Fréquentation des sites culturels à Paris

KEN ET SES AMIS ARTY _ FASHION WEEK PARIS 2013A force de dire que « Paris est une exception », pour le tourisme culturel, on aurait presque tendance à ne jamais en parler :-). Pourtant la capitale est non seulement l’une des villes les plus culturelles du monde, mais ses équipes du Tourisme, très expertes, prennent un grand soin de l’offre, de ses visiteurs et aident tous les sites culturels qui en ont envie à progresser. Bref, je rêve souvent que toutes les villes comprennent les enjeux de la culture comme le fait Paris! Les chiffres de l’enquête annuelle de l’office de tourisme et des congrès de Paris (OTCP) viennent de paraître pour le bilan de l’année 2013  et cette enquête est réellement précieuse car elle permet de réfléchir à de nouvelles stratégies et au rôle de la culture dans la ville. Voici, en dix points, l’essentiel de cette étude très riche!
I- LES CHIFFRES SONT « GLOBALEMENT » BONS POUR LA FRÉQUENTATION CULTURELLE !
1) Selon l’enquête, les sites culturels sont la première motivation des activités des touristes (cf. en II, ci-dessous) et, avec 73,1 millions de visiteurs, ils ont connu une hausse de fréquentation de plus de 2% en 2013 par rapport à l’année précédente. Faut-il mettre ces 2% en regard de la hausse, en 2013, de 8,2% des arrivées hôtelières? Sans doute, d’après le tableau de l’OTCN. L’étude permet en tous cas de poser les bonnes questions, sur la saisonnalité de la fréquentation des musées et des monuments, ou sur la hausse de la fréquentation des sites par les touristes des nouveaux pays émetteurs, comme les clientèles chinoises, qui ont progressé de pus de 20% en 2013 à Paris.
2) «GLOBALEMENT », mais la situation est contrastée : 
Si la fréquentation touristique a augmenté a Paris en 2013 , avec 29,3 millions de touristes à Paris intra-muros, dont 12,1 millions d’étrangers (41 %) qui ont compensé une baisse du tourisme des français;
Si  quinze sites parisiens enregistrent plus de un million d’entrées, dont, pour la première fois, Sainte-Chapelle (+5,8% de visiteurs) » ;
Quelques menaces demeurent : d’une part, la place de Paris a de plus en plus de concurrents internationaux, et perd chaque année quelques places, comme le montre l’étude de l’OTCN. D’autre part la clientèle vieillit, surtout celle des européens et il va falloir que des visiteurs plus jeunes, d’autres pays et continenents,   prennent le relais. Enfin les « meilleurs » musées ou les monuments ont vu leur fréquentation baisser.

1 Top 10 de la fréquentation
orsay_facade_600_3903) BEAUCOUP DE MUSÉES EN BAISSE de fréquentation … Si l’on se réfère au très sérieux Palmarès des Musées du Journal des Arts 2013 , on y lit que nombre de musées, dont les trois premier au top de son Palmarès , connaissent une baisse de fréquentation plutôt inquiétante, puisque le nombre de touristes augmente chaque année dans le monde. Par exemple les entrées payantes diminuent au Louvre (-4,8%), au musée du Quai Branly( -11,4%) et au musée d’Orsay( -7,7%), au musée national du Moyen-Age -Cluny (-6,5%) . Même le musée Rodin, avec 66% de visiteurs étrangers, connait une baisse de ses visiteurs payants (-0,4%) et certains musées de la Ville de Paris, comme Carnavalet, plongent ( -90%). Cette baisse est également sensible en province (-34,7% pour les Beaux- Arts de Nantes, -22% pour celui de Rennes, -17,7% pour celui de Strasbourg, -55,2% pour le musée des Augustins de Toulouse ; et baise aussi des trois premiers musées des villes moyennes ( La Piscine de Roubaix (-2%) ; le musée d’art moderne de Lille métropole( -29,4%) et le musée de Grenoble (-4,5%). ), pour ne prendre que des musées que l’on sait être, pourtant, « en ordre de marche ».
4)UNE BAISSE RATTRAPÉE PAR LES EXPOSITIONS TEMPORAIRES ! La hausse de la fréquentation globale des musées à Paris est surtout due aux expositions temporaires ont du succès. Plus de 500 000 visiteurs au Centre Pompidou pour l’expo Roy Lichtenstein ou au musée du Quai Branly pour Photoquai 4 ;le Grand Palais a accueilli plus de 450.000 visiteurs pour découvrir l’expo Georges Braque et celle de Chagall, entre guerre et paix au musée du Luxembourg. L’artiste américain Keith Haring, exposé simultanément au musée d’Art moderne de la Ville de Paris et au CentQuatre, a attiré 385.000 visiteurs du 19 avril au 18 août.Au Grand Palais Félix Vallotton. Le feu sous la glace a attiré 307 793 et l’excelente « Dynamo » 303 040 visiteurs, tandis que Ron Mueck à la Fondation Cartier en recevait 303 030.
Au Musée Guimet grand succès d’Angkor, naissance d’un mythe (du 16/10/2013 au 27/01/2014 avec 105 583 visiteurs) Le musée Galliera a réouvert en septembre 2013 et son
exposition Paris Haute Couture gratuite et présentée à l’Hôtel de Ville de Paris a attiré 200 554 visiteurs.
Le rôle des nouvelles offres et des expositions-phares est donc majeur pour expliquer la hausse globale des visiteurs. (Voir le tableau en annexe )
Mais on pourrait aussi ajouter tous les événements (plus de 300 par jour, nous a dit une responsable de  l’OTCP aujourd’hui !) qui, de la musique au théâtre et de la danse, des « Nuits Blanches » aux  très proches Magasins Généraux de Pantin, pour leur exposition “culte” de  Graffiti  Art. Tous les événements de qualité, en fait,   attirent, quel que soient  les sites où ils ont lieu, un public très nombreux et également “de qualité” ( Attentif, très motivé, fidèle et.. dont la majorité fait partie des CSP++ qui caractérisent les visiteurs de la culture. (Voir les schémas “revenus moyens” des touristes culturels en annexe, ainsi que  le “profil des amateurs d’expositions temporaires”- Enquête CREDOC).
II- LA CULTURE, PREMIÈRE MOTIVATION DES VISITEURS DE PARIS !

La Culture comme atout

arc_600_390III- LA SATISFACTION DES VISITEURS
Enfin, au niveau de la qualité, les chiffres de 2012 devaient aussi être confirmés : avec 96,1 % de visiteurs satisfaits et seulement 3,9 % de visiteurs non satisfaits de leurs sorties et activités culturelles ( Enquêtes 2012 de satisfaction ; OTCP Pour plus d’informations voir l'”enquête « Satisfaction des touristes à Paris “ sur le site internet de l’OTCP.
. Cette enquête souligne que les « sorties et l’offre culturelle » sont  le premier motif de satisfaction pour toutes les nationalités interrogées lors de leur séjour à Paris. Le taux de satisfaction est élevé pour toutes les nationalités interrogées allant de 89,9 % pour les Japonais à 100,0 % pour les Canadiens.Pour les touristes  français, on sait aussi  qu’un  tiers des visites culturelles  ont  à  Paris (27%) alors que  la capitale ne rassemble que 3% de la population hexagonale (Enquête du CREDOC). C’est dire l’attractivité de son patrimoine culturel, très largement concentré en Ile-de-France! Les estimations régulières montrent que 30 musées parisiens concentrent 60% de la fréquentation globale des musées en France, tandis que les quelques 2000 musées des autres régions n’ont que 40 % de la fréquentation globale des musées en France. (Voir le schéma en annexe, Paris/Province ).

– Les éléments qui recueillent le plus d’avis de  satisfaction sont :
• « la diversité de l’offre culturelle » (95,7 % pour les étrangers, 96,9 % pour les Français) ;
• « les musées » (97,5 % pour les étrangers, 96,9 % pour les Français) ;
• « les monuments » (95,7 % pour les étrangers, 94,9 % pour les Français).
Deux points devraient par contre  être  améliorés et la   satisfaction est donc moindre à leur égard :
• « les horaires d’ouverture » (80,3 % pour les étrangers, 81,7 % pour les Français)
• « le rapport qualité/prix » (73,8 % pour les étrangers et 52,2 % pour les Français).
IV- QUELLES CLIENTÈLES TOURISTIQUES pour les sites culturels ?

Fréquentation nationale et étrangère La Tour Eiffel, celle de Montparnasse et la Sainte Chapelle ont  une large majorité de visiteurs étrangers en 2013 (87,5 % pour la tour Eiffel ; 78,0 % pour Montparnasse et 80,0 % pour la Sainte Chapelle). Les sites de moindre affluence (moins de 500 000 visiteurs/an) comptent en revanche une majorité de visiteurs nationaux.
– Quatorze sites informent de l’évolution des volumes et de la proportion des visiteurs nationaux/internationaux entre 2012 et 2013. Il est intéressant, dit l’étude de l’OTCP,  de remarquer la corrélation entre ces évolutions du tourisme culturel et celles des arrivées hôtelières entre ces deux années. Deux remarques à ce sujet, dit encore  l’ OTCN  : d’abord une baisse du volume des visiteurs français de 88 000 entrées entre 2012 et 2013. La proportion des visiteurs français est passée de 30,4 % en 2012 à 29,6 % en 2013 soit une baisse de -0,8 point. En écho à cette baisse les arrivées françaises diminuaient de -5,4 % dans les hôtels parisiens .Ensuite une hausse du volume des visiteurs étrangers de 459 000 entrées sur ces 14 sites (+0,8 point en proportion). Parallèlement les arrivées hôtelières de la clientèle étrangère à Paris ont  augmenté de +4,1 % entre 2012 et 2013.

louvre_nuit_600_390V- VISITE EN GROUPE OU INDIVIDUELLE ?
Les sites culturels du panel sont très majoritairement visités par une clientèle individuelle à 63,9 % en 2013. La proportion de clientèle en groupe pour les sites interrogés atteint 36,1 %. A l’exception de la Tour Eiffel (85,0 % de clientèle groupe en 2013) et de la tour Montparnasse (55,0 %), la totalité des sites ayant répondu à ce questionnaire accueille davantage de clientèle individuelle (63,9 %) que de clientèle en groupe (36,1 %).
VI- LA SAISONNALITÉ DES VISITES (VOIR LE TABLEAU SUR L’ETUDE de l’OTCN) 
1- Les musées : on constate deux pics de fréquentation . Le premier entre avril et juin avec une fréquentation cumulée supérieure à 5,8 millions de visiteurs au cours de ces trois mois. Ce pic représente par ailleurs 29,5 % de la fréquentation annuelle des musées du panel et concorde avec une période traditionnelle d’inauguration des expositions temporaires de printemps. Le deuxième pic est observé au mois d’octobre (1,8 million de visiteurs), au moment où plusieurs musées inaugurent traditionnellement leurs expositions automnales.
2- Les monuments : la saisonnalité des monuments diffère sensiblement de celle des musées. Les expositions temporaires des musées permettent en effet de « lisser » la fréquentation mensuelle de ces établissements à l’année. Ce n’est pas le cas pour les monuments. Aussi la saisonnalité des visites des monuments est davantage corrélée à celle de la clientèle de loisirs. Les principaux pics de fréquentation sont atteints en mai, en juillet et en août 2013. Ces trois mois représentent près du tiers de la fréquentation annuelle (32,6 %) des monuments du panel. (Voir le tableau sur l’étude)
VII- LA TARIFICATION
– Evolution des entrées plein tarif des sites culturels parisiens (2009-2013):

Tarification

En comparant l’évolution des prix d’entrée (plein tarif) des collections permanentes de 18 sites culturels entre 2009 et 2013, on constate que ce prix d’entrée a augmenté de +19,5 % en passant de 7,4 € en 2009 à 8,8 € en 2013. L’inflation au cours de cette période était de +6,6 %35. Seuls trois sites du panel n’ont pas fait évoluer leur plein tarif. Tous les autres ont augmenté. Retenons toutefois que ce panel ne peut 1) représenter avec exactitude l’ensemble des sites culturels de la capitale et 2) englober la complète diversité des segmentations tarifaires proposées par chaque site.
Pour notre part, nous regrettons la nouvelle tendance des « billets uniques pour l’ expo permanente et temporaire », qui font tous grimper les tarifs ! Qui va voir « les deux » ? Personne…. Le Centre Pompidou a ainsi augmenté ses tarifs de 30% ( de 10 à 13 euros) ; le musée d’Orsay de 60% entre 2006 et 2012 et il ne propose qu’un billet jumelé à 11 euros ;  le musée Rodin est passé de 6 euros à 9 euros pour un billet global. Le Louvre, qui gère de plus en plus mal, cette année, ses files d’attentes, propose un coupe-fil à…15 euros !Regrettable aussi,la fin de la gratuité du Louvre et de Versailles  chaque 1er dimanche du mois. Entre avril et septembre, cette gratuité  disparaît pour ne reprendre  qu’en  basse saison touristique.Cette mesure stigmatise et ostracise les “touristes-vaches-à-lait”, tout comme les augmentations de taxes des hébergements prévues – annulées la semaine dernière- au début juillet. On peut toujours augmenter les tarifs, bien sûr, ils ne sont pas si chers, à Paris, pour des visiteurs des pays lointains qui dépensent des sommes beaucoup plus conséquentes pour leur voyage en avion ou leur hébergement. Augmenter, sauf , à mon avis, si, comme c’est le cas, les autres pays ne ciblent pas  les “touristes étrangers” en augmentant les tarifs!  Si on augmente tout pour les touristes (entrées des musées,des  hôtels, prix des plats dans les  restaurants…), devinez où ils iront? Londres est à deux pas, et aussi riche, culturellement, que Paris, pour une semaine de séjour. Leur choix sera vite fait, non? Londres est déjà passée “première destination touristique” , devant Paris, en 2013, comme nous l’avons analysé dans un billet de ce blog. Le réflexe de “faire payer les étrangers” est donc moralement suspect, quasi “raciste”, et démago (“On fait payer les riches, chouette!”) mais surtout ce réflexe est  dangereux, car la concurrence veille!

170-22VIII- OUVERTURES PROCHAINES ! Pour doper le tourisme culturel l’année prochaine, quoi de mieux que  la  perspective de nouveaux sites à visiter ?

– Culture : les nouvelles offres en 2014-2015 à Paris  :  plusieurs grandes ouvertures ou réouvertures sont prévues, dès cet automne : la fondation Louis Vuitton pour l’art-contemporain dans un bâtiment Franck Gehry (Bois de Boulogne) et la réouverture du Musée Picasso, après une rénovation complète.
Autres réouvertures prévues : le Musée national Gustave Moreau (Janvier 2014) et l’ouverture de nouveaux lieux de visite pour le public (fin 2014). La Fondation Jérôme Seydoux-Pathé– pour le cinéma, construit par l’italien Renzo Piano au 73 avenue des Gobelins derrière un bâtiment dont   une façade fut  sculptée par Rodin (Janvier 2014) ; la rénovation du Musée de Montmartre avec, pour la première fois, le studio Suzanne Valadon ouvert au public (2014).La Galerie de Minéralogie du au Musée National d’Histoire Naturelle (Octobre 2014). La Monnaie de Paris, après rénovation par Philippe Prost,  avec l’ouverture de boutiques et  d’un jardin zen de 500 m² de jardin , d’un café et d’un restaurant gastronomique par Guy Savoy (automne 2014). A Versailles : ouverture après rénovation par l’architecte français Dominique Perrault du pavillon Dufour et l’ancienne aile du Château de Versailles avec de nouveaux espaces d’accueil du public et la création d’un auditorium de 200 places et un restaurant gastronomique (automne 2014) – – Ouvertures 2015-17 : rénovation complète sans fermeture du musée Albert-Kahn à Boulogne, ainsi que le jardin: la création par l’architecte japonais Kengo Kuma d’un nouveau bâtiment avec une superficie de 2300 m², un musée de gravures et un auditorium de 120 places, ainsi que l’ouverture d’un salon de thé japonais et un restaurant (Janvier 2015-2017). Création de la salle de concert Philharmonie de Paris de Jean Nouvel dans le parc de La Villette, avec une un toit panoramique et un restaurant (début 2015). Notons enfin que Le Louvre devrait réorganiser sa zone d’accueil sous la pyramide et lancer une réservation en ligne. (Très bonne nouvelle, car la semaine dernière il y avait trois heures d’attente…). Enfin nous avons aussi vu annoncée une exposition qui s’annonce très importante “Marcel Duchamp”,  au Centre Pompidou.

IX- LE TOP 21 DES SITES LES PLUS VISITÉS à Paris, soit le classement de 18  sites « culturels »+ un site cultuel de pèlerinage (Notre-Dame de la Chapelle miraculeuse, 140 rue du Bac ; 2.000.000 visiteurs) +  une « vue panoramique (14,50€ pour voir Paris depuis la Tour Montparnasse au 59éme étage):

Top 21 de la fréquentation

X- ANNEXES

PLAN DE DE L’ENQUÊTE SUR LE TOURISME CULTUREL A PARIS EN 2013 (OTCP, Office du Tourisme et des Congrès de Paris).Etude réalisée à partir de la fréquentation de 53 sites et de 89 expositions. 

1. FRÉQUENTATION DES SITES CULTURELS PARISIENS EN 2013
1.1 Fréquentation globale des sites
1.2 Les musées parisiens dans le classement mondial des musées 2013
1.3 Zoom sur les musées de la Ville de Paris …
1.4 Evolution de la fréquentation sur le long terme (2003-2013)
2. LES EXPOSITIONS TEMPORAIRES
2.1 Fréquentation des expositions temporaires en 2013
2.2 Durée des expositions temporaires en 2013
2.3 Les meilleures fréquentations journalières
3. QUELLE CLIENTÈLE TOURISTIQUE POUR LES SITES CULTURELS ?
3.1 La fréquentation par nationalité
3.1.1 Fréquentation nationale et internationale
3.1.2 Zoom sur la fréquentation internationale
3.1.3 Zoom sur la fréquentation nationale
3.2 Clientèle individuelle et groupes touristiques
3.3 La saisonnalité
3.3.1 Les musées parisiens
3.3.2 Les monuments parisiens
ANNEXES de l’enquête : 
1 Liste des expositions temporaires recensées en 2013
2 Fréquentation mondiale des expositions en 2013
2 Liste des 145 musées parisiens répertoriés par l’OTCP

3 Liste des sites qui ont participé à l’enquête culturelle 2013
Synthèse
– VOIR, à nouveau,  L’ ENQUÊTE, ICI!

– FRÉQUENTATION DES MUSÉES : PARIS/PROVINCE

 

Paris Province

– LES PUBLICS DES MUSÉES SONT PLUS RICHES ET PLUS DIPLÔMÉS QUE LA MOYENNE DE LA POPULATION FRANÇAISE

Revenus et CSP des visiteurs des muséesPROFIL DES AMATEURS D ‘EXPOSITIONS TEMPORAIRES 

les visiteurs profil expos temporaires

– RELATION ENTRE LES ARRIVÉES HÔTELIÈRES ET LA FRÉQUENTATION DES SITES CULTURELS 
– Les sites culturels parisiens du panel enregistrent une très nette augmentation de leur fréquentation avec une hausse de 39,0 % du nombre de visiteurs entre 2003 (21,1 millions
de visiteurs au cumul des 15 sites) et 2013 (29,4 millions). Bien que la fréquentation des sites culturels ne soit pas uniquement liée à celle des arrivées touristiques on distingue toutefois cette corrélation sur le long terme : entre 2003 et 2013 les arrivées hôtelières ont progressé de +12,0 % malgré une baisse entre 2008 et 2009 (-4,2 %) d’une part ; et une stagnation entre 2012 et 2013 d’autre part (-0,1 %). En 2009 et 2013, la fréquentation des sites culturels, sur le panel utilisés, a également reculé respectivement de -1,5 % en 2009 et de -0,3 % en 2013.
Couverture4) L’OFFICE DE TOURISME A PARIS EN CHIFFRES :
– 6 bureaux d’accueil pérennes
– 24 agents d’accueil au service des visiteurs 7 jours / 7
– 270 agents saisonniers en période estivale avec le partenariat de la RATP
– 2 127 adhérents professionnels
– 13 000 événements, 7 500 lieux de spectacles et 2 300 hôtels présentés sur parisinfo.com
– 765 000 visiteurs accueillis en 2010
– 1,4 millions Plan-Guide de Paris diffusés
– 6,5 millions de visiteurs par an sur parisinfo.com
Un très grand merci à l’Office de Tourisme pour ce beau travail et pour son accueil parfait lors de ma demande de photos et de renseignements sur l’Evénementiel !
Un dernier coup de coeur, pour terminer : nous vous conseillons le guide de l’OTCP : « Paris, Art contemporain », très bonne visite des sites “arty”  de la capitale.

PHOTOS : OTCP, Photos : © Paris Tourist Office et © Paris Tourist Office – Photographe : Marc Bertrand pour Paris-Plage.

LES MUSÉES DE PARIS ET CEUX DU MONDE…

Palmares Global musées du monde

A BIENTÔT LES AMIS, car, pendant les vacances, le blog continue!

KEN ET SES COPINES ARTYKEN LE TOURISTE PARFAIT  devait rejoindre son ami David Cameron à Londres pour faire la connaissance de sa nouvelle équipe, et surtout lui changer les idées…Une idée estivale de Barack, qui avait, avec sa gentillesse habituelle, conseillé à  Ken de “ramener David” à New York pour qu’ils fassent tous les trois un joyeux projet ensemble. C’est vrai que David faisait grise mine, tout énervé par J.C Junker et boudant à qui mieux- mieux la moindre réunion de l’Europe. Bref, Ken prit grand soin de voyager en Classe Affaires, de réserver un palace à Londres et d’appeler Barbie, son ex,  pour dépenser un peu son immense fortune en laissant des petites retombées bien rondelettes en territoire anglais.”Que veux-tu que je te rapporte de London, my Dear?“, demanda Ken en prenant son drink face à la Tamise. “Une surprise! ” répondit Barbie Chérie avant d’ajouter “Et pour votre  joyeux  projet commun New-York / London, on a eu une idée ce matin, avec Barack! On a pensé à un jumelage de tous nos musées! Tu imagines, Ken, Londres, première ville touristique d’Europe et NYC première ville d’Amérique, ce serait super!” 

PHOTOS DE KEN LE TOURISTE PARFAIT à Paris, Capitale de la Mode! En bas, Ken et ses copines Arty, toutes avec des robes inspirées de Gauguin, Braque Picasso Fernand Léger Mondrian ou les graffeurs Mesa et El Mac. Des « tableaux vivants, en quelque sorte !
En haut : Ken et ses amis également “Arty” et “anti-logo” ; street art, performers, Ecole russe de Malevitch, couleurs « Vallauris années 50 »ou David Hockney…Allez les garçons, soyez fous cet automne !Epatez-nous!

 

Métiers/Formations/Emplois du tourisme culturel

P1090394Et si nous parlions Métiers, Formation et Emploi,  aujourd’hui? Enfin surtout de la Formation, car les métiers du Tourisme Culturel sont si nombreux, les compétences si variées que cela n’aurait aucun sens de tout présenter « pour information ». Ce qui nous intéresse ce sont les mutations actuelles des compétences et des métiers, (CF. en III, Les nouveaux métiers), avec le numérique mais pas seulement. L’ouverture au monde, qui est devenu un vaste marché de l’emploi, nous oblige à nous poser la question : quel pays gagnera a bataille de l’emploi ? Celui qui peut former ses citoyens mais aussi ceux des autres habitants du monde ? Celui qui forme tout au long de la vie ou celui qui se concentre sur la formation initiale? !
On me demande régulièrement des prestations de Formation au « Tourisme Culturel », auxquelles je réponds volontiers,  mais j’avoue que je suis parfois surprise par l’absence de formation de certains professionnels  sur les mutations actuelles. Même déception lorsque je dois « remettre à niveau » des diplômés, par exemple ceux de la Sorbonne. Leur références sur le tourisme culturel datent souvent des années 85-90,quand il suffisait qu’un monument ou tout site culturel soit bien “valorisé” pour leur assurer une bonne  fréquentation.L’allergie de nombreux professionnels de la Culture   à la « commercialisation de produits » ou au « marketing » est réelle. Bref, pour les travaux pratiques de tourisme culturel,il semble que le meilleur  exercice  soit  d’imaginer puis de tracer un parcours “culturel” sur un territoire, qui deviendrait quasi “automatiquement” un parcours touristique. L’exemple vient de haut, comme ces Routes de l’Europe,qui, après 14 symposium, 122 colloques et 34 missions sur place, oublient la plupart du temps de satisfaire les incontournables du voyage : se loger, boire un coca-cola au pied des ruines ou dormir décemment, au plus près de l’itinéraire ; connaître tous les moyens de transport ou ne “pas se perdre” devraient faire l’objet d’un réel travail, tout comme la “commercialisation” de ce nouvel itinéraire.
Alors, pour trouver une formation “actualisée”, qui corresponde à l’état des connaissances,  des comportements des visiteurs et du marché, voici, selon moi, les pistes à suivre !
Solaris ChroniclesI-LA NOUVELLE FORMATION AU E-TOURISME
– Tourisme et Culture et leur “mue” en e-tourisme et e-culture: voilà les premières solutions pour “acutaliser” le tourisme culturel. Les connaissances du Numérique sont réellement indispensables à chacun des métiers pour satisfaire des e-visiteurs, presque tous mobiles et interconnectés en permanence et dont les big data, par ailleurs,  favoriseront le séjour. N’oublions pas, aussi, que les usages du numérique ont créé « ex-nihilo » un nouveau groupe de visiteurs, composé de milliards d’individus, qui viendront butiner et comparer vos infos en ligne, jouer en ligne, mais aussi apprendre grâce vous et aux données en ligne que vous voudrez bien leur proposer! Sans  venir sur place, mais en fréquentant cet” autre chez vous” que sont votre site Internet, vos adresses sur des sites comparatifs ou des réseaux sociaux et toutes les  productions en ligne qui vous concernent.
La bonne nouvelle, c’est que le Numérique commence à faire partie des formations touristiques et Mathieu Bruc vient de faire l‘éloge, sur son blog, de la toute dernière des formations au e-tourisme. Mathieu, qui rappelle que la révolution numérique entraîne inexorablement de nouveaux métiers, de nouveaux outils, l’apparition de nouveaux acteurs et une nouvelle réflexion sur les stratégies des entreprises , présente donc le nouveau Master e-tourisme de l’Université d’Angers, où il reste encore quelques places pour la rentrée prochaine. Ce Master est donc parfaitement « adapté à l’évolution numérique des activités touristiques. « Les débouchés visent “des fonctions d’exploitation ou opérationnelles avec une compétence numérique, dans des organisations publiques et privées, en France comme à l’étranger », poursuit Mathieu, qui présente quelques intervenants, tous des professionnels reconnus du secteur:
– Le dandy connecté Matthieu Dixte sur l’animation des réseaux sociaux ;
– Le mélomane averti François Houste sur les techniques de visibilité et trafic ;
– L’hôtelier repenti Thomas Yung sur l’é-réputation et la création de site web ;
Et la responsable du Master, Marie-Jeanne Trousset sur les stratégies marketing.
– Mathieu Bruc rejoint aussi l’équipe pédagogique sur les technologies mobiles du tourisme (m-tourisme), dont il est l’un des brillants spécialistes ( Co-auteur, avec Sébastien Gonzalez, de “M-tourisme et géolocalisation au service du développement touristique”).
Une formation de rêve, donc, que nous vous recommandons tout particulièrement car l’institution, les enseignants et formateurs sont tous excellents !  Et un grand merci à Mathieu pour cette recommandation!
II- ÊTES-VOUS TOURISME OU CULTURE ?
Maintenant que vous êtes tous “numériques”, car le Numérique est réellement indispensable aux deux secteurs, la question se pose de savoir, si vous êtes pro de la culture ou un pro du Tourisme, et de quelle formation complémentaire vous avez besoin.
Voici un petit tableau où j’ai écrit pour vous un remède à vos maux, disons une potion magique qui vous évitera de chercher des formations complexes qui, la plupart du temps, n’existent pas!Toursme et Culture

Commentaire du tableau : les formations complémentaires sont ici citées « a minima », mais je pars du principe que l’on a toute la vie devant soi pour se former, et je n’ai donc mis que les « incontournables ». Vous avez d’autres idées? N’hésitez pas à laisser un commentaire, mes amis! 
Bx artsNOUVEAUX MÉTIERS, NOUVEAUX ORGANIGRAMMES !
Si le numérique, les nouveaux comportements des visiteurs et les 2 milliards de touristes de l’horizon 2030 changent considérablement les contenus et les savoir-faire des métiers actuels, de nouveaux métiers sont également nécessaires à très court terme. Par exemple, que serait la médiation culturelle, aujourd’hui, si elle ne tenait pas compte des usages des réseaux sociaux ? La médiation commence donc avec le dialogue avec les futurs visiteurs potentiels «bien avant l’exposition », et peut avoir lieu hors de l’exposition et du monument, et non plus seulement « pendant la visite ».

Les métiers se déclinent aussi, et de plus en plus rapidement, en spécialités : un « marketing » généraliste ne suffit plus : les marketings de destinations précises (« marketing vers les clientèles chinoises ») ou de certaines classes d’âge (Familles ; Seniors, enfants, adolescents…) pour correspondre à la « personnalisation de l’offre » qui ne peux plus être cette « offre pour tout le monde »à laquelle nous nous étions habitués, avec ses quelques contre-propositions de tourisme alternatif.
– Les nouveaux métiers en gestation : on sait qu’il y a déjà une pénurie de « data-scientists », ces spécialistes des données, qui savent les récupérer/classer/organiser/activer . Donc l’organisation même des secteurs va changer : des questions essentielles comme la sécurité, les flux, les circulations seront réglées en continu par des données qui bénéficieront aux deux secteurs et à d’autres, mais qui nécessiteront de revoir l’organigramme actuel où l’on insèrera des référents pour l’utilisation des données…Il faudrait sans doute une veille pour recenser ces nouveaux métiers, car pour l’instant il n’y a que peu de communication sur ce sujet que je troue essentiel et porteur d’autres questions à résoudre en vitesse : moins de verticalité dans les organigrammes, plus d’intelligence collaborative, où tout le monde met sa petite pierre à l’édifice. Anticiper les formations serait donc, à mon avis, utile pour ne pas se trouver en situation de “pénurie”  alors que d’autres ne le seront pas.
Qui aura le pouvoir ? Avec quel modes de gouvernance ? Par exemple : Qui élabore la stratégie numérique, culturelle et touristique? Les directeurs ? Ou des profil d’« experts du numérique » déjà bien rôdés aux métiers du tourisme et/ou à ceux de la culture ? Attendons-nous, pour ces questions, à de vraies résistances des deirections et élus des deux derniers domaines  pour « garder la main ». Par exemple : les éco-musées, dont le seul objectif, dans les années 70-90, f était d’insérer la population dans la gestion courante et les projets, ont-ils su profiter des nouveaux usages numériques ? Sont-ils en train de co-créer et de co-gérer des programmes avec les habitants ? Pas vraiment, depuis dis ans. La médiation ou les guides, de la même façon,  se sont-ils emparés des stratégies numériques pour renouveler leurs propositions ? Pas vraiment non plus, car elles sont souvent présentées comme « complémentaires », et donc pas « au cœur » de la gouvernance des sites ou de la visite.On “ajoute” des applications plutôt que se donner comme objectif les pratiques collaboratives ou le partage avec les visiteurs et entre les visiteurs.
– La vraie nouveauté  passera sans doute par les territoires, comme le montre la création des « Animateurs numériques du Territoire », qui doivent former et fédérer les énergies.Ou encore les vastes stratégies “Bilbao, Londres, Hambourg, Brooklyn ou  Lyon…) des Creative cities ou des régions créatives. (Voir les toutes  études du Forum d’Avignon, en ligne depuis 2007, sur ces Creative Cities!). On comprend, dans cette trentaine d’étude du Forum, comment  LE monument, LE musée ou LE Festival ne peuvent plus être, aujourd’hui,   des objets uniques et relativement autonomes,  mais qu’ils sont en étroite relation et en réseau avec tout ce qui évolue sur leur territoire.
– La pire faiblesse, enfin, serait de penser que la transformation des métiers viendra « peu à peu » et que l’on a tout notre temps. Pourquoi ? Parce que d’autres pays nous voleront des emplois, ayant anticipé des formations qui correspondent aux nouvelles organisations et aux nouveaux souhaits des touristes culturels, par exemple. Mieux satisfaits « ailleurs », ces touristes (50% au minimum des visiteurs de la Culture)  iront visiter ces « ailleurs !

Si ces questions vous intéressent – conséquences, sur les métiers, et donc sur la formation et l’emploi, des mutations dans le numérique, le tourisme et la culture –  merci, par avance,  de nous laisser des avis, suggestions,des  pistes pour avancer! Ces sujets sont peu travaillés, et  les “commentaires” du blog sont à votre disposition!  

P1090391KEN LE TOURISTE PARFAIT Ken avait des chantiers beaucoup plus simples que de s’interroger sur l’avenir du monde. Son job était tout tracé dès qu’il avait le pied levé : faire des Affaires pour gagner plein de sous, voyager et habiter un maximum de palaces dans son année 2014, ou encore dévaliser les magasins de Luxe, avec deux objectifs : gâter son ex, Barbie Chérie, et laisser derrière lui ces magnifiques « retombées économiques » qu’adoraient les ministres du monde entier. Tou- lou- lou! glouglouta son portable « Oui Barbie, ! J’ai inscrit le Petit en France, pour octobre, dans une petite école géniale, à Paris, l’EAC ! Pour devenir Courtier sur le Marché de l’Art ! Ca te plait, non ? » . « Oh, mais noooon, Ken, le Petit doit devenir un Touriste Parfait, plus tard, comme son papa ! », gémit Barbie au téléphone. Et voilà, pensa-t-il, une pesanteur inattendue, « Tel père, tel fils ! », avec un soupçon de piston familial. Zut !

NOS PHOTOS : cet été nous vous présenterons 25  “bonnes expositions” de l’été! Avec trois critères, que ce soit de minuscules expos ou de très grandes manifestations : 1- De très bons sujets, par exemple des thèmes peu ou pas exploités depuis des années; 2-  Ensuite une scénographie digne de ce nom, et pour les expos d’art un grand talent de celle ou celui qui a réalisé l’accrochage des oeuvres et objets.3-  Enfin que l’on puisse comprendre,  plutôt que d’apprendre , pourquoi on est là, pourquoi il est intéressant de voir cette expo. Qu’est-ce qui est si important, pour ceux qui l’ont préparée et souhaitent  que nous venions la voir ?  Votre  plaisir est sans doute à ce prix! 

Expositions  d’Arles  : une nouvelle Fondation Van Gogh et une expo, Solaris Chronicles,  sur Franck Gehry , l’architecte, avec des amis artistes ( Fondation Luma).

Le Guide des expositions de l’été : celui de Beaux-Arts magazine est le plus complet! Par contre mes 3 critères ne sont pas toujours au rendez-vous des choix. Mais voyez surtout ce dont vous avez envie, cet été! 

En haut,Ken est aux îles Raja Ampat (Indonésie) , dont la mer est remplie de coraux;En bas avec son ami Brett Gorvy, patron international de l’art contemporain chez Christie’s, qui n’en revient pas de l’engouement sans précédent des acheteurs pour la création actuelle ! 

AQUITAINE CULTURES CONNECTÉES

GoalAujourd’hui nous parlerons d’un sujet grave : la réforme territoriale en cours. Le Tourisme, la Culture et le Numérique, comme de nombreuses activités, devraient  changer de périmètre décisionnel d’ici la fin de l’année en France, avec une nouvelle carte des régions (Voir la carte des nouvelles régions en fin de billet).  Pour illustrer notre propos, nous avons pris un exemple bien concret, pour vous éviter le côté rébarbatif de ce sujet, en espérant que vous prendrez part à cette réforme et serez consultés individuellement ou collectivement. Donc, voici des pistes et des arguments pour mieux choisir ce dont vous avez envie dans cette révision de nos pratiques administratives et politiques dans les régions, les départements , les communes et leurs groupements en France.
I- LA RÉFORME TERRITORIALE EN COURS
L’exemple « Cultures Connectées » d’Aquitaine pose très bien la question de l’avenir de la culture, du numérique et du tourisme. C’est un excellent exemple du travail d’une région avec les autres collectivités, mais aussi avec les entreprises, sur ces trois thèmes. Si des régions fusionnent à l’horizon 206, si les départements français disparaissent autour de  2020, comment seront clarifiées puis réparties les compétences actuelles des territoires? En l’absence de cette clarification et avec la suppression de la clause générale de compétence, comment regrouper plusieurs FRAC ou FRAM, ces Fonds d’art contemporain ou de musées aujourd’hui gérés par les Régions? Comment réunir et activer, avec toutes les data à disposition, des modèles prédictifs, comme le fait déjà l’Espagne (CF. Notre billet sur l’utilisation des big data pour La Mercè de Barcelone) ?
lancement_aquitaine-cultures-connecteesPour le Tourisme et la Culture, ce que l’on sait déjà est que, dans la future réforme des territoires,  chaque échelon territorial aura le droit de conserver sa compétence ; et que  la Région veillerait, de plus, à réguler et mieux organiser ces deux secteurs. L’Etat, qui s’est abstenu de décentraliser des compétences  à ce jour,   place pourtant tous les échelons du territoire  à la même table à partir de lundi prochain en leur demandant de prévoir cet exercice, lors de Conférences régionales . Peut-être pour garder la main en arbitrant les « bagarres » entre territoires, qui ne manqueront pas ?
Enfin, rappelons que  Tourisme, Culture et Numérique souffrent actuellement de trois dysfonctionnements :
1- Les doublons : ne sont toujours pas listés officiellement, depuis le début de cette réforme territoriale en 2012. Doublons de compétences entre l’Etat, les régions, les départements et les communes et leurs groupements, doublons que l’on sait coûteux et contre-productifs . Pour le Tourisme, par exemple, les professionnels ont amplement développé ce thème lors des Assises (Oct.2012- Mars2014)  :  les communes, leurs groupements, les départements et les Régions mais aussi l’Etat ont tous légitimité à faire de la promotion touristique ! Chacun y va de son nouveau site Internet, de ses catalogues d’offre, de ses voyages d’affaire  à l’étranger pour “vendre” notre destination. A ces institutionnels on  ajoutera les initiatives privées (Associations, opérateurs des différents secteurs, Agences diverses et variées…) qui font aussi de la promotion des destinations.
2- Faut-il promouvoir toutes les offres à « égalité » ? Même si la Région sera chargée de réguler les relations entre collectivités territoriales( Communes, Intercos, Départements...) , elle n’aura pas, au nom de la libre administration des territoires, le pouvoir d’imposer que les offres culturelles, touristiques  et numériques soient réellement qualifiées. Car, au nom de l’impartialité, les services publics présentent, en fait,  toutes les offres de leur périmètre, sans vous indiquer « les meilleures » ( Meilleur accueil, meilleur contenus; meilleurs rapport qualité/prix, etc…), ou sans supprimer, par exemple, les mauvaises offres, car il y en a. Donc non seulement on a l’embarras du choix, mais cette posture de neutralité nuit à la nouvelle exigence des visiteurs touristiques, qui veulent justement “le meilleur”!  Il y a bien des Labels, mais là encore, ils sont si nombreux que l’illisibilité guette…..
3- Choisir l’offre française via les sites américains? C’est possible, car pour choisir, il vous faut comparer les offres ! Alors, plutôt que de vous perdre sur une vingtaine de sites officiels d’une région,  vous préfèrerez peut – être aller directement sur Trip Advisor ou sur un autre site « comparatif » pour y voir l’avis des visiteurs réels, ceux qui ont déjà fait la visite, ou bien vous demanderez à votre famille et à vos amis, via Facebook,  LinkedIn, Gmail ou Twitter : « Je vais à Bordeaux demain. Le mieux à faire, dimanche,c’est quoi, à ton avis? “. Et ces réseaux vous remercient d’avance, car ils sont capables de noter la réponse à votre question , et d’en faire des sites comparatifs! (CF.le futur site de voyage de Google).
logo-aquitaine-cultures-connecteesII- « AQUITAINE CULTURES CONNECTÉES »
La Région Aquitaine a mis en ligne ce 1er juillet 2014 le nouveau site web “Aquitaine Cultures Connectées”, site dédié à l’innovation numérique dans le secteur culturel. Ce site témoigne de la puissance d’une région à fédérer l’offre et les compétences locales. Il s’agit d’une plateforme-ressource régionale destinée à valoriser des productions numériques, des acteurs locaux les plus innovants et des collections numérisées culturelles de son territoire. C’est un très bon « premier pas » pour fédérer tous les acteurs des deux domaines, celui de la Culture et le Numérique. Mais attention à la marche, si j’ose dire, car l’offre de Culture et d’innovation n’est pas celui de la zone géographique « Aquitaine », mais celui de la Culture et du Numérique aidés par le Conseil régional. Le Tourisme est étrangement peu présent, ce qui nous étonne car ce projet a été lancé avec des bases de données du Tourisme dans les années 2000!  Et grâce à  la BNSA, Banque numérique des savoirs en Aquitaine, premier projet en France de Big Data culturelles  conduite par l’excellent Jean-François Sibers en Aquitaine et Jean Pierre Dalbera au ministère de la culture. La BNSA avait deux cibles prioritaires sur l’ensemble de la région: l’éducation et le tourisme culturel. Le Tourisme a donc disparu de Cultures Connectées, nouveau site  pourtant annoncé comme la “suite de la BNSA” par ses Capture-itiaquiproducteurs.  Les collections des musées ne sont pas trop présentes,et les webdoc  touristiques  et culturels absents, pour l’instant (Voir ces webdocs, par exemples :  Chemins de Compostelle, Session Surf en Aquitaine, ou De vignes en Châteaux ;   et voir le projet ItiAQUI,  qui visait  de 800 itinéraires , dans le cadre des missions de la Région en matière de tourisme et de numérique,  et grâce à sa base de la base de données touristiques Sirtaqui Système d’Information Régional Touristique de l’AQUItaine.(Notre photo,  à gauche,  de la proposition des itinéraires pour votre smartphone).

III- LE NOUVEAU SITE EN DÉTAILS! 
le nouveau site aquitain est donc surtout un outil pour fédérer les acteurs de différents secteurs. Il leur permet de mieux se connaître entre eux, de faire le point de l’existant et des projets. Des boites à outil sont à leur disposition, ainsi que des opérateurs de Conseil et d’Expertise pour améliorer leur visibilité (Buzz my Music, rubrique  Créative Box  et  des ressources pratiques autour de la culture et du numérique).
Initiatives innovantes (des lieux, des créations et des acteurs de l’innovation culturelle aquitaine) : cette rubrique est  parfaite  pour professionnaliser les acteurs régionaux. D’autant qu’une veille et animation sur les réseaux sociaux permet de relayer ces contenus et d’informer et fédérer la communauté du numérique culturel aquitain. Très bien aussi !
Par contre deux rubriques en sont à leurs prémices et mériteraient d’être rapidement renflouées par des données de la BNSA (Banque des savoirs en Aquitaine) : a) Collections numérisées : les fonds patrimoniaux des établissements culturels aquitains. Car  sur les milliers établissements culturels publics et privés officiels* du territoire de l’Aquitaine, peu sont encore sollicités. * En Aquitaine son recensés 2800 édifices et sites protégés ; 1772 entreprises de spectacle vivant, selon le Cabinet Ithaque ; 336 lieux de diffusion de l’art, plus de 120 musées, etc.. ) –b) Exploration numérique : les productions numériques créatives sur les cultures d’Aquitaine souffrent aussi d’un déficit pour le nombre d’expériences citées, car sont surtout cités les dispositifs soutenus par le Conseil Régional. Peut-être que le site devrait être plus collaboratif, en permettant à tout acteur qui n’a pas été retenu dans la liste actuelle  de se présenter?

avatars-000036821621-98zcot-t200x200IV- -TROIS JOLIES DÉCOUVERTES , sur Aquitaine Culture Connectées !
1- Replay Music Landes, le site web  et sa base de données recensent les œuvres musicales landaises à partir des archives collectées par le réseau d’associations et d’acteurs landais parties prenantes du projet (archives sonores, photos, vidéos, affiches, publications, témoignages artistes, des œuvres et des opérateurs musicaux des Landes des années 80 à nos jours, via le numérique.
2- Prenez votre musique en main avec BuzzMyMusic, la première plateforme d’accompagnement aux pratiques digitales pour les musiciens :


3-Des liens incontournables pour votre projet numérique et culturel et un Kit Boite à Outils extrêmement précieux, qui comprend une Méthodologie de projet innovant, un Guide « Entreprendre dans les industries culturelles »  2014 ; un topo sur le financement participatif; des Textes officiels pour le Juridique AECN;un Guide de déploiement des services mobiles sans contact, etc.. ;

CONCLUSION : la structuration des futures régions sera portée par des questions évidentes , pour le Tourisme, la Culture et le Numérique :  “A quel échelon du territoire  cette nouvelle action serait-elle la mieux placée, gérée et financée le plus rapidement possible? Qui en sera le chef de file? Avec quel mode de gouvernance à inventer ? . Une identification et une mutualisation des compétences locales (Communes, Intercommunalités ; Départements et Régions) conduira-t-elle aussi à regrouper des services qui ne travaillent pas trop ensemble, aujourd’hui, comme ceux du Numérique+Culture+Tourisme ? Il faut le souhaiter, puisque tous les exemples comme celui de l’Aquitaine Cultures Connectées, mais aussi celui de Nantes (Smart City qui a, de plus,  regroupé Tourisme et Culture dans une même SEM en 2011!), Lille, Le Grand Lyon, Arles ou de la Seine –Saint-Denis, très présents dans ce petit blog, montrent que de nouveaux métiers font aujourd’hui leur apparition, comme celui des Animateurs numériques du territoire, qui ont des compétences croisées sur de vastes régions!Car, n’oublions jamais : en Europe et dans le monde entier, des pays, des régions  et villes créatives, très avancés dans ces mutualisations, sont aussi nos futurs concurrents…Alors, faisons vite !

NOS GOODIES !

Ecouter et voir Jean-François Sibers, premier Chef du projet BNSA (Banque Numérique des Savoirs en Aquitaine) dès 1998, date à laquelle la Région Aquitaine fait part de son souhait d’engager une opération innovante dans le domaine du développement de la société de l’information et de la diffusion du savoir au plus grand nombre. La Direction Régionale des Affaires Culturelles d’Aquitaine (DRAC Aquitaine) s’est rapidement associée à la démarche.Le programme fut inscrit pour la première fois dans le Contrat de plan État-Région 2000-2006 et renouvelé dans le Contrat de projets État-Région 2007-2013.
Sur cette vidéo, JF.Sibers décrit son projet de valorisation du patrimoine aquitain et développe une TYPOLOGIE DE DISPOSITIFS et d’ USAGES
– à 2 :50 : 1– Ceux qui sont accessible à tous et fonctionnent tous seuls (Expos virtuelles ; réalité augmentée ; interfaces tous publics…) 2- Les « bouquets « qui fonctionnent avec un accompagnement, par exemple un enseignant. 3- Les projets collaboratifs qui partent des ressources et visent  une re-création de contenus à partir des bouquets, par exemple, de la BNSA.
à 6 :30 : la réflexion de J.F Sibers sur « LA MÉDIATION CULTURELLE ET SA SURFACE SOCIALE » est aussi très intéressante ; JFSibers distingue deux niveaux. 1)Celui,” tous publics”, à vocation touristique ; 2) celui de l’éducation nationale, plus marginal , car l’enseignement n’a pas encore pris en compte le numérique, loin de là : « Un élève a aujourd’hui une chance sur 20, de rencontrer une fois, dans toute sa scolarité, une éducation patrimoniale via le numérique », dit Jean-François sur la vidéo de 2013:

A la découverte du patrimoine de l’éducation… par IUFMAQUITAINE

POUR RIRE !

Fusion des régions

Carte-Regions-infog-une

La carte des nouvelles 14 régions proposées le 14 juin 2014 par François Hollande, carte qui devrait être réalisée en 2016.  ©Elysée

POUR SUIVRE LE DOSSIER DE LA RÉFORME TERRITORIALE, lisez la Gazette des Communes!  Consulter le Dossier La Réforme pas à pas

Don t crackKEN LE TOURISTE PARFAIT ! Barbie Chérie appela Ken « Mais il ne reste que quelques matchs, avant dimanche, et notre pays a été éliminé, alors que fais-tu encore avec ces footballeurs? ». Ken qui, en fait adorait tous ces grands événements, lui répondit avec une photo : “Don’Crack! J’arriiiive !” . La Coupe du Monde de football, en particulier,  lui permettaient d’exercer à merveille son job de Touriste parfait (Plusieurs avions par semaine, des jets privés sans compter, des Affaires en veux-tu, en voilà!,  des palaces chaque soir ou presque…). Mais surtout, il n’était pas obligé de se changer. Son traditionnel smoking faisait merveille au bord des pelouses. En fait, il avait remarqué que tous les sélectionneurs et entraîneurs du monde entier, au lieu de venir habillés en sportifs, casual, étaient sapés, sur un terrain de foot,  façon « Soirée du siècle » en Armani, Dior, Hermes ou Gucci… Eux aussi, sans doute, tenaient comme Ken  à laisser des retombées économiques partout où il passaient. A moins que ce ne soient simplement  des frimeurs, pensa-t-il….

 La Photo de Ken avec son ami Cristiano Ronaldo, Ballon d’Or 2014, sur le terrain de foot,  a été volée, comme d’ab, :-), sur une publicité des montres  Tag Heuer (Suisse).