Versailles, la Ville !

 
 
 

Ken à la Coupe du Monde de Foot!

Une journée de Formation demandée à notre petite entreprise, NTC, nous a conduite à Versailles le 4 juin dernier. Grâce à un super chauffeur de moto-taxi, Claude, le voyage Orly-Versailles fut un bonheur (Voir la moto et notre commentaire à la rubrique de Ken, le Touriste Parfait… )
I – Une ville si belle, tant décriée – trop classique/trop bourgeoise et comme il faut ? – malgré son brillant passé, une ville née de l’imagination du plus créatif des rois, Louis XIV, mais aussi Ville de la Déclaration des droits de l’homme, de la musique baroque et aujourd’hui de Phoenix ou de Air.
Une première journée de sensibilisation au Tourisme Culturel,organisée  pour que les acteurs de la ville puissent proposer, ensemble, une réponse à une  une question évidente :  comment faire mieux connaître la vi(ll)e culturelle face au block buster du Château? Un match d’image sans doute inégal, quand le musée municipal, le Musée Lambinet,  accueille environ 10 000 visiteurs, et le Château plus de 5 millions par an…
L’idée de dérouter une partie des visiteurs du Château ou du Parc est sans doute la première qui  vient à l’esprit, elle est logique.
Pourtant, en ouvrant les pages culturelles de la ville, il est évident que son offre est si riche, si différente aussi de celle de sa voisine  et concurrente  Paris, qu’il faut changer d’attelage, et quitter le château de vue, car tout est là pour composer une offre nouvelle et la proposer au potentiel de millions de touristes qui souhaitent connaitre l’Europe ou y retourner pour une deuxième ou troisième visite
:
• Une ville du tertiaire. Ce qui change un peu de villes industrielles, dont il faut cacher les blessures et reconvertir les friches…
– Une ville aux avenues si larges que…L’on peut y tracer un chemin, passer du dehors aux décors  intérieurs les plus somptueux, comme ce récent carré d’Antiquaires, ou les savoir- faire des artisans, disparus de la visite de Paris depuis si longtemps…
– Une ville-musée, reine de la Techno, tout de même, avec des petites formes de théâtre actuel pendant le mois Molière, Bartabas au coin des bosquets, et ces irréelles répétitions de chevaux  parfaits de l’Académie du spectacle équestre…
– Je passe, évidemment, sur la gastronomie, le marché en plein air, et l’art de vivre à la française, des lieux communs à Versailles.
– Enfin l’environnement, avec un aéroport international à 25 minutes, l’ensemble des transports de la région parisienne, première région touristique d’Europe, avec sa capacité hôtelière, en hébergements, tout cela est en ordre de marche. Imaginer aussi qu’une entrée en Europe par Versailles, et non Paris, est aussi gratifiante pour les visiteurs lointains, puisque la demi-heure de trajet entre Versailles et la Capitale n’est rien pour les voyageurs qui effectuent plus de six heures de vol…Ou de train, d’autocar ou de voitures particulières.
– Le Tourisme Urbain : La puissance des opérateurs touristiques, en France, leur récente et nouvelle approche du marketing culturel,  (les « niches  que constituent les CSP++ ; » l’intelligence, la convivialité, la Culture comme entrée..).Ce nouveau marketing,  pétri de bonne sémiologie et d’un  « sur mesure », très éloigné des des caricatures habituelles, pourrait être mis à contribution pour repositionner la Ville culturelle et  ses atouts,  ce qui n’est pas encore le cas sur son site Internet, par exemple. Pour l’instant, on n’y vend massivement du « Château », du Lido à Paris,( ???) , et la vraie Versailles est inscrite dans un guide en Pdf intitulé « Versailles insolite »….Quelques entrées pour des marcheurs érudits, avec deux  « Quartiers »à parcourir, mais qui ciblent  une si petite clientèle que, à notre avis, elle ne doit vraisemblablement pas faire beaucoup de volume comparée à un immense potentiel de visiteurs dont les goûts sont plus éclectiques. Ceux qui veulent « vivre la ville ».
II – L’équipe politique et technique de la Ville de Versailles
:Un DGS des Services de la Ville des plus étonnants,Etienne Desmets,  homme à l’immense culture ! Ajoutez aussi un maire fou de théâtre, d’architecture, et une équipe culturelle et administrative aux compétences incomparables, dont  nous joignons la liste. Enfin  un DAC sans doute comblé par cette profusion de talents… Le festin peut commencer, car, à notre avis :
1 – Toutes les fées sont penchées sur le berceau d’un projet commun, à élaborer , ensemble, et à bien mailloter avant de le proposer aux habitants et  aux touristes. Avec une petite visite de politesse  au Château, pour que l’offre puisse faire revenir ses primo-visiteurs.  Et en pensant surtout à chercher et une nouvelle « petite part des 3 milliards de potentiel des visiteurs du monde » !En leur offrant la Ville de Versailles pour nouvelle destination !
2 – Le Tourisme, et il est toujours surréaliste d’observer ses méthodes impeccables, son optimisme et l’efficience qui l’accompagne,  sait attirer des centaines de milliers de visiteurs dans des sites assez moches, pourvu que l’on s’y amuse ( Disneyland),dans des jolis endroits, même devenus tristes (le Lido de Venise…)  ou  dans des villes qui n’ont pas grand-chose à montrer, à faire, à part du shopping, quelque plage en bord de mer ou encore un « bord de lac » improbable à proximité.
3 – Versailles est une Marque
Ajoutons le mot magique, Versailles, connu du monde entier et qui n’appartient à personne mais signe une histoire, toute une histoire nationale. Et pas la seule histoire du Château, de ses monarques et de ses Jardins. La Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen y fut rédigée, dernière ordonnance royale et préambule à la première Constitution de  la Révolution française, et au moins dix traités internationaux majeurs, qui changèrent la face du monde : tout cela prit place à  Versailles, qui peut aujourd’hui en témoigner, par des sites, des lieux,  des œuvres et  le faire comprendre par ses Archives historiques, réellement inouïes.
Versailles est bien une marque, pour le Tourisme, qui sait aujourd’hui s’accommoder de leur diversité et a forgé mille stratégies  pour chaque catégorie de marques :
– Marques à créer, pour prendre la suite de marques épuisées;
 – Marques en devenir, qu’il faut conduire à maturité ;
– Marques du Luxe, ou du « Bling Bling », celles qui attiraient toutes les convoituses, jusqu’à la crise ;
– Marques de la dernière décennie, axées sur le Durable, l’écologie, le Vert… hélas menacées en permanence…
Mais  parmi les marques, certaines, très rares et  très exceptionnellement, sont universelles. Connues partout et depuis longtemps, sans que l’on n’y décèle aucun essoufflement, pour l’avenir
.Comme notre « Versailles ».
Devinez lesquelles sont les plus « porteuses »,  à l’heure de l’interconnexion permanente des milliards d’habitants qui rêvent de découvrir l’Europe ?
III – Les invités de la Ville à notre Formation 
Le Directeur Général des Services, Etienne Desmets, avait invité, avec le Directeur des Affaires culturelles, Nicolas Rousseau, et son adjoint, M. Yohann Turbet-Delof :
– Mme Santos-Knoop ,DGA chargé du tourisme (entre autre),
– M. Hervé Dheilly, DGA chargé de la vie des quartiers
– Mme Isabelle Véteau, chargé du contrôle de gestion
– Mme Isabelle Bertone-Bahier, chargé de mission Grands objectifs
– M. Rémy Le Gall, directeur de la Communication
– Mme Aude Révillon, directeur de cabinet du président de la Communauté d’Agglomération (le maire de Versailles)
– Mme Christine Palau, chargée des écoles de musique, mission qui est celle retenue pour la compétence culturelle de la Communauté d’Agglo
– Mme Rose, conservateur en chef des bibliothèques de Versailles
– Mme Corinne Hubert, conservateur en chef des archives municipales
– Mme Françoise Roussel-Leriche, conservateur du musée Lambinet (musée de la ville)
– M. Alapetite, directeur de l’école des beaux arts
– Mme Nathalie Lombard, chargée de l’événementiel
– Mme Géraldine Morisse, attachée de presse
M. Dominique Aujollet, responsable du pôle « Observatoire » (chargé d’enquêtes sur divers problématiques en mairie)
IV – Notre Invité !
André-Yves Portnoff, Directeur de Futuribles, a fait un panorama de l’apport des NTIC pour le tourisme culturel, et insisté en particulier sur la difficulté de trouver une destination, de se diriger, de prendre le bon chemin, « avant de visiter » un site ou une ville culturelle. Il a aussi mis en évidence les avantages, pour le groupe de professionnels présents, de rejoindre la culture mobile, de prendre connaissance de ses évolutions, car « penser la culture » aujourd’hui sans les nouvelles technologies peut priver les visiteurs touristiques du plaisir de la visite!
Pour ce domaine encore, tout est à portée de clic de souris, comme le site Culture-Clic, que nous avons présenté ici lors de sa sortie officielle en février dernier : 
https://www.nouveautourismeculturel.com/blog/2010/02/19/cultureclic/ .Pour ce sujet, TIC et visite Culturelle, tout est à votre disposition, sur notre blog, d’ailleurs  : des liens, des ouvrages, des méthodes, des solutions.. Nous tentons de vous tenir au courant au plus près! Avec l’entrée « Culture », car le e-tourisme, c’est une tout autre affaire, des résas des hôtels et des avions aux milliards de dollars qu’il brasse…Notre souhait, avec www.nouveautourismeculturel.com/blog, est de ne prendre en compte  « que la seule petite partie » où se recoupent  le Tourisme et la Culture, et c’est peut-être cela qui est difficile ne présenter ici que les TIC qui impactent leur  recoupement.
La Moto de ClaudeV – KEN ,  le Touriste Parfait
Ken, en bon Touriste parfait, sait qu’il ne faut jamais prendre des taxis aux abords des métropoles, depuis les aéroports, mais seulement des motos ! Il m’avait donc soufflé son tuyau : toujours prendre des motos-taxis ! Mais voilà, bien que les privilèges et les corporations aient été abolis à Versailles lors de la Révolution, nos taxis-voitures, en France,  ne veulent pas reconnaître les taxis-motos pour ce qu’ils sont : d’incomparables coupeurs de files d’attentes, et un immense éclat de rire en face des bouchons ! Les senteurs d’un marché local et du printemps en plus ! Vingt cinq kilomètres entre Orly et Versailles ? Pffffuit ! Seulement 25 minutes avec Claude, mon chauffeur tout à fait délicieux, et qui conduisait si bien que je le lui ai dit !  En plus, il avait   mis le poste sur NRJ, et il avait un tee-shirt Ed Hardy, juste de quoi régaler notre passion pour l’actualité culturelle. Nous sommes donc passés en toute

La moto de Claude              fluidité entre deux longues files de voitures à l’arrêt…
Ken Le touriste Parfait
, qui est aussi un homme d’affaires, m’a longuement expliqué ce que  répète à l’envi Bernard Plasait, le Sénateur qui connait par cœur les inconvénients des aéroports français : à Londres ou ailleurs, vous pouvez organiser DEUX rendez-vous de travail, le matin, car on vous cueillera juste à la sortie de l’avion, vous aurez ce privilège, contrairement à la  France où, cette fois-ci grâce à la Révolution, cela n’est pas possible et car faut impérativement « la même chose pour tout le monde ». Pas de privilège pour les riches ou les hommes d’affaire ! Ah mais ! Ensuite, à l’étranger,  des routes dédiées sont réservées aux taxis, pour éviter les bouchons aux heures de pointe. 
En France, vous n’aurez donc qu’ UN  SEUL rendez-vous le matin, bouchons de la route obligent, et vos affaires marcheront donc deux fois moins vite….
Sauf si vous tombez sur Claude, ce que je vous souhaite !
Allez, comme vous avez lu mon article jusqu’au bout, pour vous remercier je vous donne ses coordonnées, avant que nous n’inventions ensemble un Fan Club pour ce jeune homme doué !
Coordonnées du taxi-moto  de Claude :
Claude,  tél : 06 10 29 98 31
Mail : motor-privilege@orange.fr
Site : www.motor-priovilege.sitew.com 
10 rue Henri Cahn 94630 Bry/Marne
Fax : 01 48 82 02 22 
La photo de Ken en haut  du billet: Le 4 juin, jour de notre Formation des acteurs culturels au tourisme Culturel à Versailles, Ken était à Prétoria, avec son ami Joseph Blatter, président de la FIFA, pour l’aider à porter le trophée de la Coupe du Monde au siège du gouvernement sud-africain.
A l’heure où nous mettons en ligne de bon matin, ce vendredi 11 juin, tous les habitants du  monde attendent déjà ce soir, premier match, au bistro, et ça fait du monde !
LE PROCHAIN BILLET !
NE  RATEZ  SURTOUT  PAS, la semaine prochaine, le compte-rendu de  la  Formation que nous avons réalisée pour les VPAH, Villes et Pays d’art et d’histoire de Rhône –Alpes,  dont nous vous parlerons en détail!!! Organisé par la MITRA, Mission d’Ingénierie touristique,  et la DRAC, direction régionale des Affaires Culturelles,  ce séminaire fut exceptionnel, comme celui de Versailles, celui du Massif Pyrénées, celui de Grenoble pour le Réseau Tistra  ou encore de celui de Terre Catalane au Pont du Gard : une exceptionnelle rencontre grâce au talent de ses organisateurs, Béatrice Grandchamp et Hugues Beesau, pour la grande région Rhône-Alpes.

Pour une nouvelle gouvernance culturelle !

Ken à la dernière vente d'une sculpture de Calder

Voilà qui est réjouissant, une excellente nouvelle de la Culture, qui nous attendait ce matin sur notre messagerie ! François Deschamps est le Président de Culture et départements, membre du CLIDAC, l’association des Directeurs des affaires culturelles.
Et chaque semaine, il nous régale avec l’excellente Newsletter, Lettre d’information sur la Culture du Groupe Territorial. Ce groupe a, en particulier pour le secteur culturel, les meilleures  publications qui existent en France.
Bref, notre François Deschamp est un homme perclus de travail, comme tous les DAC, et fait en général de son mieux, en plus,  pour nous tenir au courant de ce qui se passe réellement d’important dans la sphère de la culture du secteur public.
1 – Ce matin, il fait aussi un coming out qui nous plait bien, celui d’un professionnel qui dit « pouce », en quelque sorte, arrêtons de nous lamenter, de nous pleurer dessus,  passons aux choses sérieuses ! Extraits de l’article, que nous joignons in extenso à la fin de ce billet  :
[…]
Si l’émotion qui se manifeste au sein du monde de la culture est légitime, on ne peut s’en contenter
2 – La culture « stagne », certes, mais alors, que doivent faire les professionnels ? Demander des sous ? Des postes ? Il y a mieux à faire :
[…]les professionnels doivent être force de proposition pour redéfinir le sens et les finalités d’un service public de la culture indispensable dans une société disloquée par les particularismes et le repli sur soi, et rechercher ensemble les modalités de développement d’une action culturelle diverse, ouverte, innovante.
3 –
Nous sommes empêtrés aussi, dans cette répartition des compétences qui s’éternise, réforme territoriale oblige. Et nous savons bien, aussi, que le Gouvernement ne prendra jamais la responsabilité de trancher et de supprimer la compétence culture aux collectivités territoriales. Il laissera l’impopularité de la décision aux départements –ou aux régions les moins riches – pauvre Picardie ! –  décision qui fera des ravages, car il faudra  trancher en supprimant tel ou tel secteur de ses compétences culturelles.Ou telle subvention à un équipement, telle procédure pour la politique de la ville, etc… Alors, plutôt que de crier « Résistance ! » ou encore d’appeler à signer des appels,  Culture en danger !,  qui ne changent rien au paysage, avouons-le nous aussi, François Deschamps propose mieux, ce matin : 
[…]Comment travaille-t-on avec d’autres secteurs de l’action publique, comment invente-t-on des modalités de travail nouvelles avec les forces économiques, comment associe-t-on les habitants à la vie culturelle, comment se nourrit-on de l’expérience de nos voisins européens, comment prend-on en compte la révolution numérique qui a boosté les pratiques artistiques en amateur ?
L’État, autant que les élus, a besoin d’être nourri de ces réflexions[…]
Voilà une très belle déclaration, la plus belle de l’année, un désir d’action et de réflexion que nous saluons.
Nous avions fait un billet à la nomination du nouveau ministre, en déplorant qu’il n’ait aucun souffle, aucune proposition de force, tous domaines confondus. Et qu’il trouve important, dans la presse ou en interviews filmés,  ( il adore ça !), d’évoquer la multiplicité de ses chantiers plutôt que de donner un sens à son action et à celle de ses ouailles. Et l’occasion était en or, d’accompagner pour son ministère, la RGPP d’une telle réflexion. Réduire un départ sur deux ? Mais pour quoi faire ? Et de ne pas toujours demander aux collectivités de se serrer la ceinture, mais de revoir, avec la crise et pour préparer l’avenir, ses missions, aussi. Ce ministère que nous connaissons par cœur et qui est rempli de doublons, de milliers de petits dossiers mais aussi grosses procédures rarement évaluées, même avant la RGPP, ou d’agents qui font cela parce qu’ils savent le faire, sans obligation de s’interroger :  cela remplit-il  ou non une mission de service public réellement importante?
Mais d’autres chantiers que celui de l’Etat sont plus importants :
– Revoir les modèles économiques, chercher d’autres sources de financement, créer des fonds, inventer de nouvelles stratégies de développemnt territorial, et avec la culture!
– Revoir sérieusement les périmètres de l’action culturelle : avons-nous des ambitions comme les Creative Cities ? Jouons-nous encore dans la cour des grands? Nos nouvelles agglos, métropoles,  ont-elles inventé un nouveau mode de penser la culture ? Que font et feront les départements, en ce cas ?Les régions, petites dernières obligées de prendre les compétences qui restaient, ont-elles réussi, pour les TIC ?
– Comment aussi changer de point de vue, mieux mobiliser les énergies des  jeunes élus et professionnels? Changer de point de vue en se débarassant des vieux slogans, de vulgates intagibles, d’exceptions inadmissibles…Le Tourisme Culturel est tout à fait formidable, pour ça, d’ailleurs et au passage : face à  face avec un monde d’entreprises, face à face avec le secteur privé qui gouverne le Tourisme et ses centaines de filières, comment faire pour travailler ensemble?   Changer de point de vue, enfin,  car si Malraux avait le sien, remarquable et qui correspondait très bien à son époque, il faut convenir que tout va changer très vite, aujourd’hui, dans le monde. Soyons-en !
Et nous souhaitons un grand courage à François Deschamps, car nous le savons, les notions d’efficience, de partenariats innovants, et  même cette courageuse posture de décider de ne plus se lamenter en permanence, mais de passer à l’action de façon positive, hum ! Cela risque  encore être mal vu…

 

KEN ET SON AMI FRANCOIS à la réunion des DAC de Toulouse. Mais que faisait Ken à la réu des DAC, me direz-vous? Eh bien Ken, notre  Touriste Parfait, voulait parler à des élus français, car Barbie avait organisé un diner avec le préfet de la Région pour l’héliport qu’elle voulait créer à côté de la piscine, et même qu’on lui faisait mille misères, disait -elle . Comme il ne comprenait rien, mais vraiment rien aux relations, en France, entre l’Etat et les collectivités, qui refusaient carrément l’héliport, il avait fait un saut  à cette réunion. Pragmatique, comme toujours. Et il avait hélé Deschamps ( notre photo), à sa tribune. Qui lui avait si bien expliqué qu’il l’aurait embrassé! Il lui avait juste promis, pour le remercier,  de créer un Fan Club François Deschamps  aux Etats-Unis. Au cas où il en aurait besoin, un de ces 4, en France.D’ailleurs, pensait Ken,  il l’inviterait à l’inauguration de leur  héliport. Car François   était très « cute »,  comme disait toujours Barbie Chérie…Elle l’adorerait! 

KEN et CALDER : le Calder que Ken a acheté est un magnifique mobile , 2 287 000 euros frais inclus, bien au delà de l’estimation initiale ( entre 500 000 et 800 000 euros). Mais il préférait acheter l’artiste américain en Europe, en France, il y avait moins d’acheteurs. …Une très bonne affaire!  

TOUT l’article de François Deschamps, Président de Culture & Départements, membre du CLIDAC
fr.deschamps@free.fr
Franchement, à quoi bon se battre, ne vaudrait-il pas mieux changer de secteur ? Il est vrai que beaucoup de signaux sont au rouge. Au niveau de l’Europe, la règle générale reste la prohibition des aides publiques, la culture ne bénéficiant que de dérogations qui sont prorogées : un sursis en quelque sorte. 
La culture stagne
En France, le budget du ministère de la Culture stagne. Plus grave, il se recentre sur les grandes institutions labellisées, renvoyant sur les collectivités la question des structures moins importantes et généralement éloignées des métropoles. Ce ministère se cherche une boussole, notamment pour (re) trouver un mode de partenariat avec les collectivités « non uniformisant », adapté aux spécificités des territoires (banlieues, rural…).
De leur côté, les collectivités, qui furent longtemps en pointe, n’en mènent pas large aujourd’hui, notamment les départements. La situation économique, la réforme fiscale, l’étranglement financier programmé se conjuguent à la crainte d’une réforme territoriale qui doit redéfinir les compétences et les cofinancements. D’ores et déjà, les compétences dites « facultatives » portent le chapeau bien que leur diminution même brutale ne puisse suffire à régler les difficultés. Arrêtons de dire facultatif pour des missions qui ne sont obligatoires pour quiconque, au risque de ne plus voir personne soutenir le spectacle vivant, les arts visuels ou encore l’éducation artistique… 
Pour une nouvelle gouvernance culturelle
Pour autant, si l’émotion qui se manifeste au sein du monde de la culture est légitime, on ne peut s’en contenter. D’une part parce que les populations, en temps de crise, expriment encore plus leur désir de culture et d’échange, ce qui est réconfortant et doit inciter à ne pas laisser s’affadir nos politiques publiques. D’autre part parce que les professionnels doivent être force de proposition pour redéfinir le sens et les finalités d’un service public de la culture indispensable dans une société disloquée par les particularismes et le repli sur soi, et rechercher ensemble les modalités de développement d’une action culturelle diverse, ouverte, innovante.
Quelle nouvelle gouvernance culturelle entre régions et départements ou entre villes-centre et leur intercommunalité, et quel nouveau partenariat avec l’État ? À cet égard, le rapport que doit remettre sur cette question Jérôme Bouët au ministre de la Culture fin septembre peut constituer un espace permettant d’exprimer deux ou trois choses importantes résultant de « l’intelligence territoriale ».
Comment travaille-t-on avec d’autres secteurs de l’action publique, comment invente-t-on des modalités de travail nouvelles avec les forces économiques, comment associe-t-on les habitants à la vie culturelle, comment se nourrit-on de l’expérience de nos voisins européens, comment prend-on en compte la révolution numérique qui a boosté les pratiques artistiques en amateur ?
L’État, autant que les élus, a besoin d’être nourri de ces réflexions, que le Comité de liaison des directeurs d’affaires culturelles (CLIDAC) avait mises à l’ordre du jour des 2es Assises des DAC à Toulouse : 400 d’entre eux se sont dits bien déterminés à jouer ce rôle d’aiguillon !

La modernisation de l’hôtellerie française en marche!

Ken et le papa de l'iPad, le Nouveau Gutenberg.  MODERNISATION DE L’ HOTELLERIE
  Ce titre ne vous intéresse pas? Etes-vous monomaniaque Culture ?  Vous trouvez que voir de près ce qui se passe dans l’hôtellerie, ma foi, il ne faut pas exagérer, « z’avez assez à faire comme ça! »  ? Liberté chérie, mais alors après,  n’allez pas vous plaindre que vos fréquentations sont en baisse, que le « Tourisme ne fait rien ! » et autres jérémiades dont vous avez l’habitude. Donc, avant de quitter ce blog, assurez-vous bien qu’ attendre le visiteur en bas  du musée ou  du monument est tout à fait inefficace pour augmenter copieusement votre fréquentation. Et que bien connaitre les composantes du voyage, les piliers du Tourisme ( Hébergement, Transport, autres activités que la vôtre », est effectivement la voie royale pour discuter avec les pros du Tourisme, pour  négocier et  faire parler de votre offre !
I – Des nouvelles du Comité pour la modernisation de l’Hôtellerie française !
De décembre 2009 à juin 2010 : Nous avons fourni (ou allons fournir en juin) une longue série de conférences-débats en tour de France – présentation aux hôteliers des attentes des clientèles hôtelières (informations issues de notre grande étude publiée en 2009), dans un grand nombre de villes et de départements, grâce aux CCI et aux CDT, et leurs partenaires.
Janvier 2010 : Nous avons publié une Lettre Ouverte à Hervé Novelli, Secrétaire d’Etat en charge du tourisme. Nous lui avons fait part de nos points de vue qui sont en total désaccord avec le contenu des orientations qu’il a prises sur le classement hôtelier, sur les mesures d’aides à l’hôtellerie, sur les systèmes de contrôles des hôtels souhaitant être classés, sur les statistiques touristiques, etc. Nous avons publié notre Newsletter N° 6 « spécial classement hôtelier », avec des conseils pratiques et des mises en garde aux hôteliers souhaitant demander un classement selon les nouvelles normes.[…]
Avril 2010 : Nous avons diffusé un communiqué de presse basé sur notre panorama de l’hôtellerie qui fait ressortir que près de 4.000 hôtels classés devraient fermer sous 3 ans (soit davantage que durant ces 15 dernières années !), à cause de la situation économique, mais aussi de la cascade de nouvelles réglementations délétères.
– Presse : durant ces derniers mois, le Comité a participé ou a contribué à de nombreux articles, émissions et reportages dans les médias : France Inter, France 2, France Culture, HR-Infos, Le Figaro, L’Industrie Hôtelière, Le Point, La Croix, L’Express, Europe 1, Libération, Le progrès, AFP, LCI, BFM, RTL, L’Alsace, TF1, La Tribune,…
=> A venir le mardi 1er juin 2010, sur Enquêtes et Révélations (TF1 – 2e partie de soirée), un reportage sur l’état inquiétant et parfois insalubre d’une grande partie de hôtellerie marseillaise. … Et leurs projets !!
Le livret de la Commercialisation Hôtelière, qui sera le dossier 2010 que le Comité offrira à la profession, plus spécialement à l’hôtellerie indépendante (y compris affiliée à des réseaux). Des experts et spécialistes présentent sous la forme d’articles pratiques et concrets les nombreux outils modernes et plus classiques (parfois oubliés) pour développer les ventes.
Enquête sur les étoiles en hôtellerie : après notre dernier sondage réalisé en juin 2009, qui a donné de grands enseignements sur l’importance du classement hôtelier (en réalité une faible importance), nous ré-interrogerons les clients d’hôtels sur le poids des étoiles dans leurs choix d’hôtels et sur leur crédibilité.
Une dynamisation de notre site Internet pour qu’il soit mieux pris en charge par les moteurs de recherches et pour créer des interconnections avec les sites communautaires.
Le Comité continue son action militante et désintéressée, pour que l’hôtellerie française soit plus rentable, puisse être plus proche de ses clients et que ces derniers voient leur satisfaction s’élever.Merci de votre attention.Bien cordialement, Mark Watkins Président, 6, Rue de Jarente – 75004 Paris
( Extraits de la Lettre envoyée aux membres et sympathisants du Comité de la modernasiation de l’hôtellerie française, à retrouver sur leur site Internet en globalité:
www.comitemodernisation.org )
 II –UN HOTEL PARFAIT,  LE DORMEUR DU VAL

L’hôtel Le Dormeur du Val**** propose Le séjour des Musées inattendus en campagne.
Les Ardennes permettent un circuit d’érudition ludique grâce à une dizaine de petits Musées ruraux à thèmes insolites et étonnants. Musée du Feutre pour l’histoire d’un textile ancien, Musée de la vie animale nocturne, Musée de la métallurgie pour l’histoire du fer, Musée du Haut Fourneau pour connaitre l’aventure de la fonte, Musée du Père Noël pour le rêve et l’imaginaire, Musée de la forêt pour un vécu réel de l’environnement, Musée de la dernière cartouche pour la guerre de 1870, Musée du château fort pour un moment d’histoire et de patrimoine, Musée Rimbaud pour le plaisir des manuscrits d’un poète troublant et Musée de l’Ardenne pour résumer la personnalité́ de la région. Ce séjour offre un tourisme culturel qui séduira les esprits curieux.
Accès : en face de la gare. Hôtel Le Dormeur du Val – 32 bis, rue de la Gravière – 03 24 420 430. contact@dormeur.fr – TV. Canal+. Satellite. Doubles 118-141
– Site Internet : www.ledormeur.fr
– Présentation de l’hôtel en video : http://www.dormeur.fr/-Video-de-presentation-, vous allez vous régaler : des idées géniales, et si vous avez deux jours, partez vite profiter du calme et de toutes les surprises visuelles préparées par  le directeur , et hop! Vos plus belles vacances depuis longtemps..Et pourquoi pas une fête des mères au top:  allez les papas, c’est moins cher qu’un aspirateur, et tellement plus joli! Et ça crée des souvenirs…Un nouveau plat à gratin, c’est une brûlure possible, et pas de beau souvenir. 

Avis du du Routard  : Pierre Josse, Rédacteur en chef du Guide du Routard .  Publié en février 2010 dans le guide «nos meilleurs hôtels et restos en France» :
Tout récent (sept 2009). Si cet hôtel avait ouvert à Londres, Los Angeles ou New York, nul n’aurait été étonné ! mais là, à Charleville, on demeure totalement bluffé… D’un concept radicalement nouveau, à des années-lumières des hôtel de province les plus contemporains. Bienvenue dans ce chef-d’oeuvre du design d’avant garde, fourmillant d’idées décoratives, de télescopages de matériaux surprenants, de meubles déconstruits, de gadgets sophistiqués et malins… On pense au célébrissime Starck, bien sûr, mais la démarche architecturale se révèle ici particulièrement innovante et originale. Une réussite totale donc, dont nous ne vous livrerons pas les détails pour vous en laisser la surprise. L’hôtel s’est fondu dans une ancienne structure industrielle qui fut même le siège de naissance du magazine L’usine nouvelle. Réception superbe, chambres hyper confortables. Un choc culturel donc, entre passé du lieu, poésie rimbaldienne et esthétique du futur, vraiment réjouissant. Trêve de bavardage, si vous veniez goûter à cette hôtellerie anticipant déjà le XXIIe siècle ?

III – DES NOUVELLES !
1 – DECENTRALISATION DES MONUMENTS
Le groupe de travail de la commission de la culture du Sénat sur le Centre des monuments nationaux poursuit ses travaux
Le groupe de travail sénatorial sur le Centre des monuments nationaux (CMN), constitué au sein de la commission de la culture et dirigé par Mme Françoise Férat (UC, Marne), poursuit ses travaux.Ils ont pour objectif de dresser le bilan et les perspectives d’avenir de l’évolution des missions et du périmètre du CMN, notamment au regard d’une éventuelle dévolution du patrimoine monumental de l’État aux collectivités territoriales. […]
Dans le cadre de la préparation de son rapport, le groupe a entamé une série de visites de monuments historiques gérés par le CMN ou ayant déjà fait l’objet d’un transfert. Il a également recueilli le témoignage d’acteurs du patrimoine à l’étranger, notamment en Inde et en Italie. Enfin un questionnaire a été envoyé aux collectivités ayant bénéficié d’un transfert en application de la loi de 2004, afin d’établir un bilan complet de la première vague de dévolution et d’en tirer toutes les leçons pour l’avenir.
Les conclusions du groupe de travail seront rendues publiques au mois de juillet 2010 et devraient se traduire par le dépôt d’une nouvelle proposition de loi sur le transfert des monuments historiques aux collectivités territoriales. in Lettre hebdomadaire du Carrefour n° 408 du 25 mai 2010
2 – NOUVEAU SITE INTERNET DE LA SNCF !
L a SNCF, va mettre à disposition du public à partir de jeudi des brochures afin de mieux les expliciter et proposer une nouvelle version de son site de réservation. Cette nouvelle mouture du site voyages-sncf.com, coexistera avec l’ancienne formule jusqu’au 1er juin, date à laquelle seule subsistera la nouvelle version, a précisé la SNCF. Un tableau des tarifs des trains à réservation (TGV, Teoz, Lunéa et idtgv) va également être disponible sur le nouveau site de réservation afin de permettre aux voyageurs de visualiser l’ensemble des prix pratiqués sur chaque train. « On donne encore plus de repères mais on n’a pas modifié l’offre de prix », a souligné la SNCF.L’entreprise a également mis en place début mai un calendrier sur son site permettant de savoir quel jour il vaut mieux partir pour profiter d’éventuelles promotions. Ce calendrier sera encore plus complet sur le nouveau site de réservations, a assuré la SNCF. Des brochures papier seront par ailleurs disponibles dans les gares pour expliquer aux voyageurs les différents tarifs de la SNCF. Par ailleurs, l’e-billet, testé depuis 2009 sur quatorze destinations, va être disponible sur vingt destinations à partir du 8 juin. Le système de réservation de la SNCF a été victime vendredi d’une panne informatique, empêchant l’achat de billets pour une partie des trains grandes lignes à la veille du week-end de la Pentecôte.( Article Le Monde, AFP, etc…)

Steve Jobs donne son cadeau à Ken

KEN ET STEEVY

Ken a  passé la nuit à l’hôtel  Dormeur du Val à Charleville et il est très inquiet : si les français se mettent à profiter de leur patrimoine, de leurs monuments de leurs talents d’innovation, ,déjà qu’ils ont un art de vivre hors du commun, Ken  s’interroge :  « Mais que va-t-il nous rester, à nous, pauvre « Nouveau Monde ? ». Et si, en plus, comme il a pu le constater chez Rimbaud, « ils sont (enfin) arrivés au bon degré du Luxe, pour le confort et les services,  là, ils nous copient et on n’a plus rien d’exceptionnel… » Voilà, il a illico téléphoné à son ami Fred Martel, qui l’a  rassuré « Mais non, Ken, je peux t’assurer que le vieux modèle français tient bon! Je les ai tous les jours au bout du fil, tes chers tradis…T’inquiète…Et comment va Barbie ? ».Fred, qu’il aimait pourtant beaucoup, était préoccupé, en ce moment, et distrait : il savait bien que Mattel l’avait viré de son catalogue, lui, son ami Ken,  et qu’il était tout seul pour dormir hier à  l’Hôtel du Dormeur du Val…Il prit son Livre  numérique, cadeau de Steevy, l’autre jour, et fila à l’aéroport. De nouvelles affaires l’attendaient…