Eglises à vendre!

Ken Sainte ChapelleCombien d’églises en France ? Combien sont menacées ou en vente? A qui appartiennent-elles? Images fortes de nos villes et villages, lieux de rencontre, de prières et des événements majeurs de la vie pour les habitants, les églises sont aussi des étapes pour les pèlerinages « populaires » du tourisme français et étranger. Toutefois cet équilibre entre habitants et pèlerins, entre lieux de culte et visite touristique éphémère est fragile. Car la vente d’église par les diocèses, a commencé en France, depuis quelques années,  à la différence d’autres pays où ces ventes sont organisées depuis longtemps. Si nos églises sont encore massivement protégées par la loi de 1905 et la bonne volonté de la majorité des municipalités, ce phénomène de vente, qui ouvre les portes de la désaffectation d’églises et de leur réutilisation pour de nouveaux usages semble amplifié par la crise en Europe. Crise financière mais aussi diminution des fidèles de l’assemblée des chrétiens : la vente est bien souvent le signe que de nouvelles priorités, individuelles et collectives, ont vu le jour. Ce petit billet vous présente un bref état des lieux de la vente des églises, grâce aux très précieuses informations du blog « Patrimoine en blog » de Benoît de Sagazan que nous lisons depuis des années avec intérêt, plaisir et profit.

tapisserie_couronnement_-_poerson-3e0fcI- COMBIEN D’ÉGLISES EN FRANCE?
Impossible ce 15 août 2013 de connaître très exactement le nombre d’églises de notre pays, qui dépasse les 44 000 bâtiments mais dont  l’inventaire total n’est pas terminé! Ni le ministère de l’intérieur et des cultes, ni celui de la culture ni même l’église catholique n’ont fait un recensement complet (hormis celui des basiliques et cathédrales) de toutes les chapelles, collégiales, églises paroissiales, temples protestants, etc….Sur ce total, on sait que 25 787 églises seraient dignes d’intérêt du point de vue patrimonial, selon le ministère de la culture (Base de données Mérimée arrêtée au 10 décembre 2012).
1- Le recensement : Patrimoine-en-blog met donc  à votre disposition un tableau de bord du patrimoine religieux, très simple à utiliser et auquel vous pouvez directement accéder ici.
2- Un inventaire par type de situation juridique (avant et après 1905) et par type de propriétaires des églises n’existe donc pas encore ( Eglises et chapelles appartenant à des diocèses ; à des communes ou collectivités territoriales ; à des congrégations religieuses ;à des propriétaires privés ou encore Eglises et chapelles à l’origine indéterminée).
3- La progression du recensement des églises en France par les différents acteurs :
L‘Observatoire du patrimoine religieux recensait 47 104 édifices cultuels en France dont 44 144 catholiques sur 65 départements au 10 décembre 2012 (42 865 en mai 2011) ;
Clochers de France recense 44 566 églises sur 30 901 communes au 10 décembre 2012 (36 040 sur 25 585 communes en mai 2011)
40 000 clochers recense 40 547 églises au 10 décembre 2012 ( 35 276 en mai 2011)
La base Mérimée, établie par les services de l’Inventaire du ministère de la Culture, propose une liste de 25 787 églises d’intérêt patrimonial (25 424 en mai 2011)
tapisserie_assomption_-poersonII- LA LISTE DES EGLISES A VENDRE DANS PATRIMOINE EN BLOG 

COMBIEN D’ ÉGLISES EN VENTE? Patrice Besse, agent immobilier spécialiste de la vente d’églises prévoit pour sa part la vente, par les diocèses, d’un quart à la moitié des églises qu’ils possèdent. Mais il faudrait aussi recenser, par type de statuts et de propriétaires, l’ensemble des églises construites après la loi de 1905, comme par exemple les chapelles d’hôpitaux ou les églises mises en vente par les communes, même si elles ne voient que des inconvénients à vendre (Voir la Reconversion des églises, ci-dessous en IV). Benoît de Sagazan recensait, à la fin de 2012, 14 églises et 20 chapelles en vente à travers l’Hexagone. La Liste des églises et chapelles à vendre est régulièrement actualisée par Benoit de Sagazan  non, dit-il,  « pour faire la promotion d’un marché immobilier encore insolite, mais pour observer et mesurer un phénomène qui nous interroge et nous oblige collectivement à trouver des solutions viables et au maximum respectueuses des intentions de leurs bâtisseurs ».
tapisserie_annonciation_poerson-f6ebeIII- – LES EGLISES MENACÉES ou DÉMOLIES 
En décembre 2012 , 242 églises étaient menacées (dont 16 à Paris) et 18 récemment démolies figuraient dans la liste évolutive . Quatre églises ont été sauvées provisoirement d’une démolition mais chaque mois qui passe apporte de nouvelles incertitudes. Par exemple on suivra l’épopée juridique de l’église de Gesté ( Maine et Loire), promise à la démolition malgré une décision de justice puis à nouveau sauvée grâce au militantisme d’associations du patrimoine local. Classées par Département, les églises menacées ou démolies sont visitables sur le site, ici. Le blog compte sur vous aussi pour tenir à jour la liste collaborative et les alertes sont les bienvenues !

martins-patershof-hotel-mechelen-belgium-rooms1 (1)IV- LA RECONVERSION DES EGLISES EN FRANCE ET A L’ÉTRANGER
Tout le monde en est d’accord, il faut, lors de leur vente, transformer les églises en conservant leur vocation de lieu de rassemblement qui crée du lien. S’il n’est plus sacré,  ce lien doit demeurer convenable. C’est très généralement ce qui se passe, sauf que, à l’étranger, les reconversions sont plus « délurées », sans doute, y compris dans la très pieuse Italie.
– La question, à notre avis, est moins celle de la vente que celle de l’abandon progressif d’églises dont on n’ose dire que l’on ne peut les sauver pour des raisons financières. La dégradation est généralement lente, peu visible, mais l’absence de décision et de projet est la pire mort qui soit. Et, nous le verrons sans doute les prochains mois en France, les communes semblent redouter l’annonce de « vente » plus que toute autre annonce : les administrés ne veulent pas que l’on démolisse l’église où ils se sont mariés, ont été baptisés, et la vente est vécue comme une mise à mort de leurs souvenirs. Pire, la presse locale se déchaine sur l’air d’ »On brade le patrimoine », stigmatisant les nouveaux propriétaires alors que l’on ne fit rien pour éviter ce qui est vécu comme une prise de contrôle ignominieuse car faite par plus riche que soi.
Bref, afin de démontrer que les églises peuvent, comme l’ensemble du patrimoine ancien, connaître une seconde vie, voici quelques exemples de reconversions réussies :
Les églises peuvent être reconverties en d’autres lieux cultuels (Nantes, Mosquée El Forqane qui est l’ ancienne Chapelle St Christophe) ou en mairie (Orne) ; mais leur reconversion en LIEUX CULTURELS sont les plus nombreuses : bibliothèques ( Dijon); auditorium et salles de concert(Toulouse, Chartes) Musées (Condom, Gers ; Montpellier ; Chartres, Chelles(77) ; Biarritz ; Dijon ; Narbonne, Département de l’Orne ; Rouen, Lille, Aigues-Mortes. Mais les églises sont aussi reconverties en logements (Pareds (Vendée); Marseille ; Avallon ; Nantes. D’autres sont devenues des lieux de spectacles à Janzé (Ille-et-Vilaine) ; Dijon, Avignon et Rennes( Théâtre) ;  Lyon et Bordeaux (Cinéma) ; Une Salle des fêtes (Nièvre) et  une discothèque (Nantes) ont aussi été aménagées. Enfin des églises ont été transformées en hôtels et en restaurants (Avignon ; Strasbourg, Angers) ou bar (Lagny). Une affectation à usage de locaux professionnels et commerciaux concerne six établissements : un laboratoire scientifique à Caen (Calvados) ; une cave de vinification à Fitou (Aude) ;un marché couvert à Sarlat (Dordogne) ;une galerie d’un antiquaire à Tournus (Cote-d’Or).

martins-patershof-hotel-mechelen-belgium-diningA l’étranger les expériences de reconversion sont beaucoup plus nombreuses qu’en France et le blog de Benoit de Sagazan signale de bons exemples : une synagogue à Berlin; des logements à Tournai (Belgique) ; au Canada : un centre de formation (Sept-Iles) et un centre de soins palliatif (Outaouais) ; des locaux pour étudiants ; une maison de la culture ; un centre d’art ; un autre de gymnastique, une bibliothèque, etc… En Irlande , aux Pays-Bas,aux USA, en Tchéquie ou à Singapour d’autres exemples vous attendent. Pour le TOURISME, nous trouvons aussi de bons exemples à Prague (un hôtel Rocco Forte dans un monastère qui devait aussi conserver une partie de sa vie monastique) ! voyagerluxe.com 2 mars 2009 Après l’hôtel de Russie à Rome ou Le Richemond à Genève, la chaîne hôtelière annonce l’ouverture le 1er mai prochain de The Augustine, un nouvel établissement à Prague. Une expérience insolite puisqu’une partie de ce monastère reste encore occupée par des moines. L’église des Frères mineurs de Malines est devenue l’Hotel Martin’s Patershof (Notre photo).

Pour voir chaque projet de reconversion cité ci-dessus en détail, cliquer ICI si vous voulez!

En conclusion : restons optimistes et souhaitons que, non content de s’abriter derrière des protections du patrimoine beaucoup plus fortes que celles qui existent à l’étranger, notre pays saura mieux prévoir et mieux diagnostiquer l’état des lieux, pour ses églises en particulier, pour élaborer des projets de réaffectation si nécessaire. Patrice Besse, agent immobilier et spécialiste du marché des monuments historiques en France, présente dans une vidéo réalisée par Benoit de Sagazan les causes et les conséquences de notre qu’il appelle un « Grand retard en France sur le changement d’affectation » . Voir ici la vidéo de l’interview de Patricke Besse par Benoit de Sagazan, ou sont abordés les questions posées par le marché particulier et sensible du patrimoine religieux.

diagnostic LermV- DIAGNOSTIQUER L’USURE DU TEMPS SUR VOS EGLISES : notre proposition de formation !
Prévoir l’usure du temps, les projets à faire (maintenance ; réaffectation) constitue donc l’objectif et la stratégie prioritaires des propriétaires d’églises. Pour vous y aider, voici une excellente formation !
– Le Lerm et Elite Formation vous proposent un programme tout à fait remarquable puisque l’objectif des experts-intervenants est de vous transmettre un savoir-faire et des méthodes uniques en Europe. Le LERM , laboratoire internationalement reconnu, est le spécialiste en matériaux de construction depuis 25 ans. Le LERM a conduit plus de 18 000 dossiers d’études sur mesure et ausculté plus de 3 000 bâtiments et dispose d’un laboratoire d’essais de 2800m2 à Arles. ELITE FORMATION, spécialiste de la formation en gestion de projets complexes, a donc travaillé avec le LERM et ils vous proposent en 2013-2014 des formations pointues et expertes dans les domaines du contrôle des matériaux et du diagnostic des constructions.(Notre photo : le Lerm intervenant à l’Hôpital du Val-de-Grâce, Paris).
– FORMATION SUR LES PATHOLOGIES DES PIERRES DE CONSTRUCTION
Objectifs  :  à l’issue de la formation, vous serez capable d’ identifier les pathologies affectant les pierres de construction ; d’ appréhender les différents contextes de leur apparition et de  connaître le cycle de leur développement.
LERMPublic de cette formation:  
Restaurateurs, architectes du patrimoine, gestionnaires des patrimoines bâtis désirant améliorer leurs connaissances sur les pathologies des pierres de construction, afin de mieux appréhender des traitements / réparations adaptés,  dans le cadre d’opérations de conservation et restauration. Méthodes et moyens pédagogiques : apports théoriques illustrés, alternés avec des démonstrations de méthodes. Durée: 1 jour – Lieux de la formation : locaux et laboratoire du Lerm à Arles ou Elite Formation à Paris – Dates : 25 octobre 2013 ; 13 juin 2014 et 20 juin 2014. VOIR LA FORMATION en détails  ICI !!!

BENOIT DE SAGAZANPOUR EN SAVOIR PLUS sur l’actualité du patrimoine  / Le blog de l’actualité du patrimoine historique et culturel a été créé en octobre 2006 par Benoît de Sagazan. Journaliste depuis près de 30 ans, Benoît de Sagazan a la passion du patrimoine et de l’Histoire et de très nombreuses responsabilités (Administrateur de l’association des journalistes du patrimoine, de l’Observatoire du patrimoine religieux et de la fédération Patrimoine Environnement ; organisateur du Concours Un patrimoine pour demain, organisé depuis 1990 par l’hebdomadaire Pèlerin, dont il reste membre du Jury.Il a reçu le Prix du journaliste 2006 remis par la Demeure Historique.Journaliste au sein du Groupe Bayard, il est depuis octobre 2008 rédacteur-en-chef du Monde de la Bible , revue d’histoire, d’art et d’archéologie.Il a créé en octobre 2006 Patrimoine-en-blog qu’il anime quotidiennement.
Contact : bs@patrimoine-en-blog.com
– Ce que nous aimons dans le blog de Benoit de Sagazan : très loin d’un esprit un peu sectaire ou trop passéiste que nous subissons trop souvent de la part de spécialistes institutionnels du patrimoine, ce blog se concentre sur les enjeux et l’avenir du patrimoine, et propose une réelle réflexion sur les évolutions du patrimoine. L’auteur a retenu cinq enjeux prioritaires:
Le tissage d’un véritable lien social entre personnes d’âges et de conditions différentes autour d’un édifice à sauver ou à valoriser;
• L’engagement d’un développement économique nécessaire aux territoires, aux entreprises et aux métiers (avec des savoir-faire parfois uniques), qui revêt parfois un caractère social fort à travers les chantiers d’insertion ou de réinsertion;
• La promotion d’un environnement naturel et durable de qualité, composé de paysages et d’édifices variés à préserver, façonnés par la main de l’Homme durant des siècles et que le monde nous envie;
• L’enjeu politique, au sens noble du terme, que peut porter une Nation réconciliée avec ses racines et son histoire, au sein d’une Europe qui reste à construire, sans oublier »la vertu intégrative » que confère la connaissance d’un patrimoine national ou local à celui ou celle qui le découvre;
• La transmission d’une culture, faite d’art, de savoir-faire et de spiritualités, capable de nous rendre responsables d’un monde à la fois durable et en perpétuelle évolution.
KEN BASILIQUE DE SAINT DENISKEN LE TOURISTE PARFAIT
Ken hésitait : à l’Assomption, Lourdes ou Saint-Jacques-de-Compostelle? Bon, je vous vois venir : Ken est un américain-impie-qui-ne-pense-qu’à-ses-biens-matériels-voire-à-sa-Barbie Chérie! Dans un certain sens vous avez parfaitement raison, Ken est loin d’être pieux, ou du moins il s’embrouille toujours dans des considérations jésuitiques, du type «  »Puis-je prier en fumant si je ne peux fumer en priant? » . Mais vous auriez tort de le condamner, car 1- Il faut de tout pour faire un monde, et 2- Qui ferait vivre le tourisme , parfois 50% de la richesse locale, si les étrangers ne venaient plus, comme Ken, arrondir les fins de mois de nos aéroports, laisser de somptueuses retombées économiques aux commerçants locaux ou encore assurer notre réputation de bon accueil sur toute la planète pour maintenir les 7 points de PIB du Tourisme de notre revenir national?
LEGENDES DES PHOTOS Ken du haut vaque dans la Sainte-Chapelle, à Paris, et le Ken du bas visite le choeur de la basilique de Saint Denis, en hommage à l’Abbé Suger.

Dans le texte : Les photos de trois  tapisseries exposées en ce moment à la Cathédrale Notre Dame de Paris :  Le Couronnement de la Vierge, 1652-1657..Laine et soie .497 x 592 cm. Strasbourg, Cathédrale Notre-Dame. –L’Assomption, 1652-1657.- 470 x 532 cm – L’Annonciation, 1652-1657 – 483 x 517 cm  -Les tapisseries sont en laine et soie; les 4 cartons sont de Charles Poerson (1609-1667)et le tissage de l’atelier de Pierre Damour .Les 3 Photos sont de   David Bordes. En savoir plus sur l’exposition de ces 4 tapisseries de Strasbourg (Cathédrale BNotre Dame) actuellement exposées  à  Notre Dame de Paris pour son 850éme anniversaire : lire  l’article de la Tribune de l’art du 14 août 2013

– L’Hotel Martin’s Patershof L’édifice de Malines en Belgique qui abrite le Martin’s Patershof date de la fin du XIXe siècle et faisait partie du couvent des Frères mineurs. Issus de l’ordre religieux des Franciscains, ceux-ci ont partagé l’histoire de Malines depuis leur arrivée en 1231. A la fin des années 90, les Frères mineurs quittèrent leur couvent et le mirent en vente. Les jardins ainsi qu’une partie du cloître furent alors transformés en un complexe résidentiel, dénommé « Patershof ». En 1999, l’édifice fut désacralisé puis vendu à un particulier. Le printemps 2008 annonça la métamorphose d’un patrimoine en danger de mort. Moins de 14 mois plus tard, le Martin’s Patershof ouvrait ses portes.

Ci-dessous : l’ancienne église San Filippo Neri (1651), à L’Aquila (Abruzzes) en Italie  abrite le théâtre San Filippo depuis 1987. Photographié avant le séisme qui a frappé la ville le 6 avril 2009, l’édifice, endommagé, est depuis interdit au public. Crédits pour les quatre photos  : Andrea Di Martino / Picturetank

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A la place de l’autel, des dizaines d’écrans… Construite en 1674, l’église Santa Teresa, à Milan, a été fermée au culte au début du XIXe siècle. Acquise par la ville en 1974, elle abrite depuis 2003 une médiathèque.

 

Enfin la très vieille église Santa Sabina, de Gênes (Ligurie), érigée en 1031, abrite depuis vingt-sept ans une agence bancaire:

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et en 1995, l’artiste Valerio Berruti a acheté et restauré l’ancienne église San Rocco de Verduno (Piémont), bâtie en 1618. Il en a fait son atelier:

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Voir , pour compléter ces exemples, l’article complet du Monde « Des lieux plus si saints  » et le reportage -photos d’Andrea di Martino  en Italie, qui présente des exemples assez horribles de reconversion, d’autres plutôt très convaincants! Reportage de novembre 2012, à voir  ici.

Quand les légumes font du tourisme!

kI- LA FOLIE DE LA GASTRONOMIE Pour de nombreux français , la cuisine devient un loisir mais aussi  une obsession, dont témoignent le succès des émissions télévisées, l’explosion des livres, des revues dédiées,  des blogs et l’addiction aux  jeux en ligne (Hayday, Restaurant Story ou Bakery Story). Cet été, pas moins de quatre numéros spéciaux de magazines d’actualité sur la Gastronomie, que nous vous présenterons aujourd’hui. Que cache cet engouement ? Cuisine-t-on mieux ? Plus souvent? L’art de la Table, les bonnes manières, le rang de la France -souvent absente, aujourd’hui, des premières places des classements officiels internationaux- et un nombre d’indicateurs remettent aussi en jeu notre fameuse suprématie française. En fait, le mot « gastronomie » est bien plus global qu’il n’y parait, car l’essentiel est aussi de bien comprendre la provenance, la nature et la valeur des produits utilisés – agriculture, industrie, Labels et sécurité sanitaire…- les modèles de la Restauration collective, l’économie d’un restaurant ou la formation des cuisiniers et des maîtres d’hôtels, bref, tout une série d’activités qui ne sont pas accessoires mais essentielles pour bien comprendre la Gastronomie. Aujourd’ hui nous ajouterons à ce panorama, bien trop lourd pour être détaillé  dans un petit blog, un exemple de l’histoire et de la  la géographie des produits culinaires, par lesquelles il faut sans doute commencer!

II- QUAND LES LÉGUMES FONT DU TOURISME Le 12 octobre 1492, Cristoforo Colombo*aborda les côtes américaines et découvrit avec émerveillement les plaines fertiles cultivées par les indiens. Le maïs, le piment puis, trente ans plus tard , le haricot, la pomme de terre, la citrouille ou la tomate et les fèves furent importées en Espagne par Isabelle de Castille et Ferdinand d’Aragon, les rois catholiques espagnols. Sans l’Amérique, donc, pas de cassoulet, de pipérade, de gratin dauphinois ou de frites, pop corn au cinéma ; pas de tomates confites ou de gaspacho, de ratatouille ou de chocolats! Sans oublier les cacahuètes, les ananas, les fèves ou les fraises à la vanille…Ou encore, cerise sur le gâteau, la dinde, rôtie chaque Noël selon notre bonne vielle tradition! Tous ces produits viennent d’Amérique et, après une grande croisière sur l’Atlantique, ils ont rejoint l’ Espagne puis les autres pays d’Europe. Geo histoire

III- LA TOMATE INFERNALE Selon Clément Imbert **, qui cite l’historien de l’alimentation Florent Tellier, il fallût parfois plus de trois siècles pour construire des recettes à partir de ces nouveaux produits. Car , par exemple,  la dinde était reconnue comme « comestible »  car elle ressemblait aux paons et aux cygnes que l’on rôtissait déjà.  Elle  fut donc vite adoptée…pour passer au grill ; mais d’autres légumes eurent moins de chance : si le maïs fut adopté à Bayonne dès 1523 pour nourrir les animaux, si la citrouille ressemblait à notre gourde locale, Christophe Colomb jeta par dessus bord les fèves de cacao offertes par les Amérindiens car elles ressemblaient à des crottes de biques! Il faudra donc  attendre Louis XIII et surtout l’amour de sa femme Anne d’Autriche pour le chocolat pour qu’il soit introduit en France en 1615. Même déboire pour les piments, que les espagnols expédièrent assez vite en Asie mais qui ne rejoignirent que très tardivement nos cuisines.

La pomme de terre eut aussi une fortune bizarre : on ne la consomma pas avant la Révolution, même si Marie-Antoinette en faisait un autre usage : elle mettait des fleurs de pomme de terre dans ses cheveux, la coquette ! Mais la pomme de terre, comme la nomma Louis XVI, eut pendant plus d’un siècle une   mauvaise réputation . Elle avait fait son apparition en France en 1616, mais il fallut attendre Antoine-Augustin Parmentier (1737-1813), pour démystifier les doutes sur sa consommation  (elle transmettait   la lèpre, incitait à la luxure…), grâce  au stratagème bien connu du champ de patates gardé, donc « précieux, à voler » par des soldats armés…

Enfin le pire fut sans doute l’épopée de la tomate qui dura deux siècles : un botaniste flamand affirmait encore, au XVIème siècle, que « Leur odeur forte et nauséabonde signale combien il est dangereux de les manger »! De la même famille que l la belladone et la mandragore, la tomate était supposée être un légume infernal, hallucinogène ou même mortel si on le consommait. La première recette de sauce tomate est espagnole, et date de 1692, deux siècles après son arrivée. Et ce sont les provençaux, proches de l’Italie et de l’Espagne déjà consommatrices, qui, à la fin du XVIIIème siècle, la firent « monter » à Paris.

*Cristoforo Colombo, navigateur italien né à Gênes le 31 octobre 1451. ** Nous avons résumé, dans notre billet, l’article de Clément Imbert de GeoHistoire ( cf.références ci-dessous en IV) : « Ce que nous devons à l’Amérique ».

IV- TROIS MAGAZINES CET ÉTÉ! Pour en savoir plus, très rapidement et très bien ! Les articles de ces trois magazines sont tous rédigés par des experts et de nombreuses bibliographies y figurent.

Le Monde1) A table, Huit siècles de gastronomie françaiseGEOHISTOIRE, N°10, paru le 24 juillet 2013 – 6,90€-  Téléchargeable pour seulement 5 ,99€. Au sommaire : L’invention des bonnes manières aux repas;  Antonin Carême, le pâtissier des princes et des rois; Les surprises de la gastronomie médiévale ; Le repas qui coûta la vie à Vatel ; Le Guide des restaurants historiques ; 1920-1970 : l’âge d’or des cuisinières lyonnaises, etc…Et Ce que nous devons à l’Amérique, article repris par ce blog aujourd’hui sur les apports américains. (Photo de la couverture du magazine ci-dessus au § III)

2) A Table, Artisans, virtuoses et producteurs– Hors Série Le Monde- 7,50€ .Ce hors-série part de l’inscription, par l’Unesco, du « repas gastronomique des Français » au patrimoine culturel immatériel de l’humanité, en 2010.Puis suit un copieux sommaire (cf notre photo ci-dessous, en toute fin du billet).   P1080613

3) L’ère culinaire, 15 questions sur l’alimentation : un excellent dossier sur ce que manger veut dire, de la télécuisine à l’agriculture (Comment nourrir le monde ?), des dégoûts alimentaires à la nourriture de demain.Une bonne question aussi : la Gastronomie est-elle une invention française ? (Dossier coordonné par Christophe Rymarsky). Sciences HUMAINES N° 251- Août –Septembre 2013- 6,50€.

 

P1080614Enfin ces trois magazines  peuvent aussi être complétés par la lecture des   ROUTES QUI ONT CHANGÉ LE MONDE, de la voie romaine à Internet – Magazine N°302 de Juillet Août 2013 des ECHOS, qui fait le point sur toute l’histoire des grandes routes commerciales (Routes romaines, de la Soie, Route Hanséatique ou Route Jacques Coeur, Route du Blé) et des routes du Transports ( Routes du Rail, des Chameaux, des Câbles, des Airs).  Les routes de la Finance (Venise), de l’argent(Séville). En ouvrant la partie historique à la Route du Numérique et celle des Glaces (Convoitises maritimes pour le pôle nord),  le magazine fait un fameux tout du monde et de l’espace!

 

V- ET deux CONGRES ! DEUX !

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 Voir Facebook pour tout savoir sur ce Congrès, qui aura lieu à l’automne!

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khKEN LE TOURISTE PARFAIT A Table ! Avait dit le Touriste Parfait à Barbie Chérie et au Petit pour leur pique-nique royal au bord de la Route 66 . Au menu, un vrai repas américain : Verrine de haricots à la tomate et son coulis de fraises au sucre vanillé ; Dinde rôtie accompagnée de patates frites au piment, avec leur petite gelée de cacao et d’avocat, pour en adoucir le goût. Le clou au dessert, avec cette Tarte à la citrouille et à l’ananas nappée de Peanut Butter (Crème de cacahuètes)!Du Coca Zéro, of course, pour arroser tout ça. Gé-nial ! avaient répondu Barbie et Le Petit ! Ken avait pris son seul jour de vacances annuel, et ce petit sitting gastronomique lui faisait le plus grand bien, avant de repartir par monts et par vaux pour ses Affaires, ses incessants voyages et les pépites qu’il laissait partout sur son passage…

DANS NOTRE PANIER-PHOTOS CETTE SEMAINE, quelques légumes -touristes!

ananasAnanas Le nom ananas provient du terme guarani ananã qui signifie « fruit exquis ». Il fut découvert en Guadeloupe par Christophe Colomb en 1493, mais était endémique à l’époque dans toute l’Amérique tropicale. Ce fruit, de la famille des Broméliacées, est vraisemblablement originaire du Brésil (nana signifie parfumé en guarani).

Arachide L’arachide est une légumineuse, appelée lacacahuatl par les Aztèques du Mexique, dont elle est originaire (d’où son nom de cacahouète). Le mot d’arachide vient du grec arakhidna (gesse).

Avocat Aguacate en espagnol, dérivé du nahuatl Ahuacatlou Ahua guatl (testicule). L’avocatier était appelé en du terme nahuatl ahuacacuahuitl (arbre des testicules)

Cacao, C’est une adaptation des termes cacáotl, cacáhuatl ou cacahuacuahuitl en nahuatl, et kakaw en maya du Yucatan. a donné naissance au chocolat, dérivé du terme nahuatl chocolatl (ou xocoatl), eau aigre. Les Aztèques firent fermenter et sécher les fèves et les broyèrent avant d’y ajouter de l’eau.

  • courgesCourge, courgette, potiron, citrouille : la grande famille des cucurbitacées vient d’Amérique. La courgette est une variété récente : c’est une petite courge récoltée avant son plein développement (première apparition du mot : Larousse 1929).

 

  • haricotsHaricot : cultivé depuis plus de 7000 ans par les peuples de Méso-Amérique d’Amérique centrale et du Sud,  il a été ramené en Espagne par Christophe Colomb.Il n’est cultivé en Europe qu’au XVIè siècle en Italie et dans le Sud de la France. Le traditionnel cassoulet ne date donc pas de la guerre de cent ans, comme on le dit souvent, mais n’a que trois cents ans (ou moins), comme la plupart de nos produits « du terroir ».

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  • Maïs (dérivant du terme d’origine taïno mahisi) est la plante fondatrice des civilisations qui vivaient dans les régions subtropicales du continent américain et des Antilles, avant l’arrivée des Espagnols qui l’importèrent en Europe puis au Moyen-Orient au XVIè siècle.

PimentLe piment appelé chile, dérivant du nahuatl chilli ou chilchotl s’il s’agit du piment vert, a été « découvert » par Christophe Colomb à Cuba en 1493. Le poivron, nommé … pimiento,  est une variété de piment doux et apparaît en Europe du Sud à la fin du XVIIIè siècle. D’après Emmanuel LeRoy Ladurie, le piment, qui pouvait être cultivé sur place, a ainsi remplacé le poivre (importé donc cher) au XVIIIè siècle. Le paprika, aujourd’hui produit de terroir de la Hongrie, n’y serait couramment consommé que depuis le XIXè siècle. Le piment n’a été introduit en Inde qu’au XVIè siècle, par les Portugais.

pdterrePomme de terre : elle  fut domestiquée il y a environ 8000 ans, sur les hauts plateaux andins, près des rives du lac Titicaca. Les Indiens des Andes appelaient la pomme de terre « Papa » (nom qui subsiste dans toute l’Amérique Latine). Le terme patate dérive de batata, qui était le nom donné par les Indiens des Caraïbes à la patate douce.

tomatesTomate La tomate est originaire du Mexique. D’abord considérée comme médicinale ou toxique (XVIè siècle), elle devient plante ornementale (1760, catalogue Vilmorin-Andrieux), et enfin légume en 1785. Il faut attendre le XIXè siècle pour que sa consommation se développe. Elle est généralement appelée Jitomate, surtout dans le centre du Mexique, terme qui dérive du nahuatl Xictomatl ou Jitomalt, qui signifie « tomate de nombril » en référence à la queue de la tomate qui paraît être un nombril.

fraisesFraise : en 1714, le croisement entre différents plants par Frézier donna enfin naissance à une variété hermaphrodite, la fraise ananas, mère de toutes les fraises hybrides (il y a près d’un millier de variétés aujourd’hui) que nous mangeons aujourd’hui.

  • La vanille, enfin,  est le fruit d’une orchidée tropicale d’Amérique centrale. Sa culture fut très difficile à réussir hors de sa zone d’origine car elle est impossible sans la présence de mélipones (abeilles sans aiguillon) qui assurent sa fécondation et la fécondation artificielle a été imaginée vers 1830.

Pour cet abécédaire, (Voir nos sources ici).

cf.IV- Le Monde : NUMÉRO  « A TABLE! »,  CONSACRÉ à LA GASTRONOMIE, AOÛT 2013 – SOMMAIRE 

Sommaire Le Monde A Table août 2013

A la semaine prochaine pour de nouvelles aventures! 

Un forfait Musée/Restaurant/Ville de Mougins!

Ken Mougins Haut
Si l’on connait bien la région de la Côte d’Azur, comme c’est le cas pour moi, on repère  vite les offres de très grande qualité, bien organisées et à l’accueil parfait. Celle de Mougins en fait partie cet été, et nous allons l’analyser rapidement pour voir de quoi est faite, précisément, cette qualité!

I- UNE JOURNEE AU VILLAGE

  • L’offre du MACM , Musée d’Art classique de Mougins, se présente comme suit :1/2 Journée Visite « Express » : 1- Visite du Musée d’Art Classique de Mougins  2- Découverte du Village  3- Pause déjeuner.


a) On notera la pertinence de chaque mot : découverte du Vieux village, du Musée d’art classique, et déjeuner. Et une durée annoncée, celle d’une demi-journée ;
b) On notera aussi une  » visite express« , soit une rapidité possible  qui fait souvent défaut aux visites culturelles : les conservateurs et les responsables culturels n’aiment pas les visites-express. Elles signifient « visites superficielles » : « Il faut 2 ans pour faire un inventaire des œuvres, alors ne me parlez pas de visites rapides… » vont de suite affirmer les secteurs culturels.
– Et pourtant, annoncer une durée de visite est aujourd’hui incontournable. Tenir compte des comportements des visiteurs est tout de même la bonne attitude, pour un responsable de site culturel. Il faut respecter les durées des séjours comme ceux des visites, et accorder aux visiteurs le droit de faire ce dont il ont envie sans les contraindre, à priori. Pendant les vacances, le temps est réduit, les choix nombreux, et se reposer est souvent la priorité.  Et non, les visiteurs ne viendront pas trois heures dans votre site, à moins d’être des pros, des experts ! Ces experts et professionnels représentent moins de 1% de la population française et étrangère, et moins de 5% des visiteurs.En annonçant la DURÉE de la VISITE, vous ferez plaisir à tous les visiteurs potentiels, soit 90% de vos visiteurs!
c) Une visite d’une heure de votre site culturel doit-elle rester « isolée » des autres activités d’un séjour? Non, et les partenaires de cette opération ont vu juste : que faire après ou avant la visite ? Où pourra-t-on déjeûner ou dîner ? Voilà aussi les comportements, les questions « ordinaires » des touristes, et ne pas les satisfaire est un vrai contre-sens pour l’obligation de tout site culturel public qu’accueillir le public le plus large possible!
d) Peut-on venir en fin de journée, après la plage? Ou après la sieste? Oui, le musée est ouvert tous les jours de 10h30 à 20h00 et propose des Soirées nocturnes tous les jeudi jusqu’à 22h00
e) Je ne vais encore rien comprendre, puis-je disposer d’un guide ?
Trois solutions sont proposées pour remédier à vos petites angoisses : une visite accompagnée ainsi qu’une application numérique pour la visite du village ( un circuit historique numérique à utiliser avec vos smartphones.). Dans le musée, de plus, des guides de la ville et des idées de visites touristiques vous sont proposées à la boutique.
f) Combien ça coûte ? Le détail de l’offre est en ligne, aussi, et vous n’avez pas besoin de retéléphoner ou de faire un mail pour le savoir : :
– Entrée du Musée à 12 € (seniors à 7 €)
– Déjeuner au restaurant l’Amandier à 29 €*
– Visite libre du village et des galeries d’Art
– Visite accompagnée : Option visite guidée : Forfait 20 € Sur réservation uniquement au 04 93 65 18 22 ou à : reservations@mouginsmusee.com

Mougins_villageamandier-amandier-00Le village de Mougins et la vue depuis le restaurant.

timthumb (3)II- LE TRAVAIL NECESSAIRE : partenariats et développement local
On peut « lire » dans cette offre le travail de partenariat entre la Ville, le Tourisme et le site culturel : un travail qui, s’il est bien conduit, donne satisfaction à chacun des acteurs, qui mutualisent les efforts et les savoir-faire !
– Le Musée a rencontré le Restaurant, qui propose, du coup, un « Menu Musée » !
– Le circuit historique peut cèder aussi sa place, pour les amateurs, à un circuit plus contemporain, celui des 30 galeries d’artistes de Mougins et de l’art actuel ;
macm_avec_lavarene.1La promotion de l’offre est assure par les partenaires à chacun de ses « segments » de clientèles (Restaurant ; Newsletter pour les habitués du musée ; Office du tourisme de Mougins, etc…), ce qui démultiplie les possibilités de fréquentation.
En conclusion, cette offre est un parfait exemple d’inscription territoriale de la culture, et de partenariats réussi avec les forces vives locales. On ne voit pas où et quand elle diminuerait l’apport culturel !
– Tout est fait, en France, pour que les partenariats soient toujours les mêmes (Habitants de la proximité ; scolaires, services publics, autres établissements culturels…) et rien n’incite à sortir de ces chemins tracés. Aucun programme de tourisme culturel n’est aidé comme ces programmes routiniers, qu’il ne faut pas abandonner mais sont-ils suffisants ? Nous ne le pensons pas, car les réseaux traditionnels s’étiolent s’ils refusent de s’ouvrir à d’autres réseaux.
– On invoque « la crise », on a besoin de mécénat car l’Etat se désengage, mais dans le même temps on refuse de créer des partenariats avec le secteur privé, au motif qu’ils feraient perdre son âme à une offre culturelle, l’instrumentaliserait…
Pourtant, imaginez que dans chaque village, ville ou intercommunalité il existe de telles alliances, entre musées, patrimoine et Hôtels, restaurants, visites urbaines : la qualité et la quantité de la fréquentation en serait améliorée. Un petit partenarait astucieux est une très bonne idée! 


MouginsIII- MOUGINS, BREF HISTORIQUE
Le village , qui comptait 18 917 habitants en 2010, est situé à 30 minutes de l’aéroport de Nice-Côte d’Azur, à moins de 15 minutes de la gare SNCF de Cannes., 6 km de la mer ne pouvait qu’être choisie, au XXéme siècle, comme ville touristique. A cette situation, il faut ajouter une bonne préservation du bâti ancien, anciennes ruelles qui cernent, en forme de colimaçon, l’église et la place principale.
Des traces néolithiques ont été retrouvées, mais les fouilles ont surtout concerné le Moyen-Age de Mougins – Mons Aegitna ou Mons Ignis (Mont du Feu) cédée au XIe siècle à, le comte d’Antibes donna Mougins (nom d’époque : Muginis1) l’Abbaye de Lérins, qui le conserva jusqu’à la Révolution. C’est donc au Moyen Âge, que Mougins devint un bourg fortifié, dotée d’une Charte de franchises sous le règne du Roi René. L’abbé de Lerins et l’évêque de Grasse protégèrent au XVI siècle la petite ville des guerres locales et des conflits locaux.
Le 1er janvier 2013 Mougins se rallia à ses voisines Cannes, Mandelieu-la-Napoule, Théoule-sur-Mer et Le Cannet pour former  la Communauté d’agglomération des Pays de Lérins.

POUR EN SAVOIR PLUS Le Musée d’Art Classique de Mougins est situé au  5 rue des Muriers à Mougins (06250 France ). Voir ce musée en images sur son site officiel, ICI!  Tourisme à Mougins, ici! Tous les articles de notre petit blog sur le MACM, qui a eu le Ken d’Or en 2012! A Mougins, c’est Hôtel et Culture, à lire  ICI,  pour compléter votre ingénierie du Tourisme Culturel. Où Le Musée d’Art Classique de Mougins,  choisi pour le Prix européen du meilleur Accueil 2013, à voir ICI

Ke Le NôtreKEN LE TOURISTE PARFAIT

Ken était aux anges : l’été lui laissait le temps de parfaire son statut : voyager sans cesse, dîner et dormir dans des palaces, faire des Affaires et surtout anticiper, l’avenir étant toujours porteur dans un continent ou un autre. Comme tout le monde il savait que l’Asie était LE continent d’avenir, pour ses affaires, et il avait décidé d’y faire connaître Le Nôtre, grand jardinier des siècles passés. Ici la photo (volée) a été prise à Pékin, hier matin,où Ken a fait « Homme – Sandwich » avec la belle couverture du Hors-Série de beaux-Arts Magazine…

Notre photo du haut! Festival A-Part : Art contemporain dans les villages des Alpilles (ici une oeuvre de Daviot) qui veut reconnecter l’homme à son environnement. »Boire un verre avec Orlan, Lécher du papier peint,  Rêver sur la mob de Claude Lévêque… » dit la communication. Du 5 juillet au 25 août, Les Baux de Provence; Eygalières; Mouriès; Saint-Etienne-du-Gré; Saint-Remy-de-Provence; Tarascon; Voir la suite!

Nos Goodies! LE MENU DU RESTAURANT DE MOUGINS, L’Amandier!

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Le Menu du Musée!!!

Le Menu du Musée!!! Cela vous donne faim, subitement? Allez, faites un petit tour à l’Amandier où l’on donne aussi des cours de cuisine, top class!!!Avec un grand merci au Restaurant pour l’envoi de cette photo!