Internet et les réseaux sociaux : état des lieux 2018!

État des lieux 2018 : l’usage d’Internet, des réseaux sociaux et du mobile en France : comment interpréter ces chiffres-clefs du Numérique pour la Culture et le Tourisme ? Il est toujours intéressant de les connaître pour en tirer le meilleur.
Internet s’est invité depuis 20 ans déjà au sein du fameux couple infernal formé par un Tourisme plutôt en quête de bénéfices immédiats et une Culture plutôt avide de bénéfices « immatériels » comme l’éducation, l’amour de l’art ou la soif de connaissances. Aujourd’hui, le Numérique n’est plus un simple « invité » dont on pourrait se passer. Il est au cœur du Tourisme et de la Culture et, sans dicter tel ou tel choix propre à chacun des deux domaines, il en est souvent le pilier et fera la différence auprès des visiteurs : sans de bonnes pratiques et usages numériques, vous serez invisible, sans voix, ou presque.Le couple va donc s’enrichir et oublier ses querelles, à mon avis.
Voici donc quelques chiffres-clefs de l’état des lieux du secteur numérique, choisis comme pouvant être ceux que vous pourrez utiliser facilement, que vous soyez un gros ou petit établissement culturel. J’accompagnerai donc les résultats par mes remarques ou conseils, avec cette petite main volée à Michel Ange( petite photo à gauche)  en attendant les vôtres si vous voulez les partager avec les centaines de lecteurs quotidiens de ce petit blog.
Source de ce billet : Blog du modérateur résumant, pour la  France, la très attendue étude menée annuelle de We Are Social Hootsuite. un article de Flavien Chantrel, le 30 janvier 2018, à voir ici et ci-dessous en intégralité!

I- NOUS SOMMES 4 MILLIARDS D’INTERNAUTES DANS LE MONDE, DONT 3,2 MILLIARDS SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX
Les chiffres, pour le monde entier, donnent le vertige : « Nous passons désormais 6 heures par jour en moyenne à utiliser des appareils connectés à Internet, soit un tiers de notre temps hors sommeil ! En cumulé, plus d’un milliard d’années ont été passées en ligne en 2017 ».
– POUR LA FRANCE:
– 88% des Français utilisent Internet (+7% en un an ) pratiquement chaque jour (91%).
– près de 60% des Français utilisent les réseaux sociaux chaque mois, y passent en moyenne plus d’une heure par jour, pour un total de 4h48 sur le web au quotidien, presque deux heures de moins que la moyenne des internautes du monde entier.. L’utilisation d’Internet est quotidienne dans 91% des cas.
-YouTube et Facebook arrivent en tête des préférences,
– Facebook : des utilisateurs âgés de 18 à 44 ans un Français sur 4 sur Instagram

Il est important, si vous voulez accueillir davantage de visiteurs, de les gâter « en ligne », et pas seulement pour les faire venir sur votre site « physiquement » : apportez-leur des contenus – vos collections, des extraits filmés de vos activités, des interveiws de professionnels ;..- ou faites-les jouer. Bref, une stratégie de votre établissement doit comprendre une stratégie digitale, qui ne peut plus faire « bande à part », avec des objectifs ou des personnels qui ne seraient pas complément intégrés à votre stratégie générale.

II- L’ORDINATEUR FIXE EST ENCORE DEVANT LE MOBILE
L’ordinateur fixe reste le moyen privilégié pour accéder au web en France, avec 59% du trafic enregistré. Un chiffre en baisse de 14%, quand le mobile est en hausse de 49% pour totaliser environ un tiers des connexions.
Le smartphone l’emporte dans de nombreux domaines d’utilisation : utilisation d’un réseau social (40% vs 29%), les jeux en ligne (13% vs 12%) ou encore les vidéos (32% vs 27%). L’ordinateur demeure légèrement en tête concernant l’utilisation des moteurs de recherche (51% vs 49%).

 Réseau social, vidéos ou jeux : tous ces mots résonnent fortement de « culture », et à mon avis, si vous devez investir, mieux vaut prévoir une utilisation croissante pour le mobile, surtout si vous voulez la jeune génération et les Millenium. Mais aussi le troisième âge, les personnes âgées fréquentant de plus en plus…Facebook ! (Voir ci-dessous) 

span style= »color: #003366; »>III- LES RÉSEAUX SOCIAUX EN FORTE HAUSSE
Avec 38% d’utilisateurs actifs en France (58% de la population) dont 31 millions sur mobile, les réseaux sociaux ont un usage en hausse en 2017. 1- YouTube est en tête des plateformes utilisées (69%)
2- Facebook (65%),
3- FB Messenger (41%),
4- Instagram (26%)
5 – Twitter (24%).
(voir pour le détail avec des profils des utilisateurs https://www.blogdumoderateur.com/reseaux-sociaux)
Le nombre d’utilisateurs est en hausse de 6%.Les 18-44 ans représentent les deux tiers des utilisateurs de Facebook. On y compte à peu de choses près autant d’hommes que de femmes. 82% y accèdent notamment depuis un mobile.

FACEBOOK PERD « SES » JEUNES » ET GAGNE DES « VIEUX » !
« En 2017, Facebook a perdu beaucoup d’utilisateurs de moins de 25 ans aux US et au UK. …https://www.blogdumoderateur.com/facebook-baisse-usage-jeunes/En 2017, le nombre d’utilisateurs de 12-17 ans aux USA aurait baissé de 9,9% ( soit 1,4 millions d’utilisateurs perdus). En ce qui concerne les utilisateurs de moins de 25 ans, Facebook aurait perdu 2,8 millions d’utilisateurs aux USA et devrait, selon eMarketer, en perdre encore plus de 2 millions en 2018.
– En 2018, Facebook devrait compter 6,5 millions d’utilisateurs de 55 à 65 ans au UK, ce qui représentera le 2ème groupe démographique le plus représenté derrière les 16-34 ans !

On a vu le succès des Youtubeurs du Louvre, mais d’autres lieux peuvent aussi diffuser des vidéos. La bonne nouvelle est cependant qu’avec cette arrivée de personnes plus âgées sur les réseaux sociaux, ces derniers deviennent  incontournables pour les visiteurs et spectateurs culturels. Ces statistiques peuvent  être utiles aux sites et événements culturels pour les aider à demander de nouvelles compétences, à étoffer les équipes et àrendre la gouvernance culturelle plus horizontale, afin de mieux communiquer aussi en interne. Les villes, régions ou même établissements culturels trop « verticaux » ne résisteront pas, à mon avis,  à cette porosité des réseaux : on peut y donner son avis, devenir prescripteur de visite, bref, co-organiser et évaluer l’accueil des visiteurs (TripAdvisor et les sites comparatifs).Il faut donc que tout le monde s’y mette (Veille, production, réalisation, évaluation…). Ces réseaux sont aussi une source de diadogue qui contribuera à la fidélisation, souvent la grande oubliée des politiques culturelles. 

– La vidéo obtient le meilleur reach : La vidéo reste le type de post avec le meilleur taux d’engagement (8,29% par post en moyenne), devant les statuts (8,03%) et les photos (6,76%). Le taux moyen, tous types de posts confondus, est de 4,95%.
– Un Français sur 4 sur Instagram : Instagram connait un succès grandissant, qui se traduit en chiffres. Avec 14 millions d’utilisateurs en France, il touche ainsi 22% de la population. Les femmes y sont plus nombreuses que les hommes.

IV- LA FRANCE DE PLUS EN PLUS « MOBILE »
Voilà aussi une aide à vos décisions en 2018 : le mobile est devenu LE couteau suisse de notre vie et il sert à tout. « Plus de 48 millions de Français disposent d’au moins un mobile, soit 75% de la population. La 3G et la 4G représentent désormais 83% des connexions.
Les principaux usages au quotidien ? Le réveil (47%), la prise de photos (51%), la météo (35%) ou encore les news (25%). Les messageries mobiles (48%) et les vidéos (46%) sont les principales activités ».
Retrouvez l’intégralité de l’étude sur cette présentation :

2.

POUR EN SAVOIR BEAUCOUP PLUS
– Le lien de la présentation complète, au cas où elle disparaîtrait

– le Blog du Modérateur,et We Are Social .Ou ce qu’il vous plaira, du moment que c’est sérieux.

  • Mon détail de la main a été volé à Michel Ange (1475-1564), extrait  de la Fresque de la Chapelle Sixtine, Rome, Création de l’Homme, entre 1508 et 1512.

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  • KEN LE TOURISTE PARFAIT nous faisait-il une petite crise d’a-social? Plus rien ne marchait, en ce moment : son ex, Barbie Chérie, fomentait un voyage en France, à Cannes, pour le Festival ; son Président, Barack, était de plus en plus drôle et donc de moins en moins président ; par contre le Vrai était tout empoté et Melania commençait à se plaindre…Ken avait donc décidé de partir seul, pour méditer sur les chemins, vers Saint Jacques de Compostelle – Santiago, pour les intimes… Il alla sur le site We are Social pour se rattrapper…

Attention, photo Collector du premier billet du Blog en 2009! Ce que vous ne voyez pas : mon mari qui prend la photo;  moi, qui tient Ken du bout des doigts en riant et autour de nous les niçois atterrés, qui se demandent pourquoi les parisiens sont tous, mais tous fous? 

Visite Mobile au Museum de Toulouse!

 

A l’occasion de ses 10 ans de ré-ouverture, le Muséum de Toulouse lance une Visite Mobile innovante et extrêmement séduisante! Et c’est Maud Dahlem, Chargée de projets multimédia au Muséum d’histoire naturelle de Toulouse, qui nous la présente que je remercie mille fois d’avoir écrit ce précieux billet!

Enfin  vous savez que je ne suis pas fan d’outils, de gadgets numériques, mais  ce musée mobile est bien différent :gratuite, sans téléchargement et sans abonnement internet,voici une offre de visite en toute simplicité et qui ne vous prendra pas la tête pour vous délivrer ses histoires.Prise en main facile! Une attention toute particulière a été donnée aux scénarios : l’un propose plus de 60 objets documentés géolocalisés à consulter selon ses envies et sa curiosité, le second répond aux visiteurs plus classiques qui souhaitent être guidés d’un point A à un point B. Une belle pluralité de médias (interviews filmées, images d’archives, textes, audios, images interactives) contribue à rendre le contenu attrayant.

 

I – UNE VISITE MOBILE,  POUR QUI? 
Le Muséum de Toulouse accueille 300 000 visiteurs par an. Ses publics sont principalement des familles de la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée, séduits par les expositions et par les nombreuses offres qui leur sont dédiées. Quant aux publics adultes individuels, ils sont en forte demande d’en savoir plus sur les objets exposés et sur les notions abordées, notamment dans l’exposition permanente et les Jardins.
Fort ce constat, le Muséum de Toulouse cible en premier lieu :
– les adultes et jeunes adultes
– les touristes étrangers (l’exposition permanente in-situ est uniquement en français) avec des traductions anglaises et espagnoles.
– les visiteurs sourds et malentendants en proposant des traductions filmées en langue des signes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1- Rendre accessible des ressources
Pour le Muséum de Toulouse, c’est une opportunité intéressante de donner à voir une sélection d’images fixes et animées de la photothèque et de la documentation. Les images sont contextualisées.
C’est aussi une tribune de partage de connaissances où les chargés des Collection et les médiateurs apportent des éclairages sur les objets exposés, sur des connaissances actuelles et sur des notions complexes.

 

2- Quel équipement technique choisir ?

Pour répondre à cette question, nous nous sommes penchés sur les usages. Les applications natives continuent de se multiplier et pourtant elles sont très peu téléchargées. La curiosité de tester un app a été rattrapé par les contraintes : besoin d’une connexion internet fluide, temps de téléchargement non négligeable, espace mémoire nécessaire sur le mobile. Il s’agissait donc d’offrir à nos visiteurs un enrichissement à la visite sans frein à la prise en main.
Deux possibilités s’offraient donc à nous : celle d’équiper largement le Muséum de tablettes (ou de smartphones) ou celle de s’appuyer sur le mobile du visiteur. La première solution coûteuse et exigeante en logistique a vite été écartée. Quant à la seconde qui contribue à l’autonomie du visiteur et à sa liberté de visite a reçu notre préférence.

Côté administration du back-office, nous voulions une autonomie complète pour alimenter la visite au fil du temps et ajuster les contenus selon les retours de nos visiteurs.
Nous nous sommes donc tournés sur une solution webapp reposant sur un équipement hardware installé in-situ dans les expositions.

II – QUELLE EXPÉRIENCE A VIVRE ? 
En France, ce sont principalement les musées d’art qui sont équipés de visite mobile ou d’audioguide. Au muséum, les visiteurs n’ont donc pas le réflexe de chercher un accompagnement à la visite. Certains sont même réticents à utiliser des écrans dans un lieu d’exposition, voir rebelles en choisissant de ne pas s’équiper de smartphone.

Il s’agissait donc de proposer un scénario qui n’enferme pas le visiteur dans l’outil, qu’il ait la possibilité de le consulter, de le laisser de côté et de jongler entre les deux selon ses envies. Nous avons construit l’offre « JE PICORE ce qui m’intéresse » avec 60 objets documentés et géolocalisés afin que le visiteur ne soit pas contraint dans un parcours linéaire, mais qu’il puisse consulter uniquement l’information qu’il recherche. Pour chacun d’eux, les informations sont illustrées et fractionnées abordant différents angles. Une attention particulière a aussi été apportée dans la formalisation des contenus pour favoriser l’aller-retour du regard du visiteur entre son appareil et les objets physiques.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

    Légende : Une salle est dédiée aux collections ethnographiques. Cet équipement des îles Kiribati attire particulièrement les visiteurs. A l’occasion de la réalisation de la Visite Mobile, l’équipe collection a mené des recherches qu’elle partage maintenant en images avec les visiteurs. En français, en anglais et en espagnol !

Légende : Le mur des 75 squelettes a été reconstitué en haut définition. Les visiteurs peuvent déambuler tout le long tout en interrogeant les squelettes du doigt pour faire apparaître leur nom vernaculaire et scientifique.

Malgré tout, un scénario plus classique a été mis en place pour les nostalgiques des audioguides qui souhaitent être pris en main et se laisser guider. Le premier parcours guidé réalisé concerne l’exposition permanente. Il permet d’appréhender le fil rouge de l’exposition et de pointer succinctement sur un ou deux objets phares dans chacun des espaces.

Comment le visiteur accède-t-il à l’offre ?
Les visiteurs connectent leur smartphone sur le réseau WIFI Visite Museum Mobile déployé spécifiquement. Le navigateur web s’ouvre dynamiquement et affiche la page d’accueil de la Visite. Et c’est parti…
Pour être géolocalisé, le visiteur aura accepté de l’être. Avec l’option « JE PICORE », sa navigation peut prendre plusieurs formes selon ses affinités ou les circonstances.

Légende : la géolocalisation offre trois possibilités aux visiteurs. 1/ « Me localiser » sur le plan à 3 étages. 2/ « à proximité » alerte sur les stations renseignées proches de là où se trouve le visiteur. 3/ localiser l’objet que l’on est entrain de consulter.

III- COMMENT S’ EST ORGANISÉ LE TRAVAIL?

  • La volonté du Muséum était de travailler en transversal et d’engager les équipes sur un projet commun d’établissement.
    Les productions des contenus, des interviews filmées,des prises de sons ou de vue sont des réalisations internes (seules les traductions et la voix du parcours de l’expo permanente ont fait l’objet d’une prestation extérieur).
    Ce sont les médiateurs et les responsables des collections qui ont recherché les objets emblématiques, ceux qui interrogent les visiteurs, ceux qui sont documentés, ceux qui sont porteurs d’informations clés. Pour certains objets, ils ont aussi été interviewés et filmés pour dynamiser leur propos. La médiation a initié ou rédigé les textes et donné des intentions d’illustration. La documentation et la photothèque ont été fournisseurs d’images. Pour l’installation hardware in-situ, l’équipe logistique a préparé le terrain ainsi que la programmation de la vingtaine d’IPAD prévue pour le prêt. L’accueil a planché sur les formalités du prêt et la communication face publics. Le web et la communication ont participé à la diffusion de l’information. Le graphiste et le scénographe ont proposé un stickers à placer au sol et travaillent à la réalisation de totem signalétique à intégrer sur les lieux. La conception, les prises de sons, de vues fixes et animées, ainsi que les montages vidéos, et le suivi de réalisation par la société Livdéo sont effectués par la chef de projet multimédia.
  • Quel a été le planning de réalisation ?
    L’appel d’offre a été lancé fin 2016. C’est la Livdéo qui a été retenue avec sa solution GEED, une start-up très active en constante recherche et développement. Elle propose une base logiciel et ses modules complémentaires. Les scénarios sont construits sur mesure selon les besoins définis par le client.
    Fin de l’été 2017, nous avons mis à disposition du public une version béta nous permettant de tester le prototype et ainsi riche de ces retours, d’ajuster l’offre.

Nous continuons à améliorer la Visite Mobile : affinage de la géolocalisation, mise en place d’un questionnaire de satisfaction inclus dans le menu, proposition d’une post-visite partageable avec ses amis.

III – L’ ANNÉE 2018 SERA UNE ANNEE DE COMMUNICATION  auprès des publics, d’évaluation quantitative et qualitative, et d’ajustements. Nous allons aussi étudier les partenariats possibles pour augmenter l’offre de reconstitutions d’environnements, d’animaux disparus, d’interactivité, pour donner vie à certains de nos spécimens. D’autres établissements culturels de Toulouse pourrait rejoindre cette expérience, à suivre…

Pour en savoir plus, vous pouvez contacter la chef de projet,  Maud DAHLEM, qui travaille au Service des expositions du  Muséum de Toulouse, à l’adresse suivante : maud.dahlem@toulouse-metropole.fr . En attendant, voilà sa photo!

Merci, Maud, et  vous tous, amis lecteurs, n’hésitez jamais à diffuser ces informations, mais aussi à donner des avis, à nous proposer des idées, prendre votre plus belle plume pour nous racontez ce que vous aimez!

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KEN LE TOURISTE PARFAIT  m’avait suppliée d’être placé « juste sous Maud« … Encore un amoureux pour cette petite douée, me disais-je, lorsqu’il prit la parole: »Mais depuis le temps que je pose en touriste culturel, je n’aurais pas mon mot à dire, dans ce blog? C’est quoi, tous vos co-quelque chose? « . Bon, Ken avait raison.On prônait sans cesse la participation et au premier désir exprimé, ça n’allait jamais.

Une Convention pour le Tourisme culturel

CETTE  NOUVELLE CONVENTION A ÉTÉ SIGNÉE le 19 janvier à Paris par le ministère de la culture et le ministère chargé du tourisme, représenté par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères et le ministère de l’Economie et des finances. Elle a été  publiée cette semaine, le 29 janvier 2018 .
– Notons qu’il n’y avait plus de convention de tourisme culturel depuis 2011, car, après celle de 1998, la dernière signée datait de 2009.

Les objectifs, pour le Tourisme, sont évidents : rester la première destination des touristes du monde d’ici 2020, et donc améliorer le rapprochement et le travail entre les filières du Tourisme et de la Culture.
– Pourtant, à notre avis, ce type de convention est inspirant pour des sites culturels de toutes sortes. Non pas pour les idées, particulièrement classiques, proposées par cette nouvelle convention, mais « techniquement », tout simplement, car des élus locaux seront plus à l’aise, s’il existe une convention au niveau national, pour réunir tous les acteurs opérant et vivant sur  leur territoire. Un tourisme réussi est souivent celui qui permet une rencontre entre Touristes et Habitants !

I- LE TOURISME CULTUREL SE PORTE BIEN !
Nous sommes sans doute, en France, l’un des tous premiers pays en tourisme culturel d’Europe, avec l’Italie, qui a une offre pléthorique, comme la nôtre, mais un peu moins de touristes. En tête car toutes les synergies citées dans la convention existent déjà, et souvent depuis très longtemps, en France ! Elles fonctionnent très bien sans être « centralisées » et, de plus, elles exportent leurs modèles dans d’autres régions ou d’autres pays (Nantes en Chine!).  – Plus de 200 excellents exemples de ces bonnes pratiques territoriales très innovantes sont, recensés/analysés pour la seule France dans ce petit blog. Depuis les titans,  nés dans l’après –guerre (Cannes) jusqu’aux exemples les plus étonnants (Œuvres en ligne dédiées aux trois milliards d’internautes, vivier des visiteurs touristiques potentiels! Ou premiers circuits, il y a presque dix ans déjà, du Street art en Seine-Saint-Denis !).

II- NOTRE MEILLEUR EXEMPLE DE TRANSVERSALITÉ ENTRE TOURISME, CULTURE et NUMÉRIQUE est sans doute celui de l’immense travail de la ville de Nantes qui, elle, a déjà fusionné ses services Culture et Tourisme depuis janvier 2011 dans le Voyage à Nantes. La Ville établit d’ailleurs de précieuses évaluations de ces fusions et rend publics des bilans très positifs, chaque année, que je vous retransmets régulièrement sur ce petit blog. .
– A  l’étranger, soulignons que Tourisme et Culture sont souvent regroupés dans le même ministère, comme c’est le cas pour de très nombreux pays, en Italie,  mais aussi en Asie, en Afrique et dans les pays émergents (Corée ou Pays du Golfe) qui ne voient que des avantages dans la mutualisation.(Ci-contre, Nantes Tourisme)

 

 

III- RÉSUME DE LA CONVENTION (Le lien du texte complet de la Convention est dans notre pour en savoir plus !)

I- FAVORISER UN RAPPROCHEMENT DURABLE des acteurs de la Culture et du Tourisme :
1- – Renforcer la coopération des Services de l’Etat. Un « référent » sera nommé dans chaque DRAC (Direction régionale des Affaires culturelles) et de chaque DIRECCTE dans le courant du premier semestre 2018. Ces deux référents travailleront avec le Conseiller diplomatique placé auprès du Préfet.Ensemble, ils participeront à la structuration de l’offre ; pourront réunir les acteurs ou alimenter un annuaire partagé, etc…
2- Valoriser l’offre culturelle dans les stratégies des « contrats de destination » et les SPôTT en associant le référent de la DRAC
3- Développer les actions du Tourisme social et solidaire (UNAT)
4- Soutenir la professionnalisation des acteurs en sensibilisant les professionnels de la Culture à l’accueil des touristes, aux enjeux, à l’innovation ; intégrer la culture dans les filières professionnelles du Tourisme ; encourager l’enseignement supérieur ou le métier des Guides à établir une double compétence ; créer des rencontres communes.
5- 5- Instaurer des cadres d’échanges professionnels (Séminaires, animation de réseaux ; bonne pratiques…) et poursuivre les Rencontres au niveau national commencées en 2016
II-SOUTENIR LE DÉVELOPPEMENT TOURISTIQUE DES TERRITOIRES par la valorisation et la promotion de leurs richesses culturelles

1- Accompagner l’émergence et la structuration de nouvelles filières touristiques, par exemple pour le Tourisme d’histoire, de mémoire ; ou pour le tourisme des « savoir-faire (métiers d’art, manufactures, ateliers) et structurer une filière nationale « Artisanat et Métiers d’Art ». Proposer des parcours innovants et créatifs. Suivent les développements souhaités des territoires d’Outre-mer et un Tourisme d’Itinérance, que l’on appellerait plutôt thématique, ou en mobilité et le tourisme (Itinéraires, littéraire, musique, gastronomie, film, architecture…).
2- Enrichir et renouveler l’expérience touristique par la création a artistique / art contemporain ; festivals ; art dans l’espace public ; FRAC ; Musées, centres d’art, 1% et commande publique,etc..etc…
3- Structurer l’offre de tourisme culturel dans les stratégies de développement touristique : ruralité ; centres des bourgs ; réhabilitation du patrimoine ;
4- Promouvoir l’offre culturelle des territoires
a) La dizaine de labels du ministère de la culture sera regroupée sous une marque commune et ATOUT France et les ministères signataires travailleront à l promotion de cette nouvelle marque.
b) Les programmations des sites et événements culturels sous tutelle du ministère de la culture seront collectés (Année N-1) puis transmis au ministère du tourisme et à ATOUT France qui mobiliseront les organisme de promotion territoriale des territoires pour qu’ils gèrent les promotions, flux, associations à d’autres produits touristiques etc..Enfin les autres actions et dispositifs de promotion seront développées ; les liens entre Sport et Culture, Tourisme d’Affaires et de congrès, tourisme sportif, et autres évènements seront mis en œuvre.
c) Utilisation aussi des différents programmes internationaux de coopération (UNESCO, par ex. ) sur les thématiques de la Diversité culturelle, des Echanges, du Tourisme durable…
d) Aide au développement et ingénierie internationale pour accompagner des programmes
5- Favoriser le développement de services et équipements touristiques au soin des sites patrimoniaux
Travail en cours.  Est encouragé le «Développement d’équipements touristiques marchands au sein des monuments historiques », étude attendue pour mars 2018
6- Approfondir la mesure de la fréquentation touristique des lieux et équipements culturels
Travail en cours et à venir d’uniformisation et compatibilité des informations nécessaires sur les visiteurs pour harmoniser les données entre les sites et événements culturels et les différents ministères (Culture, Tourisme).

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III. GARANTIR UNE OFFRE ET DES SERVICES CULTURELS DE QUALITÉ
1- Exigence sur l’accueil et la médiation culturelle
2- Poursuivre l’inscription de la culture dans la marque Qualité Tourisme
3- Même effort de déploiement de méthodes pour l’accessibilité (Avec « Tourisme et Handicap » et « Destinations pour tous »)
IV. DÉVELOPPER DES SERVICES TOURISTIQUES ET CULTURELS INNOVANTS ,
Les deux ministères :
1- Accompagneront toute démarche entrant dans leurs missions et/ou dans le cadre du Programme d’Investissements d’avenir (Développement et Aide à la transition numérique pour sites et évènements culturels) et développeront la création de produits et services numériques au service du tourisme culturel
2- Favoriseront l’accès aux données touristiques et culturelles ( Open Data des services et organismes associés des deux ministères)
– Favoriseront le traitement des data des sites et événements culturels et leur partage sur les différents sites du Gouvernement (data.gouv) et sur les sites du tourisme. France.fr utilisera ces données pour les contenus (Promotion de l’offre touristique et culturelle).
3- Soutiendront le développement d’écosystèmes dédiés à l’innovation et  aideront au rapprochement de la culture et des structures qui accompagnent le secteur numérique et l’innovation ; (Le  Ministère de l’économie et des Finances sensibilisera French Tech et France Tourisme Lab à ces enjeux. Et « Entreprendre dans la Culture », poursuivra son travail  en faveur de l’entreprenariat).

V- PILOTAGE ET SUIVI DE LA CONVENTION Un Comité de pilotage est créé, pour définir les priorités, évaluer els actions (Voir les c4 collèges…).
VI- DURÉE de la convention : trois ans
SIGNATAIRES : Monsieur Jean-Baptiste Lemoyne, Secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères ; La ministre de la Culture, Françoise Nyssen ; Le Secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie et des finances, Marie Delphone Geny-Stephan.

Visite de l’aéroport Charles de Gaulle Roissy

EN CONCLUSION 
Bravo au ministère de la culture, car si les régions et autres échelons du territoire sont gâtées, avec un très bon tourisme culturel, il manquait un lieu dans ce ministère qui  parle de leurs réussites!                     Pensez donc que, avec plus de 27 000 agents – ministère et opérateurs- , il n’y a même pas, comme en convenait mon jeune ami Christopher Miles lorsqu’il était Secrétaire Général, un simple Bureau de ressources pour le Tourisme culturel – « Bureau » qui est pourtant le plus petit échelon de l’administration.
– Le Ministère était donc le seul lieu vraiment très démuni en compétences expertes pour le Tourisme: l’Observation, le Marketing, le etourisme et leurs stratégies d’investissement ou commerciales au niveau international.

Car, à cause de la concurrence et des usages numériques aujourd’hui, les clés de compréhension ne peuvent être qu’internationales. On ne peut s’évaluer qu’en se comparant à ses concurrents..
– Pour les régions cela va déjà donc très bien. Nous avons personnellement participé à plus de 100 rencontres, formations, expertises dans différent cadres (régions, Départements, Intercos, Villes…) depuis quelques années et notre constat est que le tourisme culturel est de leurs compétences, appartient à leur décision, qui passera aussi, de plus en plus, par un avis et des propositions des habitants.

– Tous ces échelons du territoire partagent la compétence « culture » et ont la compétence de la Promotion ou de l’ingénierie touristique (Région et Département) ou un ensemble plus stratégique adapté à leur périmètre (Communes) . Des collectivités locales sont donc pleines d’excellents exemples, de ressources, avec des filières qui travaillent déjà très bien ensemble. Elles se réjouiront d’avoir un interlocuteur de l’Etat dans les régions ou un interlocuteur au ministère! Peut-être pourront-ils mettre ensemble en route tout un ensemble de tourisme plus collaboratif?  Cette convention sera-telle accompagnée de nouveaux moyens financiers?  A mon avis sans nouveaux moyens, vu que l’Eat s’est déjà désengagé depuis quelques années, aucune des actions de fond ne pourra être menée à bien.

POUR EN SAVOIR PLUS
Sur les deux liens du ministère de la Culture : la convention : la Culture, véritable atout pour le succès touristique de nos territoires,
mais attention, la convention est en « lecture seule », un scan que vous ne pourrez ni copier ni utiliser…Et le dernier Conseil Interministériel du Tourisme, du 19 janvier où fut signée la convention :ICI

 

 

 

 


Ken et Barbie, à l’expo TEENAGERS ARE ALWAYS RIGHT.

KEN LE TOURISTE PARFAIT était absolument ravi ! Comme venait de le faire le Tourisme français, il avait, d’un coup de baguette magique, ajouté 10 milliards à ses recettes annuelles et se retrouvait parmi les grands de ce monde, presque le plus riche de tous les boss d u digital…Recettes touristiques : comment la France a gagné 10 milliards d’un coup, à voir ici sur l’Echo touristiqueEvidemment il en avait parlé à son ex, Barbie Chérie, dès qu’il avait pu , entre deux voyages, cinq Palaces et trois jets privés , et Barbie lui avait aussitôt demandé de « lui rapporter un petit cadeau, vu ses nouveaux gains ».Le problème de Ken, ce soir : c’était quoi, un « petit cadeau », quand on gagnait 10 milliards de plus que prévu ? ?

 

NOS PHOTOS sont des surprises du site du Tourisme 93 !  : tout en haut, le restaurant les Pantins et sa joyeuse équipe composée d’Antonin Vachon, Walid Sahed (formé au Bristol) et Guillaume Maugain (ex-Verre Volé). Un petit resto style bistrot avec des produits recherchées, bio et une belle carte de vins. Une table simple et une cuisine savoureuse. Avec les Puces de Saint Ouen (Voir le passé de la société aux Puces?)  et l’aéroport Charles de Gaulle en visite de Culture scientifique et technique! Un peu de tourisme créatif (atelier dessin et la Bretagne, région créative!).