Une démarche-qualité

 
 
 

KEN ET SON AMI MAO

UNE DEMARCHE-QUALITE POUR LES ECOMUSEES ET LES MUSEES DE SOCIETE

1- La FEMS , Fédération  qui regroupe   200  écomusées et musées de société en France, a engagé un travail de fond avec ses adhérents en leur proposant de mettre en œuvre une  démarche qualité pour leurs sites il y a 5 ans. Sensibilisation, audit des sites, financements. La FEMS s’est emparée de cet outil peu à peu depuis 2001 et a donc construit en 2007 un référentiel avec les acteurs du tourisme et de la culture. Depuis août 2009, la FEMS est donc « délégataire » de la marque QUALITE TOURISME pour ses adhérents et joue un rôle de conseil auprès des responsables des sites pour leur attribuer l.

Nous avons ici souvent évoqué la démarche –qualité comme excellente méthode pour améliorer la fréquentation de sites culturels, démarche mise en œuvre par de nombreuses régions (Languedoc-Roussillon via le CRT ; Bretagne ; Ile-de-France…).
Nous avons posé quelques questions  hier à Laurence RIEDINGER, excellente chargée de mission à la FEMS pour le Tourisme, et charmante collaboratrice,  et voici notre dialogues.
 

 – Pourquoi et comment la FEMS s’est-elle  lancée dans cette opération?
LR: La FEMS a tout d’abord travaillé très activement sur le partenariat Culture et Tourisme en France. La démarche-qualité prend donc place dans un partenariat institutionnel qui a donc conduit à ce que la FEMS puisse valider une démarche-qualité.Aujourd’hui, et suite à un audit mené en décembre 2010, la Fédération des écomusées et des musées de société vient d’attribuer la marque QUALITE TOURISME au musée portuaire de Dunkerque, qui devient ainsi le premier établissement culturel de la région Nord-Pas de Calais à obtenir cette reconnaissance.
Le musée portuaire de Dunkerque rejoint ainsi la liste des établissements déjà titulaires de la marque au sein du réseau à savoir : L’écomusée de Marquèze à Sabres (40) ;l’écomusée de la Tuilerie de Pouligny à Chéniers (23- l’e musée de la Boissellerie de Bois d’Amont (39) – l’écomusée de la Lunette à Morez (39)  l’e musée de plein air des maisons comtoises de Nancray (25)
– Quel accueil pour votre proposition de démarche-qualité ?Comment se prend la décision?
– LR : Les écomusées et les musées de société n’ont pas de réticence pour engager la démarche, et je ne rencontre aucune frilosité, aucune animosité pour évaluer leurs sites lors des réunions de sensibilisation qui ont lieu dans les différentes régions .Il s’agit d’un travail de fond à mettre en œuvre, et les acteurs du tourisme peuvent évoquer leurs méthodes (Analyses ; audits ; marketing…).  Les sites sont en attente d’un outil fiable et concret leur permettant de les aider à progresser. Plus généralement nous accompagnons les sites par des formations ou des expertises individuelles.  Nous nous appuyons pour cela sur les compétences mobilisables au sein du réseau  et évidemment sur nos  expériences passées (audits menés en Franche-Comté, territoire pilote dans la cadre de notre démarche qualité).

Quelle est la principale spécificité de votre démarche, pour la qualité?
– LR
: Nous devons bien adapter la démarche à tous les types d’écomusées ou de musées de société qui en font la demande, car ils sont souvent extrêmement différents, en particulier pour leur taille, leurs moyens, les territoires où ils sont implantés.
Les décisions ont lieu suite à des réunions des groupes de travail conjoint Tourisme et Culture, (Responsables de sites culturels ; médiateurs, responsables des publics…) et les institutions officielles du tourisme national ou local
Notre singularité est d’ouvrir la démarche aux « contenus » des sites, même si l’accueil et l’accès aux services sont des incontournables. Par exemple nous accordons beaucoup d’importance aux questions relatives à la médiation culturelle, à la muséographie, à la scénographie, à l’interactivité de la présentation des œuvres ou des objets et des concepts qui les sous-tendent.
 

Concrètement, quels sont les avancées que vous souhaiteriez souligner?
LR
: La question de l’ouverture vers de nouveaux partenariats est très importante aujourd’hui. Les écomusées et les musées de société travaillent en ce sens. Par exemple, je leur conseille souvent de mettre sur leurs sites Internet une proposition d’offre pour une journée. Pas forcément une offre de culture, une visite de musée, mais plutôt une activité de plein air, un restaurant, un hébergement…. Certains le font très bien, d’autres pas encore. Car les questions structurelles freinent parfois les avancées rapides : contraintes administratives et financières qui entrainent une gestion quotidienne lourde ; budget pour l’audit ; recherche de nouvelles sources d’autofinancement.
Nous intervenons donc sur deux autres thématiques importantes pour l’autofinancement, comme la création de boutiques (Sensibilisation sur l’ensemble du territoire, dernier exemple : en date la Fédération est intervenue pour le CNFPT à la DRAC Midi-Pyrénées) et la question du développement de la fréquentation des publics (publics scolaires, publics touristiques…).
2 – Vous souhaitez adhérer à la FEMS pour obtenir la marque QUALITE TOURISME ?
Voici comment procéder:
Etre adhérent au réseau (le tarif d’adhésion à la Fédération varie entre 225 € et 895 € selon la fréquentation du site)
Vérifier la conformité de votre structure au référentiel en procédant à une auto-évaluation ou en réalisant un pré-audit (référentiel disponible sur simple demande pour les adhérents)
Se soumettre à un audit réalisé sous la forme d’une visite-mystère par un consultant indépendant, Tourisme Conseil, conformément au règlement fixé par le Ministère en charge du tourisme Télécharger le formulaire de demande d’audit : http://www.fems.asso.fr/download/site_principal/document/demarche-qualite/formulaire_demande_d__audit.pdf
– Si un taux de conformité au référentiel de 85% est atteint lors de cet audit, la marque QUALITE TOURISME est attribué à votre établissement
3 – En savoir plus :
– Sur la FEMS : http://www.fems.asso.fr
– Pour adhérer à la FEMS, remplir puis renvoyer le dossier de candidature à la FEMS disponible en ligne ( http://www.fems.asso.fr/pages/fr/menu1/le_reseau/adherer-75.html). Le site reçoit ensuite la visite d’un administrateur, puis le conseil d’administration statue sur la demande d’adhésion.
– Sur les sites ayant obtenu la marque Qualité tourisme : http://www.fems.asso.fr/download/site_principal/document/actualite/qualite_tourisme/revue_de_presse_qualite.pdf
– Sur la marque Qualité tourisme :  http://www.fems.asso.fr/download/site_principal/document/actualite/qualite_tourisme/fiche_demarche_qualite.pdf et http://www.qualite-tourisme.gouv.fr/
Contact :  Laurence RIEDINGER, chargée de mission à la FEMS : riedinger@fems.asso.fr

Contact :  Laurence RIEDINGER, chargée de mission à la FEMS : riedinger@fems.asso.fr
4 – NEWS
DEPARTEMENTS  ET REGIONS 
a -Le vote des budgets départementaux. L’exemple du conseil général de Loire-Atlantique, qui  a voté le 9 décembre 2010 un budget primitif 2011 s’élevant à 1,171 milliard d’euros, en progression de 2,4 %.
Il entérine une hausse de la taxe sur le foncier bâti qui, en passant à 15 %, doit générer 29 millions de recette complémentaire bien utile pour faire face à l’explosion des dépenses de solidarité et d’insertion dont le budget atteint désormais 148 millions, en croissance de 9 % : le territoire compte aujourd’hui quelque 17.500 allocataires du RSA socle, l’équivalent de l’ancien RMI, soit une augmentation de 140 % en deux ans.
Et sur une facture 2010 de 87 millions, 20 millions ne seront pas compensés par l’Etat.
Parmi les principaux investissements programmés figure le lancement du chantier de rénovation et d’extension du musée Dobrée, désormais fermé jusqu’en 2015 : confiée à l’architecte Dominique Perrault, l’opération ajoutera 12.000 m2 aux 75.000 m2 existants pour un coût annoncé à 35 millions. 
b – Le Comité Régional du Tourisme de Picardie vient de recevoir une certification Qualité Iso 9001 pour ses efforts en matière de gouvernance. Inédit en France.
Le tourisme picard est désormais certifié Iso 9001 et c’est une première en France. Cette distinction récompense la stratégie innovante du CRT, basée sur un mode collaboratif de gouvernance, associant aussi bien les visiteurs, les acteurs du tourisme que les habitants. La Région a ainsi développé un site internet collectif weekends-picardie.com, des services incluant des programmes partagés de formation destinés à la professionnalisation des acteurs du tourisme, à l’accompagnement à la mise en marché et au marketage de l’offre picarde et a multiplié les partenariats internationaux. Fort de ce succès, le CRT de Picardie cherche désormais à obtenir la norme environnementale Iso 14 001.

c-LES 3 ETOILES DES OFFICES DU TOURISME : Petit rappel  juridique concernant les Offices de tourisme : les 4 étoiles remplacées par 3 catégories.Les 2.500 offices de tourisme vont désormais être classés selon 3 catégories et non plus de une à quatre étoiles, a annoncé le 8 novembre 2010 la Fédération nationale des Offices de Tourisme et Syndicats d’Initiative (FNOTSI), qui change de nom pour devenir Offices de tourisme de France.Loi n° 2009-888 du 22 juillet 2009 de développement et de modernisation des services touristiques : http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000020893055&categorieLien=id
Prenez contact avec la  http://www.unionfcc.com/view.php?id=37
TIC
a- La Chine et les réseaux sociaux
: un article de ¨Philippe Fabry complété par Claude Bénard : le rêve !
: http://www.tourisme-tic.com/conferences/la-chine-et-les-reseaux-sociaux-1077?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+TourismeEtTic+%28Tourisme+et+TIC%29
2 – La Cellule en Chine . Nous avons lu sur la newsletter de la Cellule que Laurent Kilani, son directeur, était en ce moment à Beijing : « Laurent Kilani, invité par la « Beijing Chaoyang Intercultural Association », sera à Pékin du 1er au 6 février pour assister au Carnaval à l’occasion du Nouvel An Cette association de l’un des quartiers les plus en mouvement de Beijing a du flair, car notre ami Laurent sait tout faire : animer la création, choisir les meilleurs artistes, d’un pays à l’autre et sur tous les continents! Pour créer un évènement avec les habitants, ou sans eux, pour les étonner, faites appel à La Cellule : http://www.lacellule.fr/. Vos spectacles de rue feront réellement plaisir !
L’association chinoise : http://www.unionfcc.com/view.php?id=3Chinois
b-  «  Le projet New Aglae (Nouvel Accélérateur Grand Louvre d’Analyse Elémentaire) est lauréat du premier appel à projets « Equipements d’excellence » lancé par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche dans le cadre des investissements d’avenir. Ce soutien permettra de rénover profondément l’accélérateur de particules Aglae, qui avait été mis en place en 1988 au Louvre, au sein du laboratoire de recherche des musées de France, pour l’analyse chimique non invasive (sans prélèvement) des œuvres d’art. Cet équipement, qui joue un rôle déterminant pour améliorer la connaissance des techniques de fabrication, de restauration et de conservation des oeuvres d’art, a permis de révolutionner les techniques d’étude et de préservation de celles-ci », dit le communiqué officiel.
http://www.googleartproject.com/
c – Google et les musées en ligne : « Explorez les musées du monde entier, zoomez sur des œuvres d’art, créez votre propre collection de chefs d’œuvre et partagez-là ! ». Tout y est, avez-vous remarqué ? La découverte, la personnalisation et le partage !Et tout cela est gratuit, car le soft power n’a pas de limites… Le directeur de Versailles était tout fier sur France Info ce matin d’avoir été le premier musée googuélisé de France, avant son rival…. Le Louvre est absent, certes. Peut-être se  méfie-t-il du Grand Distributeur d’Images et qu’il préfère mettre à son profit, plus tard, cette inestimable richesse ? Souhaitons-lui, souhaitons-nous de la conserver pendant encore longtemps.
National Gallery London, Gemäldegalerie Berlin, The Metropolitan Museum of Art New York City,  RijksmuseumAmsterdam,  The State Tretyakov GalleryMoscow,  Palace of Versailles, Versailles,  Freer Gallery of Art, Smithsonian Washington, DC  Museo Reina Sofia Madrid , Museo Thyssen, – Bornemisza Madrid,  Uffizi Gallery Florence,  Tate Britain London,  Van Gogh Museum Amsterdam,  The State Hermitage Museum St.Petersburg,  Museum Kampa Prague, MoMA, The Museum of Modern Art New York City,  Alte Nationalgalerie Berlin, The Frick Collection, New york City.

DES NOUVELLES PAS TROP “NOUVELLES” !  Une fois n’est pas coutume, voici deux informations  qui vous rappellerons du « déjà vu », mais que cela ne vous empêche pas de passer un très bon week-end !
1 – Les Intermittents du Spectacle vont refaire parler d’eux..Le système est déficitaire (un milliard d’euros  environ..) et ils vont manifester leur désaccord avec la “Culture pour Chacun” du ministre lors de sa présentation de ce programme. 
2 – Culture : le Rapport qui devait porter sur la décentralisation culturelle ne propose en fait aucune décentralisation, aucune idée nouvelle, bien au contraire. Par exemple sur le modèle des anciennes conventions de développement culturelles, le rapport propose des « conventions territoriales », qui seraient basées sur…des directives du ministre au Préfet ! «  La convention territoriale devrait être remise en vigueur sur la base de directives du ministre aux préfets (recommandation n°3) ». Au moins, dans les anciennes conventions, on demandait d’abord aux collectivités territoriales quelles étaient leurs priorités et  ce dont elles avaient besoin!.
Le Rapport préconise aussi le « co-pilotage » des politiques culturelles dans les grandes villes et agglomérations, co-pilotage qui existe depuis les années 80 ( FRAM, FRAC, conventions d’études, partenariats financiers  (postes, investissements..)
Le rapport enfonce des portes déjà ouvertes depuis plus de 50 ans. Quelques exemples de perles :
– “Une politique d’aide à la création ambitieuse et visible parait préférable à l’addition d’actions modestes voire confidentielles” (-p.18)
– “La restauration du patrimoine est indispensable mais elle ne prend tout son sens que si elle est accompagnée d’une démarche d’animation, de valorisation, de vie et de forte relation des monuments à leur environnement.” (p.14)
– “Pour qu’une plus grande place soit concrètement donnée aux actions de démocratisation, le dialogue avec les institutions subventionnées  ne peut se faire sans les collectivités territoriales (qui sont dans la plupart des cas les premiers financeurs)”.
Pour l’avenir, enfin, le rapport est souvent consternant. Exemple pour les TIC : “On manque néanmoins (recommandation° 15 ) d’une stratégie globale de partenariat du ministère sur ces questions (ce qui s’explique évidemment par leur nouveauté). La formation des agents des DRAC serait une première étape indispensable”.
– “Les profils d’emploi des DRAC devraient évoluer en direction de nouveaux métiers, en fonction des besoins mentionnés plus haut. On peut supposer qu’un directeur régional dans une région de grande taille voudrait disposer parmi ses collaborateurs de compétences éventuellement partagées- en matière de numérique et d’économie culturelle. Comme il faut conserver les compétences techniques nécessaires à la mise en oeuvre des missions fondamentales du ministère, cette évolution ne peut qu’être marginale.”
http://www.lagazettedescommunes.com/telechargements/J_BOUET_octobre-2010_rapport_partenariat.pdf
e – VISITES  ET FORFAITS CULTURELS ET TOURISTIQUES
Trois nouvelles très lumineuses, pour terminer en beauté:
1 – Des visites touristiques conviviales de Paris comprenant une rencontre avec les habitants, ( hébergement en chambres d’hôte) et des activités dédiées aux touristes d’un jour…
http://www.parisinfo.com/tourisme-durable/a-la-rencontre-des-parisiens/
2 – Du théâtre pour les bébés : des spectacles en famille proposés à Nantes par  « Petits et Grands » et qui s’adressent aux enfants dès 6 mois , pour  développer l’imaginaire des enfants, susciter leur sensibilité et faire participer les parents à leur éveil culturel et artistique. Théâtre de la Guimbarde Samedi 16 et Dimanche 17 avril- http://www.petitsetgrands.net/a-partir-de-6-mois/

3 – « DOUANIER OU FRAUDEUR, CHOISISSEZ VOTRE CAMP »!
Le comité départemental du tourisme du nord propose avec humour un parcours sur les pas de Dany Boon, avec un forfait « RIEN À DÉCLARER » à la frontière franco belge.  « Au musée de la Douane à Hestrud, immiscez-vous dans l’univers de la fraude, au comptoir du café où les contrebandiers échafaudaient leur plan. L’exposition y retrace la mémoire de la frontière, l’évolution de l’administration des douanes. Sous forme de randonnées, suivez« le circuit des gabelous » , idéal pour être à l’abri des regards, ou le sentier des contrebandiers offrant un paysage de quiétude et diversifié jusqu’au pays de Forge et aux étangs. Pensez tout de même à prendre votre carte d’identité au cas où un douanier zélé vous aborde !»Forfait à 99 € par personne comprenant : Une nuit en chambre double, petit déjeuner bio, repas en table d’hôtes pochette rando “sud avesnois” (incluant les circuits des contrebandiers et des gabelous), l’entrée au musée de la Douane à Hestrud, l’accès gratuit à l’Espace Jacuzzi, Hammam et Sauna, pour un séjour relaxant au cœur de l’Avesnois.
CONTACT ET RÉSERVATION : Comité Départemental du Tourisme du Nord 6 rue Gauthier de Châtillon – BP 1232 – 59013 Lille cedex- Tél 03 20 57 59 59 –  e mail : jcrouzet@cdt-nord.fr Site Internet www.tourisme-nord.fr
 

 
 
 

Mick dans tous ses états. Ken aussi...

KEN LE TOURISTE PARFAIT

La révolte de Ken était palpable. En fait, cette révolte,  il aurait voulu qu’on l’appelle Révolution, ça faisait plus chic. Mais voilà, c’était déjà pris, surtout en ce moment. Ce qui le mettait dans cet état ? L’abus d’autorité, l’injustice, les plus puissants que lui, qui dépassaient les bornes depuis trop longtemps en refusant de lui donner une once de liberté, de dignité ! Voilà : on le cantonnait dans la case Touriste Parfait, parce qu’il était un homme d’affaire, riche à milliards, toujours en voyage, d’avions privés en avions de ligne, d’hôtels de luxe en restaurants trois étoiles…Mais en ville, n’était-il pas un touriste urbain ? Et à la campagne, et quand il ; faisait du sport? Le tourisme rural ou  sportif n’étaient de tout de même pas fait pour les chiens! Le pire, c’est cette grande tristesse qui l’envahissait quand il regardait Google Art Project sur son iPhone…N’était-il pas, en ce cas, réellement et définitivement  un parfait petit touriste culturel?

 
Photo de Ken avec Mick J:  Exposition SATISFACTIONS  Milan, jusqu’au 13 février, 40 ans de photosde Mick Jagger,Piazza L.CaroI ..Photographes :  Anton Corbijn, Annie Leibovitz, Herb Ritts, Jean-Marie Périer… Voir sur : http://www.formafoto.it
Photo de Ken avec Mao : trente ans, déjà, de reforme en Chine. Une première étude vient de paraitre en Chine sur les enjeux culturels et politiques du pays. Auteur : Zhongguo Wenti-  Université deBeijing, Ed. Chubanshe, Shanghai, 2010.

Vive la Culture Scientifique!

 
 

Lost in Translation, Ken et son amie Sofia Coppola

Des nouvelles de la culture scientifique, car il n’y a pas que les Beaux-arts , le patrimoine ou l’art contemporain,  dans la vie ! Avec le Bulletin de l’association qui fédère les musées et les centres de culture scientifique, technique et industrielle  en France (AMCSTI),  paru fin décembre. En  voici le  sommaire, qui résume  toutes les questions-clefs de l’avenir de l’AMCSTI :  rien que du beau monde, et des  articles passionnants, dont bien sûr une approche du Tourisme culturel, 🙂 , lequel n’est pas très bien traité, il est vrai, par les dizaines  de structures en France. Ce n’est vraiment pas grave, tout s’apprend.

1 – SOMMAIRE DU NUMERO 33 , décembre 2010, et lancement d’une nouvelle formule
« Bien au-delà de la communauté de la culture scientifique, le Bulletin souhaite être nourri des analyses et commentaires d’autres domaines.[…] »

La méridienne obscurcie, la Csti dans la tourmente des réformes de l’Etat
Claude Patriat

–  Créer un partenariat avec le tourisme ?
    Évelyne Lehalle

Les écomusées et la nouvelle donne des territoires
Philippe Mairot, propos recueillis par Samuel Cordier

Quelle place pour la Csti dans une capitale européenne de la culture ?
Isabelle Miard

– Les muséums de France, État des lieux à l’automne 2010
Philippe Guillet

–  Forum territorial : et maintenant ?
Brigitte Coutant

> L’AMCSTI, Force de proposition pour le Forum territorial d’Universcience
Le bureau de l’Amcsti

> Forum territorial : Actions, réactions, M. C. Blandin, L. Chicoineau
 

> Vie de l’Association

– 2 – LES MISSIONS DE L’AMCSTI :
La diffusion de la culture scientifique, technique et industrielle (Csti) en France est la mission de service public de l’AMSCTI, association qui fédère de nombreux lieux d’exposition, d’éducation,  de recherche et d’innovation.Lʼoriginalité la richesse de lʼAMCSTI résident dans le fait quʼelle est constituée dʼacteurs de la culture scientifique et de structures de taille, de nature, de thématique et de régions différentes : 
– Muséums (Musées de sciences),  musées techniques et  écomusées
– Centres de culture scientifique
– Planétariums, aquariums, zoos, maisons de la nature…
– Universités et organismes de recherche
– Associations de jeunesse et d’éducation populaire
Des  Entreprises, des prestataires de service ou des fondations épaulent aussi la CSTI

– 3 – L’AMCSTI anime donc des centaines d’actions et leurs acteurs depuis 24 ans, avec, parmi ses troupes, de très nombreux professeurs et éducateurs de l’Education nationale ou du monde associatif.
Universcience, nouvel organisme qui regroupe la Cité des Sciences de la Villette et le Palais de la Découverte est également en charge de la définition, avec l’AMSCTI, de nouvelles stratégies et de nouvelles orientations des actions de la culture scientifique et technique. Ce qui pose problème : un « très gros » face à des moyens et m^me des des tout petits, mais aussi une recentralisation des décisions, toujours à déplorer si cette recentralisation n’a pas comme objectif e montre pas d’  enrichir les collectiivtés territoriales ou les initiatives privées. 
Cependant on peut tout de même faire confiance aux vertus du débat, L’AMCSTI et Universciences ayant tout intérêt à travailler ensemble pour « structurer le réseau, ses métiers, son mode dʼaction et ses  retombées économiques ». À titre dʼexemple, comme dit l’AMCSTI sur son site Internet : “[..] les avancées technologiques et leurs applications quotidiennes, les urgences environnementales, sont deux catalyseurs importants conduisant le citoyen à sʼinterroger sur le progrès, la technique et la science en général ».
4/ La structuration en clubs d’acteurs:
LʼAMCSTI est structurée par des clubs internes de réflexion et d’actions, dont lʼanimation est prise en charge par des membres : Club des associations d’animation  scientifique, club des centres de sciences, club  des collectivités, des musées de sciences et de société, Club d’enseignement supérieur et des organismes de recherche, avec un groupe Europe.
5) L’EVEMENTIEL
L’AMSCTI participe aussi à de grands évènements, comme les Journées du Patrimoine, ou :
– La Fête de la science : 13 partenaires sont réunis pour conduire La Nuit des Chercheurs, dans 18 villes : Angers, Besançon, Bordeaux, Brest, Clermont l’Hérault, Dijon, Drancy, Le Mans, Marcoule, Milly la Forêt, Montpellier, Nîmes, Palaiseau, Paris, Rennes, Strasbourg, Toulouse, Villeurbanne ; Expo-Sciences et Journée du Patrimoine.
– La Nuit des chercheurs, initiée par la Commission Européenne en 2005 :plus de 150 manifestations ont eu lieu la soirée du vendredi 24 septembre 2010 en Europe. En France, 13 partenaires sont réunis pour conduire La Nuit des Chercheurs, dans 18 villes : Angers, Besançon, Bordeaux, Brest, Clermont l’Hérault, Dijon, Drancy, Le Mans, Marcoule, Milly la Forêt, Montpellier, Nîmes, Palaiseau, Paris, Rennes, Strasbourg, Toulouse, Villeurbanne.


– Les Expos Sciences, coordonnées par le Cirasti, (expositions où des centaines de jeunes présentent au public leurs projets de découverte scientifique ou technique).

5) UN BLOG PARTICIPATIF POUR LA CSTI ? L’INRA  Au printemps dernier l’INRA a organisé un Appel à consultation sur les priorités un site Internet participatif pour une consultation sur ses orientations pour les 5 ans à venir et pour consulter ses partenaires sur les 7 priorités scientifiques futures. Un blog a été ouvert pour recueillir des contributions. Puis un atelier de discussion avec les partenaires s’est tenu  le 4 mars 2010 au Salon de l’Agriculture, et des débats internes dans chacun des centres INRA ont eu lieu du 11 février au 9 avril 2010. (Retrouvez toutes les informations sur http://www.inra2014.fr). L’avenir de la CSTI pourrait-il aussi être mis en ligne, accessible à tous, sur un mode collaboratif, pour ouvrir le débat,  trouver des solutions avec l’ensemble des décideurs et des publics, des scientifiques aux  amateurs? Ce serait sans doute la meilleure façon de marcher, bien plus puissante que toute autre forme de lobbying, à notre avis.
Pour en savoir plus :
http://www.amcsti.fr
http://www.universcience.fr/fr/accueil/
6) LES NEWS !
 HOTEL DE LA MARINE  
: où l’on voit qu’ il n’est pas bien difficile aujourd’hui pour un homme d’affaire de louer ce bel hôtel à l’Etat ; par contre  cela sera bientôt quasiment impossible  pour la moindre commune de France : les nouvelles préconisations du Sénat en matière de décentralisation du patrimoine sont votées, assez terrifiantes, et on peut imaginer que les collectivités territoriales se détourneront du sujet et des avis du Haut Comité créé à l’occasion. HC  qui aura le dernier mot si cela lui chante, tant « les critères d’appréciation » sont flous  et affaire d’appréciation, justement. Vous remarquez, au passage, que l’on créait auparavant de simples commissions pour ne pas régler les problèmes,depuis la Troisième République, et qu’en 2011 on crée un Haut Conseil . « Haut », ça pose son comité au dessus de la mêlée, tout de même… Nous avançons, nous avançons…
Paris fait donc mieux que l’Etat en réorganisant la gouvernance de ses musées (Etablissement public qui regroupera les 14 musées de la Ville). La Ville affirme qu’elle maintiendra les 46M€ de subvention, mais incite les chefs d’établissement à devenir des entrepreneurs  en  cherchant aussi  d’autres sources de financement.
BOUTIQUES Boutiques anglaises : faites les soldes sur LE site –portail des 200 boutiques de musées et de concept stores anglais , Every purchase support the arts ( y figurent la Tate Gallery, le Britisn le V§A, dont’ worry, mes amis……) : mon top ten comprend des faux –cils en forme de petit cerfs, absolument fanatastiques, (Small Deer & Butterfly Paper Eyelashes, 12 euros), et un sac à dos à tomber de simplicité ( 18€)
CultureLabel.com is an innovative experiment to show what’s possible when we think laterally about new business models to help finance the arts !
En savoir plus :
http://www.culturelabel.com/cultural-entrepreneurship
Liste des marques : http://www.culturelabel.com/brands/independent-stores
http://www.culturelabel.com/cultural-entrepreneurship
I was in : Pas de soldes sur le site I was in, qui, avec celui d’ Empires, à Ajaccio  ( empire.fr) a renouvelé le genre des boutiques traditionnelles. Mais le fonds américain Market SA a mis 2M€ dans I was in, et notre quête pour Empires n’a rien donné, hélas…I was in va donc passer en marque blanche, et convoite le marché de Londres 2012, avec un I was in London. http://www.museum-id.com/projects.asp
–  AERIEN  : Easyjet facilite le transport des instruments de musique, sans frais supplémentaires. Anecdotique mais plus concrrt  que le futur Centre  natioanl du Spectacle vivant de Monsieur F. Mitterand :
-Après une négociaton avec Incorporated Society of Musicians (GB)  , la compagnie a défini de nouvelles mesures dans sa politique bagage en cabine, si la taille de l’instrument ne dépasse pas celle des compartiments à bagages à main, soit 117cm x 30cm x 38cm). Bon pour une guitare, un violon, une flûte ou  une clarinette ou une  trompette. Les instruments plus volumineux tels que le violoncelle, pourront également être acceptés en cabine si des arrangements ont été pris suffisamment à l’avance. Quotidien du tourisme du mardi 25 janvier 2011 (10h51)
– L’e-tourisme explose sur la toile, pensez à vos informations en ligne et au développement de la  e-billetterie pou de la e-boutique !
–  VENTE EN LIGNE  – Ce lundi, la Fevad (Fédération e-commerce et vente à distance) a dressé un bilan annuel très positif sur l’état de l’e-commerce pour l’année 2010.
Les ventes de l’e-commerce, selon la Fevad, ont progressé de 20% en 2010, représentant la plus forte croissance parmi les 40 sites leader du panel iCE40. Une performance qui a généré un tiers du chiffre d’affaires du commerce en ligne, soit 10 milliards d’euros sur 30 milliards d’euros.
Sur l’année 2010, au total, 340 millions de transactions ont été effectuées, soit 60 millions de plus qu’en 2009. La Fevad prédit un chiffre d’affaires, tous secteurs confondus, de 37,8 milliards d’euros en 2011.AFP

 -UN  CRT PARFAIT  : Le Comité Régional du Tourisme de Picardie vient de recevoir une certification Qualité Iso 9001 pour ses efforts en matière de gouvernance.
Le tourisme picard est désormais certifié Iso 9001 et c’est une première en France. Cette distinction récompense la stratégie innovante du CRT, basée sur un mode collaboratif de gouvernance, associant aussi bien les visiteurs, les acteurs du tourisme que les habitants. La Région a ainsi développé un site internet collectif weekends-picardie.com, des services incluant des programmes partagés de formation destinés à la professionnalisation des acteurs du tourisme, à l’accompagnement à la mise en marché de l’offre picarde et a multiplié les partenariats internationaux. Fort de ce succès, le CRT de Picardie cherche désormais à obtenir la norme environnementale Iso 14 001.
– NTIC  : Museum id vous propose une vraie réflexion sur le web et les musées, avec un article de Nancy Proctor, Head of New Media, Smithsonian American Art Museum, « Museum as Distributed Network », et  grégory Chamberlain vous propose de voter pour la liste des meilleurs musées créés ou rénovés depuis 10 ans. On s’étonnera du choix pour la France, qui ne comporte ni le musée de Metz ni celui de Soulages, par exemple, mais un musée de la Cité de Paris qui est sans doute la Cité des Sciences. Faites un tour sur leurs sites, si vous êtes intéressés, voici la liste :  
Tate Modern/ Musée du quai Branly, Paris/Newseum, Washington/Ashmolean, Oxford/Churchill Museum/ Museum of World Culture, Sweden/ Imperial War Museum North/ Pallant House Galler/ ss Great Britain/ Wellcome Collection/ Great North Museum/ La Cite Museum, Paris/ The Virtual Museum of Canada/The National Museum of Australia in Canberra/ Acropolis museum/ Yorkshire Sculpture Park/ Chichu Art Museum in Naoshima, Japan/ Pier Arts Centre/ The Scottish National Gallery of Modern Art/ The Zuider Zee Museum in Enkhuizen, Netherlands/ Camden Arts Centre/ The Neues Museum/ The Hermitage Amsterdam/ Shetland Museum/ Musee de la Chasse et de la Nature , Paris/ Terror Háza Museum, Budapest/ Museo I Luoghi del Lavoro Contadino, Sicile/  Darwin Centre, Natural History Museum / International Slavery Museum
http://www.museum-id.com/projects.asp 

 
 
 

Ken et Denis d'Accor

KEN ET SON AMI D’ACCOR !

Mais non, il n’y a pas de faute d’orthographe, amis de la culture….Simplement un petit jeu de mots pour accueillir avec humour Denis Hennequin le nouveau patron d’Accor (145 000 collaborateurs, 4200 hôtels dans le monde). Denis a refusé la direction mondiale de Mac Donald pour « ne pas rompre l’équilibre familial» (OUAHOU!, On le veu-eu-eu-eut !!!!) et présente son CV , qui est très OUAHOU, lui aussi :
– 1968 : Libération du Square Paul Painlevé (Libération de la pelouse interdite, pour faire du foot…Denis a 10 ans.)
– 1978 : Création d’un fan-club de Bruce Springsteen
– Décembre 1984 : après avoir débuté au bac à frites à 26 ans, devient assistant stagiaire du directeur d’un Mc Do parisien
– 1995 : Directeur de Mc Donald France
– 15 janvier 2011 : PDG d’Accor.
Ils devaient partir ensemble à Londres demain car Denis ne s’habillait que chez Paul Smith. Sylvie et les trois gamins gardaient Le Petit, car Ken, le Touriste Parfait  et Denis avaient prévu de déjeuner, après les soldes,  avec Patti Smith, pure idole de Denis. Ken lui ferait une surprise dans le TGV retour, le soir : il lui offrirait sa septième guitare, trouvée en salle des ventes, une beauté ayant appartenu à Bruce Springsteen!

VOS SITES INTERNET!

Sites Internet du Tourisme Culturel
Où en êtes vous ? Avez-vous analysé votre site Internet actuel avec l’apport de regards extérieurs? Et en partant de ce dont les visiteurs ont réellement besoin, depuis un an ou deux? Car en quoi des réponses à ce dont ils ont réellement  besoin nuiraient-elle aux contenus et à la qualité de votre offre culturelle?
L’entrée par Internet sur les propositions culturelles des régions (musées, monuments, festivals ou tourisme urbain) est de plus en plus LA seule entrée des visiteurs potentiels, avant leur visite, via les moteurs de recherche. La consultation du site Internet est donc le moment décisif, celui où l’on prendra la décision de venir…Ou pas.
Que mettre en avant sur la page d’accueil ? Quelles sont les informations prioritaires sur votre site Internet pour un parfait accueil des visiteurs, des internautes et que faut-il améliorer ? Nous nous appuierons sur deux exemples, celui du Musée la Piscine à Roubaix et celui l’Office du Tourisme de la Ville de Roubaix. Car ils sont très représentatifs de ce qui existe : parmi les milliers de sites Internet touristiques  et le même nombre de sites Internet d’établissements culturels, seule une infime minorité  d’entre eux croise le tourisme et la culture. Il faut aller successivement sur les sites Internet du Tourisme et la Culture pour bien construire son séjour en France. Et la “politique de l’offre” ne prend jamais en compte le désir de convivialité des visiteurs. Cela pose des problèmes, voyons lesquels. Ces problèmes ont aujourd’hui des solutions que nous évoquerons  aussi.

Les sites Internet du tourisme culturel en France, quatre difficultés:
LES SITES INTERNET DU TOURISME
1 –  – Toute l’offre culturelle locale y figure au grand complet, au même niveau, les grandes comme les petites églises. Comment choisir ? Pour choisir, il faudrait donc tout comparer(les sites,les monuments, les musées,  les tarifs, l’accessibilité, les moyens de transport, l’intérêt, comment aller sur place? ). Pour choisir, il faudrait plusieurs jours…Le Guide du Routard, qui a fait tout ce travail préalable,  est bien plus pratique que les sites Internet…
2Et ce qui est contemporain, actuel, convivial, n’existe pas. Pratiquement pas de rencontres avec les artistes d’aujourd’hui, ou l’architecture contemporaine d’une ville. Pas ou peu de découverte croisée (Culture, autres activités, gastronomie…).Très peu de « Greeters », ces guides qui sont des habitants passionnés, comme nous l’avons souvent montré dans ce blog, et qui savent organiser ces visites de l’Aujourd’hui. 
II – LES SITES INTERNET DE LA CULTURE comportent deux autres difficultés, d’ordre différent, pour leurs visiteurs :
1 Internet n’est que très rarement utilisé avec ses propres qualités ( interactivité, retours d’expériences possibles, dialogue entre internautes…). Les pages d’accueil  transposent par exemple  sur Internet des pages écrites par la direction de l’établissement, pour vous « apprendre » l’histoire d’ un monument ou la vie d’un peintre. Le langage est châtié, savant, ou « arty » pour l’art contemporain. On s’adresse aux amateurs et aux pros, à ceux qui fréquentent déjà la culture, ont des connaissances en histoire ou en histoire de l’art. Et ces  textes  qui sont le plus souvent écrits par des conservateurs, dont très peu font l’effort d’aller à l’essentiel et de parler simplement.
2Pratiquement pas d’informations pratiques bien en vue sur les pages d’accueil, pour répondre à la première demande de tous les internautes, celle d’une info basique, supposée « déjà connue », ou bien « à trouver  ailleurs » par les responsables culturels : Où sommes-nous ? Comment venir ? Où dormir ? Quelles autres activités à proximité? Où déjeûner ?… Bref, Pourquoi irais-je là et pas ailleurs, et par quels moyens? Voilà les questions posées par toute “sortie”, dont la visite culturelle fait partie. Lorsqu’un volet « Infos pratiques » existe, il vous renvoie sur le site de l’Office de tourisme, et il faudra quitter le site culturel pour trouver ce que l’on cherche…
III – En résumé, le site culturel Internet a minima serait celui qui permettrait à l’internaute , dès la page d’accueil, de disposer en un clic  :
– De plusieurs langues, au moins de l’anglais, pour les visiteurs hors région ou venant de loin ;
– D’ un résumé de l’offre, qui mette en valeur ce qu’il y a d’important, ou  de rare (des collections ou  un monument  que l’on ne peut trouver nulle part ailleurs), avec des vidéos etdes  visites virtuelles possibles ;
– D’une géolocalisation : savoir OU est le monument ou le musée, pour s’y rendre, et si on peut y déjeuner, même légèrement  (80% des visites culturelles se font à plusieurs, ne jamais l’oublier…) pour préparer une visite  éventuelle ;
– De disposer d’une bonne galerie de photos, de l’actualité ( expos…) et des tarifs/horaires in extenso.(Ah! Le :  “musée fermé “certains” jours fériés!…)
– De profiter d’un maximum d’interactivité : voir des avis d’internautes qui ont déjà visité le site culturel ; jouer ; voir des vidéos ou des photos des environs, d’autres activités…Faire une demande; et surtout avoir la réponse le jour-même, grâce au webmaster  ou à la communauté d’internautes.(Ah! le “contact” qui reste sans réponse pendant une semaine….).
– D’avoir une proposition de forfait séjour+visite culturelle+autres activités (visiteurs hors ceux de la proximité, donc les plus nombreux, en potentiel), pour donner envie de venir au visiteur en lui épargnant un travail de logistique qui n’est jamais rapide ou  facile .
– Après, lorsque l’on aura, avec tous ces éléments, un premier aperçu de l’offre pour décider de la visite, on recherchera  les types de services : outils de médiation et propositions de visites spécifiques (audio guide, MP3 ; téléchargement de visites pour la visite sur place ; visites en groupe, en familles, avec ou sans guide.. ; visites pour les personnes handicapées ; visite pour les enseignants, CE, conférences pour les habitants de la proximité ; activités pour les scolaires…  etc…).

IV – ROUBAIX : http://www.roubaixtourisme.com/

1) Le site de l’Office de Tourisme est assez extraordinaire pour que nous le signalions comme tel . La Piscine, excellent musée,  tient une très bonne place, sur le site. Dès la page d’accueil on accède à:
a) un catalogue virtuel avec un séjour découverte de la ville qui comprend un Pass pour deux musées, un hébergement et un cadeau de bienvenue pour 58€ une nuit/2 jours.
b) Une proposition de Guide MP3 gratuit (ZEVISIT) d) Une présentation du musée résumée :
« Plongez dans la plus belle piscine de France Sur le site de l’ancienne piscine art-déco, là où les Roubaisiens de toutes conditions et de tous âges se sont fréquentés, LA PISCINE, MUSEE D’ART ET D’INDUSTRIE propose des collections de peinture, sculpture, dessin,  textile, mode, design et céramique ». Suit une présentation de l’adaptation architecturale de l’ancienne pisicne en muséearchitecture).
e)  Une visite virtuelle du Musée, réalisée par Geoffrey Morelle
f)  Une visite avec une durée précisée : “Pour visiter la Piscine et découvrir l’essentiel de Roubaix en une journée: “Pensez au forfait Première découverte de Roubaix”. Enfin  il existe un billet couplé de deux sites culturels ( la Piscine et la Manufacture des Flandres).

g)Des  informations pratiques ( Adresse, dates d’ouverture, horaires, tél…)
h) Les Tarifs : 3.50€ / 2.50€ Billet couplé Piscine+Manufacture des Flandres : 8,50€, ce qui n’est pas assez cher, à notre avis, mais c’est une autre question…
i) Le Site Internet du musée : “Visiter le site internet du Musée http://www.roubaix-lapiscine.com/

2 ) Le site du musée est agréable
a) Beaucoup de contenus, des photos des collections, que l’on peut regarder de près grâce à un bon système de loupe : http://www.roubaix-lapiscine.com/publications/109/la-cuisine-ambulante.html
b) Une annonce de visite de “week-end familial” (prévue en avril 2011)
c) Et une bonne rubrique « Infos utiles » (Tout savoir sur Roubaix et Visiter Roubaix), que nous analysons plus en détail  ci-dessous. 
Mais , sur le site du musée, pour préparer sa visite, on ne sait pas où est Roubaix. Aucun plan de géolocalisation à disposition,pour situer  la ville, ou situer le musée dans la ville pour en faciliter  l’accès ; aucun système d’itinéraire, aucun lien avec l’environnement immédiat ou régional. Il faut connaître Roubaix ou lire autre chose pour se renseigner .  Les visiteurs potentiels d’Internet, ceux  qui habitent loin ou très loin de Roubaix,  ne trouveront pas ce qu’ils cherchent. Les visites pour le public de proximité, dont ils ne font pas partie, tiennent la place d’honneur.
Un bon exemple d’accueil : Le Domaine Chambord répond bien à cette demande d’informations préalables basiques , avec un petit encart sur la page d’accueil pour PREPARER SA VISITE.   Vous pouvez même choisir votre jour de visite et avoir un résumé de l’offre ce jour-là, (Horaires, tarifs, à découvrir ou à redécouvrir,  à ne pas manquer, visite virtuelle) .Et le très indispensable et pourtant rare :  Comment venir à Chambord ?, avec toute l’information personnalisée et en un  seul clic.
Préparez votre visite
Je serai à Chambord le… ;  Dites-moi tout ! Avec  l’incontournable plan d’accès : Comment venir à Chambord?
En conclusion  :
L’accueil commence bien avant l’accueil physique, sur place, on ne le répètera jamais assez. Nous avons choisi cet exemple roubaisien car, à Roubaix, les informations  données par les deux sites Internet sont assez complémentaires , et on voit tout de suite que le Tourisme et la Culture travaillent bien ensemble.
– Mais il faut donc aller successivement sur les deux sites Internet de Roubaix , celui de l’Office  de Tourisme de Roubaix, et celui du musée, pour avoir une vue d’ensemble et pouvoir décider de sa visite, ou y renoncer.
– Ces allers et venues de l’Internaute sont chronophages et désagréables, car on se sent mis à la porte!
– De plus , en allant sur le site de l’OT, le musée prend un risque ! Leur catalogue est très bien fait, on peut acheter en ligne, et on y découvre tout ce qui peut concurrencer la visite au  musée, et peut-être préfèrera-t-on choisir une autre activité, moins compliquée à préparer?
V – DES AMELIORATIONS POSSIBLES
De plus en plus, les internautes décident de leur séjour et de leur destination grâce à une offre culturelle, vraie passion ou simple prétexte-alibi de motivation pour un séjour pendant et hors vacances ou hors Saison touristique.
– A notre avis, l’office de Tourisme présente bien l’offre de la Piscine et fait l’effort de sa « promotion » par des forfaits intéressants, mais ces informations pourraient aussi figurer sur le site culturel, pour les publics potentiels. Il faudrait  que le site du musée s’adapte aussi aux pratiques des internautes et des visiteurs lointains, ceux d’Internet, et fasse figurer sur son site web le minimum pour aider des visiteurs internautes.
Entrer dans les questions des conditions d’accueil, d’hébergement ou de transports locaux, même si ce sont les acteurs du Tourisme qui en feront la réalisation concrète, c’est aussi une façon, de concrétiser « pour de bon » la fameuse” inscription territoriale des sites culturels et des évènements artistiques”,  en participant « pour de bon »  au développement économique du territoire. Ne pas y participer, c’est isoler la culture de la vie locale.Réserver l’accueil à des cibles bien précises (habitants, scolaires, enseignants, Comités d’entreprise, associations locales, autres regroupements de services publics),  est un choix légitime, car c’est la collectivité locale  qui finance le musée. Mais mieux adapter l’offre à des visiteurs éloignés est aussi, à notre avis, un impératif.  
– Aujourd’hui la démarche de visiter/séjourner est décidée en même temps ; on ne peut séparer complètement  les « infos pratiques » des « infos culturelles ». La visite culturelle relève du sensible, de l’intuition, du désir. Elle vise à « comprendre » un site, un monument,  plutôt que d’y apprendre l’histoire ou  d’histoire de l’art. 

–  Les visiteurs lointains ou très lointains doivent se sentir « attendus », doivent être bien accueillis, avant leur visite, pour venir ensuite la déguster sur place. Et , comme pour l’accessibilité, tout ce qui leur est utile le sera aussi pour les habitants de proximité !
– Présenter aussi les objectifs des responsables actuels du musée, pourquoi il serait important que vous visitiez ce lieu (Et pas d’autres, cf. les sites des musées Guggenheim, où une vidéo du conservateur qui présente le musée est sur la page d’accueil du site Internet), ce que le visiteur y trouvera, en quelques mots. Et bien sur il faut alléger le discours sur le monument ou les collections du ton magistral et faire l’effort de parler simplement.
Voilà, à notre avis, une base très simple, un premier point de départ pour réussir les sites Internet des musées, monuments et festivals en croisant l’ingénierie du Tourisme et celle de la Culture.  Il faut partir des comportements et des usages des visiteurs, car, pour les outils, la technique suivra…Enfin  aujourd’hui un enjeu majeur, celui de la CONVIVIALITE, fera la différence pour la fréquentation des sites culturels, hors les sites très connus, qui n’ont pas de souci à se faire pour leur fréquentation. Notons cependant que ce sont souvent eux, depuis 10 ans, qui font l’effort de devenir des sites culturels conviviaux, comme le sont devenus le Quai Branly ou  Le Louvre.

VI EVALUER SON SITE INTERNET
– Les sites Internet doivent être régulièrement évalués à partir des changements de ces comportements, surtout si ces sites ne sont plus tous jeunes!
Aujourd’hui, d’autres pratiques numériques ont fait leur apparition, comme les réseaux sociaux, les blogs, la co-création de contenus, qui « donnent un coup de vieux » aux sites Internet créés il y a quelques années.
– Les visiteurs sontaujourd’hui  interconnectés et mobiles, ils échangent des informations sur leurs loisirs  « entre eux », loin de votre site Internet classique. Pourquoi ne pas profiter de ces discussions et les intégrer à votre nouveau ou futur site Internet ? Vous ne serez plus seul responsable des contenus, certes, mais vous  aurez le plaisir de mieux connaître vos visiteurs potentiels et de « modérer » ou d’animer le débat, pour améliorer le site Internet et également le site culturel et touristique sur place.
Par exemple, entre deux éditions d’un festival, d’une  Biennale, le dialogue de la “communauté” des visiteurs peut continuer , comme le montre ce récent exemple canadien : http://veilletourisme.ca/2011/01/12/la-technologie-ne-laisse-pas-les-festivals-en-marge/?tagged=&utm_source=bulletin-2011-01-19&utm_medium=email&utm_campaign=globeveilleur

VII – LES SITES INTERNET, CONCURRENTS DE LA VISITE SUR PLACE?
Le site Internet, pour terminer, n’est pas un « concurrent » de l’offre culturelle, des collections, du monument. C’est juste une entrée, ouverte à des milliards de visiteurs! Tous ne viendront pas, évidemment, mais vous pourrez aussi réserver des surprises à ce « troisième public », bien réel, des internautes : jouer, apprendre, faire de la recherche, voir des films, vos collections, échanger entre eux , créer des communautés.
– Les trois  Publics veulent tous  participer ! (Public existant, potentiel et internaute)
Pour ceux qui viennent  ou viendront après avoir découvert votre nouveau site Internet, gageons qu’ils  s’attendront à la même convivialité, sur place .La qualité de votre accueil sur votre site Internet peut continuer dans le musée, le monument, l’exposition,  avec un objectif  majeur : le musée peut devenir un lieu  du débat social, ouvert réellement à tous! Mais à condition que l’on redonne un peu la  parole aux visiteurs, qu’ils puissent proposer des activités, qu’ils puisssent prendre des initiatives et échanger entre-eux.   Museum2.0, le blog du “Comment les musées font participer les visiteurs?” ,  montrait ce mois-ci l’exemple de mères de jeunes enfants qui avaient, dans les couloirs des services pédagogiques d’un musée, engagé une vraie discussion, par le biais de Post-it et du web… Sur quoi portait leur discussion ? Pas sur l’art, ou sur les collections, ou sur les activités culturelles des jeunes, mais sur la façon d’éduquer un enfant, sur les questions des gardes, de la santé, du développement  des petits! L’auteur du Blog, Nina Simon, se félicitait de cette nouvelle activité de cette communauté de mères dans le musée, et nous aussi ! La visite n’est plus passive, simple consommation de culture ( conférences; visite de collections; concerts; visites commentées…) organisée par le musée et ses équipes à sens unique. 
A ce compte-là, la fameuse ” inscription dans le tissu et le développement local ” et la convivialité d’un site culturel  deviennent aussi des réalités.

Ken achète l'Hotel de la Marine à Paris!

KEN et la MARINE!

Ken, votre touriste parfait,  était mort de rire. Il venait de se prendre une volée de bois vert parce qu’il avait porté sa candidature pour  louer pendant 90 ans l’Hôtel de la Marine, très bien placé, selon lui, pour ses affaires à Paris. Son erreur avait été de plaider de bonne foi que grâce à son loyer, les habitants de toute la France, du Limousin à l’Alsace, n’auraient pas à payer l’entretien de ce magnifique immeuble à payer avec leurs impôts. Et là, patatras! Il croyait (bêtement) qu’il l’emporterait facilement, alors que quatre projets étaient déjà dans les tuyaux. C’est simple, il n’arrivait même pas à obtenir le code pour récupérer le dossier d’appel à projets. Ah ! Ces français, se disait-il en retournant à sa chambre du Crillon tout en chantonnant Singing in the Rain dans les flaques de pluie, ils sont impayables! Mais, à condition de réserver plusieurs chambres, le Crillon était parfait, il continuerait à y séjourner. Son ex, Barbie, adorait l’y retrouver, chic!