Enjeux du Tourisme Culturel

Ken à la très chic Chalet Society, au Museum of Everything (Paris)

Le tourisme culturel est en France à la croisée de deux chemins : celui de l’autosatisfaction, style Cocorico nous sommes les meilleurs et pourquoi se donner du mal ?, et un autre chemin très innovant, déjà emprunté par plus de 200 villes ou régions, avec énergie, que nous découvrirons la semaine prochaine. Comprendre pourquoi le premier, malgré tous ses avantages, car il ne change rien ou presque, est une impasse, voilà notre fil rouge, sur fond d’un redémarrage salutaire autant qu’inédit !

Ce qui est en jeu, ce que nous avons à perdre, c’est notre leadership de Premier pays touristique du monde (80 millions de touristes étrangers chaque année) et de Premier pays culturel, au moins pour l’offre très abondante et en bon ordre de marche (2000 monuments historiques sur 40 000 inscrits ou classés; plus de 3000 musées; plus de 30 000 sites ou évènements ouverts à la visite , de toute nature –  galeries et site  d’art ,villages historiques, artisans, Festivals, entreprises, fouilles archéologiques, châteaux, muséums…et  38 sites majeurs inscrits sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO). Ensuite c’est notre modèle historique de Tourisme culturel qu’il s’agit d’évaluer,  où l’abondance de l’offre tient lieu de critère de qualité, même si ces offres ont souvent mal vieilli et auraient besoin, comme nos hôtels ou de nombreux Circuits, Routes, Chemins, y compris celui de Compostelle,  d’une sérieuse mise à jour.

Enfin ce que nous pouvons aussi perdre, à très court terme,  c’est la source de financements venus du Tourisme, pour la culture, source  dont on souligne rarement l’importance. Car « pas ou moins de visiteurs » : pas de financements ! A moins d’une hausse sensible des crédits publics, qui ne semble pas être dans l’air du temps. Un chiffre ? Les retombées économiques du seul domaine du patrimoine sont évaluées, dans la dernière étude sur le sujet du ministère de la culture, à 15 milliards d’euros annuellement en France.Bref, nous avons donc tout à gagner à revisiter l’ingénierie du Tourisme culturel!

I – MON EGLISE ROMANE EST PLUS JOLIE QUE LA VÔTRE…Nous avons vu la semaine dernière que les 25 pays émergents visitent l’Europe mais aussi leur propre pays, formant une immense et très inattendue concurrence étrangère. Mais il en est une autre, interne, qui est aussi redoutable : celle des sites culturels entre eux, celle des Offices de tourisme qui se « piquent  les clients », d’un beau village fleuri à l’autre.

Cette concurrence en interne, entre nos territoires ou entre nos sites culturels est vécue comme une fatalité et ses solutions techniques à chaque fois reportées alors que les Rapports se suivent pour dénoncer l’imbroglio et l’invisibilité de l’offre . Elles existent, de plus, mais le nouveau Gouvernement comme l’ancien font la sourde oreille pour réduire la confusion et les coûts du millefeuille décisionnel : car, en fait, l’Etat, les Régions, les Départements, les Villes ou villages ont tous le droit de créer des offres, d’en faire la promotion avec leurs propres moyens et sans concertation suffisante. Donc une bonne douzaine de petites églises sur chaque site Internet vous attendent, et ne comptez pas trop que l’on vous dise que celle-là est réellement la seule à visiter, la plus ancienne, la mieux conservée ou encore la plus riche de peintures murales. Bilan de votre quête : rien n’émerge, tout est « à voir absolument » puisque vous est donc présenté « à égalité ». Cette spécificité française ( Tout présenter à égalité) a été, il faut le signaler, abandonnée par les autres pays européens.

La solution serait évidemment de qualifier, de hiérarchiser ces offres, de ne proposer à un groupe ou à des véritables fans amateurs que ce qui leur convient. Que de déceptions seraient d’ailleurs évitées si l’on faisait une croix sur cet embarras du choix! On comprend mieux pourquoi les valeurs sûres, comme la Tour Eiffel ou le Mont-saint Michel, sont plébiscitées par les Tour Opérateurs, qui ne peuvent pas prendre le risque de cette déception.

A lire pour devenir parfait : l'excellent M-tourisme (Cahiers de la Revue Espaces)

II- UNE PETITE BAISSE DE REGIME ?Ce que nous pouvons vous assurer, c’est que ni l’effet « Eglise romane » ni les freins à la visite culturelle n’ont fait l’objet du moindre groupe de travail ou de la moindre stratégie au niveau national depuis les belles années 85-95. Le cas des usages du numérique est édifiant : les textes-papier sont très généreusement repris en copié/collé sur les sites Internet; les visites toujours aussi élitistes- « Aryballes IVs. Av. JC »– et les contenus des nouvelles aides à la visite numérique sont  décidés par les chefs d’établissement et les « scientifiques » qui parlent alors à leurs « pairs ».  Ces freins sont bien identifiés et depuis longtemps, mais la Culture, en total repli national sur les seuls « publics de la proximité » n’a changé aucune de ses procédures et missions pour y porter remède. Alors le Tourisme préfère investir dans les Golfs ou les Parcs d’attraction, le Tourisme Vert ou le Tourisme d’Affaire tellement la route y est plus facile (Pour faire bref : un projet+ des investisseurs et on peut foncer) et donc plus rapide et plus lucrative.

Les bilans de la fréquentation touristique montrent en conséquence une croissance pour les gros block busters de la culture, et une stabilisation ou déperdition ailleurs. Une exception : les sites culturels  qui, très nombreux, inventent de nouvelles destinations touristiques (Metz, Lens…) et de nouvelles gouvernances du tourisme culturel (Nantes ou Lyon, Lille ou Aix-en Provence..). Mais ces sites sont très minoritaires, peu encouragés et leurs « modèles » sont mal connus. Ils ne peuvent donc compenser l’immobilisme d’une grande majorité de sites et d’évènements culturels ou des services techniques du ministère de la culture, qui n’a toujours pas le moindre petit Bureau de ressources ou d’aides à la définition de stratégies pour le tourisme culturel (27000 fonctionnaires, pourtant.).

III- MALGRÉ UN POTENTIEL INCROYABLE…Reprenons les chiffres : 80% des touristes interrogés disent que la France Culturelle est leur premier souhait de destination. Pourtant, on sait que, au maximum, 30% d’entre-eux visiteront effectivement les sites ou évènements culturels. La marge est donc grande entre ces 80% de désirs potentiels et ce qui se passe en réalité.

ET DES SOLUTIONS à tous les problèmes « en jeu » :

– Ne plus réduire l’offre culturelle au Patrimoine et aux musées mais tenir compte des huit filières de la culture ;

Moins isoler l’offre culturelle en la mariant avec d’autres activités ( Tourisme culturel et Shopping, et tourisme d’affaire , et Agri tourisme, Tourisme Vert, œnotourisme ,etc…);

A partir de nouveaux objectifs, créer des réseaux diversifiés, qui sortent la Culture de cet isolement « Tout culture » dont témoigne ses partenariats historiques (Ecoles ; Universités ; autres sites culturels ou Publics Empêchés) qu’elle ne parvient que rarement à enrichir d’autres compétences (Voir le schéma en bas du billet);

– Réduire la fracture du « Travail ensemble » du tourisme et de la culture par la création de projets conjoints  (Au niveau local, par exemple  : Organisation/choix et  qualification des offres/répartition des compétences/commercialisation/promotion  de l’offre.(Voir le schéma en bas du billet)

III- LES PERSPECTIVES A partir de ce nouveaux ensembles culturels, plus contemporains (Cf. Les 8 filières de la Culture)  la principale perspective tient à notre avis aux réponses qui seraient apportées à ce désir de « Comprendre » plutôt que d’APPRENDRE » que nous avions souligné la semaine dernière, car il correspond aux trois  champs innovants à creuser dans les 5 prochaines années :

1) Du côté des visiteurs : CONVIVIALITE,  PARTAGE et rencontre avec les habitants ; ou, profitant du profil –type de tous les visiteurs culturels fidèles du monde entier : voyages à haute valeur ajoutée, visites  Haut de Gamme ou Luxe seront (et sont déjà, ailleurs qu’en France…) des pistes de développement local.

2) Du côté des contenus de l’offre : CO-CREATION DE CONTENUS et  EVALUATION : l’échange possible entre les sites culturels et leurs visiteurs sont en eux-mêmes des sources du changement, comme cette possibilité des internautes de créer des offres ou de faire évoluer l’offre actuelle. Tout ne viendra pas d’en haut, comme aujourd’hui, mais  prendra  la suite  d’un  dialogue avec les usagers. (Cf. les équipes Museomix pour l’évaluation).

3) Du côté des modèles de gouvernance : le tourisme culturel n’a aucune spécificité particulière, mais devra comme tous les autres secteurs ne plus subir à sens unique le poids des organigrammes verticaux, des conventions établies ou des statu-quo réglementaires et législatifs actuels, qui vitrifient ensemble et durablement une situation sans lui procurer de nouvelles énergies.

En conclusion : s’il est toujours difficile de « faire son deuil » des habitudes et des process anciens, que l’on sait ne plus correspondre au présent et encore moins à l’avenir, il convient de remarquer que le seul argument valable pour les conserver est souvent « Ça, je sais le faire et donc je continue ».Ce qui est peu. Et « ne plus subir à sens unique » c’est surtout inventer, au plus près du réel, de nouveaux projets. C’est ce qui ce qui se passe depuis dix ans pour les Creative Cites du monde entier, le seul modèle qui fasse réellement appel aux compétences locales, et dont on parle si peu en France. Une perspective très revigorante!

4) Demain, l’anticipation sera complexe et… collaborative !Pour ré-organiser le tourisme culturel, pas de Haut Conseil et encore moins de Comités de pilotages régionaux +120 réunions, vingt-mois de travail coûteux+ 22 Conférences pour débattre par région des résultats! Ce serait mieux de faire un projet collaboratif. Voici donc notre Cadeau Bonux : suivre les conseils de Norah Raford, lorsqu’il cite le jeu Connected Citizens lancé par l’Institut pour le futur : en 24 heures, lors de son lancement, quelque 7000 idées de plus de 5000 personnes provenant de 50 pays ont été produites  sur le changement de gouvernement. Un scénario en vidéo  était  proposé aux réactions des internautes, comme un scénario d’anticipation traditionnel, mais ici augmenté de la puissance du réseau. Autre exemple : le post-card urbanism a interrogé l’avenir du transport et de la mobilité dans les villes suédoises en utilisant la plateforme développée par Norah Raford, Futurescaper, un outil pour créer de la planification stratégique sur le mode collaboratif. (Futurescaper permet de créer des cartes mentales collaboratives  .Voir l’article complet au sujet de l’anticipation sur le site de la Fing cette semaine.

– LA SEMAINE PROCHAINE NOUS VISITERONS LES NOUVELLES EXPÉRIENCES, pleine de petits projets agiles ou de savantes réorganisations (Ah ! Le nouveau Versailles de J.J Aillagon, aussi étonnant que ce qu’il avait fait à Venise !).

– POUR EN SAVOIR PLUS SUR LES ENJEUX DU TOURISME CULTUREL : lire Les enjeux du Tourisme Culturel en France, REVUE FUTURIBLES, n° 387, juillet 2012 ;

Le Tourisme Culturel, Editions Territorial ,  Évelyne Lehalle – Numéro 700 paru en décembre 2011-ISBN13 : 978-2-8186-0249-2. ISBN version numérique : 978-2-8186-0250-8-164 Pages- (70 € pour l’ouvrage broché et 50 € en version numérique).

KEN LE TOURISTE PARFAIT Ken n’était pas d’accord ce matin avec son ami Barack. Pourquoi c’était toujours lui qu’on envoyait en France ?, pensait-il… Mais, lui avait répondu son ami Président, « parce que tu es un Touriste Parfait , tu voyages comme je gouverne, dans la joie et la bonne humeur et tu en profites, je ne sais comment,  pour faire des Affaires, produire des retombées sur ton passage comme des nuées d’étoiles. »Sa mission était encore quasi-impossible : convaincre une chaine de télé  d’arrêter de dire toute la vérité sur Goldman Sachs, sur l’Europe Business ou encore Qui paye lorsqu’il faut sauver les banques ?  Mais un peu de tourisme sur la culture économique, ça lui plaisait bien. Fan de politique, Ken devait empêcher une révolte en Europe, Ouhaou !

—-Légende de la Photo de Ken Exposition Ça pince ! à l’Aquarium de Paris -17 janvier au 5 avril 2013.Spectacles, films ateliers, www.cineaqua.com/index.php/fr/
Chasse au trésor, marionnettes, visites de nuit…Jeudi 4 et samedi 6 avril 2013, l’Aquarium de Paris organise deux journées consacrées aux professionnels du tourisme. Un eductour destiné à présenter les activités du site et à permettre de tester ses offres. L’opération débute jeudi 4 avril à 13h avec un déjeuner, une présentation de l’aquarium et une visite guidée. Le programme du samedi 6 avril prévoit un accueil café, une présentation et une visite de l’aquarium et un déjeuner à partir de 10h.Le même jour, une autre visite est prévue à 19h. Elle est suivie d’une coupe de champagne et d’un dîner au restaurant de l’aquarium.(Info Tourmag)www.tourmag.com

G A L E R I E   DE  S C H É M A S

1) Les fréquentations , pour avoir des ordres de grandeur:

2) Les motivations


3) La part PIB

4)Travailler ensemble?

 

5) Passer des réseaux « tout culture » à des réseaux qui apportent des compétences nouvelles

6) Les trois publics de la Culture

7) Les huit filières du secteur  culturel


DEFINITION DU NOUVEAU TOURISME CULTUREL

Mes amis, vous êtes un peu perdus? Vous ne comprenez pas toujours pourquoi je vous donne tel ou tel exemple, ou pourquoi le petit Musée de Mougins, le MACM,  a remporté, avec Le Louvre, le Ken d’Or 2012?  Alors ce récapitulatif des 222 billets de ce petit blog est fait pour vous! Voici en trois épisodes,  un résumé des fondamentaux du Nouveau Tourisme Culturel : sa définition, (aujourd’hui), ses enjeux et ses perspectives (la semaine prochaine…) et nous terminerons par  la liste commentée des 200 exemples, en France des nouvelles pratiques du Tourisme culturel  accompagnée des outils incontournables (Contacts, Bibliographie, Projets à venir...).

– POURQUOI est-t-il NOUVEAU ? Le Tourisme culturel est au centre de trois bouleversements qui impactent, ensemble,   la « mise en tourisme » : 1- Nouveaux visiteurs/Nouvelle concurence; 2 – Les comportements des touristes ; 3 – la révolution numérique. Prendre en compte prioritairement les incidences de ces trois bouleversements, voilà qui est nouveau!


I- LES NOUVEAUX VISITEURS Pour résumer : les visiteurs français et européens sont encore très majoritaires dans la fréquentation touristique en France, qui est encore le premier pays touristique du monde. Cependant ce leadership est de plus en plus menacé, car la répartition des flux touristiques mondiaux a beaucoup évolué au cours de ces dernières années. De nouveaux marchés émetteurs occupent désormais les premiers rangs et les économies émergentes bouleversent l’échiquier touristique, qui se répartit entre un nombre beaucoup plus grand de pays touristiques qu’auparavant. Mais ces nouveaux visiteurs sont aussi notre NOUVELLE CONCURRENCE!(1).

a) Histoire d’un déclin annoncé :  les cinq premiers pays touristiques (dont la France) représentaient 71 % des arrivées en 1950 et seulement  31 % en 2010 ;- les « autres pays », soit les destinations classées après la quinzième position, comptaient pour 3 % des arrivées en 1950, 34 % en 1990 et 44 % en 2010 !

b) Les pays émergents… Dans moins de 10 ans, 25 pays émergents pèseront 50% du PIB mondial : Brésil, Russie, Inde, Chine, Vietnam, Nigeria, Ghana, Indonésie, Egypte, Malaisie, Argentine, Thaïlande, Corée, Ukraine, Colombie, Pologne, Turquie, Chili, Afrique du Sud, Arabie saoudite, Mexique, République tchèque, Qatar et Emirats arabes unis.

c) Ils sont prêts à découvrir le monde ! Leurs habitants citent régulièrement la France comme  une destination  privilégiée dans les enquêtes. Les classes moyennes y sont  de plus en plus importantes, et  le nombre de ménages disposant d’un revenu annuel de plus de 30 000 dollars par an, soit 2 500 dollar par mois, va plus que doubler d’ici à 2020, d’après Ernst & Young. Soit environ  149 millions de foyers dans 8 ans, un chiffre qui sera alors supérieur à celui des États-Unis (120 millions) et des pays de la zone euro (116 millions). Pour la Chine, par exemple, toutes les études estiment qu’en 2020 en 2020 la classe moyenne aura atteint le chiffre de 700 millions de personnes,  48% de la population chinoise (1 milliard et demi d’habitants en 2020).

d) Et à créer leur propre tourisme intérieur : nous sommes déjà concurrents des autres pays européens, pour le tourisme culturel ( L’Italie a deux fois plus de sites UNESCO que nous…) mais si nous devons impérativement accueillir ces nouveaux touristes des 25 pays à forte croissance, ce ne sera peut-être pas à sens unique! Ils forment ensemble  un énorme potentiel touristique  et seront donc aussi les  nouveaux et redoutables concurrents du tourisme européen. Stupéfiant, comme dit Beaux-Arts Magazine ce mois-ci! Car leur offres seront plus à jour, plus spectaculaires, bref, plus attractives que les nôtres.

Notons enfin que, selon le CNT, Conseil national du Tourisme, la France est  relativement passive face à la concurrence des autres destinations et semble vivre sur ses acquis, sans réelle volonté d’innovation, de remise en cause ou de renouvellement. Ceci est notamment significatif dans le tourisme urbain, où la concurrence européenne est des plus vives (1) Ainsi, malgré sa forte attractivité due à son potentiel touristique, France est aujourd’hui considérée par un grand nombre de visiteurs potentiels comme « un pays musée» quelque peu figé dans le temps, écrivait aussi le Conseil national du tourisme en 2012 avant de faire des propositions. (1) Optimiser les retombées économiques du tourisme en France : propositions d’actions du CNT.

En image, voici un premier profil notre milliard de touristes attendus:

– II- LES NOUVEAUX COMPORTEMENTS des touristes Au siècle dernier de nouveaux comportements ont transformé l’accueil touristique, comme les courts-séjours, qui permettent de désaisonnaliser le Tourisme, ou la personnalisation des offres après l’ère du tourisme de masse de l’après–guère. Ces tendances vont se poursuivre, mais s’y ajoutent trois nouvelles vagues de fond qui doivent porter le tourisme culturel:

1- Des touristes interconnectés en permanence dans le temps et dans l’espace. L’accès direct à l’information permet d’une d’organiser son voyage sans intermédiaire (Agences, Offices de Tourisme…) et chaque site culturel peut aussi, de son côté, proposer directement son offre aux visiteurs du monde entier.

2- Partager, participer, et rencontrer : grâce à cette interconnexion, il devient possible de profiter de nouveaux réseaux sociaux, de joindre ses amis et de leur raconter son voyage en temps réel. Participer ce peut être prendre part à la construction d’une offre, grâce à un travail collaboratif comme la « co-création de contenus ». Enfin la rencontre entre habitants et touristes, commencée avec l’expérience des Greeters en 1995 aux USA,  a connu ces cinq dernières années un très fort développement en France, signe de la demande des visiteurs de mieux comprendre le pays, la ville, l’histoire des lieux qu’ils visitent, grâce aux Greeters, en compagnie d’un habitant. On pourrait aussi citer le Couch- Surfing et tous les partages  et échanges de maisons, de voitures ou de bons-plans. Ou encore le Tourisme créatif, où l’on participe à un atelier de photos ou de poterie dans le pays que l’on visite, avec pour maîtres ses artistes, ses artisans, ses jardiniers ou ses vidéastes.

3- Chacun devient un prescripteur de voyage, peut mettre, sur les sites de comparaisons, des avis ou  peut noter la qualité des offres, y compris des offres culturelles puisque le Louvre et Orsay sont déjà sur Trip Advisor. Grand « Livre d’Or » public, le web joue alors double jeu : parfait si vous êtes bien noté, mais catastrophe pour votre réputation et votre fréquentation si vous déplaisez! Cet « entre-soi en ligne  » permet même de financer la restauration des monuments. La rénovation du Panthéon (Paris)  et d’autres monuments du Centre des Monuments nationaux sera financée par  le crowdfunding, appel  au peuple des Internautes (mécénat participatif) tout à fait inédit.

Comprendre plutôt qu’apprendre  : ces quelques mots résument cette diversité d’usages et de partages . Le schéma « Je sais, je choisis  et Vous regardez » de la visite culturelle  traditionnelle, qui depuis des siècles impose son offre, au nom de l’apprentissage et de la découverte, sur le modèle scolaire, semble un modèle vertical révolu. Les visiteurs peuvent devenir experts, grâce aux pages choisies de leurs écrans, et partager leur expertise, en toute « convivialité ».Faisons-leur confiance!

III-LA REVOLUTION  NUMERIQUE

Pour le Tourisme : la promotion, la réservation, la commercialisation de l’offre et l’accueil sont des étapes qui ont été totalement bouleversées par la révolution numérique, même si l’investissement n’a pas toujours été au rendez-vous. La Culture institutionnelle, si elle numérise tous ses contenus depuis quelques années, n’a que très peu intégré le Partage dans ses pratiques. Nous vivons une période transitoire ou la Création numérique ne trouve pas toujours ses publics, ou la Génération Y boude les visites traditionnelles, où les directeurs de musées ne voient pas très bien pourquoi ils devraient intégrer les souhaits des visiteurs dans leur programmation. Une époque angoissante , aussi, car les Guides officiels et conférenciers ne voient que des « concurrents » chez les Greeters. Une époque difficile, enfin, où  le mot magique pour le patrimoine est encore celui de la « valorisation », cette étape où le site doit être le plus « juste » pour sa restauration et le plus accueillant du point de vue technique. La valorisation réussie, on attend les visiteurs  qui, certainement, viendront très nombreux. Pourtant, et toutes les études le démontrent, le moment important devient l’avant –visite : qui viendra? Comment les avertir ? Quels moyens en communication multicanale? Quelle médiation ? Quelle muséographie interactive  et partagée? Quelles stratégies existantes, localement? Avec quels partenaires? Comment organiser le travail collaboratif, alors que la résistance à cette révolution est très forte pour les modes de gouvernance, que ce soit pour le Tourisme ou pour la culture? Notre révolution numérique s’accommode mal de cette hiérarchie encore trop forte, qui se méfie de tout changement et bride en particulier les jeunes talents.

– Le repli volontaire et national sur les « publics de proximité » peut enfin résumer l’état des lieux de la culture institutionnelle. Les publics de proximité bénéficient en France  de toutes les directives d’emploi des crédits publics, de tous les professionnels des  publics de la culture, de toutes les études dédiées aux visiteurs, à de rares exception près. « A commencer par les français », disait Malraux en parlant du public de la culture qu’il souhaitait « le plus large possible » pour le régaler. Hélas, nous n’avons pas dépassé, en France culturelle, cette période Malraux, n’ayant aucune stratégie pour ces touristes, mal aimés, que l’on ne peut « enseigner ». Ils représentent pourtant la moitié des visiteurs, tout de même, et bien plus dans les grands sites ou festivals. Là encore, la France est exceptionnelle!

1- LE TROISIEME PUBLIC est l’un des enfants du numérique   les plus riches d’avenir des sites culturels, permettant, « Hors les murs », une diffusion que même en rêve on n’eût  imaginé il y a vingt ans : deux milliards d’internautes peuvent découvrir toutes les œuvres culturelles numérisées, les transformer (Rijksmuseum d’Amsterdam), les partager ou tout simplement se distraire, jouer, acheter des livres d’art en ligne ou des objets de la boutique.

2- LA CONVIVIALITE DES CREATIVE CITIES : exemple impressionnant de partage d’ingénierie, les Creative Cities pensent globalement, pour leur urbanisme,  Tourisme, Culture, Numérique et Convivialité. Leurs principes sont toujours les mêmes : utiliser les compétences locales, croiser les modèles, créer des laboratoires éphémères et agiles pour créer de la ville, du lien, de l’innovation et de l’inventivité. Et un vaste réseau mondial entretient la flamme, échange les expériences, promeut la Culture dans les milliers de villes émergentes qui naissent aujourd’hui dans le monde.Par contre, pour le quotidien, les Creative Cities ont considérablement élargi la définition de la culture, lissant les périmètres entre création et industrie, art et artisanat, services publics et services marchands. Et pourquoi pas? L’avantage est de sortir du monopole du tourisme traditionnel Monuments/Musées/Histoire, et d’ouvrir les horizons du contemporain, de l’aujourd’hui, sans quoi il est difficile de comprendre une ville ou une région, pour penser son avenir.

 

 

 

 

 

 

 

 

KEN LE TOURISTE PARFAIT

Le futur s’écrit à Shanghai, certes, avec ses foires d’art contemporain, ses palaces hors du commun et, pour Ken, le Paradis du Touriste Parfait : le monde des Affaires, ce business qui lui permettait de gagner des millions  chaque mois (Et vous? Combien déjà???) pour faire des milliers de cadeaux à Barbie son ex. Histoire de produire, sur son passage, des tonnes de « retombées économiques », ces enfants chéries du Tourisme. Pourtant, en sirotant son apéro, il eut un petit pincement de coeur : et si le livre disait vrai? Et oui, Ken LIT!

Voir son livre:


AMOURS ET TOURISME , sous la direction de Claude Origet du Cluzeau.Collection Gestion de la culture – Editions Harmattan. Février 2013 – 110 pages
ISBN : 978-2-336-00846-2
Présentation : le mariage de l’amour et du tourisme, voilà une évidence qui saute aux yeux mais qui, paradoxalement, n’a jamais été sérieusement traitée : mettre face à face l’immense variété des demandeurs d’amour avec les multiples offres de voyages qui favorisent la rencontre des couples, comme l’épanouissement de ceux déjà formés. Cela va donc de la drague occasionnelle au voyage de noces dûment programmé.

En vente en ligne, ICI!

Prochain billet, la semaine prochaine : les enjeux et les perspectives du nouveau tourisme culturel!



 

Le Tourisme aujourd’hui

La Liberté guidant le Peuple (Delacroix au Louvre-Lens) : tout est rentré dans l'ordre, le tag a disparu!

Aujourd’hui des nouvelles du Tourisme en France, globalement en souffrance, la crise révélant les défauts structurels et, comme le souligne Christian Mantei dans l’Echo touristique du 11 janvier 2012, une relative indifférence de la part des politiques. L’Etat a d’ailleurs réduit la subvention d’ATOUT France en 2013, pourtant déjà en baisse de 7,38% depuis 2010. La presse a livré de nombreux bilans de l’année 2012, que nous résumons ici en présentant des pistes pour 2013. Très culturelles!

I -CHÈRE FRANCE…. Le tourisme des français en chute sur notre territoire.Les Français ont diminué la durée et la fréquence de leurs séjours et restreint le nombre de leurs nuitées (- 2,8 % de nuitées par rapport à  2011) . Inquiétant aussi, par rapport à la concurrence de nos voisins : les tarifs hôteliers ont été plus élevés en France en 2012 qu’en Grande-Bretagne, en Allemagne, en Italie et en Espagne, avec une nuit en chambre double tournant autour des 151 euros, soit 3 euros de plus que l’an dernier.(Infos du Site comparateur de prix Trivago publié fin décembre, cité par  Le Monde.fr, article de  Mathilde Damgé le 27.12.12)

II- PLANS SOCIAUX EN VUE CHEZ LES TOUR-OPÉRATEURS ET AGENCES DE VOYAGES Les tour-opérateurs ne sont plus un passage obligé pour les  visiteurs individuels mais aussi les groupes qui peuvent fabriquer eux-mêmes leur voyage sur le web, aidés par les « avis » d’autres groupes et les sites d’information et de de réservation en ligne. Les TO français français ont donc perdu beaucoup de clients en 2012 :« entre novembre 2011 et fin octobre 2012, le syndicat des tour-opérateurs français a recensé 7,28 millions de clients, soit 25 000 de moins sur un an, avec un volume d’affaires en baisse à 5,28 milliards d’euros.

III- AGENCES DE VOYAGE. « C’est la pire période que j’aie jamais connue », lâche Georges Colson, le président du Syndicat national des agents de voyage (SNAV), qui estime à 5 000 le nombre d’emplois perdus dans la profession depuis trois ans. Les grandes entreprises  du secteur (Thomas Cook, TUI ou Pierre & Vacances)ont ou vont diminuer ou suppriment des emplois. Voir l’article du Monde ICI. Les agences de voyages  ont vu leur clientèle loisir fondre de 5,1% en 2012 et leur volume d’affaires loisir de 4,3%, selon le baromètre Snav Atout France cité par le Quotidien du Tourisme.
IV – LE TOURISME D’AFFAIRES CHUTE DE 4,9% EN 2012 L’étude annuelle de Coach Omnium/Salon Bedouk (Porte de Versailles-Tourisme d’Affaires) sur le secteur du MICE vient d’être publiée. Ses résultats ont été présentés et analysés pendant le  Salon Bedouk (500 exposants et 7500 participants) le mercredi 6 février.( MICE, meeting, incentives, conférences and events, pour les novices en Tourisme)
– Les entreprises auront dépensé 8,47 milliards d’euros en 2012, mais les budgets sont en baisse pour 80% (Prix, prestations...), la durée des évènement souvent  réduite (Une demi journée pour 31%des sondés contre 23% en 2011) et les entreprises organisent leurs évènements le plus près possible de leur siège avec le moins de participants si possible.  76% des entreprises ne font jamais ou rarement appel à une agence et les hôtels sont davantage délaissés pour des lieux plus atypiques. Enfin  seul un quart des entreprises réalise des opérations à l’étranger. Publiée chaque année depuis 21 ans, l’édition 2013 de l’étude Coach Omnium/Salon Bedouk s’est appuyée sur les réponses de 538 organisateurs qualifiés, confrontées avec les données des années précédentes, afin de mesurer les évolutions de la demande.Contact presse : Emmanuelle Soubeyre – emmanuelle@arthemuse-rp.fr-T: 00 33(0)6 86 99 19 81 (Article de l’Echo Touristique du 6 février 2013)

V- LES INVESTISSEMENTS INTERNATIONAUX EN FORTE BAISSE DANS LA REGION PARISIENNE : En un an, l’Ile-de-France est passée du 6 ème au 10 ème  rang mondial pour l’accueil des investissements internationaux.

VI- OMT : « Les Français ne connaissent pas le poids du tourisme dans l’économie »Lors des 6èmes Rencontres du Snav, qui se sont déroulées à Ténérife , Frédéric Pierret, directeur exécutif à l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT) a annoncé que la  part du marché touristique de la France avait baissé  de 7% , comparé aux taux de croissance de l’Espagne (+9%) et de l’Allemagne (+6%).Il y voit trois raisons principales. « Le tourisme n’est pas considéré en France, car les électeurs n’y songent pas. L’opinion ne connaît pas le poids du tourisme dans l’économie (6% du PIB). Les institutions du secteur fonctionnent bien, mais ne se font pas entendre dans les médias, comparé à d’autres pays européens ». Enfin Christian Pierret a évoqué  « Le manque d’investissement dans le tourisme » préoccupant:depuis Disneyland, il n’y a pas eu de gros investisseur. Je crois que nous les faisons fuir. En France, il y a beaucoup trop de normes et les procédures sont trop longues et trop chères« .(PROS du Tourisme| Catalina Cueto Publié le 05/02/2013).


CONCLUSION : LE PLUS DUR EST-T-IL A VENIR ? De nouveaux opérateurs du Voyage comme Apple (Communication) , Google ( Voyage et transport,Hotel Finder, Guide de restaurants, Frommer’s, comparateur…) ou Virgin vont sans doute encore bouleverser un peu plus la donne, fragilisant les anciennes pratiques (Information, promotion, commercialisation) dont il faudra bien faire son deuil. Adopter le e-tourisme comme « état d’esprit » à chaque étape devient incontournable. Et  nous vous proposons de nouvelles pistes, avec ces quelques exemples à ajouter à l’actif nos 220 billets depuis 2009 !

LES BONNES NOUVELLES pour 2013!

Pourtant, face à cette chute du tourisme officiel,  de nouvelles pistes nous ont étonnée depuis quinze jours et remettent l’espoir au centre. A condition que les entreprises traditionnelles  du tourisme s’adaptent à une nouvelle réalité, aux bouleversements qui s’annoncent et dont elles peuvent profiter. Le partage, la rencontre touristes habitants, en particulier ou l’invention de nouvelles expériences, de nouveaux thèmes de destination pour de petits ou de très gros budgets mais aussi la co-création de contenus semblent définitivement installés dans le paysage. Avec, en contre-partie de l’échange et du partage, une gouvernance moins hiérarchique, propice à libérer toutes les énergies.

I- PARTAGEZ ! la Revue Capital, reprise par Pros du Tourisme,  confond un peu cette semaine « le low cost » et le partage ! Pourtant l’échange et tous les co-quelque chose sont devenus la seule vraie tendance de fond, à notre avis. Car ces nouvelles pratiques touchent tous les secteurs, comme nous vous l’avions déjà indiqué avec le recensement des sites communautaires (E-tourisme Info) :

– L’HEBERGEMENT :  Capital cite Bedycasa, Airbnb, Homelidays et Abritel ( location de maisons et d’appartements entre particuliers) ; L’échange des maisons : Trocmaison et Homelink, Guesttoguest, créé par le Français Emmanuel Arnaud

– LE TRANSPORT Les billets de train d’occasion : Trocdestrains, qui revend des billets non échangeables et non remboursables pour les particuliers ;la location de voiture entre particuliers :  Drivy , Luckyloc, fondée par Claire Dano ou  Covoiturage .
– LES ACTIVITES : on veut participer ! Cours d’oenologie en Bourgogne ou de gastronomie dans les grands hôtels,  ou encore Tourisme Créatif , (ateliers,  apprentissage); mêmes les visites guidées ont changé  avec les  Greeters. La visite devient un échange, une rencontre avec les habitants qui vous conseillent aussi leurs « bons plans », petits restaurants et visites insolites garanties  » aimées des locaux ».

En conclusion, Capital résume ce type d’échanges par la possibilité de disposer d’un « choix en hausse et d’un  prix en baisse ». Certes, mais il faudrait surtout signaler que l’échange permet la rencontre, une offre beaucoup mieux adaptée à des demandes précises, même au bout du monde. Par exemple, pour l’hébergement, en finir avec une chambre – standard et la banalité fonctionnelle des hôtels (Pouvoir voyager en  famille, ou  avec son animal ; jardiner ; faire sa cuisine…).
Voir l’article complet de Pros du Tourisme/Tour Hebdo ici . ( Rubrique « Ça pulse » par Virginie Dennemont).

Ces nouvelles pratiques, enfin,  sont toutes en croissance : Airbnb a dépassé le cap des 3 millions de clients en 2012 , avec 120 000 annonces début 2012 et 300 000 aujourd’hui, pour 10 millions de nuitées réservées. Onze nouveaux bureaux ont été ouverts en 2012 comme Hambourg, Paris, Londres, Sao Paulo, Sydney ou Singapour. Et neuf nouveaux marchés ont été ouverts en ligne. Airnbe commence, selon etourisme info, a avoir des clones en Chine !

II – INVITEZ LA CREATION!
JEAN-CHARLES DE CASTELBAJAC VIENT DE CREER UNE OEUVRE POUR LE POUR SOFITEL Casablanca Tour Blanche. Sofitel (120 adresses, dans près de 40 pays (plus de 30 000 chambres) a laissé carte « blanche » à Jean-Charles de Castelbajac.Le créateur français a ainsi conçu une véritable installation artistique permanente, « Fatal Oriental Syncronocity » placée au cœur du bar «  Le Casart ».  « Off all the gin joints in all the towns in all the world ? She walks into mine »Jean-Charles de Castelbajac, natif de la ville, a souhaité rendre hommage à la ville de Casablanca en sublimant l’une des répliques du mythique film éponyme de Michael Curtiz (Casablanca – 1942).A noter aussi : la carte des cocktails puise ses influences dans des courants artistiques tels que le Dadaïsme ou le Cubisme…Site Internet et Contact : www.sofitel.com Direction de la Communication    Sofitel Monde Charlotte Thouvard :  charlotte.thouvard@sofitel.com – Contact Presse AgenceLaurent Guyot & Co- 01 77 37 19 19 – contact@laurentguyot.com

-III – ETONNEZ LES VISITEURS : en leur proposant par exemple de FRISSONNER LA NUIT  dans  un tout petit hôtel conçu pour …les amateurs de polars! (Il n’y a pas que les Spas dans la vie :-)
– L’ HÔTEL DETECTIVE , propose  16 chambres qui vous font vivre une expérience : au 19ème siècle avec Sherlock Holmes ou dans la chambre « les Experts » en passant par la chambre  Seventie’s d’ Emma Peel…L’atmosphère intime de chaque « univers » est reconstituée par des objets qui semblent y avoir été oubliés par les grands détectives, juste avant que vous n’arriviez.Intimité garantie, mais  vous dormez « chez chacun d’entre eux »!  Adresse et contact : 6, avenue George V – 76790 Etretat – France- Tél 33 (0) 2.35.27.01.34 – Fax. 33 (0) 2.53.46.15.12 e-mail :contact@detectivehotel.com

– IV – PARTAGEZ L’ INGÉNIERIE : SUIVEZ UN ARCHITECTE PAYSAGISTE  DANS LES PLUS BEAUX HÔTELS DU MONDE avec Patrice MATHE. Cet architecte paysagiste spécialisé dans les projets d’hôtels de luxe vient de faire paraître son blog ! Objectif : revisiter les hôtels du monde par le filtre des jardins de qualité des palaces, dans le monde entier. Une visite avec un pro est toujours une très bonne visite! Et les jardins des hôtels ne sont pas toujours mis en valeur. « Magnifique jardin » est souvent la seule mention, sur le Guide ou dans la communication de l’hôtel…Voyons donc avec P.Mathe l’histoire, les arbres et les fleurs ou l’architecture globale de ces parcs et jardins d’exception, sans modération
– V- Ou EVALUEZ LES DISPOSITIFS DE VISITES de musées AVEC MUSEOMIX : Grosse réunion à Lyon le 21 février, ouverte à tous ceux que ça intéresse, donc n’hésitez pas à vous renseigner sur les détails sur le site de Muséomix ! Que deviennent les projets élaborés par la communauté dans les musées où ont lieu leurs expériences ? Les musées sont prêts à acheter les solutions trouvées par la communauté. Le musée gallo-romain  de Lyon a ainsi acheté deux projets parmi tous ceux qui avaient été développés. Et on les comprend, ça leur prendrait tellement de temps de mettre en place les projets eux-mêmes… Le but est de lancer des pistes de réflexion pour les membres du musée.(Blog Nomes Design : lorsque innovation rime avec culture). Sur son  site Internet lisez aussi les Rapports 2012 : Museomix – Etude de réception auprès des visiteurs- et Museomix 2012 vu par les personnels du musée – et l’appel à projets 2013 ! Museomix , quésaco ?(Rappel pour les novices…:-)) : Muséomix = 1 musée + 3 jours + 150 participants sur place (codeurs, bidouilleurs, médiateurs culturels, créateurs, conservateurs, designers, amateurs de culture…) et des participants en ligne réunis en 10 équipes + co-création = 10 prototypes de médiation culturelle et de nouvelles expériences dans un musée = un musée ouvert, vivant et en lien avec ses visiteurs-acteurs.

NEWS!

ULTRATRAVEL FORUM est créé à Londres en mai 2013. Ce Forum fera le point sur les « tendances de demain » le lundi 20 mai 2013 à l’Hôtel Dorchester. Avec Dhiren Fonseca, Expedia ;  Daniel Franklin, The Economist; Gerald Lawless, President de Jumeirah Group, Jennifer Fox, President des Fairmont Hotels & Resorts ; Henry Mason, Global Head of Research and Managing Partner of trendwatching.com. Ultimate Luxury Travel Related Awards- Contacts : Sophie Ahad  |  Junior Account Executive Renseignements : CUT Communications d:  +44(0)20 8334 4009 – 6-8 Richmond Hill  Richmond .T.:+44(0)Surrey TW10 6QX f: +44(0)20 8948 4660

TROP DE TOURISME NUMERIQUE ? Saint-Raphaël la semaine dernière,  bientôt les Rencontres d’Aquitaine (MOPA, voir ci-dessous), le  Forum de Deauville (25-26 mars), puis Laval Virtuelle, du 20 au 24 mars prochain . (Lire aussi « Que faire pour la réalité augmentée dans son musée sur le site Internet de Laval Virtuelle). A noter à Laval aussi , La Cité de la réalité virtuelle , gros projet des années à venir, enfin dévoilée ! (Muoto architectes). La nouvelle réjouissante est que toutes ces rencontres numériques attirent enfin des centaines de professionnels en France, alors qu’il y a encore trois ou quatre ans il ne s’agissait que des Geeks du tourisme et de leurs amis, qui pourtant parlaient d’or en disant que le sujet était brûlant, qu’il fallait que tout le monde s’y mette très vite, à cette Numérique Attitude. Aujourd’hui ils doivent se réjouir, car c’est par centaines que les pros s’inscrivent à ces Journées numériques.

En CONCLUSION Les Rencontres numériques se multiplient dans les régions, et c’est pas doublon, c’est tout bon !

Tourisme, patrimoine et médiation numérique : depuis maintenant 3 ans, la journée technique des Eyzies est un rendez-vous phare des rencontres etourisme d’Aquitaine. Le site de la rencontre des Eyzies est ICI!
FRANCE VOYAGE ¨PROPOSE DES CIRCUITS à thèmes, comme celui d’un tour de  la Bretagne par ses côtes. Nous aimons bien aussi la possibilité de faire son carnet de route, son propre circuit, de connaitre tous les labels. Site Internet en 5 langues, pas trop joli mais très pratique !Les voyages « clef en main » , par thèmes, sont très représentatifs de ce que nous avons de meilleur, en France, pour le Patrimoine et l’artisanat de haut niveau. Ou un  Tour de la Bretagne par les côtes !Faire vous-même votre circuit!

KEN LE TOURISTE PARFAIT Ken version imprimante en 3D? Ken avait décidé de se cloner himself. Les plans étaient prêts, l’imprimante ronronna d’aise…Et hop ! Start pour des millions de petits Touristes Parfaits ! Un bon millier dans chaque continent, chaque capitale, chaque région,  façon Ambassade, Soft Power ou Espionnage…Vous imaginez la liberté ?Le vrai Ken  perdu (caché) dans la foule de ce million de clones, sirotant enfin son petit mojito tranquilou, sans Voyages autour du monde, sans haltes dans les Palaces, sans Affaires certes lucratives mais rinçantes. Et le bénefice pour le Tourisme, avec un million de Ken en plus pour laisser des retombées à chaque passage?La Vraie bonne idée !  C’était sa façon « à lui » d’aider à résoudre la crise du Tourisme. Le seul problème : tirer au sort celui qui, ensuite, clonerait Barbie, son ex…La seule inconnue, cette affaire de Désir : fallait-il  cloner PLUS de Barbie(s) que de Ken(s), ou un peu moins?

 

Incroyable Clone de Ken : PAR-FAIT!