Le poids économique et social du tourisme

 
 
 
 
 

Ken devra faire son Rapport à Barbie. Ca craint....

« Le poids économique et social du tourisme » est le titre d’un tout récent  Rapport  du Conseil national du tourisme

(Section de l’économie touristique. Session 2010) .  Président du groupe de travail  : Michel MESSAGER, Directeur associé de Consul’Tours – Rapporteurs : Gérard RUIZ, Inspecteur général de l’Équipement, et Claude WARNET , Contrôleur général économique et financier.

En préface de ce Rapport, en  voici l’objectif : 
« Et si demain le tourisme n’existait plus…..
C’est à partir de cette réflexion que nous avons souhaité réaliser ce rapport sur ‘’le poids économique et social du tourisme’’.
Au travers de ces travaux, nous avons voulu montrer combien le tourisme constituait un secteur essentiel, de et pour l’économie française, alors qu’il est souvent considéré comme accessoire par une partie encore trop importante de notre administration et de nos élus ».
– Vu le titre et la qualité des Rapporteurs, on s’attendait à une évaluation de l’efficacité des 3 milliards dédiés à  la filière de la restauration, en France,   par le  via la baisse de la TVA de 19,6 à 5,5%..Baisse  décidée apr le Gouvernement. Mais non, il s’agit d’un Rapport sur tous les thèmes de l’industrie touristique, qui veut attirer l’attention des pouvoirs publics sur l’importance du secteur. La somme, pourtant d »‘importance »,  a-t-elle été jugée insuffisante? le Rapport ne le dit pas non plus. 
En voici des extraits choisis, dont , évidemment, celui qui concerne le Tourisme Culturel. Car si nous regrettons infiniment que Claude Origet du Cluzeau,  notre experte nationale férue d’économie , n’ ai pas rédigé le contenu des quelques pages sur le sujet , réjouissons-nous que, pour une fois, le tourisme culturel figure, nous le verrons, dans ce Rapport. En voici le résumé, et pour l’ouvrage complet voyez le pdf suivant:
http://www.economie.gouv.fr/services/rap11/110214rap-poids-eco-social-tourisme.pdf

1-  Le tourisme est inscrit dans le comportement social des Français, qui considèrent le temps des vacances comme un moment privilégié de leur vie et leur attachement à ce droit social que sont les congés payés depuis leur création en 1936.
2 – Le Tourisme dans les comptes internationaux et nationaux et les interrelations avec d’autres branches d’activités : le montant de la production de services touristiques était de 84,7 Milliards Euros en 2009, la part de la valeur ajouté dans le PIB comptait pour  41,6 Milliards Euros,  bien supérieure à celle d’autres secteurs tels l’énergie (30 €Mds), l’agriculture (30 €Mds), les industries agro-alimentaires (25,7 €Mds), ou l’automobile (11,2 €Mds) ; le nombre d’emplois (1Million d’emplois directs) et d’entreprises (235 000 PME ou TPE pour la plupart avec une croissance annuelle de 1,6% depuis 2000), l’investissement ( 4 €Mds et 1% de la Formation brute du capital fixe supérieur à celui de l’automobile –3,2 €Mds– ou comparables au bâtiment – 4,1 €Mds) ou encore le financement public de ce secteur.(Ces données figurent dans le compte satellite du tourisme national, (CST) qui est en cours de refonte pour intégrer les normes internationales recommandées par l’OMT)
 3 – Le tourisme un facteur structurant du territoire français.
Par l’extension du tourisme de masse, l’attrait de l’héliotropisme et du littoral, le développement des sports d’hiver, le tourisme a généré de nombreuses infrastructures et suscité de grands programmes d’aménagement, tant sur le littoral qu’à la montagne, au cours des décennies 1960 à 1980.
Les chiffres que les rapporteurs ont pu obtenir des diverses filières touristiques spécialisées sur ces différents espaces montrent que le tourisme tient une place primordiale dans la plupart des régions, variant pour les plus touristiques d’entre elles dans des fourchettes comprises entre 6 à 9% de leur PIB et de leurs emplois , grâce aux infrastructures et aux équipements d’accueil réalisés
4 – Le tourisme et des habitudes de consommation : le Tourisme est un facteur d’équilibre individuel (le temps des vacances, même si un quart des français ne part jamais en vacances) et d’équilibre social.(Cf le rôle des pouvoirs publics, du secteur associatif et les entreprises). Des dispositifs d’aide au départ ont été créés, comme le chèque vacances, qui assurent une certaine égalité face aux vacances y compris pour les faibles revenus, et font des congés un droit social auquel nos concitoyens sont très attachés. (19% des partants ont reçu une aide)
5 – Tous les auteurs constatent une modification profonde des comportements et modes de consommation pour le tourisme des français.
Tout d’abord, il semble que le taux des départs ait atteint un niveau difficile à dépasser, tenant soit au nombre de personnes à faible revenu qui ne peuvent plus partir, soit parce qu’il touche des catégories de population qui partent peu en vacance pour des raisons professionnelles ou personnelles.
Enfin, les nouveaux systèmes de distribution et plus précisément ceux liés à Internet favorisent la
comparaison, le touriste pouvant choisir les solutions les plus avantageuses ou les plus conformes à ses goûts personnels.
L’attractivité de notre territoire pousse les Français à donner la préférence à un tourisme national (85%), les Français partant à l’étranger ayant également tendance à se rapatrier sur le territoire national dès que les conditions économiques, de sécurité ou politiques, se dégradent au niveau international.
6 – L’Emploi 
 Au 1er janvier 2008 les activités caractéristiques du tourisme employaient directement plus de 1 million de personnes, se répartissant entre 842.000 salariés et 178.000 non salariés. (Moyenne annuelle de 27 000 emplois depuis 10 ans). Le secteur des hôtels, cafés et restaurants représentait presque 90 % des effectifs salariés des activités touristiques
Nationalement comme régionalement il est parmi les secteurs qui ont un des taux d’emploi les plus forts. Mais ces emplois sont caractérisés par une forte saisonnalité et un faible niveau de qualifi cation et de rémunération, qui les rendent peu attractifs auprès des jeunes. D’où un fort taux de rotation des personnels et une difficulté à stabiliser un personnel compétent.
7 – Les données de cadrage du tourisme international et intra–européen : voilà une partie plus floue de ce Rapport, avec peu de données factuelles, de prospective ou de stratégie pour les futures clientèles ( pays émergents…).Dommage, alros que le Rapport note la très forte évolution à venir :
« Les données sur l’évolution des fl ux touristiques internationaux rassemblées par l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT), font état d’une croissance constante et particulièrement forte de ce tourisme, avec une prévision de croissance annuelle moyenne de 4% sur la période comprise entre 1995 et 2020, ce qui devrait générer, à la f n de la période envisagée, une augmentation de 50% du nombre de touristes par rapport au milliard de touristes internationaux comptabilisés à ce jour. »
8 – Les caractéristiques des touristes français
Les évolutions dans le comportement des touristes français:
La crise ayant affecté le pouvoir d’achat des Français, ceux qui ont décidé de maintenir leurs vacances ont dû opérer des arbitrages. On voit donc émerger de nouvelles tendances dans le comportement des Français pour partir en vacances. Ainsi on constate chez les Français partis en vacances que :
– 29% d’entre eux sont partis hors saison.
– 24% ont réservé leurs vacances très longtemps à l’avance.
– 18% ont opté pour des formules « tout compris ».
– 15% ont pris des voyages à la dernière minute à prix cassés.
– 14% ont choisi des vols « low cost ».
9 – E-tourisme : partie très peu développée, à notre avis : les données de cadrage ne sont pas à jour, et surtout les enjeux et les stratégies possibles ne sont  pas mentionnés, analysés, mis en débat ; la concurrence fait dix fois mieux, du Canada à l’Australie.   On se rattrappera avec l’excellent ouvrage sur la Distribution, un ouvrage qui vient de paraître à la Revue Espaces ( voir nos NEWS ci-dessous) et l’article de Philippe Fabry, un régal !
10 – Le Tourisme Culturel
Par rapport au chapitre sur le Tourisme industriel, excellent, qui a dü demander beaucoup de travail sérieux ( Source : ACFCI, mai 2010),  les deux pages sur le tourisme culturel sont absolument désespérantes par leur manque de stratégie, par le fait qu’elles s’appuient sur des statistiques nationales non actualisées qui ne peuvent plus servir à personne ;  ou que les   solutions d’avenir passent par des conventions-cadres qui n’ont aucun moyen financier, ne sont relayées par aucune circulaire pour aider au développement de la filière . C’est simple : le plus petit échelon de l’administration, celui du « Bureau », n’existe toujours pas, pour le Tourisme Culturel,  au ministère de la culture, qui compte pourtant plus de 13000 agents d’après les statistiques officielles ! On notera aussi un tableau incroyable, celui des 30 premiers sites culturels, tableau qui aurait pu être revisité car il « oublie » tout simplement  les monuments les plus visités de Paris : la cathédrale Notre Dame de Paris,  la basilique du Sacré Coeur à Montmartre ( en 2ème position avec 10,5 millions de visiteurs) ou  la fameuse Chapelle Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse (2 millions de visiteurs).
– Enfin et surtout, dans cette présentation, les régions, les départements, les communes et leurs groupements  n’existent pas, ni leurs financements du Tourisme culturel par les collectivités locales ou le secteur privé ;  leurs fréquentations ne font l’objet d’aucune analuyse, comme les 3 millions di visiteurs du patrimoine de PACA, ou les plus de 3 millions d’entrées, en 2009 des sites culturels de Touraine (monuments, musées et autres sites ouverts au public) , ou le 1,3 million de visiteurs du Pont du Gard. Rien sur l’Evènementiel, non plus, comme les Capitales européennes de la culture, exemplaires depuis Lille 2004, qui conjuguent leur patrimoine, le Tourisme urbain avec des manifestations culturelles de premier plan. Rien non plus sur « Normandie Impressionnistes », qui fut pourtant un très grand évènement. 
Pas d’analyse et de chiffres de l’impact de la visite culturelle sur les territoires, alors que là est  le cœur du problème, pour l’économie touristique et que des études ont été réalisées, précises sur le sujet (Xavier Greffe ou FIGESMA).  Et que les enjeux sont bien là : comment la culture pourrait-elle  aussi profiter des retombées éconbomqiues qu’elle occasionne ? Enfin des affirmations devraient aussi être corrigées assez vite, pour ne pas enlever de crédibilité au Rapport : « La dépense moyenne d’un touriste culturel est présumée supérieure à celle d’un autre touriste du fait qu’il va acheter son ticket d’entrée et souvent des souvenirs ». Certes, mais pas seulement ! C’est surtout parce que les publics de la culture classique ( visite de musées, de patrimoine; concerts de musique classique ou de jazz; festivals de Cannes ou d’Avignon.. ) , ont un revenu très nettement supérieur à celui des autres visiteurs (Voir les études précises : toutes les enquêtes sur les Pratiques Culturelles des français ; cf. aussi  les travaux d’Olivier Donnat sur le profil des visiteurs ; cf. encore les résultats de l’observatoire permanent des publics des musées en France ; cf. les études sur la fréquentation culturelle  du CREDOC).
11 – Une bonne présentation générale sauve le Tourisme Culturel dans le Rapport
« La dimension culturelle ou patrimoniale d’une ville est un facteur fort d’attractivité touristique internationale mais, à l’inverse, sans cette fréquentation touristique internationale que les responsables des équipements culturels dénomment souvent avec une certaine pudeur « visiteurs internationaux » et non « touristes », ces équipements culturels, ces manifestations n’obtiendraient pas l’aura qu’ils sont susceptibles d’avoir à l’échelle internationale. Les deux aspects (culture et tourisme) sont liés et complémentaires. Les retombées économiques pour la ville détentrice en sont d’autant plus importantes que les responsables des deux secteurs acceptent de fusionner leurs potentialités dans un ensemble de « concentration » culturelle. Pour reprendre le cas de la ville de Nantes, une des rares à avoir réalisé cette fusion entre culture et tourisme au niveau de son organisation municipale, l’aménagement urbain du quartier de l’Ile de Nantes se double d’une concentration culturelle voulue par la ville qui accroît son attractivité au delà de sa population permanente.
Une véritable économie culturelle se met en place dans les villes,  qui n’a pas encore fait sa révolution idéologique  pour pleinement intégrer les publics touristiques » . Voilà le bon texte, celui de Maria Gravari Barbas, directrice de l’IREST ( Institut de Recherche et d’Etudes Supérieures du Tourisme à l’Université Paris 1-  Panthéon Sorbonne (page 51du Rapport). On regrette évidemment que notre approche dynamique, qui relève que depuis 5 ans trois nouveautés vont changer la donne (TIC/ Nouvelles  clientèles, nouvelles cultures/  nouveaux comportements) n’aient pas voix à ce chapitre.

12 – En conclusion du Rapport  :

« Il est souvent courant de dire que le tourisme à l’inverse d’autres activités industrielles n’est pas délocalisable et on en tire (trop) rapidement la conclusion que notre pays est à l’abri d’une baisse d’activité, et que par conséquent il n’est pas utile d’y consacrer trop de temps ni de moyens.
Mais cette idée, si elle est en partie vraie pour ce qui est de la production touristique- on ne délocalisera pas les châteaux de Versailles ou de la Loire, ni le Mont Blanc,- est totalement erronée en ce qui concerne la consommation, car le touriste international peut aller consommer ailleurs un produit tout aussi attractif, mais plus compétitif ou plus conforme à ses attentes.(p.121) »

13- Et notre conclusion : d’une restauration…à l’autre!  Trois milliards pour la restauration…du patrimoine?  Pour paraphraser l’objectif du Rapport ( Et si le Tourisme n’existait pas ?), nous ferons une autre hypothèse : et si la Culture disparaissait ? Si on rasait la Tour Eiffel, le Louvre et le Mont Saint-Michel ? Si les Capitales culturelles n’existaient plus ? Si Avignon, Cannes ou Lorient s’évanouissaient à jamais, avec leurs  évènements?  Que croyez vous qu’il arriverait ? Eh bien les touristes  ne viendraient plus en  France, pour skier, golfer ou se faire thalassothérapier tranquillement . Car ils trouveraient certainement moins cher, ou plus ensoleillé, plus accueillant, plus exotique ou encore plus luxueux! 

Ma proposition : que les 3 milliards de la fiscalité pour les  restaurateurs ripent dès cette année  sur la restauration…du Patrimoine! Car d’une part l’absence totale d’évaluation, dans ce Rapport,  des résultats de la baisse de la TVA  nous conduisent à penser  que lcette réduction  n’a pas eu d’effets mirobolants. • Comme le démontrait un Rapport  publié par le Conseil des prélèvements obligatoires (CPO), un organisme lié à la Cour des comptes, le dispositif est coûteux et peu efficace. Le Conseil des prélèvements obligatoires préconisait  un relèvement de la TVA de 5 à 12%, qui n’a pas eu lieu. Par contre  les grandes difficultés financières des régions, des départements et  des communes pour entretenir le patrimoine est tangible. A quoi il faut ajouter le désengagement de l’Etat et l’absence de grand dessein  du ministère de la Culture.

TROIS MILLIARDS pour la  restauration du patrimoine, en 2011,  ce serait bien pour toutes les filières  : la culture,  le tourisme et les TIC, sans oublier  les Evènements .  Le bilan est facile à prévoir :  des emplois, du  Développement touristique et économique assurés, et pour des années! Car le patrimoine, comme le Tourisme, est non délocalisable!
NEWS
1- Egypte : Nouveaux Continents offre des « petits plus » aux clients
Depuis 1994, Nouveaux Continents est producteur et réceptif spécialistes sur l’Egypte avec trois bateaux sur le Nil. A partir du 26 février, les clients du TO repartent et seront choyés. 
« Nous mettons en place des prix sympas mais pas bradés, car les Egyptiens ont besoin de nous pour financer leurs nouvelles aspirations« , précise Nouveaux Continents. « Mais surtout des petits plus sur les programmes, des surprises, des cadeaux et, un accueil des plus chaleureux attendent les clients individuels ou groupes ». La semaine de croisière sur le Nil en 5* sup. est commercialisée à partir de 680 € TTC.

Les petits plus, renseignements pris par messagerie, auprès d’un charmant interlocuteur,  sont « au coup par coup » : « Pour les dossiers annulés et qui se réinscrivent, nous offrons une promenade en montgolfière au dessus de la nécropole Thébaine, avec certificat de vol et le thé à l’atterrissage.
Pour d’autres, nous offrons l’eau minérale pendant tout le circuit. »
http://www.nouveauxcontinents.com
Le Quotidien du Tourisme , mercredi 23 février 2011 (10h13)

2 – Distribution touristique : un ouvrage incontournable!
L’irruption d’internet a fait exploser les modèles traditionnels de la distribution touristique. Chaque acteur doit désormais se repositionner sur une nouvelle chaîne de valeur, tandis que la course à l’audience est devenue un enjeu majeur pour tous.
– Où commence et où s’arrête la distribution ? C’est tout le processus d’information, de la recherche avant le départ à l’avis du voyageur à son retour, qui est aujourd’hui directement lié au processus de distribution stricto sensu. C’est ainsi que l’infomédiation (sites éditoriaux, comparateurs, avis de voyageurs…) fait désormais partie intégrante de la distribution touristique.
– Avec internet, les comportements des consommateurs ont changé. L’arrivée sur le marché de la génération des « natifs numériques » va bouleverser encore l’industrie du tourisme, obligeant les acteurs du web à poursuivre leur course aux investissements pour répondre à des enjeux toujours renouvelés (la mobilité et la réalité augmentée étant les derniers d’entre eux).
– Si bien que la distribution coûte de plus en cher, obligeant les producteurs à repenser en permanence leur politique. Elle est aussi de plus en plus complexe et requiert la mise en place de stratégies de plus en plus sophistiquées. Les politiques de distribution multicanal s’affirment aujourd’hui comme « le » modèle de distribution pour les opérateurs touristiques. En effet, internet ne peut être qu’un des outils complémentaires d’une politique de distribution touristique ; les agences physiques conserveront toujours, par leur expertise et leur réassurance, une clientèle ciblée.
Dans ce monde en mouvement, qui oblige à agir de toujours plus vite et à investir toujours plus lourdement, les organismes institutionnels peinent à définir leur stratégie. Nombre d’entre eux cherchent encore leur voie.
 Sommaire
–  Internet bouleverse la distribution touristique
–  Les opérateurs traditionnels s’emparent du multicanal
– Les nouveaux acteurs poursuivent leurs investissements
– Les institutionnels cherchent leur voie
Pour commander en ligne l’ouvrage papier ou son pdf : http://www.revue-espaces.com/librairie/7918/distribution-touristique.html
Cahier Espaces n°107- Editions Espaces tourisme & loisirs – Décembre 2010 – 135 pages
60.00 euros (format papier) – 60.00 euros (format pdf)
3 – Une étude : Secteur culturel :subventions  ou marchés publics ?(janv. 2011)
Les formes de partenariat entre associations et puissance publique évoluent depuis quelques années : d’une part, le recours à la commande publique, notamment dans le cadre du Code des marchés publics1, devient de plus en plus fréquent; d’autre part les modalités de subventionnement des associations sont impactées par la répercussion, en droit français, des nouvelles règles européennes encadrant les aides d’Etat.
Pour le secteur culturel notamment, la question se pose : la passation de marchés publics risque t-elle de devenir le principal mode de contractualisation entre associations et collectivités, reléguant ainsi les conventions de subvention au rang d’exception ? La transposition du droit communautaire qui s’impose à l’Etat français, doit-elle laisser craindre une généralisation et une multiplication des recours à la commande publique, ou une requalification de certaines subventions en marchés publics ?
http://www.horslesmurs.fr/plugins/fckeditor/userfiles/file/Conseil/Gestion%20et%20administration/Gestion%20associative/MarchesPublics%20Opale_HorsLesMurs.pdf
4- Une étude sur l’ offre culturelle du XXéme arrondissement
http://le75020.fr/paris-XXe-75020-20e-arrondissement/a-la-une/24114-etude-offre-culturelle-20e.paris-75020-info
l’Agence française d’ingénierie culturelle, ABCD, l’une des meilleures du monde,  a procédé entre avril et octobre 2010 à 160 entretiens qui lui ont permis de dresser un état des lieux de la culture dans le 20e. Montant de l’opération :  26 500 €. A travers  son étude, abcd note la richesse des pratiques amateurs dans l’arrondissement.  Celui-ci totalise 127 associations d’enseignement artistique (ci-contre), 44 ensembles et compagnies et 65 lieux de répétition et de diffusion Ce foisonnement de l’offre culturelle repose principalement sur le milieu associatif et très peu sur les grandes institutions publiques.L’agence constate toutefois un manque de lisibilité de cette offre. Elle souligne aussi la faible dynamique de réseau entre les acteurs des pratiques amateurs, malgré une population plutôt active dans ses pratiques culturelles.
Voir aussi l’interview, sur Le75020.fr, de Julien Bargeton, Conseiller de Paris, 1er adjoint à la Maire du 20e arrondissement en charge de la culture, des finances et de la démocratie locale. DR
5 – Un colloque bien comme il faut : les 21 et 22 avril 2011 aura lieu le prochain séminaire organisé dans le cadre des travaux du COREPS – Comité Régional des Professions du Spectacles Languedoc-Roussillon : » L’information et l’observation culturelles – Economie, production, diffusion, emploi, formation : mais comment font-ils ailleurs ? » – Théâtre des 13 vents, CDN Languedoc-Roussillon Montpellier . On va y « questionner les mutations », ce qui est un bon début.  « Après un point d’étape réalisé en 2009, s’ouvre maintenant l’Acte III de cette histoire collective. Le contexte est à la fois très semblable mais aussi fort différent. Evolutions technologiques, mutations structurelles, financières, réglementaires et territoriales, le secteur tout entier doit, sans cesse, réinventer sa trajectoire, son équilibre.»Tous nos voeux de réussite!
 http://www.reseauenscene.fr/rencontres-professionnelles.php?ArticleID=115
6 – Plus revigorant : Changer le système culturel : à voir sur Youtube, un OVNI, qui vous fera réfléchir ,Simon Pourret, directeur du Transfo( Agence régionale pour la diffusion du livre, du  disque et du  spectacle vivant ):
http://www.youtube.com/watch?v=2ZjlK9StxWI&NR=1
http://www.youtube.com/watch?v=GttwsTs8lqk&feature=related
7 –  MARSEILLE ACCELERE! Marseille va communiquer sur les évènements à venir, le Forum mondial de l’eau en 2012, Capitale de la Culture en 2013  (Conférence de presse ce jour, 24.02.11) et participante de l’Euro 2012. De plus, des dizaines de projets culturels aboutissent, aujourd’hui, après la Mama Shelter de Philippe Stark, la Tour CMA CGM de Zaha Hadid, les Terrasses du Port du Groupe Hammerson, tous de très grands professionnels qui ont « choisi Marseille »! Marseille et  son Maire, Jean-Claude Gaudin, lanceront très prochainement la démarche pour valoriser ses capacités touristiques  » Marseille Provence on the Move », en collaboration avec Euroméditerranée, la CCI Marseille Provence, le Comité départemental du Tourisme ainsi que Grand Port Maritime de Marseille.
 

Ken et Marc partent en croisière pour interroger les Pharaons sur la Révolution. Surréaliste!

KEN LE TOURISTE PARFAIT
Ken était sidéré : il était venu en Europe avec ses amis du Yucatan (Mexique)  pour voir les expos en France, et bing ! Toutes étaient en passe de fermer. Conséquence fâcheue de la joute entre les dirigeants des deux pays, suite à l’affaire F.Cassez. Il devait, ce soir,  remonter le moral à son ami Marc Restellini, à la Madeleine, qui venait d’annuler la sienne. Ce type faisait tout bien, pensa-t-il en prenant un café à l’Opéra avant de le rejoindre : des expos, de l’histoire de l’art, de la gestion…Ken  qui n’aimait que ses voyages, son compte en banque replet et ses rendez-vous d’affaire, d’hôtel de luxe en jet privé, allait bien s’amuser avec Marc, car, à eux-deux, ils « faisaient la paire » , comme on disait à Paris! Il lui apportait aussi un cadeau, pour lui remonter le moral, une petite croisière sur le Nil pleine de surprises, avec http://www.nouveauxcontinents.com !

Comment choisir une exposition?

 

Ken et une amie (Photo volée…)

 

I – QUELLES EXPOSITIONS PREFEREZ-VOUS ?

1 – C’est une  évidence, vous allez  voir ce dont tout le monde  parle (Monet) ou ce qui vous a été recommandé par l’Hôtel, le Tour opérateur, l’agence de voyage ou votre université, votre école ou encore le journal. Ensuite, une expo, comme un pull, se choisit selon l’humeur ou grâce aux conseils des proches (amis, famille…) qui la conseillent, et, pour les plus amateurs, par les journaux spécialisés. Et aïe ! Pour choisir, c’est là que tout se gâte, car vous avez l’embarras du choix : vous achetez un guide de Paris une liste de 200 trucs à voir et à visiter, souvent « absolument » ! Vous achetez un hebdo? Ils ont tous la même expo vedette, dont ils ne disent que des éloges, même (et surtout ?) s’il y a deux heures de files d’attente… C’est normal, les journalistes deviennent amis avec les services de presse culturels, vous feriez pareil dans leur situation, au bout de quelques années, non? J’ajoute que vous pouvez facilement rater une très bonne exposition, car les journaux ont toujours intérêt à vous présenter l’actualité, sans faire attention à votre accueil, à la qualité de l’exposition par rapport à vos attentes ( expo pour érudit/expo pour familles/ expos selon vos humeurs « J’ai le cafard et veut seulement me divertir ».
2 – Quels publics n’ont aucun problème pour choisir ? Les téléramas n’ont pas de problème… Donc, souvent, et je vous comprends, vous zappez la sortie « exposition », restez sous la couette ou partez au cinéma ou à la piscine. Seul un groupe de visiteurs n’a jamais de problème avec ce choix, ce sont les  « téléramas », comme je les appelle affectueusement – j’en fais partie – groupe de milliers de fan de la culture, insatiables, quasi-boulimiques, abonnés et fidélisés, qui voient tout pour tout  connaître et se moquent pas mal du parcours du combattant qui les attend, neuf fois sur dix ! C’est simple, les « téléramas » sont  héroïques, car quand ils n’aiment pas une exposition, ils croient que c’est de leur faute, qu’ils n’ont pas compris et qu’ils ont donc encore des progrès à faire…. Ils ne râlent jamais (je n’y comprends rien…L’accueil est super horrible…Pas un verre d’eau pour mon gamin…etc…).Et lisent avec gourmandise et par le « menu » toutes les listes des expos en France et à l’étranger, sans en rater une seule   «  Tiens ! ca faisait longtemps qu’on n’avait pas vu tel peintre ! » ou « Encore une expo pour les BAC+17, dans ce musée même pas chauffé, mais j’irai quand même … » . On trouve de telles listes sur les sites Internet et dans les revues spécialisées d’archéologie, d’art contemporain ou de sciences, d’histoire,  etc…
III – EXPOS : LE CHOIX DE KEN
Comme Ken est à l’honneur, ces temps-ci- voir ci-dessous-, nous vous présentons ses choix d’expositions. Et surtout quels sont ses critères de choix !

1) COMMENT KEN CHOISIT-IL SES EXPOS ? C’est très simple. Il évite les mauvais lieux, mal gérés et qui, à cause de cela, n’ont vraiment pas les moyens de faire même une seule bonne expo de temps en temps. Il évite aussi les expos « prétextes », celles ou un conservateur vous présente le fruit de ses recherches, en vous jurant que c’est passionnant, mais cela n’est pas vrai, Ken s’est déjà fait avoir…Ce type d’expos est pensé et réalisé pour les seuls amis du conservateur, où ceux dont il rêve de se faire des amis ou encore des soutiens pour sa carrière. Ce qui est dommage, c’est qu’ils racontent à leurs correspondants du Tourisme qu’ils font de telles expos pour affirmer leur « Exigence de qualité », et que jamais les acteurs du tourisme n’osent leur dire qu’ imposer régulièrement ses propres choix à 10 000 ou 500 000 habitants c’est tout de même assez gonflé ! Leurs arguments sont aussi basés sur la fameuse « découverte » dont nous parlons en début de ce billet, et qui n’est pas la pente normale d’un être humain, ou encore sur la « Prise de risque » de cette exposition, argument qui marche souvent bien pour leurs tutelles, mais le « risque » pour le visiteur est tout autre : s’ennuyer un bon coup, et ne jamais retourner.
2) Les critères de choix pour voir une bonne exposition : évidemment Ken privilégie les sites culturels qui ont d’excellents professionnels dans leur équipe, capables de choisir un bon thème, ou un thème jamais traité auparavant mais qu’ils sauront parfaitement présenter. Et pour ces expositions, il choisit ensuite selon ses goûts (en art, en archéologie ou en sciences), et, comme tout le monde, il « découvre » peu, et préfère empiler des connaissances sur ce qu’il aime déjà! Enfin, vous le connaissez, entre son ex, Barbie, et la garde alternée du Petit, il faut qu’il adapte son choix à ceux de ses accompagnateurs, ses amis ou sa famille. Mais cela est plutôt facile, car il existe suffisamment de très bonnes expositions, qui sont donc, selon ses critères, compréhensibles par tous.
3) Voilà donc son choix pour les expositions de Paris en ce moment :
1 – Quai Branly :
• LA FABRIQUE DES IMAGES / http://www.exposition-paris.info/expo-la-fabrique-des-images/#more-856
2 – La Villette
• SCIENCE ET FICTION, aventures croisées  http://www.exposition-paris.info/expo-science-et-fiction-aventures-croisees/#more-891
Aux Arts et Métiers
• LA FACE CACHEE DES MACHINES ,  CNAM, à partir de leurs collections permanentes
Palais de la Découverte, Grand Palais
• TRES TOUCHER: une expo sur le « Toucher », pourquoi pas avec ou sans  enfants ?
http://www.exposition-paris.info/expo-paris-tres-toucher/#more-1047
La Monnaie de Paris, quai Conti
• PEURS SUR LA VILLE (PHOTOS PARIS Match)
http://www.exposition-paris.info/expo-photo-paris-peur-sur-la-ville/
A la Fondation Cartier
• BD – MOEBIUS, Bd Raspail
http://www.exposition-paris.info/expo-art-contemporain-moebius-transe-forme/#more-941
A la Pinacothèque de Paris( Madeleine)
• Le siècle des Romanov

4)  Les lieux parisiens ou Ken va voir de expositions « les yeux fermés », juste pour le plaisir, même s’il n’y a rien de neuf, tellement l’accueil est parfait et les choses à voir inépuisables:
– Le Louvre, car la visite y est exceptionnelle, et les expositions aussi ( Meilleur musée pour l’art, l’archéologie). Avantage : on peut faire du shopping sur place  et déjeuner dans le Louvre pour pas cher les jours de pluie.
– Et Orsay, qui a renouvelé les  thèmes de ses expositions grâce au directeur, Guy Cogeval. Comme pour Le Louvre, votre « suite à la visite », s’il vous reste encore des pieds pour marcher – le sol est très dur, pas de planchers de bois !est une balade sur la Seine ou une remontée de la jolie rue du Bac pour digérer tout ce que vous aurez vu, vous « laver » les yeux..
– Les grands monuments organisent aussi de très bonnes expositions temporaires,  mais il faut y aller surtout le matin, pour éviter les files d’attente…Et ne pas oublier La Sainte – Chapelle, pour prier. Les grands monuments sont tous ceux que gère le CMN (Liste et monuments sur le site http://www.monuments-nationaux.fr,  car ce Centre travaille beaucoup sur le confort, l’accueil, la compréhension et le plaisir de la visite. Les touristes disposent aussi au CMN d’ une très bonne ingénierie et ne sont pas « les grands oubliés », comme dans les autres musées ou monuments, qui mettent 100% de leurs moyens sur le seul objectif de la visite de proximité, alors que leur potentiel est énorme, mais touristique.
– Paris vu de…Un grand plaisir à ne pas bouder parce que « Ca fait trop touriste » : celui de la Tour Eiffel, une fois par an, découvrir Paris ou en suivre l’évolution ; l’exposition temporaire, à la Tour Eiffel, c’est le paysage, changeant et vu de très haut.
– Toutes les galeries d’art contemporain du Marais et de ses environs, gratuites et qui vous montrent l’actualité de l’art en France mais aussi à l’étranger. Prenez le plan général dans votre première galerie visitée, il est très pratique. Jolie balade, évidemment, et analyse des tendances actuelles de la mode. Analyse, mais pas de shopping, trop cher.. Emportez aussi votre pique-nique et votre eau pour la soif, car avec un seul café au bistro, vous êtes ruinés si vous êtes en famille!.
– Le Quai Branly, présente d’excellentes expos depuis son ouverture. Mais n’y allez pas en hiver car le jardin, étonnant aux autres saisons,  est un peu dégarni ou trop classique ( le fameux « mur végétal «  dont on a tous assez…. L’exposition permanente de ce musée est incompréhensible, et pour longtemps, mais les expositions temporaires sont réellement très intéressantes.
– La Cité de l’architecture et du patrimoine, au moins pour le meilleur club sandwich de Paris, la proximité du Palais de Tokyo et la vue, ainsi que le retour par la Seine en bateau, vers le  centre de Paris (Batobus).
– La Villette, surtout avec des jeunes ou des enfants, les expositions y sont gaies, ludiques, et à la sortie on peut flâner dans le super magasin pour qu’ils s’amusent sans se faire gronder, pour une fois.
– La Fondation Cartier, repaire de talents invités et de bonnes idées d’expositions , avec un très bon accueil garanti
– La Pinacothèque, (Madeleine), toujours parfaite car le professionnel qui s’en occupe connait très bien son métier
– L’Adresse Musée Postal, boulevard de Vaugirard, qui a un site Internet web2.0, excellent ! L’Arsenal, pour des expos d’architecture, est aussi un lieu agréable
D’AUTRES IDEES ? D’AUTRES BONS PLANS, A PARIS OU EN FRANCE ? DITES-NOUS TOUT EN LAISSANT UN COMMENTAIRE !
IV – RUBRIQUE NEWS
1 – Tunisie et Egypte
Les voyagistes reprennent les destinations de la Tunisie et de l’Egypte cette semaine, et c’est tant mieux pour l’économie de ces pays en souhaitant que les retombées bénéficient davantage aux habitants .Un billet payé pour deux personnes, une croisière sur le Nil à 50% du prix habituel : si vous voulez les encourager, allez y ! La france n’a ps vraiment redémarré en Egypte, mais la GB et l’Allemagne l’ont fait.
2 – Enseignement et Formation 
La Sorbonne a ouvert au Moyen Orient !  La Sorbonne Abou Dhabi, en attendant le Louvre, a inauguré ses locaux le 13 févier dernier, avec 620 étudiants inscrits et une capacité d’accueil de 2500 étudiants. . Les Emirats ont financé cette nouvelle Sorbonne, et sont devenus « Membres observateurs de l’Organisation internationale de la Francophonie ».
William Saadé (Université de Lyon) et Claire Bertrand (Réseau Terre catalane) co-organisent aussi un enseignement de « Tourisme culturel » avec les professeurs de l’Université de La Sagesse ( Liban).Cette  initiative montrent que les compétences de notre pays sont très  appréciées, tant mieux!
3 – Le Musée du Louvre innove, encore et toujours ! Comme le montre cet appel d’offre, qui doit mettre fin à un cloisonnement de ses services internes ; d’un côté celui de la fidélisation de ses publics, et d’un autre celui des vente, par une: « analyse des relations entre le service de la fidélisation des publics de la Direction du Développement et du Mécénat (Ddm) et les services de la vente de la Direction de l’accueil, de la Surveillance et de la Vente (Dasv) du musée du Louvre ».
On imagine en effet que le premier service s’est surtout focalisé sur des offres de visites, de nouvelles propositions, sans développer la connaissance de ces visiteurs fidèles, cela n’était pas dans ses missions. Même chose pour la vente, qui a d’abord visé le potentiel, faute d’avoir les fichiers, les comportements des visiteurs fidèles sous la main, pour y travailler et les inclure comme cible prioritaire. Intéressant !.http://www.marches-espaces.com/marches-publics/2185/intervention-consultant-ressources-humaines-analyse-relations-entre-service-fidelisation-publics-direction-developpement-mecenat-ddm-services-vente-direction-accueil-surveillance-vente-dasv-musee-louvre.html
4 – Le musée d’archéologie de Saint Raphael a créé son système de e-visite, avec des codes-barres, dont nous reparlerons dans un prochain billet. Couplée avec cette innovante présentation, le salon du e-tourisme de Saint Raphaël  a fait plein d’heureux !
5 – Intercommunalité
L’ACT, agence culturelle d’Alsace, qui fait tout bien, merci Monsieur Gélin ! – a réalisé une étude sur l’état des lieux  de l’intercommunalité culturelle en Alsace : freins et conditions propices au développement de la culture dans l’intercommunalité. Cette étude change des études habituelles et leurs « moyennes » nationales proposées par nos ministères  lors de leurs « recommandations », qui sont peu opérationnelles. L’étude  en synthèse :    http://www.culture-alsace.org/les-etudes-de-l-agence-l-intercommunalite-culturelle-en-alsace,35556,fr.html . Pour obtenir l’étude complète, demander au très charmant Olivier Causse, dont l’accueil parfait vous fera plaisir, car Olivier vous envoie l’étude par retour de mail !  Mailto : olivier.causse@culture-alsace.org  –   Olivier  Causse, Chargé d’accompagnement des porteurs de projets Pôle Communication & RessourcesAgence culturelle d’Alsace- Tél. 00 33 (0)3 88 58 87 58 – www.culture-alsace.org 
6 – La lettre d’information de la Fédération des Maires des Villes Moyennes évoque régumlièrement l’actualité culturelle :
http://www.villesmoyennes.asso.fr/newsletter/Culture-ondes-moyennes-article-1138
http://www.villesmoyennes.asso.fr/newsletter/Culture-ondes-moyennes-article-1138

7 – Le Grand Lyon a recensé, dans son Centre de Ressources , des sites sur la prospective, dont celui de nos amis de Futuribles http://www.millenaire3.com/Emergences-culturelles.1080.0.html ; le site http://www.dicodufutur.com/ n’est pas mal non plus !
Sauvegarde et valorisation du patrimoine : croissance de l’activité en 2010 pour la Fondation du Patrimoine : en 2010, plus de 2 400 projets publics et privés ont bénéficié du soutien de la Fondation du Patrimoine, contre un peu moins de 2000 l’année précédente. Une activité en croissance malgré un contexte économique difficile. Journal le Moniteur du | 14/02/2011 | 17:32 | Notons que les sommes de cette Fondation sont tout de même dérisoires par rapport à ce que le service public dépense pour la valorisation du patrimoine, ou encore , par rapport à d’autres pays étrangers qui ont créé des modèles plus attractifs pour drainer des flux financiers souvent colossaux.  
8 – La crise oblige les Français à revoir leurs priorités
A quoi les Français consacrent-ils le plus de temps depuis le début de la crise? Tout d’abord, ils ont tendance à se replier dans leur bulle. «Rester chez soi» est ainsi le comportement qui a le plus augmenté: 32% disent le faire plus qu’avant. Les moins de 35 ans sont les plus concernés par cette hausse (36%), signe qu’ils ont rogné sur leur budget sorties et loisirs. Et que font les Français dans leur bulle? Ils ne se coupent pas du monde pour autant. Au contraire, ils restent branchés sur l’actualité. Ainsi 26% d’entre eux disent s’informer plus qu’avant (66% le font autant) et 21% surfent davantage sur Internet (77% le font autant). On se détend plus chez soi: 14% des Français disent regarder davantage la télévision. Autres activités en hausse: se promener (14%), lire (13%), ou jouer à des jeux vidéo (notamment les moins de 35 ans qui sont 19% à y jouer plus qu’avant). http://www.e-marketing.fr/Marketing-Magazine/Article/La-crise-oblige-les-Fran-ais-a-revoir-leurs-priorites-30724-1.htm
9 – Le statut des Intermittents du Spectacle, hélas toujours un « serpent de mer », comme l’écrit Judith Benhamou sur le blog Rue89 : « On croyait en avoir fini. Loin de là. Selon le journal Les Echos, 105.826 allocataires du régime des intermittents du spectacle et de l’audiovisuel ont été indemnisés en 2009. L’Unedic leur a versé 1,276 milliards d’euros pour seulement 223 millions de cotisations versées, soit un déficit de plus d’un milliard ». La suite sur :  d’euros. »http://www.rue89.com/en-pleine-culture/2011/02/09/le-regime-des-intermittents-serpent-de-mer-189592
Il est tout de même curieux que le ministre de la culture attaque un nouveau chantier, celui de l’art contemporain, qui semble moins urgent, moins prioritaire que celui-là,  car la question de l’emploi des intermittents devrait passer avant quelques projets pour remanier les achats du CNAP ou accélérer les EPCC des écoles d’art, à notre avis.
10  – La reprise économique et le touriste culturel – Compte rendu de conférence : une étude de  American Express Business Insights  https://businessinsights.americanexpress.com/, article du réseau canadien d veille en tourisme, rédigé par Maithé Levasseur( Globe-Veilleur du 16 fév. 2011)
Quoique l’étude suivante concerne le voyageur américain, il est intéressant de comprendre comment celui-ci se comporte et il est certainement possible d’établir des parallèles avec les touristes culturels en général[…]
Cette segmentation permet de constater de grands écarts entre le comportement de voyage des touristes culturels et celui de l’ensemble des voyageurs d’agrément. En effet, le nombre moyen de vols effectués par année par les touristes culturels dépasse le double de celui des touristes d’agrément; il en est de même pour les dépenses de restauration et de magasinage. Le prix hôtelier moyen est également significativement plus élevé (graphique 1).[…]
À des fins de marketing, il est également intéressant de savoir que, lorsqu’il voyage, le touriste culturel dépense:
• 1,7 fois plus en essence;
• 2,3 fois plus en achats chez des joailliers ou dans des boutiques de chaussures et de vêtements;
• 2,7 fois plus pour la restauration;
• et 2,7 fois plus pour des biens de consommation de tous les jours.
http://veilletourisme.ca/2011/02/16/la-reprise-economique-et-le-touriste-culturel-compte-rendu-de-conference/?tagged=&utm_source=bulletin-2011-02-16&utm_medium=email&utm_campaign=globeveilleur

Ken en vedette sur le web!

V – KEN LE TOURISTE PARFAIT

 1 – Ken devient-il à la mode ? Mattel a fait, pour son 50e anniversaire, un MAXIMUM DE BUZZ pour le sortir de la cible des enfants de 3 à 8 ans. Le site créé par Mattel, MonKen Ideal,  est désopilant, avec des jeux, des concours, des super cadeaux à gagner…Comme celui d’«d’adopter un Ken», (On gagne une «prestation de conciergerie unique»: des heures de jardinage, des cours de sport, des heures de repassage effectuées par de «vrais» hommes. «Je lis dans les pensées des femmes!» dit  Ken sur ce site dans dans Paroles de rêves , où vous pouvez enregistrer les mots que Ken reprendra de trois façons différentes: avec votre voix, la sienne ou une voix plus aiguë…Son CV est aussi amusant , ainsi que les goodies ( cartes postales 
 http://www.monkenideal.com/ken_cv.php!
http://www.monkenideal.com/ken_goodies.php : photos, fonds d’écrans, téléchargements, e-cards…
 « Nous voulions organiser un anniversaire décalé qui remette Ken et Barbie au coeur de l’événement », explique Camille Mounier, responsable de la marque Barbie chez Mattel France.  Nous voulons que les gens s amusent. Si une marque de jouets ne donne pas un peu de légèreté, qui va occuper ce terrain? », lance Camille Mounier, qi annonce aussi  une étude exclusive et originale sur l’homme idéal.
http://www.monkenideal.com/hommes_accueil.php?PHPSESSID=2f387993ebb22571c21f3d6b62e1af5b
– Et http://www.e-marketing.fr/Marketing-Magazine/Article/Ken-50-ans-un-eternel-playboy-38922-1.htm
2 – De la révolution dans l’air ?
Très bien, tout cela. Mais qui a trouvé un job à Ken pour lui remonter le moral depuis son divorce? Qui lui a fait faire trois fois le tour du monde ? Qui lui a présenté les Girlies les plus fameuses, comme Anne Lauvergeon  – au grand dam de Nicolas – ou Marie, Sylvie, Claire ou Laurence ? Qui en a fait le totem du Touriste Parfait, fou d’Affaires et de flux financiers, de palaces et de jets privés, touriste parfait car son panier moyen est juste incalculable, sauf à mobiliser une escouade d’experts comptables à chacune de ses escales ?  Qui l’a mis sur le site internet de la BBC comme « Objet le plus important du monde « ? Qui lui a fait adorer l’art de la renaissance italienne ou l’architecture de Zaha Hadid? Bref, Ken n’a pas attendu le marketing de Mattel, heureusement, pour refaire sa vie ! Ce blog a déjà fait tout le travail et très largement analysé 
– le lâchage de Matell lors de son divorce, quasiment –provoqué par l’entreprise…
– la désaffection des filles pour Ken, qui lui préfèrent TOUTES Barbie, lui font faire de la figuration et vident tous ses comptes  en banque pour acheter des poneys, une nouvelle maison ou des accessoires pour la piscine de Barbie?
– L’indifférence des petits garçons pour une poupée mâle…Enfin surtout leur détestation de ce Ken Potiche, maltraité par les filles…

Ce « retour d’affection «, comme disent les flyers des mages africains dans ma boite au lettres,   de la part de sa maison mère, est un peu bizarre, ne trouvez-vous pas?
3 – L ’avenir de Ken C’est décidé, nous allons profiter de ce buzz pour créer  une marque Ken Le Touriste Parfait,  créer des Prix  et des évènements, comme celui du Concours de la plus belle vitrine d’OT cet été. Un label KLTP sera  aussi décerné aux  expos culturelles  qui auront fait un effort pour les visiteurs touristiques.  Ouverture prévue aussi d’une boutique de gadgets pour le e-tourisme culturel,  avec en produit d’appel un premier T-Shirt en tissu intelligent, avec e-visites numériques  cachées dans sa trame en coton. L’apport militant de la culture comprendra une première série de CD de BONNE musique pour ascenseurs d’Hôtels et le décollage des avions. Enfin  le Directeur d’ATOUT France remettra un Ken d’Honneur, une médaille sublime, à l’action la plus innovante et la plus collective de l’année, en présence des people des deux filières. Un chargé de mission AF organisera l’évènement et aura même droit à un stagiaire!  De nouveaux flux financiers et une nouvelle image pour ATOUT France, tous  garantis par la notoriété rapide de l’Evènement.
4 – et fin : mais non, c’était pour rire, ces fadaises sur la marque et tout et tout !  A l’avenir Ken le Touriste va rester le même, celui que vous avez choisi, celui que vous aimez, le petit brun… A bientôt !
—————
Légende des photos :
• Photo du haut : Ken et une amie à sandales à plateforme,  en cuir et métal, de  Salvatore Ferragamo. Bas couture Fogal.
• Photo du bas : Sur le site de Ken Ideal, un Ken blond ( Bizarre, non ?)

Partons en Suisse !

 

Ken le Touriste Parfait et son enfant en 1545 (Voir légende complète en bas du billet)

Pourquoi en Suisse? 

Parce que les musées, par leur organisation, leurs propositions innovantes pour la médiation culturelle et de nouvelles constructions et rénovations prévues jusqu’en 2015, dont les projets  ont été votés par le peuple, vont vous faire rêver!
– Parce que les professionnels sont réunis dans une association  étonnante, qui met à disposition de tous, professionnels et publics, des partenaires et des conseils pour les musées  ainsi que les meilleures idées pour progresser, développer la culture pour en faire  profiter le maximum de visiteurs locaux ou  touristiques. Le Tourisme et la Culture,  travaillent d’ailleurs  ensemble depuis très longtemps!
Bien sûr tout cela ne doit pas se faire sans poser de problèmes, mais disons que les musées suisses ont une « qualité «  de problèmes déjà très élevée, ayant dépassé tous les corporatismes ! En Suisse, on cherche, on invente, on négocie.
– La Suisse, pour résumer, conduit  des politiques claires et créatives, et, avec les USA et les anglais ou les pays du nord, a cette qualité rare : savoir renouveler ses propositions, quelque soit leurs types de  contenus, afin qu’elles apportent le maximum de plaisir  à la société ainsi qu’aux visiteurs de passage, les touristes. .
Mais il n’y pas que les musées, en Suisse, et toute la culture profite de cet engouement « populaire », puisque les habitants votent sur les projets d’investissement et de fonctionnement. D’autres investissements sont prévus :  à Genève, le projet de la Comédie (70 millions sur le site de la gare des Eaux-Vives (27000m2)) ainsi que celui de la Cité des arts et des sciences (500 millions) ; la réalisation d’une salle de spectacle (46 millions) à Fribourg et celle du centre culturel de La Rotonde (23
millions) à Saint-Gall. [NB : sommes en francs suisses, dans ce billet) 
I – LES PROJETS POUR LES MUSEES
 
La Suisse investit massivement dans ses musées
Dans les grandes villes, les projets d’agrandissement se multiplient. Au moins 700 millions de francs! C’est une véritable frénésie d’investissements qui s’est emparée des collectivités publiques et des mécènes pour dymaniser les musées en Suisse. A l’exception de Lausanne où le peuple a refusé en 2008 la construction d’un nouveau bâtiment à Bellerive pour accueillir le Musée cantonal des beaux-arts, les citoyens répondent le plus souvent favorablement aux demandes de crédits. Pour preuve, les dernières votations du 26 septembre relatives au Musée d’histoire de La Chaux-de-Fonds et au Musée d’ethnographie de Genève.  A Bâle, Zurich et Genève, l’art est à l’honneur avec des rénovations et des agrandissements qui s’annoncent prometteurs[…] 

  • – Un secteur qui compte plus de 40 000 entreprises
    Dans son message consacré à l’encouragement de la culture et publié le 27 août 2010, le Conseil fédéral reconnaît que «la culture n’a pas seulement un rôle social, mais représente une activité économiquement importante. Elle constitue un moteur supplémentaire du développement économique, qui a des effets positifs dans différents domaines comme l’emploi, la consommation des loisirs, le développement urbain.» La culture est une branche économique à part entière. [..]Selon le gouvernement, ce secteur compte 40 600 entreprises (chiffres de 2005) et occupe environ 200 000 personnes ou 41 600 collaborateurs à temps plein. Sa valeur ajoutée s’élève à 19,5 milliards de francs, ce qui représente 4,5% du produit intérieur brut. Cette part est plus importante que celle de l’horlogerie (2,5%) et de la chimie (3,4%).[…]
     «La Suisse ne disposera jamais d’une politique culturelle nationale centralisée. Mais les différents partenaires peuvent mettre en réseau leurs formidables atouts dans le but de faire rayonner notre pays sur le plan mondial», affirme Jean-Frédéric Jauslin. Autant dire que le défi est immense.
     
    LES PROJETS
  •  GENEVE
    – Musée d’ethnographie -Le 26 septembre, le peuple a avalisé son agrandissement. Investissement: 63 millions.
    – Musée d’art et d’histoire -Un projet de rénovation et d’agrandissement est à l’étude. Investissement: 80 millions. ( A noter, Méthode des architectes de l’extension du Musée national de Genève : Les architectes, Emmanuel Christ et Christophe Gantenbein  : Sa méthode: le transfert typologique; premier cas étudié, Hongkong, la ville la plus dense du monde, dont les caractéristiques sont transposées sur Zurich. Ce qui revient à apprendre à partir des réussites des autres ( Voir Bilan : http://issuu.com/docvaud/docs/rp-598-2009)
  • LAUSANNE
    – Pôle muséal -Le canton de Vaud prévoit de transformer la halle aux locomotives de la gare de Lausanne pour accueillir d’abord un Musée des beaux-arts, puis, ultérieurement, deux autres espaces consacrés au design et à la photographie. Investissement: 75 millions pour les seuls beaux-arts.
    – Musée olympique- Deux variantes s’opposent pour agrandir le bâtiment. Investissement: plusieurs dizaines de millions.
  • VEVEY
    – Musée Chaplin- Le permis de construire a été accordé en juin. L’ouverture est prévue pour 2012. Investissement: 60 millions.
  • LENS/CRANS-MONTANA
    – Fondation Pierre Arnaud- Ce musée, qui regroupera des collections d’artistes valaisans, ouvrira ses portes en 2012. Investissement: 9,5 millions.
  • LA CHAUX-DE-FONDS
    – Musée d’histoire- Le peuple a accepté le 26 septembre un projet visant à rénover  cet espace culturel.  Investissement: 3,5 millions.
  • BÂLE
    – Kunstmuseum- Le musée disposera d’une nouvelle aile en 2015. Investissement: 100 millions.
  • ZURICH
    – Musée national -Les citoyens ont accepté en juin la contribution de la Ville de Zurich au projet d’agrandissement. Investissement: 111 millions.
    – Kunsthaus- Les travaux d’agrandissement prendront fin en 2015. Investissement: 150 millions.
  • WINTERTHOUR
    – «Am Römerholz» La villa, qui abrite une partie de la collection Oskar Reinhart, rouvrira le 30 octobre. Investissement: 16 millions.
    LIRE L’ARTICLE  COMPLET DE  JEAN-PHILIPPE BUCHS, LE 6 OCTOBRE 2010 :
    http://www.bilan.ch/actualit%C3%A9/historique-la-suisse-investit-massivement-dans-ses-mus%C3%A9es

II – DEMOCRATIE DIRECTE ET CULTURE FONT-ELLES BON MENAGE ?
(Par Frédéric Burnand, Genève, swissinfo.ch)
La question se pose régulièrement dans les cantons et les villes de Suisse où nombre de nouvelles infrastructures muséales ou artistiques – contestées par une partie des citoyens via un référendum – font l’objet d’un vote au niveau de la commune ou du canton, des circonscriptions qui déterminent l’essentiel de la politique culturelle en Suisse. […] Ce fut le cas à Lausanne en 2008 où le projet de nouveau Musée cantonal des beaux-arts fut rejeté  par  les  Vaudois. 

Le Projet de Genève :   les Genevois ont eu à se prononcer sur un crédit d’un peu plus de 67 millions de francs pour la rénovation et l’agrandissement du Musée d’ethnographie de Genève. Un vote communal suite à un référendum signé par plus de 6000 citoyens.[…]
Ce projet est piloté par Jacques Hainard, dont le mandat de 3 ans à la tête du MEG (80’000 objets des collections genevoises issus des 5 continents) était de «remettre de la bonne humeur dans la maison et de préparer la rénovation et l’agrandissement du musée».
Précisions dans ce blog que Jacques Hainard est à la muséologie ce que fut Eiffel pour Paris, un vrai génie. Voci quelques thèmes qu’il aborde avec son énergie inoxydable :
– TRAITER L’ ACTUALITE DANS LES MUSEES
– Un intérêt du public qu’explique Jacques Hainard, passé maître dans l’art d’interroger les sociétés humaines en entrechoquant leurs objets profanes ou sacrés: «Il y a bien sûr le côté esthétique des objets qui a toujours un impact très fort. […].On peut aussi, dans les musées d’ethnographie,  traiter de problèmes d’actualité, comme le sort réservé aux Roms ou l’assistance au suicide, avec des références et des regards autres. Même si on ne comprend pas, on peut expliquer pourquoi on ne comprend pas. Et c’est ça qui passionne les gens.» 

– LA QUESTION DE LA RESTITUTION DES ŒUVRES D’ ART
– Le musée genevois n’est pas en reste non plus face à la problématique de plus en plus pressante de la restitution de certains objets aux pays d’origine, nombre de collectes datant de la période coloniale.
«Les expositions actuelles et futures se font en collaboration avec les pays source, leur musées nationaux et leurs organismes concernés»( Boris Wastiau, directeur du MEG).«Nous voulons anticiper les demandes et garantir la transparence en communiquant avec les autorités des pays sources. Restituer 10, 100 ou 1000 objets ne diminue en rien la valeur des collections du musée, surtout si on développe la coopération internationale qui permet de faire venir certains objets pour telle ou telle exposition », plaide Boris Wastiau, dircteur du MEG,  en prônant ainsi une sortie par le haut de l’épineux problème des restitutions. 

III – L’ASSOCIATION DES MUSEES SUISSES
Quand vous recevez des nouvelles de l’Association des musées français, aïe ! Un Livre blanc  et encore des grincements de dents :« L’Etat-ne-subventionne-pas-assez »et les mêmes thèmes depuis  1985 ( Le musée n’est pas une entreprise…Le mécénat, c’ est difficile…Les professionnels vieillissent…Ne vendons pas nos services…C’était mieux avant…Les collectionssont en danger… Le métier de conservateur dépérit…). 

Quand vous recevez le premier numéro 2011 en ligne de l’Association des musées suisses, rien de tout cela, pas de nostalgie, seulement de bonnes idées pour développer les musées ! Sur leur site Internet, trois  rubriques  sur la page d’accueil :   un guide en ligne et une carte interactive de tous les musées; l’annonce de la Journée Internationale des musées –  avec un fameux programme!- et une rubrique « Suggestions de visites » réalisée avec le Tourisme!
– Et dans leur Newsletter de Février, nous n’avons trouvé que des choses intéressantes, dont  l’étude des fréquentations et de leurs évolutions ainsi que l’évaluation des sites et des projets des musées, avec d’autres surprises, dont voici 7 extraits: 

1 – Fréquentation des musées en 2010: Merci de fournir vos données jusqu’au 1er mars 2011
Cette année, l’AMS recueille ces données statistiques pour la 12e fois. La collecte s’effectue en ligne et dans les trois langues nationales. La participation de tous les musées est essentielle afin d’avoir un aperçu le plus précis possible du nombre de visiteurs dans les musées suisses. Les statistiques de l’AMS sont en effet les seules sources d’information disponibles annuellement à ce sujet en Suisse.
Afin d’assurer la qualité des mesures, l’AMS demande à ses membres et à tous les musées suisses de prendre en considération ses normes de comptage. Elles ont été envoyées par courrier durant le mois de janvier et figurent sur la page Internet de la collecte des données.
> Les musées suisses sont priés d’introduire leurs chiffres de fréquentation jusqu’au 1er mars 2011 sous www.museums.ch/login.Les données d’accès sont les mêmes que celles utilisées pour le Guide des musées en ligne.
2 – Évaluation de projets muséaux
L’évaluation aide à formuler les objectifs d’un projet, d’une exposition, d’une médiation, de campagnes de relations publiques ou de politiques de publications, etc., et contribue à en assurer et à en optimiser la qualité.
Vous aimeriez vous lancer dans une démarche évaluative et vous vous demandez à quoi penser avant de commencer? Le cours d’introduction transmet des connaissances de base (niveau 1). Le cours d’approfondissement (niveau 2) vous permet de gérer pas à pas la préparation, puis l’exécution d’une évaluation sur la base de votre propre exemple ou d’exemples fictifs. > Dates: 13 mai 2011 (niveau 1), 30 septembre 2011 (niveau 2). Plus d’informations et inscription
sur www.museums.ch/cours.
3 – Réseau germanophone
Après la rencontre du réseau francophone, c’était au tour des associations de musées germanophones de se retrouver. Le 17 janvier 2011 a eu lieu à Munich un échange d’informations entre les associations de musées allemande (Deutscher Museumsbund), autrichienne (Österreichischer Museumsbund) et suisses (AMS)
4 – Thèmes d’exposition controversés et sensibles: Excursion multilingue en préparation La mort, la folie, le multiculturalisme, la sexualité… Comment les musées traitent-ils les thèmes controversés ou sensibles? À la faveur d’une excursion, l’AMS et la Reinwardt Academie invitent
à la découverte des tendances muséologiques qui se dessinent actuellement aux Pays-Bas.
5 – Conférence partenaire « Web 2.0 et musées » : Nouvelle date La conférence sur le Web 2.0 et les musées, organisée par l’Association des muséologues suisses, aura lieu le 28 novembre 2011 (et non en septembre) à Berne (en allemand).
> Plus d’informations sur www.museums.ch/conferences.
6 – Conférence partenaire « Le musée vert » :
La conférence « Le musée vert », organisée par Neue Deutsche Kongress le 17 mars 2011 à Berne, bénéficiera d’une traduction simultanée en français et en italien.[…]
7 – Le musée de A à Z: Les inscriptions sont ouvertes
Qu’est-ce qu’un musée? Et qu’est-ce qu’un bon musée? Durant cette journée d’introduction, les nouveaux collaborateurs de musées ainsi que les représentants des musées candidats à une adhésion à l’AMS sont invités à réfléchir sur ces questions fondamentales qui font l’identité d’un
musée.  La journée se déroulera le 27 mai 2011 à Yverdon-les-Bains. Inscription sur www.museums.ch/conferences.
 Ces  7 exemples ont été extraits de la Lettre des musées Suisse , ICOM Suisse & AMS ◦ Lettre n° 1 – 2011, en ligne ( abonnement gratuit, n’hésitez pas une seconde, amis du Tourisme et de la Culture !!!)
POUR EN SAVOIR PLUS SUR LES MUSEES SUISSES
– 
Association des musées suisses (AMS)  Présidente: Gianna A. Mina  ET ICOM Suisse – Conseil international des musées – Président: Roger Fayet
– L’AMS, qui regroupe les institutions muséales de Suisse et du Liechtenstein, veut:
  – être la voix des musées suisses,
  – diffuser des normes
  – et servir de forum d’échanges d’idées et d’expériences.
Avec plus de 670 institutions, (sur environ 950 musées recensés en Suisse, ndlr)l’AMS représente toute la diversité du paysage muséal suisse, no-tamment  face aux autorités et au grand public. Elle s’engage à promouvoir les contacts entre musées, à transmettre la richesse des expériences des uns et des autres et à diffuser normes et standards. L’AMS a été fondée en 1966. Elle a initié en 1996, en collaboration avec l’Office fédéral de la culture et Suisse Tourisme, le Passeport Musées Suisses. L’AMS est partenaire d’ICOM Suisse, le comité national du Conseil international des musées.
 

DES NEWS!!! 1 – Tourisme culturel  au Portugal, un itinéraire sur les traces des écrivains ! Ce mois-ci, le Portugal  a créé un itinéraire du nord au sud du Pays pour faire découvrir ses écrivains célèbres, vivants ou disparus. Un voyage qui se décline en sept régions – Office du Tourisme du Portugal
www.visitportugal.com Contacts presse : Agence TQC – Tel. 01 47 66 63 37 – Christelle Larché – christelle@tqc.fr–  Office de Tourisme du Portugal – Teresa Felner da Costa teresa.felner@portugalglobal.pt
2 – La Touraine et ses écrivains : Intermèdes a fait une nouvelle proposition, sur son site, d’un petit circuit Paris-Touraine, réellement parfait et pas cher, du 6 octobre au 9 octobre 2011..  (Tarif : 830,00 €)
http://www.intermedes.com/voyage/2011/1113-la-touraine-et-ses-ecrivains.html
Intermèdes lance aussi une nouvelle gamme de voyage, les  Sentiers des Arts qui mélangent la découverte  de la nature par la randonnée  et la visite culturelle. Le programme « Peintres et Lumières de la côte d’azur « est très bien conçu, qui n’isole plus la culture d’autres activités  :
« Née d’un partenariat entre Intermèdes et Allibert trekking, cette nouvelle gamme de voyages se compose exclusivement de randonnées culturelles. Accompagnés par des guides à la fois conférenciers culturels et formés à l’accompagnement en milieu naturel, ces voyages allient marche et découverte culturelle.
« http://www.intermedes.com/voyage/2011/1239-france-peintres-et-lumieres-azur.html?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=envoi_18
 

Barbie, Ken et le Petit, dans une autre vie...

KEN LE TOURISTE 

Ken adorait la Suisse ! Ses lacs tranquilles et ses palaces, ses trésors au secret dans des réserves bien cachées et toutes  ses surprises  : trésors des musées, confort des aéroports et des trains. Tout était comme il aimait, fait de luxe, de calme et de volupté. Notre Touriste Parfait, jeune et beau, ex d’une très belle girlie,– Barbie  était tout de même LA star par excellence -, celui qui voyage en jet privé ou en business class toute l’année, venait d’avoir une idée en or… Il allait devenir ESPION ! Entre deux rendez-vous d’affaire et cinq continents, il aurait de quoi faire. Un pays ne rayonne plus par les fastes et le prestige, lui avait confié ses amis Martel et Barbier, des petits français sympathiques. Et comme Wikileaks et Facebook, il devait informer. Il deviendrait cet « espion aguerri »  pour mettre au parfum  les diplomates qui ne savaient pas toujours « troquer la langue de bois contre une main de fer » , comme disait Barbier! Lui, ce qui lui plaisait, c’était qu’il rencontrerait plein de filles, dans les entreprises , qui lui confieraient des secrets. Il adorait les filles, réellement, alors « Espion », c’était un job pour lui ! 

LES  2 PHOTOS de Ken  : un tableau du peintre italien Bronzino. Artiste officiel des Medicis dans les années 1530, peintre et poète, réputé pour ses portraits dynastiques : ici, le Portrait d’Eléonore de Tolède avec son fils Giovanni – 1545 – Huile sur panneau, 115X96 cm
Exposition rétrospective à Florence, janvier 2011 : Florence :  Bronzino, Pittore e poeta alla corte dei Medici jusqu’au 23 janvier au Palazzo  Strozzi, www.palazzostrozzi.org 

 LE COMMENTAIRE DE WILLIAM SAADE SUR CE BILLET

Qui est William? William Saadé,  qui enseigne à l’Université de Lyon, est un  savant muséologue et un   ancien conservateur de musées, l’un des plus brillants de sa génération! William a choisi depuis quelques années de travailler avec tous les continents du monde, où il réalise ou co-réalise des expositons d’art contemporain. Convaincu que le tourisme culturel est un levier indispensable pour développer les deux filières, il lance actuellement un enseignement à l’Université de la Sagesse du Liban sur cette thématique. Enfin, de mon point de vue William n’est pas  un vrai anarchiste, comme il le confesse ici C’est un chercheur et surtout un innovateur. Pilier de  la MNES ( Association Muséologie Nouvelle et Expérimentation Sociale), il en regrette surtout l’impertinence. Il ne s’indigne plus – a quoi bon? – il a fait un pas de côté, tout simplement, pour mieux continuer à changer le monde , avec humour et passion.   

Bonjour à toutes et à tous et en particulier à Evelyne avec son blog si génial que je diffuse dans le monde entier… et dont tous mes étudiants sont amoureux

La chance des musées suisses ça a été, et c’est de ne pas avoir connu une DMF, un Ministère de la culture, un Etat centralisé, une pensée unique (je suis resté anar…)… Chaque canton, chaque ville a développé une politique culturelle incroyablement dynamique qui s’est traduite à l’échelle de ce petit pays par des manifestations majeures par exemple à Berne avec Harald Szeeman « Quand les attitudes deviennent formes », à Neuchâtel avec Jacques Hainard un pur génie de la muséologie, ou plus modestement le génial petit musée archéologique de Vidy… aucun musée en France n’a osé se lancer dans de telles aventures… et ceux qui l’ont tenté ont été laminés par le rouleau compresseur de la normalisation… un peu comme l’a fait notre Education Nationale avec ses enseignants novateurs. La dimension « Petit caporal » de la France se perpétue depuis deux siècles sous différents régimes… on ne veut voir qu’une seule tête et celle que l’on voit actuellement ne donne pas envie…
 – Faut-il aussi rappeler la réalité de la démocratie participative et le système des votations populaires en Suisse. Le processus démocratique qui a conduit à la réalisation du bâtiment de Jean Nouvel à Lucerne est ainsi remarquable. Autre exemple celui de l’acquisition d’un Picasso pour la Kunsthalle de Bâle dans les années 60 par une souscription populaire, citons enfin le fabuleux campus Novartis à Bâle où ont été mandatés les plus grands architectes mondiaux…Nous ne devons pas oublier que la Suisse compte sept fois plus d’artistes par habitant que la France, parmi lesquels de nombreux artistes internationaux… Avec la Belgique, si stupidement décriée, la Suisse offre un bel exemple d’un pays curieux, cultivé, créatif ouvert sur le monde.

– Tout n’est pas parfait loin de là… lorsque vous aurez l’occasion de visiter le Musée Olympique à Lausanne, la référence aux jeux olympiques de 36 à Berlin est curieusement lissée… chaque pays a du mal à effectuer son travail de mémoire !!!