L’avenir des villes en 2030

Ken va se précipiter pour voir toutes les expos de Fabrice Hyber! Au Mac Val, à Pompidou,à la Fondation Maeght, à l'Institut Pasteur! Ici avec le POF "Ballon Carré!

Restons modestes et ne prédisons rien de certain pour le Tourisme Culturel en 2030. La seule hypothèse est que le Tourisme et la Culture, ensemble, continueront à travailler les imaginaires, produire des images, du sens, s’il s’adapte toutefois  aux changements en cours. Ces mutations sont liées aux évolutions des usages du numérique, aux nouveaux comportements des clientèles et à de nouveaux modèles économiques. Alors, pour réfléchir et avoir une petite idée des tendances prochaines, nous vous présentons le résumé de l’étude sur les Villes à l’horizon 2030 ainsi que 4 projets passionnants en France et au Canada. Ils concernent les infrastructures indissociables de la visite culturelle : l’urbanisme (Nantes, Le Grand Lyon ou Paris), l’association entre projets créatifs,  habitants et touristes de la ville (Montréal, les Balançoires), l’Innovation (Paris, Mobilier urbain) et enfin  le Web (Extension de Google Street ; plusieurs conférences internationales sur l’innovation pour les musées).

I- L’ ETUDE SUR L’AVENIR DES VILLES EN 2030

Cette étude a mobilisé pas moins de quatre universités aux Etats –Unis( Yale ;Texas A§M ; Boston et Arizona) et trace un tableau «global » de l’évolution des villes. – En premier, l’étude analyse l’accélération de la croissance des villes : en 2000, la couverture urbaine mondiale représentait 0,5 % de la totalité des terres émergées. En 2030, les villes grandissant de plus en plus vite, l’espace urbain devrait avoir triplé de surface et gagné 1,2 million de kilomètres carrés. Soit deux fois plus que la superficie de la France métropolitaine. Pour se représenter les choses autrement, il faut voir que 1,2 million de km2 gagnés en trois décennies, cela fait 110 km2 par jour, soit à peu près la superficie de Paris !

– Quels sont les continents les plus concernés ? Sans trop de surprise, que près de la moitié de cette expansion se fera en Asie, la Chine et l’Inde se taillant la part du lion. Ainsi, les géographes pensent qu’en 2030, on trouvera en Chine un cordon côtier urbanisé de 1 800 km de long, entre Hangzhou et Shenyang . Mais c’est en Afrique que la croissance de l’urbanisation devrait être la plus rapide avec une augmentation de 590 % prévue entre 2000 et 2030, notamment dans les cinq régions suivantes : autour du Nil en Egypte, le golfe de Guinée, les rives nord du lac Victoria, le nord du Nigeria – pays le plus peuplé du continent et en forte croissance démographique – et la région d’Addis-Abeba, en Ethiopie.

– L’aménagement urbain : pour atténuer l’impact global de ce milliard et demi d’urbains supplémentaires qui arrivera d’ici à 2030, les signataires de l’article de PNAS suggèrent notamment de privilégier la densification des villes plutôt que leur étalement. Pour eux, « le développement compact », en plus de préserver au maximum les espaces naturels, présente l’avantage de diminuer les pertes énergétiques. Enfin l’article s’interroge sur les ravages de cette urbanisation, avec, en tout premier danger, celui d’un péril pour la biodiversité et de la disparition des espèces.

Voir l’article complet et les références de l’étude sur le site du PNAS (Proceding of the National Academy of Sciences) ici Voir notre source, « Passeurs de sciences », Pierre Barthélémy :ici . Voir la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature . 2012)

II- AU CANADA, UN CONCERT DE BALANÇOIRES A MONTREAL

Mouna Andraos et Melissa Mongiat du collectif Daily /Tous Les Jours ont réalisé, en face de la Faculté des sciences de l’Université de Québec à Montréal une installation avec 21 balançoires interactives. Le principe : au départ, votre balançoire s’illumine d’une couleur qui détermine un morceau et commence à jouer quelques notes au rythme des balancements. Plus il y a de personnes qui se balancent, plus ils participent au concert, avec des sons qui s’harmonisent entre les balançoires. Et plus la mélodie devient belle et complexe ! Voir la vidéo, ici, ou en savoir plus, :  Notre source : la Newsletter « Daylygeekshow, qui nous épate chaque jour!

Le musée des Possibles

L’Agence Living Our Time , qui a conçu le concert de balançoires, propose aussi sur son site un « Kit Opérette , et un Kit « Musées des possibles , d’où nous avons tiré notre photo. D’autant qu’un camping en ville est aussi en préparation à Marseille 2013 Off !

III- EN FRANCE, SUIVONS LES BONS PROJETS ! Observons leur évolution, comment se développent des villes, quelles compétences elle mobilisent pour ce développement. Car le Tourisme Culturel, étrange alliage entre création – architecture, urbanisme, projets artistiques – et mémoire de la ville – son passé, son patrimoine, son identité- se construit à partir de ces grands projets.

1) ILE DE NANTES Après dix ans de transformation la seconde phase du projet urbain de l’île de Nantes ( 337 hectares au cœur de la métropole nantaise) a de nouveaux objectifs, rendus publics le 20 septembre dernier. Les urbanistes Marcel Smets et Anne Mie Depuydt (uapS) ont présenté leur stratégie d’aménagement après deux ans de réflexion et de concertation. Pour l’essentiel, il s’agira d’ « d’éviter les grands gestes au profit d’un travail de liaison et de couture sur les différents quartiers qui composent l’île, ainsi que ses abords ».

-Les grands objectifs du projet urbain (2000-2030) – 1 500 000 m² d’opérations immobilières dont : 10 000 logements (700 000 m²), 450 000 m² d’activités et bureaux et 350 000 m² d’équipements – 160 ha d’espaces publics créés ou retraités – Trois nouvelles lignes de transport public en site propre

CONCLUSION : Nantes Métropole prépare l’avenir, investit dans la ville, lui choisit un sens. Pas de grand geste architectural, pas de « phare » années 90 : plutôt un travail patient de « couture » pour éviter les fractures entres quartiers, entre rues, entre habitants, et entre habitants et visiteurs de la ville, (familles, touristes, excursionniste ou hommes d’affaires…). Notre source : Le Moniteur .

2) Toujours à Nantes, signalons aussi le premier Guide de Tourisme Culturel pour «Nantes Métropole…à pied» Ce guide de randonnée pédestre présente une trentaine de circuits, classés de très facile (moins de 2 heures de marche) à difficile (plus de 4 heures). Le circuit 17, classé en difficulté moyenne, est dédié au Voyage à Nantes et aborde différentes étapes du parcours pérenne. Une escapade citadine dans laquelle la ville se dévoile en un dialogue entre art, patrimoine historique et architecture contemporaine. Pour ce parcours de 15 km, prévoyez 3h45. Références : 130 pages d’idées balades pour découvrir Nantes et ses environs… Un guide pratique et indispensable, disponible dans nos accueils Nantes Tourisme (rue des États, Station Prouvé et à Vert au prix de 14€. Notre avis: on attend tous avec gourmandise une vente en ligne ! Ma source : la Newsletter du Voyage à Nantes , ici.

 

3) PARIS (Petit rappel) : le projet « Mobilier Urbain intelligent », que nous avons déjà présenté et qui concerne une soixantaine de lieux publics répartis sur l’ensemble des arrondissements de Paris, est visible ici. Soit  40 projets expérimentaux réalisés par les entreprises qui ont répondu à l’appel à projets. Les prototypes sont testés pour 6 mois à un an. Des abri-voyageurs interactifs, des panneaux d’affichage offrant des informations en temps réel, des potelets de sécurité lumineux et déformables, des boxes à vélos, des panneaux à réalité augmentée : Paris met son territoire à la disposition de l’expérience .

III- DES NEWS ! Depuis les années 70 les musées ont été leaders pour ce qui bougeait : les rapports aux publics ont été leur terrain de jeu. La France a perdu depuis longtemps, cependant, son leadership sur le sujet, il faut donc aller aux USA –Maxwell Anderson, ( Du virtuel au Viscéral, 2009 , ou Art Babble au le musée participatif de Nina Simon ou ailleurs pour être à jour et avoir les moyens de comprendre l’avenir .

DES MUSEES ET DES CONFERENCES PARFAITES, TROIS SITES INCONTOURNABLES!

1°) MUSEUM NEXT 2013 a presque terminé son appel à communications. L’an dernier 350 délégués de 33 pays avaient rejoint Barcelone pour assister aux échanges de la Conférence ! ! Le thème 2013 de Museum Next est : What’s next for Museums. Voir la vidéo et s’inscrire, ici .Reliser à l’ocasion Rethinking the museum for the digital age sur Museum next, avec la présentation et la discussion commencée par Jim Ridchardson, fondateur de Museum Next, lors de la rencontre au Qatar, en novembre 20°11 »Gulf Arts and Cultural Leaders »

2) UKMW12, section anglaise de Museums on the Web, tient sa conférence à la Wellcome Collection de Londres le  30 Novembre, sur le thème des stratégies web des musées (Clôture des inscriptions le 12 octobre) .

 

 

 

 

 

 

Voir aussi les sites incontournables : Museum of the Future ,de Jasper Visser. La Conférence sur l’avenir du musée et l’innovation a lieu le 5 octobre mais les inscriptions en ligne sont déjà closes.( Congrès du Musée, 4 & 5 Octobre 2012 Maastricht )

3) GOOGLE MAPS lance une extension pour Google Street View. Le but est de permettre aux internautes de visiter l’intérieur de plusieurs magasins, restaurants ou autres commerces se trouvant sur la carte. Après la visite à 360° des lieux extérieurs et quelques 17 musées pour le Google Art Project, la firme compte maintenant aider les commerçants en proposant aux internautes d’accéder à l’intérieur de leurs boutiques et mettre en évidence les qualités qui les distinguent des autres. Le projet est actuellement limité à Londres, Paris et des villes au Japon, aux USA, en Australie et en Nouvelle-Zélande. Les commerces les plus recherchés sont invités par la firme américaine à demander l’envoi d’un photographe pour immortaliser les lieux en 360° grâce au fish-eye. Ils peuvent également soumettre leurs propres photos. Notre proposition : on souhaiterait  aussi y trouver des plans de musées, de monuments, pour ne plus s’y perdre! Et que Google Maps engage des petits français pour prendre les photos en France, alleeeeeez,GM et GS, un bon geste!

Ken devant la Scala dei Giganti, de Canaletto -1755-56

KEN LE TOURISTE PARFAIT Ken était attendu par la ministre de la culture française. Il rêvassait, assis sur une colonne de Buren, et regardait les jardins du Palais Royal, somptueux. Sa mission le changeait un peu de son ordinaire : voyager sans cesse, engranger de quoi dépenser des fortunes, passer d’avions en hôtels de luxe chaque jour ou presque. Il devait, avait dit la CIA, convaincre la jeune femme que les 600 invités au Salon des Antiquaires c’était important, que les cours gratuits pour les jeunes de 93 à la Cité de l’image de Luc Besson c’était important, que raboter les crédits du Louvre et d’Orsay faisait trop plaisir au nuls et aller décourager les deux champions.Bon, il n’était pas rendu, mais la CIA, pensa-t-il en appelant Barbie Chérie, était tout de même bizarre: aujourd’hui l’énergie ne venait pas de là!L’imagination venait des plus jeunes, soit des milliers d’individus introuvables pour la CIA…

Le Groupe Park§Suites adopte le Tourisme culturel !

Hôtels et Culture ont toujours fait une très bonne équipe, et les « petits hôtels insolites ou étonnants » se multiplient et font la joie de la presse spécialisée. Le Luxe est toutefois le grand gagnant de cette approche culturelle par l’hôtellerie, où les designers explosent de créativité avec de nouvelles propositions d’espaces à vivre hors du commun. Mais, nous le verrons dans ce billet, le Tourisme d’Affaires s’y met aussi !

QUELQUES BONS EXEMPLES / La Culture ne peut se résumer à la déco, à la présence de tel ou tel couturier pour signer un hôtel, ou encore à la présence d’une billetterie de spectacles à la conciergerie de l’hôtel. Il faut, pour la direction et les équipes, un engagement qui ne concerne pas que la peau visible de l’hôtel, mais que la culture imprègne l’ensemble des lieux conçus pour un voyageur en mobilité. Nous avons évoqué dans ce blog les deux exemples de HI Hôtel et de l’Hôtel Winsdor, tous deux situés à Nice, qui sont structurellement imbibés de culture, comme le furent lors de leur création les Paradores espagnols et les Relais Châteaux pour la partie « patrimoine historique » en Europe. Les exemples d’hôtels qui prennent l’art contemporain comme point de départ de leur création (HI Hôtel) ou de leur évolution (Windsor Hôtel) ont ceci en commun de vouloir repenser tous les codes de l’hôtel aujourd’hui : qu’est-ce qu’un hall d’accueil ? Qu’attend-on d’un hôtel de ses services, en dehors des incontournables lits/calme/wifi/restauration à toute heure ? Car les clients ont évolué, et les anciens codes, axés sur le seul degré du « confort », ne suffisent plus. Il faut aujourd’hui davantage de connivence, de surprises, d’attention à ce que souhaite réellement, en plus du « confort basique » et d’une propreté et sécurité à toute épreuve, le visiteur.

II- LES DIX PREMIERES MINUTES DANS UN HOTEL SONT DECISIVES /Pour les chaines hôtelières , le meilleur exemple d’intégration de la culture était, jusqu’à aujourd’hui, et en attendant la nouvelle vague des hôtels ACCOR de Monsieur D.Hennequin, celui de la chaîne du Méridien ! Rappelons que la chaîne avait recruté, aux côtés du Directeur Général, un Directeur  artistique. Non pas pour décorer les hôtels, ou choisir des designers, mais pour repenser l’hôtellerie et ses codes traditionnels avec le regard d’un visiteur actuel.En parallèle à ce travail de fond, des campagnes d’art furent aussi présentées au sein des hôtels Le Méridien à travers le monde. Pour orienter la réflexion et faire es projet concrets, une famille d’artistes internationaux fut créée. Des  photographes, musiciens, peintres, parfumeurs, sculpteurs, soit une centaine de membres (LM100) se sont dotés d’une stratégie à partir d’un constat: les 10 premières minutes dans un hôtel sont décisives!

ARRIVAL EXPERIENCE : de ce constat est né un programme, baptisé Arrival Experience « une expérience et un mode de vie interactifs à destinations d’hôtes créatifs et des collaborateurs de la chaîne. » , soulignait en 2004 Éva Ziegler, présidente du groupe Le Méridien : « La chaîne s’est donné pour mission de transformer le rapport fonctionnel et commercial associé à un séjour à l’hôtel en un lien de nature plus émotionnelle à établir avec le client. ». L’entrée des hôtels a été complètement revalorisée ;  une ambiance olfactive, sonore et lumineuse est diffusée dans le hall et les ascenseurs. La carte magnétique des chambres  a été dessinée par un artiste contemporain et  donne  un accès gratuit à un lieu culturel local. Chaque adresse du  Méridien est partenaire d’un site culturel : à San Francisco, les clients se rendent gratuitement au Yerba Buena Center of Arts. À Shanghai, le musée partenaire est celui d’Art Contemporain et à Monaco Le Méridien est associé au nouveau musée national.

Conclusion de la directrice en 2008 sur ces orientations contemporaines proposées aux clients: la clientèle est évaluée potentiellement à 150 millions de personnes dans le monde. « C’est loin d’être une niche », résumait  Éva Ziegler.

IV- PARK § SUITES, LE TOURISME D’ AFFAIRES converti à la culture: Park § Suites est principalement un Groupe de tourisme d’Affaires, puisque 60% du chiffre  est généré par cette filière  et que P§S s’est donné comme objectif d’atteindre 100 résidences en 2014 pour devenir le numéro un en Europe,  des appart-hôtels d’affaires.  Le groupe,  créé en 2000, compte aujourd’hui  750 collaborateurs et 55 appart-hôtels en France (CA de 74,4M€ en 2011) de 4 gammes, du 2 au 4 étoiles;  des implantations en Belgique, au Maroc, en  Espagne et en  Suisse sont aussi en projet.

1- Culture rock et Techno à Montpellier : Muse, incontournable de la scène rock mondiale et Grammy Award 2011 est programmé le 16 octobre à Montpellier,  avec en première partie The Joy Formidable, groupe de rock originaire du Pays de Galle . Puis en décembre ce sera « Techno » à Park & Suites Arena. Pour la petite histoire : l’Arena, suite à un partenariat de naming avec le groupe hôtelier Park&Suites est devenue, après Bercy, Arena Park&Suites, deuxième salle multifonction de France en 2012 Jauge :  14 800 spectateurs en configuration spectacle ; 9 000 supporters en configuration sport ; 13 500 m2 de surface brute pour les expositions. (Architecte : Philippe Cervantès (Cabinet A+ Architecture).

2- L’un des P§S de  Montpellier a comme architecte Rudy Riciotti, grand prix d’architecture 2006, (113 chambres ou appartements ouvert en juillet 2012 ), architecte du Louvre (Inauguration du Département de l’Islam la semaine dernière…) et du futur MUCEM de Marseille.(Notre Photo)

3-  A Nantes les parcours du Voyage à Nantes sont à disposition des clients

4 – Bassin de Cannes : France Bournet, Rédactrice d’NTC, Nouveau Tourisme Culturel, a visité la semaine dernière les trois hôtels P&S du bassin cannois, celui du Cannet, celui de Mandelieu et celui de Cannes, pour prendre connaissance de leurs projets culturels. Le P§S du Cannet, à deux pas du musée Bonnard, va créer un partenariat avec le musée, (dont un billet d’entrée pour  le Musée Bonnard pour chaque client) ; un service de vélo  et voiture électrique est également à l’étude.

– A Mandelieu,P§S , qui accueille majoritairement les familles, met à disposition des clients  un bus de nuit pour les retours des soirées cannoises. Très bonne idée pour que les parents des ados dorment tranquillement…

P&S Cannes, central,  4 étoiles,  avec chambres, suites et appartement, propose 5 parcours culturels très bien conçus: Cannes Gourmet, Maritime, Authentique, Culture et Cinéma.

Arena P§S Montpellier

On félicite donc P§S de ses ambitions culturelles, qui ajoutent une valeur importante au séjour, et peuvent aussi promouvoir et même créer une destination (Bonnard ; le Voyage à Nantes ; Musique  à Montpellier…).Le seul petit inconvénient auquel il faudrait  sans doute remédier est celui du manque de visibilité de ces projets culturels, mais aussi des hôtels sur les réseaux sociaux (Très peu de photos, aujourd’hui, et pas de « bons plans  culturels », ni sur le profil, ni sur le mur des hôtels,  dommage…).

Merci à Emilie Sarda pour ses informations. Emilie, directrice de la communication et du marketing P§S, dirige une équipe très professionnelle et charmante!
EN CONCLUSION Nous devons enrichir l’expérience de nos hôtes, disait Jérôme Sans, le directeur artistique du Méridien. Voilà qui fait maintenant partie des stratégies de S§P, et qui concernera très directement les équipes des Hôtels et les clients les plus créatifs de la filière du Tourisme d’Affaire. Une nouvelle «culture   d’entreprise ?

Cher amis, connaissez-vous d’autres exemples de travail conjoint entre Hôtels et Culture ? Dites-le nous avec un commentaire!

Trois  NEWS

1- Il n’y a pas que les hôtels qui font des concerts, le musée national des arts décoratifs de Londres , V§A, vous invite le 12 octobre prochain

2- A NE PAS MANQUER, ce thème,  réjouissant pour la FPT : Les collectivités territoriales et l’innovation : évolution ou révolution(s) ? Université de la fonction publique territoriale -Aix-en-Provence les Jeudi 4 et vendredi 5 octobre 2012 – Frais d’inscription : Collectivité : 200 e HT (239,20 e TTC) Chercheur : 100 e HT (119,60 e TTC) Clôture des inscriptions : Mercredi 26 septembre 2012 ( Dépéchez vous !) Contact : Isabelle Touchard- e-mail : isabelle.touchard@territorial.frhttp:///

3– Congrès international « Education et MuséesDe l’action à la réflexion , 21-23 novembre au musée Thyssen Bornemisza de Madrid.La médiation culturelle s’endort en France ? Pas grave, allez vite chercher des idées nouvelles chez nos amis espagnols qui, en plus sont très « prêteurs d’idées » ! La preuve ? Leur Congrès international est en ligne en mode collaboratif, vous pouvez donc y participer, ouvrir un débat,  poser des questions apporter vos contributions !Des dizaines de vidéos sont déjà en ligne pour co-créer  et enrichir les contenus du congrès! A vos tweets, prêts? Partez !

La semaine prochaine : un billet avec des nouvelles incroyables du Tourisme urbain culturel : la nouvelle étude sur la prospective ; les derniers projets innovants ; les tendances décryptées pour vous ;  des chiffres, bref, de quoi comprendre et avoir envie d’agir!

KEN LE TOURISTE PARFAIT Ken était perplexe… »Pas besoin de parler la même langue pour se comprendre », disait l’affiche allemande…C’est vrai, si les Français parlaient aussi bien l’anglais que les allemands, le monde ferait des pas de géant, pensait-il! Ken représentait Barack pour le 775 éme anniversaire de Berlin, et il avait répété à haute voix son intro des dizaines de fois « Ich bin ein Berliner »,  en arpentant sa chambre d’hôtel, la cabine de son jet et les salons cosy et privés de ses aéroports. Perplexe, car  Ken natif des USA, se sentait à l’aise partout, en bon Touriste Parfait, hyper mobile et interconnecté en permanence.Tokyo, New-York, Berlin ou Abu-Dhabi, peu importait, du moment qu’il pouvait y faire des affaires…Alors ce Ich Bin lui posait une question existentielle…

Découvrez avec Ken la nouvelle campagne de communication de l’Allemagne, qui parie depuis quelques saisons sur la Culture, et pas n’importe laquelle, s’il vous plait, la meilleure! Le patrimoine et la création, 100 villes remarquables, des fêtes, des parcours, l’Allemagne fait la promotion d’un tourisme culturel de « plaisir », et sa Newsletter est très au point!Et l’Allemagne est aussi le premier pays européen pour le Tourisme d’Affaires, hé…hé…

NOS PHOTOS : Ken du haut est en charmante compagnie, avec l’amie de Marc Jacobs, YahoiKusama, qui a fait des expos tout l’été dans les magasins Vuitton. Ken du bas est allé visiter le projet  du Concept Store au Printemps Haussmann, à Paris (2012), dessiné par Yahoi Kusama.

 

N’ayez plus peur du mécénat!

Ken et Delacroix

I- POURQUOI LE MÉCÉNAT DOIT-IL SE DÉVELOPPER ET ÉVOLUER?

1- Par nécessité, car les crédits publics sont en forte baisse (On annonce -3% à -15% de baisses pour le patrimoine au ministère ; nous vous tiendrons au courant dès que le budget sera publié). Les autres collectivités publiques, Régions, Départements et Communes,  vont sans aucun doute devoir se recentrer sur les priorités en temps de crise: Précarité/Emploi/Logement/Jeunesse/Santé…et leurs compétences obligatoires  (Sécurité, Social, Transports, Voirie, Routes…).

2- Parce que le mécénat culturel a beaucoup diminué depuis 10 ans, les entreprises lui préférant l’Humanitaire, le Durable, la Santé ou le Sport.

3- Parce qu’il peut exister un mécénat « participatif », avec des contreparties bien plus fédératrices que les sempiternelles affiches en grand format de l’entreprise mécène!

C’est pourquoi nous voulions vous présenter quelques exemples de ce nouveau mécénat, pour vous encourager à vous y intéresser.

II- « N’AYEZ PAS PEUR DU MECENAT CULTUREL! » ! » dit  Marianne Camus-Bouziane, déléguée de l’Admical en Rhône-Alpes et auteur du Guide du mécénat culturel territorial.(Voir son interview du 19 .09.12) . Le constat  de cette experte est le suivant : « Les petites institutions culturelles n’ont pas le personnel dédié à la recherche de fonds. Dans ce cas, si on fait le ratio entre le temps passé à solliciter les mécènes et les montants collectés, le gain financier reste faible. Par ailleurs, la démarche est encore peu professionnalisée et reste très informelle. »Hors grosses institutions, qui sont mécénées par de grosses entreprises, il faut constater en effet que le mécénat de proximité est embryonnaire, en France.  Peu de villes ont un service dédié, ou proposent a minima d’organiser des rencontres entre les entreprises et les projets culturels ou encore de boucler les dossier juridiques. Très peu d’institutions recrutent les compétences nécessaires, leur préférant du personnel scientifique ou un nouveau médiateur.

III- LES FREINS AU MECENAT  : l’absence de compétences, mais aussi  les freins « idéologiques » sont les deux principaux freins au mécénat dans les milieux culturels. « La Culture doit  être financée par le seul secteur public » est encore le credo du secteur public de la culture, qui se méfie des entreprises et du secteur privé  » en général ».  Même si les financements publics,  via les impôts de tous les citoyens, n’ont  pas réussi à élargir la fréquentation à TOUS les publics, à commencer par les plus défavorisés, les appels systématiques aux « dons » des particuliers ou au secteur privé des entreprises sont encore rarissimes par comparaison avec pratiquement tous les autres pays du monde. Les arguments anti-mécénat ont donc pour terreau, en France,  la méfiance de la Culture vis-à-vis des entreprises.

Concrètement, on réseaute en France entre établissements du secteur public, depuis les années 70 (Education nationale ; autres établissements  culturels ; programmes ministériels (Politique de la ville,  Universités, Hôpitaux, Prisons, Handicap…Services de l’Etat, des Départements, des communes…) mais réellement très peu d’objectifs et encore moins de crédits et de personnels sont dédiés à des réseaux avec l’ensemble des salariés des entreprises d’une région ou d’une ville. Le Tourisme culturel est l’exemple parfait de cette difficulté du travail commun, car  l’industrie touristique est composée de 90%  d’entreprises privées de l’Hébergement, du Transport,  de la distribution et des autres activités alternatives à la Culture (Randonnée, cyclotourisme ou tourisme durable, sportif, etc…).Le partenariat entre Culture et Tourisme ne va donc jamais de soi. Encore une exception nationale..

Enfin l’entreprise est par ailleurs encore soupçonnée de « récupération », de vouloir « utiliser » ou « instrumentaliser »la culture. Pour faire vite, « gagner de l’argent et de la notoriété sur le dos de la culture » est une représentation courante des objectifs supposés du  mécénat. Sachant très bien tout cela, les entreprises ne se pressent pas aux portes des projets culturels. Elles trouvent plus simple et plus chaleureux d’accueillir les responsables des projets Solidaires, Durables, Verts, Sportifs, ou les projets tournés vers l’International,  la Jeunesse ou la Santé, qui n’ont pas ces a-priori.

IV- L’AVENIR DU MÉCÉNAT : à notre avis trois nouvelles directions sont incontournables : celle d’une plus grande proximité entre les mécènes et les sites culturels ; celle d’un nouveau mode de financement participatif (Crowdfunding, l’appel de fonds aux internautes, né avec les usages du web) et celle d’une implication des collectivités territoriales plus grande pour organiser le partenariat entre les institutions culturelles et les entreprises.

Les grosses institutions de mécénat actuelles ne peuvent devenir des centres de ressource agiles, au plus près des acteurs. Elles constituent un passage obligé très chronophage  (Rendez-vous, colloques, formations généralistes…) mais sans garantie de résultats : l’Admical, qui a défriché le terrain dès la fin des années 80, avertit sur son site Internet ne jamais  pouvoir accorder d’aide financière et de ne pas effectuer  de recherche de mécènes pour les porteurs de projets. Allons bon! La Fondation du Patrimoine, quant à elle, s’est dotée d’antennes régionales et annonce en 2010, 770 campagnes de mécénat populaire. Le volume des dons faits  à cette Fondation est en forte croissance, puisque plus de 8 millions d’euros ont été récoltés en 2010. Mais d’une part ce mécénat est un « appel au peuple » ponctuel,  sans que ne soient réellement élaborées des relations durables entre les sites culturels et les habitants donateurs; d’autre part ces majors du mécénat ne font  pas de crowdfunding en ligne, se privant de cette nouvelle « force de frappe » qui sollicite la générosité de tous les internautes amateurs, professionnels, individus ou sociétés (Kickstarter, l’une des nombreuses plateformes américaines, a récolté, en 2011,  100 millions de dollars pour 27 000 projets, par exemple). Entre les Fondations qui impulsent des projets culturels de proximité comme la très active Fondation Passions Alsace et nos les « majors » (Admical, Fondation du patrimoine,  Fondation de France…) il existe, à notre avis,  une troisième voie,  qu’André-Yves Portnoff vous présente ici, avec l’exemple de la Fondaco à Venise.

– Même si la Fondaco de Venise est aussi une « major », elle a entrepris des actions de mécénat dans une direction qui privilégie les rapports, dans la durée, entre les élus et services de la ville de Venise, ses  établissements culturels aussi bien municipaux que nationaux, ses habitants, ses entreprises et celles de la région. Patrimoine ou art contemporain, évènements ou Histoire de Venise, nouvelles technologies : la Fondaco n’a pas de préférences, du moment qu’il s’agit d’opérations culturelles. Un modèle à transposer ? Lisons André-Yves!

PATRIMOINE ET ENTREPRISES : UNE DEMONSTRATION VENITIENNE, par André-Yves Portnoff (Extraits de son Article  pour la revue d’octobre 2012 du Centre des jeunes dirigeants, CJD).
Les plus petites entreprises peuvent contribuer à la sauvegarde du patrimoine culturel, pas seulement par vertu, mais pour construire avec d’autres acteurs de leur région, une dynamique créant de la valeur pour tous. Une belle démonstration nous vient de Venise où Enrico Bressan et Giovanna Zabotti ont créé le Fondaco. Ce cabinet privé a pour métier d’orchestrer des synergies entre entreprises et administrations publiques pour rénover des œuvres d’art et des monuments en respectant une éthique rigoureuse: le patrimoine est restauré selon les règles de l’art, sans donner lieu à des exploitations publicitaires abusives, et les entreprises partenaires y retrouvent leur compte grâce à de la communication. Bilan concret, en huit ans, 45 œuvres ont retrouvé leur jeunesse. C’est ce qu’Enrico Bressan nomme restaur-actions, innov-actions. […]
1- Participation d’entrepreneurs régionaux et locaux
Fondaco mobilise des entreprises internationales comme Bulgari ou LVMH, mais le plus original et le plus prometteur, c’est la participation d’entrepreneurs régionaux et locaux. Dans la catégorie « régionale », la famille Buziol, créatrice du groupe Fashion Box-Replay, basé près de Trévise, a rénové la façade du musée-palais Ca’Rezzonico.Replay a profité de l’espace publicitaire alloué sur les échafaudages pour y présenter les œuvres de jeunes artistes régionaux. Ainsi des entrepreneurs éclairés de la Vénétie et des régions avoisinantes s’engagent-ils, avec des contreparties en termes de communication, comme l’exploitation d’un logo conçu chez Philippe Starck, tête de lion vénitien surmontée de l’inscription «…near Venezia ». De plus, Il Sole 24 Ore, principal quotidien économique italien, a institué un prix annuel des imprenditori illuminati.

Ae Oche, une Pizzeria de Venise...

2- Mécénat de quartier – Encore plus près du terrain, un club des Vénitiens pour Venise géré par Fondaco rassemble aussi bien des PME que des artisans et des négociants. La famille Marsilli, qui possède deux restaurants, a pris en charge trois ans de travaux pour rénover au Palais ducal sept cheminées sculptées par les frères Lombardo au XVIe siècle dans les appartements des doges. Une recherche sur la gastronomie a été conduite parallèlement dans des bibliothèques vénitiennes, ce qui a permis aux Marsilli de proposer sur leurs menus des gnocchis au chapon et autres plats du XIIIe siècle. Au total, dans ce mécénat de proximité, sept restaurateurs, boulangers, commerçants, PME, ont adopté des puits, des statues et autres œuvres.[…]. Le modèle vénitien peut s’exporter, puisqu’un Fondaco s’est créé à Rome, avec de premières réalisations au printemps dernier. Ainsi le patrimoine est préservé alors que les fonds publics sont de plus en plus rares en Europe, par négligence, mauvaise gouvernance, ou en raison de la crise.

Lancement de la wifi en 2007 (Fondaco)

3- Les citoyens-entrepreneurs : le plus prometteur, c’est l’impulsion d’une nouvelle dynamique au travers de réseaux, de partenariats. La fierté de vivre et travailler dans le territoire en est renforcée. Des citoyens-entrepreneurs adoptent leur environnement sans accaparer le bien public, nuance essentielle. Enrico Bressan rappelle que le monde de la publicité est « agressif et sauvage », il ne s’agit en aucun cas de franchir la ligne rouge qui sépare le mécénat de la marchandisation à outrance de la culture, à un moment où les affairistes ultra-libéraux voudraient tout privatiser…sauf les déficits. Et en même temps, pour que des coopérations durent et fassent de nombreux émules, il faut dépasser l’acte, certes respectable, de l’entrepreneur généreux n’attendant d’autre contrepartie qu’une satisfaction personnelle.[…] La solution est de bâtir un système de collaborations gagnants-gagnants entre patrimoine culturel, acteurs du tourisme, écoles, associations, entrepreneurs du terroir. Tout le monde y gagne. Les entrepreneurs qui s’engagent ainsi observent que les salariés, s’ils sont associés, sont fiers de l’action de leur société et deviennent avec elle, ainsi que leurs familles, des ambassadeurs du patrimoine auprès des clients et fournisseurs.

Exposition de jeunes artistes sur les murs de Venise (Fondaco)

Fondaco organise des visites d’élèves, d’étudiants, accompagne des artisans dans des musées concernant directement leur métier et où ils n’avaient pas mis les pieds jusque-là. […]Pour dépasser le stade des actions isolées et créer plus de dynamiques territoriales, il convient de professionnaliser l’orchestration de synergies entre acteurs publics et privés. Ce qui est en train de réussir autour de Venise apporte une riche expérience à exploiter en France.
– Sur le sujet : le site de Fondaco ;  Les enjeux du tourisme culturel en France,  par Evelyne Lehalle, Futuribles n° 387, juillet 2012; le rapport Atout France par A-Y Portnoff et al. et « Inventons lesmusées et les régions web 20» dans la revue Archimag.

André-Yves PORTNOFF, Futuribles . Consultant, il est aussi Professeur associé à la Haute Ecole de Gestion de Fribourg.

Lire le texte complet Mécénat Venise André-Yves Portnoff.

Sur le site My Major Company, le Museum of Everything!

IV- DES LIENS UTILES
Se former avec Fundraiser pour comprendre les donateurs (et les non-donateurs), l’environnement juridique et fiscal, l’évolution des techniques.Quelques sites de crowdfunding : design , livres musique , souvent trop fourre-tout comme Babeldoor ou Ulule ou Touscoprod . Pourtant Emilie Lamoine,  une réalisatrice,  a récolté près de 7 500 euros pour son film, Nevers, un road-movie dans la campagne française, grâce au crowdfunding.  Après trois refus de l’avance sur recettes du CNC et face à l’impossibilité de financer son film via les régions sans cette avance, elle s’était inscrite sur un site de crowdfunding et a réussi ! My Major Company, qui fait aussi une opération, depuis quelques jours,pour The Museum of Everything conduite par Marc Olivier Wahler, propose  également à votre générosité le pont levis du Mont-Saint-Michel .

Comment déposer un projet , par exemple chez Réservoirfund – Quelques sites de mécénat dédié aux entreprises :  pour Marseille 2013 , pour Bordeaux.

Ken et Edward Hopper

V-KEN LE TOURISTE PARFAIT était devenu mécène. « Comment mieux placer sa fortune, en échappant au fisc ? » disait-il à Barbie Chérie au téléphone en poireautant dans son aéroport. En fait, ce n’était pas vraiment pour cela. Vous qui suivez ses aventures, vous connaissez son job de Touriste Parfait, soit, en gros,  voyager partout dans le monde entier, diriger ses multiples entreprises à la perfection afin que les bénéfices lui permettent de gâter Barbie et laisser sur son passage, dans les hôtels de luxe ou en classe Affaire Boing, un maximum de retombées économiques. Et là, même avec les cadeaux de Noël à l’horizon, il avait tellement d’économies qu’il allait finir par se retrouver sur le tableau des milliardaires de Forbes…Son gros problème, c’était « Comment dépenser tout cela ? », puisqu’ il n’avait pas une minute à lui. Le mécénat était une bonne action, se dit-il avant de filer sur Kickstarter. En un clic il régla les questions d’argent des trois jolies danseuses pour leur festival, à Jersey…
Nos Photos, en haut : Exposition « Delacroix et l’aube de l’orientalisme », du 30 sept. au 7 janvier 2013, au Château de Chantilly. www.chateaudechantilly.com
Et en bas : exposition  Eward Hopper, qui aura lieu  du 10 octobre au 28 janvier au  Grand Palais. Ici, Ken, sans surprise, est avec la  GirlyShow de 1941…