Adolescents et tourisme culturel

slide-9-638Comment accueillir et accompagner les visiteurs touristiques adolescents ? Il y a peu de débat,  sur ce thème, et pourtant les adolescents, qu’ils soient en mode individuel ou en groupe, avec leurs familles ou leur clan, posent un défi passionnant aux opérateurs culturels et touristiques. Hyper connectés, ils veulent « participer à l’offre », pour résumer. Le Tourisme, aujourd’hui,  réduit leur demande au sport sous toutes ses formes, à la randonnée ou aux concerts en live,  surtout à la belle saison d’été. Les adolescents ne sont pas non plus une cible privilégiée par les institutions du tourisme et ses politiques, jugés sans doute trop peu nombreux, peu dociles et surtout pas assez lucratifs ! Donc Le Tourisme leur préférera toujours les choses plus sérieuses, ne serait-ce que financièrement : les aéroports ou les grosses destinations, l’œnologie, la gastronomie comme marqueurs de notre pays  ou les hommes d’affaire comme clientèle “chouchoute”.  (Cf. Le “fade Plan de relance du tourisme”, cette semaine,  comme l’appelle le journal Le Monde). Notre culture en France,se veut quant à elle « universelle » et rechigne à « cibler » tel ou tel groupe ou communauté. Des programmes culturels « spécifiques »existent bel et bien, destinés à « insérer », via la culture, nos jeunes citoyens adolescents; mais l’unité de cette tranche d’âge dans sa globalité y est rompue car ils doivent être français et habiter plutôt une zone défavorisée. Exit donc les ados en situation de tourisme, qu’ils soient français ou étrangers. Étrange, quand l’on sait que plus de la moitié des visiteurs culturels sont des touristes…
Seul le Centre Pompidou a intégré, en 2010 , des équipes, des espaces et des programmes dédiés aux adolescents, d’où qu’ils viennent, dans son Studio 13/16.
Au Studio 13-16, les jeunes peuvent rencontrer les artistes, participer à des activités de création, accéder gratuitement à un espace dédié, utiliser les nouvelles technologies, jeux, vidéos, etc…Le Studio met aussi ses locaux à disposition des ados pour des fêtes ( Voir la photo ci-dessous, de la fête de la musique du 21 juin dernier), des ateliers, des débats.
Pour aller plus loin, suivons les conseils des experts en adolescence ; visitons les sites dédiés aux adolescents, à l’étranger, comme celui de Chicago , et résumons les conseils avec les slides de notre chouchoute, Mar Dixon!(Photo extraite de la Présentation SlideShare de Mar Dixon, voir ci-après en III : ajouter la  WIFI aux besoins vitaux!).

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Studio 13/16, Centre Georges Pompidou 
Photo de Pablo Cots ,  juin 2014, sur la page Facebook du Studio 13/16.MINOR LEAGUE :  Sweat, veste en jean, tote-bag ou skate board ? Faites votre choix dimanche à partir de 14h et customisez votre objet !Skates en cours… prochain workshop : dimanche 22 juin à 14h au Centre Pompidou ! »

I – QUE FONT LES ADOS SUR LE NET ? Repérons leurs nouvelles pratiques : quels que soient leurs milieux sociaux, les adolescents veulent accéder quant ils veulent et où ils veulent aux images et au sons. Ils fréquentent les réseaux sociaux, écoutent de la musique, (80% des 13-19 ans fréquentent un site de partage vidéo) en se créant des activités sur mesure. Leurs pratiques sont largement interactives : Jouer, bien sur, mais aussi regarder jouer, re-mixer les informations, les partager, voilà leurs passions . Les contenus ? Le cinéma, la musique et « regarder des vidéos » (10 millions d’abonnés à Smosh, vidéos d’autodérision), ou des tutoriels d’apprentissage,de la télé-réalité, etc… Ces pratiques et leurs contenus peuvent se superposer, être transformés (pastiches) et sont commentés/échangés de façon très rapide et généralement ludique. You Tube, grand favori des ados, est devenu le deuxième moteur de recherche aux Etats-Unis. Laissons conclure Eric Scherrer, qui dirige la prospective à France télévision : « Aucun media n’a survécu à la désaffection des moins de 25 ans ». Nous voilà prévenus, car toutes les activités culturelles sont très largement concernées par les nouvelles pratiques.
teenexpo2013.jpg.w300h388II- CONSEILS DE SAGES…
Noëlle Timbart* :« Les professionnels hésitent à développer « des approches culturelles de type remédiation, visites libres assorties de questions que les adolescents pourraient poser aux professionnels. Olivier Toche, directeur de l’Injep, juge urgent de « décloisonner les champs éducatifs formel et informel, réels ou virtuels ». Regarder ET Produire : Annie Chevrefils-Desbiolles «Direction générale de la création artistique « les jeunes et les adolescents en particulier, sont aux avant-postes du web 2.0. Les films issus des technologies numériques tels que les machinimas (réalisés à partir de moteur de jeux vidéo 3D) ou les nash-ups (construits à partir d’images extraites du web) participent d’un mouvement d’appropriation qui va impacter durablement le devenir de l’action culturelle, créant un continuum entre la création et la réception ». Chantal Dahan, chargée d’études de l’Injep chargée des questions culturelles : «[…] Vers 12/13 ans les jeunes disparaissent des radars institutionnels, alors qu’il s’agit de la population au sein de laquelle les pratiques culturelles sont les plus fortes ». Paradoxe ? Pas si sûr. L’adolescence est un temps de la vie qui se manifeste par une prise de distance avec les institutions, la famille, le monde des adultes. ». Pour Gilles Brougère, professeur en sciences de l’éducation à l’université Paris XIII,  le tort de nombreuses actions de médiation culturelle viendrait du fait qu’elles « s’entêtent à maintenir, coûte que coûte, des objectifs d’apprentissage “. Et Gilles Brougère ajoute, très  justement : “Ce qui différencie l’enfant de l’ « adulte c’est que l’enfant n’a pas le droit de mobiliser son temps de loisirs en dehors d’objectifs éducatifs, alors que l’adulte, oui ».
*Noëlle Timbart, conservatrice du patrimoine, chargée des antiquités égyptiennes et orientales, (département restauration, filière archéologique et ethnographique au Centre de recherche et de restauration des musées de France.
profile-photo-mardixon-48x48III- LE RÉSUMÉ DE MAR DIXON  
Mar Dixon est anglaise et Consultante pour le Numérique et les réseaux sociaux. Elle prend le relais des pionniers sur “Adolescents et culture” que sont  Maxwell Anderson (2000,  Musée Indianapolis et Art Babble , lExploratorium de San Francisco, l’Art Institut of Chicago  ou la Tate Gallery  de Londres. Elle prend aussi le relais de l’exceptionnelle Nina Simon, qui, avec sonParticipatory Museum, créait en 2010 un “avant” et un “après” dans la muséologie et les comportements des visiteurs : pas de musée sans participation effective des visiteurs!
Et  le résumé de Mar Dixon des « questions/réponses pour les adolescents , extrait d’une présentation disponible sur Slideshare, est réjouissant ! VOIR LES EXTRAITS DES SLIDES EN BAS DU BILLET !!!
CTM_logoPOUR EN SAVOIR PLUS
– Article « Les ados et la télévision : « Non merci, je vais sur l’ordi »-  de Pascale Kremer sur Le Monde, 25-26 août 2013, page 9).
Adolescents, loisirs et dispositifs de médiation culturelle, par l’Observatoire de la Jeunesse de l’INJEP – Conférence-débat du 10 avril 2014 (Lyon) http://www.injep.fr/Adolescents-loisirs-et-dispositifs%2C9231

– Compte-rendu de la conférence de l’INJEP -débat du jeudi 28 mars 2013 sur les rapports qu’entretiennent les institutions culturelles, avec les adolescents. Compte-rendu à lire ICI  iù l’on trouvera aussi les Cahiers de l’action n°38, mars 2013 « Les adolescents et la culture, un défi pour les institutions muséales », dirigé par Chantal Dahan, chargée d’études et de recherche à l’Injep.

profile-photo-experienceology-96x96Nina Simon, directrice du MAH, Santa Cruz (USA)  : Le Musée participatif, c’est ici, avec une belle expérience, en ce moment, de l’évaluation des comportements des visiteurs, que nous vous présenterons la semaine prochaine !(Notre photo: Nina Simon

– La Revue Sciences Humaines : Le monde des ados – N° 226 – Mai 2011 -Cette excellente revue mensuelle fait souvent un dossier sur  “les enfants” ; elle  aborde les questions des comportements par des experts de la psychologie, plutôt que de la “sociologie”. Le dossier est en vente en ligne, et pour 6€50 seulement, tous les “parents à ados” devraient l’acheter!

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KEN LE TOURISTE PARFAIT
Ken avait fait un nouveau saut à Paris pour y rencontrer son ami François. Il devait le conseiller sur les pratiques des touristes américains, dont les français étaient très friands car ils étaient supposés riches et généreux. « Que faire, après les commémorations des deux guerres? » lui demanda François. Faire venir les enfants des petits enfants des soldats US, répondit tout de go notre Ken! Et comment?, osa son ami qui ne brillait jamais par un excès d’imagination. Demande à Mar Dixon! répondit Ken, avant de repartir vers ses 5 voyages hebdomadaires, ses 3 palaces et une bonne dizaine de jet privés qui l’attendaient pour produire ses retombées partout où le Touriste Parfait se déplaçait. François, tout content, installa illico un Haut Conseil de Mar, avec 73 experts qui devaient rendre leurs conclusions d’ici 2022. Le  Haut Conseil devra installer, avant 2017,  28 Commissions régionales, pour prendre l’avis du bon peuple, avec 28 Sous-Comités qui s’appuieront sur une dizaine de Groupes de Travail par région.Première mission  : “Chercher Mar!”

Nous allons aider Ken et François!! ! Mar Dixon , c’est :   @AskaCurator @MuseomixUK @MuseumCamp @CultureThemes @TeensInMuseums @kidsinmuseums #savelibraries. Troublemaker/Advocate
. If you would like to discuss any projects, feel free toEmail: Mar@MarDixon.com – Phone: 07800 539065 – Voir aussi  les excellents articles de Mar Dixon sur le blog TEENS IN MUSEUMS!

POUR RÉSUMER, VOICI QUELQUES SLIDES DE MAR DIXON §(Voir la présentation complète ICI

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slide-11-638Un site vraiment bien, ci dessus, pour les 15/25 ans : https://somewhereto.com  : dites vos projets, on vous trouve un lieu!

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Une dernière petite slide pour la route? 

Les anglais trouvent que leurs ados n’ont pas beaucoup de choix pour leurs activités…Etes-vous du même avis?

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Source : The World of  Young People Today- Victoria Guyatt, Deptuty Head of Ethnography, IPSOS MORI, à voir ICI!

ET UN PETIT RAPPEL  : pour celles et ceux qui commenceraient une initiation sur le sujet, voici le grand classique à lire (gratuit sur le web!)  car il est incontournable! 

10_0122_tpm_cover-200x300 Incontournable,  tout comme la Revue sciences humaines! 

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A la semaine prochaine, mes amis! 

Le Tourisme Culturel, quoi de neuf?

 

Ken et son ami Pharell Williams en exposition (cf "en savoir plus!"

Ken et son ami Pharell Williams en exposition (cf “en savoir plus!”

Le Tourisme Culturel, quoi de neuf? Tel était le titre de mon intervention, la semaine dernière, au MuCEM de Marseille, pour les membres du Cluster Tourisme et Culture de l’Agence nationale du Tourisme, ATOUT France. Comme les participants étaient tous très experts, il m’avait été demandé de présenter plus particulièrement des points de vue sur l’avenir du tourisme culturel, en m’appuyant sur des exemples à l’étranger. J’avais donc choisi des projets étonnants et «très en avance » sur nos pratiques hexagonales, mais des projets que l’on pourrait, de façon réaliste, réaliser en France à l‘avenir.
Merci donc à la direction et aux membres du Cluster d’avoir choisi cette voie étrangère, à mon avis la seule pour mieux « apprécier » nos propres pratiques en les comparant à celles des autres ; pour comprendre, en particulier, pourquoi  certains pays, villes ou sites culturels et touristiques  ont si vite fait évoluer le Tourisme culturel. Enfin, étudier pourquoi et comment nos « concurrents » directs agissent peut aussi nous aider à faire notre deuil de pratiques peu évaluées mais que l’on continue, avec une forme de paresse, à reproduire. Passer à la vitesse supérieure, ce serait tout de même assez grisant, non?
I- LE PLAN DES PRÉSENTATIONS
1- Fréquentation et comportements, comment s’adapter? Quelques chiffres-clés de cadrage
2-L’Evénementiel, changement d’échelle et concurrence locale : Normandie Impressionniste, Lille 3000 et Le Voyage à Nantes font faire des « pas de géant » à la France, Cocorico!
3- Le numérique : là où les français ne vont pas… Mais il est encore temps! Le Numérique est une nouvelle façon de vivre et de penser, pas une « application » !
4- Financements et gouvernance : création de produits et de Services ; Externalisation (Médiation, surveillance…) ; Crowdfunding.
1) FRÉQUENTATION: malgré notre offre pléthorique de culture et notre première place mondiale des pays touristiques, rappeler que 60% de la fréquentation du tourisme culturel est concentrée sur 30 sites culturels en région parisienne, et que les 40% de la fréquentation concerne plus de 3000 sites culturels en France.
Rappeler aussi que seuls 15% des touristes sont « prêts à tout » pour la visite culturelle ! Ce sont les vrais fans, que l’étiquette « INV.3098 » n’intimide pas au bas d’un tableau…L’offre est généralement faite pour eux. Mais l’important est que la grande majorité des visiteurs est pourtant prête à faire une petite visite culturelle à l’occasion, et que seulement 10% des touristes disent que, décidément, ils n’aiment pas la Culture et feront autre chose pendant leur séjour.
Enfin j’ai évoqué les principaux freins au tourisme culturel : la concurrence (locale, nationale, étrangère) ; les autres activités possibles, surtout pour les jeunes classes ; le vieillissement de nos fidèles visiteurs européens ou encore cette forme d’intangibilité de l’offre, au nom de la liberté des acteurs culturels qui sont souvent « hors sol » pour participer, comme le font toutes les autres activités, au développement économique. Exemple : la médiation culturelle, a, dans tous les autres pays une double stratégie : faire comprendre et faire participer réellement avec le plaisir comme moteur (Co-créer la médiation avec les visiteurs, par ex.). Nous préférons encore en France « faire apprendre » et proposer « des explications du haut vers le bas » et ne demandons jamais aux habitants ou aux touristes « Quelle expo vous ferait plaisir ? » comme le font de nombreux pays. Le plaisir et la réelle participation aux choix artistiques et culturels ne font pas partie de nos objectifs.On incante , on veut tourjours « à terme, créer un lieu de vie », mais je ne vois pas trop comment, sans ces deux incontournables de la vie que sont le plaisir et l’intelligence collective, créer des lieux e vie. .
– LES NOUVEAUX COMPORTEMENTS tiennent aussi en quatre points, avec des préconisations ultra simples. Pour résumer :
a) Nouvelles clientèles, plus expertes, exigeantes. Où visiteurs arrivant de très de loin, avec une autre culture (Préparer, par exemple, l’arrivée des visiteurs des Pays émergents).
b) Nouvelles habitudes du voyageur : l’accueil commence plusieurs mois avant l’arrivée des visiteurs au pied du monument ou au seuil du Festival. Intéresser des cibles potentielles est le sport national des anglais, des espagnols, des canadiens des Coréens, des Australiens, etc… (Ne plus demander au Tourisme « la promo » 3 mois avant un festival, les associer 12 mois avant l’offre à son format, contenus, horaires, etc…, comme le font les autres pays ).
c)Personne ne veut être un touriste! Enfin au sens ancien du Tourisme de masse « Voir vite et Partir aussitôt». La demande de partage, de convivialité ou de personnalisation est très forte! (Les messages : Merci de traduire dans notre langue, de nous expliquer le sens de la visite, ou l’actualité de votre thème « aujourd’hui » ; merci d’évaluer les textes explicatifs des applications numériques ; de ne pas « décalquer » les versions papier en versions numériques, etc…)
d)Mieux tenir compte des trois temps du voyage, avant/pendant,après, car l’avant est devenu LE moment important (Celui où se prend la décision de venir chez nous…ou pas!). assurer leur fluidité et de respecter leur continuité. Désenclaver la « Culture » : l’activité culturelle fait « partie » du voyage, n’est pas un moment isolé. (Renseigner sur les autres activités ; prévoir une cafétéria ; des pauses-repos ; des modulations horaires et tarifaires, etc…)
– L’avenir ? Passer du « Je sais ce qu’il vous faut » à des propositions plus ouvertes, plus participatives. Faire une veille pour mieux connaître les visiteurs potentiels et leurs comportements, plutôt que des observatoires constatant la sociologie des visiteurs ou spectateurs qui viennent, d’autant que nous avons déjà cent mille données sur les visiteurs réels, données qui évoluent peu depuis 1989 (Date de création du premier Observatoire permanent des publics des musées). Créer de nouveaux services et produits culturels.

II- LE NUMÉRIQUE, meilleur ami du tourisme Culturel ? Certainement! Profiter de l’avance considérable du Tourisme numérique : par nécessité les filières touristiques sont le « nid », par excellence, des pratiques innovantes (Pour être bien visible ; Vendre ; accueillir le maximum acceptable de visiteurs, se différencier des concurrents, etc…, rentabilité oblige). Mais la Culture n’est pas mauvaise non plus, avec une vraie antériorité dans certains domaines (Numérisation des œuvres ou objets ; édition ; commercialisation, muséographie…).Elle préfère seulement, plutôt que de repenser ses process avec un “esprit numérique”, s’en servir comme d’un outil..
Il existe donc  une forme de repli des professionnels de la culture français qui préfèrent développer ce qu’ils sont certains de « maîtriser » (des centaines de dispositifs de visites avec des applications ou des muséographies interactives) plutôt que de faire vraiment confiance aux visiteurs et plutôt que de partir vers les nouvelles aventures des professionnels étrangers :
L’utilisation des big data (Le Festival de La Mercè à Barcelone (2015) ou la « smart City de Santander (2012)) ;
La mise en ligne d’activités très nombreuses pour un public qui ne viendra jamais, certes, mais ces contenus participent à la notoriété ( et donc à la venue de visiteurs ou au mécénat !).Deux exemples : les Cours d’histoire de l’art en ligne des musées américains, avec des formations certifiantes au MOMA, Museum of Modern Art) ; ou le Studio du Rijjksmuseum d’Amsterdam qui permet à tout internaute de placer les fleurs d’une oeuvre d’art sur son propre scooter.
La co-création de contenus bat son plein depuis les années 2000, avec Maxwell Anderson ; Nina Simon aux USA et Le musée national des Droits de la Personne au Canada (Winnipeg) . « Nous ne ferons pas ce musée sans vous ! », avaient dit les premiers concepteurs du Musée des Droits de la Personne aux internautes sur sa page d’accueil en 2008. Non pas qu’ils ne sachent pas faiure un musée, mais, sans le témoignage des gens devenu possible, ils ne pouvaient se passer de leur participation.  Avec aussi, dès 2000,  les expositions « Le Mariage et Le Tatouage du Victoria § Albert Museum, basées sur les « dons de photos » des internautes, que le musée de Londres  mit dans son  inventaire officiel! Ces mises en lignes donnèrent lieu, par la suite, à  des expositions et à de drôles de fêtes et apéros « en présentiel », entre flash mob de mariées et strip-tease des tatoués pour monter leurs chefs d’œuvre corporels, dans le musée lui-même. Plus facile de se faire des amis au  musée si l’on partage les mêmes goûts!
Passer de la Conservation à la Conversation, comme le fait depuis longtemps notre vrai pionnier, le Museum de Toulouse grâce à Samuel Bausson et aux équipes de ce musée
AUBE LEBEL , qui devait nous rejoindre mais, grève oblige, était restée à Paris, nous avait cependant envoyé  “Médiation Culturelle et Numérique”; le PPT qu’elle avait préparé et qui résume les différentes directions prises par les professionnels. Le dialogue jeunes internautes / publics/pros de la culture est lancé!(Voir le PPT dans notre “Pour en savoir plus).
III- CONCLUSION
On peut citer de très nombreuses expériences en France comme les premiers Greeters de la très talentueuse Sylvie Huron, les Expériences Touristiques de La Rochelle (Véronique Seel) , le travail prémonitoire de Yannick Vernet, hélas parti du MuCEM de Marseille pour rejoindre Arles, ou encore  le travail de Museomix. Les réseaux sociaux n’ont plus de secrets pour ces pionniers, et ils rejoignent donc les pratiques des sites culturels étrangers avec seulement 7 ou 8 ans de retard sur leurs champions.
Dernier constat : tous les pays que nous avons visités pendant des deux heures de la présentation ont ceci en commun, que l’on voit sur nos slides (Ci-dessous) : encourager les talents, ce qui bouge, ce qui est innovant, et en toute logique les jeunes pousses ! En France, rien de cela, d’une part, mais exactement le contraire, d’autre part: pas d’envie réelle ou de moyens importants pour encourager les jeunes et focaliser nos forces sur l’innovation. Trop de “risques”! On ne leur garde que des miettes, type « Appels à projets ». Par contre, le plan de relance du tourisme en France  qui sera annoncé aujourd’hui confortera sans doute les pratiques ancestrales (Tourisme+ Œnologie), les destinations classiques (Paris, la French Riviera ou la Vallée de la Loire) en confortant une image assoupie de notre offre. Une marque France sera aussi créée ainsi qu’une une re-centralisation de l’offre, avec nouvelle plate-forme Internet. Soit des sommes astronomiques en vue pour ceux qui en seront opérateurs, grand bien leur fasse ! Mais, plus sérieusement, rien de nouveau, on le verra, pour «actualiser » notre image.
Peu importe, au fond, puisque grâce à Internet une offre peut être connue par les milliards d’internautes, sans passer par la case « centrale », et qu’une bonne centaine de villes, régions ou départements et plusieurs centaines de sites culturels ou de Festivals très innovants peuvent déjà, aujourd’hui se passer du train-train institutionnel. Travailler « en direct » avec les futurs touristes est devenu non seulement possible mais facile, comme Lille 3000, Le Grand Lyon ou Le Voyage à Nantes le démontrent chaque jour !

En savoir plus : voir les quatre présentations power-point sur Slide Share : I- Cadrage, fréquentations, comportements, exemples étrangers, c’est ICI!  – II- Numérique, MOOCs, enseignement en ligne dans les musées américains,  Big Data à Barcelone : voir  ICI !  Et III- Aube Lebel pour des exemples étrangers sur “Médiation culturelle et numérique”, c’est ICI !  – Pour une synthèse, redéfinir les contenus culturels, cibler les différents publics de la culture, travailler ensemble, créer de nouveaux partenariats, c’est

 

Les photos de Ken Le Touriste Parfait : “Girl”, exposition dont le commissaire est Pharell Williams, soit le bon spot du 27 mai au 27 juin à la Salle de Bal, 60 rue de Turenne, 75003-Paris. Le très Hype Galeriste E.Perrotin nous a concocté mille surprises! En bas , Ken poe devant “Everithing I have, ” de Simon Evans, né aux USA en 1972 et qui vit à New-York.L’artiste couvre ses feuilles de listes, schémas et diagrammes tel un poète désenchanté, nous dit Beaux -Arts Magazine (N°113).  
P1090466KEN LE TOURISTE PARFAIT était assis dans son Boing tranquilou et  tout content : son voisin venait de lui prêter le journal “Le Temps” et il se précipita sur la rubrique Finances pour y lire des nouvelles du front. …Yes! Les USA étaient encore les premiers du classement World Wealth Report!!! Par contre l’Asie -Pacifique talonnait l’Amérique du Nord, (4, 33 millions de millionnaires contre 4,32 millions, aïe!) .Moralité? Il devrait redoubler d’efforts dans son job de “Touriste Parfait” d’ici la fin de l’année, acheter sans compter des rivières de diamant à son, ex, Barbie Chérie,  prendre ses jets privés plutôt que de voyager avec ses amis sur American Air Lines, dormir dans des palaces plutôt que dans les lits des hôtels de charme ou faire sa cour aux grands de ce monde pour obtenir des Affaires…”C’était triste, mais c’était comme ça”, pensa-t-il, tout  songeur…. 

 

 

Quelques exemples des slides de la présentation à Marseille(13 juillet 2014)

(Voir les ppt sur slideshare)

Image5La convivialité des espagnols (Site Officiel du Tourisme espagnol)

Image1Culture et art de Vivre (85%  de bonnes opinions des touristes étrangers pour la  France)

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Les dépliants dans l’entrée du musée anglais (Années 2000)  : des visites thématiques sensibles. Visites   “Il pleut “, “J’ai un chagrin d’amour”, “Je suis pressé!”

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Image11Cours en ligne sur l’art moderne au MOMA de New -York

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Allemagne Creative : une entrée spéciale pour les jeunes et une très forte communication au niveau national, type “Il n’y a pas que Berlin chez nous!

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Image8Communication des anglais en Allemagne : La Culture c’est la Grande Bretagne (et Berlin à 49 € …)

Image1Le numérique commence avec les flux, en ville, par exemple

Image9Amsterdam , Rijksmuseum : les couleurs du tableau choisies (en bas)  pour devenir lune  palette de  maquillages ( aujourd’hui en vente- Concours d’idées à partir des oeuvres)

Image7Tout un cinéma! (Campagne nationale de communication des anglais, “Culture is Great Britain”,  à partir du Cinéma, de la musique, de la Culture; affichage et plus d’une cinquantaine de vidéos , dont “Les bruits de la grande Bretagne”, que je vous conseille,  super!)

EN GUISE DE SYNTHÈSE… 

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Nouveaux Partenariats

Elargir les publics potentiels

Un peu de travail ensemble

Comment promouvoir l’attractivité de son territoire ?

les_echos_formationComment faire, en effet, et quelles méthodes, démarches, diagnostics mettre au point au préalable? Pourquoi et comment rechercher une visibilité, ou engager une politique de “marque? …Les Echos m’ont fait l’honneur de me proposer d’intervenir pour le Tourisme Culturel, et je les en remercie ici!

Voici une formation très sérieuse, qui aura lieu à Paris les 3 et 4 juillet prochains! Il y a peu de sessions, en France formation professionnelle continue sur le Tourisme Culturel, sur l’expertise à mobiliser – Tourisme, Culture et Numérique, mais aussi  connaissance des nouveaux comportements des visiteurs, des nouvelles clientèles du Tourisme (dont celles de pays émergents)- . Au  vu de l’équipe de pros qui a été mobilisée par Vincent Gollain, je crois que si vous venez  suivre cette formation, vous allez vous régaler!   

STRATEGIE DE MARKETING TERRITORIAL
COMMENT PROMOUVOIR L’ATTRACTIVITE DE SON TERRITOIRE ?

– Le lieu de la Formation :

– Objectifs de la formation
• Disposer d’une méthodologie en 10 étapes pour mettre en œuvre le marketing territorial
• Bénéficier de bonnes pratiques et de techniques de marketing territorial illustrées par des témoignages variés
• Identifier les facteurs clés de succès et les dernières tendances
• Tester la mise en pratique lors d’ateliers et de moments d’échanges
LES EXPERTS
Animateur de la formation : Vincent GOLLAIN, Expert “attractivité des territoires et marketing territorial” , avec à ses côtés 6 intervenants :

Hervé BOLARD,Responsable du développement économique, Communauté d’Agglomération de Cergy Pontoise

Alexandre BOROTRA,Directeur du développement économique, EPAMSA

Evelyne LEHALLE,Directrice, Nouveau Tourisme Culturel

Gérard LOMBARDI,
Agence Régionale de Développement des Territoires d’Auvergne

Estelle SIMON,Directrice du service Marketing Territorial, Saint Etienne Metropole

Eugénie DURAND, Chef de Cabinet du Maire et Responsable de la promotion territoriale, Ville d’Albi

– PUBLIC CONCERNÉ
• Maires, Adjoints aux maires, Élus
• Fonctionnaires territoriaux :
o Directeurs Communautés d’Agglomération
o Directeurs généraux de service communautés de communes
o Directeurs et Responsables communication dans les collectivités
o Adjoints à la culture
• Agences de tourisme
• Associations locales
• Annonceurs : agences de communication en lien avec les collectivités territoriales
• Pôles de compétitivité

LE PROGRAMME 

08:45-09:00
PETIT-DÉJEUNER D’ACCUEIL
09:00-09:35
INTRODUCTION AU MARKETING TERRITORIAL ET ÉCHANGES AVEC LES PARTICIPANTS
09:35-11:00
VUE D’ENSEMBLE D’UNE DÉMARCHE DE MARKETING TERRITORIAL
• Les 10 étapes clés de la démarche de marketing territorial : de la mobilisation des acteurs à la mise en œuvre
o Préparation de la démarche et mobilisation des acteurs : quels sont les 8 leviers à maitriser ?
o Etablir son diagnostic : quelles sont les 6 étapes à suivre ?
o Comment définir ses choix stratégiques ?
o Comment bâtir son plan d’actions ?

• Politiques de marque : quelle mode actuellement ?
o Comment les caractériser ?
o Quels sont les avantages et inconvénients de telles politiques ?
o Comment s’intègrent-elles à une stratégie marketing ?

11:00-12:30
ALBI : QUEL RETOUR D’EXPÉRIENCE ?
Eugénie DURAND, chef de Cabinet du Maire d’Albi- 31 juillet 2010 : classement de la Cité épiscopale d’Albi
— Quelle visibilité nouvelle pour le territoire albigeois ?
— Quelle opportunité exceptionnelle de marketing territorial ?
— Quelle politique a été mise en œuvre ? Quels sont ses résultats ?

DÉJEUNER
14:00-15:10
CERGY-PONTOISE : « DES IDÉES NOUVELLES POUR L’INDUSTRIE »
Hervé BOLARD, Directeur du Développement économique, CA de Cergy-Pontoise- Quelle phase d’expertise a été nécessaire en amont du projet de positionnement économique ? Avec quels acteurs ? Quelle place pour les élus, les techniciens et les consultants ?
– Analyse du tissu économique de Cergy-Pontoise : quelles conclusions ?
– Quel nouveau positionnement économique et de promotion ?

15:10-16:20
– TOURISME CULTUREL ET MARKETING TERRITORIAL
Evelyne LEHALLE, Consultante et rédactrice du site Internet Nouveau Tourisme Culturel- La culture : quel élément important de l’attractivité des territoires ?
– Quel accueil réserver à la demande touristique et culturelle ?
– Comment répondre aux nouvelles exigences des visiteurs ? Numérique, pays émergents, “vivre une expérience”…
– Comment créer une offre culturelle et la commercialiser ? Segmentation des clientèles et de l’offre, communication
– Comment fidéliser les clientèles française, européenne et celles des pays émergents ?

16:30-17:15
– MARKETING DE LA SEINE AVAL
Alexandre BOROTRA, Directeur du Développement économique, EPAMSA- Le territoire de seine Aval à l’ouest de Paris : quel espace de développement stratégique en Ile-de-France ?
– Quel engagement des acteurs publics ? Quel développement et quelle mise en valeur par une Opération d’intérêt National (OIN) ?
– Quelles politiques menées au sein d’un tel territoire dynamique et contrasté ? Rénovation urbaine, logements, transports, développement économique, emploi
– Quelle stratégie d’attractivité et de marketing mise en place ?
– Quelles sont les retombées ? Quels enseignements ?

17:15-18:00
– COMMENT CONSTRUIRE UNE ARGUMENTATION TERRITORIALE AVEC CERISE REVAIT®
• Méthode Cerise Revait® : de quoi s’agit-il ? Quels sont les critères à prendre en compte ?
• Quel outil pour construire une argumentation territoriale performante et convaincante pour les cibles visées ?
• Analyse de benchmarking
2° JOURNÉE
08:45-09:00
PETIT-DÉJEUNER
09:00-09:30
ANALYSE DE VIDÉOS
• Quels sont les objectifs des messages ? Quelle stratégie marketing identifier ?
09:30-10:30
– ETUDE DE CAS « HUBSTART PARIS REGION® » : DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET TOURISTIQUE DU GRAND ROISSY – LE BOURGET
• Comment impliquer une trentaine de partenaires au sein d’un projet ?
• Comment cette démarche s’est-elle mise en place ?
• Comment s’est-elle organisée ?
• Quelles sont ses principales actions ?
10:30-12:15
– L’AUVERGNE : QUELLE STRATÉGIE MARKETING ?
Gérard Lombardi, Agence Régionale de Développement des Territoires d’Auvergne- L’Auvergne : quels projets mis en place ces dernières années ?
– Quelles sont les forces de ces projets ? Créativité, dynamisme, vision sur le long terme
– Quel objectif global poursuivi ?
– Quels résultats et de quelle nature ?
12:15-13:45
DÉJEUNER
13:45-15:00
– « SAINT-ETIENNE, ATELIER VISIONNAIRE »
Estelle Simon, directrice du marketing territorial, Saint-Etienne Métropole- Quelle approche de marketing territorial mise en place par Saint-Etienne ?
– Quelle originalité de la démarche ?

15:00-17:30
ATELIERS EN SOUS-GROUPES – COMMENT CONSTRUIRE UNE ARGUMENTATION TERRITORIALE PERFORMANTE ?
• Mise en œuvre des grandes lignes de la méthode Cerise Revait® et d’autres techniques
17:30-18:00
CLÔTURE DE LA FORMATION

Tarif :1 790 € HT

Lieu : Espace La Rochefoucauld – Groupe Formeret – Paris 9éme, à voir ICI!

Responsable clients :
Joséphine LELONG
Tel : 0176734329

›Cette formation est déclinable en intra selon vos besoins!

Responsable du programme :
Bénédicte MASSIET
Tel : 01 76 73 38 44

POUR EN SAVOIR PLUS ET VOUS INSCRIRE, c’est ICI!
http://www.lesechos-formation.fr/catalogue/formations-sectorielles/secteur-public/strategie-marketing-territorial.html
Le lieu de la Formation : http://www.lesechos-formation.fr/detail-lieu.html?prse_id=212616
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