Trois questions à Jean Blaise

  

Une Ravissante et Ken en visite à l’expo de Nantes, “la Soie et le Canon”.

Comme promis, nous avons interviewé Jean Blaise pour connaître ses projets et savoir dans quelles conditions la Culture ferait cause commune avec le Tourisme à Nantes. Nous le remercions ici de nous avoir répondu avec précision et une très grande gentillesse.
Nantes, ville créative! Son Maire, Jean-Marc Ayrault, a en effet eut l’idée de regrouper  les deux filières dans une même structure . (L’Office de tourisme compte 48 salariés en équivalents temps plein et la SEM Nantes Culture et Patrimoine, 127). Jean-Blaise devient  donc directeur de ce  nouvel organisme, le premier en France à œuvrer au développement cohérent de l’offre culturelle pour les publics de proximité, mais aussi pour l’ensemble des touristes français et étrangers. Ce projet de bien organiser le Tourisme Culturel  prend place dans le cadre des  projets urbains et de grands projets culturels, à Nantes. Tout se passe donc comme si seules les villes dotées d’un projet d’urbanisme, en ce moment, allaient faire la différence, dans dix ans, entre les villes “Belles Endormies” , et celles qui ,comme Nantes, Lille, le Grand Lyon ou les villes créatives d’Europe, prenaient  une immense longueur d’avance!

I – LE VOYAGE A NANTES !
E.L : Vous êtes devenu au printemps dernier l’opérateur du Tourisme de Nantes Métropole, est-ce pour vous un tournant radical, une continuité ou une nouvelle dimension de votre travail culturel?
J.B : Lorsque le maire de Nantes, J.M Ayrault, m’a proposé la responsabilité du Tourisme et des lieux culturels ayant un rapport avec le sujet, je crois que c’est suite la Biennale Estuaire Nantes Saint-Nazaire, projet qui l’a sans doute inspiré pour poursuivre l’expérience. C’était un projet artistique, politique et touristique, car il impliquait les communes de Nantes et de Saint Nazaire, mais aussi celles d’un parcours artistique de 120 km le long des berges de l’estuaire de la Loire et de ses affluents.
Nous voulions faire en sorte que les habitants, les touristes de notre région, de France et de l’étranger viennent découvrir des folies artistiques sur ce territoire . Voilà comment nous avons basculé d’un projet artistique à un projet touristique.
EL : Pour Nantes, quel planning pour le  futur projet touristique et Culturel?
JB:
Tout d’abord, il s’agit de créer une offre, pour que Nantes devienne une destination culturelle à part entière, et nous sommes en train d’y travailler. Car nous n’avons pas de monument-phare, comme Bilbao ou Metz aujourd’hui avec Pompidou, mais un ensemble riche, dense, d’ »objets » culturels  sur le territoire. Ce sera « le Voyage à Nantes » !
Nantes est en quelque sorte un « monument dispersé » et ce Voyage qui prendra la forme d’un parcours, avec une signalétique forte et commune à tous les éléments, matérialisée par des panneaux pédagogiques et d’autres matériels, et lorsque l’on prendra la rampe on y sera guidé car elle ne sera jamais interrompue. Ce parcours comprendra les sites actuels, depuis lieu Unique à la pointe de l’Ile de Nantes, avec le Hangar à Bananes, les machines de l’Ile, ou le Château des Ducs de Bretagne, le Passage Pommeraye, la cathédrale,  ainsi que les nouveaux projets  comme La Fabrique, Le Mémorial à l’abolition de l’esclavage, le futur Carrousel des Mondes Marins…La dernière édition de la Biennale d’art contemporain Estuaire, a été reportée de 2011 à 2012 pour renforcer l’offre! .L’office du tourisme et la SEM se rapprochent pour que ce projet de Nantes métropole, à la fois artistique et touristique, s’organise au mieux.
3 –EL : Pourriez-vous nous citer quelques références, hors Nantes, de propositions aussi exemplaires que la vôtre?
JB : Lille, avec Lille 2004, mais qui continue l’aventure, est aussi exemplaire. Il y a, à Lille, de l’invention, de la créativité, mais aussi une liberté que nous essayons d’avoir ici.
Cette liberté, c’est à la fois un grand respect dans la monstration de l’art et la possibilité de s’échapper, de passer d’une chose à l’autre, à condition que l’exigence soit toujours là.
Nous ferons des propositions extrêmement ouvertes pour le public, car quand nous créons un évènement, nous sommes toujours obsédés par le public, même si nous savons que certaines propositions, par exemple celles de l’art contemporain, sont parfois un peu hermétiques.
Et puis il y a aussi ce qui se passe en Angleterre, ou encore à Anvers, qui est une ville aussi très étonnante. »
Interview de Jean Blaise, 11 novembre 2010 pour le Blog du Nouveau Tourisme Culturel, NTC. Nous remercions chaleureusement  Annick Perrot et Benjamin Bellet de l’aide précieuse qu’ils nous ont accordée pour que cette interview ait lieu dans les meilleures conditions.
II – VOYAGE SUR LE WEB POUR COMPRENDRE LE CONTEXTE DES LIEUX ET FUTURS PROJETS EVOQUES PAR JEAN BLAISE :
1. Le nouveau projet d’urbanisme de Nantes et le futur Mémorial à l’abolition de l’esclavage:
Le projet île de Nantes est porté par une volonté politique forte (Nantes métropole, Ville de Nantes), s’appuyant sur une société dédiée (la Samoa) et une maîtrise d’œuvre du projet urbain (l’Atelier de l’île de Nantes entre 2000 et 2009, l’équipe de Marcel Smets-uapS depuis juillet 2010). 20 ans de rénovation urbaine
• 550 000 m² d’habitat, soit 7500 nouveaux logements pour 15 000 nouveaux habitants
• 300 000 m² d’activités et de bureaux pour 15 000 nouveaux emplois 150 000 m² d’équipements métropolitains ou de proximité 160 ha d’espaces publics créés ou réhabilités
• 2 nouvelles lignes de transport en site propre
• 12 km de promenade en bord de Loire
http://www.iledenantes.com/fr/articles/83-les-acteurs-du-projet.html
2. Le projet Mémorial à l’abolition de l’esclavage: il a été conçu par l’artiste polonais Krzysztof Wodiczko et l’architecte Julian Bonder comme un cheminement en deux temps: une vaste promenade piétonne s’étirant sur 400 m de long de la passerelle Victor-Schoelcher au pont Anne-de-Bretagne ; et un parcours méditatif sous le quai, en plein cœur de Nantes.
 http://www.nantes.fr/urbanisme-habitat/actualites-urbanisme/2010_4/memorial

Rappel : Nantes fut la première ville en France a faire une sorte de “coming out” sur ce  passé douloureux de l’esclavage (Exposition Les Anneaux de la Mémoire, qui était réellement bouleversante.). Après une forme d’enquête ethno-historique auprès des familles, des habitants,  travail qui avait “préparé” ce grand évènement. Les post-colonial studies étaient alors inconnues en France ( Ouvrages US non traduits…), et à ce jour de nombreuses villes ne se penchent pas encore sur ce passé.    
3. Le projet du Carrousel des Mondes marins : http://www.lesmachines-nantes.fr/futures.html
4. Le projet de la prochaine Biennale Estuaire :
« L’été 2012, nous présenterons une ville gagnée par la culture sous toutes ses formes, contaminée par l’art, dans les lieux dédiés à l’art mais aussi les espaces de la vie quotidienne, les places, les rues, les bars, les commerces.
Dans cette logique, nous avons décidé de repousser Estuaire d’une année pour que cet événement participe aussi de cette effervescence, en accord avec nos partenaires publics et privés, sans que son contenu ni son fonctionnement n’en soient affectés. » Edito de Jean Blaise à retrouver sur : http://www.estuaire.info/010/
5. La future Fabrique, équipement municipal dédié aux musiques actuelles, aux arts numériques et aux pratiques émergentes est un laboratoire d’expérimentations et de diffusion artistiques qui sera livré à l’automne 2011.
http://www.iledenantes.com/fr/projets/65-la-fabrique.html
6.  La future Ecole des Beaux-Arts : le jury, présidé par Jean Marc Ayrault et réuni lundi 8 novembre à la Samoa, a retenu deux lauréats qui devront préciser leur projet dans les prochaines semaines. Les équipes amenées à concourir pour cette ultime phase sont : Franklin Azzi et Duncan Lewis (avec Poitevin et Reynaud).
7.  GESTION ET ORGANISATION future de CULTURE ET TOURISME  : L’OFFICE DU TOURISME DE NANTES METROPOLE ET LA SEM Nantes culture&patrimoine
• La SEM (société d’économie mixte) assure la gestion d’équipements culturels à dimension touristique au service du territoire nantais. Depuis 2005, le périmètre de ses missions comprenait , entre autres équipements  :
– la gestion du Château des ducs de Bretagne par délégation de service public de la Ville de Nantes
– La gestion des Machines de l’île par délégation de service public de Nantes Métropole
– La coordination générale et technique de l’espace public des Chantiers de l’île de Nantes
• OT d Nantes : http://www.nantes-tourisme.com/
La population de Nantes, enfin,  a été évaluée à  300 000 habitants (290 943 habitants -l’Insee, 1er janvier 2010), et  Nantes est la 6e ville de France ; l’agglomération nantaise est estimée à 577000 habitants.
8 – Nos chouchous : les Greeters de Nantes ! (Voir notre billet sur les Greetrs sur ce blog). En attendant cette épopée nantaise , abonnez-vous à la Newsletter des Greeters, pleine d’intelligence et dont le N°1 vient de paraître, la semaine dernière.
Découvrir Nantes avec un Greeter c’est visiter une cave et déguster un verre de muscadet en compagnie d’un vigneron, découvrir l’architecture contemporaine avec un urbaniste, rendre visite à des amis artistes dans leur atelier de création…Mais c’est aussi découvrir l’Ile de Nantes à vélo avec vos enfants, faire du shopping chez les petits créateurs locaux, partager un pique-nique sur les bords de l’Erdre ou prendre un bol d’air marin à la Baule…A chacun son guide, il y en a pour tous les goûts…
Les profils des greeters sont divers: musiciens, viticulteurs, travailleurs sociaux, profs, personnel administratif, habitants du Vignoble nantais, cubains, brésiliens…Les âges et les centres d’intérêts aussi. Leur point commun : ils sont ou veulent être très implantés dans la vie locale, ils sortent, fouinent, font partie d’associations, bougent, se bougent, ils « font » la ville, et ils ont envie de la partager et d’en être acteurs.
 Il y a en aujourd’hui 40 et l’association continue à recruter.
Les visiteurs : les visiteurs peuvent être des familles, des groupes d’amis, des couples, des personnes seules en voyage d’affaire. Ils sont touristes, donc doivent rester au moins 2 jours et être hébergés dans le département. Et les visites sont individualisées (moins de six personnes par groupe).
Greeters de Nantes / 9 rue du roi Albert 44000 Nantes /
Sylvie Huron / 06 07 47 3 16 8
contact@greeters-nantes.com
www.greeters-nantes.com
9 – Le Service des publics du Musée du Château des Ducs de Bretagne est aussi fameux! Lors du Séminaire de Lattes ( semaine dernière, le 18 novembre), près de Montpellier, consacré aux Jeunes et la visite du patrimoine, que nous avions le plaisir d’introduire, de conclure et d’animer, nous avons eu une excellente surprise : la Responsable , Laurence d’Haene, nous a présenté son service de façon experte et avec une très grande modestie. Car en fait je résumerais son intervention comme suit :  comment  réussir un sans-faute, pour les jeunes mais aussi pour l’ensemble des publics?  Il suffit de prendre en compte leurs demandes, de revisiter les « oukases » traditionnels, et d’un peu d’humour. Ce service éducatif est le plus anglais, en ce sens, pour moi, de tous ceux des musées français!
10 – NEWS NANTES, dernière minute ! Le passage culturel Sainte-Croix à Nantes ouvrira ses portes le 26 novembre 2010, avec comme premier invité de marque le peintre coréen Kim en Joong. Cette voie de passage piétonnière, percée dans un ancien couvent, est tout autant un projet original de réhabilitation d’un patrimoine religieux que la création d’un lieu doté d’une forte ambition culturelle.(A lire sur Patrimoine en blog du 24 novembre 2010) : Enfin   si vous passez par Nantes, n’oubliez pas de faire un saut pour embrasser les petites voisines de La Rochelle, “Expériences touristiques “, toujours dans une forme épatante, et aujourd’hui sur Facebook, Twitter et autres réseaux sociaux! Avec Expériences touristiques, petite fabrique très professionnelle d’idées et de réalisations exemplaires, vous ne serez jamais déçus! : http://www.experiencestouristiques.fr/vu/la-journee-du-parfait-touriste-categorie-pro-1500!

Nantes en 3010 ap.JC

KEN LE TOURISTE PARFAIT      Ken est soulagé. Bêtement, il avait dit oui à Albert de Monaco pour être son témoin, et quelques temps après il avait également,   dit « oui » au jeune William pour l’épauler lors de son mariage  avec Kate, tout aussi princier. Mais des mails sur son smartphone, cette semaine, l’avaient inquiété : les deux mariages étaient prévus en juillet! La catastrophe pour le tourisme local, pensa-t-il, pour les VIP invités et surtout pour lui, qui ne pouvait se couper en deux et encore moins se faire représenter. Sans compter que l’été Barbie, son ex, lui confiait la garde du Petit. Bonne nouvelle, aujourd’hui : le mariage du prince William et de Kate Middleton aura lieu le 29 avril, à l’Abbaye de Westminster. Avant celui de Monaco. Pour recueillir davantage de retombées économiques ? s’interrogea Ken. Il connaissait très bien les anglais. Déjà, les fausses bagues “Modèle mariage de l’été”,  saphir et brillants, s’arrachaient  dans les shops, à deux euros la bague…Trop forts!

 Légendes des photos   – Haut  : une Ravissante accompagne Ken à l’expo de Nantes (France-Chine) :  La Soie et le Canon, nov.2010.  In : Programme du Château des Ducs de Bretagne, Photo de Patricia Bassen.Photo du bas, rubrique de Ken :
Bodys Isek KINGELEZ, Ville fantôme 1993- Dreamlands des parcs d’attraction aux cités du futur, Centre Pompidou  5 mai 2010  9 août 2010.(Catalogue).

  

 

Le Meilleur du Tourisme et de la Culture!

Nelson Leirner Mapa 1, 20096 DREAMLANDS

Si les prix et les récompenses  font toujours plaisir, leur intérêt dépasse largement cette gratification. Les Prix internationaux valident  des “marques”, créent des Labels, soit autant de signes de  “consensus”des  professionnels et des usagers. Mais les Prix ont aussi une autre vertu car ils témoignent, par le choix des  critères  d’excellence,  de notre époque ;  ils reflètent l’état, sinon du monde, du moins de son organisation et du comportement des touristes. Prix du Tourisme mondial  et Prix du meilleur musée  dans ses relations avec les usages du web, nous vous présentons aujourd’hui ces deux palmarès car ils sont riches d’enseignements. Voyons qui a gagné, et pourquoi.
Le contexte : LE TOURISME INTERNATIONAL RETROUVE SA FORME : daprès des chiffres communiqués par l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), sur les huits premiers mois de l’année 2010, les arrivées touristiques internationales ont dépassé le chiffre record enregistré sur la même période en 2008, avant que les effets de la crise ne se fassent sentir en 2009.
Au total, la période de janvier à août a totalisé 642 millions d’arrivées internationales, soit une hausse de 40 millions par rapport à la même période de 2009 (+7%) et un million de plus qu’en 2008. Si la tendance se maintenait, le nombre d’arrivées internationales devrait augmenter de 5 à 6% pour l’année entière.
– La région Asie/Pacifique a connu  une hausse remarquable de 14% par rapport à 2009, avec plus de 10 millions d’arrivées internationales.
Plusieurs destinations asiatiques enregistrent des croissances de plus de 20%. Le Moyen-Orient connaît aussi un fort rebond (+16%).
– L’Afrique, seule région à avoir connu une croissance en 2009, se maintient au même niveau en 2010.
– Les Amériques ont connu globalement une croissance de 8%.
– L’Europe (+3%) se rétablit plus lentement, en partie à cause d’une reprise économique inégale et de l’impact du nuage volcanique en avril dernier.
Malgré tout, la plupart des destinations affichent de bons chiffres en particulier en Europe occidentale, centrale et orientale (+4%) et en Europe du Sud et méditerranéenne.
L’Europe du Nord est la seule partie d’Europe qui enregistre un recul (-3%), tirant à la baisse l’ensemble du continent.(Infos du  Quotidien du Tourisme- vendredi 12 novembre 2010)

 
I – WORLD TRAVEL AWARDS , le Festival de Cannes du Tourisme !
Baptisés les oscars du voyage par le Wall Street Journal, les World Travel Awards valident l’avis d’agents de voyages du monde entier. Parmi les heureux gagnants : Kuoni qui remporte le titre de meilleure Destination management company (Réceptif) dans le monde. Le prix de la meilleure campagne mondiale de premier plan est allé à l’OT du Yorkshire. Accueillant le WTM cette semaine, Excel à Londres a été nommé meilleur centre de conférence, Etihad Airways, meilleure compagnie aérienne pour la seconde année consécutive, l’aéroport Changi de Singapour, meilleur plateforme aéroportuaire et Oneworld, meilleure alliance. Montego Bay en Jamaïque remporte le plus grand nombre de votes pour la meilleure destination balnéaire, Royal Carribean pour celui de la meilleure compagnie de croisières, P&O du meilleur opérateur de Ferry et Intercontinental Hotels & Resort de meilleur groupe hôtelier. Tous les résultats sont disponibles sur le site : http://www.worldtravelawards.com/winners2010-8 (Quotidien du Tourisme vendredi 12 novembre 2010 (13h25)
Qu’ apprend-t-on à la lecture du palmarès du WTA?
1 – Qu’il y a  plus de 10  distinctions différentes attribuées aux seuls  Hôtels, autant pour les Lignes aériennes et les Aéroports, signes que ces deux filières, avec l’investissement qu’elles demandent, sont les trois  poids lourds de l’industrie touristique ; ensuite viennent les récompenses associées pour les catégories de  Luxe ( transports, hôtels, croisières et  trains de luxe…), et d’autres filières tout aussi lucratives : Croisières, Développement DurableHoney Moon ; une distinction existe aussi pour les chaines TV  consacrées au Tourisme, le meilleur   management, ou  encore pour le meilleur marketing.   Enfin, croisant tous les critères d’excellence, la Palme de la Destination, attribuée  cette année à la Ville de Londres. L’historique  chaine hôtelière américaine du Ritz, née  à Boston dans les années 1920,  gagne quant à elle la  palme des Services, et figure en première position du classement mondial, comme si ces Services  faisaient la différence avec tout le reste.

2 – Que l’Europe est très peu récompensée, et que les USA, les Emirates, l’Inde, les Iles des Océans  Pacifique, Atlantique ou Indien, etc… trustent les plus belles récompenses. Aucun prix pour la France, qui a pourtant le nombre d’arrivées le plus important du monde, mais de  nombreux premiers prix sont attribués aux Pays dont l’économie vient d’émerger, ceux qui ont mis à niveau leurs industries du voyage et ceux qui créent leur tourisme intérieur. Pays en voie de richesse aux clients riches, qui ne demandent plus “une chambre”  , comme en propose l’Europe, mais tout un “univers” de   services pour l’anniversaire du petit dernier, fêté à 200 personnes autour d’une piscine et d’un manège privés. Les activités prennent donc la forme de “services minimum” pour le séjour dont on ne peut se passer : SPA, Bien-Etre et Thalosso; Croisières et  Casinos; Ski ou  Parcs à thèmes, Golf, Affaires, Conférences et Congrès, Locations de voiture, Voyages en famille : voilà le menu de possibilités proposées par le Tourisme aujourd’hui et qui font la différence entre “bien” et “parfait”.  Bilan : on compte  environ 50 “entrées” principales pour ce palmarès mondial qui recense les fondamentaux et  les activités du Tourisme.  Et ne soyez pas tristes, chers  pros de la Culture, mais   il n’y a  pas une seule entrée pour la culture, dans cette hyper liste. Convenons donc que le tourisme culturel n’existe tout simplement pas, ni comme destination, ni comme attractivité fondamentale,  ni comme “activité”… Il est vrai que les parcs à thèmes, bien présents quant à eux dans le palmarès,  ont souvent  plus de quinze millions de visiteurs, tandis que  le plus grand musée du monde n’en compte par an que  8,5 M( Le Louvre). Et le prix du billet étant  au moins trois fois plus cher,  le marché préfère  donc les parcs à thèmes.Sniff…  

II – PALMARES MONDIAL DES MUSEES QUI SAVENT  LE MIEUX UTILISER LE WEB :  Voici le palmarès des meilleures utilisations du web par les musées du monde , décerné en avril dernier:   http://conference.archimuse.com/forum/congratulations_mw2010_best_web_winners
1 – Education : Museum of Modern Art : http://www.moma.org/meetme    The MoMA Alzheimer’s Project: Making Art Accessible to People with Dementia
2 – Expositions : The Historical Society of Pennsylvania http://www.philaplace.org/   ainsi que le Museum of Modern Art , pour Bauhaus: Workshops for Modernity 1919-1933 http://www.moma.org/bauhaus
3- –Innovation : Royal Observatory, Greenwich-Solar Stormwatch : http://solarstormwatch.com/
4 – Professionnels des musées  : Museum Marketing http://museummarketing.org/
5 – Podcast, téléchargement : National Museum of Australia National Museum of Australia’s Audio on demand program http://www.nma.gov.au/audio/

6 – Recherche :  Victoria & Albert Museum – V&A Search the Collections : http://collections.vam.ac.uk/
7 – Petits musées: Dulwich OnView- Dulwich Picture Gallery : http://www.dulwichonview.org.uk/
 8 – Réseaux sociaux : Picasso Museum- Museu  Picasso Online Community : http://www.bcn.cat/museupicasso/en/get-involved/online-community.html
9Prix du Public : National 911 Memorial and Museum – Make History est fait des contributions des intenrnautes sur le 11 septembre : http://911history.org/
10-  LE MEILLEUR USAGE WEB DU MONDE  : Indianapolis Museum of Art ,  ArtBabble : http://www.artbabble.org . Comme dit avec enthousiasme par le jury :  
ArtBabble is terrific. It provides an engaging, easy-to-use, and extendable platform from which art museums can launch video content, and integrate it with so much more.
• it truly connects people with art and artists in new and exciting ways, harnessing the power of the Web
• This site is quite simply utterly brilliant
• the quality of videos that I viewed was exceptional – thoughtful, visually fluid”
Encore un Prix, Museum and the Web,  créé aux Etats Unis, mais l’Europe est présente cette année avec l’excellent musée Picasso de Barcelone ( nous y reviendrons dans un prochain billet), et avec  l’Angleterre, qui a commencé la co-création des contenus, encore parfaitement inconnue dans la grande majorité des sites du patrimoine en France, dès l’année 2000. Et rien n’y fait, pour ce retard, ni les ministres de la culture, qui confondent encore l’usage des TIC avec ceux des anciens téléphones ( “la culture pour chacun!”), ni les alertes et le travail des pros français (Museum de Toulouse, Musée Les Abattoirs de Toulouse, Le Louvre, Versailles, Universcience ou le jeune webmaster du MUCEM),  sans compter ce petit blog bourré d’informations, et qui vous avait proposé  d’écouter la conférence de Maxwell Anderson lors d’une conférence du Prix  Web and Museum en 2007.

NEWS un nouveau bouquet de  services TGV entre en gare le 26 novembre prochain. Nous avons reçu une invitation pour ce lancement, très intéressante, d’ailleurs, avec clef  USB de contenus. Les nouveaux services pourront gagner, à notre avis, le Prix du meilleur train du WTA  en 2011!  Cours de cuisine avec un grand chef; concerts en vidéos; jeux et dessins animés pour occuper  les enfants! Autre info : la Gastronomie française entre au très sélect  club du patrimoine immatériel mondial de l’Humanité. Miam! Et sorry pour les autres, Italie ou Chine, Espagne ou Liban, un jour viendra où vous aurez cette distinction, chers concurrents.

BEST TOURIST AWARD FOR KEN

Ken aux WTA

KEN LE TOURISTE PARFAIT,

a reçu le prix du Meilleur Touriste du Monde aux WTA. C’est une simple poupée, allez-vous me dire, en pestes que vous êtes? Mais non, il est bien réel et  en voici la preuve :  vous avez suivi plus de cent de ses aventures à ce jour, sur ce blog. Vous ne devriez donc pas ignorer que Môssieur a juste testé tous les hôtels primés  WTA en 2010, tous les aéroports et nouveaux “mails et espaces de boutiques ” qui leurs sont associés; que son parcours du monde est incessant et qu’il n’entrevoit Barbie, son ex, que pour emmener le Petit en vacances. Et par qui fut attribué ce prix? Par un jury pro-américian, “comme d’habitude”? Mais non, vous n’y êtes pas. Ken a reçu le prix grâce au vote unanime des gens du monde entier. Yes! Ken est votre  Favorite People Tourist , et il va afficher ce prix dans le bureau de son jet privé, à la place de celui de l’an dernier ( notre photo). Pour ses Affaires, ça en jettera!

Tourisme, Culture, Développement territorial et TIC

 
 

Ken et la Belle Ferronnière de Léonard de Vinci

Comment devenir une ville créative ou une  région créative, celles qui vont de l’avant en quelque sorte, en utilisant toutes leurs compétences,  en faisant lien entre passé et présent (les élus, les services techniques, les habitants…) et en ayant des projets neufs et des  stratégies pour tout cela?Les exemples de villes créatives ou en passe de le devenir  se multiplient : Le Grand Lyon, Lille ou Nantes, Rhône-Alpes ou l’Alsace, le Languedoc –Roussillon ont pris les devants. On y voit arriver de jeunes directeurs des Affaires culturelles ou l’un des meilleurs organisateurs d’évènements culturels pour diriger le Tourisme (Nantes Métropole). Et  demain ce sera le tour de  Midi-Pyrénées ou des villes autrefois rivées sur leur patrimoine ancien, comme  Bordeaux. C’est aussi l’avenir de Versailles, qui souhaite devenir une ville qui ne regarde pas seulement passer des  millions de visiteurs sous ses fenêtres, ceux qui fréquentent le château voisin. Versailles  a commencé il y a quelques années par le Théâtre, et souhaite aujourd’hui fédérer de nouvelles énergies, développer de nouvelles identités, construire une nouvelle image, tout en profitant de la dynamique politique des publics du directeur du Château et du Domaine de Versailles
Le Tourisme Culturel est, selon nous,  l’une des stratégies possibles pour aboutir à de nouveaux modèles de villes ou de régions tant il exige de recul par rapport aux dogmes des pros de la culture (L’offre seule existe, tenir compte de la demande serait  une démarche populiste ou démagogique)- .Le Tourisme culturel permet aussi d’apprécier différemment les pratiques culturelles,« vues par » les habitants ou les visiteurs français ou étrangers. Et les professionnels du Tourisme, dont l’objectif et les méthodes concernent le développement local sous toutes ses formes,  ne sont pas affectés directement par la crise que connait actuellement la Culture : effet générationnel, échec de la démocratisation, isolement de la Culture des « restes du monde économique », nostalgie et perte du prestige des Grands Siècles passés (XXéme compris), rigidité de procédures pas toujours évaluées à l’aune des besoins réels ou des rêves futuristes, amaigrissement des budgets et surtout moindre désir des français de financer  les institutions classiques : tout se croise en ce moment, au rayon du désespoir du milieu culturel. Pourtant, la recherche avance, et les experts du développement territorial(1) « bunkérisés » en ce moment à ce Forum d’Avignon qui ressemble à un G8, nous proposent, de leur côté, un regard neuf et des interventions pour régénérer la culture.
Nous vous présentons ici un accès à 10 études nouvelles  proposées par le Forum d’Avignon  sur  les deux thématiques qui fondent les projets des villes et régions créatives :
I -La culture ,le développement territorial et l’économie.
II-TIC et Culture ainsi qu’un sondage sur “ Les français et la culture numérique”
Vous pouvez retrouver ces études sur le site du Forum d’Avignon, mais comme à notre avis les pros du Tourisme ne le repèreront pas facilement (et il est un peu désordonné !) nous avons voulu vous simplifier la tâche avec la présentation des études et un accès direct au lien qui permet de les lire  en accès libre et gratuit !
(1) Mathilde Maurel (Economiste et professeur des universités), Xavier Greffe (économiste et profes-seur des universités), Allen J. Scott (Professeur au département de géographie et d’études politique de UCLA), Richard Florida (Professeur à la Rotman School of Management de l’université de Toron-to), Françoise Benhamou (Economiste et professeur des universités).

I – LA CULTURE ,LE DEVELOPPEMENT TERRITORIAL ET L’ECONOMIE

1) Quelles stratégies pour l’emploi et le développement des territoires ? – (Etude 2010 INEUM Consulting pour le Forum d’Avignon 2010)
Deuxième étude du baromètre sur l’attractivité culturelle des territoires –
L’analyse d’un panel international de quarante-sept villes sur cinq continents confirme l’importance économique du secteur culturel (3,4% des emplois du panel), et semble démontrer que les territoires misant sur la culture ont un taux de chômage plus faible..
Le choix des filières et la coopération trans-sectorielle sont deux clés essentielles du succès des stratégies culturelles. Disposer de formations culturelles constitue également un avantage compétitif, qui reste cependant insuffisant pour assurer l’employabilité locale.
Ces résultats ouvrent plusieurs pistes de réflexion :
– Comment développer les modes de coopération innovants entre secteurs privé et public, centres de formations et créateurs?
– Comment décloisonner les enseignements pour encourager la créativité, favoriser l’insertion profes-sionnelle et attirer les entreprises ?
– Comment valoriser la culture et le patrimoine local grâce aux technologies numériques et aux grands événements ?
Télécharger l’étude : http://www.forum-avignon.org/sites/default/files/editeur/2010_Etude_Ineum_FR.pdf
2)  La culture, enjeu économique ou symbolique pour l’attractivité des territoires ? Etude 2009 : Baromètre 2009(INEUM)
L’étude INEUM Consulting pour le Forum d’Avignon propose pour la première fois un baro-mètre de l’attractivité culturelle des territoires. Elle met en lumière la corrélation entre l’intensité culturelle et universitaire des territoires et leur performance économique. 32 villes sont étudiées, représentant tous les continents. Des études de cas proposent en outre une analyse détaillée des stratégies de développement  d’Abu Dhabi, de Nancy, de Bruxelles, de Montréal, de Bilbao.
Télécharger l’étude : http://www.forum-avignon.org/sites/default/files/pdf/Etude_Forum_d_Avignon_INEUM_FRA.pdf
3) Etudes de cas 
http://www.forum-avignon.org/sites/default/files/editeur/Etude_Forum_Avignon_INEUM_FRA.pdf
Télécharger l’étude de cas sur Abu Dhabi
http://www.forum-avignon.org/sites/default/files/editeur/Forum_Avignon_2009_-_REX_Abu_Dhabi.pdf
Télécharger l’étude de cas sur Bilbao
http://www.forum-avignon.org/sites/default/files/editeur/Forum_Avignon_2009_-_REX_Bilbao.pdf
Télécharger l’étude de cas sur Bruxelles
http://www.forum-avignon.org/sites/default/files/editeur/Forum_Avignon_2009_-_REX_Bruxelles.pdf
Télécharger l’étude de cas sur Montréal
http://www.forum-avignon.org/sites/default/files/editeur/Forum_Avignon_2009_-_REX_Montreal.pdf
Télécharger l’étude de cas sur Nancy
http://www.forum-avignon.org/sites/default/files/editeur/Forum_Avignon_2009_-_REX_Nancy.pdf
II –A –  LES FRANÇAIS ET LA CULTURE NUMERIQUE
4) Résumé de l’étude :
Les réseaux numériques semblent aujourd’hui réaliser le rêve prodigieux d’une biblio-thèque de tous les savoirs, dépositaire d’un nombre toujours croissant d’images, de sons et d’écrits, suivant une logique d’exhaustivité et de classement constamment plus performante et plus précise. La possibilité de diffuser et de rendre accessibles immédiatement l’information et la culture permet des développements formidables pour la démocratie et pourrait transformer en réalité le rêve d’André Malraux d’une « culture pour chacun ».
Mais ce mouvement menace cet horizon autant qu’il le dévoile : au plan économique, il déstabilise le financement de la création et de l’information ; au plan politique, il crée des monopoles contraires au besoin de pluralisme et de diversité ; enfin au plan culturel, il génère de nouveaux illettrismes en exigeant de la part des individus des connaissances et des capacités inédites pour pouvoir s’orienter parmi un flux aussi considérable d’informations.
Le thème « Nouveaux accès, nouveaux usages à l’ère numérique : la culture pour chacun ? » sera au centre des débats de l’édition 2010. L’évolution des contenus, des modes de consommation et des services, celle des publics et de leurs usages seront les jalons de cette réflexion.
En exclusivité pour le Forum d’Avignon, des études seront réalisées par des cabinets de conseil internationaux sur les nouvelles pratiques de paiement dans la culture, sur les nouveaux objets et les nouveaux comportements, sur l’écrit à l’ère numérique. La deuxième édition du baromètre de l’attractivité culturelle des territoires sera également présentée et un débat d’actualité sur les enjeux de l’écrit à l’ère numérique sera proposé aux participants.
Des formats d’ateliers originaux dans un cadre exceptionnel : les sessions de travail du Forum d’Avignon auront lieu dans les  murs et hors les murs du Palais des Papes, notamment à l’Université d’Avignon et à la Chambre du Commerce et de l’Industrie de Vaucluse.
a)Les Français et la culture: plus de 4 Français sur 10 en tiennent compte pour choisir leurs vacances , plus de 5 sur 10 n’ont pas le sentiment de profiter des investissements de leur ville ou leur région.
Une majorité de 53% des Français ne choisit pas son lieu de vacances en fonction de l’activité cultu-relle proposée sur place. Mais la minorité qui en tient compte s’élève tout de même à 47%. La moyennerecouvredesréalitésbiendifférentesselonlescatégoriesdeFran-çais:LesBac+2etplussontainsiunemajoritéàjugerimportantlecritèreculturel(51%)ainsiquelespersonnesappartenantàunfoyergagnantplusde3500€parmois.
Au quotidien, les Français n’ont majoritairement pas l’impression de profiter des investissements culturels de leur ville ou de leur région (55%).
Les raisons de ce sentiment peuvent tenir à des choix ou des contraintes personnelles comme le  temps dont ils disposent : En l’occurrence, les 50 ans et plus sont la seule catégorie d’âge à déclarer majoritairement (51%) profiter de ces investissements. L’intérêt pour la culture joue aussi puisque les BAC+2 et plus se partagent à 50-50 entre ceux qui disent en profiter et ceux qui déclarent le contraire alors que les non diplômés estiment ne pas en profiter à 63%.
L’opinion politique a également un rôle dans la perception des investissements publics, les régions étant dominées par la gauche. Alors que les sympathisants de gauche sont 53% à déclarer profiter des investissements culturels de leur ville et de leur région, ils ne sont que 39% à le penser chez les sym-pathisants de droite.
b)Plus de 6 Français sur 10 estiment que c’est principalement l’Etat qui doit contribuer au financement de la culture
Le moindre enthousiasme manifesté à l’égard de l’investissement culturel municipal et régional ne remet pas en cause la légitimité de l’acteur public en matière de financement :62% des Français considèrent que c’est l’Etat et les collectivités publiques qui doivent financer la culture. Seuls 26% estiment que c’est autant le rôle de l’Etat et des entreprises et seulement une infime minorité d’1% que ce sont principalement les entreprises qui doivent financer la culture.
Toutes les catégories de populations sont majoritaires à mettre en avant le rôle de l’Etat même si les sympathisants de droite les ont logiquement moins que les sympathisants de gauche (57%contre70%).
c)Le rôle des NTIC dans la diffusion de la culture très majoritairement reconnu
Si l’enthousiasme à l’égard de l’acteur public dans son rôle culturel est plus que modeste, celui manifesté pour Internet et les nouvelles technologies en général est en revanche indéniable.74% des Français jugent en effet que les NTIC ont favorisé de manière importante l’accès à la culture. Certes, les vrais enthousiastes ne représentent que 21%, mais l’avis positif sur les technologies est partagé par toutes les catégories de population. On note en particulier que plus on est jeune, moins on est diplômé et moins on gagne d’argent plus on pense qu’Internet a favorisé l’accès à la culture de manière importante. Ainsi les opinions favorables atteignent 82% chezlesmoinsde25ans, 81% chez les non diplômés et 87% chez ceux qui gagnent moins de 1500€/mois.
d)Contenus payants sur internet : seulement le cinéma et la musique ?
Qui dit diffusion de la culture dit…gratuité?
En tout cas une majorité relative de Français (44%) n’est prête à payer pour aucun contenu culturel sur internet.
Les raisons peuvent tenir aux habitudes :ainsi les plus  jeunes, les moins de 25ans, sont 48% à déclarer n’être prêts à payer pour aucun contenu. Ils sont donc 10points de plus à l’affirmer que les catégories d’âges suivantes .On note avec intérêt que même chez les moins de 25ans, la majorité des «non payeurs» n’est que relative. Les enquêtes de BVA-Reason why sur les digital natives(le s jeunes adultes)le montrent bien : cette génération n’est pas à l’affût de la gratuité «à tout prix» ,mais plutôt de la bonne affaire. Les 50 ans et plus sont également 48% à déclarer ne vouloir payer pour aucun contenu, mais là plus probablement parce qu’ils téléchargent moins que les autres.
Moins qu’une question de principe, la volonté de ne pas payer est également une question de moyen.  Les différences entre catégories de revenus sont ainsi très nette s: moins on gagne d’argent moins on est prêt à payer un contenu culturel. Les Français dont le foyer gagne moins de 1500€/ mois sont 50% à refuser de payer contre moins d’un tiers seulement de ceux qui gagnent plus de 3500€/mois.
Concernant les contenus pour les quels les Français sont prêts à payer deux se détachent nettement : les films (27%) et la musique (26%).Cela est vrai quelque soit le sexe, mais aussi l’âge; La raison tient certainement essentiellement à l’engouement pour ces deux contenus, les plus téléchargés aus-si…illégalement.
e)«Guide virtuel»:une application qui séduit…si elle est gratuite
L’engouement pour la «chose culturelle» couplée à l’envie de gratuité se retrouve aussi dans la ques-tion suivante sur l’application pour mobile ou lecteur MP3 qui permet d’être guidé lors d’une visite de lieu culturel.
Une forte majorité de 81% de ceux qui n’ont jamais utilisé cette application (soit97%de la popula-tion) se dit intéressée. Un intérêt partagé très majoritairement par tous les Français( un peu moins les non diplômés).Mais ils ne sont plus que 13% à continuer à manifester leur intérêt si l’application est payante. On retrouve là de fortes différences de revenus : plus d’un quart des+de 3500€ se dit intéressé même si l’application est payante, soit plus du double des revenus les plus modestes de notre échantillon
5) Télécharger le sondage : Les Français et la culture numérique :
http://www.forum-avignon.org/sites/default/files/editeur/Sondage_Orange_-_Site_internet.pdf

Sondage BVA / Orange / Forum d’Avignon Les Français et la culture numérique L’Institut BVA a réalisé ce sondage par Internet du 05 au 06 octobre, auprès d’un échantillon de 1117 personnes , représentatif de la population française âgée de 15ans et plus.
II – B – TIC ET CULTURE / Impact des technologies numériques sur le monde de la culture – (Etude l’Atelier BNP-2010 – Paribas pour le Forum d’Avignon)
6) L’Atelier BNP Paribas propose un bilan des dix premières années du XXIème siècle en observant les « tendances lourdes » et  « signaux faibles » qui permettent d’appréhender les futurs comportements. Des perspectives pour l’économie de la culture sont dessinées, notamment à travers des études de cas. Comment se structure le marché des « apps » culturelles ? Quels sont les comportements disruptifs ? Acheter en groupe, participer aux activités des marques, choisir une marque en fonction de ses valeurs, créer et co-créer, faire du repérage et acheter en ligne , co-opter et recommander, protéger ses données personnelles, faire sa propre promotion.
Qu’est-ce qu’une stratégie économique disruptive ?  Modèle de distribution, accès aux offres, « multicanal » et offres groupées,  articulation long terme et court terme… Comment les objets et les comportements disruptifs peuvent-ils influencer le monde la culture et son économie ? Quels sont les nouveaux comportements culturels ?
Télécharger l’étude ( Synthèse) : http://www.forum-avignon.org/sites/default/files/editeur/2010_Etude_Atelier_FR.pdf
7) Après la crise : un nouveau modèle d’innovation pour l’économie de la création ?(Nov.2009, Bain et Cie)
A quoi sert l’innovation ? Est-elle nécessaire ? Peut-elle aider à penser l’après-crise, sans renier la croissance, mais sans en faire le seul leitmotiv du progrès ? Qui innove véritablement aujourd’hui, qui sont les créateurs ? Comment définir et mesurer les effets de l’innovation dans la société ? L’étude propose des pistes de réflexions avec une mise en lumière des enjeux pour les producteurs, les éditeurs et les distributeurs de contenus culturels.
Télécharger l’étude : http://www.forum-avignon.org/sites/default/files/editeur/Etude_Forum_Avignon_BAIN_CO.pdf

8) Les écrits à l’heure du numérique – (Etude Bain & Company) 2010 –
Tablettes et liseuses numériques vont-elles avoir des conséquences décisives sur l’écosystème de l’écrit? Bain & Company a interrogé 3000 consommateurs sur 3 continents pour analyser l’impact de ces supports sur les comportements de lecture.  Les résultats suggèrent que plus de 20% des ventes de livres pourraient être numériques en 2015, captant jusqu’à 25% de la marge générée. L’impact sur la chaîne de valeur est important : politique de prix, relations entre distributeurs, éditeurs et auteurs sont à repenser.
Un constat s’impose : si la transposition de contenus existants est insuffisante pour créer une valeur pérenne, l’expérimentation de nouveaux formats représente une opportunité majeure.
Télécharger l’étude : http://www.forum-avignon.org/sites/default/files/editeur/2010_Etude_Bain_FR.pdf
9) La fiscalité dans le secteur culturel : Monétiser les médias numériques – Créer de la valeur que les consommateurs sont prêts à payer(Etude 2010 – Ernst & Young pour le Forum d’Avignon 2010)
L’accélération et le caractère disruptif des innovations technologiques ont fondamentalement modifié les usages et, par là-même, le fonctionnement et les modèles d’affaires des industries médiatiques et culturelles. Si le paiement en ligne progresse, le mythe du gratuit est solidement ancré. L’étude Ernst & Young propose une analyse internationale des habitudes de consommation dans 12 pays (Allemagne, Brésil, Chine, Corée du Sud, Espagne, Etats-Unis, France, Inde, Italie, Japon, Royaume-Uni, Russie). Quels sont les enseignements sur les propensions à consommer et à payer en ligne ?
Quelles sont les motivations de l’achat de services culturels en ligne ? Comment rétablir la perception de valeur par le consommateur? Pourquoi et comment le micro-paiement peut répondre à la question de la monétisation des contenus en ligne?
Des discussions avec des économistes et des dirigeants d’entreprises, Ernst & Young dégage trois axes de réflexion principaux :
1. Concevoir des offres qui répondent aux nouveaux usages.
2.Réinventer, avec les nouveaux partenaires – télécom, technologie et banque – une politique de prix fondée sur la micro-transaction et qui appréhende, sous l’angle du service, le contenu culturel et médiatique.
3. Adapter les systèmes de gestion et de paiement pour faire fonctionner les nouveaux modèles.
Télécharger l’étude : http://www.forum-avignon.org/sites/default/files/editeur/2010_Etude_Ernst_FR.pdf
10) Rappel – Actes 2008  Actes du Forum d’Avignon 2008 : « La culture, facteur de croissance » :La culture est un secteur à part – qu’il faut considérer de manière différente – sans la couper de l’économie : la culture est facteur de croissance.
– Culture, crise et progrès
– La culture, les pouvoirs publics et le marché
– Globalisation et diversité culturelle
– La création en pixels, quels enjeux ?
– Numérique : la culture à l’aube de nouvelles valeurs ?
Télécharger le document : http://www.forumavignon.org/sites/default/files/editeur/Actes2008FR.pdf

Ken /Mike Kelley à l'expo "Move choregraphing you", 13 Octobre 4 janvier, exposition de la Hayward Gallery de Londres. (Test room, 1999, Mike Kelley)

KEN ET LE DEVELOPPEMENT TERRITORIAL
Ken est LE bon élève de Xavier Greffe, LE touriste parfait : plutôt que de perdre son temps à des colloques cachés derrière le Pont d’Avignon, il a pris le large depuis longtemps pour faire des Affaires, courir le monde à la recherche de nouveaux flux financiers et dormir dans les palaces avant de reprendre son jet privé. Ken est une machine-à -sous voyageuse, son budget « babioles » pour son ex, Barbie, dépasse celui du département de la Lozère. Objectif de tous les ministres français de l’Economie et du Tourisme : Piéger Ken pour qu’il reste en France.(Plan secret, au nom de code PKF pour les intimes du Forum d’Avignon…).Oui mais il y a un petit problème : quelles bonnes affaires, en France, pour l’attirer?

LEGENDE DE LA PHOTO DU HAUT DU BILLET /   

Leonard de Vinci, alors au service du Duc de Milan /  Portrait de la Belle Ferronnière. L’identification de cette jeune femme est difficile. Pour certains il s’agit de l’épouse du duc de Milan, Béatrice d’Este, pour d’autres de l’une de ses maîtresses, Lucrezia Crivelli. La ferronnière est un  bijou à la mode en Lombardie à la fin du XVe siècle et qui a donné son nom au modèle et, par extension, à l’œuvre;

Cette oeuvre fait partie de  France 1500, entre Moyen-Age et Renaissance , la nouvelle exposition   des Galeries Nationales du Grand Palais, où l’on pourra apprécier  ce que les peintres faisaient en France pendant que, en Italie, Mantegna et Boticcelli triomphaient.  (Du 6 octobre au 10 janvier)

 http://rmn.fr/france1500/sections/4