Beyoncé et Jay Z au Louvre 

BEYONCÉ et  JAY Z ont gagné peu à peu, depuis leurs débuts et leur rencontre en 2002, leur statut d’icônes de la musique mais aussi des affaires, de la célébrité et du spectacle. Le couple d’artistes – les Carter, de leur vrai nom- est sans doute le plus connu, le plus légendaire dans le monde entier. Le couple, aujourd’hui milliardaire, fait régulièrement la une des la presse musicale (et People…) et Beyoncé a fêté récemment ses cent millions de followers sur Instagram. Le clip que nous vous présentons aujourd’hui, APES**T, (Apeshit) comptait hier, à 16 heures plus de 23 millions de vues (23,035,197), avec 875 89 000 partages et  101,825 commentaires.

I- « APESHIT » PRÉSENTATION DE LA VIDÉO, qui dure 6 .05 minutes
1- Le Contexte  : samedi dernier, lors de leur tournée mondiale, On The Run II, Jay Z et Beyoncé ont annoncé à Londres la sortie de leur dernier album, Everything is Love,  avec les 9 titres qu’ils  chantent  ensemble . C’est selon eux une ode au bonheur, un nouveau départ pour leur carrière, leur couple et leur famille après des années un peu chahutées. « Je n’en reviens pas que nous ayons réussi (voici ce que nous avons fait, fait)
C’est pour ça que nous sommes reconnaissants (voilà pourquoi nous disons « merci », chante d’ailleurs  Beyoncé dans son clip. (Photo : Portrait de Madame Récamier,  par J.L David (1800), « interprété » par les chorégraphes et danseurs de Beyoncé et Jay Z) .

2- La Décision du tournage :
– Beyoncé et Jay-Z ont visité le Louvre quatre fois au cours des dix dernières années. Lors de leur dernière visite en mai 2018, ils présenté au Directeur et aux équipes leur projet de filmer et fait une demande de tournage qui leur fut accordée (environ 40 000 euros pour deux jours, d’après les barèmes de location dont la liste est dans notre PESP). Le tournage eut eu lieu les nuits du 31 mai et du 1er juin.

3- Les contenus de la visite au Louvre :  la vidéo présente les œuvres choisies par Beyoncé et Jay Z, qui se promènent dans les salles, la galerie d’Apollon ou à l’extérieur de la Pyramide. Des danseurs, mais aussi des détails des œuvres ou des images d’actualité sont intercalées dans cette  balade visuelle. On croise ainsi la Joconde, puis des peintures de Jacques Louis David : Le Sacre de Napoléon (1806-1807), le Portrait de madame Récamier (1800), le Serment des Horaces (1784-1785) ou Les Sabines (1799).Théodore Géricault a été choisi pour l’’Officier de chasseurs à cheval de la Garde Impériale chargeant (1812) et le Radeau de la Méduse (1818-1819) ;Paul Veronese pour Les Noces de Cana (1563) ; le Portrait d’une femme noire (1800) de Marie-Guillemine Benoist, a été retenu comme l’un des rares portraits de la diversité au Louvre .Deux monuments de la  sculpture  dominent, avec le Grand Sphynx de Tanis (vers 2 600 av. J.-C.) , et la Victoire de Samothrace (vers 220 – 185 av. J.-C.) qui semble être le « clou », avec la Joconde, du choix des deux stars, avec les plans les plus nombreux ou longs  dans la vidéo.Des espaces mythiques du musée rythment aussi la vidéo : les grandes verrières à l’éclairage zénithal, la Galerie d’Apollon, le grand escalier pour la Victoire de Samothrace ou l’extérieur de la Pyramide de l’architecte Pei devant laquelle pose Jay Z.

II- LE CLIP et ses EFFETS !
Comme le précédent clip américain  tourné au Louvre sur lequel j’avais rédigé fait un billet en avril 2016, clip du jeune chanteur Will.i.am tourné au Louvre et intitulé « MONA LISA SMILE » ( notre photo de Will.i.am) , cette vidéo produira à peu près les mêmes effets, mais dix fois plus importants, vu la notoriété des deux artistes. Quand le clip de Will.i.am avait eu plus d’1,5 million de visiteurs sur Dailymotion, celui des deux stars en comptabilisait plus de 10 millions deux jours après sa sortie, pourtant pas annoncée…Par contre, étrangement, la presse « fait comme si »  le clip de Beyoncé Jay Z  était le premier du genre, au Louvre, alors que le clip de Will.i.am avait ouvert la voie!  /

1. La force du Soft Power, ce pouvoir d’influence qui pourra donner envie aux fans du clip de venir au Louvre, à Paris et en France. La chance est que les deux artistes, Beyoncé et Jay Z, ont des millions de followers dans le monde entier, et qu’il est presque impossible d’imaginer un autre moyen pour toucher autant de monde. Beyoncé, auteure-compositrice-interprète et actrice américaine a vendu plus 185,5 millions de disques vendus dans le monde, dit sa bio officielle, et elle est la deuxième artiste la plus récompensée au monde juste après Michael Jackson9 – avec – 22 récompenses aux Grammy Awards, elle est l’artiste féminine la plus récompensée avec 22 récompenses
2. Une offre de culture en ligne, pour ce public qui, s’il est très éloigné, ne viendra jamais visiter notre pays ni Le Louvre. Pourtant, ce public existe bel et bien et il est joignable. Lui proposer des offres culturelles est une stratégie de plus en plus incontournable, tout comme le furent, en 2011, la mise en, ligne des 250 000 œuvres du Rijksmuseum
Soft Power et œuvres en ligne sont particulièrement bien adaptées pour emporter la « décision » d’une destination par nos touristes français et étrangers lorsqu’ils hésitent à la prendre…. Car la concurrence est forte!
3. Renouveler la vision classique d’une offre : Le Louvre est-il poussiéreux ? Les oeuvres sont-elles lassantes, vues trop souvent ? Parlent-elles encore aux visiteurs ? Voilà la force de ces clips, qui est d’apporter de nouvelles interprétations des oeuvres, de nouveaux regards sur un musée.
4. Mais ce clip met aussi en évidence une France bien peu « universelle », malgré ses déclarations depuis 1793, une France où les minorités sont encore peu visibles dans ses musées, à commencer par le plus grand du monde, le Louvre (acquisitions/ Expositions permanente et temporaire ; valorisation…). Frédéric Martel , dans son émission « Soft Power, Samedi, remarquait avec malice que cette vidéo  de 6 minutes faisait peut-être plus pour notre action culturelle, cette année,  et pour l’image de la France que toutes les actions des mille Instituts français, notre bras armé de la culture française à l’étranger.
Les deux artistes ont en effet concocté un petit festival d’oeuvres de la diversité, véritable déclaration  anti-raciste, avec une défense particulière pour la cause des noirs : ces références sont très très nombreuses et donne un sens précis à la vidéo. En voici quelques exemples :
le choix du tableau de Marie-Guillemine Benoist, Portraits d’une femme noire, peint en 1800, rare portrait d’une femme de couleur qui n’est pas un tableau de femme opprimée ou esclave.
L’image des des jeunes, un genou à terre. Jay-Z est un très fidèkle soutien de Colin Kaepernick, joueur qui avait lancéun fort mouvement de protestation dans le milieu pro du football américain contre les violences raciales. Les joueurs mettaient un genou à terre durant l’hymne national. (Le président Donald Trump avait alors entamé un bras de fer avec la NFL – Cf. cet article de Francetvinfo.
Des scènes des tableaux sont aussi modifiées : L’Officier de chasseurs à cheval de la garde impériale chargeant, peint par Théodore Géricault, semble disparaitre devant un autre cavalier, qui est noir. Les amants peints des Ombres de Francesca da Rimini et de Paolo Malatesta apparaissent à Dante et à Virgile d’Ary Scheffer, sont aussi remplacées par un couple noir enlacé.

5. De nouvelles perspectives pour communiquer, promouvoir, développer différemment les talents et les compétences. Bravo au Louvre qui, avec ce clip, comme avec celui de Will iam en 2016, invente de nouvelles formes de communication, s’adresse à des publics captifs mais aussi à ces publics qui ne fréquentent pas facilement les musées – jeunes, ados, fans de musique actuelles… en donnant une carte blanche à des artistes « mainstream », au risque de déplaire à leurs publics fidèles, érudits ou avides d’histoire des arts classiques.
CONCLUSION
On le sait, les tournages de films sont une entrée royale, si le film est réussi, bien diffusé et plutôt du genre « block Buster », pour que s’invitent sur un territoire des millions d’étrangers qui visiteront les lieux du tournage en priorité. Même engouement pour les séries, d’ailleurs, et bien sûr, historiquement, pour la littérature ou la télévision qui transmettent aussi des images et des histoires.
Les clips ont cependant beaucoup d’avantages par rapport à ces supports historiques : ils sont plus courts, ils attirent davantage les plus jeunes du monde entier et leurs messages sont plus directement accessibles et faciles à « partager » sur les réseaux sociaux, grâce à leur format court..
Espérons que ce clip sera transmis et partagé dans le monde entier pour faire une belle promotion du Louvre et de notre pays et que d’autres clips suivront, en France ou dans le monde.
Et vous, mes amis, partagez-vous cet engouement pour les Carter, Beyoncé et Jay Z? Etes-vous prêts à casser votre tirelire pour tourner un clip vidéo sur votre territoire avec des stars? Où, au moins, à évaluer les retombées de vos dépliants et site Internet pour rassembler des forces et faire des actions « très très grand public »?
POUR EN SAVOIR PLUS
RETROUVER LE CLIP avec ces différents liens et articles  utilisés pour rédiger et illustrer ce billet du blog :
Liens pour la vidéo : https://www.dailymotion.com/video/x43159u et https://youtu.be/kbMqWXnpXcA
Générique : la vidéo a été réalisée par Ricky Saiz , qui a déjà réalisé la « vidéo Yoncé », et produite par Iconoclast;Stylistes : le styliste personnel de Beyoncé, Zerina Akers , et celui de Jay , June Ambrose . Chorégraphie : avec l’équipe de les danseurs de Beyoncé JaQuel Knight et Chris Grant Par Fabiola Dor |
– Journal NewYorker :ICI;  Marc Zuckerberg et Jay-Z s’associent pour créer « Black Facebook », ICI.
– Les Chiffres du couple sur Les Echos et Gala , avec Vulture Par Carrie Battan, 17 juin 2018, Vulture qui est riche en articles comme celui de Dee Lockett                                                                                                                                           – Le Journal desArts :  avec  « Beyoncé et Jay-Z au Louvre, un joli coup de pub pour eux et le musée », article de  Jérémie Glaize
– Public : Beyonce et Jay-Z : Le Louvre dévoile les secrets du clip dont tout le monde parle ! 19 juin 2018

– Franceinfo Le clip Anti- racisme et engagé :  publié le 20/06/2018 | de Baptiste BoyerCamille Adaoust France Télévisions. Cet article est excellent. On y apprend que Nail Ver-Ndoye, professeur d’histoire-géographie à Argenteuil, publiera en octobre prochain Le livre Noir – La représentation des noirs dans la peinture européenne (Omnisciences Eds)   car, dit Rokhaya Diallo, interrogée par 20 Minutes:  « Le Louvre est le temple de la culture européenne, le fait de l’investir de silhouettes noires est une manière de créer un lien entre une esthétique ancienne et une autre plus contemporaine », analyse la journaliste et militante antiraciste  qui ajoute, à propos du choix de La Joconde : « La Joconde a marqué la Renaissance et eux sont les emblèmes de la culture populaire actuelle » […]  « C’est une manière de réparer, symboliquement, ces affronts envers les afro-descendants notamment. Même si je ne suis pas sûr [que Jay-Z et Beyoncé] en soient conscients« .

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Archéologie aux USA : Ken en 1962!

KEN LE TOURISTE PARFAIT était avec Jay Z, Beyoncé et leurs trois enfants en train de siroter un jus de pamplemousse frais. Ils parlaient du succès interplanétaire du clip et avaient un nouveau projet pour Ken : le peindre en noir, lui, homme blanc, sain et civilisé, pour qu’il vive une journée l’expérience. Mais il y a des Ken noirs répondit Ken, qui ne manquait jamais une occasion de remercier son entreprises fondatrice, les Mattel, de lui avoir attribué une telle universalité, bien pratique pour son Job magnifique, aussi, de « Touriste Parfait », noir.

Les trois temps de la visite, que faire?

AVANT, PENDANT, APRÈS la visite est une petite trouvaille bien pratique que j’avais faite en travaillant à l’évaluation des  parcours des visiteurs  quand je travaillais au Musée d’Orsay, puis ces trois temps  furent bien utiles pour organiser les Observatoires Permanents des Publics des 200 premiers musées qui y participèrent! Les acteurs du Tourisme et  Le Numérique ont repris et généralisé ce « tempo » (Philippe Fabry, véritable père de ce petit blog, fut le premier à reprendre l’expression il y a dix ans, pour « Tourisme et  Numérique ! ).   En tous cas ce découpage est bien pratique, car il facilite  le travail « ensemble « .                                                          Voici un petit résumé  des données principales, en espérant que vous pourrez, de votre côté, enrichir ce travail en  développant les « tâches du professionnel et des partenaires« , et que vous nous  ferez part de vos adaptations si vous en êtes contents!

I- LES TROIS TEMPS DE LA VISITE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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On voit, sur ce schéma, qu’il y a bien trois temps très différents, ne serait-ce que pour le visiteur. Il fait des choses très différentes pendant ces moments de préparation, de visite et d ‘évaluation de ce qu’il a vécu. l’important est donc, pendant ces trois moments, de savoir quelles sont ses attentes,  quelles difficultés il rencontre  et quelles satisfactions il éprouve à chaque étape!  Mieux connaitre ces contraintes et ces  joies nous permettent d’agir : mieux organiser et évaluer ce parcours du visiteur, en atténuer les difficultés et en  faciliter le déploiement.

II- TROIS GROUPES DE VISITEURS : cette petite slide est là pour rappeler que, aujourd’hui, le schéma précédent est celui du visiteur  qui, physiquement, se déplace vers une destination  touristique et y envisage des activités, dont celles de la visite …si possible culturelle, pour nous!:-))). Mais il est devenu impératif,  aujourd’hui, d’ adapter ce schéma au visiteur en ligne et à l’ensemble des visiteurs « potentiels », soit deux milliards d’individus pour ce dernier groupe. Internet est passé par là, la visite virtuelle aussi, et on compte beaucoup de visiteurs très lontains qui se régalent à regarder et  à écouter à distance un concert, un cours d’oenologie ou  des collections sur un site ou une plateforme numérique. Même s’il ne viendront jamais, ils sont autant de « haut-parleurs » de notre destination ou de nos sites et événements culturels! (Cf. Le Soft Power du Rijksmusuem d’Amsterdam grâce à ses 250 000 images en ligne  des oeuvres de ses collections...).

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III- QUE FAIRE A CHAQUE ÉTAPE?  Et enfin, voici trois  PPT  qui détaillent toutes les tâches à accomplir pendant les trois étapes, Avant, Pendant et Après la Viste culturelle, avec de très nombreux exemples de ce qui se passe en France ou à l’étranger. J’avais fait ces trois Power Point en 2015  pour un séminaire en Occitanie, région la plus active, en France, pour le croisement Tourisme, Culture et Numérique, et, si j’ose dire, cela se voit pour les sites culturels de cette région qui ont fait de grands progrès! Merci encore à Claire Bertrand, qui dirige les Grands sites d’Occitanie et à Marie Bonnabel,Directrice du patrimoine  et Conservateur du Couvent des Jacobins(Toulouse), car elles participent très activement à toutes ces passionnantes synthèses!                                                                                                                                                                                      Enfin vous pouvez  me voler toutes mes idées, j’en trouverai d’autres, et mes photos, slides, etc…tout est en open et libre d’accès! J’ai tout relu et cela n’a pas « vieilli ».

IV-TOURISME, CULTURE, NUMÉRIQUE : travailler ensemble! 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour terminer, un petit exercice pour vous donner envie de le faire vous-même : sur cette slide, ci- dessous, figurent des exemples de tâches  à réaliser par les pros du Tourisme et du Numérique (en Rouge) , et d’autre part, en bleu, sont inscrites toutes les composantes du parcours du visiteur ainsi que les  sentiments  qu’il éprouve.  Même si ce schéma vise, à mon avis, un petit peu trop d’objectifs qui rendent le document difficile à utiliser par tous les acteurs, et oublie le puissant rôle des Data ou l’évaluation des professionnels à la fin du parcours, il peut vous donner envie de faire le nôtre! Faire à notre façon,  en mode Design Thinking ou toute méthode collaborative de notre choix! Alors, Bon travail, mes amis!

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  Le Tourisme Puissance Digitale.

 

 

 

Choisissez votre destination culturelle!

Vous souhaitez que votre destination vous ressemble? Vous aimeriez y trouver uniquement des activités culturelles qui soient à votre goût? Voilà qui est fait grâce à  l’application de la Région d’Ile-de-France, Culturama. Elle fonctionne comme un jeu d’enfant : vous précisez vos goûts, et Hop ! apparait sous vos yeux  le nom de la  « ville idéale » à visiter, celle qui conviendra le mieux à votre profil, votre humeur, vos tendances préférées. Un petit groupe de chercheurs très sympathique, qui travaille à l’IAUF, l’institut d’Urbanisme et d’Aménagement de l’Ile-de France , a produit cette application il y a quelques années. Elle n’a pas fait beaucoup de « petits », hélas, l’ami Google veillant à renforcer ses millions d’offres culturelles géolocalisées et Airbnb créant ses logements/hôtels avec des ses  » expériences culturelles » émanant des talents du « locaux »des habitants. Mais, comme dit l’excellent Fred Cavazza : « Le gros chantier de 2018 sera de réduire la dette numérique. Alors,  souhaitons que ce type de petites applications se multiplient, car, pour l’instant,   construire une offre culturelle  est difficile!

I – L’ACCÈS AUX OFFRES CULTURELLES LOCALES? C’EST COMPLIQUÉ !
Faire une programmation « personnalisée »pour une destination culturelle qualifiée est aujourd’hui très compliqué, à mon avis. En voici les principaux écueils :
1. Les conseils des sites touristiques Internet ou des Offices de Tourisme sont globalement insuffisants pour « personnaliser » l’offre culturelle, c’est-à-dire partir de votre profil et de vos goûts en priorité et trier, comme un algorithme, les différentes offres pour qu’elles correspondent avec vos gôuts ;
2. L’offre culturelle est, en France, hiérarchisée façon XIXéme siècle : en premier apparaissent les offres que l’ « on » juge comme les classiques incontournables à visiter (patrimoine, musées, centre historique ou grand événement et festival ) ; en deuxième choix, une grande quantité d’ offres plus insolites est, au contraire, peu « qualifiée » et l’accueil fait souvent défaut (Lieux peu souvent ouverts ; horaires imprécis ; événement terminé, etc…) ; et puis nombreux sont les professionnels à revendiquer une politique de l’Offre, ne l’adaptant que de façon très parcimonieuse ( Âges de la vie; géographies défavorisées prioritaires (ones rurales et Politique de la Ville) ou publics de personnes handicapées) car elle serait « universelle ».
3. Les avis des visiteurs sont aujourd’hui très nombreux mais, à part pour quelques sites culturels dont la fréquentation est très forte (LOVE, Le Louvre/Orsay/Versailles), les avis en ligne des visiteurs reflètent surtout l’avis des connaisseurs. Passés les avis sur la qualité de l’accueil et la propreté des lieux, on y lit surtout des l’avis argumentés de vrais connaisseurs, ce qui décourage les néophytes. Et ces connaisseurs ne jugeront pas le site culturel selon leurs propres goûts,  mais plutôt selon sa « valeur en connaissance » du domaine ou de l’époque présentés sur le site culturel (Arts, Sciences, Histoire du Moyen-âge, Festival de théâtre classique ou concert de musique Techno…).Pour résumer, sur les réseaux sociaux et réseaux comparatifs, le site culturel aura un bon avis (et une bonne note ou un maximum d’étoiles…) d’un connaisseur s’il correspond à des connaissances classiques et objectives, et une mauvaise appréciation si l’ expert ne les a pas trouvées. Et remarquons enfin que plus l’offre est classique (lieux majestueux, dates, personnages célèbres, beaucoup de renseignements, d’aides à la visite…) plus les avis sont nombreux et les notes élevées, ce qui produit un certain « formatage » des offres d’expositions, par exemple.

II- PARTIR pour une DESTINATION CULTURELLE selon VOS GOÛTS
CULTURAMA, avant d’être une application, est surtout une très jolie idée, bien dans l’air du temps : que chacun puisse trouver la ville la mieux adaptée à ses goûts parmi les grandes villes du monde ! Au fond, chacun pourra visiter sa  métropole culturelle idéale, comme disent ses conceptrices, Carine Camors, et Odile Soulard, de l’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme d’Ile de France, dont nous résumons la présentation de Culturama. adresse de l’application , ICI ! http://culturama.iau-idf.fr

1 – Quelle ville vous correspond le mieux ?


Culturama est donc une application web développée par l’IAU ( Institut d’Aménagement et d’Urbanisme de la région d’Ile-defrance) qui permet de découvrir la métropole idéale selon les préférences de chacun en matière de consommation et pratiques culturelles. Ses contenus sont issus d’une base de données constituée dans le cadre du réseau Culture dans les villes mondes (World Cities Culture Forum), dont l’IAU est membre fondateur et qui, à notre avis, est l’un des bons endroits à disposer des meilleures données (Des données sur plus de 70 indicateurs culturels!).

Comment ça marche ?
– Au lancement de l’application, l’utilisateur sélectionne trois critères préférentiels en matière de vie culturelle parmi une dizaine de propositions : cinéma, cosmopolitisme, festival, gastronomie, lecture, musée, musique, patrimoine, théâtre, vie nocturne.
– Suite à votre sélection, trois métropoles s’affichent immédiatement, celles qui correspondent le mieux aux critères que vous avez choisis. Elles apparaissent d’ailleurs en rouge sur la carte du Forum des Villes Culturelles avec les données des villes choisies. Un profil détaillé de la ville (portrait, photo, vidéo) est aussi accessible dans un onglet dépliant à gauche du graphique. (Pour faire apparaitre le profil des deux autres métropoles il suffit de cliquer sur celle-ci directement sur la carte).
Les données de Culturama sont en open data. Elles sont téléchargeables depuis le bouton d’aide en haut de l’application. Exemple de données téléchargeables :  ici !(fichier Excel) )

  • Petit problème : je me suis entêtée à écrire des mots-clés pour forcer l’algorithme à choisir « Paris » comme résultat, et j’ai obtenu Amsterdam (Mes critères : Patrimoine/Festival/musées)  » , Stockholm et Londres, avec comme critères  : Patrimoine/musée/Gastronomie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

POUR EN SAVOIR PLUS
-1-  Les Rapports du World Cities Culture Forum sont ici  et ses  publications  sont à lire ICI  . Les fameuses   données sur plus de 70 indicateurs culturels sont !


  • RESSOURCES pour le Tourisme Culturel : outre Culturama, vous trouverez aussi des ouvrages et cartographies indispensables pour penser le Tourisme Culturel publiés par l’IAU d’Ile de France.
  • – Publications : L’économie créative et digitale Lieux Culturels et Valorisation des Territoires,  • l’Ecosystème créatif en Ile-de-France ;  Les industries créatives en Île-de-France
    – Des cartogaphies interactives :
    – Des storymaps : Raconter un territoire par la carte, des photos et des vidéos
    – L’application cartographique « Équipomètre », qui géolocalise 400 000 équipements franciliens pour comprendre les enjeux d’aménagement ( éducation et formation, santé, commerces, équipements culture et loisirs, sport. )
    – Le Référentiel territorial horizon 2030A Lire aussi : Regards sur les territoires : rapport de l’Observatoire des territoires 2017 Auteur(s) :FRANCE. Observatoire des territoires- Editeur :Commissariat général à l’égalité des territoires – Mai 2018 – 160 pages,à télécharger, ici
    – L’Ile-de-France est la Destination touristique n°1 au monde et la première en France. L’offre culturelle représente presque 50% de l’offre culturelle natianale, l’actualité .
    Car Paris et sa région concentrent, par exemple, les monuments les plus importants (CMN par exemple). région touristique de France, (Voir les Les fascicules du Sdrif, le Schéma directeur régional de la région Île-de-France (Sdrif)
    Avec 45 millions de visiteurs en 2016, l’Île-de-France demeure la 1re destination touristique mondiale. Après quelques mois marqués par une baisse de la fréquentation suite aux attentats de 2015, la destination Paris Île-de-France est repartie nettement à la hausse et 2017sera une année record pour le tourisme en Île-de-France.
    Un grand merci à l’Institut d’aménagement et d’urbanisme de la région Île-de-France : 230 experts y travaillent conjointement sur de nombreux projets et les questions culturelles intéressent beaucoup le département de l’économie.La semaine prochaine, nous nous pencherons sur le Parcours du visiteur touristique et numérique, qui pourrait profiter de ce petit blog pour s’enrichir avec ce qui compte, ce dont un visiteur culturel a besoin, selon vous, avant, pendant et après la visite!
    Et nous définirons mieux, grâce à tous vos apports, ce que doivent accomplir les acteurs du tourisme et les acteurs de la Culture, pendant ces trois « temps de la visite » ! Le « travail ensemble » Tourisme, Culture et Aménagement du territoire  est bien la clef du succès !
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    KEN LE TOURISTE PARFAIT prenait l’apéritif au bord de sa piscine , à Santa Barbara, après une dure semaine passée au Qatar, que ses voisins boudaient… Pas de problème!, avait dit le Touriste Parfait après quatre jours de réunions de concertation et de travail harassants, cela va s’arranger ! Et  aujourd’hui, avec ce petit algorithme de « Culturama », il rêvait de tenter Barbie  : qu’en penserait-elle? Quels seraient ses critères pour une « destination culturelle parfaite » ? Barbie répondit de suite : « Oh, tu sais, Ken, je me suis spécialisée dans un sujet précis, « Le rêve dans les images grecques archaïques et classiques autour des jumeaux Hypnos et Thanatos »,tout le reste m’importe, peu, j’aime TOUT en histoire de l’art! ». Cette femme était décidément bien étonnante, pensa Ken…