Culture et relations internationales

Ken fait son chic en Arts Premiers (légende en fin de billet).

Aujourd’hui je vous propose deux focus récents sur les réussites de l’action culturelle à l’étranger, le premier vu par une enquête internationale, le second vu par la Culture en France ; et d’autres nouvelles, avec ce nouveau sondage créé pour connaître les établissements culturels européens « en crise » et les premiers résultats des tournages de films en 2011. En forme de conclusion, je vous propose un très joli programme de formation en Suisse à l’automne prochain, et des vidéos sur les métiers d’art en cadeau-bonus!

I – WORLD CITIES CULTURE REPORT 2012 : NEW YORK ET LONDRES CHAMPIONNES DU MONDE…Le Rapport, mis en ligne ces jours-ci,  fait une analyse comparative de l’offre culturelle des grandes villes du monde.  Les Villes concernées sont New York, London, Berlin, Tokyo, Paris, Sao Paulo, Shanghai, Mumbai, Johannesburg, Singapore, Istanbul et Sydney. Il est réaffirmé que la Culture « se situe au cœur des politiques publiques et contribue de façon importante à l’action commerciale financière des villes. Le Rapport a été lancé au Sommet de Londres, en même temps que les Jeux Olympiques, ce qui n’était pas un hasard. Car le Grand Londres a organisé pendant toute la période des J.O  2012  son plus important Festival culturel , historiquement.

1- Les critères de l’étude, ou pourquoi Paris n’a pas gagné! Les 60 indicateurs de l’étude  comportent des thématiques classiques (Patrimoine et musées , bibliothèques et lecture, Spectacle vivant, film et jeux numériques…) Paris devrait, par sa grande supériorité du nombre d’équipements, largement gagner.  arriver  largement en tête,  (nombre de lieux et de spectateurs ; nombre de librairies, de bibliothèques, de salles et écrans de cinémas…)…) l’étude ajoute deux groupes de  critères  qui sont discriminatoires pour Paris. Le premier est constitué d’indicateurs de l’environnement culturel  et de  convivialité de la ville (Bar, restaurants, vie nocturne…) ;  le second  comprend l’effort de la ville pour les Formations aux  métiers culturels et l’effort de production culturelle » ; le Design, la mode, les jeux vidéos , par exemple, toutes industries culturelles très présentes à Londres, mais qui le sont moins à Paris. Enfin l’attractivité des évènements, festivals et leur fréquentation sont passées au crible, ainsi que le nombre, dans chaque ville, d’étudiants étrangers, de résidents nés à l’étranger et des visiteurs touristiques étrangers.  De ce fait Londres arrive en tête,  avec seulement 173 musées, alors que Paris en compte 1046.  (Berlin en a 158 et New Yorken compte 137). Pour les Arts du spectacle (Performing Arts) : New York est en tête, avec 43,000représentations  et 28,1 million de spectateurs de Théâtre par an, (Pour Londres : 32,500 représentations et 14.2 millions de spectateurs).

2- Les orientations pour l’avenir : le Rapport annonce cependant vouloir approfondir 4 directions, dont les résultats leur manquent pour avancer, dit-on dans l’introduction  et que, il est vrai, nous percevons aussi comme majeures :a) La Culture informelle , celle qui existe entre les lieux, ou « en plus » des lieux et des équipements :  le partage, le dialogue.Il faut la connaître et mesurer son apport potentiel à l’ensemble « patrimoine, spectacle, etc..)- b) Les nouvelles voies et comportements, nouvelles façon de fréquenter la culture, incluant les pratiques numériques. Les raisons pour lesquelles les gens participent (ou non ) à laculture – c) Le rôle des artistes et des créatifs dans la fabrique de la veille (Rôle social et rôle économique)- d) Les différentes approches pour l’évaluation de la « valeur » de la culture
3- Une conférence permanente sur le sujet Après les Jeux Olympiques, Les Olympiades de la Culture continuent ?   Le travail du Rapport aussi, avec une forme de conférence permanente des pays et villes concernées sur le sujet. Sur notre photo ci-dessus, les participants de la conférence de Shanghai, qui s’est tenue du 19 au 21 avril derniers

4- Téléchargez le Rapport ici.
II- RAPPORT SUR L’ACTION CULTURELLE EXTERIEURE DE LA FRANCE (Ministère de la Culture)

– 1-  L’attractivité de la Culture à l’étranger est réaffirmée : avec les Services culturels des ambassades et 400 Alliances françaises dans le monde, la présence française a de nombreux supports pour son action. ».Rappelons que c’est le ministère des Affaires Etrangères qui pilote les orientations de la politique culturelle extérieure. L’exception culturelle française contribue, selon le Rapport, à une « une forme de lutte contre  la consommation de masse des produits de la culture, le primat de nos expressions culturelles occidentales, le respect du droit d’auteur ou encore le caractère non marchand et non « compétitif » des biens matériels et immatériels culturels».
– 2- Les difficultés de l’action culturelle extérieure de la France sont de plusieurs ordres, nous dit le rapport dans son introduction, tout comme les marges de manœuvre et les réformes possibles. « L’action culturelle extérieure doit d’abord faire face à la mondialisation et à l’émergence de nouvelles puissances culturelles, qui remettent en question l’exception culturelle à la française. En outre, le manque de poids de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), chère à la France, s’avère problématique ».

– 3- Pas de réforme satisfaisante ces dernières années : « Il est notable que la réforme des structures de la coopération culturelle internationale n’a pas permis une rénovation de l’action culturelle extérieure. En effet, la création de la Direction générale de la mondialisation et des partenariats (DGM),ainsi que la transformation de l’association Culturesfrance en Institut français le 1er janvier 2011, apparaissent comme des tournants partiellement manqués, d’où se dégage une absence totale de cohérence politique et de cadre conceptuel

– 4- Pas de gestion des ressources humaines, considérées comme le talon d’Achille de l’action culturelle à l’étranger : « Il est à craindre que ne subsiste aussi l’impression que les titulaires du ministère affectés dans le réseau s’y intéressent plus à leur carrière qu’à un métier, la coopération culturelle, qui n’est pas fondamentalement le leur. Quant à ceux dont c’est le métier, ils ne doivent leur salut qu’à une forme de vassalisation, dans l’espoir souvent illusoire de construire une carrière, ou de ne pas réintégrer les rangs del ’Education nationale ou de l’enseignement supérieur, dont ils sont souvent issus, avec un avancement mis entre parenthèses pendant leur expatriation. »(Page 8).

– 5 –Pas de rééquilibrage vers les pays émergents :  le budget de coopération dans certains pays de présence française traditionnelle est encore cinq fois supérieur à celui des grands émergents, Chine exceptée (exemples : 19 millions d’euros pour le Sénégal contre quatre en Afrique du Sud, selon les chiffres de 2009).

Les conclusions du Rapport (Ministère de la Culture et de la Communication, Inspection générale des affaires culturelles, mai 2012, N°2012 08 ) sont cependant très faibles, à notre avis, et très datées « années 2000 ». Elles minimisent les actions des autres pays, leur puissance (CF.les excellentes analyses de Frédéric Martel sur ce sujet), leur organisation sans faille, fondue dans l’économie, ainsi que les nouveaux Groupes des pays de l’Asie qui ne connaissent ni nos pesanteurs, ni notre « exception » culturelle. Le dialogue hors « Institutions », via le numérique et le web ne sont pas envisagés structurellement, là est le plus grave défaut du Rapport.  Au fond, la conclusion est très classique, un « marronnier », pourrait-on dire : « Il faut que le ministère de la Culture s’occupe de tout cela, et tout ira bien mieux ! ». Il faut dire que le Rapport a été rédigé par  des inspecteurs du ministère de la culture, lequel toujours très mal supporté que le ministère des affaires étrangères soit aux manettes à l’étranger ; ils ont toujours voulu récupérer le secteur culturel des Affaires Etrangères. Mais ce rapprochement ne va pas de soi, à notre avis. Sauf s’il était notoire que le ministère de la culture se porte bien, soit plein de vitalité, d’idées nouvelles, d’agents hyper bien formés, rompus aux supports innovants et structurants (le numérique, le web…),  mais est-ce le cas? On peut en douter.

Téléchargez le Rapport mis en ligne et commenté par la Fondation Jean-Jaures 19 Juillet 2012;
III – UNE INCROYABLE ENQUETE SUR LA CULTURE EN CRISE : Le Monde et The Guardian invitent les sites et évènements culturels à faire part des  difficultés budgétaires qu’ils connaissent en ces temps de crise.
Voici la liste des renseignements demandés en ligne aux institutions qui souhaiteraient répondre au Monde et au Guardian : “Quel est le nom de l’institution ? Pouvez-vous nous fournir un lien vers son site Internet ? De quel type d’institution s’agit-il ? Théâtre Musée/Orchestre Opéra Université Bourse d’études De quelle manière a-t-elle été touchée ? (Suppressions de postes Réduction de budget Fermeture Baisse de fréquentation? Faillite ?) Aidez-nous à collecter les informations sur les coupes touchant les institutions culturelles en raison de la crise. Signalez-nous les institutions souffrant de problèmes économiques près de chez vous”. Voir l’enquête ici.
IV- IMPACT ECONOMIQUE DES TOURNAGES DE FICTION EN ALSACE entre 2007 et 2011/ “Évolutions, analyses et préconisations”. Le département Cinéma & Audiovisuel de l’Agence culturelle d’Alsace  fait le bilan de l’impact des tournages de fiction en Alsace sur les cinq dernières années (2007-2011). L’approche économique (analyses des budgets prévisionnels et des coûts définitifs) présente l’évolution du nombre de jours de tournages en Alsace ; le nombre et type de productions accueillies – long-métrage, unitaire, série, court-métrage) ; les dépenses par production et par poste de dépense… 27 professionnels ont également été questionnés. Ces éléments permettent de comprendre les atouts et fragilités de l’Alsace comme terre de tournages en termes de dispositifs existants, de décors et de filière professionnelle. Télécharger le document sur la page de Culture Alsace.

V- FORMEZ-VOUS! Museums.ch, la plateforme des musées en Suisse, propose avec l’ICOM, International Council of Museums, les meilleures formations en langue française d’Europe. Non seulement les sujets choisis sont les vrais, ceux qui ont besoin de progrès en interne, mais les intervenants sont les meilleurs qui soient, bien au courant de tout ce qui se passe ailleurs dans le monde ! N’hésitez pas à vous inscrire! Enfin, notez que ces formations  pour les pros des « musées » sont tout à fait transposables pour des pros des Monuments, des villes historiques, et pour des responsables “culture” d’institutions du tourisme ou encore pour des élus. Il existe des possibilités de formations « à la demande », conctactez-les responsables de la plate-forme pour vos demandes particulières, ici!

L’Évaluation de projets muséaux : 20 septembre 2012 / également à la demande- Améliorer la qualité des visites guidées : 29 octobre 2012 / également à la demande.

L’accueil du public : le 24 septembre 2012 (niveau 1) / 8 octobre 2012 (niveau 2) / 5 novembre 2012 (niveau 3) / 12 novembre 2012 (niveau 4) / 19 novembre 2012 (niveau 5) / également à la demande
Les adolescents au musée : le 26 novembre 2012 / et autres dates à la demande
Eh oui, hélas, aucune formation en France digne de ce nom n’existe sur ces sujets, les professionnels de la culture leur préférant des formations beaucoup plus « années 80 », avec de la médiation culturelle assez plan-plan, alors que le monde a changé. N’espérez pas non plus que des progrès soient rapides, car d’une part tout le monde est content et se satisfait de ces formations « années 80 », d’autre part les « conservateurs », au sens politique de ce mot, ont repris le dessus depuis 10/15 ans. Malgré tout,  les « 500 » très bons établissement culturels, très bonnes villes, départements ou régions repérés par ce blog sont tout à fait au niveau de la Suisse, alors, soyons confiants !

VI- Pour votre récréation! Des vidéos formidables sur les métiers d’art. A voir sur le Blog de Benoît de Sagazan. Ce Blog sur le patrimoine est l’un des plus sérieux auquel vous pouvez vous abonner! Voir les vidéos d’une restaratrice du patrimoine, d’une fresquiste, d’une ébéniste, d’un sellier et d’un maître Plisseur, ici! Et un petit résumé des destinations préférées des français lorsqu’ils passent leurs vacances à l’étranger : cliquez ici.

Ken devant l'Oasis Skyway Garden Hôtel de Shanghai

KEN LE TOURISTE PARFAIT

Ken lisait le journal de Los Angeles dans la chambre 454 de l’Oasis Skyway Garden Hotel de Shanghai. En bon touriste parfait, il emportait toujours des « nouvelles » de la ville qui précédait un nouveau déplacement, histoire de rester connecté. Là était le défaut des palaces : peu de presse quotidienne internationale, seulement quelques exemplaires et cela n’allait pas s’arranger, avec le web. Lorsque son iPhone vibra. C’était Barbie, son ex, qui lui parlait en …CHINOIS ! Certes un chinois débutant, le mandarin pour les nuls, se dit-il, mais voilà, elle lui avait fait la surprise, avant de venir le rejoindre, d’apprendre la langue locale, et ça, c’était super bien. Comme quoi les blondes….

Photo du haut : Ken pose devant un Pectoral colombien en forme ‘homme-oiseau”, 1000-1600 après J.C ( British Museum).

Les Nouvelles de l’été !

Des nouvelles ! Nous les avons choisies pour les trois prochains billets avec nos trois priorités habituelles, celles d’un Tourisme Culturel qui serait revu et corrigé en fonction de :

– A – l’importance, aujourd’hui de la prise de décision des visiteurs culturels, et par voie de conséquence de la phase qui précède le voyage et le séjour. Il ne suffit pas de valoriser votre site culturel selon les recommandations scientifiques habituelles et d’attendre le visiteur tranquillement. Il faut aller le chercher ce visiteur et, si vous ne faites pas partie des 50 sites ou évènements incontournables français, faire des efforts pour participer à cette phase de l’avant-visite et innover, sans cesse.

– B – l’importance du désir de réelle participation des visiteurs. A part les fans absolus de culture, qui eux, sont toujours contents, même si l’offre et la visite sont compliquées ou inconfortables, tous les autres visiteurs (80% !) souhaitent vivre une expérience, ne pas regarder passivement vos séries de tableaux ou d’objets , vos étiquettes ou les coursives de votre château, si parfaites soient-elles; et souhaitent surtout plus,  si possible : rencontrer les habitants, comprendre le sens d’une ville, d’un pays, et voir ce qui est « authentique » ; enfin les visiteurs souhaitent partager tout ce qu’ils ont apprécié, dans cette découverte,  ou co-créer des contenus avec vous, le must !

– C- l’importance des nouveaux comportements des visiteurs: réservations tardives, départs tout au long de l’année, nouvelle exigence de qualité…Tout cela est, de plus, facilité chaque jour par les usages du numérique, qui permettent de donner des avis, de comparer.

Inégalité des régions en France : pour ces trois orientations, notons, comme à l’ordinaire, aussi, que l’inégalité des villes et des  régions croît en France: il y a réellement des villes et des territoires innovants, très créatifs à tous les points de vue, et cela pour tous les champs de la vie publique, y compris le tourisme et la culture (Environ 500 villes et régions selon nos estimations récentes). Puis, hélas, il y a toutes les autres villes ou régions, qui, pour des raisons différentes, vivotent. Avec la bénédiction, semble-t-il, de leurs associations d’élus pour la Culture, qui ne cessent de s’accrocher au Passé. Ce blog tente de vous faire connaître les meilleures pratiques et méthodes, en France et à l’étranger, pour que le second groupe rejoigne le premier avec des projets pour l’avenir.
Bon, après tout vous faites ce que vous voulez, “Liberté chérie!”,  mais n’oubliez pas : la « concurrence » veille, car l’immense vivier des futurs touristes des pays émergents attend vos propositions, et si vous n’améliorer votre fréquentation, d’autres pays européens accueilleront ces nouveaux visiteurs, avec bonheur.

Shakespeare à l'honneur sur les scènes de London, cet été!

1- L’ETE CULTUREL EUROPEEN LE PLUS RICHE CET ETE EST ANGLAIS, avec plus de 12°000 expositions, évènements culturels et festivals  pendant les J.O, à Londres, Edinburgh . Par contre, la Ville de Londres a beaucoup moins d’habitants, partis en vitesse cet été,  et les rues sont quasi vides : les anglais « non-sportifs » ont pris peur, avec les J.O et les alertes du Gouvernement contre l’embolie possible de la ville pendant les J.O. En fin de compte, peu de Londoniens et de badauds touristes à Londres, et les visites des musées sont fluides.

2- UN ENVIRONNEMENT MONDIAL FAVORABLE POUR LE TOURISME : 415 millions de Touristes étaient attendus dans le monde entre mai et août 2012 (OMT, Organisation mondiale du Tourisme). ForwardKeys a enregistré une hausse de 5% des réservations de voyages par transport aérien international , les arrivées de touristes internationaux ont atteint 285 millions de janvier à avril 2012, en progression de 5%.  L’Asie-Pacifique et l’Afrique ont affiché une croissance de 8%. L’Afrique du Nord (+11%) a profité de la reprise en Tunisie (+48%) et le Moyen-Orient (+1%), de celle de l’Egypte (+29%). Les Amériques (+6%) ont connu des niveaux de croissance légèrement supérieurs à la moyenne mondiale, et l’Europe (+4%) a consolidé sa croissance record de 2011, explique l’OMT.l’Europe Centrale et de l’Est (+8%), tire la croissance avec le Royaume-Uni (+5%), la France (+5%) et l’Allemagne (+10%) tandis que l’Europe du Sud ne progresse que de 0,2%, après une forte croissance sur la même période l’an dernier.

3 – TOURISTES ET HABITANTS, LE GRAND AMOUR CONTINUE! Et Marseille à l’honneur, avec deux créations:

– UN GROUPE DE GREETERS EBLOUISSANT, ceux de Marseille, a engagé le dialogue ( site Internet, réseaux sociaux) avec les visiteurs touristiques  qui veulent mieux connaître la ville et ses environs.  Bilan:  TripAdvisor , soit l’avis exprimé des touristes, a placé les Greeters de Marseille en deuxième position pour la meilleure activité de la ville! Juste après la Bonne Mère (Notre Dame de la Garde). Il faut ajouter aux Greeters la création de nouveaux AMBASSADEURS pour Marseille Provence 2013. Comme le concept d’ « Ambassadeurs » a bien marché dans le Puy de Dôme, à Dunkerque, dans les Hautes-Pyrénées ou  en Seine Maritime, Marseille, future capitale européenne de la Culture en 2013, veut aussi en profiter. On peut regretter cependant que Marseille Provence 2013 n’ait pas davantage associé ses habitants plus tôt, début 2011 ! Du coup, le Off de MP2013 fait un tabac sur le web,car le “OFF”  est mille fois plus participatif, se présentant comme une plateforme d’appel à projets . Et ces projets sont en plus très drôles, allez faire un tour sur leur  site, vous ne le regretterez pas !Vous pourrez aussi analyser leur méthode pour   faire un appel de projets en ligne, de façon collaborative

JE NE SERAI JAMAIS UN TOURISTE! Après les chambres d’hôtes, les Bistrots de Villages, le Couch Surfing, les Greeters, le Tourisme Autrement, «See the Paris tourists never see», signalons les développements de Nectar Pulse en Autriche  et de Spotted by Local , site né en 2008 à Amsterdam qui propose  des visites « hors des sentiers battus », comme celle des salles du Louvre vides Nectar Pulse, Spotted by Locals, ! Des bloggers locaux de 42 villes européennes vous font découvrir leur choix .Pour ne jamais être des touristes là où vous voyagez.  Pour en savoir plus sur « Touristes et habitants » : voir si vous le voulez les slides de mon ppt du 5 juillet 2012 à Marseille, ici

La prochaine conférence de l'ICOM : en 2013 à Rio

4- FIDELISATION DES VISITEURS  : QUOI DE PLUS IMPORTANT ? Si notre pays a un énorme retard (pratiques, méthodes, compétences…) pour la fidélisation, il faut aller voir , pour les visiteurs des sites culturels, le travail en « back office” du groupe des musées de la Tate pour avoir une petite idée de tout ce que l’on peut mettre en oeuvre sur le sujet, dont de précieuses études (diagnostic et nouvelles stratégies). Tate Museum (Tate Britain, Tate Modern, Tate Liverpool etTate St Ives ) a analysé sa politique de fidélisation et les relances jugées nécessaires. Pour cette étude le groupe Tate Museum a fait appel à une société d’analyse de données, TMW, a suivi des réunions quotidiennes avec TMW, remplacées ensuite par cinq présentations hebdomadaires pour interpréter les résultats. « Dans la mesure où la majeure partie des données s’appuyait sur le comportement des visiteurs et la fréquence de leurs visites au musée, ce qui renseigne sur leur taux de fidélité, TMW a observé que, parmi certains segments, lorsque les visites ont commencé à s’espacer au cours des six derniers mois d’abonnement, il y a de fortes chances que nous perdions définitivement ce membre, poursuit J. Ring. Ils ont aussi montré qu’un membre qui ne s’est pas rendu au musée depuis plus de 24 mois est “perdu”, ce qui  leur a permis de mettre en place des stratégies de réactivation. Rien ne sert de cibler des individus “qui ont disparu depuis six ans. ». Encore faut-il les avoir repéré, isn’t it :-)? A lire sur Icommunity, le nouveau site de l’ICOM (Abonnement gratuit) ou  dans Les nouvelles de l’ICOM, Octobre 2010, Vol.63 N°2.

Villa del Casale, Sicile, mosaïque de la période romaine (Voir légende en bas du billet)

5- ET POUR LES VISITEURS DU MONDE ENTIER QUE PROPOSEZ-VOUS? Le Tourisme et la Culture ont ceci en commun : des contenus riches, quasiment illimités, ce qui n’est pas le cas de toutes les Activités, de tous les Loisirs ou de la Recherche. Donc, les mettre aujourd’hui à disposition de tous les habitants du monde devrait être une obligation « morale » pour les directeurs et les élus! Encore une fois, si vous ne le faites pas, d’autre s’en chargent et font patiemment connaître l’art et la culture à tous les habitants, à commencer par les plus éloignés u monde culturel : Google Art Project a mis en ligne des milliers d’oeuvres d’art du monde entier, en haute définition, et vous pouvez créer votre propre collection ou « musée » et en faire profiter vos amis !Traduction en dix huit langues…Amusez-vous en visitant le site, ici. Et puis il y a a la petite Balle magique.

6- MAGIC BALL
Nous avons réellement une passion pour la petite application « Magic Ball », de la  Tate Gallery de Londres : « Où que vous soyez, quoi que vous fassiez, et seulement avec votre permission, je pense à vous ! » , semble vous dire  dit la la Magic Ball. « Je vous envoie un tableau, une sculpture, qui vous correspondra au mieux ! » N’est-ce pas magnifique de se sentir ainsi choyé? Donc, Magic Ball, avant de faire son choix « rien que pour vous », se renseigne : quelle heure est-il ? Où êtes-vous ? Souffrez-vous du bruit, de la pluie, de solitude, car il est bien tard ? Puis elle trouve une œuvre d’art du musée qui corresponde au mieux à votre situation et à vos états d’âme. Et hop ! Vous la recevez sur votre portable ou iPad. Les phobiques du traçage des individus par le web devront s’abstenir, et en particulier les non natifs du web. Toutes les autres personnes peuvent profiter de cette application, pour découvrir l’art de façon ludique.

– MAGIC BALL, comment ça marche ? Quelque soit la position de l’utilisateur dans le monde, l’application prend en compte ses données de géolocalisation, la date, l’heure, la météo mais aussi les bruits ambiants. En fonction de toutes ces informations, elle choisit une œuvre pertinente.Un exemple. le 25 juin 2012 à 16h50 : l’œuvre proposée à un habitant de Montréal était une sculpture de Antony Gormley, A case for an Angel III… L’explication donnée était  la suivante : “Quand il fait gris comme ça, cela vous énerve qu’il fasse toujours beau au-dessus des nuages…Alors pensez aux  anges, qui  doivent être contents, au ciel,  de sauter dessus! “.

Concrètement, pour résumer : vous chargez l’application gratuite , vous secouez votre téléphone, c’est tout : une œuvre d’art surprise, conservée à la Tate (Damien Hirst , Tracey Emin , Pablo Picasso , Henri Matisse ,Claude Monet…) apparait sur vote téléphone, avec une fiche d’informations sur l’oeuvre  et un petit mot gentil vous disant pourquoi cette oeuvre VOUS correspond au mieux, en ce moment. L’application Magic Ball de la Tate est gratuite et disponible sur l’Appstore mais aussi sur le Nokia Store(uniquement dans certains pays).

– LES MUSEES DOIVENT-ILS CREER DES APPLICATIONS ?La Tate a aussi profité du lancement de la Magic Ball  pour lancer un débat, auquel vous pouvez participer : les musées doivent–ils créer des applications ?

KEN LE TOURISTE PARFAIT C’était quoi l’amitié ? pensait Ken avant de faire sa valise pour rejoindre son jet privé pour aller faire de nouvelles affaires en Chine. Il était assez contrarié, car sa nouvelle amie, la Magic Ball,  lui avait envoyé une blague sur le temps glacial qu’il faisait cet été à Dubai. « What happens? ». Il sourit en trouvant l’erreur  : la Magic Ball avait encore voulu raffiner…Elle avait remarqué que, bien qu’étant à Dubai, Ken  venait de payer avec sa Golden Card, dans le froid glacial de la piste de ski du Mall of the Emirates, son billet d’entrée pour un petit tour de piste sportif. Neige à tous les étages, donc.

Notre Photo pour le Ken du Haut: Ken vous fait un petit coucou, dans le cou de la Reine d’Angleterre. Notre PHOTO pour le Ken du bas : Arrrrrgh ! Vous avez eu peur ? Ken, Maître du Désordre, voulait  juste vous faire une farce…( Expo.Miryam Mihindou, Série « Découchaj’ », 2004-2006. (Expo Les maîtres du désordre Musée du Quai Branly, Paris).Photo de la mosaique de la femme aux haltères : l’invention du bikini remonte à quelques temps déjà, nous dit Marie-Laure Palicot Régus, Conférencière et Guide sur sa page LinkedIn !La Villa del Casale, au centre sud  de la Sicile, construite dès la fin du IIéme siècle, comprend plus trente pièces et de a été classée au patrimoine mondial de l’Humanité en 1997 par l’UNESCO ;  les 4500m2 de mosaiques et leurs  120 millions de teissères  ont entièrement restaurées par 50 professionnels de toute l’Europe. Y figurent ces jolies sportives romaines, nageuses, gymnastes, sont étonnantes!

Les sportives de la Villa Casale. Notez le top-bandeau du 2 pièces, :-), hyper mode cette année.

Le point sur la fréquentation des musées et des monuments!

Nous avons reçu de l’un des plus brillants experts de l’ingéniérie culturelle , Jean-Michel Puydebat,  Directeur de PV2D, un complément d’information sur les résultats de l’étude que nous avons publiés dans le billet de la semaine dernière. Voici ce commentaire, avec une présentation.

I – POUR QUE VOUS N’ AYEZ PAS LE MORAL A ZERO!

A dire vrai, une joute “contre” le CREDOC ne nous intéresse pas du tout, ni Jean-Michel ni moi-même, et si nous avons tous deux cette obsession de chercher la vérité, c’est surtout parce que de nombreux petits musées, monuments sautent sur les statistiques officielles, et se comparent avec les “moyennes” que ces statistiques proposent. Et la dernière étude du CREDOC, celle dont nous allons reparler ici, pouvait leur mettre le moral à zéro, ce qui ne doit jamais arriver! Non, six personnes sur 10 ne rentreront pas dans votre musée ou votre monument. Oui, vous êtes dans la moyenne si votre fréquentation baisse un peu en ce moment, car la visite coûte cher, non seulement si l’entrée est payante, mais parce que “sortir de chez soi” est toujours plus cher que d’y rester. Il y a la garde des enfants, ou le fait de  “se faire un peu joli pour la visite”, ou encore le petit café avant ou après la visite, les tickets de transport, etc…Alors, en temps de crise économique forte, comme en ce moment, on y renonce souvent.

II- LE RESUME DES CHIFFRES DE FREQUENTATION

Voici donc réaffirmées, grâce au commentaire de Jean-Michel,  les  bonnes  statistiques, auxquelles Olivier Donnat, le meilleur d’entre-nous, nous avait habitués, et qui n’ont pas changé, ne vous inquiétez pas! Je les résume pour ceux qui sont assez aimables de nous lire mais sont pressés:

30% à 35% des français fréquentent, visitent avec plaisir les musées et les monuments;

Les plus riches, les plus érudits, les plus âgés de notre population française  viennent nombreux ; votre offre leur plait bien, et il n’est pas trop difficile de les fidéliser!

Les touristes et les excursionnistes sont, en nombre,  majoritaires dans les sites culturels, sauf pour deux catégories de sites, dirons-nous pour simplifier :  les tout petits sites culturels ou ceux qui n’ont presque personne à l’année…(Mauvaise situation, loin des flux de visiteurs; collections ou monuments sans grand relief; jours et horaires d’ouverture insuffisants; aucune aide à la visite..). Très peu de sites prennent en compte les exigeances de ces touristes et excursionnistes, leur préférant les publics de proximité. Seuls les “très gros” sites culturels s’occupent systématiquement des touristes et des excursionnistes, comme le Mont-Saint-Michel ou le Louvre. Auxquels il faut ajouter environ 500 sites culturels  en France – sur les 30 000 à visiter, ce qui est peu-  faute surtout de volonté politique. Et  c’est vraiment dommage!

– Par contre, si votre site est “en ordre de marche” et si vous voulez  que d’autres visiteurs, plus jeunes, moins favorisés, moins érudits viennent voir vos sites culturels ( musées, monuments, sites archéologiques, etc…), vous avez intérêt à renouveler l’offre. Pour cela, il faut changer un peu de point de vue, et quitter les codes “classiques” : textes d’aide à la visite trop jargonneux, étiquettes (cartels) en langage professionnel ( Sbg veut dire  signé en bas à gauche…; ou ce INV N° xxxxx, comme vu récemment,  qui se réfère au numéro d’inventaire de l’oeuvre, dont le public n’a que faire, mais si vous lui proposez à la place une info utile à la compréhension, il est preneur!). Il faut répondre sur le fond- “Pourquoi suis-je là?“, se demande d’abord le visiteur, “Qu’est-ce qui est réellement important?” Et sur la forme ( Eviter que l’on se perde; créer des circuits pour les visiteurs pressés; traduire en langues étrangères – autrement autant mettre “Ce lieu est déconseillé aux visiteur étrangers”. Pensez aussi que on a le droit d’avoir soif ou faim, de vouloir s’asseoir…). Avec les usages du numérique,  vous devez aussi repenser  la préparation de la visite (Information multicanal, géolocalisation…),  la visite (Apps, rélité augmentée, interactivité…) et  la fidélisation. Dialoguer avec les visiteurs, les laisser donner un avis, proposer des solutions ou  enrichir les contenus, voilà selon nous la bonne attitude. Dialoguer avec ceux qui ne viendront pas forcément mais utiliseront vos données (Sites Internet, applications,réseaux sociaux, jeux, galeries de photos, forum…).Votre rôle de “proposer” une muséographie, des aménagements divers pour un monument , de créateurs expositions… peut aussi devenir plus largement celui d’un modérateur du débat, si du moins vous le supportez..Et comme vous ne pouvez pas faire tout cela seuls, collaborez et insérez-vous dans la vraie vie, si possible, de votre territoire.(Assos et autres monuments,  mais aussi transports, entreprises, différentes stratégies territoriales publiques.).

III- ALLER PLUS LOIN AVEC JEAN-MICHEL PUYDEBAS!

Le commentaire de Jean-Michel Puydebas,  suite au  le billet de la semaine dernière

“Merci Evelyne de nous avoir permis de décoder la récente enquête du Crédoc. J’abonde dans votre sens notamment quant aux pourcentages très élevés de pratique du patrimoine qui serait de 57 % dans les 12 derniers mois, ce qui romprait tout à fait avec les pratiques habituelles de ce type d’équipement qui se situent entre 30 et 35 % depuis de nombreuses années (comme l’ont montré toutes les études sur les pratiques culturelles des Français réalisées depuis plus 20 ans par la DEP et Olivier Donnat) . Que s’est-il passé ? et bien tout simplement on a considéré que rentrer ou se balader dans des églises gratuites ou au milieu de villes d’art et d’histoire ou de quartiers monumentaux, cela consistait à visiter du patrimoine : ainsi alors que la pratique de visite des châteaux est effectivement à 32 % dans cette étude, celle d’un monument religieux est de 37 %, celle d’une ville d’art et d’histoire de 32 % aussi. Alors 32 + 37 + 32 + toutes les autres pratiques que vous citez (site militaire 10 % , site archéologique 10 %…) peut effectivement faire 57 %.


Déjà il y a quelques années, le questionnaire du DEPS [ Département des études et de la Prospective, et des Statistiques, ndlr]avait été modifié en y introduisant une question sur la « vision des monuments, ne serait-ce que de l’extérieur » et comme de juste, cela avait fait doubler la pratique. De fait il y a peut être 60 % de pratique du patrimoine, mais seulement la moitié environ est payante et le reste est gratuite …ce qui ne génère pas du tout les mêmes retombées économiques et touristiques. Et si l’on regarde les pratiques des musées au global que donne aussi cette enquête Crédoc, on a une justification de ce que j’avance puisque les musées (qui ne peuvent se visiter de l’extérieur il faut effectivement y rentrer qu’ils soient payants ou gratuits) sont à 35% de pratique.
Au total, donc pas de bouleversement, les faits sont têtus (confère Bourdieu) et la pratique des musées et du patrimoine est toujours en moyenne d’un gros tiers des français à peine.
Le deuxième enseignement de cette étude, mais nous le savions là aussi par les études d’Olivier Donnat, c’est que les visiteurs étaient décomplexés par une pratique des musées et des monuments en dehors de leur territoire, donc en position de touriste. Effectivement 57 % des gens qui ont fréquenté du patrimoine et des musées l’ont fait hors de la région où ils habitaient. Ce qui ne signifie pas Evelyne que les touristes sont majoritaires lorsque l’on se place du côté de la fréquentation des équipements. Si les chiffres manquent parce que la direction générale des patrimoines ne fait pas beaucoup d’enquêtes sur la typologie touristes/ excursionnistes/ locaux dans les musées, les consultants travaillant sur le terrain savent que pour beaucoup d’équipements de Province qui ne sont pas des « must », ce sont les publics excursionnistes qui sont largement majoritaires. Il y a quelques années un chiffre encore cité parlait en moyenne DMF de 40 % de touristes contre 60 % d’excursionnistes. Il ne faudrait pas que l’arbre Louvre ou Mont Saint Michel où les parts de touristes sont stratosphériques (79 % au Louvre soit 66 % d’étrangers et 13 % de provinciaux nécessairement touristes ou 50 % de touristes étrangers au Mont Saint-Michel) cache la forêt de la plupart des petits et moyens musées et monuments de France et de Navarre.

Enfin, cette étude Crédoc, reparle du prix mais là aussi, le questionnaire est biaisé pour faire que le prix apparaisse comme un critère fondamental de non pratique dans les musées et monuments. 25 % des personnes interrogées auraient renoncé à une visite du fait du prix. Le malheur pour le Crédoc c’est qu’en 2006 ils avaient effectué une enquête plus ouverte qui elle posait une question plus large avec de multiples réponses, dont le prix, sous la forme « pour quelle raison principale, parmi celles-ci, n’êtes vous pas allé récemment dans un musée » : eh bien, figurez vous que le prix n’arrivait qu’en troisième position avec 9 % derrière « les musées ne nous intéressent pas » avec 43 % et « il n’y a pas de musée près de chez nous » avec 16 %.

Alors Evelyne continuez votre croisade sur la médiation, la vulgarisation, les visites plus vivantes, l’introduction de high tech, car c’est le seul moyen d’espérer croire qu’un jour la pratique viendra chez les oubliés de la culture et fera mentir Bourdieu.
JEAN-MICHEL PUYDEBAT, Directeur de PV2D, conseil en stratégie marketing et exploitation pour les équipements touristico-culturels

KEN LE TOURISTE PARFAIT Ken avait le temps, il le savait. En arrivant à Londres, pour les J.O, qui étaient devenus un paradis de Touristes Parfaits, par parenthèse, tellement l’argent y était roi, le marketing en pleine forme et les sportifs la dernière roue du carrosse, il avait une mission. Mais oui, de temps autre il quittait son modèle économique,  pour un peu d’éthique, abandonnait son périple de voyageur incessant, ses palaces et ses Affaires.Sa mission consistait à convaincre une nageuse qu’elle ne nageait pas “pour se faire plaisir”, comme elle le disait à tous les médias, mais pour son pays. Et pourquoi Ken avait-il été choisi pour la convaincre? Enfin, réfléchissez de temps en temps, parce que Ken adorait les filles, qui le lui rendaient bien, d’ailleurs. Son portable sonna : c’était son ex, Barbie Chérie….

LA SEMAINE PROCHAINE :  ENFIN LES NOUVELLES,  toutes les nouvelles de l’été,  sympathiques, croustillantes ou fabuleuses du Tourisme Culturel!

LEGENDES DES PHOTOS – En haut : Ken, en Angleterre,  fait des châteaux de cartes, cet été, avec le fils d’un l’ébéniste. Exposition Chardin, Waddesdon Manor, Buckinghamshire.

En bas : Tout ranger, cet été! décida Ken, dans ce meuble mural de Charles Kalpakian (Galerie BSL, Paris, Design Week de septembre 2011).

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