Le Tourisme culturel, demain

Penser à l'avenir...

Nous ne parlerons pas ce soir…du dernier Rapport du ministère de la culture (sur la Culture à l’horizon 2020), du nouveau centre de création à Paris ou des futurs chefs d’oeuvre du Louvre-Lens. Nous ne comparerons pas non plus des différentes propositions des candidats pour l’élection de dimanche prochain, où le Tourisme comme la Culture sont si peu présents. Rien d’étonnant, d’ailleurs, car ils font du sur-place. Le débat électoral, hélas, a aussi  abordé en mode mineur l’innovation, et cela, c’est juste tragique.A croire que ne s’en sortent que les candidats les plus conservateurs, ceux qui se battent le mieux, dans chaque formation politique, pour que rien ne change et n’avance réellement. Ni pour leur Parti, de ce fait, ni surtout l’avenir de notre pays, ce qui est plus gênant.

I– L’ESPOIR !Une lueur fulgurante, cette semaine, et voilà l’espoir! Avec la parution en ligne du Rapport de Jean-Michel Fourgous pour l’Education nationale, rapport passionnant qui, partant de constats courageux de la Cour des Comptes, fait une sorte de « coming out », d’une part, sur les inégalités constatées (notre photo ci-dessous) et démontre pourquoi et comment d’autres compétences sont nécessaires pour changer notre système ankylosé de nostalgies, soit

– de nouvelles compétences pour les enseignants,;

– d’autres contenus et méthodes pédagogiques,

– d’autres modes d’organisation à réaliser, au plus vite, pour l’ensemble de l’administration de l’Education Nationale.  Les contributeurs de ce Rapport  souhaitent apporter des solutions à l’inégalité d’un système qui profite surtout aux jeunes qui sont « privilégiés ».Les propositions (12 priorités et 70 mesures) ne sont pas des réajustements « à la marge »  de l’existant,  « Services par Service ». Les propositions du Rapport partent, de façon globale, des questions à résoudre et de ce qu’un élève mobile et interconnecté change à la donne. Enfin ils ne partent pas des  outils pour l’innovation. L’innovation est avant tout leur état d’esprit. Un exemple, avec cette question : Pourquoi continuer à construire de grands auditorium dans les universités si les échanges auront lieu dans cinq ans, pour les  aux 3/ 4 d’entre eux, sur le web ? Et ces déclinaisons : 1 – Quels types d’ « espaces », virtuels ou non, construire, en ce cas ? 2 – Si le professeur ne sait plus « tout », comme il en avait au moins l’image, quel sera son rôle ? Modérer, coordonner, bien sûr, mais quoi, comment, et  avec quelles compétences?

II – NOUS COMPARER, DE TEMPS EN TEMPS, AUX AUTRES PAYS ? Il faut préparer les élèves à la société de demain, affirme le Rapport car notre exception culturelle n’a pas lieu d’être lorsque la France est 24éme sur 28 dans les classements  de l’OCDE quant à l’utilisation du numérique à l’école, là où le Danemark est en tête car on y passe son bac avec son ordinateur. La Corée a aussi prévu la suppression totale des manuels papier pour 2012. La province de Shanghaï, le Canada ou la Nouvelle-Zélande occupent les premières places.Pour la méthode,  enfin, un site web dédié avait été ouvert par la mission Fourgous et 12.000 connexions ont été comptabilisées, apportant contributions, débats et participation à ce Rapport. Donc, bravo en quelque sorte à l’Education nationale, prévenue en 2009  ( Classement Pisa) que le nombre d’élèves de niveau 0 avait  presque doublé depuis 2000. Le nombre d’excellents élèves (niveau 5) avait certes un petit peu augmenté, mais le nombre d’élèves moyens baissait inexorablement. Bref, à part pour quelques privilégiés, dont les familles pouvaient compenser les manques de l’école française, celle-ci  fonctionnait  mal. Le rapport fait, à partir de ce constat, de vraies propositions.

III- QUESTIONS AU TOURISME CULTUREL On aurait pu faire de même dans le Tourisme et la Culture, mais, pour différentes raisons, aucune des deux filières n’a pris le risque d’un vrai Rapport pour l’avenir. La Culture et le Tourisme semblent faire l’impasse de l’innovation et des  remises en cause, alors que les plans de réorganisation du passé ont porté leurs fruits mais connaissent  aujourd’hui des limites. Par exemple, on  ne peut plus « penser » la transversalité sans « penser numérique ». Même chose pour la démocratisation : ce n’est pas parce que le territoire sera couvert par le très haut débit, que l’accès au web sera « garanti » qu’elle aura lieu. La HD n’est qu’un outil, ce sont les contenus de l’offre qu’il faut revisiter, et le fait qu’elle ait un potentiel inoui de partage, d’interrogations, d’avis ou de comparaison et de co-construction avec les usagers .Redéfinir les nouveaux modes de compréhension du monde nés avec le numérique, en décliner des stratégies à jour, avec de nouveaux modes d’organisation, de gestion, de Ressources humaines, de Formation et de gouvernance, tout cela ne se fera pas en un jour, et il est bien dommage qu’à l’occasion de projets politiques, les deux filières n’en ai pas profité pour changer leur disque dur.Le numérique ne sera plus « un service  à part » avec une petite armada de professionnels doués, mais il sera partout. Non pas avec ses outils, mais surtout avec la nouvelle façon dont on peut repenser chaque éléments des programmes, avec un vrai mode collaboratif, et pas seulement des réunions de collaboration en présentiel, avec le Chef au centre et les directives du haut vers le bas des troupes.

Question simples à se poser pour l’avenir de la culture

1- Comment aménager les futurs musées, et même « Ce sera quoi, un musée dans 20 ans ? ». Si la place du numérique va croissante dans l’exposition des œuvres et des objets?- comment faire parler les réserves et mettre les objets qui y sont conservés en relation directe avec ceux qui sont exposés ? Comment faire comprendre un chantier archéologique sans étiquettes (cartels) de type  apprentissage scolaire?

– Si les muséographies deviennent « parlantes », si les objets peuvent communiquer entre eux,  et expliquer au visiteur ce qu’il veut savoir, quel rôle pour les médiateurs, qui ne s’occuperaient, du coup, que d’une toute partie des visiteurs?

– Quels contenus pour les ateliers des enfants, et quelles place de choix pour le numérique dans ces ateliers créatifs? Que deviennent, aussi les formats actuels documentations, centres de ressources ?

– Comment s’organiser pour aller au delà des constats, pour faire son deuil des anciennes politiques, représentations, et créer  des groupes de travail et de recherche-action sur ces thèmes?
2- Quelle communication multicanal pour les sites et les évènements culturels ? A part la Biennale de Lyon, le Grand Lyon, peu d’évènements profitent aujourd’hui de l’innovation et correspondent aux nouveaux comportements des visiteurs, à commencer par ceux des plus jeunes, qu’ils soient français ou étrangers.

3- Quelles formations, quelles nouvelles compétences, enfin, enfin,  pour les futurs conservateurs de monuments et de musées, pour les autres métiers, comme ceux des administrateurs de l’Etat ou des collectivités, des élus, avec de nouvelles compétences indispensables aujourd’hui? 4- Comment, d’ailleurs, ont fait les autres pays (R.U, USA et pays du nord de l’Europe) pour intégrer les habitants et les internautes dans leur projet d’établissement?

5- Quelles nouvelles hiérarchies, et quelles « fin des hiérarchies actuelles », dont leformat général de l’appareil législatif date du siècle dernier,sinon de Napoléon,  faut-il organiser? Qui, « dirigera »  l’équipement culturel, le monument, le centre d’art?  En clair, quelles sont les compétences qui seront indispensables à l’heure de l’intelligence collective et de l’échange de données ? Quels nouveaux partenariats avec d’autres pays?
6- Pourquoi depuis 2007  aucune urgence n’a-t-elle été réglée, comme l’intermittence du spectacle, système bancal qui n’a  fait l’objet d’aucune réforme sérieuse? Plutôt que d’oser demander des coopérations Etat /collectivités – qui-vont-très-bien-merci ! – pourquoi aucune décentralisation de la décision depuis 2007?

III -L’INFORMATION DONNEE AUX VISITEURS TOURISTIQUES? Il faut passer de : quel  Office de Tourisme pour demain ? » à : « Quelle formation, quelles compétences pour l’information la réservation et la promotion/commercialisation du voyage, demain ?»Et redonner à la culture, plutôt qu’aux golfs, aux spas, au shopping ou au ski, (l’ or blanc…), sa véritable première place, eh oui, celle de l’attractivité de la France auprès des pays étrangers (60 à 80% des motivations !).Des réponses à ces interrogations existent, mais la mise en œuvre d’un réel programme pour l’avenir ne se feront  pas en un jour. Raison de plus pour s’y mettre, à moins que “sombrer” ne soit l’objectif clair de nos décideurs politiques, pour des raisons que nous ignorons.

IV LE TOURISME CULTUREL EN FRANCE EST EXCELLENT ! Car il a des « perles », souvent en avance de 10 ou 20 ans par rapport à d’autres acteurs, englués et en retard, hélas, dans des institutions viellottes.

Pour en savoir plus : Relire à temps perdu les 200 exemples choisis de ce blog, qui vous propose des analyses de villes, régions mais aussi d’actions, d’itinéraires, de monuments, de stratégies touristiques qui fonctionnent très bien. Le Louvre, les monuments nationaux, mais aussi le musée Gadagne, de Lyon, ou la FEMS, Fédération des écomuséees et musées de société, par exemple, vont très bien! La SNCF a son think tank sur ces sujets, « Un train d’avance », et les livres ou sites qui témoignent de cette réussite du Tourisme culturel sont trop nombreux pour témoigner chaque semaine de toute la production !

Les NEWS!

Un très bon exemple de Rapport à l’échéance 2020, celui de l’éducation nationale

Un très bon exemple de réorganisation administrative: Nantes

Un très bon exemple de site touristique ce mois-ci: le nouveau site de Lyon :

. Une très bonne petite équipe pour redéfinir les métiers de l’exposition et ceux des musées :Museomix et  et Knowtext

. Un très bon exemple de site sur la Formation (Collaboratif, intelligence collective, compétences…) :

The Art of Deceleration

KEN LE TOURISTE PARFAIT Ken ne comprenait pas pourquoi l’hippopotame l’avait attaqué. Il avait chargé le 4/4 avec rage. Dans ces cas-là, Ken, Touriste parfait qui dépense sans compter, emprunte et donc plait aux Banques de ce monde, voyage avec 4 jets privés plutôt qu’en long courrier, soigne Barbie, son ex, avec abnégation, fréquente les palaces du monde entier à 600 € la nuit, bref, dans ces cas-là, Ken était très légèrement abattu, et pour une fois,, vous priait de l’excuser de ne pas flamber, en plus, au-delà de toute décence….Ken, au fond, craquait…

Vidéo : voir ici la vidéo prise par Ken, lorsque l’hippopotame a chargé!!!!

Photo  : The Art of Deceleration_-Tullio Crali : Le forze della curva, 1930.Wolsbourg.Kunstmuseum 2012

 

Le Louvre et Nintendo : un nouvel audioguide

Le conseil de Ken : lisez les propositions des candidats sur Beaux-Arts Magazine avant d'aller voter le 22 avril !

NINTENDO ET LE MUSÉE DU LOUVRE S’ASSOCIENT POUR LANCER UN NOUVEL AUDIOGUIDE POUR LE LOUVRE : dès le 11 avril 2012, la console Nintendo 3DS deviendra l’audioguide du plus grand musée du monde! Les développeurs ont créé cet audio guide directement intégré dans la console, avec  des outils visuels et sonores, images en relief et les animations. Un plan interactif permet la localisation en temps réel dans le musée. Le visiteur peut donc  savoir à tout moment où il se situe sur le plan du musée. Sur le double écran de la Nintendo 3DS apparait l’étage où vous êtes et votre localisation précise.

I – Les formats proposés sont des visites libres ou sous forme d’itinéraires dans le musée, en sept langues disponibles : français, anglais, allemand, coréen, espagnol, français, italien, japonais (Prochainement disponible en langue des signes).La visite de l’exposition temporaire est également au programme .

II- Les contenus de la visite : plus de 700 commentaires audio (environ 35 heures…) et autant de photographies, dont beaucoup en haute définition. Les commentaires sont faits par les conservateurs et les conférenciers du musée. Les incontournables du musée est une sélection des œuvres majeures, mises en avant sur le plan interactif, pour ne pas manquer les incontournables du musée. Le visiteur peut créer son propre cheminement dans les espaces du musée, ou choisir le parcours « Chefs-d’œuvre » avec La Joconde de Léonard de Vinci, la Vénus de Milo ou la Victoire de Samothrace ou les Noces de Cana, etc…Les parcours de découverte durent  environ 45 minutes. A venir : un  parcours « L’Egypte en famille » :  la vie des hommes et celle de la nature autour du Nil, le travail des paysans et des artisans, le pouvoir des pharaons. L’objectif de la console est d’aider le visiteur à observer, à décrypter les objets,  à s’approprier des  connaissances. (Avec des jeux multimédia). Des parcours accessibles aux publics handicapés sont aussi en préparation  : les personnes sourdes auront accès à un parcours visioguidé en langue des signes française, autour des chefs-d’œuvre du Louvre. Les personnes déficientes visuelles bénéficieront d’une visite descriptive de la galerie tactile. En ce moment l’exposition « La Sainte Anne, dernier chef-d’œuvre de Léonard de Vinci » est présentée sur la console par Vincent Delieuvin, conservateur au département des Peintures du musée du Louvre et commissaire de l’exposition. (Jusqu’au 25 juin 2012).

III- Les + : la géolocalisation, la traduction en langues étrangères (Pourquoi pas le Chinois, alors que 100 millions de visiteurs de ce pays sont prévus d’ici 2020 en France, mystère…), quelques animations interactives, une bonne ergonomie ont transformé l’ancien audioguidage du Louvre, qui n’était pas très au point. La modélisation 3D des œuvres majeures, qui permet de voir la victoire de Samothrace « sous toutes les coutures » et de nombreuses  photos HD où l’on peut zoome pour obtenir chaque détail d’une œuvre (Sacre de Napoléon de David et Noces de Cana de Véronèse, par exemple) proposent de nouvelles richesses!  Accès aux audioguides :on loue l’audioguide aux caisses et distributeurs automatiques du musée, avec  coupon de retrait qui permet de le récupérer aux comptoirs de distribution de l’audioguide.Plein tarif : 5 € (contre 6 € pour le précédent audioguide) ; moins de 18 ans : 3 € ; Personnes handicapées, demandeurs d’emploi et bénéficiaires des minima sociaux : 3 €- Offre spéciale pour les 18-25 ans le vendredi soir dès 18h : un guide offert pour un guide loué.
+ D’Infos : Le Louvre Tel. +33 (0)1 40 20 53 17

IV- NOTRE AVIS SUR CE NOUVEL AUDIOGUIDE

Plus les aides à la visite sont faciles d’accès, meilleure sera votre visite, donc il faut saluer ce nouvel outil! La traduction en de multiples langues, des visites « courtes » pour ceux qui n’ont pas la journée à consacrer au Louvre est aussi une demande majeure des 5 millions de primo-visiteurs étrangers  annuels, de loin les plus nombreux du Louvre. La géolocalisation est aussi indispensable dans tous les monuments et musées du monde, et une solution pour ne plus se perdre est une solution « anti-angoisse » incontournable. Ne plus se perdre, et ne plus perdre son ami, son groupe, car les visiteurs non accompagnés sont rares dans les musées. Voyager léger, sans Guides –papier, brochures, livres…est enfin d’un grand confort.

On peut regretter toutefois que la modélisation 3D n’existe pas pour toutes les œuvres, et surtout l’absence de souplesse qui correspondrait aux comportements actuels des voyageurs  du monde entier. Par exemple le téléchargement possible de ces visites avant d’aller au Louvre, car aujourd’hui les portables personnels et les tablettes sont tout de même LA solution magique. Avec des applications ou programmes payants ou gratuits téléchargeables. Avant la visite, que l’on soit à Paris ou en Australie, le web nous donne enfin la possibilité de préparer notre parcours, de le choisir, de le composer. Donc de télécharger tranquillement et de payer en ligne, plutôt que de faire la queue dans une file d’attente pour obtenir un coupon, sur place. De plus, il existe déjà une application sur iTunes, pour les iPad.

– On regrette surtout le total manque de personnalisation des informations :

1- Est-on parti, pour créer les visites,  des « questions prioritaires » que se posent les visiteurs ? De leurs différents comportements ? Pas du tout, car les premières questions que la grande majorité des visiteurs se posent, comme par exemple « Combien coûte la Joconde aujourd’hui? » ou encore « Comment ce tableau est-il arrivé là ? » n’ont pas de réponse. Pourquoi?  Parce que  ce ne sont pas des questions de conservateurs de musées. Ils veulent surtout apprendre, et ce type de question est un pur cauchemar!

2 – Le « menu » n’est pas si ouvert que cela, et il n’y a que très peu d’interactivité : vous écoutez ce que l’on vous dit, et cela devrait bien se passer! Appuyer successivement sur plusieurs commandes n’est pas de l’interactivité, juste de l’ergonomie pour arriver à l’info suivante.

3 – Pouvoir partager sa visite, envoyer une carte postale, garder un « souvenir » de son parcours, avec l’itinéraire parcouru, des photos, les œuvres, ou les deux ( « Moi devant Samothrace »…), tout cela est aussi devenu normal, en plus de l’accès » aux œuvres, mais la fonction « partage » et « moi devant… » ne font pas partie de cette visite audioguidée.4-Après la visite, on fait quoi ? La visite est certes un moment bien identifié de la journée, mais les londoniens proposent depuis 10 ans l’environnement de la visite « Que voir pas loin ? Où trouver un taxi à proximité? » pour ne pas isoler la visite de son contexte (Découverte touristique, hélas  toujours rapide car on a peu de temps et d’autres choses à voir.
En savoir plus sur le nouvel audioguide : Vincent Dufresne – La Boite Communication  8 rue de la Corderie – 75003 Paris- Tél : 01 42 78 48 38 / Fax : 01 42 78 48 68- vd@laboitecom.com / www.laboitecom.com

Ken et sa nouvelle amie, échappée d'un musée.Enfin plutôt celle de Rodin, qui l'a dessinée...

KEN LE TOURISTE PARFAIT Ken venait de demander un délai. Stop ! s’était-il dit pour la première fois de sa nouvelle carrière de Touriste parfait, celui qui ne fait QUE voyager, dormir dans des Palaces et prendre des jets comme vous le métro. Et celui qui est devenu homme d’affaires, car l’industrie touristique ne supporte, au fond, que les riches, et n’adore en fait que les très, mais alors très très riches. Ceux qui laissent des retombées économiques inouies après leur séjour . Pourquoi avait-il besoin de « 5 minutes bien à lui, ce matin ? C’est très simple : il devait appeler Barbie Chérie, son ex, pour lui faire partager son bonheur. Car sur sa tablette, il venait de passer une heure à regarder les chefs d’œuvres que lui proposait Google Art Project. Les plus belles œuvres du monde dans le creux de sa main! Tous les grands musées avaient accepté la bouche en coeur de se faire voler leurs images par Google. Déjà 32 470 oeuvres d’art en ligne. Et ce matin, Google lui proposait de devenir expert en histoire de l’art …Trop fort! Il avait besoin d’un délai.

Google Art Project, la page d’accueil, simplissime.

Devenir expert en histoire de l'art! N'ayez pas peur, seul le menu a une traduction en français horrible 🙂 !

La Bible du Tourisme en Ville

Ken dans le dédale des rues de la ville (1)

Un nouvel ouvrage, de nouvelles idées sur la Ville : pourquoi certaines sont-elles devenues éblouissantes alors que d’autres sont endormies depuis des années? Comment rattraper le retard, de quoi est faite la réussite des villes « magiques » ? Bien au delà du seul secteur du Tourisme, ce livre explore toutes les pistes, présente tous les partenaires de la Cité et de ses habitants.

Marie-Laure Desmet, l’auteur, brillante experte du Tourisme Urbain en France, tient compte de nos « représentations », et nous guide, comme dans immense jeu plein de surprises, vers des chemins que nous ignorions, en ouvrant généreusement toutes les portes pour faciliter notre apprentissage.Et pourtant, ce livre va bien au-delà du périmètre du tourisme en  ville. Il est sans doute le seul en France qui permette aux acteurs de la culture de comprendre le Tourisme et ses coulisses, « en général » ; ou de découvrir toutes les consignes un peu ingrates auxquelles les maires s’attachent, car c’est leur métier : ces incontournables – Sécurité/Propreté/flux/cheminements/hébergements/abords/Aéroports…- sont accompagnés d’exemples et d’images évidentes. Toutes les infrastructures nécessaires et les bonnes pratiques sont également déclinées en photos, du futur tramway de Christian Lacroix à Montpellier aux berges du fleuve de Séoul.Un régal!

I-PRÉSENTATION DE L’OUVRAGE

Les villes, qui ne concentraient que 8% de notre population en 1950 concentrent aujourd’hui 70% des français et ont une histoire et une offre culturelle intenses, sur leur territoire propre mais aussi dans un rayon de 50Km, soit environ une heure de trajet « autour de la ville ». Premier espace de fréquentation touristique  de la destination France, elles participent, grâce à la culture, en particulier, à l’attractivité de notre pays; la culture est, rappelons-le,  plébiscitée comme la meilleure image de la France par les visiteurs de l’étranger.

Un ouvrage sur le Tourisme Urbain était donc très attendu, qui comparerait les villes,  tiendrait compte des nouvelles pratiques des visiteurs, des technologies, et nous ferait connaître de ce que proposent les autres villes du monde! Création de nouveaux modèles d’urbanisation, d’équipements, élaboration de programmes d’événements, utilisation des TIC, communication multicanal : l’ouvrage explore à la fois la demande (les profils, les attentes, les comportements des visiteurs ) et les bonnes pratiques d’aménagement, d’accueil, de valorisation de l’offre, de promotion et de coopération des villes entre elles.

II – PLAN du livre

INTRODUCTION : 1. Un poids essentiel dans l’économie touristique française2. La ville en Europe, une destination en croissance- 3. L’importance de la clientèle internationale4. Le renforcement de la compétition internationale- 5. La nécessité de développer et mieux valoriser l’offre française

CHAPITRE 1-CONNAITRE LES PROFILS ET LES ATTENTES DES CLIENTELES DES VILLES  –1. Une mosaïque de pratiques plus que de profils- 2. La clientèle française en séjour dans les villes françaises- 3. La clientèle internationale en séjour dans les villes françaises- 4. La clientèle à la journée et les habitants de proximité- 5. Les activités et la pratique de la ville 6. Le territoire alentour, 3ème dimension clé de la ville- 7. Les attentes exprimées et les niveaux de satisfaction des visiteurs

CHAPITRE 2-AMENAGER  L’ESPACE PUBLIC, COMPOSANTE ESSENTIELLE DE L’EXPERIENCE TOURISTIQUE EN VILLE- 1. La dimension fonctionnelle2. La dimension d’esthétique et de découverte- 3. La dimension de rencontre et de partage

CHAPITRE 3- L’IMPORTANCE DES AUTRES ACTEURS- 1. Équilibrer l’offre d’hébergements- 2. Animer, dynamiser et valoriser le commerce – 3. Fédérer les acteurs culturels4. Associer les habitants

CHAPITRE 4 -FAIRE VENIR ET REVENIR- 1. Identifier des cibles, définir un positionnement et une marque de destination- 2. Cultiver et créer des produits emblématiques- 3. Valoriser l’accueil et l’information – 4. Mettre en scène et faciliter la « consommation du territoire »- 5. Donner à la ville une existence virtuelle

CHAPITRE 5- VERS DE NOUVELLES GOUVERNANCES- 1. La nécessité d’élus convaincus et impliqués- 2. Ancrer la ville dans un territoire élargi–3. Elaborer un projet de territoire4. Organiser la gouvernance et mettre en œuvre le développement- 5. Construire des outils de pilotage 6. Conclusion. ANNEXES

III- NOTRE CONSEIL : si vous ne devez lire qu’un seul ouvrage cette année, choisissez celui-là!

IV- COMMENT ET OU SE PROCURER L’OUVRAGE “Piloter l’attractivité touristique des destinations urbaines”, Guide à l’usage des décideurs ?L’ouvrage est en vente au prix de 45 € TTC -Version papier ou PDF- , sur le site d’ATOUT France :www.atout-france.fr

CONTACTS: Marie-Laure DESMET, tél. : 01 42 96 74 36 – Mailto:marie-laure.desmet@atout-france.fr ou Centre de Ressources : Laurence BRAGA MACHADO, tél. 01 42 96 74 66  Mailto :laurence.braga-machado@atout-france.fr

Ken, la nuit, au marché de Verona (Italia)

KEN LE TOURISTE PARFAIT Cette nuit Ken, après avoir lu d’une traite le livre de Marie-Laure, avait décidé de  suivre ses conseils et donné rendez-vous à son ex, Barbie, sous le balcon de Romeo et Giuletta, à Vérone. Et tant pis si cela faisait « touriste », se disait-il…. Cette histoire était une  pure fiction du 19ème siècle, avait  été transformée en une véritable attraction touristique dans les années 1930, Ken et Barbie allaient lui donner une nouvelle forme de réalité. .. Il voulait retrouver l’authenticité d’une ville, la vraie beauté de sa nuit, et il décida de dormir à l’Hôtel Bella Riva au lac de Garde, avant de regagner Los Angeles.

Voir aussi l’hôtel!

Et  nos photos! La Première est celle de la cour de la Casa di Giulietta, ancienne auberge du 13 éme siècle. On distingue des petits papiers collés avec des chewing gums, qui sont autant de petits messages d’amour, sur la photo 2.  Riri, Lulu et les enfants s’en donnent à coeur joie! On peut aussi trouver cela rigolo, avec cette réelle manie des touristes de vouloir à tout prix laisser leur empreinte :  “J’y étais! Je l’ai vu! Et je l’ai  signé!”.  Avec l’incontournable  photo-témoin, évidemment, devant le Balcon!


 

 

 

 

 

(1) PHOTO DU HAUT du billet: plaquette de Gemalto : passeport digital, paiement par téléphone, transfert de données, un eldorado pour le leader mondial de la sécurité, Gemalto. Photo Les Echos, mars 2012