard, est une découverte capitale pour comprendre la Joconde. Ma source ici.La copie est attribuée à  à Andrea Salai, Francesco Melzi, Hernando de los Llanos ou à Fernando Yáñez de la Almedina.

3-Si la Joconde n’était  plus Lisa des Giocondo mais Pacifica  Brandani? L’historien Roberto Zapperi l’affirme et s’appuie sur le compte-rendu d’une rencontre entre Léonard de Vinci et le cardinal Louis d’Aragon, rédigé par le secrétaire de ce dernier. L’artiste aurait expliqué que cette œuvre avait été commandée par Julien de Medicis et représenterait Pacifica Brandani, l’une de ses maîtresses, dont il avait eu un fils illégitime, avant qu’elle ne décède peu après.L’historien reconnaît que cette source est largement connue de tous les chercheurs, “mais presque toujours ignorée”, en raison de la trop grand confiance accordée au livre de l’Italien Giorgio Vasari, qui avait identifiée le modèle dès 1550 comme étant Lisa del Giocondo

Photos diffusées par les quotidiens de Toscane "Est-ce La Joconde ?"

 

4-Des fouilles en vue…hélas ! Malgré la nouvelle hypothèse « Pacifica », les instances officielles de l’archéologie italienne poursuivent les fouilles archéologiques de la seconde crypte (1625-1709)du Couvent de Sant’Orsola à Florence, pour retrouver les restes de la Joconde. Le professeur Mallegni, paléo anthropologue,  Giovanni Roncaglia de la Surintendance archéologique de la Toscane et  Silvano Vinceti, Président du Comité pour la Valorisation des Biens Historiques dirigent le projet. Brrrrr….

– Ici, photo d’un crâne lors des fouilles archéologiques (Source : Huffington Post du 5 octobre 2012).

III-LES NOUVELLES !

1) Le Réseau de Veille en Tourisme de la Chaire de Tourisme Transat ESG UQAM (Canada) a proposé une nouvelle méthode pour le calcul des retombées économiques, lors du  Symposium sur les mesures de performance et les contributions économiques du tourisme de la Chaire de tourisme Transat, à Montréal, le 24 septembre 2012. Les conférences sont en ligne et vous pouvez les visionner ici ( Jean-Marc Bergevin, «Impact économique – théorie et pratique au Québec»-Larry Dwyer,  «The calculation of economic spin-offs: an essential exercise, a necessary evil or a bubble waiting to burst?»- Sébastien Gagnon,  « Le modèle intersectoriel du Québec»).

2-Comment choisir un musée avant de partir à la Toussaint, ou sur place ? Avec l’Internaute!  : un très bon site avec des entrées par villes ou par artistes. De façon générale, la rédaction des informations de l’Internaute est toujours très soignée  et son invitation au voyage culturel est, je trouve, excellente!
3-Éducation artistique, les arts et la réussite chez les jeunes à risque : résultats de quatre études longitudinales.Les Rapports examinent l’éducation artistique aux États-Unis, en Angleterre et en Australie, notamment des données sur l’impact des arts sur les jeunes à risque, les liens entre les expériences artistiques pendant l’enfance et à l’âge adulte, l’impact des partenariats entre les organismes artistiques et les écoles, les façons d’améliorer l’éducation artistique dans les écoles américaines et des renseignements sur un centre d’information sur les études sur l’éducation artistique. Recherches sur les arts  Volume 11, no 5 October / Octobre 2012 Arts Ed Search – Arts Education Partnership, accessed October 4, 2012 (Egalement sur : The Arts and Achievement in At-Risk Youth: Findings from Four Longitudinal Studies) National Endowment for the Arts, mars 2012 –
4-Un nouvel observatoire dans les pays de la Loire pour y suivre les évolutions du  Spectacle vivant. Etat des lieux en chiffres : 1 160 entrepreneurs de spectacles en Pays de la Loire, soit : – 430 équipes artistiques ayant créé au moins un projet et- 27 500 représentations organisées en 2010- 4 065 salariés permanents- 2350 intermittents du spectacle indemnisés en région- 33 000 bénévoles et 1 million de praticiens amateurs- Une filière du Spectacle vivant qui pèse 446 millions d’euros en Pays de la Loire.

5-Une étude sur les publics des salles de spectacle d’Ile-et-Vilaine (Centre culturel de Cesson-Sévigné qui fait partie des structures, avec les salles de Bruz, Noyal-Sur-Vilaine et Chartres-de-Bretagne). Les premiers résultats sont « classiques », avec des spectateurs plus riches et plus cultivés que la moyenne, mais si l’on cherche d’autres publics, mieux vaut prendre connaissance du profil actuel des visiteurs. Et mutualiser les enquêtes pour ce département de Bretagne est une très bonne idée !

KEN LE TOURISTE PARFAIT « Comparez heure par heure ce que vous faites…Avec ce que vous pourriez faire ! ». Ken avait demandé à Barbie de faire un saut au Maroc, en visionnant les petites vidéos rigolotes sur le sujet sur Youtube. Bien qu’il « ne fasse pas de politique », comme disait Laurence Parisot ce matin à la télé, il devait faire une pause avant l’élection de Barack pour arriver en forme ! Que voulez-vous, ses voyages permanents autour  du monde, ses sauts en jets privés, ses nuits dans les palaces… Bref, ce Job de Touriste Parfait l’épuisait. Il demanda une coupette de champagne à l’hôtesse avant que l’avion ne commence sa descente sur Marrakech.

Notre photo : Ken et la nouvelle campagne du Tourisme du Maroc : «  Non à l’automne, oui à l’été ! »

NOTRE CADEAU / UNE GALERIE DE PHOTOS : LEONARD DE VINCI,  ET APRES?

Vers 1868 – 1870 Camille COROT (Paris, 1796 – Paris, 1875). La Femme à la perle. – H. : 0,70 m. ; L. : 0,55 m


1887 Sapek , Mona Lisa à la pipe – Les Incohérents, mouvement parisien, (1882-1893), était  formé en grande partie par des illustrateurs et fut l’une des étapes artistiques de la fin du 19ème siècle.


1919  Marcel  Marcel Duchamp– L.H.O.O.Q.- Ready-made. Carte postale (19,7 × 12,4 cm)


1930 Fernand Léger – La Joconde aux clés, Huile sur toile- 91 x 72 cm


1952 Salvador Dalí, son Autoportrait en Mona Lisa

1959 Fernando Botero Mona Lisa, Age Twelve -. Huile et tempera sur toile, 212 x 195,5 cm. Museum of Modern Art, New York.L’artiste colombien Fernando Botero se fit connaître aux États-Unis en partie grâce à cette peinture achetée par le Museum of Modern Art dès 1961 et reproduite la même année dans le New York Times. Cette « Mona Lisa à douze ans » appartient à une série de six tableaux, parodies de la Joconde de Léonard de Vinci, à des âges différents.

1963-Andy WARHOL (1928-1987) la Joconde sérigraphie et acrylique sur toile, 319,4 x 208,6 cm, Blum Helman Gallery, New York(Documents extraits de : Andy Warhol, rétrospective, catalogue d’exposition, éditions du centre Georges Pompidou, 1990 pour l’édition française)

 


1974-Rita Greer Mona Lisamouse 1974.

2012 – Exemple actuels de « Souvenirs » de La Joconde
Nous n’avons pas trouvé de photo des tongs à l’égérie de La Joconde, qui avaient fait un petit scandale  mais aujourd’hui la RMN propose toutes sortes de carnets, cahiers, jeux, livres d’enfants et autres objets à son effigie, dont ces magnets ou ces limes à ongles. Vous condamnez ?Pourtant, lesquelles préférez-vous dans vote sac, les 1 ou les 2 ?

1- Limes à ongles...

 

 

 

La Joconde dont on rit encore…, que l’on copie (Voir la vidéo : comment se maquiller en Joconde ici:  Mona Lisa Make-up Transformation ), alors qu’elle est tout simplement  belle!

La Joconde, ou Portrait de Mona Lisa, tableau réalisé à la peinture à l’huile sur un panneau de bois de peuplier de 77 cm × 53 cm. Léonard de Vinci a  réalisé ce tableau entre 1503 et 1519. Il  représente la florentine Mona Lisa del Giocondo. Acquise par François Ier, cette peinture est exposée au musée du Louvre à Paris. La Joconde est l’un des rares tableaux attribués de façon certaine à Léonard de Vinci, artiste né à Vinci le 15 avril 1452 et mort à Amboise le 2 mai 1519. L’oeuvre est la propriété de l’État français, affecté à la collection du Département des peintures du Louvre (INV 779).

UNE GRANDE EXPOSITION LEONARD DE VINCI A LA CITE DES SCIENCES, du 23 octobre au 18 août 2013!

Le peintre Léonard de Vinci était aussi un ingénieur, un scientifique, un scénographe, un musicien et un homme de cour accompli.Au fil d’un parcours présentant une quarantaine de ses machines. L’exposition propose de découvrir les sources d’inspiration, les centres d’intérêts et le mode de pensée de cet observateur de la nature et chercheur universel.

Une exposition réalisée en collaboration avec le Museo Nazionale della Scienza e della Tecnologia Leonardo da Vinci di Milano et le Deutsches Museum de Munich. Exposition en trois langues : français, anglais et italien, accessible aux publics handicapés.

Un site dédié, ici, préparer la visite, . Un carnet de visite en famille est distribué à l’entrée de l’exposition les mercredi, samedi, dimanche et petites vacances scolaires.Tarifs et billets : Plein tarif : 11 € et Tarif réduit* : 9 € (moins de 25 ans, 60 ans et plus, étudiants,  familles nombreuses et  personnels de l’Education Nationale)et gratuit pour les moins de 6 ans.


__________________________________________________________A la semaine prochaine!

Les Mystères de La Baule

Manifesta-Genk(Limbourg, Belgique)-Igor Grubic "THE ANGELS WITH DIRTY FACES" à voir sur www.manifesta9.org

I- COMMUNICATION, promotion, marketing et positionnement de l’offre : comment faire?

Il me semble que la plus grande rupture entre la France et ses concurrents soit là, dans ces quatre mots du titre. Car nous avons en France une offre culturelle exceptionnelle, plus de 20 000 monuments historiques, musées, itinéraires ouverts à la visite et toutes les régions proposent des festivals, des expositions temporaires, des petits concerts toute l’année. Et cette offre s’accroît chaque mois! Bientôt le Louvre à Lens, la Fondation Louis Vuitton au Bois de Boulogne et Marseille 2013! Nous avons aussi des offres plus globales, durables, celles du Tourisme urbain ou encore des itinéraires en milieu rural. Grosso modo, toutes ces offres sont “en ordre de marche”, ouvertes aux publics selon les règles. Bien sûr tout n’est pas si simple : les gros monuments concurrencent les petits, partout en France; et  Paris concentre la majeure partie de l’offre;  les pros de la Culture, le nez dans les livres ou sur “leurs” oeuvres, remettent quatre pages au lieu de quelques lignes aux pros du Tourisme  pour faire passer leurs messages aux visiteurs touristiques et  n’envisagent jamais de “re-positionner” leur site culturel  🙂

Mais l’essentiel est là, pour accroître la fréquentation : un pays démocratique, des transports et des routes, des hôtels et autres hébergements, des restaurants, tout cela est bien organisé et les visiteurs y sont en sécurité. La diversité de nos paysages, qui changent tous les 150 km, complètent le tableau.  Ajoutons enfin que le Tourisme et la Culture font des efforts considérables pour adopter les trois tendances majeures d’un  “nouveau ” tourisme culturel” :

– Faire de bons usages des technologies, du numérique, pour ce visiteur mobile et interconnecté en permanence : partage, avis, réseaux sociaux et cocréation des contenus, réservations et vente en ligne  bouleversent les hiérarchies du passé mais c’est sans doute tant mieux!

–  Préparer  l’accueil de visiteurs inattendus il y a encore 10 ans, mais qui prendront le relais de ceux d’une Europe vieillissante; Brésil, Inde, Chine, Russie et tous les pays émergents;

–  Créer des “destinations culturelles”, ce qui demande un travail collectif, de réelles compétence en ingénierie, avec l’aide d’élus avertis et d’excellents professionnels que nous  vous présentons  dans ce blog à travers leurs  réalisations .

II- POURQUOI  N’ OSONS-NOUS PAS? Pourquoi la France fait-elle moins bien  que l’Espagne ou le Royaume Uni, pour présenter ces offres culturelles inestimables?  a) Question de timing et de cohérence : en juillet dernier, impossible de trouver un accueil pro à Marseille pour l’évènement Marseille 2013. ” Pas encore, me dit-on à l’Office de Tourisme…Voyez à la Bourse, je crois qu’ils ont peut-être ce que vous cherchez“Le “peut-être” a le don de décourager… Par contre, dès janvier dernier, San Sebastian (Espagne) , qui sera Capitale Européenne de la Culture en 2016 avait déjà pignon sur rue depuis quelques mois, avec un centre d’accueil très intéressant, la programmation disponible et une spécialiste des BRIC pour “mes” clientèles chinoises  et  des petits Tshirts annonçant l’évènement, que je me suis empressée d’enfiler pour faire femme-sandwich et ambassadrice!) b) Question de ton :  on vous présente sur les sites web la “magnifique église romane, l’une des plus belles de France, classée aux monuments historiques “, alors que nous en avons plus de 10 000,en concurrence avec celles de l’Italie, de l’Angleterre ou de l’Espagne. c) Question d’offre culturelle classique : sur le site de l’Espagne, l’esprit “Movida” l’emporte sur la description de chaque musée,  et Londres vend avec humour (Museum of London) son image culturelle.Et  ces deux pays croisent systématiquement la culture classique, celle du passé et celle d’aujourd’hui. La Culture ET autre chose (Gastronomie; balade urbaine; dégustation de vin; shopping; sport, etc…). Ce que fait depuis quelques mois l’Allemagne. Bref, on ne communique plus exclusivement sur le passé, car les Fans de culture classique trouveront de toutes façons le chemin seuls, mais on communique sur la “façon de vivre de habitants, une rencontre possible avec eux, à travers leur histoire, bien sûr, mais aussi leurs façons de faire, façons de penser, de créer ou… de bien manger, aujourd’hui!

III-LE MEILLEUR EXEMPLE DE L’ANNÉE!

Enfin, l’année n’est pas terminée, mais comme je reçois environ 10 dossiers de presse/jour, et que je les lis tous, j’ai eu la surprise tout à l’heure de trouver EXACTEMENT, dans le projet Mystère à la Baule, les réponses à ces préconisations. J’ai donc filé sur le site du Tourisme de la Ville, et lui aussi était très bien! Voici donc le Dossier de Presse commenté:

a) Bon, ce qui est intéressant c’est le graphisme, pas “années 60”, comme trop souvent, avec ce “jeune couple avec enfant qui sourit”, et qui commence, depuis 30 ans, à nous lasser. Nous=moi mais sans aucun doute tous les visiteurs potentiels…Par parenthèse, comme j’ai eu une famille nombreuse, je sais que ces petits qui sourient tout le temps, eh bien, ce n’est pas possible! Et puis cette accroche : UN EVENEMENT ORGANISE PAR LES BAULOIS, voilà qui me tente, côté “vie, authenticité, fin du décor classique” de la Baule ( Plage et casinos, superbe plage avec palaces et population un peu noyée dans le volume des touristes (+ de 15ooo habitants contre 150 000 touristes l’été…).

b)Les coulisses! Mais aussi un petit-déjeuner face à la mer, une balade en forêt et cette Rencontre alléchante avec Danièle…Ce que j’adorerais, c’est de faire le “marché avec un chef!”.

c) C’est quand, où, qui l’a fait, comment réserver? Combien cela coûte-t-il? Toutes les réponses sont là. Un petit problème pour réserver en ligne, mais bon, c’est le seul point faible, et à mon avis cela doit pouvoir se faire via le N° de téléphone que l’on me propose.

d) Dernière page : les contacts . Ah chic! Le Directeur de l’OT accepte de mettre son nom – c’est très très rare! –  et je vois que s’il n’est pas là j’ai 4 autres téléphones et adresses e-mails. J’appelle!

EN CONCLUSION

Ce que je trouve particulièrement intéressant, c’est que La Baule, qui n’est pas une ville d’art et d’histoire avec monuments/musées ou  sites culturels remarquables, fasse cette offre de culture. Une  culture vivante,  ” immatérielle”, pour parler comme les officiels : gastronomie et marchés; rencontre et dialogue; envers du décor…Offre de niche? Dira le Tourisme, toujours très sévère…Mais non, car une niche+une niche+ une niche ( nos 36000 communes…) ça fait quoi, mes amis? Un tourisme de masse intelligent, à condition, comme à La Baule, que la surprise, le plaisir, la  poésie, la création et la rencontre soient au menu!

Et merci à Sylvie Huron pour l’envoi du Dossier de Presse! La semaine prochaine, c’est promis, je vous raconte la vie tourmentée de La Joconde! 20 000 visiteurs/jour, mais comment fait-elle?

Cutlog - Paris FIAC- 18-21 oct.2012-Bourse de Commerce

KEN LE TOURISTE PARFAIT Ken était à Londres,  à la Foire d’art contemporain FRIEZE, car c’est là qu’il faisait le plus beau chiffre d’Affaires de son année! Car si son job de Touriste Parfait lui permettait de voyager en permanence, de dormir dans des palaces et de voler en jet privé dans le “Ken Airforce One”,  la médaille avait un revers: l’exigence du Tourisme de fabriquer le plus  de retombées économiques possibles, et le panier moyen de Ken frôlait, à chaque étape, 100 000$. Son iPhone vibra, et il lu discrètement le sms de Barbie “Come to Paris/ Visit FIAC § buy a lot!/Artworks =free taxes since today in France/Love!”. Il n’avait pas trop envie de rencontrer tous ses amis traders qui allaient, du coup, acheter comme des petits fous, mais bon, il tapota rapido un “Yes!”enthousiaste : voir Barbie suffisait à son bonheur…