Le Voyage à Nantes, un régal!

Ken et Velice VariniLE VOYAGE À NANTES  vient de terminer son deuxième épisode qui a débuté le 28 juin et s’est achevé le 1er septembre 2013.Pour l’évaluation qualitative et quantitative de la fréquentation, il nous faudra donc attendre l’automne. Voici en attendant un petit point des évolutions récentes de la ville, dont nous suivons la construction, sur ce petit blog, d’une formidable politique culturelle et touristique, qui n’a peur de rien. Les nouvelles offres de la saison estivale, par leur audace et leur cohérence, prouvent que Tourisme et Culture, lorsqu’ils s’associent réellement – ce qui est le cas à Nantes grâce à la fusion des Services Tourisme et Culture depuis 2011- profitent à la fois aux habitants et aux visiteurs du monde entier. La métropole de Nantes, quant à elle, y a déjà gagné une belle notoriété , en particulier auprès des jeunes visiteurs.

1) LE PROGRAMME de CET ÉTÉ ? Quarante étapes de découvertes artistiques, culturelles, patrimoniales ou environnementales, Le Voyage à Nantes a proposé tout l’été la_cantineun nouveau parcours urbain touristique et culturel de 15 km dans le centre et de nouveaux quartiers nantais. Pour ne pas se perdre, une ligne de couleur verte, tracée au sol, reliait les étapes, s’accordant aux thèmes de « Nantes capitale verte européenne 2013 », puisque la ville a reçu cette formidable distinction. On retrouve certaines œuvres pérennes  de la précédente édition, et de nouvelles ont fait leur apparition. Parmi les artistes : Ange Leccia, Kinya Maruyama, Cécile Bart, Pierrick Sorin, Duane Hanson, Daniel Buren et Patrick Bouchain, Roman Signer, Angela Bulloch, Rolf Julius, François Morellet et Felice Varini, artiste de la collection permanente « Estuaire Nantes Saint-Nazaire » qui a investi cet été la HAB Galerie au Hangar à Banane (avec 25 œuvres, retraçant 35 ans de carrière), la crypte de la cathédrale et les vitrines des Galeries Lafayette. Rappelons que la Collection d’Estuaire, biennale d’art contemporain créée en 2007 entre Nantes et Saint-Nazaire, compte à ce jour 28 oeuvres d’art présentées hors des sentiers battus, en pleine nature, par exemple, que vous regarderez ICI si le coeur vous en dit! Chaque oeuvre a sa petite légende, ne vous inquiétez pas!Si vous aimez Julien Doré, vous regarderez aussi, sur ce lien (Newsletter du 6 sept.2013),  le film de Gaëtan Chataigner . Des parcours  pour piétons, mais aussi pour les vélos ou  ou croisières sur le fleuve ont été conçus tout spécialement par Nantes-Tourisme.
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2) LA CANTINE DU VOYAGE
Le lieu des rendez-vous de l’été était une Cantine pour manger, faire son marché le jeudi en nocturne ou pour acheter des livres, des souvenirs, boire un verre, jouer à la pétanque ou  au babyfoot …La Cantine du Voyage était un restaurant et un bar, certes, mais aussi un Centre culturel culinaire et  une vitrine vivante de la qualité de l’offre agricole de la région.Son architecture démontable a privilégiait les espaces ouverts sur la Loire. Une signalétique pop aux formes géométriques et aux couleurs acidulées indiquaient les différentes activités : découverte et apprentissage culinaire,   épicerie de produit locaux, une librairie « verte »,  terrains de pétanque, etc…Des rendez-vous hebdomadaires ont été aussi organisés tout l’été : ateliers du Goût, cours de cuisine(s), conférences de chefs et de spécialistes…
Pratico-pratique : ce qui nous frappe c’est l’amplitude de son ouverture et…les petits prix! La Cantine,  c’ était 7 jours/7 de 12 h à 0 h , sans réservation (300 couverts) sauf les lundis soirs. Avec une Formule (entrée, plat, 1/4 de vin) : 10 € le midi, 13 € le soir et bar les dimanche, lundi, mardi, mercredi : 10 h – 0 h ; jeudi, vendredi, samedi : 10 h – 2 h.


n55_missionESTUAIRE2- UNE NOUVELLE APPLI pour Le Voyage à Nantes
Pour suivre le parcours, les touristes et les habitants pouvaient télécharger cette application (Apple et Androïd),  et garder à portée de la main toutes les infos pratiques : le parcours, les oeuvres, l’agenda des événements, et bien évidemment des hôtels et des restaurants (Les Tables de Nantes, 97 restaurants géolocalisés) ainsi que d’autres activités possibles. Company Campus a réalisé brillamment sa conception et son fil d’actu était mis à jour en permanence ; les visiteurs pouvait donc partager des informations, des commentaires, des photos sur Facebook, Twitter, Instagram et Foursquar avec leurs amis. « Parmi les originalités du programme, un mécanisme de pondération permet tait de faire remonter les événements en fonction de l’heure de la journée ou de l’endroit où vous vous trouviez. Ainsi, l’information était différente selon que vous étiez à la gare, au château ou sur l’île de Nantes ».(Critique du Journal La Tribune).

3) UN FORFAIT « WEEK-END COMPLÈTEMENT A L’OUEST »
Nantes en 48 H – Hébergement + Pass Nantes , avec un large choix d’hébergement , le Pass Nantes qui peut se décliner en Pass Nantes en famille avec les bus, tram et parkings relais gratuits
A partir de 67 € pour 4 personnes de plus de 4 ans (Réservations possibles sur le site Internet du voyage à Nantes.Les croisières sont aussi hyper bien conçues pour une ville cernée par..les eaux !
Voir pour faire synthèse le site du Voyage à Nantes, avec en particulier ces deux cartes réellement interactives de ce que vous pouviez voir le jour…Ou la nuit !

4) LE QUARTIER DE LA CRÉATION  ce seront 9 hectares dédiés aux industries créatives et culturelles, un bon exemple de la transformation de l’Ile de Nantes ces dernières années, dont l’aménagement et  l’urbanisme se poursuivent.
Mêlant culture, formations, arts, innovation, recherche et entreprises, le Quartier de la Création de Nantes Métropole est situé à la pointe Ouest de l’Île de Nantes, soit l’ancien site industriel où des milliers de travailleurs construisaient des navires de toutes sortes. Lancé le 11 mai 2009, le projet a pour ambition de regrouper en un même lieu des établissements d’enseignement et de recherche et des entreprises liées à l’innovation et à la création.
– Formation, culture et entreprises : l’Université permanente , la nouvelle école d’Architecture, des établissements de formation comme l’école des Beaux Arts, Sciences Com’, l’école de Design, et l’école des Métiers de l’imprimerie accueilleront à terme , fin 2014, plus de 5 000 étudiants et plus de 160 enseignants-chercheurs. Un immeuble des Médias, une maison de l’Architecture et La Fabrique, un lieu dédié aux musiques actuelles,  complètent l’investissement. Edition, création numérique, design, multimédia, architecture, communication, arts de la scène, média, arts visuels et culture scientifique et technique pour tous publics ( Halle 5 Alstom) représenteront plus d’un millier d’emplois et promettent l’éclosion de nouveaux projets nés de la rencontre entre artistes, professionnels de la culture, étudiants, chercheurs et entrepreneurs. Montant total d’investissement pour ce quartier : 180 millions d’euros.

Bref, à côté des manifestations éphémères d’une saison d’été, ces équipements sont dans la continuité des précédents investissements, d’événements ou de structures plus Estuariumpérennes, comme le Lieu unique, les interventions intermittentes de la troupe de théâtre de rue Royal de luxe, les concerts classiques de La Folle Journée, les Rendez-vous de l’Erdre (Jazz et belle plaisance), les Machines de l’île, le Mémorial de l’Abolition de l’esclavage ou le Festival des 3 Continents (cinéma étranger). L’Estuarium,association  installée en 1996 à Cordemais met en oeuvre, à titre expérimental, un programme de recherche action destiné à préfigurer la création d’un outil spécifique d’intervention patrimoniale devant servir au développement durable de l’espace métropolitain.Entre Nantes et Saint-Nazaire Estuarium propose à qui en a envie un outil de recherche, d’études et d’action culturelle et pédagogique . Enfin les Greeters veillent à organiser des visites au plus près des habitants et de l’identité des lieux du passé mais aussi de la ville, celle d’aujourd’hui et du futur.
POUR EN SAVOIR PLUS : VOIR TOUS LES PROJETS EN COURS DU QUARTIER DE LA CRÉATION. La simple lecture de ces projets confirme l’esprit de liberté, la grande intelligence de la gouvernance culturelle. Notre avis est qu’à Nantes on ne fait pas « parce que l’on sait déjà faire » : on préfère réinterroger les procédures et types de projets classiques afin qu’ils correspondent au mieux aux désirs d’expérience, de ludique, de poésie ou de réflexion de ceux à qui ils s’adressent.  


affiche_annecy_2013EN CONCLUSION : NANTES AGIT COMME UNE CREATIVE CITY
Pas de développement sans culture ? Certes, mais comment faire ? De quoi est fait le développement urbain aujourd’hui? De quoi ont besoin les habitants ? Quelles sont leurs priorités ? Quelles compétences activer (et recruter si la ville n’en dispose pas!) ? Comment servir les habitants et, dans le même temps, devenir une vraie capitale de région au niveau international? Quelle part dans les projets de ce qui sera durable et de surprises éphémères ? De quels bons exemples, « modèle » français ou étrangers se rapprocher ? Avec quels partenaires avancer?
Toutes ces questions reçoivent des réponses culturelles diverses, en France. Pour simplifier, nous avons pour notre part repérer trois groupes 1- Certaines villes choisissent la facilité en mettant le paquet sur la « communication ». Elles veulent des résultats très rapides et sont prêtes à payer le prix fort pour épater les touristes et les habitants, comme ces villes qui chaque mois  demandent leur inscription au patrimoine de l’UNESCO ( dossier très coûteux en expertise…) ou parient sur des commémorations grandioses du passé (Mémorial, musées…); neuf fois sur dix,  la création actuelle n’a plus guère sa place dans ces villes et la rencontre  « Habitants/Visiteurs extérieurs » ne peut avoir lieu, faute de concertation . 2- D’autres , déjà très gâtées pour leurs monuments/musées/art de vivre et pour leur notoriété internationale, comme Paris, Strasbourg, Cannes ou Annecy, ont une sorte de hantise de se transformer en ville-musée, alors elles inventent chaque jour un nouvel avenir en innovant (Paris-Plage, ou culture numérique avec Systematic et Cap Digital pour Paris) ; ou peaufinent de nouveaux événements de très grande qualité (Cannes avec les Plages électroniques , Annecy avec le MIFA, Festival et du Marché international du film d’animation ; Strasbourg avec le plus grand marché de Noël sans aucun produit venu d’ailleurs,  grâce à une Charte et à une démarche-qualité). Ce deuxième groupe évalue ses projets touristiques et culturels, s’est doté d’outils d’observation, et planche chaque année pour renouveler et améliorer ses offres.
3- Il est enfin une troisième voie, choisie par Lyon, Lille, Nantes et Saint-Nazaire, une voie royale qui axe tout le développement urbain sur l’avenir de futurs quartiers en intégrant les avis de leurs  habitants et en travaillant énormément sur le développement économique et… sur les choix artistiques ! (Choix des urbanistes, des architectes et autres compétences de production ou programmation culturelles, qui importent moins au deux groupes précédents). Les stratégies, les actions sont visiblement pluri-annuelles, la concertation entre les acteurs et entre les porteurs de projets et les représentants des habitants est effective. Bref, les actions touristiques et culturelles semblent à la fois plus « globales », dans l’espace et le temps, avec beaucoup de collaboration entre les acteurs, et plus « locales », bien adaptées à un contexte. C’est aussi, faut-il le rappeler,  cette voie exigeante qu’emprunta   Bilbao dans les années 1990-95 – ville  dont le musée fut la cerise sur le gâteau– puis en 2011 en repartant sur de nouveaux projets pour construire son horizon régional 2020/30.
A votre avis, quelles sont les villes qui auront le plus bel avenir, à long terme, dans ces trois catégories ?

Ken et le Grand Elephant de NantesKEN LE TOURISTE PARFAIT rêvait devant l’Eléphant Géant sur lequel Barbie Chérie et le Petit avaient grimpé pour découvrir le paysage . « Tu verras, nous allons dans une ville française où les maisons sont plus petites que les éléphants, eh oui… », avait dit Ken au Petit. Car, en bon touriste parfait, il savait transmettre les choses essentielles, celles qui prévenaient la déception, surtout celle d’un enfant. Il rêvait de New-York, d’Abu Dhabi ou de Canberra, de ses affaires qui n’attendaient jamais, de ses multiples hôtels et des avions qu’il prenait sans fin…

Photo de Ken en   haut : Ken à l’exposition de Felice Varini à Nantes, le 15 août dernier.Photo du bas :Ken devant le grand Eléphant de Nantes, le lendemain.

QUELQUES PHOTOS

Strasbourg Strasbourg Le projet de parc des  expositions  de Strasbourg  (50 000 m2 (Shon) en lisière du centre-ville).En sous-face d’une toiture qui réinterprètent la forme des sheds, le bois donne l’ambiance intérieure des halls d’exposition. Dietmar Feichtinger architecte franco-autrichien doit réussir l’intégration urbaine et paysagère (Coût : 180 millions d’euros TTC). L’équipe de maîtrise d’œuvre associe SNC Lavalin, Vogt, Etamine, Projet & Perspectives, ON, Margaret Gray et Peutz & Associés. En savoir plus ici! Photo DR, Le Moniteur.

 

 

 

appli_vanL’APPLI DU VOYAGE A NANTES

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 Un bateau de croisière remonte le fleuve d’oeuvre d’art en oeuvre d’art…

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Le célèbre Eléphant! Plus joli que les petits trains touristiques? Certes….

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En famille sur la tour de Bretagne de Nantes, pour jouer avec ce mobilier conçu par Jean Jullien.

Le Nid, de Jean Jullien est le refuge d’un immense oiseau blanc, à moitié endormi, mi-cigogne, mi-héron, qui veille calmement sur la ville. Sa présence rassurante invite à venir contempler la vue. Son large corps fait office de bar. De part et d’autre, d’énormes coquilles d’oeufs se transforment en sièges et tables. Aux murs, des affiches lumineuses immortalisent des lieux emblématiques de la ville.
Architectes d’opération : Urbanmakers.- maîtrise d’ouvrage par le CCO, établi au pied de la tour bretagne, qui en assure l’exploitation commerciale avec des partenaires professionnels reconnus en partenariat avec le Voyage à Nantes- fabrication du mobilier : Métalobil (Nantes) – Photo de Marc Domage

 

VAN de nuit

Carte interactive (Cf dans le texte en 3))

carrousel_des_mondes_marinsLe Carrousel des Mondes marins, structure pour les visiteurs, inaugurée depuis ce croquis :-))

passage Pommeraye_benoit_davidEt pour terminer, plus classique, le fabuleux Passage Pommeraye, en  rénovation en ce moment .C’est le plus gros chantier du site depuis sa création en 1843. D’une durée de deux ans, la restauration de ce chef-d’œuvre du patrimoine nantais sera aussi l’occasion d’y créer des commerces et de logements à créer, pour ne pas dénaturer le site. «La volonté de la ville et des copropriétaires est claire : il s’agit bien de retrouver sa beauté originelle, cachée derrière les outrages du temps et les ajouts successifs, notamment dans les années 1960 et 70», justifie la mairie, selon  le journal 20minutes. En savoir plus ici.

banane-nantesOPÉRATION NANTES SE DÉVOILE CET ÉTÉ!!! A la découverte des quartiers populaires avec leurs habitants ! Voir la vidéo, ici! Et le site, là 🙂

ForfaitEt un petit forfait de Nantes-Tourisme pour visiter tout cela forfait pour vivre tout cela!

Avec un cadeau-Bonus : Pour mes lecteurs « arty », une vidéo si vous aimez Julien Doré, où l’on suit l’artiste à la recherche des œuvres d’art au bord du fleuve , à voir ici.  Une vidéo de GaëtanChataigner .(Si vous trouvez cela trop long, prenez directement la vidéo à la minute 3, puis dès que vous vous lassez à la minute 12, puis 13 et enfin 15.) 

Un nouveau livre sur le tourisme culturel!

Ken rencontre Edi Rama, Premier Ministre d'Albanie depuis juin dernier. En 2000,  Edi avait fait repeindre les murs de Tirana en couleurs vives.

Ken rencontre Edi Rama, Premier Ministre d’Albanie depuis juin dernier, est aussi un artiste! En 2000, Edi avait fait repeindre les murs de Tirana en couleurs vives.

Voici un nouveau livre, que dis-je, une bible sur le tourisme culturel! Claude Origet du Cluzeau qui rédigeait et actualisait régulièrement, pour les éditions Que Sais-je?,  « Le Tourisme Culturel », n’avait pu, hélas, mettre à jour la dernière version de… 1997. Que Sais-je joua-t-elle à la Belle au Bois Dormant? Peu importe, car grâce à un nouvel éditeur, voilà qui est fait et  ce nouveau livre est donc une réelle somme  incontournable pour tous les professionnels, mais aussi pour les étudiants ou les curieux qui voudraient savoir de quoi est fait le tourisme culturel aujourd’hui.

En voici donc le sommaire, la webographie et la bibliographie, afin que vous puissiez acquérir ce livre au plus vite et en parler autour de vous, ainsi que la présentation de Claude, pour les plus jeunes d’entre-vous qui n’auraient pas le plaisir de  la connaître! Page de couverture

 

TABLES DES MATIÈRES

INTRODUCTION        

 

Chapitre 1  Les marchés du tourisme culturel   
1.1. Les champs du tourisme culturel
1.1.1. Des pratiques et des pratiquants multiples
1.2.  Éclectisme, monomanie, degrés d’implication  des touristes culturels
1.2.1.  Pedigree et mœurs d’un touriste culturel assidu
1.2.2.  Portrait d’un adepte occasionnel du tourisme culturel
1.3.  Profil touristique  et fréquentation culturelle
1.3.1.  La culture, quatrième motivation  des Français en vacances?
1.3.2.  Les étrangers et la destination France
1.4.  Le touriste culturel, ses guides et ses sites Internet
1.4.1.  Le Web n’a pas tué les guides imprimés, loin de là
1.4.2.  Le recours à Internet se généralise

1.5.  Pratiques et formes de tourisme culturel

1.5.1.  En circuit, mais comment et avec qui?

1.5.2.  En ville pour sa densité culturelle

1.5.3.  Les niches innombrables du tourisme culturel

1.5-4. Les séjours furtivement culturels

1.5.5.  Le tourisme associatif

1.6.  Approche quantitative  du tourisme culturel

1.6.1.  Les approches quantitatives de la culture

1.6.2.  Comment les flux de visiteurs ont-ils évolué?

1.6.3.  Les approches quantitatives du tourisme

1.7. Approche qualitative du touriste culturel

1.7.1. L’iceberg des motivations

1.7.2. Accompagnants et touristes entre eux

1.8.  Les «gisements» du tourisme culturel

 

Chapitre 2 – L’offre de tourisme culturel    

2.1.1. Lieux consacrés et sites émergents du patrimoine matériel

2.1.2.  Les reconversions patrimoniales à venir

2.1.3.  Les villes et villages

2.1.4. Patrimoines immatériels et festifs

2.1.5. De la culture à la destination, et l’inverse

2.2. Les composantes de l’offre de tourisme culturel

2.2.1. Les transports

2.2.2. Les hébergements

2.2.3. La restauration

2.3. Les prescripteurs de l’offre de tourisme cu lturel et leurs productions

2.3.1. Les voyagistes

2.3.2. Les autocaristes

2.3.3. Les réceptifs

2.3.4. L’itinéraire et le guide

2.4. La mise en tourisme du patrimoine

2.4.1. De la mise en scène à l’interprétation

2-4.2. «Interpréter» et promouvoir, deux manières de tendre la main aux publics

2.5. Entre authenticité et efficacité commerciale, la difficile collaboration du tourisme et de la culture

2.5.1. Les dépositaires de l’authenticité

2.5.2. Le non-dit de l’économie

2.6. Pôles et réseaux au service du tourisme culturel

2.6.1. Des réseaux pour s’adapter au tourisme

2.6.2. La dynamique des réseaux culturels

2.7. Tourisme culturel et développement local

2.7.1. À la campagne, contre la désertification

2.7.2. En ville, pour amorcer une renaissance souvent spectaculaire

2.7.3. Des retombées économiques et symboliques fortes, mais externalisées

2.7.4. Des retombées économiques et sociales perverses

2.7.5. Pertinence et limites de la « capacité de charge»

2.7.6. L’impact culturel du tourisme culturel

2.7.7. Tourisme culturel et développement durable

2.8. Ouvrir de nouveaux sites ou améliorer l’existant

2.9. Les métiers du tourisme culturel

 

Chapitre 3 – la vie des produits du tourisme culturel

3.1. Les produits du tourisme culturel et leur cycle de vie

3.2. Forces et faiblesses du secteur

3.2.1. Des montages laborieux

3.2.2. Une offre unique, induplicable, mais pas toujours tournée vers le tourisme

3.2.3. Une demande actuelle stable et solide, une demande potentielle mobilisable

3·3· Le tourisme entre culture et nature

3·4· Tourisme culturel et nouvelles technologies

3·5· Spécificités françaises

3.6. L’Europe du tourisme culturel

3·7· Prospective sur le tourisme culturel

3.7.1. Évolutions et innovations

3.7.2. Des évolutions tendancielles déjà amorcées

3·7·3· Les clés de la demande à venir entre les mains des scientifiques

3·7·4· Les produits du tourisme culturel en développement

3·7·5· L’art contemporain fait son entrée dans le tourisme culturel

3.8. Le défi du tourisme culturel à venir

Conclusion : L’exception culturelle du tourisme culturel

 

WEBOGRAPHIE 

– Art Cities in Europe (réseau de très grandes villes européennes) : www.artcities.com

– Art Process, voyagiste spécialisé en art contemporain : www.art-process.com

– Arts et Vie, voyagiste culturel : www.artsetvie.com

– Atout France : www.atout-france.fr

– Atout France, département tourisme culturel : www.tourismeculturel.net

– Chiffres-clés de la culture: www.culturecommunication.gouv.fr

– Chiffres-clés du tourisme: www.dgcis.redressement-productif.gouv.fr/memento-tourisme/2012

– Clio, voyagiste culturel : www.clio.fr

– Évelyne Lehalle, site Web dédié au tourisme culturel: www.nouveautourismeculturel.com/blog

– EICR/Institut européen des itinéraires culturels : www.culture-routes.lu

– FNOTSI, Fédération nationale des offices de tourisme et syndicats d’initiative : www.tourisme.fr

– Ingénierie culturelle (Mastère) : www.icp.fr

OGS/Opérations grands sites : www.developpement-durable.gouv.fr/Les-operations-grands-sites.html

GMT/Organisation mondiale du tourisme: www2.unwto.org

Routes Historiques : www.routes-historiques.com

– SLA/Services Loisirs Accueil: http :/ /agriculture.gouv.fr/fnlaf-federation-loisirs-accueil

Tourisme et nouvelles technologies : www.tourisme-tic.com

– UNESCO, classements Patrimoine Mondial : www.lfnesco.org/fr /list/

– VPAH/Villes et pays d’art et d’histoire : www.vpah.culture.fr

 

 

BIBLIOGRAPHIE

 

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– BAYLE, D. et HUMEAU, M.-S., Valoriser le patrimoine de sa commune par le tourisme culturel, Éd. du Moniteur, 1992.

– BOUSQUET, M., Les musées du patrimoine rural, Cahiers de l’AFIT, 1996.

– Cahiers de la Revue Espaces :

– Hors-série :L’interprétation du patrimoine (1997);

– n° 74 Événements, tourisme et loisirs (2002) ;

– no 87 Musées et tourisme ((2007) ;

– no 95 Tourisme de groupe (2007) ;

– no 96 Sites religieux et tourisme (2007) ;

– no 103 Nuit urbaine et tourisme (2009) ;

– n° 104 Villes, urbanisme et tourisme (2010).

– CISET/UNESCO, Alternative Tourism Routes in Cities of Art, Technical Report n° 23, Venise, 1995.

– CISET/UNESCO, Tourism and Cities of Art, Technical Report n° 20, Venise, 1995.

– COOPER, C. & HALL, C.M., Le tourisme aujourd’hui, De Boeck, 2011.

– CREDOC : La visite des musées, des expositions et des monuments, 2012.

– DJIAN, j.-M., La politique culturelle, Le Monde Éditions, 1996.

– DONNAT, 0., Les pratiques culturelles des Français à l’ère du numérique, La Documentation française, 2011.

– DUTHION, B. et WALKER, L., Les patrimoines tourist~ques, De Boeck, 2013, à paraître.

– FABRY, Ph., Visite culturelle et TIC- Le numérique au service de la visite touristique et culturelle, Atout France, 2009.

– FRANCON, M., Le guide Michelin Vert, l’invention du tourisme culturel populaire, Economica, 2001.

– GRAVARI-BARBAS, M. et VIOLIER, Ph., Lieux de culture, culture des lieux, Presses Universitaires de Rennes, 2003.

– LANQUAR, R., Sociologie du tourisme, PUF, «Que sais-je?)) n° 2213-

– LEHALLE, E., Le tourisme culturel, Éditions Territorial, 2008.

– MIDDLETON, V., New Visions for Museums in the 21 st Century, AIM/Association of Independant Museums, Chichester ws, 19 98.

– MIRON ER, L., Cent musées à la rencontre du public, France Édition, 2001.

– ONT, Les sites touristiques en France métropolitaine. Fréquentations 1994-2ooo, ONT, 2002.

– ORIGET DU CLUZEAU, C., et PICON, D., Le tourisme de groupe, Rapport de la Direction du Tourisme, 2004.

– ORIGET DU CLUZEAU, C., Vendre le tourisme de jardins, Economica, 2011.

– ORIGET DU CLUZEAU, (. et VICÉRIAT, P., Le tourisme des Années 2020, des clés pour agir, La Documentation française, 2009

ORIGET ou CLUZEAU, C. et TOBELEM, J-M. : Culture, tourisme et développement, les voies d’un rapprochement, Éditions L’Harmattan, 2009.

– PATIN, V., Tourisme et patrimoine en France et en Europe, La Documentation française, 2005.

– POTIER, F. et CAZES, G., Le tourisme urbain, PUF, «Que sais-je?», no 3191, 1996.

– Revue Pour, n° 153 : Écomusées et musées de société, Paris, mars 1997.

– SADORGE, ).-L. (sous la direction de), Quand le patrimoine fait vivre les territoires, Éditions du CNFPT (Centre national de la Fonction publique territoriale), 1996.

– TlNARD, Y., Tourisme, économie et management, Édiscience, 1994.

– TOBELEM, J-M. (éd.), Musées. Gérer autrement, La Documentation française, 1996.

CLAUDE ORIGET DU CLUZEAU

ClaudeDocteur en économie, CAPET en tourisme, diplômée de Cambridge en langue anglaise, Claude Origet du Cluzeau est ingénieur-conseil en tourisme et culture depuis 1982. Tour à tour à la Mission interministérielle Corse, puis dans des filiales de la Caisse des Dépôts et Consignations, et enfin dans le Cabinet d’ingénierie qu’elle a créé en 1995, elle a mené plus de 200 missions au service des collectivités régionales, nationales et européennes : en développement touristique et culturel de territoires, en faisabilité de projets, en étude d’impacts économiques et sociaux, en audits, en recherche opérationnelle, toujours au service du tourisme et de la culture. C’est sur cette incomparable expérience de terrain qu’est fondé l’ouvrage Le tourisme culturel, qui fait référence depuis 1998.
Elle est en outre l’auteur de plusieurs autres ouvrages et de nombreux articles parus dans des revues européennes ; elle est souvent demandée en conférences en France, en Belgique et à l’international. Enfin elle est sollicitée régulièrement pour des séminaires en universités et en écoles spécialisées.

TROUVER L ‘OUVRAGE, VITE!

– L’ouvrage, édité par les Editions  de Boeck, est très bon marché : 20€ pour 96 pages parfaites! N°ISBN 2804180328, en vente en ligne ICI!

 

 

Expos de l'étéKEN LE TOURISTE PARFAIT  

Entre deux avions, trois palaces et dix-sept rendez-vous d’affaire, Ken  rencontra Philou, le Touriste Culturel Parfait!  Ce Philou F qui, sur Facebook, proposait  chaque jour une ou plusieurs peintures qu’il photographiait sur les murs de sa ville, Paris. Tous contents, les artistes lui avaient montré leur reconnaissance et peu à peu un flux de visiteurs et d’artistes mêlés avaient fait lien. La collection des œuvres était d’autant plus importante et nécessaire  que ces œuvres étaient éphémères, tout comme le plaisir de ces rencontres par affinité, juste pour l’amour de l’art.   

 

 

Avec cette  cette photo, Ken  vous annonce une prochaine expo, qui elle aussi sera très éphémère : 15 jours! Elle est de grande qualité,  gratuite et en plein Paris (1er arrondissement). 

Art-Urbain-Nicolas-LA LA SEMAINE PROCHAINE! 

 

 

 

 

 

Chiffres-clés du Tourisme culturel

Des statistiques! Vous vous ennuyez déjà? Allez....:-)

Des statistiques! Vous vous ennuyez déjà? Alleeez! Car  si vous voulez faire des progrès en tourisme culturel vous devez abandonner vos idées toutes faites. Les chiffres, il faut vous y mettre….:-)

Rappelons que l’industrie du tourisme est en charge du transport et de l’hébergement des touristes français et étrangers, très largement majoritaires dans la fréquentation des sites culturels. La promotion de l’activité culturelle auprès des visiteurs lointains de notre pays et du monde est aussi  largement déléguée  au Tourisme – une spécialité française, car nos sites culturels et leurs responsables (Etat ou élus des collectivités) concentrent 90% de leurs actions et de  leurs moyens pour  les seuls « publics de proximité ».
La qualité d’abord !
Pour mieux comprendre les évolutions du Tourisme culturel, celui des centres historiques, du patrimoine, de la création, des itinéraires et des routes culturelles et bien sûr de tous les événements (Musique/Théâtre, Danse et Festivals…),  les chiffres-clés ci-dessous concernent l’investissement, la fréquentation et, de façon prioritaire, la qualité des offres.
En effet,  même avec une fréquentation moindre, comme celle de cet été, on observe que les sites culturels de grande qualité font toujours le plein et satisfont pleinement tous leurs visiteurs! Deux groupes de sites culturels échappent en ce sens à la crise : ceux qui réservent un très bon accueil au visiteurs et les cent sites et événements incontournables, comme le Louvre à Paris(1), le Mont-Saint-Michel ou la ville de  Carcassonne.
La baisse du budget vacances des français renforce cette tendance : les français deviennent de plus en plus experts sur le choix de leur séjours, et utilisent de plus en plus les systèmes D qui leur permettent de faire des économies : hébergements en famille ou chez des amis;choix de dormir « chez l’habitant » ou de faire des échanges de logements avec airbnb ou des sites similaires; délicieux sandwichs de produits locaux plutôt que salade niçoise à peine essorée à 18 euros ; ou enfin choix de la « concurrence » pour leur destination, comme la Grèce, l’Espagne et la Croatie cette année, dont les prix étaient imbattables et dont l’accueil est exemplaire.
En conclusion, les pièges à touristes font les délices des enquêtes télé ou web, applaudies par les experts que nous sommes tous devenus. Bref, on ne nous la fait plus ! Car on peut comparer, choisir, « personnaliser » nos choix, grâce au numérique, le troisième pilier du tourisme culturel. Pas d’excellent site culturel en l’absence d’une stratégie numérique, pour le tourisme comme pour la culture, et cette absence peut aussi plomber les institutions traditionnelles qui ne font pas d’effort pour rejoindre l’excellence numérique.

I- LE RANG DE LA FRANCE TOURISTIQUE DANS LE MONDE
1- La bérezina : la France a perdu de son attractivité en matière de tourisme en 2013. Elle est désormais classée à la septième place des pays offrant au secteur les meilleures conditions de développement. Et, comme l’écrit l’Echo Touristique,  la France  est de moins en moins compétitive par rapport à ses très nombreux concurrents.
– Sur la base d’un index qui repose sur 14 critères- degré de réglementation de l’économie, sécurité, santé, place accordée au tourisme, infrastructures de transports, développement technologique, niveau des prix, patrimoine naturel ou culturel, qualité de la main d’œuvre…), la France est désormais classée au 7e rang sur 140, alors qu’elle occupait la 3e place en 2011 et la 4e en 2009. Elle n’apparaît plus à aucune des trois premières places quel que soit le critère considéré .(Source : Travel & Tourism Competitiveness Report (Rapport sur la Compétitivité du Tourisme et du Voyage publié en 2013 par le Forum économique mondial). Le Rapport « Le tourisme, un atout formidable pour la France » (Sénat;  Rapport d’information, 29 juin 2011) annonçait déjà ce recul si rien n’était fait au niveau politique pour développer nos atouts.
– En cause principalement dans cette chute pour le Forum économique mondial :1- le Tourisme y est jugé insuffisamment prioritaire (classé 35e) pour les gouvernants mais aussi par les français : « Le tourisme n’est pas considéré en France. Dire que les politiques ne s’en occupent pas est une erreur. Ce sont les électeurs qui ne s’y intéressent pas. Le tourisme n’apparaît pas comme une industrie à leurs yeux« , dit Frédéric Pierret directeur exécutif de l’OMT, organisation mondiale du Tourisme en annonçant que si elle ne change pas et si l’on n’investit pas davantage dans le secteur. Frédéric Pierret prédit en conséquence que    « La France ne sera plus numéro 1 mondial pour longtemps ».2-le cadre réglementaire est trop rigide et 3- la qualité et la disponibilité de la main d’oeuvre est, selon le rapport, en baisse.
2- Nos atouts: la Culture en tête ! La France, selon le rapport, doit avant tout sa bonne fréquentation touristique à son riche patrimoine culturel classé 4e en nombre de sites culturels au Patrimoine mondial, précise le Rapport, et 8e pour les industries créatives. Le secteur culturel arrive donc avant l’activité foires et expositions internationales (5e rang). Sont également cités les infrastructures de transport (autoroutes, routes chemins de fer… )au 5e rang mondial tandis que le transport aérien se classe au 8e rang. »).Il est vrai qu’avec plus de 15 000 monuments historiques et musées et tout autant de festivals, concerts, expositions d’art, d’histoire ou de sciences, fêtes et commémorations, boutiques culturelles – du design aux produits dérivés…-  ou défilés de mode, nous sommes l’un des pays du monde les plus gâtés pour l’offre culturelle!
– Si , en France, les dépenses des étrangers en France ont progressé de 6,3% en 2012, c’est sans doute parce que son image et  l’effet culture de la destination perdurent. Rappelons cette enquête de l’ex-Maison de la France avec IPSOS, en  2006,  qui constatait que 80% des visiteurs étrangers plaçaient en priorité des motifs de leur décision de venir chez nous : « La culture et l’art de vivre ». Hélas les politiques et acteurs nationaux du tourisme sont en plein naufrage sur notre sujet, n’ayant absolument rien fait de ce chiffre pourtant éloquent! Rappelons aussi que,  au ministère de la culture,  il n’existe aucun conseil, aucune ressource, même pas un agent à temps plein sur les 30 000 agents que comptent ses services. Heureusement les collectivités veillent!  L’innovation vient d’équipes brillantes – élus et pros des  services publics et des secteurs privés du tourisme et de la culture – qui se sont emparés du tourisme culturel, comme par exemple à Nantes (Histoire de la Ville revisitée avec le Mémorial de  l’abolition de l’Esclavage) et art contemporain ; fusion des services Tourisme et Culture en 2011. Synthèse du  « Voyage à Nantes« , etc…) ou à Lille grâce à un exceptionnel événementiel depuis 10 ans et à la restructuration et rénovation des friches ; ou encore à Lyon et au  Grand Lyon, sans oublier les 200 villes, départements ou autres régions créatives, qui prennent la culture comme partenaire pour leur  développement économique, tous exemples que nous citons régulièrement dans notre petit blog pour leurs réussites en tourisme culturel .

II- L’INVESTISSEMENT TOURISTIQUE a reculé de 4% en 2012

1) Le montant des investissements dans le secteur du tourisme a atteint 12,74 milliards d’euros, soit une baisse de 4% par rapport à 2011. Ce montant, rappelle ATOUT France, est « quasi équivalent aux investissements consentis dans l’agriculture ou l’énergie, et 3,5 fois supérieur à ceux de l’automobile« . Avec 3,93 milliards d’euros d’investissement (-3% par rapport à 2011), le secteur de l’hébergement marchand (hôtellerie, campings, villages de vacances, gîtes, chambres d’hôtes et résidences de tourisme) génère près d’un tiers du montant global.
2) LA CULTURE REPRÉSENTE LA MOITIE DE L’INVESTISSEMENT TOURISTIQUE
Le secteur des équipements de loisirs a généré 1,97 milliard d’euros d’investissements (+7%), dont près de la moitié provient du seul secteur de la culture, musées et monuments historiques, qui se stabilise au niveau élevé de 940 millions d’euros. Chiffre à comparer à ceux des aux autres secteurs d’activité du tourisme comme les des parcs de loisirs (328 millions d’euros, soit +54%, hausse due à Disneyland Paris lors de son 20ème anniversaire) ; le secteur des remontées mécaniques a généré 306 millions d’euros d’investissement( +1%) ; les Casinos ( 115 millions ;+5%) ou les centres de congrès et parcs des expositions (211 millions d’euros d’investissement ; -6%).Le thermalisme (38 millions d’euros, soit +9%)et la thalassothérapie, en baisse (31 millions d’euros, soit -6%).
III- LA FRÉQUENTATION
1)  en 2012 la France a accueilli 83 millions de touristes étrangers en 2012 (ndlr : séjournant au moins une nuit), battant le record de l’année précédente (81,4 millions) et demeurant la première destination touristique internationale.Mais ce chiffre est faux et tous les professionnels le savent, à commencer par ceux de la Direction du Tourisme de Bercy qui ont écrit de longues notes explicatives sur le sujet.

– Démonstration du gros mensonge français : 1- Certes 83 millions de voyageurs « passent » chaque année par notre beau pays. Mais parmi elles, il faudrait d’abord enlever, pour être honnête, les visiteurs qui ne mettent pas un pied en France car ils sont en transit, pour changer d’avion, et restent par conséquent dans les salles d’attente d’aéroports. De plus 14%  des 83 millions de visiteurs  sont tout simplement des voyageurs en transit   vers d’autres destinations, comme les allemands ou les Belges qui traversent la France en voiture pour aller en  Espagne ou en Italie, par exemple. 2- Ensuite , comme il suffit, pour être comptabilisé, de passer une douane (Belgique, Luxembourg, Allemagne,  Suisse, Italie et Espagne pour la seule France métropolitaine) – de simples excursionnistes interfrontaliers, qui ne passent qu’une journée au plus en France,   sont comptés. 3- Enfin, sur ces 83 millions, on enlèvera  la bonne dizaine des 15 millions de visiteurs de Disneyland , soit une majorité des visiteurs du parc qui ne visitent QUE Disneyland avant de retourner directement chez eux ou dans un autre pays.Cela s’appelle un saut de puce, mais pas un séjour  touristique car la nuitée hors de son domicile, comme dans le cas des excursionnistes,  n’est pas au programme!
L’avenir semble noir pour que ces vérités soient dites et prises en compte : l’actuelle ministre a réaffirmé que nous étions le champion du tourisme mondial pour répondre aux très mauvais chiffres des derniers rapports internationaux évoqués ci-dessus. Est-ce bien une attitude responsable, car  comment construire une stratégie sur la base d’indicateurs qui sont pertinemment faux? Et pourquoi les agences nationales ou les CRT, CDT, OT de notre très coûteux mille-feuille administratif n’ont-il pas corrigé cette erreur grossière mais volontaire? Par peur, bien évidemment. Pourquoi la presse se tait-elle aussi? Mystère…
2) Les visiteurs d’Europe (+2,1%), continuent de représenter une écrasante majorité du total des visiteurs(83,4%) de notre pays . La clientèle allemande (+5,2%) reprend la place de leader au Royaume-Uni (-1,5%).Les flux en provenance d’Asie sont ceux qui progressent le plus vite (+9,9% au global, et même +23,3% sur la clientèle chinoise, par exemple), mais les volumes restent encore faibles (4,8% du total). L’Europe est donc à la traîne car  les recettes touristiques ont peu  progressé ( 2% en Europe contre +7% dans les Amériques, +6% en Asie-Pacifique et +5% en Afrique).
L’Europe concentre 43% des recettes mondiales (356 milliards d’euros) contre 30% pour l’Asie-Pacifique, 20% pour les Amériques et seulement 4% pour le Moyen-Orient et 3% pour l’Afrique.(Source : Bilan OMT 2012).
3) Paris largement en tête pour la fréquentation culturelle :
• Selon un communiqué de l’OT (mars 2013) les sites culturels parisiens ont connu une légère hausse de leur fréquentation en 2012, avec 72,1 millions d’entrées et une présence de plus en plus forte des touristes venus des pays émergents, sur les sites culturels, le plus fréquenté est la cathédrale Notre-Dame de Paris, avec 13,65 millions de visiteurs estimés, devant la basilique du Sacré Coeur (10,5 millions). Le musée du Louvre avec 9,7 millions de visiteurs en 2012, reste le musée le plus visité du monde, en hausse de 9,3% par rapport à 2011 grâce à l’inauguration du nouveau département des Arts de l’Islam. La Tour Eiffel est en quatrième position, avec 6,27 millions de touristes, un chiffre en recul de 11,5%. Parmi les expositions temporaires, les plus vues ont été celle consacrée à Dali au centre Pompidou (790 090 personnes), devant celle d’Edward Hopper au Grand Palais (794 569 visiteurs). L’Office de Tourisme note aussi que les touristes chinois sont en forte progression à Paris où ils arrivent en deuxième nationalité étrangère au Louvre, avec un bond de leur fréquentation de 44,1% sur un an.(Source ET)
4) Et pour cet été 2013 ?
Nous n’aurons les statistiques définitives qu’en septembre, mais la tendance générale est à la baisse. D’après MKG Hospitality, le REVPAR (revenu par chambre disponible) des hôteliers français a baissé de 4,4% en juillet. « La mauvaise nouvelle, c’est qu’il y avait déjà eu une baisse de 6% en juillet 2012 », a commenté à l’AFP le directeur de Protourisme, Didier Arino. Plus globalement, Didier Arino note une tendance aux « staycation« , ces vacances où l’on dort chez soi, en effectuant des excursions et des activités à proximité.
Bref, d’après les premiers résultats,  la fréquentation touristique globale est en recul sur l’ensemble de la saison estivale,  « assez médiocre » en juin, selon les professionnels du secteur, mais qui reviendra sans doute à une situation stable par rapport à la précédente en août et septembre. Les quelque 1.341 professionnels interrogés anticipent donc, au final, une moins bonne saison estivale (juin-septembre) que l’an dernier.
Cet été les clientèles étrangères, (britanniques, nord-américaines, est-européennes et asiatiques) devraient être en légère hausse, mais il faut signaler que ce sont à nouveau les villes-phares et non la campagne ou la montagne qui en profiteront . Par exemple, les professionnels de l’hébergement prévoient un recul de la fréquentation estivale dans les hôtels et meublés de tourisme, les campings et les hébergements ruraux. (Sources : enquêtes conjoncturelles du 22 juillet au 6 août 2013 par OTF, le RN2D et l’ANMSM en partenariat avec Atout France et le cabinet Richard Lewy consultant)
Lire, pour en savoir plus,  L’Echo Touristique, La France en mal de touristes cet été?,  du 22 août,  pour en savoir plus, ICI.

IV- L’E-TOURISME A POURSUIVI SA CROISSANCE EN 2012 : Le cabinet d’études PhoCusWright a publié un rapport sur les ventes en ligne dans notre pays. L’e-tourisme a crû d’environ 10% en 2012.. » En Europe le marché des voyages en ligne a connu en 2012 une croissance à deux chiffres car les consommateurs cherchent de plus en plus bonnes affaires en ligne ».PhocusWright vous présente ensuite  un aperçu détaillé du marché du voyage en Europe, fournissant la taille du marché et les prévisions de croissance jusqu’en 2014 . Le rapport comporte une analyse en profondeur de six marchés différents: France, Allemagne, Royaume-Uni, Italie, Espagne et en Scandinavie. Mais, de façon plus générale, ce sont les tendances du numérique qui ont gagné du terrain depuis quatre ou cinq ans :  l’ouvrage de Philippe Fabry, André-Yves Portnoff et Xavier Dalloz, Visite culturelle et TIC a fait des petits, car le partage, les avis, les applications, les réseaux sociaux ou l’évaluation (Museomix) sont aujourd’hui des usages incontournables, et il semble que seules les « institutions traditionnelles  » et l’encouragement politique et financier manquent à l’appel. Les innovations foisonnent,  les professionnels s’engagent, dans les deux secteurs du Tourisme et de la Culture, obligés de quitter l’horizon un peu étroit de l’hexagone pour rejoindre l’expertise du monde entier. Dieu, pour reconnaître les siens, aura bien du mal, tant l’énergie est grande et les réussites au rendez-vous dans ce domaine!

POUR EN SAVOIR PLUS / Pour disposer d’autres chiffres-clés : Lire les  chiffres-clés du tourisme, les chiffres-clés de la culture, les chiffres-clés du numérique. D’autres analyses très récentes sur l’économie du Tourisme ou les fameux 83 millions touristes  inconnus, ou encore les solutions à la crise actuelle de la fréquentation touristique sur : le magazine Challenges, un article de Jean-Pierre Nadir,  PDG du site Easyvoyage, « Nous ne sommes plus N° un ! « , et deux articles de l’excellent François Perroy, directeur de l’agence Emotio Tourisme, spécialisée en marketing et stratégies touristiques:  Le redressement productif va-t-il concerner le tourisme ? en deux épisodes :  1 et 2! On attend le troisième épisode  avec impatience sur le site d ‘etourisme.info!Enfin on relira avec profit « Le Tourisme, un atout formidable pour la France« ,  Rapport d’information du Sénat n° 684 (2010-2011) de MM. André FERRAND et Michel BÉCOT, fait au nom de la commission de l’économie, du développement durable et de l’aménagement du territoire et de la commission des finances, déposé le 29 juin 2011.

Ken à ArlesKEN LE TOURISTE PARFAIT avait profité tout l’été des Festivals, des expositions et des itinéraires culturels français, entre ses Affaires, ses trajets à répétition en avion et ses courts séjours dans des palaces comme à son habitude. A la visite-consommation des musées ou du patrimoine, trop passive pour lui, Ken avait cependant préféré…le tourisme créatif, qui lui donnait des ailes ! Cette année, ce fut peinture, photographie et art numérique dans la jolie ville d’Arles, avec son ami Yannick! Yes, le Touriste Parfait est aussi un artiste!

 

 

 

Nos photos : Ken, en haut, pose sur la photo de Luc Stephenson « Tel maître, tel soin », campagne publicitaire de Biocanina en 2013 (www.biocanina.com). Sur la photo du bas, Ken est au nirvana sur la photo de Jacques Henri Lartigue, Yvonne, Koko et Bibi, sur une plage de Royan. (Les deux photos sur l’excellent Beaux-Arts Magazine  de juillet 2013).