Quel avenir pour les Journées du Patrimoine?

JEP : Ken en 1961, au siècle dernier. Pas encore Touriste Parfait....

 

I- PRESENTATION de l’organisation des JEP

« Faire passer sur notre patrimoine le souffle de la vie » : tel était, en 1984, le beau slogan retenu par le ministère français de la Culture pour la première édition de la « Journée Portes Ouvertes dans les monuments  historiques ». C’est l’’année suivante ,  lors de la Deuxième Conférence européenne des ministres responsables du  patrimoine architectural du Conseil de l’Europe (1),  que  Jack Lang proposa aux pays européens d’adopter la formule des Journées françaises et d’étendre la manifestation  à toute l’Europe (Grenade (Espagne), le 3 octobre 1985).

En 1999, la Commission Européenne devint aussi partenaire de ces journées européennes du patrimoine (JEP)aux côtés du Conseil de l’Europe.  Depuis, et dans toute l’Europe au mois de septembre, les 49 Etats (2)  qui ont signé la Convention culturelle du Conseil de l’Europe participent aux JEP, et l’on estime qu’environ 20 millions de visiteurs se rendent dans plus de 30.000 sites et monuments participants.

Un programme commun, précis, définit le  mode de pilotage, les choix d’organisateurs, les thèmes et les modalités d’organisation institutionnelle,  bien rôdées aujourd’hui (Par exemple pour les questions de Sécurité, des budgets ou des partenariats potentiels). Un Guide technique épatant du Conseil de l’Europe conseille les pays et organismes qui souhaitent connaître en détail les règles du « Comment organiser les JEP ?». Le programme comporte quatre orientations : lesdates (en septembre et chaque année); l’objectif de faire découvrir le patrimoine « autrement » ;  favoriser la fréquentation par un accès gratuit aux sites  et enfin tenter d’utiliser  les mêmes supports pour la communication dans l’ensemble de l’Europe.

– 1- Les dates : les organisateurs  permettent de choisir le week-end en septembre : la Suisse, la Bielo Russie l’Azerbaïdjan, la  République Tchèque, la Suède, l’ Autriche et  Belgique ont choisi le premier ou le dernier week-end de septembre.

2- Visiter Autrement : les Journées européennes du patrimoine privilégient depuis leur création des visites du patrimoine « différentes  des visites classiques » : tout ce qui est habituellement  caché (les réserves, par exemple) sera privilégié, et seront ouverts  au public des bâtiments et des sites ordinairement fermés à la visite. L’accueil devait être aussi « exceptionnel »,  convivial, voir festif, pour briser les timidités ordinaires des non-spécialistes. Voilà pourquoi, sans doute,  on trouve aujourd’hui de nombreux sites qui ne sont pas réellement des sites du patrimoine mais, comme ils sont invisitables le reste de l’année, y accueillir le public rentre peu ou prou dans les critères des journées. Les studios de télévision FR3 de Normandie sont dans ce cas.

– 3- Des programmes innovants et adaptés aux différents visiteurs: dans le cas de monuments, musées ou sites ouverts le reste de l’année,  l’organisation des  JEP propose d’innover avec de nouveaux services, de nouvelles activités, différentes de la programmation habituelle (visites guidées à caractère exceptionnel, expositions, concerts, spectacles, conférences, jeux etc.).

– 4- La gratuité les Journées européennes est aussi un impératif, pour que le prix ne soit pas une barrière pour les plus démunis. En cas d’impossibilité, les tarifs proposés doivent être réduits.

II- OBJECTIF : SOLIDARITE EUROPENNE !Les pays européens ont officiellement un objectif : sceller des solidarités ente pays européens, autour du thème fédérateur de leur patrimoine national. Cet objectif a été peu à peu perdu de vue, tout particulièrement ces dernières années, où la solidarité européenne a souvent été mise à mal pour que les populations puissent échanger et  partager les mêmes valeurs. Le programme du Conseil de l’Europe a d’ailleurs un slogan : « L’Europe, un patrimoine commun » et la volonté de l’exposer aux publics, avec , mais cela fait sourire aujourd’hui, des idées de communication à a clef : «  Le drapeau portant le logo des Journées européennes du patrimoine a vocation, à terme, à flotter sur l’ensemble des bâtiments ou sites associés à la manifestation ». »En d’autres termes, il s’agissait , dans le droit fil de la Convention-cadre sur la  valeur du patrimoine culturel pour la société adoptée à Faro, Portugal, le 27 octobre 2005, d’affirmer que  « les patrimoines culturels constituent une ressource sur la base de laquelle peuvent s’instaurer le dialogue,  le débat démocratique et l’ouverture entre les cultures »

Cathédrale de Sienne(It.), tous les sols et pavements sur le reportage de la Repubblica!Et merci Andrea!

III- L’ECHEC …L’évaluation 2010 du Conseil de l’Europe est assez sévère : les objectifs de » renforcer le dialogue interculturel, de combattre le racisme et la xénophobie, d’affronter, ensemble, entre pays européens, les nouveaux défis sociaux, politiques et économiques » ont largement disparu, aujourd’hui,  des objectifs nationaux, au profit de la  découverte du patrimoine national : « Toutefois, malgré le succès des opérations nationales « Portes ouvertes », on ne constate pas de renforcement de la dimension européenne : dans l’ensemble, les manifestations sont de nature locale. Il n’en demeure pas moins qu’il est préoccupant d’observer que les éléments européens et les objectifs politiques et sociaux plus larges du CoE continuent  d’être absents ou de rester dans l’ombre dans bon nombre des 50 pays participants. » –Voir le Rapport de Susan Williamson, 02 novembre 2010 sur L’avenir des Journées européennes du patrimoine.

IV- ET LA REUSSITE !LES JEP EN CHIFFRES

– a) Puissance de la communication : on estime donc qu’environ 20 millions de visiteurs  se rendent , en Europe, dans plus de 30.000 sites et monuments participants.

Ce que ne soupçonnait pas l’Europe, c’est que la puissance de la filière serait toute entière mobilisée pour cette opération. En France, la filière du Patrimoine emploie 400 000 personnes, rapporte 15 milliards par an (retombées économiques) , et 40 000 monuments sont protégés ou classés, même si un tiers seulement est ouvert aux publics. Pour l’Etat,  pour les communes, leurs groupements, les départements, les propriétaires privés, les JEP offrent  une opportunité de communiquer grâce à leur patrimoine. Et, nous le verrons,  l’échelon local a amplement pris le pas sur l’objectif de fédérer les visiteurs européens.

b)  L’afflux des visiteurs est remarquable : en France, le ministère a annoncé  12 millions de visiteurs de l’édition 2011, et un succès de plus en plus grand pour les trésors et autres lieux vénérés des habitants , comme Versailles ( 44 000 visiteurs) l’Elysée – plus de 20.000 visiteurs  l’an dernier- le Sénat, l’Hôtel de Ville, – Matignon,  l’Observatoire ou la Sorbonne à Paris. Même si les habitués, « fans de patrimoine » sont les plus actifs, sac en bandoulière et marche rapide assurée, les organisateurs proposent ces jours-là des visites bien adaptées aux enfants, aux familles , et même si certains n’iront jamais, ils sont contents que ces moments festifs existent.Bref, au moins une fois par an, « Tout le monde en parle! ».

c) Pas d’évaluation Malheureusement, la moitié des pays participants ne font aucune évaluation  sérieuse de ces Journées. La France, par exemple, ne renseigne même pas les fiches prévues par le Conseil de  l’Europe. Il faut donc, pour notre pays,  se contenter des déclarations des ministres qui recueillent « a chaud », chaque année, les résultats à la fin du week-end. Et chaque année c’est la même histoire : « Succès incroyable des Journées du patrimoine ! » dès le soir même sur toutes les ondes et les écrans,  alors même que les dispositifs d’évaluation quantitative et qualitative sérieux ne sont pas en place. On imagine facilement que, pour « assurer », les propriétaires publics et privés des monuments doivent systématiquement afficher un chiffre supérieur d’année en année. Et on espère qu’ils n’avaient pas mis la barre trop haut la première année, pour que le dernier chiffre soit plausible.:-)

V- PAS DE VISITEURS INTERNATIONAUX ! En fait, les communes et les départements se sont tournés vers un public de proximité et non vers celui d’une manifestation internationale.  Aujourd’hui les JEP deviennent de plus en plus locales, et chaque ville peut créer sa propre  son affiche, son propre programme en lien direct avec ces habitants de proximité. Les références aux organisateurs historiques (Europe, France) peuvent même disparaître, comme on le voit ici pour l’affichage de Nantes et de Lyon :

 

 

 

 

Pour les visiteurs français et étrangers, dont les visiteurs européens, nous n’avons même pas trouvé cette année de petits forfaits pratiques, ceux qui permettent de visiter facilement et à coût réduit une ville ou un département si l’on habite à l’autre bout de la planète. Les Offices du Tourisme ont placé les JEP dans leur mission « animation locale » et non dans l’attractivité de l’opération et du patrimoine pour des visiteurs étrangers. On peut s’en étonner, et le déplorer : quand on a un patrimoine qui représente plus de 15 milliards de retombées économiques, comment et pourquoi ne pas en profiter ?(Voir le schéma ci-dessous, VII).Valoriser ce patrimoine en communiquant  auprès des  relais des visiteurs touristiques permettrait d’augmenter les budgets culturels, de faire davantage d’actions auprès des publics, à commencer par les publics les plus défavorisés pour l’accès à la culture classique. Et de conforter la « Destination France », qui en a bien besoin depuis 2011. Se priver de cette valorisation  est, à notre avis, un non-sens. La ministre Silvia Pinel a d’ailleurs fait une intervention, le 14 septembre, à ce sujet! (Voir en note (3) l’extrait de sa communication, en bas de ce billet)

VI- CETTE ANNÉE, LE PATRIMOINE CACHE : l’exemple du Grand Lyon

cette année, le « Caché » étant comme d’habitude à l’honneur, une Opération « Sorties de réserve » des œuvres des musées a pris, par exemple,  un côté sensationnel que vont adorer des visiteurs-voyeurs  du Grand Lyon. Le Muséum de Lyon a ressorti des réserves ses animaux « monstrueux », comme  «le veau cyclope et dépourvu de pattes antérieures,  les chats siamois, la poule à trois pattes et d’autres animaux encore, qui ne sont plus exposés depuis 1999″. Et les JEP communiquent  sur ce nouveau coming out des « monstres , êtres présentant d’importantes anomalies congénitales » qui  seront  à nouveau dévoilés au public » par le Muséum, en collaboration avec l’Ecole Nationale Vétérinaire de Nantes.

– « Poser un autre regard sur le territoire du Grand Lyon » La communication sur la politique de création/réorganisation  complète du Grand Lyon via son  urbanisme est aussi à l’ordre du jour des JEP, avec un programme qui fait la  promotion des nouveaux territoires en construction. Le grand Lyon organise des circuits de visite sur ses architectes utopistes (T.Garnier, Le Corbusier, ceux de la cité des Étoiles de Givor…) et leur importance historique,  qui  semble valider les ambitions et les grands projets du maire actuel. On pourra en particulier visiter la ville au fil de  l’eau, thème central  du projet d’urbanisme du futur quartier de la Confluence, ainsi que  le chantier du futur musée des Confluences, qui va bien finir par être inauguré.  En savoir plus en regardant les coups de cœur, ou en allant ici et .

Visitez Dijon en Réalité Augmentée!

Pour trouver un site ou un monument à visiter ce week-end, si vous avez de la patience voici le site officiel pour la France: http://www.journeesdupatrimoine.culture.fr/fr/le-programme/recherche-geographique, mais comme plusieurs régions et donc des centaines de  villes n’y figurent pas, ainsi que les modifications de dernière heure,  je vous conseille plutôt de lire un  journal  de votre région ou de votre ville. Tous les journaux  font des  « Pages » ou des « Dossiers spéciaux  » à l’occasion des JEP! Vous trouverez des idées insolites, des visites en famille, des nocturnes, bref, de quoi profiter! Bonne visite!

 

 

VII- CONCLUSION : Quel avenir pour les JEP ?

Communiquer les JEP à l’étranger et faire davantage participer les citoyens aux JEP ? Une évidence !

On peut déplorer  les deux constats suivants:

– 1- Celui de ne pas mettre ces JEP dans la boucle du tourisme culturel, par la promotion des JEP à l’étranger (cf.V, ci-dessus,  et note (3)en bas du billet ).Les chiffres, pourtant, devraient y incite fortement:

Etude nationale des retombées sociales et économiques du patrimoine _ Agence Régionale du Patrimoine PACA-Mars 2009.(Page 35).

– 2- Celui que 95% de visites, pour les visiteurs de la proximité, soient des visites relativement  passives. Les projets d’ appropriation du patrimoine par les publics de proximité n’associent pas les compétences des visiteurs à cet objectif d’appropriation. Au fond, les autorités font  si peu confiance aux visiteurs  qu’elles ne sollicitent pratiquement jamais leurs avis, leurs réflexions sur le site ou sur la ville, la région et son avenir ; les JEP pourraient être des journées plus citoyennes, où l’on demanderait aux visiteurs de faire des propositions, d’analyser les projets, à partir du patrimoine ancien et de leur vécu, au quotidien. De partir du passé (le Patrimoine) comme appui pour des idées plus contemporaines, ou pour inventer des projets pour l’avenir.L’Etat ferait de même avec les 100 monuments et la trentaine de musées dont il est propriétaire.Les Associations du Patrimoine, trop peu écoutées, auraient un rôle majeur pour créer du lien entre ces différents échelons du territoire et porter conseil sur les vrais enjeux du patrimoine.

Les JEP devraient, concrètement, passer en mode numérique tout au long de l’année l’année, en ligne (Forum ; débats ; appréciations sur l’accueil des sites culturels ; projets d’avenir…). Bien mis en place et bien animé et modéré – par pitié, pas de Haut-Conseil encadrant 25 commissions! – ce débat aurait pour objectif de familiariser les habitants avec le patrimoine matériel et immatériel en les associant à la réflexion et en leur demandant d’être forces de proposition. Ainsi l’objectif de 2005 reprendrait vie en profitant des modes de conversation actuels autorisés par le numérique, car, en 2012,   » Les patrimoines culturels constituent une ressource sur la base de laquelle peuvent s’instaurer le dialogue,  le débat démocratique et l’ouverture entre les cultures ».

– L’animation locale, comme l’appellent les Offices de Tourisme » doit aller bien au-delà de visites contemplatives à sens unique (apprendre, admirer…) et il faut transformer les JEP en conversations locales.  Pour cela les organisateurs devraient  mettre en place, et pendant toute l’année,  des lieux (en ligne)  de discussion et de propositions. Les débats et propositions  pourraient être modérés par des pros du patrimoine et du tourisme ainsi que des autres secteurs liés au développement du secteur  (Sur les 500 000 emplois, 162 000 sont liés au Tourisme, d’après l’Etude nationale de 2009 (page 32) et les élus pourraient ainsi réellement associer leurs habitants à leurs décisions. Le rôle social du Patrimoine serait réaffirmé, car ces professionnels, qui  travaillent dans des  secteurs d’activité très divers, sont « pour la plupart d’entre -eux hautement qualifiés et porteurs de valeurs associées (historiques; pédagogiques; citoyennes… »), souligne l’étude, qui précise qu‘un emploi direct dans le patrimoine en France génère 15 emplois directs ou induits (p.32). De quoi convaincre Bercy et notre nouveau gouvernement?

« Tout le monde » pourrait ainsi  parler du patrimoine, de façon active, et devenir amateur ou expert sur le sujet ! On peut espérer que les églises seraient alors moins délaissées ou mises en vente dans l’indifférence générale. Bref, puisque l’on a choisi la communication et les publics locaux, plutôt que le tourisme culturel, il faut aller jusqu’au bout de la chaîne : tant qu’à faire des visites de proximité, prenons appui sur le patrimoine passé pour réfléchir à aujourd’hui; faisons confiance toute l’année à ces visiteurs d’un jour et parlons d’avenir! Améliorons les vieilles recettes des JEP, en y faisant passer le souffle de la vie, comme disait J.Lang.

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(1)Le Conseil de l’Europe, créé le 5 mai 1949 par 10 Etats fondateurs, a son siège  à Strasbourg .il regroupe aujourd’hui, 47 pays membres, la quasi-totalité du continent européen.et a pour objectif de favoriser en Europe un espace démocratique et juridique commun, organisé autour de la Convention européenne des droits de l’homme et d’autres textes de référence sur la protection de l’individu. Pionnier de la réflexion et de l’action culturelle, il a perdu, sans doute avec la puissance de la nouvelle Union Européenne, beaucoup de ces capacités et de son rôle « pionnier »des années 70/90.

(2)Les 49  États qui participent aux JEP Albanie, Andorre, Arménie, Autriche, Azerbaïdjan, Bélarus, Belgique, Bosnie-Herzégovine, Bulgarie, Croatie, Chypre, République tchèque, Danemark, Estonie, Espagne, Finlande, France, Géorgie, Allemagne, Grèce, Saint-Siège, Hongrie, Islande, Irlande, Italie, Lettonie, Liechtenstein, Lituanie, Luxembourg, Malte, Moldova, Monaco, Monténégro, Pays-Bas, Norvège, Pologne, Portugal, Roumanie, Fédération de Russie, Saint Marin, Serbie, République slovaque, Slovénie, Espagne, Suède, Suisse, l’ex-République yougoslave de Macédoine, Turquie, Ukraine, Royaume-Uni.

(3)Interview de la ministre Sylvia Pinel, ministre de l’Artisanat, du Commerce et du Tourisme : « Le tourisme doit contribuer au redressement de la France »par l’Echo Touristique, le 14 septembre 2012 -Propos recueillis par Linda Lainé et Céline Perronnet – Extrait : « Le tourisme à l’échelle internationale est en pleine croissance. Le nombre de touristes va doubler d’ici 20 ans, passant de 980 millions à 1,8 milliard de visiteurs par an, et cela nous offre de véritables opportunités.   Comment redynamiser le secteur ? La France n’a pas su s’adapter aux profondes mutations qui ont bouleversé le secteur du tourisme. Pour le redynamiser, je pense qu’il est avant tout indispensable que les acteurs travaillent mieux ensemble, autour de thématiques précises. On l’a bien vu cet été, les régions qui ont le mieux résisté sont celles qui ont investi et innové pour développer un tourisme thématique comme l’oenotourisme, le vélotourisme, la culture, etc. »

Journées du Patrimoine : le premier Ken de 1961!

KEN LE TOURISTE PARFAIT – Et Dieu créa l’Homme, puis la femme, mais Mattel commença par Barbie (à la Toy’s Fair de 1959) avant de créer Ken en mars 1961. En 2012, Ken est devenu Le Touriste Parfait et s’apprête à participer à la Kenvention de Chicago, premier Congrès d’Affaire sur Lui, Ken! (Chicago les 13, 14 et 15 septembre). Plutôt  que d’aller aux Journées du Patrimoine en Europe, où il passe encore, hélas,  pour un freluquet qui tient compagnie à Barbie Chérie, Ken est donc à Chicago, en ce moment. Il a comparé son discours introductif avec celui de Barack, pour éviter les doublons. Et hop ! Il franchit le seul de l’amphithéâtre d’un pas rapide : le micro est bien là, où on  le lui avait indiqué, et Barack lui tend les bras ! Il doit tout d’abord  remercier la foule d’être venue du monde entier :  « Ladies and Gentlemen… »

VOICI LA PRESENTATION DE LA KENvention! Et les fans de Ken peuvent aller  sur le site et Facebook ou le site officiel de cette Convention.


September 13, 14 & 15, 2012Chicago, IL

Come join us for the inaugural Ken® Doll Convention!!

Check out the official site of the 2012 Ken®vention hosted by the He’s A Doll! Club Official

site: www.hesadoll.com/2012.htm

Registration form and hotel information are now available!

Please direct any questions you may have to the official 2012 Ken®vention email: kenvention@hesadoll.com

Please join the 2012 Ken®vention Yahoo discussion board for updates, chat and information at:http://groups.yahoo.com/group/2012Kenvention/

 

Le Tourisme français, ça bouge!

Ken et les Pussy Riot!

Le Tourisme du futur est lancé! Les 8èmes rencontres nationales du etourisme institutionnel auront lieu les – 22-23-24 octobre 2012 à Pau, avec les meilleurs professionnels du tourisme en France, tous secteurs confondus. Quelques canadiens experts arrivent en vigies des innovations mondiales et Guy Raffour sera là pour analyser les bons chiffres et les principales évolutions et tendances du tourisme.

I – LES MEILLEURS PROFESSIONNELS DU TOURISME EN FRANCE : qui sont-ils? Ceux du e-tourisme, bien sûr! Alors sachons en profiter car l’expertise française du etourisme est inouie, regroupée, en plus, dans une association. Notre message solennel  au Gouvernement : plutôt que de créer des commissions, de s’engluer dans des mondanités institutionnelles où encore de deviner tous les mensonges sur la situation touristique , nous supplions ici et maintenant (:-) le Gouvernement de faire mille fois mieux et plus vite en s’adressant directement aux experts de la Team en Or du e-tourisme, dont voici les leaders en photo (+Toutes leurs coordonnées tout en bas du Billet!)

– Pas d’intérêts particuliers à défendre pour la Team (voir légende de la photo en bas du billet) : elle n’a ni investissements financiers ni projets de golfs ou d’immobilier en cours, n’est propriétaire d’aucun hôtel de luxe, ne gère aucun aéroport et n’a pas d’élus qui auraient quelque intérêt à « ne pas bouger » en attendant leur  réélection en 2014. Cette équipe est simplement hyper savante, hyper visionnaire, et reste bien dans le concret de toutes les situations, sur le terrain. Elle n’est d’aucun parti, sauf celui de l’intelligence, de la prospective, du travail, du courage, des résultats et d’un humour bien agréable en ces temps criseux.

Notre  mystère de la semaine : pourquoi les 2 500 acteurs des Offices du tourisme, (qui constituent en France le plus grand des réseaux au service du Tourisme), ceux  des comités départementaux et régionaux du tourisme  ne se précipitent-ils pas  TOUS à cette rencontre, voilà qui est inexplicable…

Vu les résultats du tourisme cet été ( Voir la baisse des visiteurs français et étrangers , ou ces  15% des visiteurs absents du  Mont-Saint-Michel, tout empêtré dans ses nouveaux « investissements » mal pensés du côté du planning…), ce serait le moins qu’ils puissent faire : aller à Pau en Octobre. Pour progresser. Et rencontrer, échanger, découvrir, s’interroger sur leur année 2012 et les suivantes.
II- ET LA CULTURE, dans tout cela ? La Culture est très peu présente, quasi-invisible dans ces Rencontres de Pau, ce qui est à peu près normal : pourquoi, avec de telles difficultés institutionnelles, en rajouter une couche, si j’ose dire, en devant affronter d’autres réseaux qui ne parlent ni commerce, ni finances, ni technologies, ni partenariats, sauf à l’heure du café ? Et puis, au fond, la Team en or peut faire sans ces pesanteurs. Les exemples de réussite du etourisme culturel sont innombrables et chaque jour une nouvelle surprise nous attend sur nos messageries.Elles témoignent que  la culture est bien l’image de notre pays, partout dans le monde, et participe à plus de 80% à son attractivité.

III-MYLITTLE PARIS, dernier-né des sites culturels: (Pour le voir:  Mylittle Paris)

Voici en 10 images + remarques pourquoi nous le trouvons parfait :

1- Il a choisi sa cible : ceux qui souhaitent visiter le Paris des Parisiens « branchés »! (Vous les préfèreriez ringards ou classiques ? 🙂 .Il s’adresse au parisiens comme aux touristes!

2- Il parle anglais, et n’assomme pas d’emblée le visiteur avec de longues présentations pour érudits sur l’art, l’histoire ou le patrimoine

3- Il propose tout ce dont on a besoin pour visiter ce Paris des parisiens : , des bars, des hôtels ou des restaurants

4- Il fait des cadeaux-surprise : musique en ligne, applications ou abonnements-mystères aux cadeaux

5- Il pense aux enfants et aux familles

6- Il permet de raconter ses vacances

7- Il envoie l’actualité des expos, ou le dernier dessin d’un petit sur l’expo- Et des bons plans!

9- Il permet d’envoyer des cartes postales ou de s’amuser en ligne

10- Enfin le ton évite le style pompier,  les superlatifs version très « Lamartine » comme  « Venez contempler les splendeurs de notre merveilleuse Abbaye millénaire, fleuron du Moyen-Age! » ».Brrrr…My Little Paris, comme de nombreux sites culturels, dit d’emblée « en quoi » cette Abbaye a de l’intérêt.

Conclusion : l’apport de la culture au Tourisme ce n’est pas seulement son offre, pléthorique, ce peut-être aussi un état d’esprit ! Les 40 000 monuments, les 5000 festivals sont là, et ne partiront pas. Changer de point de vue, ne pas vouloir vulgariser les textes érudits, voir surtout pourquoi on conseille tel ou tel site  ou évènement culturel, et à qui, voilà le secret. Ne pas laisser les jeunes, en particulier, sans offre dédiée, et ne pas laisser la culture actuelle dans l’ombre en s’imaginant que c’est « seulement » une clientèle de niche qui s’y intéresse. Certes, les visiteurs traditionnels, ceux qui adorent la culture classique ne sont pas toujours des visiteurs potentiels de la culture d’aujourd’hui, mais ils apprécieront la légèreté, la  précision et  l’humour de sites comme My LittleParis. Enfin la concurrence veille, à l’étranger. Le tourisme émetteur croît en Chine, comme on le voit ci-dessus, mais la Chine crée aussi un tourisme intérieur, pour ses habitants mais aussi pour les touristes étrangers.  Il faut donc présenter ce que nous avons de vivant et de meilleur! Et communiquer la French Touch jusqu’aux bouts du monde!

LES NEWS!

1- Amadeus publie une analyse « Travellers Frustrations, Travellers expectations! Allez-la voir en vrai et profitez-en pour relire l’une de ces études fondamentales, incontournables , celles dont vous ne pouvez vous passer ! « Le nouveau voyageur : d’amateur à expert » Amadeus -l’un des leaders mondiaux des solutions technologiques et de distribution pour l’industrie du voyage et du tourisme-  a identifié, grâce à cette étude , un nouveau voyageur qui est passé du statut d’amateur à celui d’expert.Les conséquences de cette nouvelle expertise sont très importantes, expliquent les pros du Tourisme dans l’étude.

2- Google  vient de publier son étude sur les comportements des voyageurs sur le web et les applications mobiles. Les données proviennent de sondages d’une étude annuelle, Travel’s Road to Decision, et de l’analyse des requêtes du moteur de recherche Google. Parmi les enseignements, certains restent évidents, comme la montée en puissante des applications mobiles de voyage, ou les différences entre voyageurs d’affaires et loisirs. Certaines données sont plus pertinentes. Ainsi 45% des recherches sur Google effectuées par les voyageurs loisirs résultent d’une publicité en ligne, et 57% pour les voyageurs d’affaires.Voir l’étude ici.(Echo Touristique 7.09.12)
3-  Les FRAC deviennent des musées, avec de jolis bâtiments contemporains et une nouvelle respectabilité. Un programme commencé en 2000, et qui va s’achever en 2013 si tout va bien.
4- La Galoupiote, café-citoyen itinérant, Aménagée autour d’une roulotte hippomobile, éco-construite et autonome en énergie, La Galoupiote organise à chaque étape de son parcours des débats environnementaux, des animations culturelles et des projections de film en plein air. « Depuis cinq mois, au rythme de nos deux chevaux de trait, nous avons parcouru 700 km en organisant des événements sur les 9 départements traversés »…  Le 3 septembre, La Galoupiote traverse la frontière pour se rendre  en Andalousie !

5- Les deux plus belles expos, cette année : Metz avec lannée 1917, expo qui ferme le 24 septembre ( dépéchez-vous !) et Cologne en Allemagne  avec l’année 1912 ! Voir aussi  le site du musée : Wallraf-Richartz Museum, Obenmarspforten, Cologne. Du mardi au dimanche de 10 heures à 18 heures, le jeudi jusqu’à 21 heures. Entrée : 12 €. Jusqu’au 30 décembre 2012.

KEN LE TOURISTE PARFAIT

Ken était déjà sur le podium. Son meilleur ami, Google, l’avait invité à une conférence pour qu’il relate, juste avant Bill ( Clinton), l’avenir du Tourisme Parfait. Comme c’était la mode en cette période électorale, il avait fait un petit speech avec Barbie, son ex, et tout plein de « My beloved Girl« , ou ce « Barbie Chérie« , en français dans le texte, qui avait abouti à une standing ovation des 17 000 personnes présentes, comme pour Barack. Mais le meilleur était à venir…Google, qui ne ratait jamais une occasion de se faire des amis, avait tapé en direct, devant un public médusé, les mots « Le meilleur tourisme culturel du monde » sur la fenêtre de son moteur de recherche projetée sur un écran géant. Et, bingo!  Sur presque 4 millions de résultats trouvés, devant une salle qui hurla de joie quand l’image apparut, Ken était en pole position, bien avant les statues de l’Ile de Pâques, la Tour Eiffel, les Sept Merveilles du monde ou les 745 biens culturels inscrits sur la liste du Patrimoine mondial de l’Humanité.

 

LEGENDE des photos :

Les Pussy-Riot : outre Nadejda Tolokonnikova, Ekaterina Samoutsevitch, 30 ans, et Maria Alekhina, 24 ans, ont été condamnées le 17 août à deux ans de camp chacune pour « hooliganisme » et « incitation à la haine religieuse » après avoir chanté en février une « prière punk » dans la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou, demandant à la Sainte Vierge de « chasser Poutine » du pouvoir.Interrogée sur ses conditions de détention, l’artiste affirme qu’elles sont supportables. « Malgré tout, c’est une prison russe avec tout son charme soviétique. Il n’y a pas eu beaucoup de progrès : la prison est un mélange de caserne et d’hôpital ». « Nous sommes réveillées à 6 heures du matin, ensuite je prends mon petit-déjeuner, ensuite vient le tour de cour. Le reste de la journée, j’écris. Ou je lis, ces jours-ci par exemple la Bible et les œuvres du philosophe marxiste slovène Slavoj Zizek », décrit-elle. « Le manque de liberté de mouvement ne restreint pas la liberté de penser », conclut-elle.Voir l’article du Monde ici

– La Team en Or , version garçons des PR? Mais non... L’asso et le blog etourisme info: Jean-Luc Boulin, Ludovic Dublanchet, François Perroy, Pierre Croizet et Benjamin Bastien. Les autres sociétaires du blog sont Stéphanie Giraud (avril 2006), Paul Fabing (juin 2006),Sébastien Gonzalez (juillet 2006), Philippe Fabry (décembre 2008), Pierre Eloy (janvier 2009),Mathieu Bruc (janvier 2010), et Karine Miron (janvier 2011).En octobre 2011, nous rejoignent Amélie Broutin et Frédéric Soussin. Nous sommes donc au total  12 auteurs. Jean-Luc Boulin en est le rédacteur en chef.

 

Bâtissons une planète plus intelligente!

Villes intelligentes, Villes durables, Smart cities, Creative cities… Tous ces mots sont « politiquement corrects » et éveillent parfois notre méfiance. Pourtant c’est l’avenir immédiat des villes, et bien sûr de celui des villages et des campagnes qui est en jeu. Car, bien loin de simples « thèmes à la mode », ces termes recouvrent une réalité, celle de l’innovation lorsqu’elle peut structurer des villes, selon des formats innovants, en rupture avec le passé, car :

–        Les nouvelles technologies sont aujourd’hui au coeur des composantes de la ville : urbanisme et transport, économie et commerce, design et communication. Plus fondamentalement, les nouvelles technologies permettent enfin d’associer très facilement les habitants à la décision et  de partager les bonnes pratiques constatées « ailleurs », et cela à toute vitesse, ce qui n’était pas possible avant ces 15 dernières années ; les habitants mais aussi les « habitants d’un jour » (comme les appelle le Maire de Paris pudiquement…), c’est-à-dire les touristes, peuvent donner leurs avis et supportent mal que l’on ne les sollicite pas .

–        Les modes de « gouvernance » politique et technique de la Ville ont aussi radicalement changé depuis 10 ans, même en France, comme le démontrent les villes qui ont déjà pris globalement les devants (Paris, Lyon et  Nantes) et les Régions intelligentes en France (Par exemple Rhône-Alpes et l’Ile-de-France). Pour le Tourisme culturel, on comprend vite que l’assemblage du tourisme est très directement concerné (Infrastructures ,  transports, hébergements, commercialisation, activités, investissements …) par les avis des usagers, ainsi que la Culture (Industries créatives  -images, film, design, numérique- et activités culturelles institutionnelles).

–        Les compétences et l’expertise requises pour agir avec et malgré tous ces croisements  politiques et technologiques sont la clé de la réussite. Croiser les  six paquets « Urbanisme, Numérique, Compétences locales, Durable, Participatif, Création » et les faire avancer ensemble est compliqué et si un Etat ou ses élus ne savent pas aujourd’hui mobiliser ou former des professionnels, aider à la décision des élus ou des fonctionnaires, le risque est grand que, rapidement, nos villes soient dépassées. Par qui et pourquoi? Parce que ces avancées ont déjà des challengers, les pays émergents, qui sont dans la course depuis une bonne dizaine d’années et iront très vite car ils ne connaissent pas certaines  pesanteurs (administratives, juridiques; poids de l’histoire, de la routine..) ou cette autosatisfaction qui freinent l’innovation dans les pays développés. Comme nous le développons souvent dans ce blog, il existe une bonne centaine de villes, départements ou régions en France qui ont franchi le pas. Espérons que d’autres collectivités, à commencer par l’Etat, très en retard sur le sujet, suivront ce chemin « Compétences et Expertise ».

En conclusion, et parce que le Tourisme Culturel n’est pas  un simple évènement qui pointerait son nez dans les politiques locales et qu’il a besoin de ce substrat d’innovation structurelle, voici une première approche du sujet, pour celles et ceux qui ont du mal à y entrer ou à s’intéresser à ces notions de Villes intelligentes.

– Notre source : pas encore d’ouvrage-clef chez nous, ou d’articles simples à vous conseiller, mais nous avons trouvé il y a quelques années un site Internet qui présente, y compris pour les néophytes, de très bons  exemples des démarches accomplies pour ces mutations de la ville. Il s’agit de « Bâtissons une planète plus intelligente »  une coproduction du groupe Le Monde avec l’entreprise IBM. Sur ce site :des vidéos, des interviews, des fiches claires, des « Pour en savoir plus » très nombreux vous permettront de rentrer dans le sujet sans aucune difficulté, par étapes. Voici donc un « petit parcours » que nous vous proposons à partir des différentes fiches disponibles et d’une une douzaine d’expériences concrètes choisies pour vous.

Londres, un nouveau quartier pour les J.O

Enfin pour aller plus loin sur le sujet il faut vraiment, à notre avis, quitter la France et passer du temps à analyser les stratégies des Creative Cities car, et c’est tangible en regardant le site d’IBM, nos villes intelligentes n’évoquent pas la culture et les industries créatives , comme le font les Creative Cities, et ne se concentrent que sur le trépied « Numérique+Ville+Durable ». Sans insister, comme le font les Creative cities, sur l’aspect « Création » comme levier de leurs modèles à la fois économiques et esthétiques.

Pour comprendre les Creative Cities, la tâche est assez difficile, autant vous prévenir : il vous faudra entrer dans la chronologie de l’appareil théorique créé depuis les années 90, aux USA, en Angleterre ou en Espagne et en Europe du Nord (Pays scandinaves). Soit des milliers de pages en langue anglaise que j’ai dû pour ma part lire, comprendre et digérer pour une expertise qui m’avait été commandée. Mais on sort de l’exercice avec une énergie nouvelle,  un regard neuf sur le tourisme culturel et des solutions efficaces pour sa mise en oeuvre.

– Les stratégies de ces pays sont en effet plus structurées et différentes des nôtres. Les choix politiques et stratégiques de chaque pays ou ville ont en effet été déterminés et adoptés dès la fin des années 90, et la France n’a suivi ces différents modèles que très partiellement. Une véritable ingénierie des Creative Cities s’est donc renforcée (USA, GB, Espagne et Pays du nord de l’Europe) et, visiblement, elle est  très sollicitée par les décideurs,  avec aujourd’hui ses « antennes » en Chine, en Corée ou dans les Emirats. Des villes-chantiers sont en train de pousser avec le regard et les méthodes « Creative Cities ».

– Cela dit, regardons avec curiosité ce qui se passe en France pour Bâtir une planète plus intelligente, pour commencer.

1- A Lyon, entre ville durable et un Living lab city : à quoi ressemblera la ville de demain ? Peut être à ces éco-quartiers, où l’on réinvente la façon de vivre, de travailler et de se déplacer ou aux « living labs », ces centres de démonstration de technologies nouvelles. Illustrations avec Gérard Collomb, sénateur-maire de Lyon.

2– Voir aussi le futur quartier de la Confluence en images de Lyon.

3- La ville, nouveau territoire du numérique ?  Après avoir conquis l’univers du bureau et la sphère domestique, les acteurs des technologies de l’information et de la communication vont plus loin…

4- Comment rendre les villes plus vivables ? A 35 ans, le jeune architecte danois Bjarke Ingels déboule sur la scène architecturale internationale, non sans un brin d’insolence. Ses idées innovantes mêlant architecture « passive » et participation du public, repoussent les limites du design dans le monde entier, de son Danemark natal, à New York.

5- Plaidoyer pour un activateur urbain et nomade sur les territoires de Plaine Commune (93), vitrine des savoir-faire, des richesses sociales, artistiques, culturelles, et amplificateur du développement.

6-L’espace public, ce nouvel objet du design L’espace public, plus que jamais, est un sujet de travail pour les responsables des territoires, des villes, des moyens de transport et… des designers.

7- Bordeaux, le digital dans la peau : La ville de Bordeaux développe son projet de cité digitale : un ensemble de services, d’équipements et d’usages innovants de l’Internet urbain.

8- Opéra et arts numériques : une rencontre féconde. De tous temps, l’opéra a été avide de nouvelles technologies. Aujourd’hui, ses stimulantes confrontations avec les arts numériques ouvrent de passionnantes perspectives.

Paris, une magnifique photo de Ronan Gousset!

9- Grand Paris, réinventer la ville-monde...et la vie de quartier En parallèle des grandes infrastructures urbaines du tracé du Grand Paris, des alternatives émergent, souvent issues d’initiatives locales. Révolution numérique et démocratie culturelle

10Paris a désormais un espace pour les cultures numériques, la Gaité Lyrique, l’ancien théâtre d’Offenbach : La Gaîté lyrique, version 2.0   Derrière sa façade XIXe, l’ancien théâtre parisien, qui a vécu des cycles de vies étonnants au gré des époques, propose aujourd’hui un espace remodelé.

11-  Un mobilier urbain plus intelligent, à l’image des Parisiens !( lundi 27 août Depuis quelques semaines déjà, du mobilier intelligent interactif fleurit ici et là dans les rues de Paris. Ces prototypes, accueillis par la Ville de Paris dans le cadre d’un appel à projets, pourront être testés par les Parisiens pendant six à douze mois. Durant toute l’expérimentation, ils pourront donner leur avis sur avis le site www.paris.fr.

12- Après un appel d’offre,  40 projets innovants ont été retenus Citons quelques exemples , concernant directement le tourisme : l’Abribus nouvelle génération installé place de la Bastille, qui fournit un fil d’information continue (par JC Decaux); le panneau à réalité augmentée, situé dans le square du Temple, qui met en valeur de l’information sur le quartier; la Velobox propose un mode de stationnement vélo sécurisé et compact; les potelets lumineux, sûrs et très résistants; le premier mât Twitter installé dans une ville et  la maquette numérique installée au Pavillon de l’Arsenal.La ville souligne ses objectifs pour les porteurs d’innovation qui y trouvent un terrain pour expérimenter et peuvent se confronter les uns aux autres. Pour les habitants et les touristes, qui peuvent participer aux décisions de la municipalité et donner leur avis sur les choix des années à venir. Pour la mairie, enfin, qui  y trouve l’occasion de développer une vision prospective des équipements et services qu’elle peut offrir dans un futur proche à ses concitoyens.

POUR EN SAVOIR PLUS : le site IBM/Le Monde, ici

– Pour Paris : Voir aussi « Paris dans 20 ans: Transport, logement, culture, gouvernance… ce qui va changer dans la capitale ». Les technologies irriguent tous les services urbains ou encore « A quoi ressemblera Paris en 2030 ? » .

D’autres bons articles pour les butineurs d’information, sur le même site:

Qui sont les Anonymous ? Par Frédéric Bardeau et Nicolas Danet,  co-auteurs de Anonymous, pirates informatiques ou altermondialistes ? et Surfer la vie… et comment survivre dans une société fluide ou encore A qui profite l’open data ? IBM a interviewé plus de 1700 dirigeants du monde entier dans 64 pays dont près de 100 en France – Google lance un guide vocal pour les cyclistes australiens- Pinterest et Instagram poursuivent leur croissance fulgurante (Los Angeles Times)

 

Make Art, not war!

KEN LE TOURISTE PARFAIT Ken avait accéléré le rythme et frôlait le Touriste Plus–Que-Parfait : la crise mondiale l’y contraignait. Plus de voyages, d’Affaires réussies, de palaces, de jets privés, de limousines de location, de dépenses, de luxe et au final davantage de retombées économiques après son passage. Moins d’états d’âme, de loisirs. Il sirotait son jus de tomate dans le fauteuil en cuir de son jet privé, et feuilletait ses journaux sur son iPad quand Barbie, son ex, l’appela :

« Ken, peux-tu faire un saut à La Réunion, en France ?

?????

Tu sais, ils ne veulent plus leur Musée d’Histoire de France, à Paris…Je suis en larmes. J’étais là juste les aider avec notre nouvelle fondation, la K§B Funds for Culture §Diversity ! Et ça tombe à l’eau…

Peut-être qu’ils ont trouvé mieux, ne t’affole pas.

Oui : ils veulent un musée de la véritable histoire de La Réunion, tu viens? Ce week-eeeeeend?

D’accord, mais à une seule condition, qu’un  lecteur de ce petit blog se dévoue pour nous dire si oui ou non le projet de la Réunion est en bonne voie…

Légendes des photos du billet, du haut en basCultures étrangères, Patrimoine, architecture, design : Le FICEP, Forum des instituts culturels étrangers à Paris, a été créé en 2002, au-delà des accords diplomatiques, avec l’objectif de mettre en valeur le rôle clef que les instituts et les centres culturels étrangers de Paris jouent dans la promotion de la diversité culturelle. La Semaine 2012 se déroulera du 21 au 30 septembre sur le thème « vie urbaine: patrimoine, architecture, design, voir le programme ici. Pour Le voyage à Nantes, voir aussi les choix de la Ville pour son urbanisme avec l’exemple-phare de  l’Ile de Nantes, www.levoyageanantes.fr un nouveau regard sur la ville », ici . Pour Londres, un nouveau quartier pour les J.O, en savoir plus ici.Pour Ronan Gousset, artiste photographe : ingénieur dans le BTP, Ronan est aussi un très grand photographe. Pour  Make Art, not War! de Speedy Graffito, acrylique sur toile, 150x150cm- Expo Graff the Peace, 13 sept. au 6 octobre à Paris, Opera Gallery, 356 rue Saint Honoré 75001-Infos  sur le site www.operagallery.com

Prochain article, la semaine prochaine : l’Office du Tourisme du Futur, quid de la Culture ?