Une journée à Bilbao!

Ken et le B de Barbie? Mais non,le Logo rouge de Bilbao!

 

Après San Sebastian, que je vous ai présentée la semaine dernière, une réunion de travail à la Mairie de Bilbao – réunion parfaitement secrète dont vous ne saurez rien, hélas! car elle fut géniale 🙂 –  m’a conduite dans cette ville étonnante, phare de l’ingénierie du tourisme culturel. Comprendre le « miracle » de Bilbao, voilà notre défi cette semaine.

I – LE PAYS BASQUE et son autonomie : le pays basque, au nord-ouest de l’Espagne, est autonome, car il dispose de sa propre administration, d’un organe législatif et du pouvoir de décision d’affecter les impôts levés là où il l’entend. Voilà qui explique en grande partie le miracle, avec la possibilité, pour une équipe municipale hors du commun, de décider, dans la durée, d’une complète réorganisation de la ville et de ses environs proches.  Rappelons que le pays basque est divisé en trois territoires historiques : Alava, Viscaya (Biscaye) et Guipuzcoa, avec trois capitales : Vitoria-Gasteiz, capitale de la Communauté autonome basque où siègent le Gouvernement et le Parlement ; Bilbao, capitale industrielle et financière, et Donostia/San Sebastian, la brillante capitale culturelle historique où nous vous avons emmenés la semaine dernière pour y découvrir la première formation supérieure à la Gastronomie en Europe.

José Azcuna, maire de Bilbao

 

II – BILBAO (Viscaya) compte 354 000 habitants, et, avec sa métropole élargie au bassin des 22 communes proches,  900 000 habitants. En réalité  ce sont tous les habitants de la province qu’elle fédère dans de nombreux domaines, soit à peu près la moitié de ceux du pays basque (soit 1 150 000 habitants pour la Viscaya sur les 2 150 000 du Pays Basque). Le Maire, José Ignacio Azkuna Urreta est un médecin qui avait aussi, dans les années 80, revisité tout le système de Santé. Son nouveau modèle d’organisation a inspiré par la suite l’Espagne et d’autres pays. Aussi soucieux du bien-être des habitants que du développement touristique, le maire a l’innovation pour passion, tangible dans toute la ville. Jon Andoni Aldekoa de la Torre, surdoué Conseil du Maire, est Conseillé Délégué de l’Alkateza Saila- Aerea de Alcadai et pilote les trois secteurs et les décisions qui engagent l’avenir de la ville (Bilbao Nex ; Stratégies inter-communes/Province ; Ekinza (Travaux , Tourisme et Services).Un ordre de grandeur : le budget de la Ville était de 498 900 000€ en 2011.

1 – Son histoire : centre commercial et portuaire sur les chemins de Saint Jacques au Moyen-Age, la ville ne fut fondée officiellement en qu’en 1300, consolidant sa position économique qui devint une réelle suprématie avec la révolution industrielle. Elle créa et exploita les zones minières et l’industrie sidérurgique, l’activité portuaire et les chantiers navals, et, évidemment, un centre financier. En témoignent les nombreux immeubles et bâtiments du centre ville. Le développement urbain explosa ensuite sous a pression de la démographie, et la ville connut un âge d’or, avec son inévitable revers de médaille ( Bruit, grisaille et pollution, travaux épuisants ou dangereux). Au 20éme siècle, comme partout en Europe, la fin des activités minières fit chuter l’activité de la riche cité industrielle, et ce n’est que vers 1980-1990 que la ville se reconvertit en une nouvelle ville de services, avec un nouveau profil, celui d’une de ville culturelle et touristique.

2 – La renaissance : avec le soutien de l’Union européenne des Gouvernements espagnol et basque, de la région, des entreprises privées, le développement urbain de a ville fut complètement repensé et d’immenses chantiers de reconversion et de construction de nouvelles infrastructures furent engagés. Son aéroport fut modernisé, les activités portuaires déplacées vers d’autres rivages ; des routes, des ponts, des hôtels et de nouvelles constructions transformèrent la cité. Parallèlement, le centre ville et la vieille ville  furent restaurés. Les plus prestigieux reprirent vie : l’actuelle Mairie, le Théâtre Arriaga  (Joachin de Rucoba), symbole de la renaissance de Bilbao et qui fête ses 25 ans après trois reconstructions depuis 1886. Les guerres carlistes puis l’incendie de 1914 et les inondations de 1983 n’eurent pas raison de l’envie de théâtre, de musique et de danse des habitants. En 1988, le métro de Norman Foster, premier projet emblématique, relia la ville  à ses environs, de part et d’autre du Nervion, le fleuve, connectant un million d’habitants. Ce métro, qui a plusieurs lignes en projet est aussi connecté au Tram écologique qui sillonne la ville.

Aéroport international de Bilbao (Calatrava arch.)

 

3 – Le choix de l’excellence, pas si évident…Cependant en 20 ans sa valorisation et l’énergie des élus  furent telles que Bilbao est aujourd’hui une nouvelle cité, avec de nouveaux  projets d’industrie créative ou Arts et Industrie profitent de sa frénésie d’inventions. Car « revaloriser », « restructurer », Bilbao sait faire depuis longtemps…Par contre, ce qui est son fait de gloire, c’est son choix systématique des meilleurs experts, entreprises, architectes, artistes et manifestations des plus innovantes. Car l’observation du monde nous apprend que la richesse ne suffit pas, pour faire ces choix d’excellence, et le « miracle Bilbao », le musée Guggenheim symbolise cette audace de choix courageux qui portèrent la ville au plus haut : Bilbao a su choisir les « meilleurs », et continue : Norman Foster pour le métro et la gare, Cesar Pelli pour la rénovation des quais et la tour Iberdrola; Santiago Calatrava pour l’aéroport et la passerelle piétonne; Ricardo Legorreta pour l’hôtel Sheraton ; Robert Stern pour un centre commercial ; Federico Soriano pour un auditorium pour conférences et concerts ; Arata Isokaki pour deux tours d’habitations.  Zara Hadid devait redessiner la péninsule du Zorrozaurre, zone portuaire qui s’étend à proximité du musée. Aujourd’hui, sur d’autres terrains sans réelle affectation, et avec les communes voisines, ce sont des entreprises de l’innovation, de nouveaux hôtels, restaurants et sites de la gastronomie, centres culturels qui sont en cours de transformation ou de création. Des directions précises ont été prises pour la Culture pour un nouveau secteur d’Arts et d’industries créatives, (Video games, multimedia numérique, etc…) et, en parallèle, les directions artistiques seront restructurées. Enfin toutes les infrastructures et activités sont encore portées par ce triple élan : négociation, participation et excellence.

III – LE MUSEE GUGGENHEIM

Le musée, au bord du fleuve Nervion, vu de la passerelle P.Arrupe (Arch.: J.A Fernandez Ordonez)

 

1 – Bref historique de son implantation à Bilbao. Les administrateurs de la Fondation Guggenheim cherchaient une nouvelle implantation en Europe, après celles de Berlin et de Venise. Séville, Madrid, Vienne et Salzburg avaient candidaté. Ce furent les Basques qui l’emportèrent. Bilbao négocia, lors de nombreux allers retours de ses élus, et céda le terrain de friches industrielles du port ; le Gouvernement basque et celui de la province levèrent 154 millions, auxquelles 80 entreprises ajoutèrent leur contribution en savoir faire. Le 18 octobre 1997, le musée fut inauguré en grande liesse, par le roi Juan Carlos et en présence de 10 000 personnes. Le premier mois le musée compta 100 000 visiteurs, puis 700 000 en huit mois, dont un quart de visiteurs étrangers. On connait la suite : 86% des premiers visiteurs souhaitaient « revenir », d’après les enquêtes, ce qu’ils firent sans doute car depuis son inauguration, loin de subir la dépression « post natale » habituelle aux musées neufs, un million de visiteurs entrent chaque année dans la ville!

2 – Pourquoi un million de touristes aujourd’hui? Il existe de nombreuses méprises à propos du miracle Bilbao : tout d’abord, celle, avec une pointe de mépris habituel, d’un « musée spectaculaire » ou bling bling, seul capable d’attirer des visiteurs de « masse » un peu rustres qui ne se réveilleraient que si un  choc esthétique leur était proposé. Or, si choc architectural il y a, il faut comprendre que, en 1995, Frank Gehry n’était pas la vedette d’aujourd’hui,  en Europe. Frank Goldberg , devenu Gehry, est un franco-canadien né en février 1929 ; il avait donc 68 ans en 1997, et son « déconstructivisme » remontait à ses jeunes années, quand il formait des objets modestes avec de l’argile et qu’il les exposait. Célébré au Etats Unis, et surtout à Los Angeles et Santa Monica, sa base, il séduisait plutôt, en Europe dans les années 85-90, des graphistes pointus et des architectes –chercheurs, avec son travail issu  des usages de l’informatique. En 1988, sa rétrospective au Whitney Muséum (NYC) révéla son amour de l’art européen et des musées. Bref, quand Bilbao choisit l’architecte, en 1995, c’était plutôt un pari courageux et risqué plutôt qu’une « tendance » dans l’air du temps, en Europe. Le vrai risque était plutôt de mécontenter les habitants, déjà traumatisés par le déclin des années précédentes, et d’effrayer le tourisme de masse, plutôt enclin à « reconnaître » des standards qu’à découvrir des folies d’innovation. Bilbao tenta ce pari, et le gagna.

3 – Si ce choix s’est transformé en succès touristique, c’est parce qu’il fédéra les 2% tout au plus d’amateurs d’art contemporain et d’architecture + les 6% d’amateurs de tourisme culturel de la période moderne – (ceux qui fréquentent réellement les sites et évènements culturels de la période..) + les 80% de touristes qui souhaitent vivre une expérience, voir quelque chose d’unique, qui vaut et le détour et le voyage, et s’enrichir de cette expérience pour pouvoir la partager, la raconter. Bilbao, avec ce musée, sa ville nouvelle, son ingénierie, sa Gastronomie et son énergie fut capable de leur proposer tout cela, et elle continue.

IV – LES DEUX MUSEES GUGGENHEIM

Salles de l'entrée et du rez-de-chaussée du musée

 

1 – Il y a deux musées Guggenheim : celui que l’on voit, tout ébouriffé, fou, gai et un peu ivre, comme surchargé de surprises (sa couleur de métal, des plans qui partent dans tous les sens, le pont rouge de Buren qui y est quasi -accollé…). Ce musée est quelque chose que l’on n’a JAMAIS vu ! Comment, en ce cas,  condamner les Tour opérateurs qui disent aux touristes « Vous verrez le musée, mais nous ne rentrerons pas obligatoirement à l’intérieur…». S’en suivent des photos des visiteurs devant le chien fleuri Puppy de Jeff Koons (Des photos sexuées, en plus, car, 9 fois sur 10 ce sont des  femmes se font prendre devant ce it-dog !) ou devant l’entrée ou le Pont rouge dessiné par Buren. Le chef d’œuvre architectural qu’est le musée fascine, étonne, réjouit les visiteurs. Et puis il y a l’intérieur du musée, pris subitement de sagesse, 19 salles dont la majorité aux angles droits où sont présentées les œuvres : un musée classique, en quelque sorte. Enfin aux « codes classiques», avec  des accrochages d’ouvres et des présentations habituelles (œuvre, cartels, fiche de présentation…). La vie, le fonctionnement  intérieur du musée est donc différent de ce que l’on aurait pu en attendre « de l’extérieur » car normalité  reprend le dessus dès l’entrée.

Puppy en hiver (et moi en manteau...)

 

2 – La plus belle collection du monde! Des chefs d’œuvres des USA, comme cette incroyable accumulation de 7 sculptures géantes de Richard Serra et les de Kooning, Warhol, Rauschenberg, Louise Bourgeois ou le Puppy floral géant de Jeff Koons. Daniel Buren avec l’Arc rouge ou  et la Fontaine d’Incendie  d’Yves Klein (Ouvre posthume,sur son idée de 1961), sont comme Puppy  à l’extérieur du bâtiment. Une collection basque avec E.Chillida, T.Badiola, P.Irazabal, C.Iglesias. Bref, mise à disposition des directeurs, le fonds Guggenheim (plus de 10 000 œuvres) est la plus belle collection privée du monde, et grandit chaque année.(Voir les collections en ligne du musée de New York)  et un projet : BMW Guggenheim Lab,  laboratoire mobile qui voyagera pendant six ans en commençant par Berlin en mai prochain. Enfin deux nouveaux musées Guggenheim sont attendus les prochaines années. Celui d’Abu Dhabi 42,000 M2, avec à nouveau Frank Gehry comme sur l’Ile de  Saadiyat qui sera le district culturel   de la capitale des United Arab Emirates (UAE) (Voir le projet ici).  Le prochain musée européen, dont les études se terminent, devrait être installé à Helsinki, pour un coût d’environ 2 million d’euros, d’après la déclaration à la presse du directeur de la Fondation et du Guggenheim de New York, Richard Armstrong . Après New york, Venise, Berlin, Abu Dhabi, le prochain musée de la galaxie Guggenheim sera installé à Helsinki.

3 – Musée-spectacle et mise en valeur des oeuvres Bien sûr qu’il faut insister sur le fait que, bien que « spectaculaire », l’architecture de Gehry n’enlève rien à la visite des œuvres. Les puristes de la muséologie  qui ne voudraient qu’effacement de l’architecture devant les « contenus », du musée conviendront que des milliers de visiteurs qui regardent l’architecture sont déjà de « visiteurs culturels », même s’ils n’y entrent pas… Le plaisir est grand de découvrir autre chose que l’architecture classique, et de voir les formes habituelles  exploser en tous sens . Le plaisir est donc double, à Bilbao, celui de voir l’ architecture et celui de voir l’art moderne te contemporain.

Enfin Le musée Guggenheim de Bilbao (Espagne) conçu par l’architecte américain Frank Gehry occupe la première place sur la liste des plus grandes réalisations architecturales de ces trente dernières années, selon l’enquête conduite en 2010 auprès de 52 architectes de renom – parmi lesquels onze lauréats du Prix Pritzker et les doyens de huit grandes écoles d’architectures. ( voir l’enquête) L

Le Tourisme Culturel, évidemment, en sort grandi. Bilbao en a fait une destination et sa principale source d’attractivité et de motivation à la visite urbaine. Et le musée Guggenheim a une forte valeur pédagogique : c’est un abécédaire des possibles, et le visiteur culturel en fera certainement une jauge pour apprécier ce qu’il verra par la suite en matière d’architecture contemporaine.

V – BILBAO ET L’AVENIR La Creative City ne s’endort pas sur ses lauriers, repère et utilise les talents locaux qui, avec le cadre de vie et le fonctionnement de la ville, sont devenus très experts ! Car l’expertise extérieure (Urbanistes, architectes, designers, ingénieurs, TIC…) s’est immiscée dans la vie quotidienne des habitants et dans le vécu des plus jeunes ou des professionnels basques ; une forme de porosité entre les « idées venues d’ailleurs » et les façons de penser « localement »prend forme, se renouvelant au gré des rencontres et du travail partagé. Le dilemme des élus, toujours le même en Europe, est de respecter l’identité, les traditions, le passé de la ville, tout en passant aux étapes suivantes en conservant l’essence de l’ identité de la vile. Ce qui est tangible, à Bilbao, est que la barre a été placée très haut, comme si, on faisait confiance a priori à la capacité des habitants d’absorber de nouveaux défis. Un nouveau plan est donc en préparation, dont, je l’espère, la ville communiquera les contenus lorsqu’il sera validé par l’ensemble des parties-prenantes nécessaires à sa réalisation et à son financement.Voir l’état des Projets déjà disponibles ici.

Alhondiga(Philippe Starck) Grand Hall

VI – D’AUTRES SURPRISES A VISITER : L’Alhondiga, (2004) est un site culturel et sportif de proximité créé par Philippe Starck dans un monument de 1909 (Ricardo Batisda,architecte).P. Starck a construit des nouveaux espaces  dans cet espace et 43 colonnes, toutes différentes en supportent les charges.  Le Centre comprend des cinémas, une cinémathèque une médiathèque, différents espaces pour la Danse, le Théâtre, un auditorium, un grand espace-galerie d’exposition d’art, des bars, un restaurant… Et une piscine où l’on voit les nageurs car le le bassin est  transparent. Une terrasse-restaurant et des salles de sports font se croiser différents publics, dont la grande majorité est locale. L’ensemble a coûté 69,4 M€ 5,5 M€ (équipement) et 4,2M€ pour la très réussie transformation de la place Arriquibar devant l’entrée du bâtiment.

La Bibliothèque de Deusto, l’Université , la Place Euskadi ou encore la Tour Iberdrola sont aussi de très récents projets, insérés dans le tissu urbain ancien ou dans le « nouveau Bilbao » des alentours du musée Guggenheim ou des quartiers en rénovation. Si vous aimez les musées : le musée des beaux-arts expose l’art ancien (Le Gréco, Goya), moderne (Bacon, Gauguin) et basque (Regoyos, Zuloaga) dans sa collection de 6000 œuvres du XIIème siècle à nos jours. On visitera  également plusieurs musées thématiques : le musée basque, le musée maritime, le musée de la tauromachie, le musée diocésain d’art sacré et le musée des chars de la semaine sainte. Une vingtaine de galeries d’art et de très nombreuses fêtes, comme dans tout le pays basque, vous attendent.

Ken et le Guide de l'architecture de Bilbao

Si vous aimez l’architecture un plan de Bilbao avec un itinéraire des principaux monuments, église  et toute  l’architecture civile remarquable (Ricardo Batisda, Severino Achucarro, Luis Aladrén,  Calixto Amann , puis Tomas Bilbao, Pedro Ispizua, etc… Notons aussi que Paul Hankar (1859-1901), pionnier de l’art nouveau à Bruxelles avec Victor Horta, y construisit  la maison de l’homme d’affaires  Victor Chavarri en 1889 . L’itinéraire a été réalisé par GT, architectes gt.archts@sarenes.es la Gran Vía Don Diego López de Haro, où l’on verra les . entrées du métro, appelées « Fosteritos »pour rappeler Norman Foster ; depuis la rue piétonne Ercilla, l’une des zones les plus commerciales de Bilbao, l’itinéraire passe par le  Pont Zubizuri de Santiago Calatrava et conduit vers l’ aéroport international réalisé par cet architecte.

VII – POUR EN SAVOIR PLUS: – Les Prix d’excellence de la ville pour l’urbanisme. Eh oui, la Ville en a eu tellement qu’elle a créé un mini-site!(Voir ici) Voir la video de présentation de la ville, aussi, ici. En savoir plus sur le musée Guggenheim en un clic!                                      Séjourner, déjeûner, visiter : Office du tourisme – Nous avons adoré : Bascook, restaurant de cuisine basque au décor incroyablement agréable au 8 de Barroeta Aldamar, 48001 Bilbao , tél : 9443009977 : , et l’hôtel Silken Gran Hôtel Domine – La Carte Touristique Bilbaocard, qui vous permet d’utiliser le transport public urbain à des prix réduits, et vous propose des réductions dans des musées, des commerces, des restaurtants, des établissements de loisirs, des spectacles et d’autres services.

Ken devant le musée de Bilbao

 

VII – KEN LE TOURISTE PARFAIT Ken était encore une fois aux anges. Homme d’affaire, comme le savent ses intimes de ce blog, afin de garder ce statut,   Ken est quasiment  obligé de vivre à l’année dans des palaces, de voyager en de jets privés de dépenser des millions en shopping de luxe. Il avait fait de Bilbao son QG pour faire des surprises à son ex, Barbie Chérie. Gran Via, Arias et Alameda de Urquijo, il arpenta ce matin  en vitesse les rues d’ El Ensanche et  d’ Indautxu et fit bonne pêche avant de s’affaler, épuisé, dans sa suite de Domine. Pourtant, pour la première fois, il eut un doute…Ces objets ne comblaient –ils pas un vide, pour Barbie Chérie? Un vide ex-is-ten-tiel?Il fila à la mairie pour voir son ami  José (José Ignacio Azkuna Urreta, le maire, ndlr). Ensemble ils imaginèrent une grande fête pour l’anniv’ de Barbie au milieu des œuvres du Guggenheim. Une fête parfaite pour combler ce vide, pensaient-ils tous deux en trinquant, touts contents,  leurs deux  petits verres de txacoli….

MES PHOTOS DE BILBAO!

Vues du Musée

Les sculptures de Richard Serra, un paysage hallucinant.

Puppy de Jeff Koons

Commandé en 1992 pour une exposition à Bad Arolsen en Allemagne, Puppy fut ensuite   démonté et reconstruit avec une armature en acier inoxydable et un système d’irrigation interne (1995,  Musée d’art contemporain du port de Sydney), et enfin acheté en 1997 par la Fondation Solomon Guggenheim qui l’a installé sur la terrasse du Musée Guggenheim de Bilbao. Comme « mon » Puppy n’était pas fleuri, en février, en voici un plus joli, sans doute le Puppy d’été!


L’architecture de la ville industrielle (XIXéme et première mopitié du XXéme siècles )


– Rafael Moneo, ci dessus la bibliothèque Universitaire Deuste. L’université,  ancienne, est en face, avec une paserelle pour traverser le pont. La voici:

Avec, sur son aile, un très joli batiment en acier et en verre d’architecture industrielle:


Bilbao, vocabulaire de l’architecture « Art Nouveau »

Le joli café Irugia (1903)


Immeuble cossu de la ville ancienne, riche de ses anciens sièges de l’industrie, de banques et de palais, d’églises. Un vocabulaire architectural surprenant, catr tout a été restauré.

L’Alhondiga, centre culturel, dont l’intérieur a été complètement refait par Philippe Starck

A l’intérieur du centre culturel de proximité, un grand hall où des bâtiments ont été construits (Médiathèque, ici) qui débouchent sur une piscine transparente et au sous sol sur des équipements culturels (Cinémas, Galerie d’art, cinémathèque…) et un auditorium. Sur le toit, une terrasse et un restaurant.  Les 43 colonnes imaginées par Starck sont toutes différentes, sorte de forêt baroque:

Enfin, à l’extérieur du bâtiment, à l’entrée, un petit « salon d’extérieur » forme square pour la détente:

Le restaurant Bascook, savant mélange d’authenticité et de design contemporain.

Les Fosteritos, bouches de métro, doivent leur nom à l’architecte Sir Norman Foster.

Les deux tours (Logements) d’A.Isokaki, dans le centre.

Et, en vous disant à bientôt pour de nouvelles aventures, voici un petit souvenir de la directrice du Tourisme, Mercedès, pour mon téléphone, tatoué Bilbao pour longtemps!Et un grand MERCI à notre amie Lourdès Fernandez qui a fait de cette journée un plaisir des Dieux!

Gastronomie et arts culinaires : innovation majeure au Pays Basque !

Oenologia, Gastronomia....

BCC, le Basque Culinary Center !

Nous avons découvert la semaine dernière le BCC, Basque Culinary Center, nouvelle Université de la Gastronomie et la  première formation d’excellence, en Europe,  destinée aux futurs chefs du monde entier. Le BCC a ouvert ses portes pour la première promotion d’étudiants en 2011  à Saint Sébastien, sur les collines du Pays Basque, dans un très beau bâtiment de 8000 m2. Deux ans seulement ont été nécessaires à sa réalisation! Tous les grands professionnels de la gastronomie du pays ont participé à sa définition, aux programmes de formation, et un Conseil international, présidé par Feran Adria apporte avis et suivi à la célèbre Université de Mondragon qui a mis en place cette licence,  un master (1) et une formation pour les professionnels. Le choix de San Sébastian n’est pas un hasard, puisque la ville compte déjà une dizaine de restaurants parmi les meilleurs du monde ou tri –étoilés (2). L’Espagne et le Pays Basque confirment ainsi leur  rôle de leaders dans la cuisine actuelle mondiale.

MEMBRES DUCONSEIL INTERNATIONAL qui a préparé cette formation:  Feran Adria (Espagne, El Bulli, à Rosas, 2è Meilleur Restaurant du Monde, Meilleur Restaurant du Monde entre 2006 et 2009, Chef de la Decennie) ; Michel Bras (France, Chez Michel Bras, à Laguiole, 3 étoiles) ;Heston Blumenthal (Angleterre, The Fat Duck à Bray, 3è Meilleur Restaurant du Monde) ;René Redzepi (Danemark, Noma, à Christianhavn, Meilleur Restaurant du Monde) ; Yukio Hattori (Japon, expert en cuisine japonaise et dépositaire d’émissions culinaires) ; Alex Attala (Brésil, D.O.M., à Sao Paulo, 18è Meilleur Restaurant du Monde) ; Gaston Acurio (Pérou, Astrid & Gaston, à Miraflores, Meilleur Chef sud-américain) ; Massimo Bottura (Italie, Ostelleria Francescana, à Modène, 6è Meilleur Restaurant du Monde) ; Dan Barber (USA, Blue Hill, à New York, Meilleur Chef Américain) et RESTAURATEURS ASSURANT LA FORMATION PROFESSIONNELLE et la MASTER CLASS : Restautant Mugaritz, Akelarre, Astrante, Michel Bras, Osteria Fracescana, Arzacn Can Fabes, El Bulli, El Celler de Can Roca(200 € pour une  Master Class, avec  aux choix : Pâtisserie, techniques culinaires, Œnologie, Industrie alimentaire, Produits et applications, Service en salle et clientèle, Gestion en restauration, Banquets et évènements, Le monde des Pintxos,  tous thèmes déclinés en cours différents(différents prix selon les cours, de 70€ à 395 euros etc…).

LES DIPLOMES : une Licence en Arts Culinaires et un  Master d’Innovation et Gestion de la Haute Cuisine.

Le Bâtiment du BCC

LE BATIMENT : L’architecture a été réalisée par le bureau Vaumm qui a remporté le concours qui avait été initié pour la construction et pour lequel plus de cent projets architecturaux avaient été rentrés. Le bâtiment a la forme d’une pile d’assiettes, et comprend des enseignements théoriques mais aussi de très vastes espaces avec plusieurs cuisines, salles d’enseignement, ateliers de pâtisserie, de boulangerie, de glacier ; une salle pour le service en salle (Décoration, service, comportement des personnels..), une autre pour le « management », la « connaissance des produits »Un immense  labo de recherche culinaire, et un auditorium (Voir nos photos…). Sont aussi remarquables  plusieurs centres de ressources, dont une bibliothèque dédiée à la Gastronomie, son histoire, l’art culinaire et ses multiples thématiques. Pour l’instant, les salles et couloirs semblent un peu vide, car la seule promo 2012 y demeure, mais d’ici 4 ans/4 nouvelles promotions,  il sera parfait!

Un restaurant à déjà été aménagé, où nous avons déjeuné divinement grâce au talent des jeunes élèves de la première promotion !

POUR VOIR LE DETAIL des formations : LE SITE INTERNET du  Basque Culinary Center est très complet ! Adresse : Passeo Jaun Avelino Barriola, 101_ 20000Donostia San Sebastian, Gizpuzkoa Tél : 902 540 866 ou infoculinary.com

POUR VOUS INSCRIRE : une adresse, que vous soyez jeunes ou professionnels !

POUR EN SAVOIR PLUS 1- LES GRANDS CHEFS DE SAN SEBASTIAN J.M Arzak (Maître de la Nouvelle Cuisine Basque au restaurant Arzakà San Sebastian, 9è Meilleur Restaurant du monde), Martin Berasategui Olazabal (restaurant tri-étoilé de Lasarte), Andoni Luis Arduriz (Mugaritz, 5è Meilleur Restaurant du monde), Hilario Arbelaitz (Le Zuberoa Jatetxea, à Oiartzun),  Karlos Arguinano, (Chez Karlos Arguinano à Zarauts) et  producteur d’émissions culinaires.

Le Restaurant-Bar du musée San Telmo, superbe!

2- Balades culturelles à San Sébastian : quoi de neuf ? San Sebastian se prépare pour  2016, puisque sa candidature a  été retenue pour être  « Capitale Européenne de la Culture »! La gastronomie, les petits vins blancs, les restaurants, les cidreries vous attendent. Il faut aussi  visiter  la nouvelle extension du musée San Telmo, dans la vieille ville,  ainsi que l’oeuvre de Chillida, à Zabalaga (temporairement fermé…)mais surtout  constater que la ville a une énergie incroyable! Le Tourisme communique sur ses catalogues une culture  « traditionnelle et d’avant-garde« . Des expositions, des festivals, des musées…d’une incroyable qualité, et Chillida, avec sa sculpture le Peigne du Vent, au bord de l’océan,  est l’enfant du pays (Saint-Sébastien, 1924-2002).Nouvelle Eurorégion, le Pays Basque est en plein développement!

3 – Voir l’extension du Musée San Telmo

DANS LE PROCHAIN BILLET NOUS FILERONS A BILBAO !

Ken dans son petit bar sympa (photo volée...)

KEN LE TOURISTE PARFAIT Ken éberlué par le talent des architectes basques, n’en menait pas large dans son bar à pintxos…Le problème n’était pas grave, c’était pire : il était insoluble! Lourdès, Maité, Mercedes, Barbie chérie, son ex….Avec qui passerait-il la soirée en amoureux le jour de la Saint Valentin? En bon touriste Parfait, qui voyage en jet tout au long de l’année, dépense sans compter dans les palaces et met toute une population d’experts comptables à genoux pour calculer son chiffre d’affaire ( et une autre pour calculer les retombées économiques de ses passages J), bref,l’Homme d’Affaire hésitait…Et puis il eut une idée lumineuse ! Puisque le monde était co-quelque chose, avec les co-gestion, co-création, colocation, coopération…Il allait organiser une fête collective!

NOS PHOTOS DE SAN SEBASTIAN!

L’influence de Chillida sur les sculpteurs et designers : ici, à l’entrée du BCC, une sculpture/Sigle.

L’auditorium du BCC, aujourd’hui un peu vaste mais les futures promotions le rempliront vite!

L’entrée du BCC, qui propose de très belles terrasses et où ouvrira bientôt un restaurant au dernier étage

La testing room pour les étudiants. Le mobilier est partout d’une très belle qualité, on y gâte les étudiants.

Mon nouveau béret basque? Mais non, c’est un casque qui, bourré de petites électrodes, analysera mes « sensations » , plair ou déplaisir, quand je regarderai, avec ces lunettes technologiques, différentes  images de plats, vins, qui sont projetées sur un écran dans une petite salle.

Extension du musée San Telmo, la caféteria

L’extension, avec une « peau » métallique où pousse de la végétation.

Le hall d’accueil du musée, un peu grand en basse saison, mais j’imagine que les accompagnateurs touristiques sont ravis en cas d’affluence, l’été, pour leurs groupes de visiteurs!

A bientôt…Pour le prochain billet : Bilbao,  comme  si vous y étiez!

Grandes inaugurations 2012-2014

Ark Nova, salle de concert mobile d'Anish Kapoor et d'Arata Isokaki (700 spectateurs ou salle de réunions...)

De grandes inaugurations d’équipements culturels sont prévues cette année, qui vont remplir  les journaux  et attirer un maximum de touristes étrangers sur ce milliard de nomades prévus en 2012.Il s’agit de projets nationaux, c’est-à-dire « décidés » et financés  par l’Etat -vous et moi :-)! – soit  les 37 musées nationaux actuels et la centaine de monuments qui  appartiennent à l’Etat,  Sur un ensemble de 3000 musées publics et privés et de 10 000 monuments ouverts à la visite, dont le statut est communal, départemental ou  privé pour 50% des monuments . Leur entretien/restauration/rénovation et leur financement sont à la charge de l’Etat pour quasiment tous ces équipements (cf.ci-dessous), et 528M€ sont dépensés chaque année pour les 37 musées existants ainsi que  85 millions pour les monuments nationaux.  Parmi cet ensemble, on trouve  les fleurons du patrimoine, qui ont d’énormes moyens en communication,    une visibilité extraordinaire, des équipes de  plusieurs centaines d’agents et, forcément, cela  fait son petit effet! Enfin la plupart d’entre eux ont fait depuis dix ans d’énormes progrès : au Louvre, par exemple, le taux d’ouverture des salles est passé de 75 % en 2002 à 90 % en 2009! Voici donc une première liste des grandes nouvelles ouvertures et inaugurations d’équipements prévues en 2012.

La couverture du futur département de l'Islam, une grande vague couleur de sable dans la Cour Visconti du louvre

I – QUATRE INAUGURATIONS DE MUSEES CETTE ANNEE :– 1 – Le Louvre-Lens, dont l’ouverture est prévue le 4 décembre 2012, et le Département de l’Islam au Louvre parisien (Mario Bellini et Rudy Ricciotti, architectes). Voir ici le Louvre-Lens, mais il n’y a pas beaucoup de photos pour l’instant…- 2 – Les Nouveaux espaces du Palais de Tokyo, à Paris le 12 avril, (9000 mètres carrés qui s’ajouteront au  centre d’art contemporain actuel ; Lacaton et Vassal, architectes). En Avril, aussi,   le nouveau bâtiment des Archives Nationales sera ouvert à Pierrefitte sur Seine (Massimiliano et Doriana Fuksas, architecte et designer).

En 2013  et 2014 sont prévues les inaugurations suivantes : – La Fondation Louis Vuitton, qui est une Fondation privée,  dans le bois de Boulogne, qui fait un  secret de son projet et de ses collections, mais l’architecture de Frank Gehry est évidemment incroyable, et leur site Internet plein de belles choses (Y voir Stéphane Couturier!) –  Le MUCEM, musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (Rudy Ricciotti, architecte), qui n’a pas encore détaillé son programme, car il fait partie de l’ensemble Marseille 2013 et La Philarmonie de Paris, prévue pour octobre 2014 au Parc de la Villette, salle de concert de 2 400 places ( Architecte Jean Nouvel). Voir un très intéressant reportage sur le projet et les salles du monde entier sur son site Internet.

II – 14 CHANTIERS MAJEURS LANCES POUR LES MONUMENTS CETTE ANNEE :9 millions de visiteurs ont fréquenté les monuments de l’Etat, dont six sont annoncés comme bénéficiaires: l’Arc de Triomphe, le Mont-Saint-Michel, la Sainte Chapelle, Notre Dame de Paris, le Panthéon et la Cité de Carcassonne. Les chantiers du Centre des Monuments Nationaux  mobiliseront 54 millions d’euros. Champs/s/Marne réouvrira en 2013 ; la Villa Cavrois, restaurée et remeublée réouvrira en partie  en 2012. Enfin  quatre sites sont « à l’étude « pour accueillir des hôtels : le Pavillon de Valois dans le parc Saint Cloud ; les tours de Carcassonne ; le Fort Saint André à Marseille et le château de Bussy Rabutin, en Côte d’Or. Incroyable mais vrai, il faut se contenter de données issues de conférences de presse, car très peu de choses sont accessibles facilement (Ici, npos avons utilisé l’article de Martine Robert, journaliste bien informée, paru dans Les Echos du 19 janvier 2012). Quelques chiffres-clés, un peu vagues … : 85M€ de budget pour le CMN, dont 34,3M€ de billetterie, 11,5M€ de vente dans les 70 librairies-boutiques-librairies, 5,3M€ de recettes domaniales, 2,3M€ des Editions du Patrimoine. Le solde (22,7M€) provient de subventions de l’Etat, de taxes sur les jeux en ligne et du mécénat.

La future Fondation Louis Vuitton (Bois de Boulogne)qui sera dédiée à la collection d'art contemporain de B.Arnault.

Combien coûteront les nouveaux musées et monuments rénovés ? La Cour des Comptes, dans son Rapport « Les musées nationaux après une décennie de transformations «  , estime que que l’effort budgétaire total de l’Etat en faveur des musées nationaux a progressé en dix ans dans une proportion comprise entre 70 et 90 %. Difficile aujourd’hui d’évaluer ce que coûteront les nouveaux projets à l’Etat , car d’une part des financements extérieurs viendront compléter ceux de l’Etat (Emirats pour Le Louvre d’Abu Dabi et les Arts d l’Islam ; Lens financera le fonctionnement du Louvre Lens…) et des fonds privés financeront le projet de la Fondation Vuitton ou les «rénovation/extension/hôtellerie/restauration » des monuments nationaux.En conclusion, ces projets ont 5 caractéristiques:

1. Ils voient le jour dans un contexte de crise, et alors que l’ensemble des pays européens ont réduit la voilure des budgets culturels, l’effort de produire de nouvelles offres a donc été moins contraint dans notre pays ;

2. Ils sont tous le fruit d’une forte centralisation, les 9/10 éme étant situés à Paris ou non loin de Paris, ou initiés par des structures décisionnelles centrales ( CMN, Ministère de la Culture, Musée pilote comme le Louvre…).
3. Ce ne sont pas projets structurellement innovants, avec une gestion inventive, de nouvelles missions ou  une politique prioritairement adaptée aux transformations actuelles et à venir des visites culturelles. Rien n’a vraiment été évalué. La place du numérique n’y est pas prépondérante, ni l’interactivité avec les visiteurs. Ce qui est normal, vu leur taille, vu le classicisme de ceux qui les impulsent, mais peut-on faire remarquer que  la situation est radicalement différente ailleurs (GB, USA, Canada, Chine, etc…Ou, en France, Nantes, Le Grand Lyon…) qui profitent de toute création ou rénovation d’établissement culturel pour changer de système?
Une exception, cependant, celle du Louvre,qui révise en permanence sa copie, depuis la création du Grand Louvre,  et innove en permanence sur à peu près tous les fronts. Le CMN fait aussi la part belle à de nouvelles tentatives pour améliorer les « à-côtés de la visite », comme le séjour – ses projets d’hôtellerie –  la restauration, les boutiques… dans l’espoir de réaliser des bénéfices destinés à attirer des crédits privés pour la gestion et les investissements ; et tout cela  malgré la révolte du Peuple  français devant ce « nouveau modèle économique » qui tend à grignoter les dogmes d’un financement qui devrait être exclusivement public (La Culture n’a pas de prix! Elle va perdre son âme…).Les Français trouvent normal de financer, tous ensemble,  l’Opéra de Paris, alors que moins d’un pour cent des publics défavorisés y ont effectivement accès. Mystères de l’Intérêt général….

4. Ils mettent en évidence des « marques », capables de séduire les visiteurs et les investisseurs  au point de créer de nouveaux leviers de développement local (De Lens à Abu Dhabi…, avec une antenne du Centre Pompidou en projet après leur centre mobile d’expositions, pourtant coûteux pour les municicpalités qui l’accueillent…).
5. Une petite demi-douzaine d’architectes renommés « rénovation et création de musées »(Lacaton et Vassal, Rudy Ricciotti, Zaha Hadid, Jean Nouvel, et toujours Frank Gehry …) se partagent le marché de ce développement culturel national.

POUR EN SAVOIR PLUS : Pour  un regard  informé,  vous  lirez avec profit l’approche très fine de l’ouvrage « Architecture et quotidien du musée », publié par ICOM Suisse  ( Bilan des Rencontres du Léman) auquel ont participé la France et l’Italie. Pour sortir du débat classique, depuis 50 ans,  sur les « musées spectacles », dont l’architecture, l’enveloppe, dès qu’elle serait étonnante, masquerait un vide ou volerait la vedette aux contenus de l’exposition. Faut-il poser l’austérité , l’effacement architectural comme principe d’un bon musée ? Nous ne le pensons pas, et ICOM Suisse non plus. Et pour cesser aussi le débat

Ange et Ken - Ange Leccia est un artiste inouï, et qui réussit aussi parfaitement à la direction de la Recherche au Palais de Tokyo ( Art contemporain).

lancinant : Faut-il un « conservateur » ou un manager à la tête des nouveaux sites ? Choisir un profil qui permette d’avancer sereinement les deux tâches est aussi possible, puisque nous en avons les preuves, au quotidien, chaque jour, en France et à l’Etranger! Et évidemment deux incontournables à lire, à acheter, mêm si vous devez manger des sandwichs le restant du mois:  : Le Tourisme Culturel aux Editions Territorial et Visite culturelle et TIC aux Editions ATOUT France.

Ken devant le futur bâtiment des Archives nationales

KEN LE TOURISTE PARFAIT Ken avait déjà prévu son voyage aux Archives Nationales. Il irait à Pierrefitte avec Barbie et Le Petit pour retrouver leurs origines, car, du côté de leur ADN, c’était un peu difficile avec le plastique… Ils étaient donc tous trois excités comme des poux : Ken voulait vérifier ses antécédents, car d’autres Ken – pourquoi pas français ???-  avaient pu exister avant 1961, date de sa naissance officielle chez Mattel. Pourquoi avait-il des bras non-articulés ? Pourquoi ne pouvait-il QUE tourner la tête à gauche et à droite ? Il imaginait  un ancêtre-chef, comme un Général de Napoléon, par exemple, qui donnait des ordres et n’avait pas, bien au contraire, besoin de souplesse… En bon Touriste Parfait, il logerait sa petite famille  dans les nouveaux palaces parisiens, louerait une limousine ainsi que des Chercheurs…Il devait appeler son amie Marie-Laure Palicot Regus, pour financer cette recherche, avec quelques millions car Marie-laure  avait plein d’idées! Quelques millions  et plus, si affinités…