Brève histoire des politiques des publics

Ken devant son hôtel, à Nagasaki (Voir légende en fin de billet)

Pourquoi est-il si difficile, pour les pure players du Tourisme, de travailler avec le milieu culturel institutionnel? Quels sont les « objectifs » en matière de fréquentation, quels sont les méthodes, les moyens du milieu culturel ? Quelle est l’histoire des études des visiteurs (on ne dit pas « clients », bien qu’ils payent leur entrée ou achètent des catalogues) ou de  de la médiation culturelle?

Voici en abrégé – le vrai texte fait 25 pages, argumenté de chiffres, d’études, de résultats, de statistiques etc…) – mes hypothèses pour mieux  comprendre pourquoi et comment  nous en sommes là aujourd’hui : seuls 10% des sites culturels savent bien profiter, en France,  des compétences du Tourisme (Stratégies, Marketing, Economie, Etudes), et il s’agit, pour la majorité d’entre eux, de sites culturels qui relèvent du secteur privé.

I – DEFINITIONS ET MISSIONS CULTURELLES

Vous accueillerez « Le  public le plus large possible » , déclara  en 1959 le premier Ministre de la Culture, André Malraux, qui fixa le cap, avec cet objectif, du rôle des élus et des directeurs des établissements et évènements culturels. Et,  pour 50 ans, ces mots furent gravés dans le marbre, ce cap étant encore le même  aujourd’hui.

Cet objectif idéal,  « Le plus large possible », était le fruit d’un pari légitime : on n’imagine pas une définition « Vous accueillerez  le public le plus restreint possible », même en 1959. Il fallait surtout amener du neuf, du public « populaire », se démarquer des images anciennes, celles des palais princiers et des cabinets de curiosités d’érudits, celles des opéras éphémères ou des Fêtes galantes des XVIII et XVIII  siècle, tous lieux fréquentés par l’élite où le peuple n’avait pas forcément droit de cité. (Dans la même ligne furent créées aussi les « maisons de la Culture », la notion d’éducation populaire issue du front Populaire de 1936 voyait enfin une concrétisation, une rupture, un bouleversement rêvé depuis longue date).

  • Eduquer fut donc le maître mot, figeant  un modèle qui perdure encore largement. Le « plaisir », contrairement aux sites culturels anglais, américains ou du nord de l’Europe, n’arrive qu’en toute fin de « mission ». Le mot plaisir, sans doute trop éloquent, a d’ailleurs été changé en « délectation », ce qui fait plus chic, il est vrai. Délectation  de l’apprentissage,  sans doute ; ou de la découverte, alors que l’on sait, grâce aux études, que découvrir plutôt que de conforter ses propres connaissances est d’une difficulté inouie!.
  • Eduquer suppose qu’un « maitre » choisit d’enseigner, de former cette population de publics. Ce « maitre » aura donc à  sa disposition un monument, une pièce de théâtre ou encore un concert, une collection d’art contemporain et hop ! il  vous en fera une proposition de visite sur un dépliant. Vous ne comprenez pas tout ? Ce n’est pas grave, vous aurez des étiquettes, des catalogues, des conférences, des films, et aujourd’hui des « médiateurs » pour vous expliquer. On ne touchera pas, ou à peine, à l’offre. Surtout pas en fonction des goûts ou des particularités, des communautés différentes qui composent ce large public, car l’égalitarisme, que l’on retrouve aussi dans d’autres domaines, prévaut.
  • Eduquer veut dire aussi un minimum de temps et une langue commune : on oublie donc des gens qui ne font que passer, sont très pressés, ne veulent donc voir que des chefs d’oeuvre. Ou encore des étrangers qui parlent une autre langue que la nôtre ..Comme le cadre reste franco-fançais, la solution à la désaffection des publics passe encore par l’éducation : l’éducation artistique des jeunes, de la maternelle à l’université. Si les gens sont déjà éduqués, ils viendront parfaire cette éducation chez nous.
  • Inconvénient de ce raisonnement et des solutions proposées : on oublie juste au passage, plus d’un visiteur sur deux ! Les « départements des publics », à n’importe quel échelon des territoires, produisent chaque année   des milliers de pages et d’études et de bilans  annuels. Je vous mets au défi d’en trouver même une dizaine concernant  les publics touristiques actuels ou à venir, dont ceux de ces bassins de populations qui prendront le relais des visiteurs européens, dans les années futures,  et qui habitent les pays émergents. Inconvénient gênant, car en n’étudiant sérieusement qu’une moitié des visiteurs, l’autre devra se satisfaire des « mêmes propositions », pour comprendre ce qu’elle visite, alors qu’elle a des « représentations » culturelles  et des pratiques très différentes.

II – QUI EST LE PUBLIC ? TROIS GROUPES, POUR LA CULTURE

Les 3 catégories de publics

Ainsi, peu à peu, trois groupes de publics prirent forme : les habitués, grands chouchous, comme vous l’imaginez, des sites et des évènements culturels, les visiteurs potentiels, et le non-public, appelé aussi « public empêché ».

1. Les habitués

On les connait bien mieux que les deux autres groupes, car ce sont ceux que l’on doit éduquer en priorité : les scolaires, et ces adultes « BAC+ » des classes moyennes et supérieures françaises.

90% des programmations et des études de publics continuent pourtant de se pencher sur eux, et de les gâter puisque l’offre  correspond à peu près à leur profil, aujourd’hui. Priorité sera aussi donnée aux publics de proximité, pour rentabiliser les finances publiques locales et remplir le bilan de fin de mandat avec ce service culturel à la population (Ville, Département, régions et leurs groupements…).

Au palmarès du baromètre de l’affection des équipes et des directeurs culturels, on trouvera un « public en or », soit ces fidèles enseignants, étudiants, associations ou particuliers qui peuvent apprendre et étudier durablement, c’est-à-dire en revenant  plusieurs fois dans l’année et cela chaque année. Ils supportent tout : les difficultés d’accès, les guides érudits et pas toujours aimables, la signalétique souvent incompréhensible – ils connaissent si bien le lieu qu’ils iraient les yeux fermés…- . Le dimanche, ils viennent en famille, avec leurs amis. Et ce sont aussi de très bons porte-voix des activités : avec eux le bouche-à-oreille est assuré, même si les mêmes bouches parlent souvent aux mêmes oreilles.

Bref, selon tous les constats, le profil de ce public d’habitués varie peu ( cf. l’Observatoire des Publics créé en 1989), vieillit, fait partie des couches sociales favorisées, et la grande majorité de l’offre culturelle correspond à ce profil : discours logique, muséographie des espaces discrète et « classique », pédagogie souvent « externalisée », pour ne pas gâcher le discours ou l’accrochage des oeuvres…Interactivité limitée , nouvelles technologies très peu présentes.

2. Les publics potentiels

Les publics potentiels n’eurent un « droit de cité sérieux et officiel », si j’ose dire, que dans les années 1990, après les folles années de rénovation des monuments, des musées, grâce une première étude sur ce seul sujet lancée pour préparer la création du musée des Abattoirs de Toulouse (Etude de J.Schaub). Cependant le scepticisme sur la notion de potentiel, qui avait trop le goût du marketing, des marchés- mots quasi- interdits dans les milieux de la visite culturelle- ne permit pas la généralisation de ce type d’études, hélas. On replaça vite la sociologie aux manettes, et nous eûmes le plaisir de disposer encore de centaines d’études, d’analyses, d’informations nouvelles et de colloques, débats…sur le profil 1, celui des visiteurs habitués et français.

Aujourd’hui, vous l’avez sans doute remarqué, seul le Tourisme institutionnel ou les agences privées peuvent réaliser de très bonnes études, avec les méthodes, éprouvées depuis 20 ans dans les autres pays, sur l’accueil, au sens large,  des visiteurs.  Cependant ces méthodes  évoluent très  vite, actuellement,  avec les changements actuels qui modifient le paysage, des pratiques web au e-commerce, de la communication multicanal  aux stratégies prévisionnelles pour le futur ; nous le vivons au quotidien, les acteurs du Tourisme  savent  réactualiser leurs connaissances  en permanence,  par une veille pointue qui analyse les innovations et leurs résultats concrets.

La Culture, qui a pourtant franchi un pas, en 30 ans, en intégrant des pros de la Communication, ne recrute pas encore en interne des petites flèches du marketing, du web ou du Pricing, sauf exception (Coucou Samuel !). Elle leur préfère des universitaires, des sociologues, des médiateurs des sciences ou sciences humaines, qui ne sont pas au même tarif, certes, car ces experts  coûtent très cher, mais n’ont hélas ni les connaissances  que nous venons d’énoncer, pour être réellement opérationnels, ni même une connaissance exacte de ce qui se fait « ailleurs » qu’en France dans ces secteurs de pointe. Très disciplinés, en plus, ces professionnels de la culture souhaitent de toute évidence que perdure et soit reconduit le système, très rarement remis en question en interne et recrutent leurs pairs à leur image, en n’innovant, prudemment, que dans les marges.

3. Ceux qui ne viendront jamais, mais….

Ceux qui ne viennent jamais en habitués, soit généralement 90% d’une population locale, sont pris en charge par des programmes et des financements publics : ce sont les « Publics empêchés », comme la Culture les appelle, des Hôpitaux et des Prisons ou les personnes handicapées ; les jeunes des cités péri-urbaines ou les habitants  des zones rurales…De très nombreux programmes et financements  les concernent, localement, après un conventionnement national avec les ministères dédiés à ces domaines (Justice, Politique de la Ville, Handicap, Santé..et Culture). Des techniciens médiateurs sont souvent formés et recrutés pour ces publics, appelés parfois « spécifiques ».

b) Ceux qui ne viendront jamais, sauf exception, parce qu’ils qui sont au bout du monde, ou vivent dans des conditions extrêmes, ou n’ont pas du tout le goût ou l’idée de venir – d’autres priorités, dont  « ne rien faire » – , ceux-là ne font l’objet d’aucune sollicitude ou offre particulières.

Même avec la possibilité de les joindre, de les faire participer aux contenus, de les distraire des difficultés de leur quotidien, aujourd’hui (Ah ! le web !) ces trois milliards de personnes ne font pas l’objet de programmes, comme les précédentes, alors que, loin d’être un « public virtuel », nous avons tout de même à faire à des « vraies personnes » ! Voyez les sites Internet des musées anglais ou américains, australiens, norvégiens, espagnols, canadiens,  suisses, etc… qui les ont pris en considération, ils sont étonnants d’invention et de dynamisme! Jamais ils ne « bradent «  la qualité » du discours, la qualité des jeux proposés aux plus jeunes, de la co-création d’expositions, car ils pensent simplement que l’amélioration de la fréquentation ne nuit pas à un site ou un évènement culturel, ce qui est vrai.

III – CONCLUSION

Certes les publics de « proximité », les visiteurs fidèles et habitués, les scolaires et les enseignants  sont des piliers de la fréquentation, en permanence, il faut continuer à les intéresser, à leur faire des propositions. Mais ne pas « refaire parce que que l’on sait faire », interroger les objectifs, les procédures, évaluer les résultats, concevoir de nouveaux programmes, supprimer ceux qui fonctionnent mal, ne jamais oublier le plaisir……Tout cela devrait conduire à l’élaboration de nouvelles stratégies, à une interactivité plus forte entre ceux qui décident de l’offre culturelle et ceux qui souhaitent la comprendre. Recruter de nouvelles compétences, former les opérateurs aux connaissances actuelles, mieux anticiper les pratiques culturelles du futur, voilà un projet réjouissant.  Les Greeters sont, à mon avis, un très bon exemple d’une nouvelle démarche, avec toutes ces qualités nécessaires aujourd’hui pour changer, repenser avec intelligence et générosité  la visite culturelle.

Porter davantage d’attention aux « non-publics », aux publics potentiels, aux visiteurs très éloignés et étrangers bouleverserait la donne : les objectifs ; les fameux programmes ;  la formation des professionnels ; l’offre et son « public idéal, le plus large possible »; la « hiérarchie des décisions, du haut vers le bas; ( Directeur vers les équipes : programme du lieu vers les publics…). Mais ce regard décalé permettrait aussi de désenclaver les réseaux culturels en proposant de nouveaux partenariats.

« Continuons, mettons encore davantage de moyens, et nous allons  bien y arriver ! »Sauf que non, à mon avis, nous n’allons pas y arriver, car en 30 ans nous  sommes donc  loin du but fixé par Malraux, et nous n’avons pas évalué, pas pris la liberté de changer d’ »idéal » , alors que le monde a, lui, complètement changé depuis 10 ans. Et on ne peut pas dire que nous n’y avons pas mis les moyens nécessaires . On  (L’Etat, les collectivités territoriales) a rénové et construit des centaines de lieux, élaboré des milliers de procédures, formé des personnels, recruté, négocié, créé des « Journées de.. »,  des Visites « insolites », des Cartes Etudiant ou d’innombrables  conférences, films, débats, ateliers pour enfants…  Malgré cette « mobilisation générale », l’ indicateur  » nombre de personnes reçues par rapport à la population locale » (Ville, intercos,département,région…), vu que la qualité est toujours au rendez-vous, ne donne pas de bons résultats. Nous avons même plutôt échoué, de l’Opéra de Paris à l’intercommunalité des Vosges en passant par Narbonne ou la Mayenne, à changer le profil des visiteurs.

Enfin et surtout, je suis certaine que ce que l’on ferait pour les publics lointains ou « peu habitués » à la culture, plairait aussi au « public le plus large possible ». Sauf pour les 150 sites qui sont en sur-fréquentation, de la Sainte Chapelle aux   petites « capacités de charge » des maisons d’écrivains, cryptes d’églises, trop petites salles de concerts, spectacles, etc.. ( Sur plus de 10  000 sites ou manifestations temporaires  ouverts à la visite), la fréquentation est tout de même d’une homogénéité impressionnante, et pas toujours satisfaisante quantitativement.

Je suis également certaine aussi que ceux, élus et professionnels, qui ont pris les devants, même s’ils sont peu nombreux en proportion (~10% des établissements et des évènements) sont en nombre suffisant (deux ou trois cent personnes, très présentes dans ce petit blog, parmi lesquelles celles avec qui  j’ai la chance de travailler) pour égaler les meilleurs du monde entier, aujourd’hui et à l’avenir.

Ken à la piscine de l'hôtel Lutétia, reconvertie en novembre 2010(Hermès)

KEN  garde le Petit !

Ken devait garder le Petit au bord de la piscine, vu que la remplaçante de la remplaçante de la Nounou prévue avait encore fait faux bond…Toujours la même histoire, dès que Barbie, son ex,  lui confiait le Petit, son premier réflexe était d’appeler le Room Service, puisque vous le savez, Ken est un   Touriste parfait et vit dans des palaces pour assurer aux pays où il travaille un maximum de « retombées  financières ». Bref, Ken  réservait toujours  une « jeune fille » pour garder le Petit, l’hôtel ne recrutant que des nounous hyper diplômées, médecins et jolies, pour que les enfants  les aiment au premier regard. Mais voilà, même en anticipant parfaitement, en demandant à l’Hôtel que quatre au moins de ces nounous parfaites soient disponibles, « au cas où… », il y avait des « ratés », même dans les 7 étoiles…Et, une fois tous les deux ans, à peu près, il devait garder le Petit lui-même…Tout seul ! Que dire à un enfant si jeune? Comment le prendre en charge?  Il ne savait pas. Aucune idée. Angoisse. Il appela Marcel Ruffo, qui lui donna quelques pistes pour que les 6-12 ans prennent du plaisir…

Photo du haut : Ken au Garden Terrace Hôtel de Nagasaki (Japon, architecte Kengo Kuma) A mi-pente du Mont Isa, cet hôtel a vue sur la baie de la ville développée au XVI éme siècle avec l’arrivée des portugais.  Jusqu’à son anéantissement le 9 août 1945 à 11.02H. L’hôtel , tout en bois, comprend quatre unités différentes, avec des toitures hallucinantes. K.Kuma est aussi l’architecte de la Cité des Arts et de la Culture de Besançon, du frac de Marseille, du Conservatoire de musique d’Aix-en-provence, etc…

 

MEDIATION CULTURELLE, TOURISME ET NUMERIQUE

Ken sur sa terrasse d'Hôtel à Shanghai ( Légende au bas du billet...)

Quelles nouvelles de la médiation culturelle, du tourisme et du numérique, qui ne peuvent qu’avancer ensemble aujourd’hui? Que ce soit pour la mobilité, comme on le découvre avec le Centre Pompidou mobile, pour les expositions ( Fenêtre Augmentée) ou pour l’Opéra, aujourd’hui on ne peut dissocier les  trois « domaines », il faut les penser ensemble et les préparer ensemble, et il n’y a plus de frontière entre Tourisme et e-tourisme, visiteurs « sur place » et visiteurs réels des internautes.  La co-création devient la règle, qui n’est plus seulement d’associer quelques partenaires à vos projets, mais tous les partenaires intéressés : ici une Rencontre professionnelle e forme de Barcamp ( Montpellier), où l’ordre du jour et les questions sont faits par les professionnels intéressés, et là des ressources en lignes pour tous les internautes qui « vont   au musée » sur leur ordinateur ou leur portable.Et, par pitié, ne dites pas « On n’en est pas là… », ce qui prouverait que vous avancez verticalement, avec des œillères, en suivant les stratégies d’il y a à peine 10 ans, lorsque les hommes n’étaient pas interconnectés en permanence et mobiles. A moins,  et cela est tout à fait votre droit, que vous ne souhaitiez concerner par vos actions culturelles et touristiques que  les seuls visiteurs de 50-80 ans, encore adeptes, vous avez tout à fait raison, des cloisonnements entre tourisme, médiation culturelle et Tourisme. C’est vous qui choisissez!
1 – LES NOUVELLES FORMES DE FESTIVALS – Un Festival High Tech à Rennes

Avec un opéra retransmis sur différents supports utilisant des technologies de pointe.5 000 personnes se sont en effet rassemblées vendredi 3 juin 2011 à Rennes pour une représentation en direct sur écran géant de « L’Enlèvement au sérail » de Mozart, diffusée également sur tablettes numériques, internet et smartphones.« L’Enlèvement au sérail » était diffusé gratuitement et simultanément sur écran géant, à Rennes et dans trois villes de l’agglomération ainsi qu’à Lorient (Morbihan).Des tablettes numériques permettaient aux utilisateurs de changer de point de vue, en zoomant sur la scène de l’opéra ou la fosse d’orchestre, de découvrir les coulisses du spectacle grâce à des vidéos sur la fabrication des décors et des costumes, ou encore de visualiser la partition ou des biographies des chanteurs. Le spectacle était aussi visible en 3D sans lunettes, grâce à la captation autostéréoscopique, et par l’Opéra bis (la version virtuelle de l’opéra de Rennes dans les mondes de Second Life et Opensimulator).Coût : 750 000 euros pour cette opération– Info : La Gazette des Communes – 06/06/2011


2 –  ART MOBILE ET NOMADE Après les muséobus des années 60-80, après les « antennes » du Louvre à Metz et à Abu Dhabi, voici les pavillons nomades  pour présenter des expositions
Le Centre Pompidou mobile. A partir d’octobre 2011, ce musée itinérant fera voyager quelques chefs-d’œuvre de l’art moderne de ses collections  dans plusieurs villes.  Coût : 200 000 € pour la ville qui le reçoit. l’entrée du musée itinérant sera gratuite et des médiateurs professionnels seront présents pour assister les visiteurs néophytes. Le Centre Pompidou mobile espère ainsi accueillir près de 75 000 visiteurs lors de chacune de ses étapes. Les collectivités locales partenaires de l’opération devront prendre en charge la moitié des 400 000 euros de frais à chaque escale du Centre Pompidou La structure est composée de trois modules en aluminium et acier recouverts d’une toile colorée. ( Architecte Patrick Bouchain Sa surface d’exposition est de 650 mètres carrés et son coût de réalisation s’élève à 2,5 millions d’euros.
Après Chaumont en Champagne, le Centre Pompidou mobile fera escale à Cambrai en 2012, puis à Boulogne sur Mer avant de passer en Aquitaine, au Havre et à Aubagne.Autr petit pavillon nomade, depuis la fin avril, le Mobile Art de Zaha Hadid. Créé en 2007 pour la marque Chanel, le Mobile Art a été donné à l’Institut du monde arabe en 2010. Infos Artclair du 20/05.113 –

3 – RESSOURCES EN LIGNE Le Centre Pompidou – encore lui ! –  veut créer la plus grande base en ligne sur l’art moderne et contemporain, et va lancer une nouvelle plate-forme multimédia qui associera ressources et informations sur la collection du musée. Elle devrait ouvrir à l’automne prochain.Après une page Facebook regroupant plus de 122 000 fans, il est aussi présent sur Twitter et Dailymotion. Au début de l’année, il a également développé une application iPhone gratuite. Cette plate-forme sera un centre de ressources et d’informations concernant la collection du musée. Elle offrira un accès aux expositions précédentes, aux dossiers d’œuvres, à des ressources pédagogiques. Des interviews de professionnels de ce milieu tels que des artistes et des commissaires seront aussi accessibles. Info Artclair [26.05.11]
4 – AUTRE DEMARCHE NOUVELLE DE RESSOURCES EN LIGNES : l’Université de Yale AVEC TOUTES SES COLLECTIONS EN LIGNE DEPUIS PEU .  Plusieurs millions d’objets et d’oeuvre de sa collection en ligne, et gratuit.  http://opac.yale.edu/news/article.aspx?id=8544
5 – FENETRE AUGMENTEE  A FUTUR EN SCENE ET AU CENTRE POMPIDOU :  UNE TRES BONNE EXPO

Projet conçu et dirigé par Thierry Fournier, Fenêtre augmentée est un « observatoire sensible ». Plusieurs artistes et auteurs sont invités à proposer une interprétation critique ou une œuvre prenant pour objet le même paysage. Leurs contributions sont géolocalisées et consultables par une fenêtre tactile, orientée sur le paysage dont elle retransmet la vidéo en direct.
Fenêtre augmentée fait l’objet d’une première exposition au Centre Pompidou (festival Futur en Seine), du 17 au 26 juin 2011, pour laquelle 16 artistes et auteurs interviennent sur le Quartier des Halles à Paris : Benjamin Laurent Aman, Ivan Argote, Christelle Bakhache et Clément Féger, David Beytelmann, Marie-Julie Bourgeois, Pierre Carniaux, Céline Flécheux, Juliette Fontaine, Thierry Fournier, Marie Husson, Tomek Jarolim, Je Suis Le Petit Chevalier / Felicia Atkinson, Pascal Mazoyer, Jean-François Robardet, Marcos Serrano, Antoine Schmitt.Voir le Site internet http://www.fenetre-augmentee.net

Et celui de de Bipolar, jeune entreprise de production et de diffusion en art Créé en 2010 à Montpellier, spécialisé dans la création interdisciplinaires: installations, projets sonores, créations scéniques, performances / www.bipolar-production.com6

6 – MEDIATION CULTURELLE : TOUS LES SITES CULTURELS DEDIES AUX ENFANTS : Le plus beau choix de sites Internet regroupé sur ce site de ressour ces. L’urgence absolue de s’y mettre fait que nous consacrerons un billet spécial à ce « troisième public », celui qui va sur les sites Internet des musés et ne fréquentera jamais votre site culturel, soit un potentiel de milliards d’individus internautes. Faut-il ne rien leur proposer,   au motif qu’ils ne viendront jamais ?  Non, bien au contraire, car votre musée ou monument y  gagnera en convivialité, en intelligence collaborative, en accueil convivial, participatif, et car tout cela constitue la première priorité aujourd’hui. Pour information, Le Royaume Uni a commencé ce type de démarche, soit une bonne compréhension des apports du numérique, en… 1998 ! ( Un bon exemple, celui du musée d’histoire de Londres, le  Museum of London  http://www.museumoflondon.org.uk/Explore-online)

TOUTE LA RESSOURCE DISPONIBLE : http://www.ressourcesmusées.wordpress.com

7 – VISITEURS DU TOURISME CULTUREL ET PRATIQUANTS DE L’ E-TOURISME : UN PROFIL  SEMBLABLE !L’e-tourisme draine une clientèle plus riche et plus urbaine que les autresSelon une étude Voyage Privé réalisée par TNS Sofres, 55% des acheteurs de voyages sur Internet sont des CSP+. Ce qui est à peu près le profil de la clientèle culturelle, d’après les études du départemnt des Etudes et de la Prospective du ministère de la culture depuis 15 ans : L’étude TNS Sofres révèle aussi que les e-acheteurs de voyages sont majoritairement des personnes âgées entre 35 et 54 ans (47%), résidant principalement en région parisienne ou sur le littoral méditerranéen. Si 51% des personnes interrogées appartenant aux CSP+ ont effectué moins de deux voyages au cours de l’année précédente, les 49% restants sont considérés comme de grands voyageurs (contre 38% pour les CSP-), avec plus de trois voyages à leur actif en 12 mois. Ils sont même 10% à avoir voyagé six fois, voire davantage, sur cette même période. Ils sont friands de séjours en France à 81% (contre 71% pour les CSP- et 69% pour les inactifs), mais apprécient aussi l’étranger. Ils sont 58% à être allés en Europe, 31% en Afrique, 21% en Amérique, 17% au Moyen et Proche-Orient ainsi qu’aux Caraïbes, 13% en Asie et 11% dans l’Océan Indien. En termes de prestations touristiques achetées sur Internet, 57% des CSP+ affichent une nette préférence pour la réservation de chambre d’hôtel seule. Vient ensuite la location d’un hébergement avec 40% (31% pour les CSP- et 26% pour les inactifs), l’achat de vol sec avec 35%, d’offre tout compris avec 32% (27% pour les CSP- et 24% pour les inactifs) et de voyage sur mesure à 26%. Les croisières, quant à elles, remportent un moindre succès avec seulement 4% des CSP+ ayant acquis ce type de prestation sur cette période. 73% des CSP+ interrogés déclarent avoir une confiance équivalente entre les sites de voyages en ligne et les agences de voyages classiques et 18% déclarent faire davantage confiance aux sites.lundi 14 juin 2010 (15h27) le quotidien du tourisme

8 – POUR EN SAVOIR PLUS, ALLEZ REVISER VOS CLASSIQUES ( E-TOURISME ) SUR LE SITE SUIVANT : http://www.journaldunet.com/diaporama/0611-etourisme/index.shtml
9 –  – LA RENCONTRE DU MOIS  : un  BARCAMP de  ETOURISME Le Barcamp e-tourisme du 14 juin à Montpellier est un atelier ouvert auquel tout le monde peut participer, quel que soit son métier dans le tourisme ou dans le web. L’essentiel est d’avoir envie de contribuer sur le sujet ; pas de touristes, pas de présentation préprogrammée, pas de powerpoint !
Le programme et le contenu de l’atelier sont fournis par les participants. Les personnes présentes peuvent toutes, à un titre ou à un autre, apporter leur point de vue, ou leur savoir sur le thème abordé au Barcamp.Un mot d’ordre : « pas de spectateur, tous participants »
La participation est gratuite et limitée par les seules contraintes d’espace. L’objectif est de partager, échanger, discuter, de façon libre et conviviale sur la thématique du e-tourisme, de l’innovation dans le tourisme en ligne et de l’impact des médias sociaux et avis de consommateur.Retrouvons-nous le 14 juin ! e-connect’sud contact@e-connec-sud.comSite : http://www.montpellier.cci.fr/pages/index.php?detail=3451&src=agenda

Ken part du Warterhouse pour aller à Shiliupu

KEN ET CORINNE CHERIE! Ken, entre deux voyages, et avec la nécessité de voyager et dormir dans des palaces et de dépenser sans compter «  sur place », était  un Touriste Parfait. Parcourant plusieurs fois le monde entier en une année , il payait toutes  ses taxes eco-quelque chose, et c’est en sifflotant qu’il a rappelé sa Corinne ce matin. Et là, terreur absolue : Mattel, lui a-t-elle annoncée, toute angoissée, avait  fait apparaître une video de lui absolument horrible ! Sur la video, un  petit minet blondasse et hyper chichiteux « joue » à Ken, avec une histoire de Mattel à dormir debout…. « Usurpation d’identité! », lui dit Corinne en larmes, « Veux –tu que j’appelle la police et tes avocats, mon Kenou? ». Les hôtels, la Police, les Avocats, un autre homme, qui pourtant était son double…tout cela lui rappelait de mauvais souvenirs. Mais, comme il adorait sa Corinne, il lui répondit « Yes ! Tu viens et on voit ? »

»Voir l’horrible vidéo de Ken, dans les mains de ses avocats et de la police au moment où je vous parle: http://www.docnews.fr/fr/archives/en-europe/enfin-toute-verite-sur-barbie,9673.html

LES PHOTOS DE KEN – PHOTO du haut : Ken à Shanghai, South Bund, dort dans un ancien entrepôt du port de reconverti en Boutique Hôtel, le Waterhouse, qui fut inauguré cet été pour l’Exposition  universelle. Au sud de la vieille ville, face au fleuve Huangpu, l’hôtel Waterhouse a 3  étages,  19 chambres et suites, une toiture terrasse, et, dit la communication, il « met en scène la recherche de sens des voyageurs ». Avec le meilleur du mobilier années 30 et 50 et  des matériaux similaires à ceux du port : acier patiné et béton brut, cet hôtel est l’un des plus étonnants du monde. (Architectes NHDRO/Lyndon Neri et Rossana Hu)Voir d’autres photos du Waterhouse Hotel : The Waterhouse at South Bund: 3 Mao Jia Yuan Road, tel: +86 21 6080 2988_ Tél/00 86 21 6080 2918; www.waterhouseshanghai.com. Doubles from 1,600 yuan (about £150)PHOTO DU BAS Ken , à Shanghai, partant pour le Shiliupu, le marché aux tissus, pour rapporter un souvenir à son ex, Barbie, après avoir fait un petit tour chez Kitschy-Koo showroom fantastique du 550 Central Haui Hai Road, où sont exposées en permanence 800 Barbies !( tel: +86 400 620 8181)

L’avenir du métier de Guide

Ken dans sa chambre à Barcelone, Hôtel Mandarin Oriental, so chic!

Laisseriez-vous un garagiste examiner votre dentition ? Non ! Guide est un métier règlementé, exercé par des professionnels habilités-Exigez un guide carté (Code du Tourisme, Chapitre III, Des visites dans les musées et les monuments historiques).

CORPORATISME ? QUE NENNI ! Cette petite affichette est publiée par le  Forum des Guides & Médiateurs du Patrimoine, le site d’informations et de partage d’expérience pour les  Guides & Médiateurs du Patrimoine (www.fgmp-forum.org). Elle révèle surtout la volonté des Guides de prendre leur avenir en main ,de retrouver une visibilité,  avec un peu d’humour, pour ce métier si sérieux.

Le métier de guide du patrimoine ou des musées est très peu protégé, les guides-interprètes et conférenciers comme leurs employeurs s’accordent à considérer que  le métier ne dispose  d’aucun statut   commun, que son  activité est peu reconnue. Cette absence de statut et la confusion entre titre, emploi et profession, est aussi un peu compliquée par l’existence de 4 catégories de guides :

• Guide-interprète régional : il a compétence pour conduire des visites commentées dans les musées de France et monuments historiques dans la région pour laquelle il a obtenu la carte professionnelle selon l’une des trois modalités possibles

• Guide-conférencier des villes et pays d’art et d’histoire : il conduit des visites dans les villes et pays d’art et d’histoire après passage d’un examen régional et d’un examen organisé par les communes ou groupements de communes du réseau des villes  et pays d’art et d’histoire.

Conférencier national : il conduit conférences et visites dans les musées de France et monuments historiques sur tout le territoire après réussite à un examen national de niveau BAC+4.

Guide-interprète national : il conduit des visites dans  les musées de France et monuments historiques sur tout le territoire français.  Il  est titulaire du diplôme de guide-interprète national (niveau BAC + 3)

– Le projet  du Forum des guides et médiateurs est d ’unifier ce paysage, avec des actioons fédératrices : Une formation, un diplôme, une carte !

En savoir plus sur les formations et examens : http://www.studyrama.com/formations/fiches-metiers/art/guide-conferencier.html et http://www.culture.gouv.fr/vpah/anim/anim.htm

DE NOUVELLES COMPETENCES!

1 – Loin d’être une « concurrence », les TIC peuvent apporter un nouveau développement de ce métier. Grâce aux usages des technologies, les visiteurs aujourd’hui interconnectés et mobiles peuvent bénéficier de visites sur leurs smartphones. Les guides devraient systématiquement  être recrutés par les entreprises TIC pour les contenus! Audiophone  Audio-guide  Multimédia, réalité augmentée, traductions en langues étangères, Internet , Outils et logiciels de présentation Images numériques, etc…. Les guide connaissent non seulement les comportements des visiteurs mais aussi la pédagogie et l’adaptation des  à ces différrents comportements. Les contenus, l’ergonomie de nombreux programmes et applications TIC ne seront pas satisfaisant, sans eux,ce qui n’est pas très malin puisque les guides existent! Et, tôt ou tard, on en a assez du « pas satisfaisant », non?

2 – La notion d’itinéraire, de routes historiques, de parcours artistiques est de plus en plus pratiquée : seuls les Guides ou de grands érudits locaux peuvent relier ce que l’on voit de la ville et son histoire ; ou bien ce qu’il faut comprendre, pour lui donner du sens, dans une région, un pays, un département.

3 – Mieux : les guides peuvent aussi prendre en charge des groupes spécifiques, par exemple ces habitants des pays lointains, venus de Chine ou de Russie, qui , d’après toutes les études, se fient déjà à notre image de pays du patrimoine et de la culture. Développer leur rencontre avec des pros de ce milieu est donc une très bonne idée.

4 – Enfin les guides peuvent aussi conjuguer des visites et de la gastronomie, ou vous renseigner sur de bonnes adresses, ou sur des circuits « Culture et… autre chose à voir, à expérimenter ou à goûter ». Ils peuvent aussi actualiser les visites avec de l’art ou de l’architecture contemporaine, du Design ou des évènements culturels. Ou encore préparer un séjour avec des Greeters qui proposeront des visites moins érudites mais tout aussi agréables sur leur « passion ». Bref, avec des guides vous êtes certains de la qualité de la visite touristique et culturelle. L’avenir, ce sont sans doute des prestations ultra-personnalisées, avec des  visites thématiques, ludiques, sur-mesure, combinant des de prestations différentes.

En conclusion, nous souhaitons très vite qu’un nouveau statut régisse la profession (ou, tout au plus, deux statuts: – salarié vacataire, CDI CDD…ou travailleur indépendant) pour que leurs employeurs y voient plus clair et que leur présence soit incontournable dans les projets touristiques et culturels.Mais nous souhaitons surtout que les guides ne s’embourbent plus dans des classifications, de nouvelles  usines à gaz statutaires, des réunions à n’en plus finir dans les différents ministères. Leur avenir dépend surtout de  leur rapidité à envisager de façon prospective les évolutions de leur métier, de leurs propositions, en se rapprochant d’autres formations, d’autres filières pour renouveler leur métier, rare et indispensable.

POUR EN SAVOIR PLUS Le site d’information et de partage d’expérience des  Guides & Médiateurs du Patrimoine:

http://www.fgmp-forum.org et http://www.tourisme.gouv.fr/profession/metiers/index.php#guide

Etude en ligne sur le bilan du métier en 2008-2009 ( Mais la partie « évolution du métier »est décevante, à notre avis…). Étude de Richard Lewy Consultant , avec Jessica Samson, Claire Ranaivo, Guillaume Jaouen, sur l’exercice des métiers de guide-interprète  et conférencier, Ministère de l’économie, de l’industrie et de l’emploi Voir le Rapport de l’étude: http://www.tourisme.gouv.fr/profession/metiers/guidage.php

KEN LE TOURISTE PARFAIT Ken s’est installé à l’Hôtel Mandarin Oriental de Barcelone, (17000m2) dont tout le design a été créé par Patricia Urquiola, la nouvelle star designer milanaise d’origine basque. Ultra raffinée! (Architectes Carlos Ferrater et Juan Trias de Bes ). Normal que Ken  passe souvent par là,  car Barcelone, après sa movida culturelle se positionnait aujourd’hui  sur le tourisme des Congrès, voulant ravir la place de leader à Paris. Ken, toujours entre deux avions et quatre hôtels de luxe pour faire des affaires, devait rejoindre la France bientôt, où la Guerre des étoiles faisait de nouveau rage…dans les hôtels! Il rêvait souvent d’une movida bien française, dans le secteur…

Voir avec Ken, le samedi 4 juin l’émission sur france2 à 13.50h ? Le teasing est déjà en place! http://envoye-special.france2.fr/envoye-special-la-suite/que-valent-nos-etoiles-3-ans-apres-4-juin-2011-3536.html ?

Adresse du Mandarin Oriental : 38-40  Passeig de Gracia- 08007 Barcelone –   Coût des travaux : 142 M€ pour 17000 m2

Photo du haut : Ken dans sa chambre à Barcelone, parquet blond, épais tapis, tapisserie crème brodée de branchages  argent en fleurs et tête de lit capitonnée en cuir écru… Voir le numéro spécial de la revue HOTELS 5*****, CREE, architecture intérieure, Février-Mars 2011