Déficits culturels

Art nouveau en LorraineAlerte ! Sont annoncés depuis quelques semaines pour de grands événements ou équipements culturels : un déficit de 3 millions dans le budget de Marseille Provence 2013 ; une menace de désengagement de la région Lorraine pour le financement du centre Pompidou à Metz (4 millions) ainsi que la clef sous la porte de l’équipement mobile du centre Pompidou ou encore un certain désarroi de  festivals qui, cet été, n’ont pas fait recette *. A ces déficits il faut ajouter   les fortes inquiétudes des conseillers de la Cour des Comptes pour le financement à venir de tous les grands équipements culturels (Louvre-Lens; MUCEM ; Centre-Pompidou Metz…) : il semble que les modèles traditionnels aient atteint leurs limites. Du  tout financement public  au repli sur les publics de proximité, de l’absence de professionnels du mécénat au mépris de la fréquentation touristique, les causes de ces déficits, sur fond de crise, hélas, sont nombreuses. Pour l’instant les responsables culturels, pour conserver leur très grande liberté de programmer ce que bon leur semble, rejettent la faute sur la seule crise économique, demandant encore et toujours des « rallonges » de fonds publics pour combler l’absence des fonds propres qu’ils n’arrivent pas à générer et à développer suffisamment. Avec, en argument de poids, un slogan largement partagé par l’ensemble des français « La Culture n’a pas de prix !». Certes, mais elle a un coût. Et les investisseurs, qui dépensent entre 80 et 120 millions pour réaliser un bâtiment fonctionnel et ses abords, comptent à juste titre sur des retombées immatérielles (Connaissances, pédagogie, plaisir de la visite…) mais aussi sur les retombées économiques liées à la fréquentation d’un site culturel et à  sa notoriété à l’étranger. Ces retombées de leurs investissements  qui, comme à Bilbao, assureraient  un développement local durable ou y participeraient. *Baisse de la fréquentation 2013 des festivals en France : si  le festival In d’Avignon ne recule , mais c’est une première, « que » de 4%, 130.000 spectateurs, d’autres grands événements sont davantage touchés : Festival de Radio France à Montpellier (-10%, 110.300 spectateurs) ; Festival Les Vieilles Charrues  de Carhaix : -15%, avec 208.000 spectateurs ; Festival Hellfest (-9%, 102.000 spectateurs) ; les Nuits de Fourvière (-5%, 157.000 spectateurs), Jazz à Juan (-11%, 25.000 spectateurs) ; Reggae Sun Ska à Pauillac (-6%, 75.000 spectateurs) ;Paris Quartier d’Eté (-24%, 38.000 spectateurs).

– Pour notre domaine du tourisme culturel, faisons un premier constat : là ou les études avaient prévu le double de fréquentation, en comptant les visiteurs touristiques, aucun de ces équipements gravement déficitaires n’avait mis en œuvre une vraie stratégie touristique bien en amont du lancement de leur nouvel équipement.La croyance est encore forte, sans doute, qu’un paquet de « promotion » au dernier moment fera venir les touristes. Résultat : les publics de proximité sont venus en voisins et en nombre à Lens, Metz , Aix et Marseille. Mais les habitants des villes et de leur proximité ne peuvent se multiplier, par définition,  et ce nombre, bien que nécessaire, n’est jamais suffisant. Même les publics « fidélisés », qui retournent plusieurs fois sur place, ne représentent que dix pour cent, tout au plus,  des populations locales françaises. Bref les publics « potentiels » éloignés, soit 60% à 80% des publics des sites culturels, ne font l’objet d’aucun travail sérieux, bien en amont de l’inauguration des nouveaux équipements. Et ce n’est pas en exposant en permanence  une vingtaine de chefs d’œuvre  de plus, comme l’Etat vient de le proposer  à Metz, que la double question de la fréquentation et des fonds propres va trouver une solution. C’est ignorer les comportements des visiteurs, ignorer en particulier les destinations concurrentes européennes qui ont aussi des chefs d’oeuvre mais se donnent un mal fou pour faire venir des visiteurs. Construire une stratégie, de nouveaux partenariats, recruter de bonnes compétences, voilà la seule solution, à notre avis. Elle implique une évaluation pour lever les freins et la résistance au changement, et de travailler à coûts constants en faisant son deuil de quelques pratiques professionnelles traditionnelles. Et là est sans doute le plus difficile! Car l’évaluation n’est pas encore admise, en France, comme étant une pratique indispensable avant de reconduire ou de concevoir des projets culturels.

Centre Pompidou MetzI- ETUDE DE CAS : le Centre Pompidou-Metz

1- La colère du Président du conseil régional de Lorraine : « Il faut bien reconnaître que les résultats ne sont pas à la hauteur des enjeux ni à la hauteur des investissements consentis par les collectivités  pour le Centre Pompidou-Metz », a tonné la semaine dernière le président du Conseil Régional de Lorraine, Jean-Pierre Masseret (PS). Il menace également, dans son  communiqué de presse,  de réduire, voire de supprimer la participation annuelle du conseil régional au budget du musée si les choses ne bougeaient pas.(Voir son communiqué de presse   ICI et le coût du projet en note-1). Doté d’un budget annuel qui a été augmenté par rapport au prévisionnel, (14 millions d’euros annuels dès 2011 au lieu des 10 millions prévus), le Centre Pompidou-Metz est financé à hauteur de 5,6 millions d’euros par la communauté d’agglomération Metz Métropole et à 4 millions d’euros par le conseil régional, tandis que la ville de Metz alloue 400.000 euros et le conseil général 100.000 euros. Le reste devait provenir des ressources propres du musée, via la billetterie, le mécénat, la vente de produits dérivés et l’organisation d’événements privés. Et ce «reste » n’est pas suffisant aujourd’hui. Déjà en juillet dernier le Républicain lorrain annonçait que l’établissement avait dû puiser 750.000 euros dans ses réserves ( ?) pour boucler son budget 2012. Bref, la fréquentation fait défaut, avec 15% seulement de visiteurs étrangers, 85% de visiteurs français dont la moitié viennent de Lorraine. C’est très bien que tant de lorrains soient venus, il faut les fidéliser. Mais pourquoi le directeur du site n’a-t-il rien fait de sérieux – ses tutelles non plus…- pour se tourner  vers l’international? Cet équipement a évidemment, avec la marque « Centre Pompidou, musée national d’art moderne », une vocation et les moyens pour faire venir les visiteurs internationaux. Depuis son inauguration en 2010, le musée a perdu 50% de sa fréquentation, ce qui fait beaucoup, même si l’effet « lancement »  après l’ouverture ne dure, en général, qu’une année ou deux.

2) Réaction et réponse du directeur-conservateur du Centre Pompidou Metz : « «La programmation artistique reste notre principale raison d’être, il n’y a pas de raison de réduire la voilure» . Où l’on voit que le « rôle social » du musée n’est pas tout à fait au point, si ceux qui le dirigent se moquent complètement des difficultés économiques locales. Si la  sacro-sainte « programmation » des conservateurs, c’est à dire la décision du choix des expositions, dans le cas de Metz,  prend le pas sur tous les autres objectifs, où allons-nous? Si le bloc « Visites guidées/médiation/conférences et débats » ,  qui date des années 1960, n’évolue pas, pour les élus et les conservateurs, que faire? Un vieux débat, qui renvoie à la formation des conservateurs en France, mais aussi à l’exigence des élus, à ce qu’ils peuvent demander à un site culturel qu’ils financent.

LOGO_IMAGINE3- La réaction du président de Metz Métropole Jean-Luc Bohl (UDI), interrogé par l’AFP. « 25% de visiteurs étrangers ce n’est pas négligeable, mais à ce niveau là je pense qu’on pourrait encore mieux faire »(1). Evidemment, d’autant que Metz avait été choisie pour sa situation, carrefour entre le Luxembourg, l’Allemagne et la Belgique. La  métropole est aussi la collectivité qui a le plus investi pour la construction du Centre Pompidou Metz ( 43,33 millions d’euros)  et verse chaque année  5,6M€ pour contribuer au fonctionnement , une dépense beaucoup plus importante, pour la métropole,  que celle de sa politique d’urbanisme et de logement (3,6M€) .(Petit problème de chiffres : s’il y a parmi les visiteurs, comme nous l’avons trouvé sur les textes qui concernent la fréquentation, 85% de visiteurs français, dont la moitié de lorrains, Monsieur Bohl devrait parler de 15% de visiteurs étrangers et non de 25%.Mais nous pouvons nous tromper! Dites-nous si vous avez de meilleures infos, merci d’avance!)

Par contre le remède proposé par Jean-Luc Bohl est peu adapté au vrai problème : il propose que l’Etat soutienne le Centre « au niveau de la communication et de la promotion des expositions » au-delà de la Lorraine, par exemple à Paris et surtout à l’étranger. On connait la totale impossibilité de l’Etat et ses opérateurs pour faire ce travail précis. Ils sont déjà déjà surchargés avec les dix mille villes, régions départements, activités dont ils ont déjà la charge au niveau international (Destination France) et, impartialité oblige, en « mettant tout le monde au même niveau ». Leur site Internet n’est pas à jour, par exemple. Sans compter la somme rondelette qui serait inévitablement demandée pour la mise en œuvre et les délais très importants, Etat oblige aussi. Alors qu’il faut, pour ce déficit budgétaire, un traitement de choc, rapide et efficace. Enfin quels seraient les acteurs et relais locaux de cette communication ? Qui mettra en œuvre une stratégie sur le terrain, dans la durée, SUR PLACE, à Metz et en Lorraine? Faudra-t-il tout recommencer l’an prochain, faute de compétences acquises pour des services qui seraient délégués à l’Etat? En attendant, le Centre Pompidou-Metz peut déjà compter sur un investissement de 4,6 millions d’euros dans le cadre du pacte Etat-Lorraine signé mardi 17 septembre 2013. Des fonds destinés à améliorer l’accueil du public et l’aménagement de ses espaces d’exposition : nous y sommes!

4- NOTRE CONSEIL : FAIRE AVEC LES COMPÉTENCES LOCALES ! Car c’est bien « au plus près » du Centre Pompidou Metz, dans sa ville et sa région qu’il faut créer de nouvelles synergies, et pas seulement en « communication » mais surtout en ingénierie; c’est au plus près qu’il faut construire de nouveaux partenariats « Culture, Tourisme et Entreprises » pour définir les objectifs, les visiteurs-cibles ; puis une stratégie pour la diffusion, la commercialisation de nouveaux produits de séjour (Court-séjour, week-end, etc.. ) adaptés aux principaux visiteurs potentiels (Pays, groupes, individuels, comportements, âge, etc…). Impossible, aussi, de faire l’impasse d’une présence des acteurs réels du projet sur les bons Salons du tourisme ? Ce sont aussi les Messins et les Lorrains, par leurs connaissances du terrain et de ses habitants, qui sont les mieux placés pour  conduire et animer une e-campagne multi-canal via les réseaux sociaux et basée sur des contenus pertinents. Et, avec les élus, les pros peuvent créer des indicateurs pour évaluer les résultats des process et décider de formations complémentaires pour les personnels.

À ces conditions et grâce à ces actions, les nouveaux partenariats établis porteront leurs fruits. En 20 ans je n’ai jamais vu d’échec à ce type de solutions. (Cf. tous nos articles sur le Voyage à Nantes, Lyon, Lille ou la Sien-Saint-Denis qui font tout cela très bien). En bref et pour conclure,  il faut créer une destination, assembler la visite culturelle avec d’autres composantes afin que, à ce petit moment précieux où « se prend la décision », Metz l’emporte grâce à son Centre Pompidou ! Et donc utiliser les compétences locales, qui renforceront ainsi l’expertise de la région de façon durable.

4- A Metz, l’absence des stratégies pour les futurs visiteurs  est  une vieille histoire… Nous vous proposons pour finir  cet extrait d’un texte d’ Edith Fagnoni sur le projet du Centre Pompidou à Metz, texte prémonitoire qui date de 2009 (2) . On y lit que le projet fut conçu à partir d’une décision d’offre de la part du Centre Pompidou, qui rêvait de créer des antennes en province t à l’international , comme le firent très tôt la Tate et le Guggenheim, sur des modèles très différents. Le Louvre avait déjà le projet d’Abu-Dhabi et de Lens, le centre Pompidou choisit Metz. Pourtant, la ville ne développa pas d’ingénierie particulière pour développer la fréquentation et la notoriété, comme l’explique l’extrait de la communication:

« Cette mise en œuvre des grands travaux – (jugés par ailleurs parfois pharaoniques par leurs habitants) – nécessite localement la mise en œuvre d’une politique de tourisme urbain solide. Il s’agit d’organiser et de construire l’offre touristique et de la diffuser, de la mettre en marché.

L’intégration des politiques touristiques très en amont des décisions semble être un gage de réussite. Cette mise en tourisme nécessite un développement qui ne peut se concevoir sans l’affirmation d’une réelle volonté politique. L’exemple du Centre Pompidou-Metz s’inscrit dans cette stratégie de production d’un capital valorisable et veut se donner pour ambition d’organiser une offre nouvelle qui redéploie le patrimoine de la ville autour de cette innovation culturelle. Mais la ville doit s’adapter pour favoriser la mise en place d’une offre touristique. Pour l’heure, le travail de terrain et le dépouillement des dossiers de presse n’ont pas réellement permis de mesurer la politique touristique qui sous-tend le projet messin. […]

Pour l’heure, on s’étonnera de la faible dimension touristique qui sous-tend le projet urbain. La ville expose son projet (en affiche, à la maison du projet, dans la presse, dans les brochures touristiques. Mais par rapport à l’ampleur du projet développé et l’ambition affichée, les questions de gouvernance touristique ne sont pas réellement abordées, les analyses quantitatives et qualitatives des 500 000 visiteurs attendus font défaut, tout comme la question de la promotion et de la commercialisation adaptées à la problématique spécifique de la ville, les questions de projections économiques en terme d’emplois, d’activités commerciales, et surtout en terme d’équipements touristiques spécifiques. On peut réellement s’étonner de la quasi absence de discours touristique qui sous-tend ce projet ambitieux. Quelles retombées économiques ? Ce projet démontrera-t-il qu’un exemple ambitieux de décentralisation culturelle contribue à renforcer l’attractivité de la ville? L’idée d’utiliser la culture comme moteur économique conduira-telle à l’effet voulu ?

La création d’un équipement culturel ne permet pas en tant que tel d’intégrer spontanément le tourisme dans la ville. Cette attractivité nécessite un haut niveau de qualité tant pour l’offre touristique que pour les services et équipements d’accueil (infrastructures et équipements). Cela suppose une politique solide en matière de développement et de stratégie touristique et renvoie aux nouveaux enjeux du tourisme urbain, à savoir une intégration du tourisme au développement économique de la ville. »

(1)Le budget total de la réalisation du Centre Pompidou-Metz s’est monté à 69,33 millions d’euros H T en 2009. Il comprenait 51,66 millions d’euros H T pour les travaux de construction du bâtiment et 17,67 millions d’euros H T pour les honoraires, le mobilier, les aménagements intérieurs et extérieurs et les frais divers. La Communauté d’Agglomération de Metz Métropole a financé majoritairement le projet à hauteur de 43,33 millions d’euros. Les autres financements provenaient de l’État (4 millions d’euros), de l’Union européenne – Feder (2 millions), de la Région Lorraine (10 millions) et du Département de la Moselle (10 millions). » Source : Metz Métropole .

Répartition  financements Metz

(2) Extrait de l’intervention, en 2009, d’Edith Fagnoni au Séminaire Nouveaux territoires urbains de la culture. Le séminaire se poursuit en 2013 et en 2014 et porte sur renouvellement urbain qui « constitue un des grands problèmes actuels de gestion urbaine d’autant que la désindustrialisation conduit à la reconversion fonctionnelle de métropoles qui investissent dans le secteur culturel ». En 2008-2008, Le séminaire a confronté différents exemples de réhabilitation/rénovation/requalification, du Centre Pompidou de Metz présenté par Edith Fagnoni aux espaces centraux historiques de Gênes, Valparaiso et Liverpool comparés dans la thèse de Sébastien Jacquot (2007) et aux shrinking cities, que Daniel Florentin illustrait par l’analyse du cas de Leipzig.

EN CONCLUSION :  PASSER DU SoLoMe au de SoLoMo?  C’est la principale   recommandation que l’on pourrait faire pour que le centre Pompidou-Metz intéresse réellement les visiteurs étrangers. En quelque sorte, le Centre est aujourd’hui très replié sur des politiques d’excellence artistique, sur des politiques de public de proximité, qui le mobilisent mais aussi l’isole de la grande masse des touristes potentiels à l’étranger, soit plusieurs milliards d’individus et leurs « relais » professionnels du tourisme. Car le directeur et l’ équipe actuelle ne peuvent  pas tout faire et de nouvelles compétences sont de plus indispensables pour gagner en visibilité et en « dialogue » avec ces futurs visiteurs du monde entier. Actuellement,  la visite du Centre Pompidou de Metz, pour ces touristes étrangers,  est « isolée » du contexte local ( les habitants, les autres activités, le paysage, le tempo du séjour…) . Ensuite, aussi « excellente » qu’elle soit du point de vue artistique,  toute offre culturelle, en France,  a des concurrents étrangers très nombreux. Il faut donc ouvrir un dialogue et construire un nouveau chantier de travail  avec l’industrie touristique,   avec les opérateurs du tourisme et avec les touristes individuels , en passant,  du Solo Me actuel au… SoLoMo

SoLoMo , c’est  la convergence du social, du local et du mobile, convergence  particulièrement absente pour le Centre Pompidou-Metz. L’importance des médias sociaux en tant que source de renseignements sur les voyages , avec des utilisateurs connectés en permanence, qui partagent leurs expériences, est actuellement peu  prise en compte, loin de là. Le comportement des touristes étrangers n’est pas pris en charge, alros que ceux  qui recherchent des renseignements en ligne se modifie rapidement, aujourd’hui. Avec l’information strictement culturelle du Centre -Pompidou Metz, on aimerait trouver aussi, sur son site, sur ses réseaux sociaux, d’autres informations sur ce qui existe dans l’environnement local. L’élaboration d’applications de réseautage social fondé sur l’endroit où l’utilisateur se trouve, comme Foursquare, est peu visible.Enfin , il faudrait progresser aussi pour que l’information sur les événements et les lieux culturels soit parfaitement à jour, locale, classée par catégorie, adaptée aux professionnels du tourisme comme aux besoins des particuliers, facile à trouver et facilement navigable.

 

VOIR l’intégralité de l’intervention complète d’Edith Fagnoni  ICI . Et POUR EN SAVOIR PLUS : la Gazette des Communes et Metz Métropole.

IncunableKEN LE TOURISTE PARFAIT Ken était horriblement gêné…Aujourd’hui il avait pris son jet privé pour un L.A/Metz afin de rejoindre François à Florange – la vie d’un Touriste parfait n’est pas de tout repos…- et là, badaboum ! LA gaffe : il avait apporté son discours à François sur une clef USB mais, au dernier moment, l’entourage de François lui avait dit que leur Bon Président était plutôt rétif à l’innovation. Qu’à cela ne tienne, un petit tour à la Bibliothèque la plus proche et hop ! Il y fit dessiner le discours façon XVIéme siècle ! Ouf ! (Notre photo – volée, comme d’ab..- : Ken a fait recopier le discours avec le style de l’Antiphonaire des frères mineurs de Nancy. Trop fort… ).

Photos : Ken , en haut, dans la salle à manger des Masson conçue et réalisée par Eugène Vallin, ébéniste et architecte de l’Ecole de Nancy en 1903.

Logo IMAGINE METZ MÉTROPOLE » :  Projet de territoire, Projet de vie! Le projet de territoire de Metz Métropole voté en Conseil de Communauté le 9 septembre 2013.

A LA SEMAINE PROCHAINE LES AMIS! Pour refermer ce sujet, nous vous présenterons les avis de la Cour des Comptes, la situation de Marseille2013 et  un très bon exemple de réussite d’équilibre fonds publics/fonds propres (France) ainsi qu’un exemple d’une modulation tarifaire et horaire très intéressante, que nous avons dénichée en Allemagne.  

Design et tourisme en Île-de-France

Que fabrique l'évènement Revue UrbanismeLost in Paris est le nom d’une exposition de Design qui se déclinera en parcours dans la ville et la région du mardi 10 septembre au samedi 11 janvier 2014. A l’occasion de la Design Week (9-15 septembre 2013), un site, Le Lieu du Design, en partenariat avec le Comité Régional du Tourisme Paris-Île-de-France et avec le soutien de la Mairie de Paris, présente un événement consacré au design et au tourisme à Paris et en Île-de-France : Lost in Paris. Maurizio Galante et Tal Lancman, designers, ont « signé » l’exposition.
1) Trois partenaires : la Région, la Ville de Paris et Lieu du Design ont croisé puis uni leurs forces en Tourisme et en Culture. Résultat : une exposition  au Lieu du Design,   des parcours et un regard neuf sur Paris, pour rajeunir la destination, étonner aussi bien les franciliens que les touristes. Avec Take Your des chaises jumelles les attendent un peu partout sur le territoire (notre photo) et avec Moment souvenir, La Poste distribue des timbres-portrait sur fond de monuments parisiens qu’elle a photographiés(Mon Timbramoi) .Pantone va aussi ajouter une nouvelle couleur à son sacro-saint catalogue : Couleur de Paris. Et tout est gratuit !
2) Mais comment ont-ils fait ?
Ecoutons les principes qui ont conduit à ce partenariat et leurs objectifs, selon Laurent Dutheil, directeur général du Lieu du Design et Jean-Pierre Blat, directeur général du comité régional du tourisme Paris Ile-de-France  : « L’attractivité d’une destination ne peut plus seulement se fonder sur des héritages patrimoniaux, aussi prestigieux soient-ils. Elle s’appuie désormais, et chaque année davantage, sur notre capacité créative et l’envie donnée aux touristes de visiter, découvrir et redécouvrir notre territoire. Car ce sont avant tout des motivations d’ordre émotionnel et affectif qui l’incitent à visiter Paris Ile-de-France ou qui président au choix d’y revenir. »
Objectifs : mobiliser les acteurs et partenaires de l’industrie touristique en Ile-de-France et les encourager à se différencier dans un contexte de concurrence mondiale exacerbée. Ensuite, « Que chaque séjour soit pour le visiteur une expérience unique, une nouvelle «première fois». Bandeau Expo Lost in Paris

AFFICHE Les designers Maurizio Galante & Tal Lancman,  commissaires et scénographes ont été invités par le Lieu du Design à travailler sur le concept de l’exposition.
Voici ce qu’ils en disent  « N’ayant ni la nostalgie d’un Paris passé, ni l’intention de nous projeter dans le futur, nous aimerions mettre en avant par ce projet la notion de l’instant « t », renforcer la valeur d’un moment vécu au présent, afin d’apporter une vision actuelle et poétique de Paris et sa région. Nous voulons que LOST IN PARIS soit un appel à la créativité, que cette exposition fasse naître des émotions, des surprises et des découvertes, et qu’enfin, elle offre des expériences singulières que l’on emporte avec soi. »
Ville de Paris : Lyne Cohen-Solal, Adjointe au Maire de Paris en charge du commerce, de l’artisanat, des métiers d’art et des professions libérales,  ainsi que Jean-Bernard Bros, Adjoint au Maire de Paris en charge du tourisme et des nouveaux médias insistent quant à eux sur l’émotion (Quand l’émotion guide nos pas ! ):
« Chaque année, la capitale reçoit trente millions de visiteurs qui repartent avec des souvenirs plein la tête, plein les yeux, plein le cœur… Ils sont les meilleurs ambassadeurs de l’ambiance parisienne pleine de charme et de style. Pour rester la première destination mondiale, l’offre touristique doit s’enrichir, se renouveler et se diversifier constamment. Tous les acteurs, dont la Ville de Paris, participent aux processus créatifs de propositions nouvelles, attrayantes et qualitatives. Le design, si vivace dans notre ville, constitue une valeur intéressante pour ceux qui découvrent Paris pour la première fois mais aussi pour les éternels touristes que restent les Parisiens… les Parisiens qui redécouvriront leur ville autrement. »
Le Lieu du Design : Mettre le design et l’innovation au service du monde économique et convaincre les entreprises de faire appel au design : voilà l’objectif,  dit son Directeur dont l’objectif principal est de fédérer les acteurs franciliens du design, de diffuser le design et l’innovation dans le tissu industriel francilien (TPE-PME-PMI) et de renforcer, par des actions de promotion du design, l’attractivité de la Région Ile-de-France: « Nous devons aider nos entreprises à exploiter le potentiel du design comme outil de stratégie et d’anticipation des besoins. En mettant l’accent sur les dispositifs d’aide à l’innovation ».

Les partenaires  de Lost In Design :  Artevia, Les Berges de Seine, Batobus, Bateaux Parisiens, Caoscreo/Terenzi , Cap Digital, Charvet Editions, Current, Dassault Systèmes, Disneyland Paris, L’Ecole nationale supérieure des Arts Décoratifs, faberNovel, International Flavors and Fragances, JC Decaux, Maison&Objet, Monnaie de Paris, La Poste, Tour Eiffel, LIDO, Pantone, Paris Design Week, Marché International Rungis, Tarkett, Vélib’, 4 roues sous un parapluie. Presse : Libération, Métro, Arte, A Nous Paris, l’Opinion, Etapes.

–  Pratico-pratique : l’expo est visible au Lieu du Design,  du lundi au samedi de 13h à 19h ( + ouverture mardi 10 septembre de 13h à 22h pour la Paris Design Week) – Entrée libre, au 74 rue du Faubourg Saint-Antoine-75012-Paris.
– POUR EN SAVOIR PLUS ! Découvrir  l’intégralité des   interviews de la Région/Mairie/ Artistes,  ICI  !
Le Nouveau Paris3) NOTRE ANALYSE
Un très bon exemple de ce que nous défendons dans ce blog : ne pas s’arrêter au Passé, ne pas commémorer en permanence . Permettre la rencontre entre Touristes et Habitants et donner donc toute leur place aux urbanistes, artistes, designers, artistes de rue, architectes, bref, aux compétences qui ne demandent qu’à émerger si elles sont encouragées ! C’est ce que fit Louis XIV de mieux pour mener à bien ses projets : repérer les meilleurs! C’est aussi ce que font les Greeters en sollicitant les approches sensibles d’une ville ou d’un territoire en demandant à des habitants-experts de raconter leur passion de cette ville ou de tout autre territoire.
Une alliance, en plus, très rare entre Tourisme et Culture car elle se fait ici au niveau « Institutionnel », avec le CRT, l’Office du Tourisme de Paris, La Poste, etc…. Les offres Art et tourisme sont de plus en plus nombreuses, mais d’une part cette entrée n’est souvent qu’une façade, une forme de communication « J’apporte l’artiste et tu fais la promo ! ». D’autre part il est rarissime que les institutions officielles (CRT, CDT, OT) prennent les devants de la demande de façon si étonnante, leurs offres traditionnelles – patrimoine ou musées-  suffisant la plupart du temps à remplir les hôtels .
Chaise en situation Un exemple à suivre : il faut saluer cette expérience en croisant les doigts pour que son exemple fasse des petits, qu’elle devienne une attitude ordinaire! « Design et Tourisme en Ile-de-France« , voilà qui est courageux comme affiche!  Car les touristes sont le cadet des soucis des sites culturels contemporains  institutionnels en France :  nos Biennales d’Art (Ah ! La Biennale de Lyon ! qui s’enorgueillit, dans ses bilans, d’avoir une fréquentation comportant une l’immense majorité d’habitants de  proximité !) mais aussi nos centres d’art officiels (DCA) ou  nos FRAC, par exemple, confondent encore « Tourisme » et « Agences de Communication » et ne savent pas du tout s’adapter à des publics ciblés ou  commercialiser leur offre. A beaucoup les fréquenter je puis vous assurer que l’entre-soi y est la règle (0,5% de la population…) hors visites-scolaires obligatoires.

Bref, le retard est si grand, en France, par rapport à nos « concurrents européens et sans compter les projets des 27 pays émergents, que cet OVNI , Lost in Paris, est une réelle avancée des pratiques et usages des deux milieux professionnels du Tourisme et de la Culture.
Notre petit bémol : la puissante industrie du Design est-elle trop « agressive » ? Elle s’est débrouillée , en tous cas, pour se placer en pole position de la représentation de notre pays (Marque France). Présomptueux ? Eh oui, selon nous, car Milan et l’Italie, l’Allemagne ou les Pays scandinaves sont déjà, et depuis longtemps, bien  mieux placés que nous pour leur passé et leur  image « Design » et les « rattraper » est une chimère. Ce qui fait notre force, en France, c’est plutôt l’abondance de talents, de sites, événements. Et leur profusion sur l’ensemble ou presque du territoire, dont les territoires historiques  du Design  ne bénéficient pas; le nombre et la diversité d’expériences et d’artistes, voilà la signature française pour les arts actuels, ne serait-ce que pour la Formation (50 écoles supérieures d’art financées par le secteur public). Mais bien peu de politiques conjointes, courageuses et innovantes, penserez-vous ? Cela viendra, et Lost in Design prend la tête d’opérations à venir. Notre conseil : rangez cette jolie expérience dans votre pochette « Villes créatives » où vous avez déjà une doc abondante, grâce à ce petit blog , sur Nantes ou Lyon, Lille ou Bilbao, Design et Hôtellerie, Design et Tourisme en France et à l’étranger ! Et, si vous êtes élus, professionnels du Tourisme ou  de la Culture,   copiez-la sans modération !
Lille 2004KEN LE TOURISTE PARFAIT Ken réfléchissait : « Et si, dans ma course folle entre mes Affaires et mes hôtels, mes avions et mes Porsche, je prenais un peu de bon temps? » se disait-il en regardant cette fille sur son fringant cheval noir entrer en gare de Marseille (France).Il appela Barbie, qui fut OK pour monter le cheval. La fille aux cheveux noirs dit « Niet ! ». C’est vrai que les Barbies ne sont pas des brunes….

 

Revue Urbanisme sep.2013

 

PHOTOS 

L’affiche « Lolly Pops « : Massimo Gammacurta a dessiné sucette acidulée en forme de Tour Eiffel qui figure sur l’affiche de Lost in Paris. Nous met-elle l’eau à la bouche ? Pas si sûr : mi-bonbon baveux mi Tour Eiffel amputée et sanguinolente, elle garde le mystère sur la nature de ce rouge dégoulinant… Six autres symboles architecturaux franciliens ont été fabriqués  Galante (LATINA, ITALIE, 1963-)et Tal Lancman (TEL-AVIV, ISRAËL, 1962-)
Photo de la couverture de la Revue Urbanisme, N°389, été 2013 (20€),disponible en ligne . (Couverture également en fond de la photo de Ken en haut du billet).La Revue Urbanisme présente un très bon dossier sur l’événementiel, « Que fabrique Evènement? », où sont présentées et décryptées les  expériences suivantes :
 Marseille-Provence 2013, avant, pendant et après ?
 Marseille, un Mama… et un Intercontinental
 Le Nord – Pas-de-Calais enguirlande villes et agglos
 Lille 2004, la divine secousse
 Nantes ou la stratégie de l’événement durable
 « L’acte culturel comme interprétation du territoire »
 Le Louvre et Lens, un cercle vertueux ?
 Gênes 2004 ou les logiques de capitalisation
 L’après-coup d’Istanbul 2010

Photo de Ken (en bas du billet): Oeuvre-symbole de la Parade d’ouverture de

FANTASTIC, Lille 3000, dernière édition – ©Nick Cave.

ET NOTRE CADEAU-BONUS : le  LONDON DESIGN FESTIVAL! Si vous aimez le Design, c’est à LONDRES ce week-end!

Le London Design Festival  est un événement annuel, organisé pour célébrer et promouvoir Londres comme la capitale de la conception du monde, et comme la porte de la communauté créative internationale.Le programme de London Design Festival propose en ce moment de plus de 300 événements à travers la ville. (14 au22 Septembre 2013).
Tous les quartiers sont  investis et le lieu de rencontres c’est le   Victoria and Albert Museum, comme il se doit!  Regardez ces quelques photos et allez vite sur les sites ou pages Facebook! Vous y trouverez un magnifique guide-catalogue avec des centaines de photos d’objets et de « situation » de design (133 pages…) et dégusterez le design+ l’humour des documents, very british tout cela! 

Creativity is GB

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A LA SEMAINE PROCHAINE MES AMIS!

Les Journées du Patrimoine ont trente ans!

les EchosLe week-end prochain les Journées européennes du patrimoine fêteront à la fois leur 30ème édition et le centenaire de la loi fondatrice sur les monuments historiques du 31 décembre 1913. Cette loi est elle-même un monument et elle protège, avec un système particulièrement riche de dispositifs, le patrimoine monumental, urbain et paysager en France. Notre cadre juridique et réglementaire a une importance décisive pour la sauvegarde, la conservation et la valorisation d’une grande partie des monuments et sites patrimoniaux. Rappelons enfin que si la moitié de ce patrimoine historique appartient au secteur public (Etat, départements, communes et leurs groupements,etc…), l’autre relève du secteur privé, rassemblé dans un G8 d’associations nationales (La Demeure Historique – Maisons Paysannes de France – Patrimoine Environnement (LUR-FNASSEM) – REMPART – Sauvegarde de l’Art Français – Société pour la Protection des Paysages et de l’Esthétique de la France – Vieilles Maisons Françaises). Enfin des milliers d’associations et de bénévoles soutiennent le patrimoine.  Tous ces acteurs partagent  les mêmes idéaux pour le patrimoine: maintenir son  rôle de lien social, culturel et pédagogique d’une part, et maintenir son rôle comme outil de développement économique (des milliers d’entreprises, des dizaines de milliers d’emplois ; 15 Mds de retombées d’après l’étude du ministère de 2009) et son aura auprès des visiteurs touristiques internationaux. Avec 11 millions de visiteurs en France l’an dernier, qui ont découvert environ 15 000 sites et participé à plus de 20 000 animations, ce rendez-vous annuel a toujours du succès, en france et dans tous les pays qui ont adopté les JEP en Europe. La première place de la France dans le tourisme mondial est de plus, comme nous le signalons souvent,  largement liée à son patrimoine culturel et naturel. Trouvez une idée pour votre week-end  !

affiche-jep-2013I- LE PATRIMOINE, COMMENT ÇA VA? Patrimoine matériel, immatériel, Labels, classement, inscriptions, nouveaux circuits, nouvelles formes de médiation : réjouissons-nous car tout est en hausse ! Chaque année de nouveaux édifices sont inscrits ou classés (1) et de nouvelles portes s’ouvrent au public. Par conséquent les demandes d’aides publiques ou privées s’amplifient  un peu plus, hélas dans un climat de pénurie financière depuis quelque années. Enfin le gouvernement va encore tenter de toiletter et de simplifier cette loi  en regroupant  sa trop grande diversité d’entrées. Pendant ce temps-là, Maria Gravari-Barbas (UNESCO/IREST)  conduit une excellente réflexion sur  le sens du Patrimoine, aujourd’hui : comment repenser ses rôles et ses missions? Comment faire évoluer ses pratiques et ses usages? Quel sera son avenir dans l’environnement et les mutations d’aujourd’hui? Des dizaines de conservateurs et autres personnels scientifiques ou experts ont été mobilisés. Le travail est en cours, dont nous attendons les conclusions et propositions avec une grande impatience!

Mais, au delà de  ces généralités, nous présenterons cette semaine deux nouvelles tendances qui, à notre avis, vont connaitre un avenir radieux : l’appel à l’amour des particuliers pour le patrimoine, d’une part, et la facilitation des visites en mode numérique, d’autre part. Photos en haute définition ou photos amateurs ; guides multimédias ou réalité augmentée, géocoaching et GPS systématique ou croisement de tous ces dispositifs : vous pouvez enfin préparer la visite, éviter de vous perdre et vous tout partager ! Seuls les sites comparatifs type Tripadvisor sont encore peu fréquentés pour « évaluer » la visite patrimoniale. Enfin nous avons trouvé un nouveau petit site qui promet : J’aimeattendre.com, ou comment éviter les files d’attentes aux expositions! Si notre patrimoine passionne les publics locaux, parions que sa médiation (diffusion, éducation, visites scolaires) va prendre un petit coup de jeune, grâce à ces nouveaux usages, et que son accès sera moins normé et plus libre pour l’ensemble des visiteurs étrangers. Soit les touristes classiques de l’Europe, (les clientèles matures, comme les appelle le tourisme), mais aussi les visiteurs des pays lointains, et parmi eux ces pays émergents que nous choyons beaucoup dans ce petit blog.

I – L’APPEL À L’AMOUR DES PARTICULIERS POUR FINANCER LE PATRIMOINE

1 Château de Lassay1) Le G8 fait sa quête : depuis deux ou trois ans cet appel à votre générosité passe par Internet, avec d’une part une offre où l’on vous demande de payer quelques dizaine d’euros pour restaurer un château ou permettre son ouverture aux publics. En ces temps de disette budgétaire, mais aussi de baisse du mécénat classique (Entreprises, banques,personnes fortunées…) le moindre sou recueilli sera une aubaine ! Voir tous les exemples de projets que vous pouvez aider ICI. En voici un exemple sur la photo ci-contre.

2) Les sites d’appels au financement participatif comportent de plus en plus une rubrique « Patrimoine », après leur succès dans le cinéma, la chanson amateur ou le spectacle vivant. My Major Company et Kiss Kiss Bank Bank, les deux plateformes les plus célèbres du crowdfunding, viennent cette année de conquérir leurs lettres de noblesse avec , pour le premier, des monuments appartenant à l’Etat (Centre des monuments nationaux) et l’Ecole du Louvre + son ancien directeur présents sur le second : Les élèves de l’Ecole du Louvre ont sillonné toute la France et repéré plus d’une centaine d’oeuvres qui nécessitent une restauration, une mise en valeur ou une protection d’urgence. Ces œuvres, qui n’ont jamais quitté leur lieu d’origine, n’en sont que plus intimement liées à la vie et à l’histoire locale. Pour suivre leurs actions de recherche et de mécénat dans toute la France :un site, Facebook ou Twitter La Cathédrale de Chartres, le Musée Guimet, l’Abbaye aux Dames, Le Cyclop de Jean Tinguely, tous monuments appartenant à l’ Etat mais qui font appel à votre générosité pour renforcer leurs crédits . Voir tous les projets ici. On  verra aussi sur ce lien que le Musée Guimet demandait 5000€ pour l’exposition Angkor, la naissance d’un mythe et qu’il a déjà collecté 21 785 euros à ce jour.

3) Le plus efficace est sans doute d’envoyer directement un chèque à la mairie, comme le demande la Ville de La Rochelle pour aider à la reconstruction de son hôtel de ville ravagé par un incendie le 28 juin dernier: Comme de nombreux amoureux de La Rochelle avaient exprimé leur désir de participer à la reconstruction de l’édifice, cette ville a répondu à leurs attentes en créant un compte sur lequel les dons peuvent être recueillis. (Les chèques, si le coeur vous en dit, doivent être libellés à l’ordre du Régisseur de la Ville de La Rochelle « Dons reconstruction ». Ils peuvent être envoyés par courrier à la mairie, place de l’Hôtel de ville, 17000 La Rochelle, ou portés à l’accueil de la Mairie, Place de l’Arsenal.Les virements peuvent être effectués sur le compte Régie Hôtel de ville de La Rochelle « Dons reconstruction » au numéro IBAN : FR76 1007 1170 0000 0020 0330 291(et non FR76 1007 1170 0000 0330 291). Les dons en espèces seront acceptés dans quelques jours ainsi que les dons en ligne. Pour tout renseignement : 05 46 51 51 51).Il faut sauver le site de Verdun! a aussi annoncé ’Office national des forêts ce 12 septembre. L’année 2014 commémorera le centenaire de la Première Guerre mondiale et l' »ONF lance une   souscription nationale pour la sauvegarde de la mémoire du champ de bataille de Verdun (Meuse). Les dons en ligne seront recueillis par la Fondation du Patrimoine  et permettront de réaliser un  programme d’investissement et  de valorisation du site  : création de parcours pédestres accessibles à tous publics ; mise en valeur des vestiges du conflit (tranchées, ouvrages militaires, etc.) ou mise en place d’un parcours « biodiversité ».

(1)Au cours de l’année 2012, en région Provence –Alpes –Côte d’Azur, 17 édifices ont fait l’objet d’un arrêté de protection au titre des monuments historiques (12 inscriptions par arrêtés préfectoraux et 5 classements par arrêtés ministériels).

paris_sans_attendreII- LA FIN DES FILES D’ ATTENTE ! Malgré les mille et un moyens, largement utilisés à Londres, par exemple, pour éviter que ne se créent des files d’attente, il semble qu’elles perdurent en France avec à la fois une réelle cruauté vis-à-vis des visiteurs et un brin de malice : la file d’attente n’est-elle pas aussi l’expression forte d’un désir, donc la meilleure publicité qui soit, bien visible par tous, pour une exposition ou un monument?

Peu importe, un petit site Internet, « J’aime Attendre », que vous devez  absolument  visiter, ici,   vient de s’atteler au problème et vous  en donne les résultats. Un guide complet vous propose donc, pour chaque grand musée ou exposition,  les meilleurs jours, les horaires peu fréquentés ainsi que toute une série d’astuces qui montrent que la modulation tarifaire et horaire n’a pas de secret pour les concepteurs et  réalisateurs de ce guide. En plus vous ferez des économies car la RMN, (Réunion des musées nationaux), Orsay ou Le Louvre  font payer très cher ce service coupe-file. Tout le monde, pourtant,  ne peut s’acheter une carte coupe-file comme cette carte Sésame  (RMN) vendue en ligne 75€ par personne pour entrer dans les expositions 2013-14 du Grand Palais par une entrée dédiée qui vous évitera toute attente. (Découvrir  en fin de billet l’intérêt de ce guide avec quelques  exemples. Enfin  pour l’instant Paris est en vedette, mais rien n’empêchent que d’autres villes soient un jour la cible des ces professionnels, réellement compétents,  qui ont réalisé cet  excellent  site!).

Le Siècle Chinois_LM_nov2011III- KEN LE TOURISTE PARFAIT commençait à vraiment se plaire en Chine. Barbie chérie lui faisait visiter l’Espace 798 » (district de Chaoyang) dans le quartier branché de Pékin qui regroupait des ateliers d’artistes et les plus grandes galeries internationales. Soit un ancien et très complexe d’usines de production d’armement datant des années 1950 qui avait été réhabilité dans les années 2000 et était devenu depuis The place to be.Soudain Barbie lui fit une remarque : « C’est en Chine qu’il se vend le plus d’art contemporain au monde et que l’offre et la demande se rencontrent le mieux puisque le taux d’invendus avoisinent les 21% quand à Londres ils approchent les 35% ». Brrr, Ken n’aimait pas ce langage…Si Barbie Chérie commençait à comprendre l’économie de marché, où allait le monde ?

NOS QUATRE CADEAUX BONUS sympathiques, pour en voir plus!

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1- LES CHIFFRES CLÉS DU PATRIMOINE EN FRANCE :  ici

2 Capacite de charge

2-ÉTUDIEZ VOTRE CAPACITÉ DE CHARGE !Document « “DEFINIR, MESURER

ET EVALUER LA CAPACITE DE CHARGE DANS LES DESTINATIONS TOURISTIQUES

EUROPEENNES”

Rapport Final », à consulter ICI!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

3- Le GUIDE J’AIME ATTENDRE /   J’aime attendre.com  comprend de très bonnes présentations des expositions et des sites culturels, avec :

a) un agenda avec les jours à fréquenter prioritairement(en vert). Exemple ci-sessous : l’exposition Roy Lichenstein cet automne à Paris:

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b) Pour chaque expo, les meilleurs horaires:  

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Pour mémo : tentez de voir absolument L’Expo Roy Lichenstein,(Paris, automne 2013,) ,

qui nous arrive de Londres où elle a connu un très grand succès.Roy Lichenstein, ou comment les standards

de  la BD s’adaptèrent, avec humour,  au format des toiles, et entrèrent au musée (Années 60, USA)!

Look Mickey

crowdfunding_04- CROWDFUNDIND,  Le financement participatif bouscule l’économie – LE livre sur le financement participatif!

Le crowdfunding « fabrique de l’optimisme et de la confiance en soi »,  dit  Vincent Ricordeau, cofondateur et Président de Kisskissbankbank    « On n’y vient pas soulager sa conscience par un don rapide et presque froid; ici on ne vient pas chercher un bordereau de défiscalisation; ici on ne donne par pitié. Contrairement à ce que j’entends souvent, on ne donne pas non plus (dans la majorité des cas) pour la contrepartie échangée avec le créateur. Et enfin, on ne vient surtout pas chercher d’éventuels bénéfices financiers. »Lire l’interview de Vincent Ricordeau dans le journal Huffington Post  ICI. (nov.2012).

Alors, pour savoir comment faire, ou du moins pour ne pas vous trompez au début de votre démarche,  ACHETEZ LE LIVRE ( Collection Stimulo-  Fyp éditions : 9,41€ ) à la Librairie de Sciences-Po ou ailleurs si vous voulez. Le livre date de juin dernier et vous savez comme il est important de

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