Bâtissons une planète plus intelligente!

Villes intelligentes, Villes durables, Smart cities, Creative cities… Tous ces mots sont « politiquement corrects » et éveillent parfois notre méfiance. Pourtant c’est l’avenir immédiat des villes, et bien sûr de celui des villages et des campagnes qui est en jeu. Car, bien loin de simples « thèmes à la mode », ces termes recouvrent une réalité, celle de l’innovation lorsqu’elle peut structurer des villes, selon des formats innovants, en rupture avec le passé, car :

–        Les nouvelles technologies sont aujourd’hui au coeur des composantes de la ville : urbanisme et transport, économie et commerce, design et communication. Plus fondamentalement, les nouvelles technologies permettent enfin d’associer très facilement les habitants à la décision et  de partager les bonnes pratiques constatées « ailleurs », et cela à toute vitesse, ce qui n’était pas possible avant ces 15 dernières années ; les habitants mais aussi les « habitants d’un jour » (comme les appelle le Maire de Paris pudiquement…), c’est-à-dire les touristes, peuvent donner leurs avis et supportent mal que l’on ne les sollicite pas .

–        Les modes de « gouvernance » politique et technique de la Ville ont aussi radicalement changé depuis 10 ans, même en France, comme le démontrent les villes qui ont déjà pris globalement les devants (Paris, Lyon et  Nantes) et les Régions intelligentes en France (Par exemple Rhône-Alpes et l’Ile-de-France). Pour le Tourisme culturel, on comprend vite que l’assemblage du tourisme est très directement concerné (Infrastructures ,  transports, hébergements, commercialisation, activités, investissements …) par les avis des usagers, ainsi que la Culture (Industries créatives  -images, film, design, numérique- et activités culturelles institutionnelles).

–        Les compétences et l’expertise requises pour agir avec et malgré tous ces croisements  politiques et technologiques sont la clé de la réussite. Croiser les  six paquets “Urbanisme, Numérique, Compétences locales, Durable, Participatif, Création” et les faire avancer ensemble est compliqué et si un Etat ou ses élus ne savent pas aujourd’hui mobiliser ou former des professionnels, aider à la décision des élus ou des fonctionnaires, le risque est grand que, rapidement, nos villes soient dépassées. Par qui et pourquoi? Parce que ces avancées ont déjà des challengers, les pays émergents, qui sont dans la course depuis une bonne dizaine d’années et iront très vite car ils ne connaissent pas certaines  pesanteurs (administratives, juridiques; poids de l’histoire, de la routine..) ou cette autosatisfaction qui freinent l’innovation dans les pays développés. Comme nous le développons souvent dans ce blog, il existe une bonne centaine de villes, départements ou régions en France qui ont franchi le pas. Espérons que d’autres collectivités, à commencer par l’Etat, très en retard sur le sujet, suivront ce chemin “Compétences et Expertise”.

En conclusion, et parce que le Tourisme Culturel n’est pas  un simple évènement qui pointerait son nez dans les politiques locales et qu’il a besoin de ce substrat d’innovation structurelle, voici une première approche du sujet, pour celles et ceux qui ont du mal à y entrer ou à s’intéresser à ces notions de Villes intelligentes.

– Notre source : pas encore d’ouvrage-clef chez nous, ou d’articles simples à vous conseiller, mais nous avons trouvé il y a quelques années un site Internet qui présente, y compris pour les néophytes, de très bons  exemples des démarches accomplies pour ces mutations de la ville. Il s’agit de « Bâtissons une planète plus intelligente »  une coproduction du groupe Le Monde avec l’entreprise IBM. Sur ce site :des vidéos, des interviews, des fiches claires, des « Pour en savoir plus » très nombreux vous permettront de rentrer dans le sujet sans aucune difficulté, par étapes. Voici donc un « petit parcours » que nous vous proposons à partir des différentes fiches disponibles et d’une une douzaine d’expériences concrètes choisies pour vous.

Londres, un nouveau quartier pour les J.O

Enfin pour aller plus loin sur le sujet il faut vraiment, à notre avis, quitter la France et passer du temps à analyser les stratégies des Creative Cities car, et c’est tangible en regardant le site d’IBM, nos villes intelligentes n’évoquent pas la culture et les industries créatives , comme le font les Creative Cities, et ne se concentrent que sur le trépied “Numérique+Ville+Durable”. Sans insister, comme le font les Creative cities, sur l’aspect “Création” comme levier de leurs modèles à la fois économiques et esthétiques.

Pour comprendre les Creative Cities, la tâche est assez difficile, autant vous prévenir : il vous faudra entrer dans la chronologie de l’appareil théorique créé depuis les années 90, aux USA, en Angleterre ou en Espagne et en Europe du Nord (Pays scandinaves). Soit des milliers de pages en langue anglaise que j’ai dû pour ma part lire, comprendre et digérer pour une expertise qui m’avait été commandée. Mais on sort de l’exercice avec une énergie nouvelle,  un regard neuf sur le tourisme culturel et des solutions efficaces pour sa mise en oeuvre.

– Les stratégies de ces pays sont en effet plus structurées et différentes des nôtres. Les choix politiques et stratégiques de chaque pays ou ville ont en effet été déterminés et adoptés dès la fin des années 90, et la France n’a suivi ces différents modèles que très partiellement. Une véritable ingénierie des Creative Cities s’est donc renforcée (USA, GB, Espagne et Pays du nord de l’Europe) et, visiblement, elle est  très sollicitée par les décideurs,  avec aujourd’hui ses « antennes » en Chine, en Corée ou dans les Emirats. Des villes-chantiers sont en train de pousser avec le regard et les méthodes “Creative Cities”.

– Cela dit, regardons avec curiosité ce qui se passe en France pour Bâtir une planète plus intelligente, pour commencer.

1- A Lyon, entre ville durable et un Living lab city : à quoi ressemblera la ville de demain ? Peut être à ces éco-quartiers, où l’on réinvente la façon de vivre, de travailler et de se déplacer ou aux “living labs”, ces centres de démonstration de technologies nouvelles. Illustrations avec Gérard Collomb, sénateur-maire de Lyon.

2– Voir aussi le futur quartier de la Confluence en images de Lyon.

3- La ville, nouveau territoire du numérique ?  Après avoir conquis l’univers du bureau et la sphère domestique, les acteurs des technologies de l’information et de la communication vont plus loin…

4- Comment rendre les villes plus vivables ? A 35 ans, le jeune architecte danois Bjarke Ingels déboule sur la scène architecturale internationale, non sans un brin d’insolence. Ses idées innovantes mêlant architecture “passive” et participation du public, repoussent les limites du design dans le monde entier, de son Danemark natal, à New York.

5- Plaidoyer pour un activateur urbain et nomade sur les territoires de Plaine Commune (93), vitrine des savoir-faire, des richesses sociales, artistiques, culturelles, et amplificateur du développement.

6-L’espace public, ce nouvel objet du design L’espace public, plus que jamais, est un sujet de travail pour les responsables des territoires, des villes, des moyens de transport et… des designers.

7- Bordeaux, le digital dans la peau : La ville de Bordeaux développe son projet de cité digitale : un ensemble de services, d’équipements et d’usages innovants de l’Internet urbain.

8- Opéra et arts numériques : une rencontre féconde. De tous temps, l’opéra a été avide de nouvelles technologies. Aujourd’hui, ses stimulantes confrontations avec les arts numériques ouvrent de passionnantes perspectives.

Paris, une magnifique photo de Ronan Gousset!

9- Grand Paris, réinventer la ville-monde...et la vie de quartier En parallèle des grandes infrastructures urbaines du tracé du Grand Paris, des alternatives émergent, souvent issues d’initiatives locales. Révolution numérique et démocratie culturelle

10Paris a désormais un espace pour les cultures numériques, la Gaité Lyrique, l’ancien théâtre d’Offenbach : La Gaîté lyrique, version 2.0   Derrière sa façade XIXe, l’ancien théâtre parisien, qui a vécu des cycles de vies étonnants au gré des époques, propose aujourd’hui un espace remodelé.

11-  Un mobilier urbain plus intelligent, à l’image des Parisiens !( lundi 27 août Depuis quelques semaines déjà, du mobilier intelligent interactif fleurit ici et là dans les rues de Paris. Ces prototypes, accueillis par la Ville de Paris dans le cadre d’un appel à projets, pourront être testés par les Parisiens pendant six à douze mois. Durant toute l’expérimentation, ils pourront donner leur avis sur avis le site www.paris.fr.

12- Après un appel d’offre,  40 projets innovants ont été retenus Citons quelques exemples , concernant directement le tourisme : l’Abribus nouvelle génération installé place de la Bastille, qui fournit un fil d’information continue (par JC Decaux); le panneau à réalité augmentée, situé dans le square du Temple, qui met en valeur de l’information sur le quartier; la Velobox propose un mode de stationnement vélo sécurisé et compact; les potelets lumineux, sûrs et très résistants; le premier mât Twitter installé dans une ville et  la maquette numérique installée au Pavillon de l’Arsenal.La ville souligne ses objectifs pour les porteurs d’innovation qui y trouvent un terrain pour expérimenter et peuvent se confronter les uns aux autres. Pour les habitants et les touristes, qui peuvent participer aux décisions de la municipalité et donner leur avis sur les choix des années à venir. Pour la mairie, enfin, qui  y trouve l’occasion de développer une vision prospective des équipements et services qu’elle peut offrir dans un futur proche à ses concitoyens.

POUR EN SAVOIR PLUS : le site IBM/Le Monde, ici

– Pour Paris : Voir aussi Paris dans 20 ans: Transport, logement, culture, gouvernance… ce qui va changer dans la capitale”. Les technologies irriguent tous les services urbains ou encore “A quoi ressemblera Paris en 2030 ?” .

D’autres bons articles pour les butineurs d’information, sur le même site:

Qui sont les Anonymous ? Par Frédéric Bardeau et Nicolas Danet,  co-auteurs de Anonymous, pirates informatiques ou altermondialistes ? et Surfer la vie… et comment survivre dans une société fluide ou encore A qui profite l’open data ? IBM a interviewé plus de 1700 dirigeants du monde entier dans 64 pays dont près de 100 en France – Google lance un guide vocal pour les cyclistes australiens- Pinterest et Instagram poursuivent leur croissance fulgurante (Los Angeles Times)

 

Make Art, not war!

KEN LE TOURISTE PARFAIT Ken avait accéléré le rythme et frôlait le Touriste Plus–Que-Parfait : la crise mondiale l’y contraignait. Plus de voyages, d’Affaires réussies, de palaces, de jets privés, de limousines de location, de dépenses, de luxe et au final davantage de retombées économiques après son passage. Moins d’états d’âme, de loisirs. Il sirotait son jus de tomate dans le fauteuil en cuir de son jet privé, et feuilletait ses journaux sur son iPad quand Barbie, son ex, l’appela :

« Ken, peux-tu faire un saut à La Réunion, en France ?

?????

Tu sais, ils ne veulent plus leur Musée d’Histoire de France, à Paris…Je suis en larmes. J’étais là juste les aider avec notre nouvelle fondation, la K§B Funds for Culture §Diversity ! Et ça tombe à l’eau…

Peut-être qu’ils ont trouvé mieux, ne t’affole pas.

Oui : ils veulent un musée de la véritable histoire de La Réunion, tu viens? Ce week-eeeeeend?

D’accord, mais à une seule condition, qu’un  lecteur de ce petit blog se dévoue pour nous dire si oui ou non le projet de la Réunion est en bonne voie…

Légendes des photos du billet, du haut en basCultures étrangères, Patrimoine, architecture, design : Le FICEP, Forum des instituts culturels étrangers à Paris, a été créé en 2002, au-delà des accords diplomatiques, avec l’objectif de mettre en valeur le rôle clef que les instituts et les centres culturels étrangers de Paris jouent dans la promotion de la diversité culturelle. La Semaine 2012 se déroulera du 21 au 30 septembre sur le thème “vie urbaine: patrimoine, architecture, design, voir le programme ici. Pour Le voyage à Nantes, voir aussi les choix de la Ville pour son urbanisme avec l’exemple-phare de  l’Ile de Nantes, www.levoyageanantes.fr un nouveau regard sur la ville », ici . Pour Londres, un nouveau quartier pour les J.O, en savoir plus ici.Pour Ronan Gousset, artiste photographe : ingénieur dans le BTP, Ronan est aussi un très grand photographe. Pour  Make Art, not War! de Speedy Graffito, acrylique sur toile, 150x150cm- Expo Graff the Peace, 13 sept. au 6 octobre à Paris, Opera Gallery, 356 rue Saint Honoré 75001-Infos  sur le site www.operagallery.com

Prochain article, la semaine prochaine : l’Office du Tourisme du Futur, quid de la Culture ?

Google à Versailles!

Ken, hier, avec son amie artiste Joana Vasconcelos, au château de Versailles

Le mariage de Google et de Versailles ne fait pas autant jaser que celui des people de l’été.. Pourtant il faut s’interroger : c’est quoi ce coup de foudre ? En plus, un nouveau riche, Google, marié à une aristocrate de bonne famille comme Versailles, cela fait jaser…Le couple tiendra-t-il? Qu’y avait-il dans la Corbeille des mariés ? De tout cela nous ne saurons rien, car pour Google et Versailles les gardes rapprochés veillent et les paparazzi sont priés d’admirer leur premier bébé, Versailles3D.com,  sans trop poser de questions.

Et pourtant il faut s’interroger en toute simplicité : quel fut le deal? Mes collections et mon sérieux « scientifique » (Versailles) en échange de vos conceptions de nouveaux produits et photos/films en HD et de votre force de diffusion et de communication (Google)? La propriété des monuments et objets à l’Etat et  celle des « reproductions » à Google ? Un contrat précise –t-il la durée de ces partages? Qui aura la paternité des produits dérivés? Et, s’il y avait un divorce, que se passerait-il ? En particulier pour leurs petits, nés de cette magnifique union de célébrités mondiales, que nous vous présentons ci-dessous (III).

Je connais votre optimisme, car je le partage en permanence : si Google met à disposition du monde entier les images de Versailles, où est le problème ? Que le-public-le-plus-large-possible profite enfin de milliers d’images, d’un accès à la connaissance « gratuit » et que les touristes potentiels jouent à Pagaille à Versailles ou écoutent Phoenix sur leur ordi,  bref, s’amusent bien et aient envie de « voir en vrai » le parc, le Château et les jardins, que demander d’autre?

Il faut pourtant, à note avis,  très fortement tempérer ce « paravent » bien pratique, cette très apparente générosité de Google. Car aujourd’hui celui qui contrôle les images et  les marques gouvernera le monde. Or rien ne peut échapper aujourd’hui à la puissance de frappe des majors américaines, qui utilisent avec patience les richesses inouïes des « contenus », avec une stratégie hors pair sur tous les continents: malgré les premiers refus ( dont la BNF, bibliothèque de France), Google sait convaincre, apparemment, et les USA renouvellent à chaque occasion leur emprise culturelle et politique internationale avec ce type de partenariat.

Louis XIV

En conclusion les deux questions majeures, à notre avis sont les suivantes:

1- Ce partenariat est très fructueux aujourd’hui, le partage des rôles  semble équitable, mais demain?

2- Pourquoi n’avons pas su faire les projets Versailles 3D tout seuls comme des grands ? Pourquoi ne savons-nous pas « valoriser » en espèces sonnantes et trébuchantes, en influence internationale, nos biens culturels? Cela leur enlèverait-il une seule qualité esthétique, scientifique? Non, le partenariat montre le contraire car,  en numérisant /diffusant ces images via le web,  la culture ne perd pas son âme.

Par contre, en « partageant » le travail et ses résultats avec Google, la Culture  perd beaucoup d’argent, qui aurait pu être redistribué aux publics défavorisés, aux musées plus pauvres que ne l’est Versailles, aux expositions temporaires,  ou aux acquisitions. Et ça, c’est dommage. Comme est regrettable cette naiveté affichée sur le site de Versailles : « Une politique technologique ambitieuse est mise en œuvre à Versailles depuis plusieurs années pour soutenir le discours scientifique et culturel, diffuser plus largement les savoirs et la connaissance, développer de nouveaux liens avec les visiteurs et avec de nouveaux publics. ». Certes, mais il faut en contrôler la stratégie sur le long-terme, pour ne pas risquer, un jour, de perdre les acquis.

Car Bien au-delà delà des productions multimédia, d’une simple « politique technologique », de la médiation culturelle devenue traditionnelle, le Château de Versailles partage aussi sa « marque », donc sa notoriété, avec Google. Quant on voit que la marque « Tour Eiffel « vient d’être évaluée à plus de 434 milliards d’euros, Versailles aurait dû garder la maitrise totale de sa marque (Voir l’étude en fin de billet) . En pleine crise économique et perte d’influence de la France à l’international, cela aurait été bon à prendre, et bon à poursuivre!

La Galerie des Glaces

I- LE CHATEAU DE VERSAILLES présente son projet sur son site dédié au partenariat avec Google   sans évoquer ces  enjeux stratégiques, juridiques, financiers. La description   reste “technique”.Le  Soft power, les retombées en notoriété, la valeur de la marque “Versailles” n’y sont pas mentionnées.Aucun chiffre et pas de date dans le texte ci-dessous. Pourtant, la dernière phrase évoque des retombées commerciales de la R§D, Google ayant profité de l’expérience pour rôder certains logiciels:

“Les équipes de la conservation, des nouveaux médias, de la médiation culturelle, le bureau des activités pédagogiques et les services du patrimoine et des jardins ont été au cœur du processus de conception, de suivi et de mise en œuvre du dispositif. Dès la conception du programme, l’Institut culturel a été l’interlocuteur technologique des commissaires d’exposition et des équipes de Versailles. Il a permis notamment de mobiliser de nombreux ingénieurs Google à Paris, à New-York ou dans le Colorado. Ils ont mis leur expertise et leur enthousiasme au service des défis technologiques et esthétiques du projet. Versailles et Google ont ensuite confié la réalisation du programme multimédia à des sociétés choisies après mise en concurrence pour leur excellence dans la maîtrise des technologies requises et pour leur sensibilité à la dimension culturelle et esthétique du projet. Elles ont travaillé en réseau les unes avec les autres en étroite collaboration avec Versailles et Google. Ce travail d’équipe a permis des avancées technologiques importantes dans l’utilisation des logiciels Sketch up et Google Earth, sur le rendu des maquettes grâce au moteur Artlantis et sur le langage webGL pour la 3D interactive dans Chrome.”

II- L’INSTITUT CULTUREL DE GOOGLE se présente ainsi sur son propre site Internet : Google Cultural Institute développe des solutions technologiques de visualisation, d’hébergement et de numérisation pour favoriser la création, la protection et la promotion de la culture en ligne.Grâce à une équipe dédiée d’ingénieurs, l’Institut culturel de Google a déjà collaboré avec des organisations de plusieurs pays sur différents projets, notamment pour la mise en ligne de milliers d’œuvres d’art dans le cadre de l’Art Project, la numérisation des archives de Nelson Mandela ou des Manuscrits de la mer Morte.

III- VERSAILLES3D.COM : Pour en savoir plus, vous pouvez découvrir tous les  projets :   les nouvelles salles d’expositions ; les maquettes ; Versailles au cours des siècles.

1- CHAOSPERFECTION est aussi une très bonne idée : Chaosperfection,est une commande du Château au groupe Phoenix, les excellents musiciens Versaillais !Résultat décevant pour qui aime Phoenix et Versailles :  le téléchargement dure de longues minutes et on ne comprend pas le pourquoi des petites  balades filmiques sur de simples maquettes. A notre avis c’était sans doute un bon «projet  arty », mais au final  c’est un peu raté…Enfin, à vous de juger.

Partenariat Google Versailles : Pagaille à Versailles

2- PAGAILLE A VERSAILLES est  un jeu en ligne assez drôle « Aide Louis XIV à construire son Château »  où vous devez construire le Château : «  Vous disposez de 40 ans et de 35 000 hommes pour y parvenir », nous dit-on dans l’intro : Mansart, Le Vau, Lully, Colbert, la Palatine et le roi lui-même vous aideront. . Des jeux d’adresse permettent de reconstituer le fonctionnement hydraulique des jardins, d’aider le Roi à sortir du célèbre labyrinthe des jardins, de planter un jardin à la française ou de peupler la Ménagerie royale…  .(NB:  Ultra-long à télécharger, aussi).

3- REGARDEZ SURTOUT LES 3 VIDEOS de l’histoire du Château, une bonne introduction à la visite, ou un bon moment si vous voulez (enfin) comprendre l’histoire complexe du monument et du domaine; et même  si vous n’avez pas l’intention d’aller visiter Verdsailles, ce qui est votre droit! Trois vidéos intéressantes : De Louis XIII à la Révolution ; Versailles après la Révolution ; Des jardins au Château de Trianon.

IV – ET LA VILLE DE VERSAILLES ? On regrettera  aussi que la Ville, environnement direct du Château, ne soit jamais mentionnée sur le site Internet des projets. Même sans être « partenaire », la Ville est tellement impliquée, (et tellement magnifique!) qu’elle devrait être sollicitée et visitée systématiquement dans les présentations du Château. La rupture de statut (Versailles= musée national, Ville de Versailles= une Commune, collectivité territoriale) ne devrait jamais entrer en ligne de compte pour la connaissance et la découverte culturelle.

****L’étude sur la valeur des monuments et sites culturels a été réalisée à l’aide du registre des entreprises d’Eurostat, des sites officiels avec Anholt Brand Index, Istituto Tagliacarne, Urban Audit, MIBAC, Isnart, Touring Club Italiano et Istat. Elle établit un classement de quelques uns des monuments évalués  :  1 – La Tour Eiffel (France) : 434 milliards d’euros• 2 – Le Colisée (Italie) : 91 milliards d’euros• 3 – La Sagrada Familia (Espagne) : 90 milliards d’euros• 4 – Le Dôme de Milan (Italie) : 82 milliards d’euros• 5 – La Tour de Londres (Royaume-Uni) : 70,5 milliards d’euros• 6 – Le Prado (Espagne) : 59 milliards d’euros• 7 – Stonehenge (Royaume-Uni) : 10,5 milliards d’euros

V- NEWS

1- CULTUREGEEK ET MUSEUM AND THE WEB : déjà plus de 12 institutions participeront à la rencontre Museum and the Web de Porland (Oregon, USA) du 17 au 20 avril 2013 ! Avec les meilleurs pratiques, les meilleurs expériences du thème « musées et web ».

2- VOIR LES FREQUENTATIONS DES MUSEES DU MONDE : sur le site dédié , Museum Analytics : plus de 2000 résultats…

3- POUR LES AMATEURS DE JARDINS et pour vous changer des jardins à la française : le Bay South Garden de Singapour, inauguré au début de l’été.Ces arbres de béton et d’acier servent de structures à des orchidées grimpantes, récupèrent les eaux de pluies et supportent des panneaux photovoltaïques.Après cinq ans de travaux et 600 millions d’euros d’investissement, les « Gardens by the bay » voient le jour sur un parc de 101 hectares, conçu par les architectes-paysagistes britanniques Grant Associates, trois jardins thématiques seront créés, pour accueillir au total 200 000 espèces végétales. Le premier d’entre eux, le « Bay south garden »,(photo), a été inauguré au début de l’été. Il abrite sur ses 54 ha une forêt tropicale, un biotope méditerranéen et dix-huit arbres géants de béton et d’acier, reliés par une passerelle suspendue. Le plus haut d’entre eux accueille, à sa cime, un café-restaurant avec vue imprenable sur la baie.(Info du Moniteur, août 2012)

KEN LE TOURISTE PARFAIT Ken Le Touriste Parfait –  celui qui dépense sans compter pour ses voyages de Luxe et ses  cadeaux pour son ex, Barbie Chérie, histoire de faire plein de retombées économiques partout où il passe-venait de re-signer un contrat avec son amie Madonna. Ken et Madonna proposent…Ca avait plutôt de l’allure sur leurs affiches et sur les FanPages de Facebook! En fait ils avaient à peu près le même âge, mais pas les mêmes fans. Un coup double pour le marketing, se dit Ken…Mais ce soir Ken devait partir en urgence pour Versailles, en France, sur ordre de Google et là, ça ne serait pas une partie de plaisir : il lui fallait séduire une conservatrice du musée qui avait annoncé la couleur « Vous n’êtes qu’une poupée, Monsieur Ken, donc je refuse de vous recevoir ! ». « Monsieur Ken… », sourit-il, ces français sont im-pay-ables ! Au sens propre. Il appela les Google Men, car allait faire une surprise à la conservatrice pour calmer ses petites angoisses : un lent et somptueux lâcher d’ un million de roses blanches devant sa fenêtre, sur une musique de Lulli.. C’était peu, comme investissement, pour les résultats attendus.

Notre Photo : Marie-Laure nous a envoyé cette photo de Ken et Barbie prise cet été à Monterey (USA). Photo volée, bien évidemment : Marie-Laure a pris tous les risques, comme à son habitude, car pour le Tourisme Culturel, elle était tout simplement prête à tout!

 

Culture et relations internationales

Ken fait son chic en Arts Premiers (légende en fin de billet).

Aujourd’hui je vous propose deux focus récents sur les réussites de l’action culturelle à l’étranger, le premier vu par une enquête internationale, le second vu par la Culture en France ; et d’autres nouvelles, avec ce nouveau sondage créé pour connaître les établissements culturels européens « en crise » et les premiers résultats des tournages de films en 2011. En forme de conclusion, je vous propose un très joli programme de formation en Suisse à l’automne prochain, et des vidéos sur les métiers d’art en cadeau-bonus!

I – WORLD CITIES CULTURE REPORT 2012 : NEW YORK ET LONDRES CHAMPIONNES DU MONDE…Le Rapport, mis en ligne ces jours-ci,  fait une analyse comparative de l’offre culturelle des grandes villes du monde.  Les Villes concernées sont New York, London, Berlin, Tokyo, Paris, Sao Paulo, Shanghai, Mumbai, Johannesburg, Singapore, Istanbul et Sydney. Il est réaffirmé que la Culture « se situe au cœur des politiques publiques et contribue de façon importante à l’action commerciale financière des villes. Le Rapport a été lancé au Sommet de Londres, en même temps que les Jeux Olympiques, ce qui n’était pas un hasard. Car le Grand Londres a organisé pendant toute la période des J.O  2012  son plus important Festival culturel , historiquement.

1- Les critères de l’étude, ou pourquoi Paris n’a pas gagné! Les 60 indicateurs de l’étude  comportent des thématiques classiques (Patrimoine et musées , bibliothèques et lecture, Spectacle vivant, film et jeux numériques…) Paris devrait, par sa grande supériorité du nombre d’équipements, largement gagner.  arriver  largement en tête,  (nombre de lieux et de spectateurs ; nombre de librairies, de bibliothèques, de salles et écrans de cinémas…)…) l’étude ajoute deux groupes de  critères  qui sont discriminatoires pour Paris. Le premier est constitué d’indicateurs de l’environnement culturel  et de  convivialité de la ville (Bar, restaurants, vie nocturne…) ;  le second  comprend l’effort de la ville pour les Formations aux  métiers culturels et l’effort de production culturelle » ; le Design, la mode, les jeux vidéos , par exemple, toutes industries culturelles très présentes à Londres, mais qui le sont moins à Paris. Enfin l’attractivité des évènements, festivals et leur fréquentation sont passées au crible, ainsi que le nombre, dans chaque ville, d’étudiants étrangers, de résidents nés à l’étranger et des visiteurs touristiques étrangers.  De ce fait Londres arrive en tête,  avec seulement 173 musées, alors que Paris en compte 1046.  (Berlin en a 158 et New Yorken compte 137). Pour les Arts du spectacle (Performing Arts) : New York est en tête, avec 43,000représentations  et 28,1 million de spectateurs de Théâtre par an, (Pour Londres : 32,500 représentations et 14.2 millions de spectateurs).

2- Les orientations pour l’avenir : le Rapport annonce cependant vouloir approfondir 4 directions, dont les résultats leur manquent pour avancer, dit-on dans l’introduction  et que, il est vrai, nous percevons aussi comme majeures :a) La Culture informelle , celle qui existe entre les lieux, ou « en plus » des lieux et des équipements :  le partage, le dialogue.Il faut la connaître et mesurer son apport potentiel à l’ensemble « patrimoine, spectacle, etc..)- b) Les nouvelles voies et comportements, nouvelles façon de fréquenter la culture, incluant les pratiques numériques. Les raisons pour lesquelles les gens participent (ou non ) à laculture – c) Le rôle des artistes et des créatifs dans la fabrique de la veille (Rôle social et rôle économique)- d) Les différentes approches pour l’évaluation de la « valeur » de la culture
3- Une conférence permanente sur le sujet Après les Jeux Olympiques, Les Olympiades de la Culture continuent ?   Le travail du Rapport aussi, avec une forme de conférence permanente des pays et villes concernées sur le sujet. Sur notre photo ci-dessus, les participants de la conférence de Shanghai, qui s’est tenue du 19 au 21 avril derniers

4- Téléchargez le Rapport ici.
II- RAPPORT SUR L’ACTION CULTURELLE EXTERIEURE DE LA FRANCE (Ministère de la Culture)

– 1-  L’attractivité de la Culture à l’étranger est réaffirmée : avec les Services culturels des ambassades et 400 Alliances françaises dans le monde, la présence française a de nombreux supports pour son action. ».Rappelons que c’est le ministère des Affaires Etrangères qui pilote les orientations de la politique culturelle extérieure. L’exception culturelle française contribue, selon le Rapport, à une « une forme de lutte contre  la consommation de masse des produits de la culture, le primat de nos expressions culturelles occidentales, le respect du droit d’auteur ou encore le caractère non marchand et non « compétitif » des biens matériels et immatériels culturels».
– 2- Les difficultés de l’action culturelle extérieure de la France sont de plusieurs ordres, nous dit le rapport dans son introduction, tout comme les marges de manœuvre et les réformes possibles. « L’action culturelle extérieure doit d’abord faire face à la mondialisation et à l’émergence de nouvelles puissances culturelles, qui remettent en question l’exception culturelle à la française. En outre, le manque de poids de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), chère à la France, s’avère problématique ».

– 3- Pas de réforme satisfaisante ces dernières années : « Il est notable que la réforme des structures de la coopération culturelle internationale n’a pas permis une rénovation de l’action culturelle extérieure. En effet, la création de la Direction générale de la mondialisation et des partenariats (DGM),ainsi que la transformation de l’association Culturesfrance en Institut français le 1er janvier 2011, apparaissent comme des tournants partiellement manqués, d’où se dégage une absence totale de cohérence politique et de cadre conceptuel

– 4- Pas de gestion des ressources humaines, considérées comme le talon d’Achille de l’action culturelle à l’étranger : « Il est à craindre que ne subsiste aussi l’impression que les titulaires du ministère affectés dans le réseau s’y intéressent plus à leur carrière qu’à un métier, la coopération culturelle, qui n’est pas fondamentalement le leur. Quant à ceux dont c’est le métier, ils ne doivent leur salut qu’à une forme de vassalisation, dans l’espoir souvent illusoire de construire une carrière, ou de ne pas réintégrer les rangs del ’Education nationale ou de l’enseignement supérieur, dont ils sont souvent issus, avec un avancement mis entre parenthèses pendant leur expatriation. »(Page 8).

– 5 –Pas de rééquilibrage vers les pays émergents :  le budget de coopération dans certains pays de présence française traditionnelle est encore cinq fois supérieur à celui des grands émergents, Chine exceptée (exemples : 19 millions d’euros pour le Sénégal contre quatre en Afrique du Sud, selon les chiffres de 2009).

Les conclusions du Rapport (Ministère de la Culture et de la Communication, Inspection générale des affaires culturelles, mai 2012, N°2012 08 ) sont cependant très faibles, à notre avis, et très datées « années 2000 ». Elles minimisent les actions des autres pays, leur puissance (CF.les excellentes analyses de Frédéric Martel sur ce sujet), leur organisation sans faille, fondue dans l’économie, ainsi que les nouveaux Groupes des pays de l’Asie qui ne connaissent ni nos pesanteurs, ni notre « exception » culturelle. Le dialogue hors « Institutions », via le numérique et le web ne sont pas envisagés structurellement, là est le plus grave défaut du Rapport.  Au fond, la conclusion est très classique, un « marronnier », pourrait-on dire : « Il faut que le ministère de la Culture s’occupe de tout cela, et tout ira bien mieux ! ». Il faut dire que le Rapport a été rédigé par  des inspecteurs du ministère de la culture, lequel toujours très mal supporté que le ministère des affaires étrangères soit aux manettes à l’étranger ; ils ont toujours voulu récupérer le secteur culturel des Affaires Etrangères. Mais ce rapprochement ne va pas de soi, à notre avis. Sauf s’il était notoire que le ministère de la culture se porte bien, soit plein de vitalité, d’idées nouvelles, d’agents hyper bien formés, rompus aux supports innovants et structurants (le numérique, le web…),  mais est-ce le cas? On peut en douter.

Téléchargez le Rapport mis en ligne et commenté par la Fondation Jean-Jaures 19 Juillet 2012;
III – UNE INCROYABLE ENQUETE SUR LA CULTURE EN CRISE : Le Monde et The Guardian invitent les sites et évènements culturels à faire part des  difficultés budgétaires qu’ils connaissent en ces temps de crise.
Voici la liste des renseignements demandés en ligne aux institutions qui souhaiteraient répondre au Monde et au Guardian : “Quel est le nom de l’institution ? Pouvez-vous nous fournir un lien vers son site Internet ? De quel type d’institution s’agit-il ? Théâtre Musée/Orchestre Opéra Université Bourse d’études De quelle manière a-t-elle été touchée ? (Suppressions de postes Réduction de budget Fermeture Baisse de fréquentation? Faillite ?) Aidez-nous à collecter les informations sur les coupes touchant les institutions culturelles en raison de la crise. Signalez-nous les institutions souffrant de problèmes économiques près de chez vous”. Voir l’enquête ici.
IV- IMPACT ECONOMIQUE DES TOURNAGES DE FICTION EN ALSACE entre 2007 et 2011/ “Évolutions, analyses et préconisations”. Le département Cinéma & Audiovisuel de l’Agence culturelle d’Alsace  fait le bilan de l’impact des tournages de fiction en Alsace sur les cinq dernières années (2007-2011). L’approche économique (analyses des budgets prévisionnels et des coûts définitifs) présente l’évolution du nombre de jours de tournages en Alsace ; le nombre et type de productions accueillies – long-métrage, unitaire, série, court-métrage) ; les dépenses par production et par poste de dépense… 27 professionnels ont également été questionnés. Ces éléments permettent de comprendre les atouts et fragilités de l’Alsace comme terre de tournages en termes de dispositifs existants, de décors et de filière professionnelle. Télécharger le document sur la page de Culture Alsace.

V- FORMEZ-VOUS! Museums.ch, la plateforme des musées en Suisse, propose avec l’ICOM, International Council of Museums, les meilleures formations en langue française d’Europe. Non seulement les sujets choisis sont les vrais, ceux qui ont besoin de progrès en interne, mais les intervenants sont les meilleurs qui soient, bien au courant de tout ce qui se passe ailleurs dans le monde ! N’hésitez pas à vous inscrire! Enfin, notez que ces formations  pour les pros des « musées » sont tout à fait transposables pour des pros des Monuments, des villes historiques, et pour des responsables “culture” d’institutions du tourisme ou encore pour des élus. Il existe des possibilités de formations « à la demande », conctactez-les responsables de la plate-forme pour vos demandes particulières, ici!

L’Évaluation de projets muséaux : 20 septembre 2012 / également à la demande- Améliorer la qualité des visites guidées : 29 octobre 2012 / également à la demande.

L’accueil du public : le 24 septembre 2012 (niveau 1) / 8 octobre 2012 (niveau 2) / 5 novembre 2012 (niveau 3) / 12 novembre 2012 (niveau 4) / 19 novembre 2012 (niveau 5) / également à la demande
Les adolescents au musée : le 26 novembre 2012 / et autres dates à la demande
Eh oui, hélas, aucune formation en France digne de ce nom n’existe sur ces sujets, les professionnels de la culture leur préférant des formations beaucoup plus « années 80 », avec de la médiation culturelle assez plan-plan, alors que le monde a changé. N’espérez pas non plus que des progrès soient rapides, car d’une part tout le monde est content et se satisfait de ces formations « années 80 », d’autre part les « conservateurs », au sens politique de ce mot, ont repris le dessus depuis 10/15 ans. Malgré tout,  les « 500 » très bons établissement culturels, très bonnes villes, départements ou régions repérés par ce blog sont tout à fait au niveau de la Suisse, alors, soyons confiants !

VI- Pour votre récréation! Des vidéos formidables sur les métiers d’art. A voir sur le Blog de Benoît de Sagazan. Ce Blog sur le patrimoine est l’un des plus sérieux auquel vous pouvez vous abonner! Voir les vidéos d’une restaratrice du patrimoine, d’une fresquiste, d’une ébéniste, d’un sellier et d’un maître Plisseur, ici! Et un petit résumé des destinations préférées des français lorsqu’ils passent leurs vacances à l’étranger : cliquez ici.

Ken devant l'Oasis Skyway Garden Hôtel de Shanghai

KEN LE TOURISTE PARFAIT

Ken lisait le journal de Los Angeles dans la chambre 454 de l’Oasis Skyway Garden Hotel de Shanghai. En bon touriste parfait, il emportait toujours des « nouvelles » de la ville qui précédait un nouveau déplacement, histoire de rester connecté. Là était le défaut des palaces : peu de presse quotidienne internationale, seulement quelques exemplaires et cela n’allait pas s’arranger, avec le web. Lorsque son iPhone vibra. C’était Barbie, son ex, qui lui parlait en …CHINOIS ! Certes un chinois débutant, le mandarin pour les nuls, se dit-il, mais voilà, elle lui avait fait la surprise, avant de venir le rejoindre, d’apprendre la langue locale, et ça, c’était super bien. Comme quoi les blondes….

Photo du haut : Ken pose devant un Pectoral colombien en forme ‘homme-oiseau”, 1000-1600 après J.C ( British Museum).