Le renouveau des musées français est en marche!

Ken et son ami Damien Hirst

Ken et son ami Damien Hirst

Heureusement que la Revue Espaces existe, me disais-je ce matin. Car où trouver, en effet, aujourd’hui,  un portrait des musées avec les grandes tendances et  leurs stratégies actuelles, comme la place qu’ils accordent aux visiteurs et leurs projets? Espaces, Revue du Tourisme et des Loisirs, a réalisé cette enquête!

La construction récente de nouvelles « vedettes » architecturales comme celles du Louvre-Lens ou le Centre Pompidou à Metz, mais aussi la vraie fracture qui sépare les musées « innovants » des autres, tout cela nous a conduit, ces dernières années, soit aux clameurs béates des journalistes pour les musées-phares, soit à des marronniers « Les français adorent leurs musées ! » ou « les musées font le plein cet été ! ». Les vrais chiffres sont évidemment escamotés (seulement 30% des français visitent leurs musées et seule une poignée des 3000 musées « fait le plein » ). Linnovation, quant à elle, disparaît souvent des écrans et  n’est pas assez encouragée par rapport à un train-train médiatique de bon aloi (conservation et expositions, médiation culturelle des années 80 ; jamais  d’analyses de la provenance les visiteurs étrangers – un milliard de voyageurs en 2013 ! – qui ont pourtant des goûts bien affirmés…) .Quant au tourisme culturel, toujours pas un seul spécialiste professionnel du Tourisme au ministère de la culture et dans ses services déconcentrés en France, tout un symbole ! D’autant que ce ministère compte plus de 27 000 fonctionnaires…A qui s’adresser si on a un projet, une idée, une ressource nouvelle à diffuser ou les  difficultés d’une  fréquentation décevante? Au Tourisme bien sûr, puisque la Revue espace propose cet état des lieux des musées mais surtout l’actualité de leurs enjeux et le futur des musées.

Bref, nous avons beaucoup aimé ce numéro de mai de la Revue Espaces, une véritable enquête sur les pratiques des musées, et sur la quinzaine d’articles qui font le point sur l’état actuel, nous en avons retenu sept qui construisent de nouvelles stratégies et nous présentent des projets passionnants. Ces sept articles ont en effet en commun de tenir compte des usages du numérique et des nouveaux comportements des visiteurs, dont le désir de participation est démontré.
Voici pour chacun un petit résumé, pour vous donner envie d’acheter ces articles en ligne (3€ l’article, vous ne vous ruinerez pas !Voir notre Pour en savoir plus  pour commander les articles).

Velice Varini au Mac Val de Vitry/s/Seine

Velice Varini au Mac Val de Vitry/s/Seine

I- LE MUSEUM DE TOULOUSE. UNE STRATÉGIE PARTICIPATIVE SUR LE WEB 2.0
Francis Duranthon, Maud Dahlem – (francis.duranthon@mairie-toulouse.fr et maud.dalhem@mairie-toulouse.fr)
Voilà un article qui nous a beaucoup plu pour trois raisons :
Au lieu des incantations habituelles « Nous voulons devenir un lieu de vie ! », l’équipe est passée à l’action, et de façon très inventive, en collant réellement aux demandes des visiteurs des musés de sciences : vivre des expériences et les partager! Ensuite le directeur du Museum, Francis Duranthon, a co-signé l’article avec Maud Dhalem, Chef de projet multimédia, ce qui est rare. Enfin leurs propositions sont si justes que l’on ne peut qu’admirer et adhérer à leur démarche. Voici quelques exemples, extraits de leur article :
– UN MUSÉE AVEC DES RÉSEAUX SOCIAUX Le muséum de Toulouse n’est pas seulement un lieu de diffusion de la culture scientifique, technique et industrielle, c’est aussi un lieu de débat sur la science, voire un lieu de co-construction des savoirs scientifiques. Voilà le postulat, qui fonde sa politique. Pour rejoindre, concerner et dialoguer avec ses publics potentiels, le Museum a mis en place une stratégie active sur les réseaux sociaux, qui va du partage de veille scientifique à l’organisation du concours de photos, en passant par une collaboration active avec Wikimedia. Les contributions du Groupe sur FLICKR, par exemple, concernent les actions pédagogiques et naturalistes du Muséum, le commentaire d’images , l’illustration d’un livret pédagogique, l’introduction artistique d’une exposition ou encore une exposition virtuelle thématisée. Sur Twitter, que le Museum a adopté dès ses débuts, c’est une vraie documentaliste qui propose en permanence des contenus, et le musée se classe régulièrement parmi le top 10 des musées et lieux culturels français présents et actifs sur Twitter. En 2013, le Museum a aussi réalisé un projet transmédia sur la thématique de l’Ours, avec la même  constance  de toujours placer le visiteur au centre d’une expérience participative et collaborative.Avec le Museum, nous avons réellement une très bonne analyse des mutations en cours. En résumé : “La relation de l’institution aux visiteurs change et se reconstruit progressivement, avec de nouveaux repères. Ces bouleversements invitent l’institution à être ouverte, créative, et à accepter le mode expérimental.”
– COLLABORATION AVEC WIKIMEDIA « À ce jour, pour Wikimedia monde, nous avons versé 2 457 images et nous occupons de 149 167 pages dans 325 langues. 2085 images sont utilises (84,86%) . Grâce à cette stratégie, 115 millions de connexions ont été utilisées sur les pages à cette stratégie, 115 millions de connexions ont été utilisées sur les pages présentant les objets du Museum, soit bien plus que sur un site web. »
La forte présence du muséum sur les réseaux sociaux témoigne d’une volonté de l’établissement d’aller à la rencontre de tous ses visiteurs, de se trouver là où il faut. P[…]L’internaute n’est plus un simple visiteur, qu’il faut convaincre de venir. Il devient contributeur[…] Développer notre image de marque en essayant de faire du muséum une personnalité aimée de tous.Si vous n’allez pas au musée, il vient à vous. 
II- LE PROJET MUSEOMIX. UNE AUTRE VISION DU MUSÉE
Aube Lebel, co-organisatrice de Museomix en 2013, Directrice de ClicMuse [aube.lebel@wanadoo.fr]
On ne présente plus Museomix, issu du même Museum de Toulouse et que précède sa réputation : Museomix, ce sont les premiers essais d’un musée collaboratif en France et aujourd’hui un appareil théorique et d’évaluation, grâce en particulier à Samuel Bausson qui, malgré son jeune âge, est devenu le véritable Sage du web culturel en France. En bref, Museomix c’est aussi une équipe à dimension variable qui investit les musées pour expérimenter des visites. Des visites réelles, in situ, du site que les équipes  vont évaluer, puis  des visites améliorées ( celles qui seraient plus faciles à comprendre, plus ludiques et moins didactiques) pour lesquelles les Muséomix vont faire des propositions. . L’ événement se déroule dans un musée « volontaire » pendant quatre jours (et quatre nuits) au cours desquels des équipes de passionnés (designers, codeurs, médiateurs…) élaborent et construisent des prototypes numériques de médiation du musée qui les accueille. Les Dessous menteurs (au Musée dauphinois de Grenoble), Blablamix (au musée de Lens) et Archi+ (au musée des Arts décoratifs de Paris) sont quelques-uns de la cinquantaine de dispositifs élaborés au cours des sessions, dans différents musées, organisées par  Museomix. A chaque événement de nouveaux participants sont formés, de nouveaux conservateurs sont conquis. Museomix, c’est aussi bien que ce que font les plus grands musées, au Royaume Uni ou aux USA, mais eux ont des moyens colossaux.
COUVe-ESPACES318III- INSTITUT CULTUREL DE GOOGLE. LA TECHNOLOGIE NUMÉRIQUE AU SERVICE DE LA CULTURE
Laurent Gaveau, directeur. 
L’Institut culturel de Google poursuit à Paris sa vocation de préserver et de promouvoir la culture en ligne. Sur sa plate-forme, la vingtaine de partenaires de l’institut peut participer à trois grands programmes : Art Project (œuvres d’art numérisées en haute, voire en très haute définition), World Wonders (présentation des sites du patrimoine mondial à l’aide de Street View et de la modélisation 3D), expositions virtuelles d’archives. Un musée largement virtuel, donc, mais aussi un outil de travail, car  Le Lab de l’Institut culturel a été voulu comme un espace de travail et d’échanges entre les mondes de la technologie et de la culture, équipé d’outils technique et animé par une équipe spécialisée Notre avis :  un lieu trop opaque/top secret, à notre goût, qui ne diffuse qu’aux intimes, mais bon, c’est Google à Paris, comme Martine à la Mer, alors on aime!
IV- LA COMMUNICATION DES MUSÉES ET LIEUX CULTURELS S’EMPARE DES RÉSEAUX SOCIAUX
Sébastien d’Anjou Responsable du développement des ventes, direction de la communication et des publics- Établissement public du Parc et de la Grande Halle de la Villette [s.danjou@villette.com]
L’enjeu, pour demain, est de faire de la communication “crossmédia” (transposition d’un même contenu sur différents canaux), voire “transmédia” (adaptation spécifique aux canaux et complémentarité des contenus).Beaucoup de musées ont intégré la gestion des réseaux sociaux dans leurs organigrammes. Comment font-ils de la communication virale ? L’article propose des solutions.
V – LA GESTION DE LA RELATION CLIENT : UN OUTIL PERTINENT POUR LES SITES CULTURELS
Jean-Michel Tobelem, Directeur Option Culture
Un peu de marketing ne nuit plus ! C’est  une vraie bonne nouvelle, avec cet article très pédagogique de Jean-Michel Tobelem, notre excellent Bilingue « Musée classique /Nouveau Musée », qui explique avec une patience infinie comment choyer ses clients, heu…pardon, ses visiteurs. Plus sérieusement, Jean-Michel Tobelem y explique comment les musées et les lieux culturels peuvent utiliser les outils et techniques de gestion de la relation client (GRC) afin d’élargir et de fidéliser leurs publics, mais aussi d’améliorer la qualité de l’expérience de visite, de personnaliser la relation avec les visiteurs… La création et l’exploitation de bases de données permettent, par exemple,  une plus grande réactivité et une réduction des coûts de gestion. Le marketing relationnel, le yield management sont aussi des stratégies qui offrent de nouvelles possibilités. Les relations avec les visiteurs des musées passent aujourd’hui par différents chemins , comme l’interrogation d’internautes pour concevoir un programme d’expositions et de manifestations ; l’aide personnalisée à la visite ; le recrutement de bénévoles ; le lancement d’une souscription sur internet pour l’achat d’une œuvre ; la mise en ligne de vidéos sur les travaux réalisés par le site ou de programmes de collecte de fonds en ligne, aussi !

 

Miro à la Fondation Maeght

Miro à la Fondation Maeght

VI- L’ART CONTEMPORAIN, UN DÉFI MAL MAÎTRISE PAR LES MUSÉES
Claude Origet du Cluzeau . Cet article vient rappeler, après les 5 propositions qui précèdent, que les contenus des musées, lorsqu’ils sont confrontés au présent, et particulièrement aux oeuvres d’artistes vivants, reprennent une énergie nouvelle. Outre qu’il permet de renouveler l’image des sites qui l’accueillent, l’art contemporain y attire de nouveaux publics. Pour faire entrer l’art contemporain en leurs murs, les musées et lieux culturels – ceux dont l’art contemporain n’est pas au cœur du propos – limitent souvent leur action à l’accueil d’expositions temporaires. De nouvelles formes de collaboration restent à inventer. Voir ici, en complément de cette présentation,  la vidéo  du projet de  l’artiste Xavier Veilhan à Versailles (2009)Et pas de panique, l’AFP fait sa petite crise de nerf , genre “c’est moi qui l’ai faite! Alors cliquez sur “Visionner”, ça marche!):


VII- LE RENOUVEAU DES MUSÉES FRANÇAIS EST EN MARCHE
Evelyne Lehalle, directrice Nouveau Tourisme Culturel , evelyne.lehalle@gmail.com
La revue Espaces m’avait demandé ce qui, à mon avis, avait vraiment changé ces dernières années pour les musées en France. Comme tous les dix ans, environ, c’est la façon de communiquer ces objets – leur histoire, ou ce qui nous parle aujourd’hui- qui change, pour que soit accomplie la mission la plus vivante des musées : dialoguer et transmettre. APRÈS AVOIR LU tous les articles, mon avis est que les musées en France, avancent avec deux vitesses différentes:

Aux gros musées :  l’efficacité de la communication institutionnelle, avec l’ouverture récente de grands sites prestigieux, construits par des architectes-phares (MUCEM à Marseille, Louvre à Lens, Centre Pompidou-Metz…), ou l’organisation de méga-expositions associant plusieurs musées et lieux culturels d’une même destination (Estuaire Nantes – Saint-Nazaire, festival Normandie impressionniste…). Ces gros musées ne sont pourtant pas si « nouveaux », car ils confortent les codes habituels classiques des musées, qui sont des « boites avec des objets dedans », objets rares ou scientifiques, objets de peu ou chefs d’œuvres d’artistes, choisis pour vous par des spécialistes .

– Aux musées plus petits,  plus agiles :  l’innovation, des organigrammes beaucoup moins verticaux, des expériences plus confidentielles mais capitales car elles ouvrent l’avenir et ses mille possibilités : ils vous demandent votre avis, en quelque sorte, en vous associant à leur programmation. Les barrières entre professionnels et publics s’estompent, la médiation traditionnelle n’est plus si nécessaire, puisque vous avez la parole !
A vous de choisir ! 🙂

– POUR EN SAVOIR PLUS…

– POUR ACHETER le Cahier LE RENOUVEAU DES MUSÉES Editions ESPACES – Mai-Juin  2014, N° 318, en intégralité ou par articles, allez sur le site de la Revue Espaces,c’est  ICI ! En plus du Cahier sur les musées, vous trouverez dans ce numéro une enquête sur les Labels du patrimoine et une présentation-  bilan des classements (Qualité; classements; avis des visiteurs).  

LA PETITE SÉLECTION D’OUVRAGES de la Revue Espaces
Martine Regourd (dir.)Musées en mutation Un espace public à revisiter“Gestion de la culture”, L’Harmattan, 2013-
Marc TERRISSE- Le Musée dans tous ses états– Éditions Complicités, 2013
Denis Chevallier (Dir.) Métamorphoses des musées de société Premières rencontres scientifiques internationales du Mucem “Musées-Mondes”, La Documentation Française, 2013

Centre Pompidou à Metz

Centre Pompidou à Metz

INFOS EN LIGNE
– BLOG Nouveau tourisme culturel, – EVELYNE LEHALLE  (Hé…hé…Vous y êtes! Merci!)

– JEAN-PIERRE DALBERA Le renouveau des musées, la place prise par le numérique, sur  SLIDESHARE

SITES INTERNET
– Louvre DNP – Museum Lab :  http://museumlab.fr/
– Museomix:  http://www.museomix.org/
– Institut culturel Google : http://www.google.fr/intl/fr/culturalinstitute/about/

 

 

Ken et son petit voilierKEN LE TOURISTE PARFAIT Ken était en Indonésie, à Raja Ampat très exactement, l’une des 13000 îles au large de la Papouasie occidentale…Ce qu’il y avait de bien, c’est qu’il avait pris son jet privé pour éviter les escales obligatoires des vols ordinaires (Djakarta ou Singapour). Il était invité par ses amis, propriétaires du bel Alila, 46 mètre s de long et trois ponts (Notre photo volée…). Sept jours de croisière l’attendaient. Un break inhabituel dans sa vie trépidante. Alors, très perturbé, il se posa deux questions : « Allait-il s’amuser? S’ennuyer? ». Bénissez Dieu chaque jour, mes amis, de ne pas connaître de telles angoisses…

 

 

 

 

 

C’est très moche chez vous?

 

Ken le Carolo

Ken le Carolo

Votre ville n’a « rien », pas même une petite église romane pour attirer les touristes? Votre campagne n’est qu’un tas de boue? Votre plage est souillée été comme hiver ? Ne soyez pas tristes, chers amis, car ce petit blog, qui décidément est une mine d’or, vous propose le Kit touristique de la Ville « la plus moche du monde » élue comme telle y compris par ses habitants, j’ai nommé : Charleroi, en Belgique ! Mon amie Vanessa Grandgagnage (Direction de la Stratégie touristique – Commissariat général au Tourisme Wallonie Bruxelles) n’a pas résisté, voyant que j’avais adoré la jolie Belgique que prépare Mons, capitale européenne de la culture en 2015, à me communiquer cette expérience grandiose et hors du commun et je la remercie ici de vous faire ce beau cadeau, à la fois artistique et marketing!
I- LA VILLE LA PLUS LAIDE DU MONDE Charleroi a compris, elle, qu’elle était la Reine de quelque chose, et donc sans concurrence. Bruxelles, Bruges, Gand, toutes ces villes sont belles, admirables et éminemment culturelles! En étant  laide, Charleroi propose « une autre Belgique », un « voyager autrement » qui enthousiasmeront, de plus, des cibles de visiteurs épatantes : les plus jeunes et les plus curieux, les blasés de tout et les intellos en manque-de-nouveautés-à-penser, les courageux et les « pas difficiles », bref, des CSP++ et  des jeunes ( dont rêve l’industrie touristique, inutile de le repréciser). Ces touristes de “rêve” ne râlent pas, s’enthousiasment en permanence de tant de laideur inédite, et voudront tous  partager leur émotion avec leurs amis sur les réseaux sociaux. Vivre une expérience, voir du « jamais vu ! », voilà deux tendances fortes du tourisme culturel et ce projet y répond parfaitement.

logo_black_180– CHARLEROI ADVENTURE ! Un  URBAN SAFARI!
Charleroi a l’un des taux de chômage les plus élevés du pays après l’extinction de l’industrie du charbon et de l’acier. La ville n’a pas non plus « reverdi », comme on le fait en France, ses terrils et ses anciennes villes minières. Elue « plus laide ville du monde » par un récent sondage du journal néerlandais Volkskrant, Charleroi, ou  plutôt l’un de ses  habitants, un artiste, Nicolas Buissart, a pris l’exact contre-pied du tourisme classique pour honorer cette mauvaise réputation. L’élite locale (Politiques, élites, par exemple) et les pros du tourisme de l’Office n’ont pas trop apprécié, au début du projet, mais depuis plusieurs années cette proposition connait un grand succès avec plus sieurs groupes de visiteurs inscrits chaque semaine.Lisons la Com’:
« Suivez nous pour un safari urbain et découvrez l’endroit où la mère de Magritte s’est suicidée, la maison de Raymond La Science (de la bande à Bonnot !), celle de Marc Dutroux, notre métro –fantôme et la rue la plus déprimante de Belgique ! Puis grimpez au sommet d’un terril avant de visiter une authentique usine désaffectée. Nous vous souhaitons une agréable visite sur notre site, découvrez notre itinéraire et réservez un siège pour le trip de votre vie. L’équipe de Charleroi Adventure ».
Charleroi VGII- UN ARTISTE A CONÇU LE SAFARI, Nicolas Buissart , (diplômé des Beaux-Arts, s’il vous plait ! ). Nicolas vous fait la visite en vous conduisant d’abord vers le site raté et abandonné, après plus de 10 ans de travaux, du projet de métro pour Charleroi, dont les stations sont aujourd’hui vides et les quais ravagés par les graffitis et le vandalisme. Après cette promenade risquée– saut des barrières sur la voie, trous dans les clôtures(voir la vidéo) vous escaladez un terril poussiéreux – vue magnifique sur les friches ! – et visitez le clou du passé de la ville lorsqu’elle était riche, ces aciéries abandonnées, rouillées, complétement désertes, où même les herbes folles ne poussent plus. La plus ancienne aciérie, Les Forges de la Providence, construite en 1836 a été reconvertie en atelier et un espace de performances par des artistes locaux. A votre retour par les méandres gris des rues (rue de Mons,«le chemin le plus laid de Belgique”, aux dires de Nicolas, vrai spécialiste du laid,  vous rejoindrez les les décombres d’un hangar lui aussi délaissé, et converti en vaste dépotoir.  Pour le déjeuner, direction le centre commercial dans un petit café ou tout autre lieu  où Nicolas a ses habitudes.
– UNE PHOTO-SOUVENIR ? Nicolas a aussi ses coins favoris, comme ce lieu où vous poserez pour  la photo à côté d’une voiture incendiée ou devant un mur blanc noirci, tout souriants et avec votre cornet de frites.
Prix du safari : 25 € pour une tournée de cinq ou six heures, y compris un pique-nique.
VOIR LA MAGNIFIQUE VIDÉO DE LA VISITE AVEC NICOLAS BUISSARD COMME GUIDE !

 

urban GameCONCLUSION
Le tourisme culturel n’existe pas partout. C’est là son moindre défaut. Sans un cadre culturel ou naturel de grande qualité, ou sans événement majeur, n’y pensez même pas…Pourtant, convertir les faiblesses et les menaces d’un site absolument moche en véritables atouts et opportunités touristiques et culturels est tout de même possible! Liverpool (UK), avant d’être désignée Capitale européenne de la Culture, mais aussi Détroit, devenue ville en faillite et fantôme aux USA ont aussi subi ces passages à vide suivis d’une renaissance! Seine-Saint Denis Tourisme  propose  sans doute le meilleur exemple de reconversion d’une banlieue ingrate en ville « touristique » : le département, avec de fines stratégies,  fait feu de tout bois (Proximité de Paris, visites d’ateliers, balades de peintures ou de graf, rencontres avec les habitants…). Par contre, l’Ile de la Réunion, qui aurait pu se convertir en “Ile de Tous les Dangers” –ses requins odieux, ses routes dangereuses, ses séismes, son magnifique volcan bien vivant… n’a pas eu l’audace de créer une Réunion Adventure. A mon humble avis elle aurait dû, de nombreux touristes étant de plus en plus blasés par l’uniformité et la banalité qui guette notre tourisme en  France ou ailleurs. La sécurité est bien le premier incontournable du voyage, je le sais, mais plutôt que de recréer ex nihilo des parcs d’aventure, pourquoi ne pas plutôt sécuriser les vrais sites d’aventure authentique?

JR 2012 CharleroiPOUR EN SAVOIR PLUS !
1)CONTACT Contactez-nous pour un safari, ou pour une visite sur mesure ! Par email : info@charleroiadventure.com
Ou appellez-nous directement : +32.494.98.26.43. Et rejoignez-nous sur facebook Urban Safaris de Charleroi Adventure en anglais (+32 494 982643,charleroiadventure.com )
2) Où séjourner à Charleroi ? Nicolas Buissart vous conseille : Un séjour d’une nuit à Charleroi est uniquement recommandé aux voyageurs les plus robustes. L’Hôtel Pantone (pantonehotel.com ; double à partir de 79 €), près de la Gare du Midi de Bruxelles (45 minutes de Charleroi)offre un bon contraste avec  le gris du safari. L’hôtel est affilié à la société de correspondance des couleurs et le thème Pantone s’étend aux différentes pièces de couleurs.
3)Voir l’article d’Emma Beddington (The Guardian, langue anglaise) que nous avons utilisé pour cet article, ici Et cet article sur  « Format » ( en allemand) .

Asphalt_ParraIII- D’AUTRES ATOUTS CULTURELS DE LA VILLE, 7 exemples :
Le street art sert de fil conducteur à l’art contemporain  avec 1) une biennale d’art urbain, -ASPHALTE#1, créée pour « Participer au renforcement de l’attractivité de la ville et positionner Charleroi sur la scène culturelle, artistique et sociale belge » La ville devient un véritable musée à ciel ouvert du 3 mai au 26 octobre 2014. Une dizaine d’installations envahissent l’espace public. Voir les très bons commissaires, Alice van den Abeele et Raphaël Cruyt, qui  expliquent leur démarche . Les artistes 2014 : Invader, Boris Tellegen, Steve Powers, Todd James,Maya Hayuk , Sixe Paredes, HellO Monster, Huskmitnayan, Escif, Parra, Poch, Sozyone Gonzales, etc… 2). JR, à qui nous avons consacré un billet, avait en 2012 initié cette Biennale en affichant dans la ville 750 portraits des habitants, hilares 3) – La Ville des mots ! Chaque année en Communauté française de Belgique, une ville devient le centre névralgique de « La langue française en fête » et des « Ville des mots ». Jeux de mots, aphorismes, poésie s’affichent, s’exposent, se suspendent sur autant de calicots,banderoles, oriflammes, phylactères. La ville élue en sème des parterres de fleurs qui composent des mots, des vitrines transformées en autant de pages, etc…4) La ville en couleurs de L’Ancre : des artistes professionnels se mettent au service de l’expression citoyenne comme moyens d’information, de sensibilisation, d’interpellation, de proposition, de changement collectif. Les citoyens développent des liens sociaux dans leur quartier à population multiculturelle et grâce à ces ateliers, s’ouvrent à la culture et deviennent curieux des lieux culturels. Les artistes soutiennent les riverains et leur donnent des outils pour leur permettre de valoriser leur créativité, créer des espaces conviviaux imaginés par les habitants et pour eux.5) Maitallurgie, ou encore ( 6)cette fabuleuse équipe d’ Urban Game JAM de Charleroi, des designers, illustrateurs, développeurs et musiciens qui développent des jeux vidéos sur le thème de l’urbanité Exemples de jeux vidéos ici . 7 Vill3: L’objectif de Vill3 est de rendre aux Carolos la possibilité de contribuer au débat sur les mutations urbanistiques de la ville, par le biais d’un processus de réflexion et de création, axé sur la pratique des arts urbains et, plus généralement, sur la contribution de l’art au développement social.Toutes ces propositions s’ajoutent, évidemment, à un fonds “classique (lecture, musée…) mais nous pensons que ces nouvelles compétences pourraient, davantage que celles de l’offre classique de culture,  participer à  actualiser les stratégies et offres touristiques locales, voilà pourquoi nous vous les avons “sélectionnées”!
4) Lien vidéo (si  la vidéo  ne marchait plus sur le blog- On ne sait jamais, avec ces petites bêtes...).
Ken et sa Google CarKEN LE TOURISTE PARFAIT
Ken avait décidé de faire un petit tour avec sa nouvelle Google Car, qui conduisait sans lui. En bon Touriste Parfait accro de son job, il trouvait sa GC formidable pour ses rendez-vous d’affaires car il pouvait y réviser ses dossiers sans conduire, y préparer ses voyages, y réserver ses nombreux palaces et apprendre les quelques mots d’un chinois régional qui lui manquaient parfois. En toute liberté. Son seul problème  était son ex, Barbie. A chaque petit voyage e”n Google Car, elle lui serinait « Mais arrête, Kenou (sic !), je SAIS que tu as mis un fantôme pour conduire à ta place, quand le rendras-tu visible, my Dear ? »

Notre photo volée, comme d’ab, sur “images” de Google quand vous avez déjà tapé “Google Car”  dans la fenêtre… : Ken devant sa “Google Car”  vous souhaite une bonne semaine et vous attend pour de nouvelles aventures  next week! See you later! 

Arles et Monsieur Schiavetti, son Maire

Arles situationARLES , ville innovante ! Et pourquoi? 
Depuis longtemps je voulais faire un billet sur cette ville car elle présente le profil parfait de la ville qui pense « tout ensemble » : l’urbanisme, la culture, le développement économique et touristique et la révolution numérique. Arles a développé depuis une quinzaine d’année la parfaite panoplie de la Creative City, comme disent les anglais. Et, pour choisir et exécuter ses programmes, elle ne retient que l’excellence. Du coup, elle a un succès fou, bien mérité. Aujourd’hui, grâce à une courte interview de son maire, Hervé Schiavetti, les stratégies de la Ville m’ont tout d’un coup parues limpides, voilà pourquoi je vous en présente des extraits en annexe du billet, à lire absolument si le sujet vous intéresse! En fait,  ce maire actualise, en permanence depuis 2001, l’image d’une ville plusieurs fois millénaire  sans en changer l’identité. Son job ? Entretenir et valoriser le patrimoine passé, mais en même temps :  repérer et choyer les compétences locales, réconcilier « habitants et touristes », accueillir la réflexion internationale, développer la culture. Voilà des objectifs passionnants très difficiles à mettre en œuvre, et Arles le fait très bien ! Partons pour la visite !
le Musée départemental Arles antique, installé dans un bâtiment moderne et novateur depuis 1995, de l’architecte Henri Ciriani.
I- VAN GOGH LIVE : VAN GOGH EST REVENU !
Van Gogh Live est une opération bienvenue, avec la création d’un site dédié au peintre. Il y avait bien le bel espace Van Gogh, situé dans l’ancien hôtel-Dieu restauré en en 1986 et qui abrite a la médiathèque, les archives communales, le collège international des traducteurs littéraires, l’antenne universitaire, une salle d’exposition, ainsi que quelques commerces. Mais Van Gogh,  le peintre (1853-1890),  son génie, étaient invisibles…

VanGogh-Autoportraitavecpipeetchapeaudepaille1- La Fondation Vincent Van Gogh a ouvert le 4 avril 2014, inaugurée par Luc Hoffmann, président du conseil d’administration de la Fondation, sa fille Maja Hoffmann, présidente du conseil artistique. La Fondation  prend place dans l’ancienne Banque de France transformée en salles toutes claires et exactement en face du QG des Rencontres d’Arles. L’exposition est importante, avec neuf œuvres de Van Gogh, plusieurs toiles des maîtres qui l’ont inspiré et de nombreux artistes contemporains qui ont exposés. créations d’artistes contemporains. En fait, l’artiste a peu vécu à Arles, seulement 444 jours, du  20 février 1888 au 8 mai 1889. Mais durant ce séjour, Van Gogh a peint presque 200 tableaux, 100 dessins et aquarelles et écrit plus de 200 lettres ! La plupart d’entre ces œuvres ont été conservées. La période arlésienne est  d’ailleurs considérée comme un  point culminant et le  plus grand épanouissement de la décennie de l’activité artistique de Van Gogh. Voir le Dossier de presse complet  ICI!

2- Le campus Luma d’Arles a été lancé officiellement le 6 avril dernier pour le début de sa construction, sur la vaste friche des anciens Ateliers SNCF, en présence de l’architecte Frank Gehry. Cette fondation est l’initiative de Maja Hoffmann(1), présidente de la Fondation Luma (Suisse) qui souhaite réinvestir la friche industrielle avec l’art (11 hectares !). L’architecte Annabelle Selldorf (Agence Seldorff, USA) est chargée de la revitalisation des bâtiments existants et  Bas Smets de la transformation paysagère du site.
• le bâtiment de l’architecte Franck Gehry (150 millions d’euros) ouvrira en 2018 et sera l’emblème du «Campus Luma Arles», une sorte de Black Mountain ¬College , lieu-phare de l’enseignement du troisième type de l’art moderne au états unis. ( Buckminster FullerJosef Albers, John Cage Merce Cunningham, Willem de ¬Kooning, Bob Rauschenberg et autre Franz Kline, Alan Kaprow, Cy Twombly…).

MH(1)Maja Hoffmann est une arlésienne passionnée de création contemporaine et une mécène (les Kunsthalle de Bâle et Zurich, Fotomuseum de Winterthour, l Kunstwerke de Berlin, Palais de Tokyo à Paris, New Museum of Contemporary Art à New York ou encore Biennale de Venise). La Fondation Luma soutient aussi directement les artistes (Roni Horn, Olafur Eliasson, Tobias Rehberger, Doug Aitken…) Maja Hoffmann a grandi en Camargue depuis sa naissance en 1950, et sa grand-mère lui confia la collection d’art de leur richissime famille bâloise (Hoffmann-La Roche).(Maja Hoffmann sur la photo à gauche).

3- Depuis quelques années c’est à nouveau la fête ! Ou Comment concilier le passé et le présent ?
Arles n’a pas  que des atouts, comme  en témoignent l’éloignement des aéroports internationaux,   l’absence de desserte ferroviaire puisque le nouveau TGV passe à Aix. Elle n’a jamais aussi été repérée par l’Etat (et ses crédits!) pour une revitalisation après la désindustrialisation de notre pays:   la DATAR, par exemple, donna très tôt,   dans les années 60 ,une  priorité régionale aux côtes du Languedoc et à Marseille avec Fos/sur Mer. Arles s’en est sortie “toute seule, pourrait-on dire (Voir son histoire en Annexe ci-dessous). Aujourd’hui, elle mène en revanche une politique active et très « indépendante » des grands courants nationaux: car, et voilà  ce que veut le Maire,  Arles poursuit les routes culturelles et touristiques classiques (UNESCO), celles du développement durable de son environnement, tout en renouant avec des projets de développement économique, des projets culturels plus innovants et peu coûteux pour les habitants, grâce aux mécénat. Et , évidemment, Arles s’apprête à devenir une championne des projets numériques.L’exemple le plus emblématique de cette reconversion?  En 2007, c’est l’empereur César qui fit le buzz, grâce aux fouilles archéologiques sous-marines menées dans le Rhône, où  fut retrouvé l’un de ses bustes de marbre ainsi qu’un Neptune de 1,80 mètre du IIIe siècle, témoignages inédits du riche passé antique de la cité. Aujourd’hui, c’est au tour de Van Gogh,  de la création contemporaine, de l’architcture (Voir le pojet de Franck Gehry ci-dessous)   ou du numérique de faire la “Une”. L’important, sans aucun doute,  est bien de conserver l’équilibre entre patrimoine et création, entre emplois classiques et nouveaux emplois.
4- Des exemples de l’adaptation d’Arles au temps présent

Le futur bâtiment de Franck Gehry (Journal Le Temps)

Le futur bâtiment de F. Gehry (Journal Le Temps)

Site Luma Le TempsInscrite sur la liste du Patrimoine mondial de l’Humanité de l’Unesco pour être la ville qui a le plus de monuments romains après Rome, la ville a aussi un magnifique environnement et les acteurs du Pays d’Arles et des villes les plus proches conduisent un démarche de protection de cet environnement. Les sites naturels ou culturels  des alentours sont aussi protégés des dérives « entrées de villes moches » ou autres menaces du tourisme et du commerce. A voir ICI 

a) Pour le numérique, Atelier de la mécanique – Parc des Ateliers – Arles : La Grande Halle est une ancienne friche situé sur un haut lieu du patrimoine industriel du XIXème siècle arlésien : les ateliers ferroviaires de la SNCF, soit 5000 m2. Ce site en pleine réhabilitation deviendra un centre culturel lié aux nouvelles technologies dans le domaine de la création multimédia, de l’image numérique et virtuelle. En attendant, Octobre Numérique ,  label créé en 2010 par la Ville d’Arles, fédère les énergies et les talents autour de la création, de l’innovation et de l’économie numérique . Voir la balade numérique !(Ci-contre, photo du chantier en cours : reconversion des friches SNCF et simulation de la future construction de F.Gehry)

Tourisme endormib) Pour les événements , même démarche de tentative de réconciliation entre aujour’hui/demain , Habitants/Extérieur : les événements traditionnels (Feria pascale ; Fête des Gardians le 1er mai ; Fêtes d’Arles (Pegoulado, fête du costume et cocarde d’or), Rencontres d’Arles -Rencontres internationales de la photographie-) cohabitent avec de nouveaux événements, comme Marseille Provence 2012 et son programme « Capitale Européenne de la culture », où Christian Lacroix, célèbre arlésien, avait été invité à créer un parcours pour l’abbaye de Montmajour avec le CIRVA (Centre du verre contemporain de Marseille).  Tadashi Kawamata avait créé aussi pour cet été “Capitale” : Horizons – Les Sentiers de l’eau .
L’art contemporain prend une place de choix grâce, aussi,  au réseau local “Arles Contemporain ” , réseau qui organise des week-ends dédiés à des visites et rencontres. Enfin  les expositions des nouveaux sites culturels , présentés ci-dessus,  s’annoncent nombreuses et de qualité. L’Exposition “Solaris Chronicles” (Du 05/04 au 26/10 2014), organisée par Liam Gillick, Hans Ulrich Obrist et Philippe Parreno, à la Fondation Luma,  rassemble des maquettes de projets de référence de Frank Gehry, réalisés ou non, sélectionnées par Gehry et Maja Hoffmann. Durant six mois, des intervenants issus de la musique, de l’architecture, de la chorégraphie et des penseurs viennent y apporter leur contribution. L’exposition se veut évolutive et collaborative, avec toute une série s d’interventions, de performances et de projets. ( John Baldessari, Nicolas Becker et Djengo Hartlap, Pierre Boulez, Lucinda Childs, Liam Gillick, Dominique Gonzalez-Foerster, Cai Guo Qiang, David Lynch, Greg Lynn, Philippe Parreno, Esa-Pekka Salonen, Tino Seghal et Rirkrit Tiravanija).Rien que d beau monde! Pour réveiller le tourisme de la France, quoi de mieux que cette démarche d’Arles  qui a décidé de ne pas se reposer sur ses lauriers, pourtant magnifiques, en pariant  sur la Culture? Avez-vous une  idée, chères amis du blog?Connaisez-vous d’autres exemples intéressant à partager? Les Commentaires du blog sont à votre disposition!

LE SEUL PROBLÈME, en conclusion,   que nous ayons rencontré pour écrire cet article est la grande difficulté d’accéder à ces nouvelles offres via   le Tourisme institutionnel local. Le site Internet de l’Office du Tourisme est assez catastrophique et  n’est pas, de notre point de vue, “à la hauteur” des nouveaux enjeux du tourisme actuel (Profils et comportements des touristes aujourd’hui, qu’ils soient français ou étrangers) ou des déclarations du maire dans son interview du Journal La Croix. Le  design, la page d’accueil,  l’ergonomie du site sont très datées ( on rame…) . Mais le pire est que ne figurent  même pas sur sa page d’accueil et en bonne place les nouvelles offres exceptionnelles que nous vous présentons aujourd’hui et  qui assurent la ville d’être “différente ” de ses voisines, par exemple.  On aurait donc souhaité, comme cela existe aujourd’hui- voir cent très bons exemples dans le très expert http://www.etourisme.info –  un meilleur accueil, avec des offres “qualifiées”, hiérarchisées; un site plus collaboratif, avec des propositions de week-end pour sortir des sentiers battus ; des propositions pour une “deuxième visite”, par exemple, ou pour des groupes de jeunes. On aurait souhaité, a minima, un petit dépliant qui présente de façon dynamique “Arles aujourd’hui”  ( et gratuit! Car l’accès aux brochures en lignes est difficile (error 404) et il faut aller les chercher à l’Office (1 €). Pas trop pratique quand on habite Pékin, Barcelone  ou Hambourg...) . Car pour “Arles d’hier”, il y a déjà des milliers de pages, excellentes, sur Internet! Ne pas rivaliser avec  ces informations  permettrait aussi de mieux cibler  la vraie question “Comment je décide de préférer Arles aux autres destinations, et de réserver”  et la préparation du  séjour des visiteurs.  Bref,  tout cela n’est pas une question de moyens( financiers), mais bien, à mon avis,  une question de revisiter les stratégies de visite+ séjour  d’Arles et de réactualiser le site, complètement, à “moyens constants”.       

ANNEXES

Un complément d’information pour ceux qui veulent en savoir plus, mieux connaître la démarche u Maire ou…Aller visiter Arles !
L’Interview du maire, Hervé Schiavetti ; de l’Arles Antique et Moderne à aujourd’hui! 

imagesI – Le Maire ! HERVÉ SCHIAVETTI, Maire d’Arles, Vice-président du conseil général des Bouches-du-Rhône
Extraits de son interview dans le Journal La Croix,  à voir en ligne et dans son intégralité  ici ! “De Jules César à Frank Gehry, la culture, clé de notre avenir”
“La personnalité d’une ville traverse les siècles, évolue, se transforme. Notre histoire doit nous donner confiance en l’avenir, pas nous faire regretter une gloire passée. Capitale de l’Empire romain sous Constantin (IIIe siècle), Arles est aujourd’hui une ville moyenne, pourtant célèbre de New York à Tokyo. Ce rayonnement n’est basé ni sur sa puissance économique (100 millions d’euros de budget annuel), ni sur son importance démographique (54 000 habitants) et encore moins sur sa force militaire… Son rayonnement est fondé sur la culture et le patrimoine, de Jules César à l’architecte américain Frank Gehry.[…] Le résultat, ce sont des retombées économiques très positives et pas uniquement en termes de nombre de visiteurs. Nous avons développé des compétences, des savoir-faire. Des entreprises innovantes sont nées et grandissent dans ce secteur d’activité. Le respect du patrimoine ne signifie pas refus du présent ou peur de l’avenir. Au contraire, il en est la clé. Nous avons la charge de préserver l’héritage de notre histoire. […]Arles ne serait pas devenue la capitale de la photographie sans Lucien Clergue, qui fonda les Rencontres d’Arles il y a plus de quarante ans. Lucien Clergue ne serait sans doute pas devenu photographe sans Pablo Picasso, rencontré aux arènes d’Arles avec Jean Cocteau.
Picasso n’aurait peut-être pas été attiré par Arles sans la présence de Van Gogh. Christian Lacroix a découvert sa vocation d’artiste en admirant les œuvres de la donation Picasso au Musée Réattu[…]Dans l’Europe qui sortira de la crise, l’économie créative sera le principal moteur de la création d’emplois. Le patrimoine et l’innovation, la culture et l’architecture, l’art de vivre et la nature seront des atouts majeurs.”
II-  Deux  chiffres incontournables  
La commune d’Arles est, de très loin, la plus étendue de toutes les communes de France métropolitaine. Avec sa superficie d’environ 759 km2, soit trois fois Marseille (240 km2) et presque sept fois Toulouse (110 km2) ou Paris (105 km2). Elle compte 54000 habitants et les services représentent la majorité des emplois,  avec  le tourisme comme première activité de la ville (1,5 million de touristes ) .

arles1688III- ARLES L’ANTIQUE :  Arles est Inscrite sur la liste du Patrimoine mondial de l’Humanité de l’Unesco car c’est la ville qui compte le plus de monuments romains après Rome. Bien avant l’époque grecque Arles commerçait déjà avec les peuples de la méditerranée, ce et continua à prospérer du ve siècle au Ie siècle av. JC. Soutenant Jules César contre Marseille en 49 avt JC, elle en fut récompensée en devenant une colonie romaine dès 46 av. J.-C , protégée et riche, avec son premier plan d’urbanisme du au Ier siècle av. J.-C., sous l’empereur Auguste, toujours lisible dans le centre-ville !
Les témoignages de cette Arles antique sont donc encore très nombreux aujourd’hui : l’Amphithéâtre r (les arènes), le Théâtre antique, les Cryptoportiques, les Thermes romains de Constantin, les vestiges du cirque romain…Le Moyen –äge fut par contre éprouvant, et Arles redevient rurale, avec une noblesse qui seule demeure puissante. Avignon et Marseille prenant le leadership des pouvoir politique, ecclésiastique et économiques. Le cloître Saint-Trophime, les routes de Saint Jacques Arles Moderne , Arles retrouve à nouveau un rôle important au XIXème siècle grâce à sa situation (transports dont le PLM, commerce, hub d’industries vers le Rhône) et du coup la ville entreprend la mise à jour et la restauration du patrimoine antique dès les années 1820-1830. Mais la ville perd encore presque tous ces atout  lors de la désindustrialisation….
affiche_30x50cm_high-def_sIV- ARLES AUJOURD’ HUI  ! La ville a choisit  de rebondir avec la culture pendant les années 1970-90 (Rencontres internationales de la Photographie crées en 1970, installation de maisons d’éditions – littéraires et musicales -, Université renommée, nouveaux musées très innovants à l’époque (Musée de Camargue) fêtes régénérées…) ; siège social de l’Association française des biens et sites français du patrimoine mondial. ; Réseau AVEC, l’Alliance des villes européennes de la culture . Le Musée départemental Arles antique, (1995) . Musées : le Museon Arlaten (traditions populaires) et Le Musée Réattu, avec la Donation Picasso  installé dans l’ancien Grand Prieuré de Malte. Ce musée propose des oeuvres œuvres de Jacques Réattu, peintre du 18ème et 19ème siècles, et d’artistes modernes et contemporains (Picasso, Zadkine et Alechinsky) ainsi qu’une remarquable collection de photographies (Henri-Cartier Bresson,Edward Weston…).

 

 

Ken et DiorKEN LE TOURISTE PARFAIT râlait comme un voleur ! Quoi, je me retrouve tout en bas d’un trop long billet ? Et qui le lira ? Obnubilé par son job, voyageant sans cesse à travers le monde, pour ses affaires et pour les retombées économiques laissées dans de son sillage, le Touriste Parfait appela Barbie Chérie, son ex, à L.A avant d’arriver à son hôtel de luxe, le quatrième ces derniers jours… Hello ma Barbie, une petite corrida en France, à Arles, cela te dirait ? Oui, mais alors avec Picasso, comme j’ai vu sur les photos ! Trouve ce Picasso ! Ken sourit, car comme bon nombre d’américains et pratiquement tous les chinois, l’image de la France était un peu…Vieillotte !

PHOTOS / Maja Hoffmann(Photograph: Wolfgang Tillmans)Paul Gauguin Jeune Bretonne filant, 1889-135 x 62 cm,Van Gogh Museum, Amsterdam.Vincent van Gogh, Autoportrait avec pipe et chapeau de paille, 18871,9 x 30,1 cm, Van Gogh Museum, Amsterdam (Vincent van Gogh Foundation)- Affiche VAN GOGH LIVE! (conception graphique: Studio Marie Lusa)

fondation-van-gogh-arles-slide_1Fondation Van Gogh (intérieur)

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PaulGauguin-BretongirlspinningPaul Gauguin

unescoEt, après le Patrimoine mondial,  voici la relève!  Car il ne suffit pas d’avoir des idées, il faut des talents  d’exception pour les réaliser. Et qui soeit bien au fait de ce que le numérique peut aujourd’hui apporter à l’ensemble évolutif “création+patrimoine+culture+visiteurs+ partage”! EtYannick Vernet fait partie de ces perlesAu risque de ne pas respecter sa légendaire modestie je vous le présente :  Arlésien d’adoption, il est aujourd’hui Responsable des projets numériques à l’École nationale de la photographie d’Arles.

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Le parcours de Yannick spécialiste des nouveaux médias et cultures numériques, Yannick  est diplômé de l’université Paris I Panthéon-Sorbonne, de l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Marseille et de l’université d’Avignon et des Pays de Vaucluse. Depuis 2010, il accompagne l’association générale des conservateurs des collections publiques de France, section fédérée PACA (AGCCPF PACA) sur les questions du numérique dans le domaine des musées et du patrimoine.

Il s’intéresse aux problématiques de valorisation numérique du patrimoine – ses derniers projets touchent de près les questions du jeu vidéo, du transmédia, de l’ouverture et la réutilisation des données culturelles (Open data) ainsi que les pratiques Do it yourself (DIY). Il s’intéresse de près aux dynamiques des Labs (FabLab/MédiaLab/HackerSpace) et travaille actuellement à la création d’un Labs orienté cultures en région PACA. Il est aussi président de la structure marseillaise Design the future now .

Et vous, amis lecteurs, avez vous envie de recruter des talents  et des profils nouveaux et indispensables aujourd’hui? Le blog peut aussi rendre service en  recueillant  vos demandes ou en  jouant  le rôle d’interface, si vous n’avez pas beaucoup de temps,  entre vous et le réseau  de professionnels très compétents et disponibles ! 

_______________________________________A LA SEMAINE PROCHAINE!