Un milliard de touristes (suite)

Ken et le masque de Corée -Epoque Choson, XVIIIéme siècle, bois peint et tissu, représentant un jeune somu (Chamane).

Trois grands évènements cette semaine s’ajoutent à l’élection de Barack Obama aux Etats Unis le 6 novembre. En mode mineur, voici  l’ annonce, le 5 novembre, par  l’Organisation mondiale du Tourisme de ce chiffre jamais atteint d’1 milliard de touristes qui ont voyagé en 2012  ; ensuite le WTM, World Trade Market, salon international du Tourisme, se tient à Londres du 5 au 8 novembre. Et en mode majeur,  la désignation du futur président de la Chine lors du  18éme Congrès du parti Communiste Chinois (8-14 nov.) qui nous donne l’occasion de parler de sa croissance culturelle en faisant un court résumé de ses projets de musées après notre « Comment travailler avec la Chine?« de mars dernier.

– I – UN  MILLIARD DE TOURISTES EN 2012,dit l’OMT! Que faire de ce chiffre ? me direz-vous. Deux choses : vous rassurer, au cas où vous estimeriez que tout va mal en ce moment, car cette croissance des voyageurs est tout de même une bonne nouvelle. Ensuite ces données vous permettront d’avoir un repère avant d’aller voir de plus près votre situation. Avec vos stratégies régionales, les seules qui vaillent pour agir, et ensuite du côté des futurs visiteurs des pays émetteurs : savoir ce qu’ils attendent de leur visite, quels sont leurs modes de séjour, de voyage, ce qu’ils préfèrent voir, ( ou éviter…). La prévision, que nous avions annoncée dans ce blog en janvier dernier, est donc en train de se  réaliser, avec ce  milliard de touristes comptabilisés dans le monde cette année, soit une  en croissance de plus de 3 % par rapport à l’an dernier. Rappelons que  « seulement » 980 millions d’arrivées avaient été comptabilisées en 2011, dont 503 millions pour l’Europe (+6%). C’est l’Asie qui a été encore le continent le plus fréquenté en 2012 avec une hausse de 8% des arrivées devant le Pacifique (+7%),  l’Afrique (+6%), les Amériques (+4%) et l’Europe (+3%). Le Moyen-Orient, après une forte chute en 2012 (-7%) reprend des couleurs mais sa fréquentation baisse cependant de -1% sur l’année.  Par contre l’OMT annonce  un ralentissement probable de cette croissance pour 2013. Voir le Communiqué de presse de l’OMT ici.

II- WTM, WORLD TRADE MARKET de Londres.

Depuis 33 ans, le World Travel Market est l’un des Salons annuels majeur de l’industrie du voyage. Transports,Destinations,  Hébergement :  pendant quatre jours, 48 000 professionnels y ont fait des affaires l’an dernier (£ 1.653 millions de contrats signés…).Et cette année  1835 exposants  et 4000 opérateurs y représentent des structures du monde entier sur les stands (Voir la liste). WTM est  organisé par Reed Exhibitions (RE) et a lieu dans le bâtiment des foires et expositions,  ExCeL.

Quelle est la présence du tourisme culturel au WTM ? Pour la France, hélas, constatons que peu d’ institutions culturelles  osent tenir salon à Londres. Ce qui est dommage car certaines, comme le Pont du Gard, présent, peuvent constituer une véritable destination sur leur seul nom, devenu « marque » de qualité pour l’international. On a donc remarqué, sur la liste des exposants,  l’absence de nos grands « phares »(Le Louvre, Orsay..) ou celle du Mont-Saint-Michel, par exemple.  Plus étonnante est l’absence du Centre des Monuments nationaux, pourtant très compétent en tourisme culturel, et qui est d’habitude présent pour promouvoir les cent monuments  auprès des visiteurs potentiels du monde entier. Mais ce n’est pas trop grave, car de nombreux offices, comités départementaux ou régionaux de tourisme présentent leur offre culturelle, comme l’Alsace, la Normandie, Tourisme  Nantes, le Nord-Pas-de-Calais ( Le Louvre-Lens sera inauguré le 4 décembre !), la Corse, etc… Les villes de Barbizon, Versailles, Dijon et Marseille,  Capitale européenne de la Culture 2013, sont également représentées à Londres.

2- De nombreux Rapports d’étude sont diffusés au WTM : chaque filière en profite pour faire un point ! Citons ceux qui ont déjà communiqué leurs documents :  celui sur l’alourdissement de la fiscalité dans plusieurs pays du monde , alourdissement bien évidemment présenté comme le plus grand danger pour l’industrie touristique. Seuls 34% des professionnels du tourisme interrogés  considèrent que la plus grande menace est la difficulté d’obtention et le coût des visas, et seulement   7% placent en tête les menaces de la crise économique, des taux de change ou d’instabilité politique. Le Tourisme, un secteur qui ne connait pas la crise ?

Le second Rapport, intitulé World Travel Market, 2012 Industry Report, émane des anglais, avec un premier bilan de l’impact des JO et l’avis des pros du voyage sur leur réactivité face aux pays émergents ( Emerging Travel and Tourism Markets).Et les résultats ne sont pas mauvais :  27% des pros on adapté leurs stratégies d’accueil aux pays émergents ; 36% vont le faire ; 26% ne s’en préoccupent pas, et  11% hésitent…

– Ce Rapport affiche également les nouveaux sigles pour les émergents : après les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du sud), on a vu apparaître le SLIMMA en 2010 , qui regroupe le Sri Lanka,l’Indonésie, la Malaisie, le Mexique et l’Argentine)et voici un troisième groupe avec  les TUSCKNS, pays à haut potentiel : Thaïlande, Emirats Arabes Unis, Chili, Corée du Sud, Kenya, Nigéria et Singapour.(Voir Pages 25- 26 du Rapport).
III- ELECTION DU PROCHAIN PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE POPULAIRE DE CHINE

Le 18e Congrès national du PCC commence aujourd’hui, le 8 novembre, à Beijing/Pékin. Le  Parti communiste, au pouvoir depuis 63 ans, l’organise tous les cinq ans, en présence de 2 268 délégués élus parmi un peu plus de 80 millions de membres du Parti communiste chinois. Le communiqué officiel : Xi Jinping, vice-président depuis 2008, doit être nommé au poste de secrétaire général du PCC, prochain président de la République populaire, une formalité prévue en mars 2013. «Fils de prince»-son père a combattu aux côtés de Mao Tsé-toung, fondateur du régime- Xi Jinping hérite d’une Chine en pleine mutation, qui entend tenir son rang ;  il succèdera  à Hu Jintao, en principe pour deux mandats de cinq ans. Avec une réforme politique et un nouveau modèle de croissance, l’ancien président Hu Jintao a fixé dans son discours, hier, l’objectif le«doublement du PIB d’ici 2020» et du revenu par tête, actuellement de quelque 3 500 dollars/an,  dans les villes . Le tournant économique consistera, selon Hu Jintao, à impulser la consommation interne, davantage que les exportations.

LE DEVELOPPEMENT DES MUSEES EN CHINE. La Chine compte aujourd’hui plus de 30 millions de musées, 1 pour 600 000 habitants. Un nouveau projet muséographique naît tous les 3 jours en Chine. Ces données sont évidemment inconcevables pour nous, européens. Mais elles témoignent d’une réelle volonté politique, car le Musée, comme en France sous Napoléon, puis lors du Front populaire, apparaît  comme l’ outil idéal pour fédérer les populations, célébrer l’élan des populations pour leur Histoire et leurs arts et éduquer les plus jeunes.  Un vivier de 20 millions d’objets culturels , auquel il faut ajouter des collections  privées, est aussi à l’origine de ce développement. Pour renforcer les constructions de musées dans le pays, les villes se sont clairement positionnées pour augmenter leur nombre. Ce mouvement inquiète évidemment certains conservateurs, car de nombreux musées, selon l’ICOM ( International Concil of museums), sont très mal en point ou auraient besoin d’être rénovés. (Lettre de l’ICOM, juin 2012).

Le Musée national de Chine, situé sur la place Tiananmen, près de la Cité Interdite, présente  5000 ans d’histoire et  vient d’être complètement rénové . Fondé en 1959 pour célébrer  les 10 ans de la fondation de la République Populaire de Chine, le musée a quasiment triplé sa superficie, passant de 65 000 à environ 200 000 mètres carré et on compte près de 50 salles d’exposition dont une salle de l’Asie, une salle de l’Afrique, une salle de l’Europe et une salle de l’Amérique, prévues pour des expositions internationales. La construction d’un musée sur l’histoire des Chinois d’outre-mer a commencé  en septembre à Beijing, selon la Fédération des Chinois d’outre-mer de la Chine. Le musée, bénéficiant d’un investissement de 220 millions de yuans (34,36 millions de dollars), se situera près de Dongzhimen dans l’arrondissement de Dongcheng et sera financé principalement par le gouvernement. Près de 5 000 personnes ont fait des dons pour ce projet, et plus de 10 000 antiquités ont été offertes au musée.

Le Marché de l’art La Chine est à la deuxième place internationale pour les ventes d’art ancien et contemporain. Source: Arts Economics (2011).

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Zhang Xiaogang -Une grande famille-1995 -Huile sur toile -179 x 229 cm

L’essor de l’art contemporain : En 2005, La Chine comptait 300.000 millionnaires en dollars; ils sont un million aujourd’hui, la plupart âgés de moins de 50 ans. Et la majorité d’entre eux  sont devenus des collectionneurs d’ art contemporain : les toiles de Zeng Fanzhi, Zang Xiogang, Chen Yfei ou Liu Ye dépassent les 2 à 3 millions d’euros. La toile « Forever Lasting Love » de Zhang Xiaogang fut adjugée au prix record de 6.337.800 € d’euros au  collectionneur Liu Yiqian qui ouvrira un musée privé à Shanghaï l’année prochaine.  Enfin selon Artprice.com, sur les dix artistes nés après 1945  les plus chers, cinq sont chinois, aux étiquettes voisines de celles de J.M. Basquiat, Jeff Koons, Damien Hirst ou Richard Prince.(Info : Huffington Post du 8 novembre). Notre photo : Zhang Xiaogang représente, dans sa série « Bloodline »des portraits de familles chinoises « façon »  période de la Révolution culturelle,  très critiques pour le « collectivisme »; comme la plupart des artistes chinois, l’artiste surfe sur la vague contestataire . Le quartier «798» à Pékin, ancienne friche industrielle, est  devenu en moins de dix ans la Mecque de l’art contemporain et  abrite des centaines de galeries, d’ateliers et de boutiques. Les Biennales  d’art contemporain (Pékin, Shanghai…) et Triennales ( Triennale de Guangzhou) se multiplient chaque année.

-Un tourisme florissant ! A commencer par le tourisme intérieur : le volume général du tourisme a connu un nouveau record en Chine. Selon des statistiques publiées le 7 octobre dernier par le Bureau national chargé des Affaires des Congés de la Chine, pendant les 8 jours de vacances, les 119 sites touristiques placés directement sous le contrôle national ont reçu 34,24 millions de touristes, soit une hausse de 20,96% par rapport à la même période de l’année dernière ; les recettes en provenance du tourisme ont atteint 1,76 milliard de yuans, soit une augmentation de 24,96%.(Voir le communiqué). Les Labels prennent corps : la troisième édition du  «Palmarès des villes chinoises 2012» a fait appel aux internautes et  les utilisateurs de portables du monde entier pouvaient voter pour la ville incarnant, à leurs yeux, la « créativité », maître mot de cette édition. Les villes de Shenzhen, Chengdu, Beijing, Shanghai, Guangzhou, Suzhou, Wuxi, Puer, Yinchuan et Jiujiang ont été couronnées.(Voir le communiqué de presse)

KEN LE TOURISTE PARFAIT

Ken avait dit à Michelle O. qu’elle le reconnaîtrait car il tiendrait  « The Good Life  » sous le bras, un nouveau magazine trendy (Notre photo). Ken ne pouvait se permettre de ne pas être hyper à la mode et dévorait ce genre de magazine. Parfois, comme tous les hommes d’affaire, il se rêvait souvent en vielles savates/jean, ou encore plus excentrique, créatif, comme les intellos du monde entier. Mais non, il n’avait pas le choix, pour lui c’était « classique chic » , et voilà tout. Mais dans ce type de magazine, en plus de la mode, il y avait toujours des articles « sérieux », qui lui donnaient bonne conscience et lui permettait de les laisser traîner chez son ex- belle mère, la mère de son ex, Barbie Chérie. Dans l’avion retour des Emirates, il avait donc lu le Rapport économique de Shanghai » dans The Good Life, car son voisin était un très influent conseiller du tourisme des  EAU, Emirats Arabes Unis.Il voulait l’é-pa-ter!

Les Rencontres du e -Tourisme à Pau

Ken et l'Ours des Pyrénées, Oups! Celui de l'artiste Julien Marinetti

Reçus par la ville de Pau, la fine équipe du eTourisme, Guy Raffour et de nombreuses entreprises ont présenté les résultats de leurs veilles et de leurs réflexions sur l’évolution du e-tourisme. Objectif : convaincre les institutions (Offices de Tourisme, Comités régionaux et départementaux) qu’une mise à jour de leurs pratiques est à la fois nécessaire et urgente. Etat d’esprit : génial, très sérieux mais pas pompier, énergie et création, avec une salle archi pleine! Pour les absents, les conférences sont toutes en ligne (Voir notre Pour en savoir plus) et nous vous présentons ici un résumé de ce qui concernait directement le Tourisme Culturel qui, depuis l’arrivée des  TIC et surtout l’esprit des TIC, a complètement changé.

 

La fine équipe d’etourisme.info au grand complet ! 🙂  Avec, de gauche à droite : Karine Miron, Jean-Luc Boulin, Mathieu Bruc, Ludovic Dublanchet, Philippe Fabry, Pierre Eloy, Julien Cormier, Stéphanie Giraud, François Perroy, Sébastien Gonzalez, Paul Fabing, Frederic Soussin et Amelie Broutin.

I- LES PREMIERS PRIX des Rencontres ont été attribués à deux OPERATIONS de TOURISME CULTUREL!

Les Trophées du etourisme sont allés à deux opérations culturelles, ce qui change un peu des prix traditionnels,  remis généralement aux secteurs économiques qui « comptent », soit les Remontées mécaniques des stations de ski ou l’Hébergement. A Pau, c’est la culture, Le Voyage à Nantes et Tous des Cro-Magnon! qui ont donc emporté les suffrages!

1) LE VOYAGE A NANTES nous sommes, vous le savez,  une fan absolue du VAN, tant le projet est à la fois techniquement parfait et radicalement innovant.Une  nouvelle SEM, en janvier 2011, associa d’ailleurs Tourisme et Culture, et tous les créatifs furent mobilisés ; ceux de la culture, mais pas seulement, car Nantes sait donc aussi développer une économie créative, une administration inventive pour supporter ses projets. Le Voyage à Nantes est donc un « Monument dispersé » , à multiples facettes . Du Mémorial de la fin de l’esclavage à la Biennale d’art contemporain sur 40 km  (Nantes à St Nazaire), des parcours et forfaits, tout est là pour que la « Destination Nantes » se distingue ! Nous avons tant écrit sur ce projet, dans ce petit blog ,ou dans l’ouvrage Tourisme Culturel ou encore dans  Tourmag que cette reconnaissance des ET8 est un réel plaisir pour tout le monde !
2) TOUS DES CRO MAGNON !Voir  les vidéos sur le blog « Tous des Cro-Magnon! » avec les deux teasers de l’ opération de webmarketing menée par un collectif d’Offices de Tourisme : Pays de Bergerac (Vignobles et Bastides)  Lascaux Cro Magnon,(Vallée de la Vézère), OT de Sarlat (Périgord Noir) et Ot de Périgueux, auxquels  ont été associés de très nombreux autres partenaires . Les vidéos sont évidemment « décalées »;  une animation des réseaux sociaux  (2000 fans sur la page Facebook),  un jeu concours  “Mieux que les Oscars®, les Silex d’Or !”sont à découvrir sur son  adresse internet. Cro magnon, c’est, dit eTourisme.info, « Le petit poucet de la compétition qui démontre qu’avec des idées et de l’huile de coude, on peut rivaliser avec les plus gros ! »
Mon avis sur cette très bonne remarque : on note surtout, pour cette opération, l’absence criante des financeurs institutionnels ( Région, Département, Fing, etc…), trop longs à mobiliser – trop de réunions sans décision!- et surtout, ont dû se dire les jeunes opérateurs avant de leur soumettre un projet : « Est-ce bien la peine ? » . Car les instances institutionnelles encouragent surtout les « gros », les « connus » ou les « amis » dans la France entière. Comment, alors, se faire connaitre pour devenir gros, connu ou ami si l’on ne peut être déjà repéré et reconnu par ces instances officielles? En tous cas cette absence de soutien  des institutionnels locaux a des conséquences terribles, car non seulement elles meurent vite, sans ces soutiens, mais surtout  les « très gros » de l’international et de la concurrence se servent de notre faiblesse nationale et locale à révéler nos propres compétences, nos jeunes pousses inventives. Google, par exemple,  veille et développe des filières pour le Tourisme ; le Qatar et les USA proposent d’ aider les plus jeunes des périphéries des villes, etc…,  et on fait même mine de trouver cela..déplacé, alors que l’on ne soutient pas assez, répétons-le, les expériences les plus innovantes des plus jeunes entreprises. Espérons que la Caisse des Dépôts  fera un pont d’or en 2013 à Cro-Magnon et à ses opérateurs et tous leurs partenaires ! Mon cadeau : des lunettes pour la Caisse des Dépôts, Oséo et les Conseils régionaux !Pour les aider à repérer les bons projets des jeunes pousses!

II- – ARRÉTEZ DE METTRE L’ICONE HÉBERGEMENT EN PREMIER !

Ce conseil (Pierre Eloy, Touristic)  nous a réjouie:  communiquer plutôt des contenus culturels que des contenus habituels, telles ces icônes de petits lits pour les hébergements et de fourchettes pour les restaurants. Ne voyagerait–on que pour manger/dormir ? Est-ce une raison pour bouger, voyager? Et non, « on a les mêmes à la maison », pourrait-on dire, donc si on voyage c’est bien pour autre chose que les basiques du séjour. Un petit bémol pour moi, cependant, car quelques hébergements peuvent être tellement extraordinaires , du Danieli de Venise au Dar HI de Tunisie, qu’ils constituent en soi une destination, chargée d’histoire, de poésie ou d’innovation, radicales et étonnantes.

– – Ensuite, il faut répondre aux attentes des touristonautes, donc mieux les connaître, ce que proposait  l’ Atelier 6 : Moi, élu, en charge du Tourisme… et prendre en compte tous les changements (Cf Le Forum de l’Innovation ou la plénière de conclusion « Demain tous journalistes ? des ET8). « Ce ne sont pas les outils qui comptent », mais l’organisation interne et les compétences de l’organisme touristique, qui doit définir quelques lignes stratégiques fortes, avec des objectifs et des actions indispensables pour son  développement. Par exemple une slide présentait, dans les Rencontres des exemples d’objectifs, de planning, de questions à se poser :

a) Les objectifs, les stratégies : Informer? Vendre? Accueillir? Comment faire mon tableau de bord numérique actuel et à venir ?

b) Les clientèles : quels sont mes couples client(s)/destination(s)? Comment dois-je les «travailler» avant/pendant/après leur séjour?

c) Les partenaires : quels sont mes partenaires, concurrents, qui fait quoi?

d) le planning : définir mes priorités en fonction de mes moyens humains et financiers  et appliquer les règles actuelles de la commercialisation (Les amis de mes amis sont mes clients, atelier 12 ; connecter le numérique au commerce physique).

III-  TOUS CONNECTÉS, MOBILES ET PARTAGEUX? En 5 ans le nombre de français partis qui a réservé tout ou partie de son séjour en ligne a plus que triplé, et ce n’est pas fini, évidemment. Guy Raffour a donc présenté en introduction  toutes les évolutions actuelles (Tendances et baromètre e-tourisme) et, au cours des autres conférences, cette évolution fut sans cesse évoquée, expliquée et commentée. Nous avons relevé, par exemple :

– 41% des français possèdent un Smartphone et 25% déclarent vouloir en acheter un d’ci un an;

– 15% des français possèdent une tablette;Internet est devenu le loisir préféré des français ( 91%, Opinionway 2011) ;

– l’ eTourisme est le premier marché sur Internet;

– Le milliard d’individus inscrit à Facebook est atteint. Voilà le nouveau record que vient d’annoncer le méta réseau social. Air France, fin octobre, a  communiqué tout fiérot sur  son million de fans sur Facebook (Tourmag) . Bref, pour tenir compte des « touristonautes« , la Communication ne peut plus se cantonner aux catalogues/papier, au Phoning ou aux mailing lists, elle  passe aujourd’hui par de nombreux autres canaux, et il faut pouvoir organiser cette communication avec de nouvelles stratégies, qui sont le transmedia, le cross média et la gamification (Atelier 2). La présentation de ces notions fut, à notre avis, claire et simple pour tous les participants des Rencontres ET8 de Pau. Exemple (The Rabbit Hole):

IV- DES E- SOLUTIONS !

1- Refonte des sites Internet par des professionnels et les mises en synergie des différentes questions locale via les  animateurs du patrimoine. Et la présence sur les réseaux sociaux devient incontournable, avec l’animation, la modération des contenus qui doivent être parfaites. On signale aussi le rôle décisif des « Animateurs numériques » sur les territoires, qui peuvent conseiller chaque structure mais aussi avoir un avis sur la « mise en cohérence » générale des différents projets. .

2- Pour Réussir une stratégie marketing à 360° : (cf. à nouveau « Transmedia, cross media et Gamification » de l’Atelier 2) il faut donc suivre et bien connaitre les utilisateurs. C’est le secret! Par exemple savoir que   40% des recherches mobiles concernent les informations locales (Google, oct.2012) et  qu’ « Il a plus d’iPhones vendus par jour dans le monde (402 000)que d’enfants qui naissent(300 000) »!(Cf.ci dessus en III)!

3- Enfin, les ET8 vous conseillent de bidouiller sans modération, si vous n’avez pas le sou, pour avancer! (« Que l’esprit de la bidouille soit avec vous! » – Atelier 5)

www.innovation-aquitaine.fr

V-CRÉER UNE DESTINATION! Mobilisation générale sur cette notion de « destination », par un atelier qui lui était consacré (L’e-mobilisation générale au service de la destination (atelier 7). Par ailleurs un autre Atelier sur l’OPEN DATA était important, car la région Aquitaine est aussi pionnière pour ses usages (Atelier 15). Et l’Open Data est indispensable pour développer les processus de concertation (Cf. Démocratie Ouverte, Décider ensemble et La Fing), qui devrait être, à mon avis,  LE grand sujet de la démocratie locale : pourquoi décider seul quand on peut décider à plusieurs?Les électeurs n’ont-il que le jour du vote pour s’exprimer?

– L’Internet de séjour (Atelier A4) proposait une démonstration sur   l’essor dela TV connectée et la multiplication des écrans qui font évoluer les comportements des clients. Pierre Eloy (Touristic) a cité Yves Tyrode, Directeur général de Voyages sncf.com : « Les attentes des clients se concentrent autour de trois besoins : avoir une source d’inspiration pour ses voyages, une relation personnalisée et une accessibilité immédiate aux services ».

VI – CONCLUSION : ces Rencontres sont, comme les précédentes, incontournables pour toutes les raisons évoquées ci-dessus : la meilleure équipe d’organisateurs, de bons thèmes du etourisme, beaucoup d’exemples (cf l’excellent « Suisse Tourisme , stratégie web ») et une  pédagogie douce et interactive pour présenter les solutions. Enfin à Pau vous aviez mille possibilités de rencontrer qui vous ressemble et de créer des partenariats dès la fin 2012 !

Notre seul petit regret vient d’une certaine timidité des ET8 sur trois sujets essentiels, à notre avis,  pour le Tourisme et la Culture : les pays émergents, la co-création des contenus et les Créative Cities. Ces thèmes offrent l’avantage de bien présenter la concurrence internationale, mais aussi les atouts de la croissance du tourisme en général et particulièrement de l’atout « Culture », première image de la France à l’étranger. Les e-équipes ne manquent pourtant pas pour décliner ces trois entrées, de Museomix à la Biennale de Lyon, et les exemples étrangers qui exploitent ces filons sont incroyablement saisissants (Ville de Londres ou Espagne pour l’Europe, mais aussi Australie, USA, Emirates, etc…). Rendez-vous, donc, sur ce blog pour découvrir les nouveautés de ces trois domaines. Les meilleures recevront  d’ailleurs un Ken d’Or fin décembre !

POUR EN SAVOIR PLUS…

1- Connaitre les 6  nominés avec  l’article de Paul FABING,  directeur du RésOT-Alsace depuis 2001.

2- Voir toutes les conférences

3-Voir le programme détaillé des Rencontres, avec les thèmes et les intervenants

4- Lire  GAMIFICATION – ENJEUX, MÉTHODES ET CAS CONCRETS DE COMMUNICATION LUDIQUE, Un ouvrage de Sébastien Célerin  et Franck Plasse, à paraître en nov.2012 – ISBN13 : 978-2-8186-0448-9-ISBN version numérique : 978-2-8186-0449-6 80 – Pages-30 euros. Editions Territorial.

5- Analyser la presque perfection de Mytrip

6- Lire dès le réveil et le soir au coucher le site E TOURISME INFO

7- Et lire aussi les revues sur le sujet : i-entreprises, par exemple.(Et même si cette  couverture n’est pas très attrayante : doigt pointé et cravate à raies, oulà! Y’a d’la compétitivité dans l’air :-)

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Avec un grand merci à Philippe Fabry qui m’a communiqué les Trophées des ET8 !

Ken et l'Arbre de vie (Diego Giacometti)

KEN LE TOURISTE PARFAIT

Nouvelle mission de Ken, toujours très pris par son job de Touriste Parfait, qui sortait d’un rendez-vous d’affaires avec les pdg de Google et de la CIA. Objectif : persuader le président français de créer une bonne équipe pour son tourisme. Il prit le chèque et, entre deux avions, trois palaces et deux nouvelles affaires, il rencontra secrètement,  du côté d’Abu Dhabi, la jeune Team des Rencontres ET8. Il en sortit ravi, car il avait son plan. Il appela donc Barbie sur son Smartphone pour un joyeux « I did it ! », car elle piaffait d’impatience devant tous les magasins de luxe de Doha, où il avait rendez-vous avec elle…

La Photo « Etre en veille » figure sur les conférences antérieures des Rencontres (Ludovic Dublanchet).

Comment va La Joconde ?

La Joconde de Léonard de Vinci du musée du Louvre voit défiler, chaque jour 20 000 visiteurs par jour…Car La Joconde est LE tableau le plus connu du monde ! Mais comment a-t-elle fait? Cette passion des peuples pour sa petite personne va-t-elle continuer? Voilà pourquoi aujourd’hui nous tenterons de répondre à deux questions :

1-Comment une œuvre atteint-t-elle la notoriété ? Pour quelles raisons? Pourquoi un artiste devient-il  célèbre, plutôt qu’un autre, qui vous semblerait mériter également cette notoriété?

2-Ensuite, on peut aussi s’interroger sur les types de renseignements que souhaiteraient connaître les visiteurs sur ce tableau , ces 20 000 personnes en moyenne qui la regardent chaque jour, soit plusieurs millions par an.

– Pour répondre à la question 1, un super séminaire de réflexion aura lieu la semaine prochaine, le Colloque international : « Reconnaissance et consécration artistiques » / « Recognition and consecration in the arts » les 7,8 et 9 Novembre 2012, à la MSHS de Poitiers, à l’Espace Mendès-France et à l’Hôtel Fumé. Présentation : le développement de l’analyse de la reconnaissance et de la consécration artistiques est essentiel pour comprendre ce qui fait le prix et la valeur artistique des œuvres. Avec l’intervention de chercheurs  de différents pays et de plusieurs domaines (sociologie, histoire et histoire de l’art, études littéraires, sciences de l’information et de la communication, économie, etc.) et des acteurs institutionnels de l’art et de la culture. Le programme est  ici!

I-OBSERVER LES VISITEURS DE LA JOCONDE – Pour répondre à la seconde question, « Quelles questions se posent les visiteurs devant la Joconde ? », rien ne vaut l’observation directe de leurs comportements lorsqu’ils sont en face du tableau ; et cette observation peut durer deux ou trois heures, jusqu’à ce que les résultats soient pertinents. Ensuite, après l’observation, nous pouvons approcher des visiteurs et leur demander « Quels sont les principales questions que vous vous posez devant le tableau, car nous voulons améliorer l’aide à la visite ?».

a) Ma petite expérience au Louvre : à l’ouverture du Grand Louvre, la Joconde était si difficile à trouver que beaucoup de visiteurs n’y arrivaient pas, d’où leur frustration et celle des gardiens. Il y en avait même qui ne voulaient plus ni avancer, ni reculer, furieux de leur échec, bloqués par l’angoisse en haut des escaliers…C’est vrai que plutôt que de la placer dans le hall, sous la pyramide – vous imaginez 20 000 personnes/jour  en file indienne, en ce cas ? – il fallait emprunter tant de couloirs et d’escaliers que c’était compliqué. Bref, nous – une équipe américaine et moi- avons passé trois jours avec  la Joconde, dans sa salle, et voici quelques conclusions de cette observation des visiteurs:

b)Le temps passé est très court : 15 secondes en moyenne. La majorité des visiteurs, qui sont très rarement seuls, regarde pourtant très intensément le tableau ; les petits groupes  partagent des commentaires, à voix haute  « Mais je la croyais plus grande !»… »Moi aussi !».

– Sur 98 visiteurs qui ont été observés, seul un homme et deux femmes ont eu des comportements atypiques. Tout d’abord cet homme, handicapé, qui est resté un peu plus d’une heure sur son fauteuil roulant. Dès son arrivée il demanda à des jeunes filles de le rapprocher du tableau. Puis, dès qu’elles furent parties, ce qu’il vérifia en tendant le cou vers l’ouverture de la salle suivante, il demanda à d’autres jeunes filles de l’aider à prendre du recul…Il se fit ainsi déplacer sept ou huit fois, et ce  petit ballet dura environ une heure. Ensuite, deux femmes étaient toujours en contemplation et en conversation, très animée,  au bout d’une demi-heure, en face du tableau, soit beaucoup plus de temps que la plupart des visiteurs. Etaient-elles des historiennes d’art? Des conservatrices de musées? Nous nous sommes rapprochés et nous avons entendu « Ma no, non si mette il vino rosso nel’osso bucco, soltanto un po di vino bianco, davvero ! ». Les deux italiennes parlaient parlaient donc « cuisine », en face de la Joconde, et pas de Leonardo ou de son« sfumato ».

Vincent Peruggia, qui vola la Joconde pendant 2 ans (1911-13)

 

c)Les questions que se posent les visiteurs ne sont pas toujours celles auxquelles les guides, audioguides répondent! En effet, à notre demande « Quelle est la première question que vous vous posez et pour laquelle vous souhaiteriez une réponse devant la Joconde ? » nous avons recueilli les résultats suivants. Un premier groupe de réponses très majoritaires, avec ce  « Combien coûte-t-elle? ». La seconde question prioritaire pour les visiteurs était « Mais c’est impossible que ce soit un homme! Elle a l’air d’une femme ! (+ demande de notre avis)» ;  à égalité avec « C’est vrai qu’elle a été volée? C’est peut-être un faux, alors ? ». Le troisième groupe de questions posées à La Joconde  portait  sur sa notoriété : « Pourquoi est-elle si célèbre  ? Depuis quand ? ». Et après seulement on notait  de « bonnes » questions, enfin « bonnes » pour les  historiens d’art : son authenticité ; son style ; le « sfumato » ; l’histoire du tableau, sa place dans l’histoire de l’art, dans l’œuvre de Vinci ; l’engouement des artistes pour Leonardo et la Joconde ; les restaurations, celles du cadre ; sa protection, ses prêts; ses voyages;  l’impossibilité de la prêter, aujourd’hui ; sa « fortune critique » au cours des siècles,  etc…

d)Nous avons alors envisagé de répondre aux questions des visiteurs, en faisant l’hypothèse souvent vérifiée que « ne pas répondre » à leurs priorités les empêchaient de bien regarder, de s’intéresser à ce que la Joconde avait d’unique. Puis, nous avons écrit les réponses à leurs questions prioritaires sur des panneaux qui furent placés dans la salle voisine, peu fréquentée. Le test s’avéra problématique  : les visiteurs regardaient textes et photos longuement, s’interrogeaient entre eux, mais il y avit un problème : les visiteurs passaient l’essentiel de leur temps dans notre salle – entre 20 et 30 minutes, est il écrit sur mes notes –  mais, hélas, à peine plus de temps qu’avant devant la vraie Joconde, dans l’autre salle.

e)Cependant, en les interrogeant, à la sortie de cette salle pédagogique-test, les visiteurs étaient très satisfaits, et voulaient tous revenir une autre fois au Louvre!

f)On voit donc qu’ il est préférable, avant de donner une information « d’en haut », de prendre connaissance de ce que les visiteurs souhaitent connaître. Dans cette petite évaluation, les visiteurs auraient tous souhaité certaines informations, qui ne figurent que rarement sur les guides, les applications ou dans les présentations des guides érudits. Voir aussi, sur le registre de l’évaluation des contenus  l’expérience,en ce moment(23-28 octobre) avec  MUSEOMIX aux manettes au musée gallo-romain de Lyon, mais en plus, avec les technologies du numérique.Voici la définition de l’action en cours de Muséomix sur son site Internet:   « 1 musée + 3 jours + 150 participants sur place (codeurs, bidouilleurs, médiateurs culturels, créateurs, conservateurs, designers, amateurs de culture…) + des museomixeurs en ligne + co-creation + 10 équipes & 10 prototypes = Nouvelles expériences au musée ».

II-LES NOUVELLES PÉRIPÉTIES de la Joconde

Quatre nouvelles aventures cette année! Et pour commencer, deux nouvelles bien pratiques : la Joconde est disponible en photo  HD sur wikimedia, et un nouveau livre numérique, « La Joconde, un portrait vivant », est en vente depuis le 17 octobre pour votre iPad ! (9,99€- Éditeur : Les Editions du nuage).

1-Une deuxième Joconde? La Mona Lisa Foundation a présenté à Genève ce jeudi 27 septembre 2012,  Mona Lisa Isleworth , une Joconde qui serait plus ancienne de 10 ans que celle du musée du Louvre. Le tableau a été conservé pendant une quarantaine d’années dans un coffre en Suisse et  appartient aujourd’hui à un consortium international, dont les membres veulent rester anonymes. Contrairement à Stanley Feldman, auteur de « Mona Lisa, la version antérieure », pour qui l’authenticité de la toile ne fait aucun doute, certains  experts comme Martin Kemp, professeur à l’université d’Oxford, restent très sceptiques en constatant l’absence du sfumato et de repentirs ainsi que la mauvaise qualité du paysage. Le musée du Louvre n’a pour le moment émis aucun commentaire pour éviter la polémique. En attendant, vous pouvez comparer les deux Joconde, si cela vous amuse, ici , ou avec ces deux photos:


2-La plus ancienne copie de la Joconde a été retrouvée ! Le musée du Prado à Madrid a découvert dans ses réserves, une copie de la Joconde – voir la photo ci-contre- qui aurait été exécutée à la même époque que le célèbre panneau conservé au Louvre.La spectrométrie infrarouge, dit « Connaissance des arts »,  a notamment révélé un dessin sous-jacent identique à celui de la Joconde. En dégageant le badigeon, les restaurateurs ont mis au jour le paysage d’origine, quasi identique à celui présent sur le panneau du Louvre.Ce tableau, moins éblouissant que l’oeuvre du Louvre mais montrant une étape particulière dans la réalisation du portrait de Mona Lisa par Léonard, est une découverte capitale pour comprendre la Joconde. Ma source ici.La copie est attribuée à  à Andrea Salai, Francesco Melzi, Hernando de los Llanos ou à Fernando Yáñez de la Almedina.

3-Si la Joconde n’était  plus Lisa des Giocondo mais Pacifica  Brandani? L’historien Roberto Zapperi l’affirme et s’appuie sur le compte-rendu d’une rencontre entre Léonard de Vinci et le cardinal Louis d’Aragon, rédigé par le secrétaire de ce dernier. L’artiste aurait expliqué que cette œuvre avait été commandée par Julien de Medicis et représenterait Pacifica Brandani, l’une de ses maîtresses, dont il avait eu un fils illégitime, avant qu’elle ne décède peu après.L’historien reconnaît que cette source est largement connue de tous les chercheurs, « mais presque toujours ignorée », en raison de la trop grand confiance accordée au livre de l’Italien Giorgio Vasari, qui avait identifiée le modèle dès 1550 comme étant Lisa del Giocondo

Photos diffusées par les quotidiens de Toscane "Est-ce La Joconde ?"

 

4-Des fouilles en vue…hélas ! Malgré la nouvelle hypothèse « Pacifica », les instances officielles de l’archéologie italienne poursuivent les fouilles archéologiques de la seconde crypte (1625-1709)du Couvent de Sant’Orsola à Florence, pour retrouver les restes de la Joconde. Le professeur Mallegni, paléo anthropologue,  Giovanni Roncaglia de la Surintendance archéologique de la Toscane et  Silvano Vinceti, Président du Comité pour la Valorisation des Biens Historiques dirigent le projet. Brrrrr….

– Ici, photo d’un crâne lors des fouilles archéologiques (Source : Huffington Post du 5 octobre 2012).

III-LES NOUVELLES !

1) Le Réseau de Veille en Tourisme de la Chaire de Tourisme Transat ESG UQAM (Canada) a proposé une nouvelle méthode pour le calcul des retombées économiques, lors du  Symposium sur les mesures de performance et les contributions économiques du tourisme de la Chaire de tourisme Transat, à Montréal, le 24 septembre 2012. Les conférences sont en ligne et vous pouvez les visionner ici ( Jean-Marc Bergevin, «Impact économique – théorie et pratique au Québec»-Larry Dwyer,  «The calculation of economic spin-offs: an essential exercise, a necessary evil or a bubble waiting to burst?»- Sébastien Gagnon,  « Le modèle intersectoriel du Québec»).

2-Comment choisir un musée avant de partir à la Toussaint, ou sur place ? Avec l’Internaute!  : un très bon site avec des entrées par villes ou par artistes. De façon générale, la rédaction des informations de l’Internaute est toujours très soignée  et son invitation au voyage culturel est, je trouve, excellente!
3-Éducation artistique, les arts et la réussite chez les jeunes à risque : résultats de quatre études longitudinales.Les Rapports examinent l’éducation artistique aux États-Unis, en Angleterre et en Australie, notamment des données sur l’impact des arts sur les jeunes à risque, les liens entre les expériences artistiques pendant l’enfance et à l’âge adulte, l’impact des partenariats entre les organismes artistiques et les écoles, les façons d’améliorer l’éducation artistique dans les écoles américaines et des renseignements sur un centre d’information sur les études sur l’éducation artistique. Recherches sur les arts  Volume 11, no 5 October / Octobre 2012 Arts Ed Search – Arts Education Partnership, accessed October 4, 2012 (Egalement sur : The Arts and Achievement in At-Risk Youth: Findings from Four Longitudinal Studies) National Endowment for the Arts, mars 2012 –
4-Un nouvel observatoire dans les pays de la Loire pour y suivre les évolutions du  Spectacle vivant. Etat des lieux en chiffres : 1 160 entrepreneurs de spectacles en Pays de la Loire, soit : – 430 équipes artistiques ayant créé au moins un projet et- 27 500 représentations organisées en 2010- 4 065 salariés permanents- 2350 intermittents du spectacle indemnisés en région- 33 000 bénévoles et 1 million de praticiens amateurs- Une filière du Spectacle vivant qui pèse 446 millions d’euros en Pays de la Loire.

5-Une étude sur les publics des salles de spectacle d’Ile-et-Vilaine (Centre culturel de Cesson-Sévigné qui fait partie des structures, avec les salles de Bruz, Noyal-Sur-Vilaine et Chartres-de-Bretagne). Les premiers résultats sont « classiques », avec des spectateurs plus riches et plus cultivés que la moyenne, mais si l’on cherche d’autres publics, mieux vaut prendre connaissance du profil actuel des visiteurs. Et mutualiser les enquêtes pour ce département de Bretagne est une très bonne idée !

KEN LE TOURISTE PARFAIT « Comparez heure par heure ce que vous faites…Avec ce que vous pourriez faire ! ». Ken avait demandé à Barbie de faire un saut au Maroc, en visionnant les petites vidéos rigolotes sur le sujet sur Youtube. Bien qu’il « ne fasse pas de politique », comme disait Laurence Parisot ce matin à la télé, il devait faire une pause avant l’élection de Barack pour arriver en forme ! Que voulez-vous, ses voyages permanents autour  du monde, ses sauts en jets privés, ses nuits dans les palaces… Bref, ce Job de Touriste Parfait l’épuisait. Il demanda une coupette de champagne à l’hôtesse avant que l’avion ne commence sa descente sur Marrakech.

Notre photo : Ken et la nouvelle campagne du Tourisme du Maroc : «  Non à l’automne, oui à l’été ! »

NOTRE CADEAU / UNE GALERIE DE PHOTOS : LEONARD DE VINCI,  ET APRES?

Vers 1868 – 1870 Camille COROT (Paris, 1796 – Paris, 1875). La Femme à la perle. – H. : 0,70 m. ; L. : 0,55 m


1887 Sapek , Mona Lisa à la pipe – Les Incohérents, mouvement parisien, (1882-1893), était  formé en grande partie par des illustrateurs et fut l’une des étapes artistiques de la fin du 19ème siècle.


1919  Marcel  Marcel Duchamp– L.H.O.O.Q.- Ready-made. Carte postale (19,7 × 12,4 cm)


1930 Fernand Léger – La Joconde aux clés, Huile sur toile- 91 x 72 cm


1952 Salvador Dalí, son Autoportrait en Mona Lisa

1959 Fernando Botero Mona Lisa, Age Twelve -. Huile et tempera sur toile, 212 x 195,5 cm. Museum of Modern Art, New York.L’artiste colombien Fernando Botero se fit connaître aux États-Unis en partie grâce à cette peinture achetée par le Museum of Modern Art dès 1961 et reproduite la même année dans le New York Times. Cette « Mona Lisa à douze ans » appartient à une série de six tableaux, parodies de la Joconde de Léonard de Vinci, à des âges différents.

1963-Andy WARHOL (1928-1987) la Joconde sérigraphie et acrylique sur toile, 319,4 x 208,6 cm, Blum Helman Gallery, New York(Documents extraits de : Andy Warhol, rétrospective, catalogue d’exposition, éditions du centre Georges Pompidou, 1990 pour l’édition française)

 


1974-Rita Greer Mona Lisamouse 1974.

2012 – Exemple actuels de « Souvenirs » de La Joconde
Nous n’avons pas trouvé de photo des tongs à l’égérie de La Joconde, qui avaient fait un petit scandale  mais aujourd’hui la RMN propose toutes sortes de carnets, cahiers, jeux, livres d’enfants et autres objets à son effigie, dont ces magnets ou ces limes à ongles. Vous condamnez ?Pourtant, lesquelles préférez-vous dans vote sac, les 1 ou les 2 ?

1- Limes à ongles...

 

 

 

La Joconde dont on rit encore…, que l’on copie (Voir la vidéo : comment se maquiller en Joconde ici:  Mona Lisa Make-up Transformation ), alors qu’elle est tout simplement  belle!

La Joconde, ou Portrait de Mona Lisa, tableau réalisé à la peinture à l’huile sur un panneau de bois de peuplier de 77 cm × 53 cm. Léonard de Vinci a  réalisé ce tableau entre 1503 et 1519. Il  représente la florentine Mona Lisa del Giocondo. Acquise par François Ier, cette peinture est exposée au musée du Louvre à Paris. La Joconde est l’un des rares tableaux attribués de façon certaine à Léonard de Vinci, artiste né à Vinci le 15 avril 1452 et mort à Amboise le 2 mai 1519. L’oeuvre est la propriété de l’État français, affecté à la collection du Département des peintures du Louvre (INV 779).

UNE GRANDE EXPOSITION LEONARD DE VINCI A LA CITE DES SCIENCES, du 23 octobre au 18 août 2013!

Le peintre Léonard de Vinci était aussi un ingénieur, un scientifique, un scénographe, un musicien et un homme de cour accompli.Au fil d’un parcours présentant une quarantaine de ses machines. L’exposition propose de découvrir les sources d’inspiration, les centres d’intérêts et le mode de pensée de cet observateur de la nature et chercheur universel.

Une exposition réalisée en collaboration avec le Museo Nazionale della Scienza e della Tecnologia Leonardo da Vinci di Milano et le Deutsches Museum de Munich. Exposition en trois langues : français, anglais et italien, accessible aux publics handicapés.

Un site dédié, ici, préparer la visite, . Un carnet de visite en famille est distribué à l’entrée de l’exposition les mercredi, samedi, dimanche et petites vacances scolaires.Tarifs et billets : Plein tarif : 11 € et Tarif réduit* : 9 € (moins de 25 ans, 60 ans et plus, étudiants,  familles nombreuses et  personnels de l’Education Nationale)et gratuit pour les moins de 6 ans.


__________________________________________________________A la semaine prochaine!