La Valorisation du Patrimoine

Ken Le Touriste Parfait à Hambourg, en 2012! (Voir notre légende en fin de billet!)

Un Rapport sur la restauration et la valorisation du Patrimoine, en France, a été remis, le 1 mars au ministre de la culture

Introduction : rédigé par des  économistes, ce Rapport propose en particulier  que le Tourisme  paye pour le patrimoine,  d’augmenter  les tarifs d’entrées des musées et des monuments pour les touristes étrangers, d’ augmenter les taxes de séjour pour les touristes dans les hôtels.

Nous en décryptons ici  les sept principales propositions qui concernent le Tourisme Culturel. Nous verrons que les propositions  reprennent celles de nombreux autres rapports mais qui ont été  abandonnées car elles tenaient pas la route, pour des raisons bien précises, d’ordre technique, administratif, financier ou éthique.

Plus grave, ces propositions, vu les très grandes difficultés actuelles de certains monuments ou musées, sont loin d’être sont loin d’être prioritaires, à notre avis. A partir de  l’état des lieux du patrimoine en France, il faudrait aujourd’hui réfléchir au système de conservation, au système dans son ensemble et à de nouveaux modèles économiques qui soient pérennes.

– Ce que fait en ce moment, nous le verrons,  la Ville de Lyon, pragmatique et qui a la « passion d’avancer », en transformant  son patrimoine classé en hôtellerie pour lui donner une nouvelle vie. Lyon, une ville de gauche, en plus : croyez-vous que les rues soient pleines de manifestants enbanderolés : « Le patrimoine aux français ! Que l’Etranger paye !!! » ? Que nenni. A Lyon, comme Nantes ou Liverpool, Chicago, Détroit ou Bilbao, on préfère agir en douceur, prendre les sous là où ils sont, où ils peuvent l’être, tranquillement, sagement, de façon pragmatique. Ses habitants font confiance à ces projets, très créatifs : la ville ne cesse de s’améliorer et la culture d’y prospérer.

– Enfin, le patrimoine et les musées manquent de finances, certes, mais  quid pour le Théâtre ou les arts plastiques, l’enseignement musical ou la profession d’architecte, le financement du cinéma ou celui  des arts du Cirque? Tous les domaines de la culture vont vouloir leur « taxe », aussi, pour développer l’Evènementiel, raviver des festivals en péril ou consolider les grandes expositions régionales…On ouvre donc, avec cette proposition, la boite de Pandore des Taxes culturelles.

– Trois « Compléments » de ce Rapport méritent toutefois d’être lus très attentivement, dont surtout le texte de Xavier Greffe :  Artisans et métiers d’art : Les enjeux du patrimoine culturel Immatériel(page 81). Avec deux autres textes,   sur La Gastronomie, mode, design, métiers d’art… : Un patrimoine français à Valoriser et un autre sur les Districts Culturels et Culturel (P.115).Ces “compléments” répondent à  de vraies  questions actuelles, point de départ aujourd’hui de « Comment re-penser les politiques du  patrimoine? ». Mias ils ne sont pas intégrés dans le rapport comme ils devraient l’être, à sa source, dommage!La partie « Culture comme source de profits et pas seulement source de dépenses (Mieux valoriser nos marques) est aussi sacrifiée. Re-Dommage ! La recommandations n°11 : « Sortir d’une logique de valorisation autistique, travailler avec le reste de l’economie, industrie de la mode, design, mais aussi toutes les industries reconnaissant la creativité » reste ainsi lettre morte dans la presse qui évoque la sortie du rapport.Red-re dommage !

A – Un nouveau rapport, un!  Décryptage des principales propositions

I – Faire payer le Tourisme

Le tourisme est “le premier bénéficiaire de notre patrimoine“, soulignent les auteurs du rapport qui proposent “de faire participer davantage” ce secteur à l’entretien et à la valorisation des sites, monuments et musées.

–        Une affirmation bizarre,ce “premier bénéficiaire”  car les habitants et ceux de la proximité sont les premiers bénéficiaires du patrimoine, en France.   Seuls  50 block busters , type « Mont-Saint-Michel » ou Tour Eiffel, et quelques autres  situés dans de grandes villes ont une très forte majorité de touristes, comme le souligne ailleurs le Rapport : «  Cinq monuments nationaux attirent 56% des visites, 50% de la fréquentation muséale se concentre sur 1% des musées de France”. Une cinquantaine, donc, sont concernés,  sur  43 180 monuments ( inscrits ou  classés) et  1212 musées labellisés Musées de France, dont les touristes ne bénéficient pas en priorité, bien évidemment. Et les “retombées” économiques des touristes profitent aux habitants, aussi.

–       Les sites les plus visités. Dans Tous les rapports précédents, que nous avons cités d’ailleurs ici en maintes occasions, les petits sites du patrimoine, les plus nombreux, et les petits et moyens musées ont bien moins de 50% de touristes. Certains départements ou  certaines villes n’ont  tout simplement pas de grand flux touristique. L’immense majorité du patrimoine ouvert au public est donc visitée actuellement et de façon occasionnelle par des habitants de proximité, et ce sont précisément ceux-là qui auraient besoin d’aide financière. Faute de billetterie, et évidemment d’amélioration de leur accueil, ils sont en mauvais état et les petites communes ne peuvent payer leur restauration, leur entretien et, à fortiori, leur développement. Concrètement, un maire ou un président de conseil général ne peuvent compter sur 2000 visiteurs annuels d’un monument ou d’un musée pour les entretenir.

–        Faire une péréquation entre les gros et les petits ? Si Le Louvre augmente  ses tarifs et ses revenus, reversera-t-il une part au petit musée d’archéologie de Saint Raphael? Ou à un petit musée parisien, si vous préférez ? On peut en douter. La péréquation, on le voit pour le CMN, a ses limites. La nouvelle autonomie (années 92-98) des gros musées nationaux, avec leur  statut  d’établissement public, a été décidée, avec l’assurance, au contraire, que leurs propres efforts seraient récompensés et ne serviraient plus obligatoirement à la péréquation.

–        Le Tourisme fait la promotion des sites culturels, et lui seul, de façon exhaustive . Par comparaison  : les directions régionales de la Culture ont-elles un site dédié à la promotion des sites culturels, ou de l’évènementiel ? Un échelon dédié, avec marketing et formations conjointes ?  Non, elles renvoient systématiquement les visiteurs vers le Tourisme. Leur priorité est le public de proximité, et « à commencer par les français », comme disait Malraux en fondant le ministère de la culture…(Voir notre conclusion)

–        En effet,  95% des politiques de la culture sont orientées vers les habitants de la proximité ! Nous pouvons en communiquer les chiffres, les constats : Procédures, Personnels, décrets, Formation et financements :  la culture ne fait qu’epsilon, pour les touristes, depuis les années 60.

II – Augmenter la taxe de séjour des hôtels

Concrètement, les auteurs du Rapport proposent d’augmenter la taxe de séjour, prélevée sur la consommation hôtelière. Elle pourrait passer progressivement de 1% du tarif d’une nuitée à 6% et être affectée au patrimoine. La rentrée fiscale serait de près d’un milliard d’euros par an.

Pourquoi avoir choisi la taxe hôtelière alors que seulement 5,8% des touristes français  séjournent à l’Hôtel?

L’hôtellerie se porte-elle si bien, en France, qu’elle doive, et elle seule, être le seul secteur ciblé pour payer la restauration du patrimoine? Le Comité pour la Modernisation de l’Hôtellerie alerte et conseille  les professionnels, avec des évaluations, des chiffres et des  conseils forts intéressants. La petite hôtellerie française, d’en moyenne moins de 25 chambres, selon notre étude, vit des moments difficiles. Si elle n’est pas obligatoirement déficitaire sur un plan économique, elle n’en demeure pas moins très fragilisée, voire dans une situation très précaire, où l’on constate tout de même que près d’un hôtel sur deux est en bilans négatifs ou en petit équilibre économique. Bref, ce parc hôtelier est quantitativement sinistré ou en passe de l’être, et ses hôtels ferment chaque année, cette année d’après crise étant extrêmement forte, d’après le Quotidien du tourisme ou l’Echo touristique de mars 2011.

– Pourquoi pas une taxe sur les locations saisonnières (15,5% des nuitées en 2009), les campings (8,5% des nuitées en 2009) , qui portent mieux que les hôtels, du point de leur économie, et dont les séjours ne sont pas « réservés aux classes populaires et aux petits budgets  », comme on le croit souvent? Ou sur les chambres d’hôtes de luxe ? Ou encore sur les plus nombreux des touristes, qui séjournent  chez des amis, chez leurs familles, dan des résidences secondaires via des échanges d’appartements ou de villas (67% de l’hébergement touristique était « non marchand » en 2009, toujours pour les seuls touristes français)?

Mais il y a mieux, sans doute : pourquoi pas une taxe sur les secteurs économiques florissants, comme les traders, les  banques, le Luxe ? Ou une taxe sur les restaurants qui n’ont pas joué le jeu, malgré 3 milliards de  “cadeau fiscal”, celui de la baisse, en leur faveur de la TVA, en 2010.Cela rapporterait trois fois plus!

III – Doubler le tarif d’entrée pour les  les étrangers

Françoise Benhamou et David Thesmar, professeur à HEC, préconisent également un “tarif différencié entre visiteurs français et visiteurs étrangers (hors UE), comme cela se pratique dans de nombreux pays”. Si on doublait le prix du billet d’entrée de ces visiteurs pour le Louvre (de 9,5 euros à 18 euros), le musée récupèrerait 25 millions d’euros de recettes supplémentaires, soit l’équivalent d’une année de mécénat, soulignent-ils.

Pourquoi pas? Et que dira-t-on aux visiteurs, à l’entrée ? « Attendez, vous, vous êtes étrangers, c’est le double ! ». Bonjour l’accueil ! Vive la discrimination et  xénophobie ! L’argument “d’autres pays, émergents, le font!” n’est pas tenable. Et pour  les « étrangers » pauvres ou très pauvres, que faire ? Comment les repérer ? « Ah bon, vous êtes pauvre, alors pour vous ce sera le tarif français ! ».  Et que faire en cas de double nationalité ? Ou  en cas de multi milliardaire français, en visite ? « Vous êtes venu en limousine avec vos gardes du corps et vos femmes embijoutées, mais, pour vous, ce sera moitié prix, cher visiteur ! Car vous êtes français,  ah mais ! ». La gratuité décrétée pour les seuls pour les français, énorme bourde des services du ministère, avait dû lâché prise pour les européens car elle était illégale. Celle-là serait d’un ridicule achevé, en France, “Pays des droits de l’Homme”, qui prône un idéal d’égalité entre ses citoyens aux frontons de toutes ses mairies.Il faut évoluer, mais pas en créant de la ségrégation entre les français et les étrangers.

Plus sérieusement,  si le Louvre devient  trop cher pour les touristes qui ne sont pas «  haut de gamme, et culture à tout prix », n’iront-ils pas ailleurs? La concurrence, disparait  comme par enchantement. Pourtant elle est très forte, y compris pour les fréquenteurs assidus  (Shopping ; tourisme urbain, randonnée, ballades, sports,  tourisme du littoral). Mais si nos économistes minimisent  la concurrence, les T.O veillent au grain et sont passés maitre de l’astuce « gratuit » ou du « pas cher » pour plein les yeux : une balade sur la Seine en bateau fait découvrir le patrimoine de la plus merveilleuse des façons, pour  14€/personne (7 € enfant de moins de 16 ans et gratuité possible pour un enfant  le mercredi ou dimanche) pour toute la journée, avec 8 escales pour découvrir le Musée du Louvre, Saint Germain des Près, le Jardin des Plantes, le Musée du Louvre, l’Hôtel de ville, la Tour Eiffel et les Champs Elysées !Un petit tour dans les collections des musées gratuits de la Ville de Paris est encore une assurance d’un un moment fort, en famille.

IV – Les auteurs ne sont pas favorables à une “gratuité généralisée” dans les musées très fréquentés dans la mesure où elle constitue un “effet d’aubaine” pour ceux qui ont les moyens de payer. Ils sont favorables à une tarification variable en fonction de l’heure d’entrée dans le musée et de la période de l’année, afin d’étaler davantage la fréquentation.

–        Entièrement d’accord pour ces deux propositions, voire le billet de la semaine passée sur la gratuité des musées. Generaliser l’adoption d’une tarification variable en fonction de l’heure d’entrée dans le monument ou musée, et de la période de l’annee, serait une mesure  efficace et juste, qui aiderait aussi à “déssaisonnaliser ” le tourisme et éviterait de doubler le tarif pour les étrangers.

V – “Dans les musées et sites saturés, l’impact négatif de la congestion sur la qualité des visites doit être pris en compte, par exemple en réglementant l’entrée et la circulation dans les centres villes par des péages”, relève le rapport. Les cars de touristes sont visés par cette mesure.

Aux maires de quelques villes d’en décider, car ne sont concernées qu’une une douzaine de site dans une douzaine de villes, guère plus sur les 37000 communes françaises.

VI – Les auteurs estiment que les collections “, inaliénables, ne respirent pas assez” et que les musées manquent de moyens pour acheter des œuvres. Ils suggèrent de les autoriser à céder certaines œuvres “selon une procédure très encadrée et limitée”. Seraient concernées par exemple des œuvres qui n’ont “pas été exposées depuis plus de 20 ans”. Ou bien “des œuvres acquises depuis, disons, 1980”.Le revenu de la vente devrait servir uniquement à acquérir de nouvelles œuvres.

Avec davantage d’œuvres, mais le même accueil incertain, ou la même présentation ennuyeuse ou « datée », des inventaires qui ne sont que rarement à jour, des réserves rarement visitables, quel avantage pour la ville d’acquérir davantage ? Y aura-t-il plus de visiteurs ? Même le Livre blanc  des musées, en 2010, en convenait: des progrès sont à faire, pour une plus grande mobilité des collections exposées, pour accueillir par voie d’échange et d’expositions temporaires de vrais chefs d’oeuvre. Par exemple, par le biais d’ échanges avec d’autres musées. Un meilleur accueil des visiteurs  est aussi, fondamentalement, le levier d’une meilleure fréquentation. Renforcer une offre n’est prioritaire que si celle-ci est déjà bien adaptée à la « demande », non ? mais en créeer aussi de nouvelles : il y a une demande forte d’art  contemporain, d’évènements.

VII – L’étude souligne la logique de “star system” qui prévaut dans l’Hexagone.

Effectivement, là est le cœur du problème. Mais pas seulement en France : la grande muraille de Chine, la statue de la Liberté à NYC,  la Tour de Pise,  l’Opéra de Sydney font partie du star système, qui est mondial (Voir l’afflux de visiteurs grâce au Label UNESCO « Patrimoine mondial de l’humanité ».) A Paris, qui veut voir plutôt une petite fontaine du XVIIIéme siècle plutôt que la Joconde? Des historiens d’art! Des professionnels! 1/1000 de la population et des voyageurs étrangers.

Ce qui est vrai, par contre, c’est que très peu est fait pour aider les petits lieux et évènements culturels à avoir davantage de publics et de retombées touristiques ; a contrario, d’autres pays travaillent  mieux que nous sur le sujet, préférant les solutions d’un marketing culturel aux descriptifs de la sociologie. Le Patrimoine n’y est pas « isolé » de l’évènementiel ou  du spectacle vivant et  de la création contemporaine, administrativement et financièrement. On y « réseaute » aussi entre partenaires de la culture et du tourisme, localement, a lors qu’en France l’obsession est de créer des réseaux “entre soi”, des réseaux culturels, au niveau national et  régional. Pour la direction politique et administrative, c’est pire, car là où les pays étrangers ont des modèles de fonctionnement différents du nôtre, ou moins de patrimoine à conserver, l’appareil d’Etat est mois imposant. En France, environ  27 000 fonctionnaires pour le seul ministère de la culture, et pas même un “bureau “, plus petit échelon administratif, du Tourisme culturel pour traiter le thème!  Enfin, dans  la  formation  des conservateurs du Patrimoine,  la mission “conservation” se taille la part du lion. Pas d’ingénierie touristique ou de marketing pour répondre aux  questions “Pourquoi, pour qui conserver?” ,  « Pourquoi ce patrimoine est-il ouvert aux publics ? “.

VIII – Donner plus au patrimoine, sans revoir l’organisation actuelle ?

L’effort public en faveur du patrimoine, qui se monte à 1,5 milliard d’euros en 2010, est “important et légitime sur un plan économique et culturel”, déclare à l’AFP Françoise Benhamou, spécialiste de l’économie de la culture. “Mais il faut compléter cet effort en lui trouvant d’autres ressources”, ajoute-t-elle.

Comme pour l’Education nationale, la Santé, la Justice  ou le Logement, il s’agit de revoir en France les bases du système, sa santé, ses résultats, où va l’effort public, peut-on faire mieux ? etc.…avant d’y injecter d’autres ressources supplémentaires, à mon avis. Redéfinir les objectifs de la culture n ’a pas eu lieu depuis 10 ans, alors que le monde a radicalement changé, depuis 10 ans, c’est un truisme de l’affirmer (TIC; Comportemetns des visiteurs; paysé émergents…).

Notre avis est que, sauf exceptions que nous décrivons à “longueur de billets”  dans ce petit blog, les bases-mêmes du système ‘Patrimoine et musées » ne sont  plus  bonnes, en France, ou du moins tellement perfectibles, qualitativement et quantitativement,  que donner plus à la médiocrité du système actuel, ne ferait qu’entériner cette  accroitrait cette médiocrité.

CONCLUSION : MAIS QUE FAIT LE TOURISME  POUR LA CULTURE? Enfin nous terminerons par cette expression amusante,  cri du cœur de la Culture!

1 – « Mais que fait le Tourisme pour la Culture ?», me demandait, il y a quelques années,  une administratrice du patrimoine au ministère de la culture.

–  “Oh, trois fois rien”, lui répondis-je,” Juste transporter, accueillir, loger, nourrir, divertir plus de 150 millions de touristes et d’excursionnistes chaque année,  dont 76,8  millions de touristes étrangers (2009). Et  227 802 entreprises travaillent pour le Tourisme en France (Transport, Hébergement, Activités…) .Sans compter la promotion des sites culturels, qui coûte une petite fortune aux régions, aux départements et aux communes (CRT,CDT,OT) car elles ont toutes cette compétence.”

Sans industrie touristique, le nombre de visiteurs et les retombées cesseraient, et la fréquentation baisserait, le  patrimoine ne pourrait plus en “bénéficier”!

De plus,  « seulement » une cinquantaine de sites à visiter ont  “trop” de visiteurs pour leur capacité de charge . Pourquoi bâtir des mesures générales pour ce qui ne concerne que pour 0,1% des sites du patrimoine ? 50 seulement,  sur sur 43180 monuments protégés inscrits ou classés + 1212 musées de France . Et encore…Prenons le Louvre : la majorité de ses salles et espaces de visite  ne  sont pas surchargés, hors « circuit de la Joconde » et de  quelques autres phares de sa visite.

2 – Le tourisme va croître les prochaines années

Il y a de la marge : sur les 28 millions de touristes parisiens, notons que « seulement » 8,5 millions fréquentent le Louvre, chaque année, car les activités touristiques sont diverses, et la visite du Louvre ne représentent donc pas la moitié des touristes.  Car avec les nouveaux pays émergents, de plus, le Tourisme peut encore croître démesurément. D’autres pays préparent ces nouvelles arrivées. Un nouveau potentiel de plusieurs centaines de millions, cela n’arrive pas souvent, surtout que l’on peut les contacter directement ( via Internet).

– Mieux préparer leur accueil, mieux leur faire comprendre ce que nous voulons montrer, exposer, et leur proposer de nouveaux services : voilà notre marge de progression.

Voici, à notre avis, les sujets à aborder, plutôt que d’écrire de nouveaux Rapports et d’imaginer des “Solutions- Taxes” :

1 – L’innovation dans le tourisme et la culture : nouvelles bases, nouveaux produits, nouveaux développements ; Technologies et distribution, “experiential marketing”, etc…Et élaborer de méthodes de « mise en projet et en tourisme »;

2 – Développement économique et culturel : nouveaux réseaux de travail ; formations conjointes; questions d’éthique ;

3 – Le tourisme culturel en 2020 : projets à retenir, mise en oeuvre ; Qualité. Pour le patrimoine : que conserver? Pour qui? Revoir la Loi de 13, réellement, pas à la marge….

Pour en savoir plus : Rapport du Conseil d’analyse économique (CAE).Le Conseil d’analyse économique est composé principalement d’une trentaine d’économistes. Intitulé “Valoriser le patrimoine culturel français”, ce rapport rédigé par les économistes Françoise Benhamou et David Thesmar, a été remis le 1er mars au ministre de la Culture Frédéric Mitterrand. Commandé par le Premier ministre François Fillon, il propose de nombreuses pistes, dont certaines sont susceptibles de faire tiquer une partie du monde culturel mais aussi certains acteurs économiques.

B –  – LYON  : RECONVERSION DE L ‘HOTEL-DIEU EN BUREAUX ET HOTELS / Une promesse de bail à construction de 94 ans portant sur la rénovation de l’Hôtel-Dieu de Lyon, l’un des plus importants édifices du patrimoine historique lyonnais, a été signée le 22 février dernier, entre son propriétaire actuel, les Hospices civils de Lyon et la société Eiffage Construction.  La reconversion de cet édifice à ancienne vocation médicale, classé au titre des monuments historiques, prévoit, sur une surface totalisant 62 000 m2 (hors œuvre nette), un hôtel 5 étoiles, ainsi qu’un ensemble de bureaux et commerces.

Il s’agit d’un contrat complexe représentant quatre années de travaux, suivies de 90 ans d’exploitation du site. Le coût estimatif des travaux s’élève à 160 M€. Eiffage Construction, retenu pour ce projet en octobre dernier, est conseillé par le cabinet Racine Lyon avec Damien Richard et Nicolas Bois, associés, pour l’ensemble des négociations et qui intervient actuellement sur les différentes autorisations administratives nécessaires à la réalisation du projet.

Une nouvelle qui, comme nous le disions en introduction, n’a pas choqué les lyonnais, habitués maintenant à aller de l’avant.

C – LES NEWS : un billet un peu long, aujourd’hui, donc un Spécial NEWS la semaine prochaine sur les prochaines vacances et la prochaine saison! Avec, à notre programme:

Préparez vos vacances d’été : quelques comparatifs de prix en France et à l’étranger

Avez-vous un  un guide des courts – séjours?-

Le calendrier des principales foires d’art contemporain

Une exposition sur l’architecture éphémère à paris

Reprise : Près de 32 millions de Français sont partis en vacances en 2010. Où sont-ils allés ?

L’e-tourisme a le vent en poupe. L’an dernier, 12,1 millions de Français ont réservé leurs séjours sur Internet, soit 38% des vacanciers, indique le dernier baromètre Opodo. Le m-tourisme émerge.

La montée en puissance du commerce en ligne

–        Les prochaines expositions du Grand Palais, et notre choix.

Et tout ce qui est prévu, pour la Culture, à Turin pour fêter l’anniversaire de  l’Unité italienne. Epatant, vous verrez!

KEN LE TOURISTE PARFAIT

Ken avait termniné son  rendez-vous avec son entreprise de naissance, comme il l’appelait, Mattel USA. Il voulait leur faire comprendre qu’il avait repris sa liberté, que, en leur en déplaise,  Barbie n’était pas la reine du monde et qu’il préférait- et de loin!-voguer de continent en villes historiques, faire des affaires à tout casser et bien s’amuser avec ses nouvelles girlies ! Il était devenu un Touriste Parfait, dotés de  moyens surnaturels, comme vous le savez si vous suivez ses aventures . Un voyageur du monde, mais aussi de l’Espace-Temps,  téléporté au Moyen-Age ,  à l’anniversaire du King, Elvis, ou dans un palais florentin de la Renaissance. En sortant,  il avait une pêche d’enfer, et, avant son dîner  avec Anne ( Anne Lauvergeon, pas A. Sinclair, mes amis..), il allait se refaire un nœud de cravate éblouissant, pour plaire à sa Belle !Ils iraient en jet privé à Saint-Tropez. Elle était fatiguée…

Ken au Sezz et au Muse, à Saint Tropez  (Notre Photo volée!)

Ancien hôtel du Levant, le Sezz a été rénové par le décorateur Christophe Pillet en 5 étoiles ( ch. De 450 à 750€) et les 15 suites du  Muse bénéficient d’un Eco-Spa : www.muse-hotels.com et SEZZ , rout des Salins, ( la photo !!!) www.hotelsezz-saintropez.com

LEGENDE PHOTO DU HAUT /  KEN A HAMBOURG

Le grand port de l’Elbe, situé à six heures de navigation de son embouchure,  base avancée des exportations allemandes, est peu connu des français. Tous docks ont été rénovés, et sont devenus des habitations, des bureaux, des sièges sociaux de multinationales, des restaurants…Le plus important  musée de la Marine au monde, la célèbre collection Tamm,et surtout la philarmonique de l’Elbe sont es incontournables. Salle de concert de 2150 places qui ouvrira en 2012!  Hambourg veut en faire son symbole, comme le Guggenheim de Bilbao ou l’opéra de Sydney en Australie. Herzog § de Meuron, architectes, ont ajouté  un immense « glaçon » sur un bâtiment industriel des années 1960. H de M sont les architectes de la Tate de Londres et du stade Allianz Arena de Munich, du Young Museum de San Francisco.

Notons aussi que c’est à Hambourg que se sont installés notre plus brillante équipe de muséographes et spécialistes de l’enfance et de la culture, le philosophe et la conceptrice/réalisatrice Orna Cohen. Dieu est né en France, disent les allemands, mais constatons qu’il y abandonne souvent ses enfants les plus doués. Pas grave, d’autres pays peuvent faire leur bonheur !

En savoir plus : www.hamburg-turism.de ; Très bon hôtel au centre ville : www.hamburgsteinberger.de. Tél : +49 40 368060 . On peut déjeuner au Café de Paris : www.cafedeparis.net

La Gratuité des musées

 

Ken à l'hôtel Palm de Dubai

Voici la suite du résumé du dispositif MUSEOSTAT du billet de la semaine dernière concernant les musées du service public. La gratuité, nous le verrons, sert la Communication des villes ou des régions, mais peu la qualité musées et la satisfaction de leurs  publics.
I – BILAN DE L’EXPERIMENTATION DE LA GRATUITE
Les sept musées nationaux du MCC qui avaient expérimenté la gratuité complète des
collections permanentes pendant le 1er semestre 2008 avec de très fortes hausses
enregistrées par rapport à 2007, ont connu des baisses plus ou moins substantielles dès que cette  gratuité a pris fin en 2009 :
– musé Magnin à Dijon (-11 %),
– musée de la Renaissance à Ecouen (-12%)
– musée  du Moyen-Age à Paris(-13%),
– musée du château de Pau (-15%),
– musée de l’Archéologie nationale à Saint Germain en Laye (-17%),
– musée Adrien Dubouché à Limoges  et musée Guimet (-31% chacun).
En revanche, la baisse de fréquentation dans quelques musées parisiens, franciliens et de la Côte d’Azur s’explique d’abord par une moindre présence des touristes étrangers :

– musée Rodin (avec son annexe de Meudon) :  -8%,
– château de Fontainebleau : -10%,
– Malmaison : -8%
– musée des Arts décoratifs : -7%    ou  musée Picasso à Vallauris : -16%.
Cependant, à Nice, la baisse de -8% au musée Chagall s’inscrit dans un contexte où les musées de la Ville sont gratuits.

a)  Musées nationaux : désormais, toute catégorie d’exonération confondue, la part des entrées gratuites représente 50 % de la fréquentation des collections permanentes des musées nationaux du MCC. En 2009, c’est la mesure de gratuité mise en place à destination des jeunes de 18 à 25 ans et des enseignants du Primaire et du Secondaire dans l’ensemble des musées nationaux qui en constitue l’une des raisons. Ainsi, entre le début avril et la fin décembre, le nombre total de visites gratuites imputables aux mesures de gratuité du 4 avril est établie à 1 523 156 visites dans les musées nationaux qui sont sous tutelle du ministère de la culture
b) Musées de France : traduisant l’impact cumulé de ces diverses formules de gratuité offertes par les collectivités publiques, le nombre d’entrées gratuites dans les musées de France en 2009 s’établit à 23 848 668, et représente un peu plus de 42% de la fréquentation totale.
Sur une échelle de cinq ans, le volume des entrées gratuites a ainsi progressé de pratiquement 60%, tandis que celui des entrées payantes ne l’aura fait que de 7%. C’est la part grandissante des entrées gratuites qui explique le mieux l’augmentation globale de la fréquentation sur la même période.
II – LA GRATUITE ATTIRE DE NOUVEAUX VISITEURS, MAIS L’EFFET EST PROVISOIRE
Nous le voyons ci-dessus que « C’est la part grandissante des entrées gratuites qui explique le mieux l’augmentation globale de la fréquentation sur la même période ».
Disposant des objectifs et des résultats de plusieurs tentatives de «musées gratuits »depuis 30 ans, nous sommes convaincue depuis longtemps que la gratuité, qui revient  tout de même cher (subvention publique pour « compenser « le déficit de billetterie), est inefficace pour trois raisons :
1 – Si le musée est gratuit, pourquoi et comment chercher de nouveaux publics ?

La première raison est que la grande majorité des directeurs de musées, dès l’annonce de cette « gratuité », font beaucoup moins effort pour améliorer la fréquentation de leurs musées si celle-ci ne « compte » plus, n’est plus un indicateur de la bonne santé du musée dont ils ont la responsabilité ;
les études des publics ont moins de raison d’exister, d’ailleurs, et la conséquence du suivi de la connaissance des visiteurs est  redoutable: ne connaissant plus les profils de ceux qui viennent, comment attirer ceux qui ne viennent pas ou peu, et que l’on ne peut  repérer que grâce à leur absence dans les études d’observation ?
– Même forme de « laisser-aller » des tutelles, en général, qui décident de la gratuité surtout pour communiquer sur leur politique culturelle, mais ne sont pas pour autant partantes pour investir sur de grands projets s’ils n’ont pas la certitude que de « nouveaux publics » les fréquenteront.
2 – La gratuité appauvrit la qualité et le rayonnement des musées 
Les musées privés (France, étranger) ou les jeunes Etablissements Publics du Louvre, du Musée Picasso de Paris ou d’Orsay, qui ont gagné leur autonomie, ont une sorte d’obligation de résultats. Ils doivent en effet  créer des fonds propres ( Billetterie, notamment) ou chercher du mécénat ou  des partenariats ;  comment  convaincre des partenaires  si l’on n’a pas de bons résultats en terme d’évolution de la fréquentation ? En effet la qualité des expositions, mais aussi des travaux ou extensions du bâtiment,  la restauration des œuvres et des objets, le recrutement de personnels très qualifiés, bref, toute la vie du musée dépend de sommes de plus en plus importantes, chaque année,  qu’il faut donc savoir mobiliser.
Loin de se limiter à un critère quantitatif, la question de la gratuité engage donc, à notre avis, toute la qualité de la conservation et de la production des musées, sur le long terme. Le travail de fond (Collections, recherche, restauration…) sera le premier à en pâtir.
3 –. Place de la gratuité dans le plaisir de la visite
– La seconde raison est que tout un arsenal de programmes spécifiques, de dispositifs ou de projets interministériels existent, très  variés,  pour accueillir l’ensemble des les visiteurs potentiels (Politique de la Ville ; milieu ruraux ; différents handicaps physiques; jeunes…) et que ces programmes font beaucoup mieux, qualitativement, que la seule gratuité de l’entrée, qui ne peut être qu’incitative. La gratuité fait d’ailleurs partie, si nécessaire, de l’accueil de ces visiteurs peu habitués. Et elle fait partie d’un tout, qui est la modulation tarifaire et horaire, très intéressante à mettre en œuvre.  
– Mais un musée gratuit, si l’on est mal accueilli, si aucun service n’existe, et surtout si n’y comprend pas ce que l’on veut nous montrer (Présentation faite par des chercheurs, non évaluée ; ou textes et descriptions en jargons de scientifiques, d’archéologues, de spécialistes d’’art contemporain, etc. ), quel intérêt ?
– Mieux vaut donc renouveler la présentation des œuvres et des objets, pour que le plaisir, première porte de la compréhension, soit au rendez-vous  musées/ comportements de leurs publics.
– Une preuve ? Tous les musées, et heureusement ils sont très nombreux, qui font des efforts, accueillent avec convivialité leurs visiteurs, les font participer aux contenus (Interactivité, co-création…) connaissent une amélioration de leur fréquentation. 

– En conclusion, la gratuité  des musées fait très plaisir à ceux qui les fréquentent déjà, ils en profiteront pour y aller plus souvent. Mais elle ne peut fabriquer pas des « musées pour tous » (démocratisation) , ou seulement à la marge, si l’on considère l’ensemble des habitants d’une ville, d’un département et d’une région.

4 –  La hausse de fréquentation pour les touristes  :  les touristes profiteront de cet effet d’aubaine, grâce à leurs relais d’information ( de l’Hôtel local aux Tour Opérateurs) alors qu’ils sont prêts à payer 5 ou 10€, comme pour le reste de leurs loisirs culturels (Cinéma ou théâtre, spectacle de danse ou musiques actuelles, beaucoup plus chers, d’ailleurs!) ou non culturels, des matchs de foot à Disneyland.
Notons au passage que les touristes étrangers, qui payent presque partout dans les musées du monde, s’attendent donc à payer en France. De plus, la somme à débourser ne représente qu’epsilon par rapport au coût de leur  transport et de leur séjour (hébergement, restauration, autres activités).

CONCLUSION

MUSEOSTAT , enquête statistique  « donne une idée » de la fréquentation « en général », ce qui était sa mission lors de sa création (années 90).C’est un meilleur baromètre pour les musées qui appartiennent à l’Etat, mais ceux-ci sont si différents que des études complémentaires, notamment au niveau local, seront nécessaires pour « comprendre » les chiffres données par le baromètre Museostat.
Pour connaitre les visiteurs, et surtout pour renouveler la fréquentation ou la développer, d’autres outils sont évidemment nécessaires. D’autres études, d’autres process  existent  pour obtenir de bonnes réponses aux questions essentielles que sont : Qu’est-ce qu’une « bonne politique des publics ? »;« Comment évaluer les comportements des visiteurs ? Comment renforcer l’attractivité touristique de notre musée? Comment faire réseau entre établissements culturels ou avec les organismes du Tourisme? Pourquoi seulement 30% des conservateurs s’intéressent-ils  réellement la fréquentation ? Quelle formation pour les 70% restants ?
Nous souhaiterons enfinn  pour notre part,  quelques améliorations pour ce baromètre, comme par exemple :
1 – Pour que les pros et les élus puissent mieux  apprécier leur fréquentation, il vaudrait mieux compter le nombre de  visiteurs et non celui des  visites. Le même visiteur fidèle peut retourner plusieurs fois dans un même musée mais ne devrait être compté qu’une seule fois ; le nombre de visiteurs n’est donc jamais le même que celui des visites;

2 – Rapprocher, dans certains tableaux statistiques, le nombre de visiteurs par rapport au potentiel de la ville ou de  la région  (nombre d’habitants ; nombre de scolaires ou d’enfants ;  flux touristique, ou  nombre et provenance des  arrivées touristiques).
3 – Cette enquête pourrait aussi, à titre de « comparaison incitative », indiquer la fréquentation du site public ou privé le « plus visité » de la région ou de la ville ; pour que les décideurs puissent comparer son attractivité, les moyens qu’il met en œuvre pour « garder son rang », avec le site culturel  dont ils ont  la responsabilité, même tout petit.

POUR EN SAVOIR PLUS
L’enquête au complet de MUSEOSTAT : http://www.culture.gouv.fr/culture/politique-culturelle/MUSEOSTAT_2009.pdf
———
NEWS
– Qui est le Touriste Culturel ? Quelle peut –être sa contribution à la  reprise économique ? Quel est son profil ? Si les principaux acteurs de  l’économie touristique, en France considère le sujet du tourisme culturel comme mineur, les canadiens et les américains eux, font des études et  se bougent sur le sujet ! American Express a analysé les profils de la clientèle du tourisme culturel avec précision. Madame Beverly Anderson, vice-présidente d’AE, est intervenue de façon très pertinente à Pasadena en Californie du 16 au 18 janvier 2011, lors d’une conférence du ONE Travel Conference.Evènement relaté en ligne par le Réseau de  veille en Tourisme de l’Université de Québec à Montréal(UQUAM)  Voir l’article de la très savante Maithé Levasseur :   http://veilletourisme.ca/2011/02/16/la-reprise-economique-et-le-touriste-culturel-compte-rendu-de-conference/
Comment fabriquer un bon évènement culturel en milieu urbain ?
Un ouvrage à lire absolument : un grand classique sur les évènements urbains et culturels et mleruis relations avec le tissu urbain, économique, organisationnel :  : Eventful Cities, Cultural management and urban revitalisation- 534 pages-  Greg Richards et Robert Palmer – Copyright 2007 Butterworth-Heinemann Title – ISBN: 978-0-7506-6987-0 – Mots –clés Analyses the process of cultural event development, management and marketing and links these processes to their wider cultural, social and economic context Provides a unique blend of practical and academic analysis, with a selection of major festivals and cities where ‘the event’ has had an important element of development strategy- Examines the reasons why different stakeholders should collaborate, as well as the reasons why partnerships succeed or fail

– Les Européens passent plus d’une journée par mois sur le Web : en moyenne, les Européens passent l’équivalent d’une journée par mois sur le Web. Néerlandais et Britanniques sont les plus gros consommateurs, avec respectivement 31 h 39 min et 30 h 38 min en ligne. A l’opposé, Italiens et surtout Autrichiens ne consacrent que 16 et 13 heures de leur temps en moyenne au Web. La France se situe très près de la moyenne européenne, avec un peu plus de 25 heures passées chaque mois en ligne.
http://www.journaldunet.com/ebusiness/le-net/internet-europe/temps-passe-sur-internet.shtml
 

KEN LE TOURISTE PARFAIT
Ken était dans son jet privé avec  un cadeau pour  son ex, Barbie, dans son sac, et souriait aux anges ( Notre photo)…En fait, il s’amusait beaucoup avec ses amis français, au téléphone ou sur Facebook, et là, on venait de lui prédire un score exceptionnel s’il se présentait aux présidentielles de 2012. C’est simple, d’après leur sondage Twitter,  99% de français à ce jour voteraient pour lui et le voyaient déjà Président, pas trop cool? Il but son jus de tomate tranquillement, Abu-Dhabi était à l’horizon, et il apercevait déjà, sous l’ aile de l’avion, la piscine de son hôtel. En bon touriste parfait, il allait encore faire de belles affaires avec ses amis des Emirats. Mais cette proposition de diriger la France le taraudait…  Irait, irait-pas ?

Légende photo du haut:  

Redémarrage au Moyen-Orient : Le Luxe français réalise déjà 8% de son chiffre d’affaire dans la région. Les marques, fédérées par le Comité Colbert, tablent sur une croissance, en 2011, de 5 à 6%, avec les 2500 points de vente du Moyen Orient. La faïencerie de Gien va  installer une boutique, pour compenser le recul de son CA en France et en Europe.  Le Dubaï mail ; ¼ de la surface commerciale des Emirates et 5 millions de visiteurs/an,  est un lieu de rendez-vous et donc le shopping y a un rôle social..Van Cleef § Arpels, le bijoutier des princes de ce monde, va doubler son réseau. Le Qatar prend aussi la route du luxe, avec ses 78600 $/habitant, l’un des plus riches pays de la planète, avec ses réserves de gaz. (Infos : D.Chapuis les Echos 3 nov.2010, p.20.)

FREQUENTATION DES MUSEES, MUSEOSTAT

I – MUSEOSTAT, le dispositif officiel de la fréquentation des musées en 2009

Ken a Rome, sortant du nouveau musée d'art contemporain ! (Voir légende en fin de billet)

Voici des extraits de la présentation des résultats 2009 du dispositif MUSEOSTAT (Ministère de la Culture) que nous commenterons la semaine prochaine avec la présentation de la question de la « gratuité » pour  les musées.  Les références de MUSEOSTAT sont dans le « Pour en savoir plus » si vous voulez lire l’ensemble  de la présentation et  l’ étudier! Auparavant, une petite précaution : ces résultats  statistiques pour la fréquentation des musées du secteur public comportent trois catégories de musées,  mais leurs dénomination est si proche que seuls les intimes du ministère de la culture s’y retrouvent. Donc voici de l’aide pour bien repérer les trois catégories( A, B, C ) si vous lisez le document:
A – Les plus nombreux (1213 musées) sont appelés  les « Musées de France », labellisés selon les critères établis par la Loi sur les musées de 2002;  ces musées de France musées sont généralement sous tutelles des collectivités territoriales (Communes et leurs groupements, départements..),tutelles qui financent la grande majorité de leur fonctionnement.
B – Les « Musées nationaux » ne sont qu’une quarantaine, dont la tutelle est l’Etat ( Ministère de la Culture) et parmi eux figurent les musées –phares comme Orsay, le Louvre, Versailles et le Quai Branly ou le musée d’art moderne du Centre Pompidou. Une dizaine a le statut établissement Public,  et cette autonomie leur permet en particulier de faire appel à des financements privés (le Louvre, Orsay, Versailles..). Ceux qui n’on pas encore franchi le cap de l’autonomie, pour diverses raison,  sont appelés SCN, services à compétence nationale.
C- Enfin un petit nombre de musées nationaux relève de la tutelle administrative et financière d’autres ministères que de celui de la Culture. Leur  la fréquentation globale est de 3 369 425 visites en 2009.
Deux ministères concentrent l’essentiel de ces  établissements et donc de l’audience :
les musées de  ministère de l’Education nationale  duquel relèvent le Muséum national d’histoire naturelle sur les sites du Jardin des Plantes et du Trocadéro (musée de l’Homme), le musée national des Arts et métiers, le musée de d’Education : cet ensemble a reçu
1 225 499 visites, soit 36,4% du groupe.
les musées du  ministère de la Défense avec notamment le musée de l’Armée aux Invalides, le musée de l’Air et l’Espace au Bourget, ainsi que le réseau des musées de la Marine : ce sont 10 musées ouverts qui ont reçu 1 942 578 visites, soit 57,5% du groupe.
Quatre autres ministères se partagent la tutelle d’une dizaine de musées, qui ont reçu ensemble 201 348 visites et contribué à moins de 6% à la fréquentation de cet ensemble spécifique de musées nationaux.
 Quant au modeste ensemble de musées relevant des ministères de l’Economie, de la Justice, de l’Agriculture, de la Santé et des Sports, sa fréquentation s’inscrit en hausse avec une progression moyenne de 32% qui s’explique par le succès de la programmation aux musées de la Poste (+27%) et de la Monnaie et des médailles (+68%), ainsi que la réouverture des musées du Sport, de la Légion d’Honneur, Fragonard (Maison-Alfort). Le musée de l’Assistance publique et des hôpitaux de Paris a en revanche reçu nettement moins de visiteurs que l’année précédente (-17%).
A- LES MUSEES DE FRANCE
Sur les 1 213 musées labellisés fin 2009,
1 179 (soit 97%) ont répondu à l’enquête annuelle Muséostat. Parmi eux, 145 musées sont demeurés entièrement fermés pendant toute l’année. Ainsi, en 2009, 1 034 Musées de France ouverts au public ont généré ensemble 56 197 040 visites:
– 73 musées ont enregistré une fréquentation annuelle supérieure à 100 000 visites et représentent ensemble 38 962 058visites, c’est-à-dire 69% de la fréquentation totale.
B – LES MUSEES NATIONAUX
En 2009, la fréquentation des 40  musées nationaux de la Culture représente 48% de la fréquentation globale des Musées de France. Cinq établissements ont attiré chacun plus d’un million de visiteurs : Le Louvre, le domaine de Versailles, le MNAM-Centre G. Pompidou, le musée d’Orsay, le musée du quai Branly. Ensemble, ils concentrent plus de 22 millions de visites soit 82% de la fréquentation de l’ensemble des musées nationaux du MCC.
Quant aux Galeries nationales du Grand Palais, qui reçoivent  de grandes expositions temporaires elles ont reçu 1 577 539 visites, soit 29% de plus qu’en 2008.
C- FREQUENTATION DES REGIONS : MUSEES DE FRANCE + MUSEES NATIONAUX
1 – L’Ile de France est évidemment nettement en tête pour l’offre, pour le nombre de musées mais aussi celui des   établissements les plus importants( Louvre, plus grand musée d’art du monde, Orsay, Art Moderne et contemporain, Muséum national d’Histoire naturelle, Cité de l’architecture et du patrimoine …) donc voici des résultats généraux par région pour la fréquentation : 
a)  L’Ile de France concentre pratiquement 60% de la fréquentation avec 33 061 582 visites. Dans le reste du pays, deux régions s’illustrent : Provence-Alpes-Côte d’Azur (3 725 312 visites) et Rhône-Alpes (2 538 164 visites). Ensuite, on distinguera neuf régions dont le nombre de visites est compris entre 1 et 2 millions, cinq pour lesquels il se situe entre 500 000 et 1 million, dix où il est inférieur à 500 000 dont quatre où il n’atteint pas 100 000.
b) Les autres régions : 40% de la fréquentation nationale
D- LES MUSEES QUI ONT RECU PLUS DE 100 000 VISITES EN 2009
Musée du Louvre- PARIS  : 8 388 000
Etablissement Public du Musée et du Domaine National de Versailles-VERSAILLES :  5 659 606
Musée National d’Art Moderne (Centre National d’Art et de Culture Georges Pompidou-PARIS : 3 533 858
Etablissement Public du Musée d’Orsay- PARIS : 3 022 012
Musée du Quai Branly-PARIS : 1 496 439
Musée de l’Armée- PARIS : 1 221 796
Musée Carnavalet-Histoire de Paris + Catacombes et Crypte Notre Dame- PARIS     1 002 809
Musée d’Art Moderne de la ville de Paris- PARIS          708 720
Musée National Auguste Rodin- PARIS:  692 581
Grande Galerie de l’Evolution (Muséum National d’Histoire Naturelle)- PARIS : 595 680
Musée National de L’Orangerie des Tuileries- PARIS :568 586
Petit Palais, Musée des Beaux-Arts de la ville de Paris- PARIS : 475 934
Musée Granet- AIX-EN-PROVENCE : 434 871

 De manière complémentaire, les 961 établissements recevant moins de 100 000 visites
dans l’année représentent, ensemble, 17 234 122 visites.

II – – LES CAUSES DE LA HAUSSE  OU DE LA BAISSE DE LA FREQUENTATION
A l’échelle de chaque région, la baisse et hausse moyenne de fréquentation 2009 tiennent à différentes catégorie de causes, parmi lesquelles :
des causes mécaniques : principalement d’une part l’ouverture (ou la fermeture d’un ou plusieurs « musée de France », d’autre part l’accès d’établissements déjà existants à la catégorie « musée de France ». La liste des musées de France recevant des visiteurs peut ainsi variée d’une année sur l’autre, et le volume global de la fréquentation avoir évolué mécaniquement (à la hausse ou à la baisse) ;
des causes factuelles : les deux années de références n’expriment pas nécessairement la tendance d’évolution et un évènement prend une importance indue ;
des causes de fond : une politique de développement culturel en coïncidence ou au contraire en porte-à-faux avec le bassin des visiteurs potentiels. Il peut s’agir d’une question de moyens (financier, matériel ou humain), comme de la faculté à concevoir une politique des publics qui tienne dans la durée et fidélise l’audience.
Des exemples pour les résultats 2009:
Les hausses peuvent aussi bien s’expliquer par un évènement exceptionnel (la venue du Président des Etats-Unis dans la région de Basse-Normandie pour l’anniversaire du Débarquement), l’ouverture ou la réouverture d’un établissement, le succès d’une exposition temporaire ou d’un programme d’action culturelle.
A l’inverse, la fermeture d’un musée important est la principale explication d’un revers de la fréquentation à l’échelle d’une région. Aussi bien le contexte socioéconomique semble-t-il avoir eu une incidence surtout limitée au premier semestre : pendant l’été, les Français plus souvent restés sur le territoire national ont été plus nombreux qu’en 2008 à découvrir et visiter les lieux patrimoniaux et l’intensification de cette pratique a permis de compenser l’absence de certaines catégories de touristes étrangers. La performance annuelle s’en est trouvée en quelque sorte lissée.
III – EVOLUTION 2005-2009 DE LA FREQUENTATION DES MUSEES PUBLICS EN FRANCE.
Sur cinq ans, le solde est positif pour toutes les régions sauf quatre d’entre elles. La progression est supérieure à 30% en Pays de Loire, PACA et Ile de France, située entre 20 et 30% en Languedoc Roussillon, Midi-Pyrénées, Auvergne, entre 10 et 20% en Corse, Poitou-Charentes, Picardie, Champagne-Ardenne, entre 5 et 10 % en Aquitaine, Lorraine,Nord-Pas-de-Calais, Rhône-Alpes, Bourgogne, Centre, Haute-Normandie et Bretagne.
La baisse de fréquentation est faible pour la Basse-Normandie et la Franche-Comté (respectivement -1 % et -3%). En revanche, elle est singulièrement importante pour le Limousin (-18 %) et l’Alsace (-11%). La fourchette de l’évolution outre-mer est comprise entre -15% (Saint Pierre et Miquelon) et +37% (La Réunion). L’écart de 608% à la Guadeloupe est essentiellement mécanique : un seul musée avait répondu à l’enquête Muséostat en 2005, ce sont cinq musées qui y contribuent en 2009
.
IV – EVOLUTION 2008-2009 DE LA FREQUENTATION DES MUSEES PUBLICS  EN FRANCE  .
Sur un an, l’ensemble des musées des différentes régions ont connu des hausses ou des baisses de fréquentation plus ou moins conséquentes :
une augmentation de la fréquentation des musées caractérise 13 régions : plus de 10% en Champagne Ardenne, Auvergne et Lorraine ; entre 5 à 10% dans le Nord Pas de Calais, Corse, PACA ; entre 1 à 5% en Basse Normandie, Pays de Loire, Poitou-Charentes, Franche-Comté, Bourgogne, Rhône-Alpes et Centre ;
la stabilité est la marque de 2 régions : l’Ile de France, et à une autre échelle, la région Bretagne ;
une baisse est à noter dans 7 régions : elle est faible, de l’ordre de 3 %, en Picardie, Limousin, Aquitaine; elle est forte, entre 6 et 9%, en Languedoc-Roussillon, Midi- Pyrénées, Alsace, Haute-Normandie ;
Outre-mer, deux DROM sont en progression avec surtout la Réunion (+61%) mais également la Guyane (+7%), quand deux autres connaissent un sort moins faste (-15% en Martinique et -7% en Guadeloupe). La collectivité territoriale d’outre-mer (COM) Saint-Pierre-et-Miquelon progresse de 1%.
1 – Tout d’abord, le bilan d’un grand quart Sud Est de l’hexagone s’avère totalement positif.
L’Auvergne (+18%) profite de l’avènement d’un nouveau musée de France : le centre national costume de scène de Moulins. En Rhône-Alpes, l’augmentation moyenne de 5% est due pour l’essentiel aux musées de Lyon (848 397 visites contre 770 115 en 2008) avec un musée Gadagne rouvert, et qui contrebalancent la baisse qui touche les musées de Saint- Etienne. En PACA, la progression moyenne de 8% est due, tout à la fois, à une première année pleine de fréquentation après réouverture courant 2008 pour les musées de la Parfumerie de Grasse, Picasso d’Antibes et d’archéologie de Toulon, au succès de l’exposition « Picasso-Cézanne » au musée Granet (371 000 visites environ du 25 mai au 27 septembre), et à une progression de l’ordre de 12% des musées de Nice (866 232 au lieu de 775 431 en 2008) qui continuent de pratiquer la gratuité des collections permanentes. Une exposition couplée consacrée à Napoléon procure une augmentation de 29 % au musée de la Corse à Corte et de 6% au musée national Bonaparte à Ajaccio.
2 – La baisse qui, au contraire, caractérise quatre régions d’un grand quart Sud-Ouest
(Aquitaine, Midi-Pyrénées Languedoc-Roussillon, Limousin) peut trouver son explication dans plusieurs fermetures pour travaux (Muséum de Bordeaux, musée de l’Archevêché à Limoges), une fin d’effet de réouverture (Muséum de Toulouse : 322 399 visites en 2008 et 199 532 en 2009), le retour à la tarification après l’expérimentation de gratuité 2008 (château de Pau et musée de la porcelaine Adrien Dubouché à Limoges), la plus ou moins grande réussite du programme d’expositions temporaires (au musée Fabre, par exemple, qui termine l’année avec une baisse de 16%). Un nouveau Musée de France à Périgueux (le musée Vésuna) ou l’augmentation d’audience du musée d’Albi (+5%) n’ont pas suffi à compenser ces déficits.
3 – Le grand Est connait un sort plus mitigé. D’un côté, l’Alsace est en baisse moyenne de 6% consécutive d’une part à la fermeture des musées de Strasbourg durant le 21ème sommet de l’Otan au début avril et de celle, pendant un mois, du musée Tomi Ungerer ; d’autre part, de l’absence d’exposition temporaire au musée de l’OEuvre Notre Dame et du succès mitigé de celles présentées au musée d’Unterlinden. Deux régions affichent un bilan légèrement
positif : la Bourgogne avec 2% d’augmentation dus d’abord aux musées de Dijon, la Franche-Comté, etc…
5 – Même situation contrastée pour un dernier ensemble formé des régions de l’Ouest et du Nord. Fréquentation moyenne des musées de Bretagne pratiquement étale. Homogénéité de tendance de part et d’autre de la Loire : augmentation de 3% en Poitou-Charentes due pour l’essentiel aux musées d’Angoulême (91 905 contre 84 511 en 2008) ; de 4% en Pays de la Loire avec un musée de la Mayenne totalement rouvert (+16%) et des musées à Nantes (434 781 contre 417 931 en 2008) comme à Angers (178 694 contre 155 795 en 2008) de plus en plus fréquentés ; de 1% dans le Centre. Contraste entre Basse-Normandie (+1%) grâce au musée du Débarquement qui gagne 6% et Haute-Normandie (-7%) où 25 musées ont subi des baisses plus ou moins substantielles en particulier à Rouen. Contraste encore plus net entre Picardie (-3%) et Nord-Pas de Calais (+7%), avec d’un côté la fermeture du musée de Picardie d’Amiens jusqu’en novembre 2009 entraînant une fréquentation diminuée de 72% par rapport à 2008, et avec de l’autre, une importante exposition consacrée à Bonaparte et l’Egypte au musée d’Arras qui, du 16 mai au 19 octobre, qui a reçu 55 247 visites et fait progresser la fréquentation du musée de 143%.
POUR EN SAVOIR PLUS
Consulter le document complet de MUSEOSTAT : http://www.culture.gouv.fr/culture/politique-culturelle/MUSEOSTAT_2009.pdf

La Suite et la fin des extraits,  avec nos conclusions générales dans le prochain billet et une réflexion sur la gratuité dans les musées :
l’IMPACT DES MESURES DE GRATUITE 2009 SUR LA FREQUENTATION DES MUSEES PUBLICS

NEWS
1
– De la part de notre cher André-Yves Portnoff, cette nouvelle étude sur les médias sociaux à lire d’urgence (gratuite), en attendant l’ouvrage d’André-Yves qui ne paraitra qu’ en mai : « Aux actes, citoyens! De l’indignation à l’action », A-Y Portnoff et Hervé Serieyx. Le 12 mai en librairie, Editons Maxima Laurent du Mesnil Editeur

– Les médias sociaux nouveau levier promotionnel

Afin de fournir une photographie représentative de l’état des usages  actuel, USEO a audité l’action dans ce domaine des 100 comités
départementaux du tourisme. L’étude décrypte leur usage de Twitter et de  Facebook, fait ressortir les meilleures pratiques constatées et propose
 une analyse de l’évolution en cours. Cette étude met en perspective le  potentiel d’animation des territoires pour les institutionnels qu’il  s’agisse du tourisme ou d’autres domaines économiques et culturels. Plan de l’étude :
on remarquera des parties intéressantes sur les pratiques, ainsi que le point pour les départements sur    :
– Opportunités et enjeux pour les CDT / Comment démarrer ?/ Quels usages pour un CDT ?
– Atouts et limites de Twitter et de Facebook / Etat des lieux des usages de Twitter et Facebook
– Présence des CDT sur Twitter et Facebook / Activité des CDT sur Twitter et Facebook
– Evolution du nombre de fans/abonnés/ Analyse : Matrice des usages de Twitter et Facebook
– Effet de la synergie Twitter-Facebook sur le succès d’une approche réseaux sociaux/ Exemple de 5 CDT/ Bonnes pratiques vue à l’étranger
– Les éléments à retenir pour bâtir une stratégie Médias sociaux

l’Etude peut être demandée à l’adresse suivante : http://www.useo.fr/e-tourisme-les-medias-sociaux-nouveau-levier-promotionnel.html
2 Un excellent article sur la e-visite culturelle et touristique de notre ami Philippe Fabry : « Pensez aux usages et oubliez les outils ! »
http://www.etourisme.info/article/1323/visite-touristique-et-culturelle-pensez-aux-usages-et-oubliez-les-outils

3 – Ouverture de la Gaité Lyrique
Les inscriptions pour l’inauguration sont complètes, mais demandez pour patienter le Dossier de presse du nouvel équipement , la Gaité lyrique de Paris : soit l’équipement le plus intéressant par son projet, son programme et sesambitions (art et numérique)  qui est né en France depuis des lustres! Au lieu de répéter le énième Centre culturel « polyvalent », le énième musée soi-disant « pas comme les autres », la Gaité Lyrique s’adresse (enfin) aux jeunes, aux adolescents et à tous les adultes  en proposant un site qui correspond à leurs pratiques, à leurs désirs et à leur imaginaire. L’aménagement est inoui, magnifique, et les studios de création et de consultation ainsi qu’un centre de ressources  attendent les visiteurs. Ce n’est pas un lieu à consommer, à voir, mais un lieu pour y faire des choses, pour y rencontrer des artistes ou des amis par affinités des goûts, enfin ! la culture «  de proximité » actuelle-hélmas,  aucun projet ne concerne les « touristes », dommage, surtout à Paris…- la Culture comme on l’aime, collaborative et tournée vers la création et vers les autres. 
Pour le dossier de presse, demander à Julien Diers – Chargé des relations Presse (Courriel :  julien.diers@gaite-lyrique.net)
Et le site Internet pour butiner les programmes et vous renseigner avant d’y aller : www.gaite-lyrique.net . On peut y déjeuner!
-4 – Comité de modernisation de l’hôtellerie communique :  – Un sondage auprès de 529 hôteliers indépendants représentatifs de l’offre nationale a été réalisé début 2011 par la société d’études marketing et économiques Coach Omnium. Le cabinet a enquêté sur divers sujets, parmi lesquels celui du nouveau classement hôtelier. La question a été posée sur les intentions des hôteliers de se faire classer selon les nouvelles normes de 2009-  classement que nous avons présenté dans ce blog-. Le résultat est patent et montre que si 47 % des professionnels ont déjà obtenu, demandé ou envisagent de se faire classer, 53 % des professionnels déjà homologués selon les normes de 1986 veulent bien abandonner leurs étoiles, ce qui va immanquablement faire chuter le parc d’hôtels français étoilés. Février 2011- En savoir plus : http://www.comitemodernisation.org/points-de-vue-comite

  

KEN LE TOURISTE PARFAIT

Ken et Michel à L.A, Californie.

Michel Serres, le plus démocrate de tous les philosophes, a raconté une bonne blague à Ken, en Californie :  » Chaque fois que je fais une conférence dans une entreprise, je commence toujours par « Messieurs les talibans ». On me demande pourquoi. Je réponds « Que les femmes se lèvent ». Elles sont trois sur quatre cents. »
Ken adorait son ami Michel, le seul qui comprenait vraiment la jeunesse d’aujourd’hui « Il n’y a rien de plus intéressant aujourd’hui que la jeunesse : elle prend de plein fouet toutes les transformations et est complètement décalée par rapport aux institutions vieillissantes que nous connaissons. Elle a une charge très lourde sur les épaules : elle doit inventer à peu près tout ».  » J’aimerais bien avoir 18 ans » , avait ajouté Michel…C’était leur seul désaccord, car Ken n’aimait que le présent ou le futur. Normal, il était devenu riche, hyper fort en affaires, grand voyageur et fou de flux financiers,  d’hôtels et d’avions de Luxe. Michel, non, il aimait tout simplement réfléchir…. 
( Le dialogue Ken/Michel a été volé dans l’Entretien, Le Monde Magazine, 6 nov. 2010). M.Serres a enseigné la philosophie en Californie à partir de 1984. Docteur en lettres, né en 1930à Agen, Lot-et-Garonne, le philosophe est depuis 20 ans à l’Académie française.. 

LEGENDE DE LA PHOTO DU HAUT : KEN LE TOURISTE AU MACRO A ROME : Ken dans la Salle de conférence du MACRO, le nouveau musée d’art contemporain de Rome. Odile Decq a entièrement rénové le MACRO, musée datant de 1999, en y intégrant une oeuvre de Daniel Buren. L’éditeur Poltrona Frau signe le mobilier. Collection : artistes des années 60 à 2000. www.macro.roma.museum