Vous croyez que je vais vous parler du manque d’argent ? De la crise ? Du manque de postes ou de la faiblesse des artistes? Eh bien non, tout cela va bien, dirons-nous, et suffit à envisager des avenirs glorieux pour tous les artistes et pour tous les spectateurs avides que nous sommes. Ce qui plombe la culture, c’est que l’administration de l’Etat vacille…
Heureusement, les collectivités territoriales inventent, réseautent, veillent et agissent. Les régions, les départements, les villes et leurs groupements redressent l’édifice, mais on a envie de leur souhaiter de tenir le coup et, comme ils vont sans doute le faire, de garder leur compétence culturelle le moment venu (Réforme territoriale, en cours… Suspens…).
Voyons donc ce qui ne marche pas au niveau central, comme on l’appelle, celui de l’Etat, et comment faire, sur quoi peser, quelles pistes pour soigner cette déprime. Car nous avons ici, vous le savez bien, toutes les audaces !
1 – Une réorganisation du ministère sans redéfinition de ses missions
A chaque grande mutation de la société ce ministère a réorganisé ses missions, abandonné des objectifs qui n’avaient plus de sens, et surtout en a créé de nouveaux, qui correspondaient mieux à ces mutations. Aujourd’hui, rien de la sorte. On a l’impression que les agents ont tellement ramé , depuis cinq ans, contre les réformes ( la LOLF, en 2002, les obligeant à un petit travail d’opérateurs, puis la fameuse RGPP) qu’ils n’ont rien prévu, rien préparé, et que c’est le grand désordre, en ce moment. Cette RGPP qui aurait dû aussi prendre la forme d’un petit examen de conscience : « A quoi sert ce que je fais ? Que pourrais-je faire de mieux ? » qui n’a pas eu lieu collectivement. Du coup, nombre de circulaires, de dispositifs, de procédures sont inadaptés au réel, et de plus l’aide du ministère pour vivre joyeusement les nouveautés est quasiment inexistante. Pour les NTIC, par exemple, ce n’est plus un wagon mais un train de retard qu’a pris l’Etat, qui ne se gargarise que du mot « Numérisation » comme si cette technique n’était pas déjà à l’œuvre avant le Plan de Relance. Prions pour qu’Aillagon Junior, très fort sur ce point, puisse travailler en paix, et vite !
2 – Des agents déboussolés
Supprimer des postes est une agression symbolique, dirons-nous. Cela veut dire que ce que vous faisiez disparaîtra à votre départ en retraite comme si rien n’était – En gros, vous étiez inutile! Et vous pouvez vous sentir un peu déprimé, non ? – même si aucun agent ne perd de poste, ce qui est le principal, somme toute.
3 – La place de la culture dans les priorités des français
NB : Je parlerai ici de la culture classique, patrimoine-musées-théâtre-Cinéma-vidéo- art contemporain ou architectures d’architectes……puisque notre Johnny H, Madonna ou Mika sont à la rubrique culture de tous nos magazines, tout comme Plus Belle la Vie.
Terminé les ministres d’Etat, ce rang qui leur donnait une place de choix dans la voix de nos présidents de la République : terminé les Malraux, les Lang, qui accompagnaient les Présidents et les conseillaient sur leurs discours et leurs projets. Ou inventaient de nouveaux programmes culturels. Maintenant on recycle l’existant, faute de ne pas avoir le courage de l’évaluer.
Terminé, dans les schémas régionaux, départementaux, la présence forte de la Culture, au nom d’au moins dix priorités territoriales que l’on peut énumérer comme suit : Sécurité/Santé/Emploi/Développement économique et aménagement/Logement/Environnement et Développement durable/Transports et routes /Education jeunesse et Formation /Publics en difficulté- personnes âgées, dépendantes, chômeurs, handicapés…/Formation.
Il ne reste plus à la Culture qu’à se faufiler dans ces programmes ou dans d’autres, comme ceux de l’Europe, ceux du Tourisme 🙂 ou ceux du secteur privé.
5 – La Globalisation
Globalisation des problèmes et nouveaux dilemmes du monde : les droits d’auteurs, au niveau international, avec Google et Hadopi, deviennent des sujets centraux pour la réglementation et la régulation, deux rôles, il est vrai majeurs pour un ministère. Globalisation encore des crédits et des méthodes pour la numérisation de la BNF. L’exception française a du mal à résister, car d’autres cultures, d’autres civilisations veulent leur place au soleil ( Les nouveaux pays de l’Europe pour les crédits européens ; la Chine ou l’Inde pour l’art contemporain…) et le « monde entier » ne nous envie plus. Enfin nous ne sommes plus seuls à pouvoir forger des modèles culturels, comme dans le passé, et les pays européens, en particulier, entrent dans une forte concurrence contre les pays émergents et même entre eux. C’est vrai que pour la médiation ( musées, monuments), le Royaume Uni est plus fort que nous, pour les TIC le Canada est meilleur que nous, pour les financements et les nouveaux modèles économiques les américains sont plus forts que nous ! Et pour l’énergie, les jeunes professionnels espagnols sont incomparables! Et que peut-être, à force de dire « Oui-mé-nou-C-pa-pareil !!! », on risque de se retrouver uniques au monde, certes, mais rincés, désargentés, figés, déboulonnés, appauvris, comme des résistants d’un camp retranché de toute la vraie vie, qui elle, sera partie…Ailleurs !
6 – La Nostalgie
Nostalgie de professionnels, sur l’air de C’était mieux avant. A avoir connu des jours plus glorieux qu’aujourd’hui, on dirait que nombre de professionnels se sont arrêter de penser. Ils se pleurent dessus toute la journée.
Pour les français qui profitent de la culture, un autre son de cloche, plus virulent, repris par les syndicats, et par tout le service culture : « l’Etat-n’à-qu’à-payer !!!» . Oui, mais l’Etat c’est vous et moi, et, simplement, pour ne pas me faire traiter (encore une fois…) d’ultra libérale, je vous raconterai cette anecdote glanée à l’Assemblée nationale : un député de gauche se fait applaudir pour sa proposition d’une nouvelle mesure de protection du patrimoine. Il expose, brillamment, son projet. Tout le monde est ravi. On l’encense. On passe au vote, et aux députés qui doivent approuver par ce vote, ou non, une augmentation des impôts. Et là, la cata, les députés ont voté non. Explication de quelques-uns, à la sortie de l’hémicycle, auprès du député, un peu vexé : Que voulez –vous, les gens ne veulent plus payer des hausses d’impôt pour l’entretien du patrimoine, je les connais ! ( voir §3 , les priorités).
7 – Le dépérissement de la prise de décision
Qui prend aujourd’hui la décision ? Pourquoi tant de réunions, de délais, de concertation pour des décisions simples? A dire vrai, faute de réelle réorganisation, de missions claires, d’empiètements divers et variés, et puisque le travail de fond ne semble pas être entrepris collectivement pour clarifier tous les objectifs, évaluer les actions de l’extérieur, ou encore créer, grâce à des veilles efficaces, de nouveaux programmes dont la culture aurait besoin, la prise de décision est compliquée.
8 – Les OVNI du système
Dans ces conditions, les établissements publics vont bien mieux. Avec une liberté certaine, ils ont peu à peu gagné leur pari de dépendre le moins possible de tutelles qui les brideraient trop, et sont capables de prendre des initiatives et les responsabilités qui vont avec.
L’Agence France Muséums, qui gère, entre autre, le projet du Louvre à Abu Dabi, et le Conseil de la Création artistique, sans doute eux-aussi créés pour avoir une autonomie d’action, sont, en tous cas pour le second, tirés à vue très injustement par les milieux culturels ; plus que ses actions, ses projets, auxquels il faut donner le temps d’exister avant de les condamner, c’est son statut juridique qui pose problème. Car faire des projets pour les jeunes de milieux défavorisés, avec les meilleurs équipes culturelles, est-ce mal?A-t-on tout essayé? Non, alors, laissons-les tenter l’expérience, communiquer, même à outrance, sur un sujet qui est sans doute l’un des plus beaux du monde, la démocratisation d’actions autrefois, et encore aujourd’hui, réservés à une élite. Pour l’Agence du Louvre à Abu Dabi, le seul fait qu’elle soit en mesure de vendre l’ingénierie de ses projets et que le talent de ses professionnels est ainsi reconnu est réjouissant.
9 – Et pendant ce temps là, le Ministre ?
A-t-il de grandes idées ? Veut-il développer son ministère ? On n’entend rien ! Le ministre voyage, Le ministre inaugure, le ministre décore, le ministre assiste, le ministre prend part…On ne doute pas qu’il ait de quoi faire.
Mais quels espoirs, quelles nouvelles énergies, quel souffle apporte-t-il ? Et dans ce tableau tristounet que nous venons de décrire, quelles perspectives de réorganisation, sur quelles projets neufs ? Ou, a minima, quels encouragements pour l’ensemble des acteurs de la culture qui se bougent, quelles paroles pour reconnaître et encourager l’activité des régions?
KENAPAK !
Ken prépare ses vacances de Pâques. Il a fait, avec un super magazine, GEO, le tour des musées incontournables du monde. En touriste parfait, il a aussi trouvé quelques perles hôtelières, de quoi se prélasser car, vous n’allez pas me croire, Ken va prendre deux jours de vacances ! A Pâques. Cela lui arrive tous les dix ans, environ, car Monsieur n’aime que son business, ses affaires et gagner des millions de dollars. Habitude qu’il avait prise avec Barbie, pour nourrir ses poulains, la couvrir de bijoux, remplir sa piscine et entretenir sa maison de 26 pièces. Et celle de sa mère à L.A. Mais depuis qu’il a quitté Barbie, tout cet argent…Une petite RGPP (Révision Générale de ses Projets Perso)? Une neuvième voiture ? Non, il irait à Rome, après son week-end musées. Allez les girlies, vous n’allez pas le laisser tout seul : rendez-vous au pied du musée du Vatican le 6 avril à 10 heures. Et n’oubliez pas, Ken est un petit coeur à prendre!!!
LEGENDES DES PHOTOS
EN HAUT : INTRAMUROS, International Design magazine, N°147, mars-avril 2010 « Musées, le choix de l’architecture », un bon reportage. Et le premier ou la première qui m’envoie le nom du musée qui est sur la couverture a gagné…devinez quoi? Une photo de Ken ! Avec une dédicace par mail ! Ouiii !!!!
EN BAS : GEO Découverte Hors Série mars 2010 « Les plus beaux musées d’Europe », avec une visite guidée, épatante, ultra documentée, des 100 musées incontournables européens. Hyper bien ce numéro. Bravo à Jean-Luc Marty, très Ken, d’ailleurs, sur la photo du sommaire, le rédacteur en chef et directeur éditorial. 6 ,90€, certes, mais vous zappez deux cantines, et hop ! Le tour est joué, avec 2 kg en moins pour cet été, pas trop bien ?
Mar 25
Ce qui plombe la Culture
Mar 18
AUJOURD’HUI VENISE !
Venise doit son charme à la transformation permanente de son paysage, ou encore aux nouveaux espaces qu’elle invente ou qu’elle rénove en permanence, pour faire de la place à ses visiteurs, les touristes. Depuis cinq ans, cette actualité de Venise s’est accélérée, avec une telle maîtrise des stratégies, des projets et de nouveaux usages des nouvelles technologies, que la Ville est aujourd’hui un exemple incontournable pour l’excellence du Tourisme Culturel.
Venise devrait -elle sa survie, ses restaurations permanentes, ( Palais, canaux, ouvrages d’art…) à la « manne » du Tourisme ? Très certainement. Comment en effet financer tant de beautés artistiques, architecturales, patrimoniales, dans un pays qui en compte autant que le nôtre, en plus, sans une forte politique touristique ? En 1980, il y avait 3 millions de touristes par an, et en 2009 il y en eût 20 millions ! 20 millions pour environ 60 000 habitants dans le centre-ville, qui doivent donc non seulement faire avec leur présence, mais aussi participer activement, en quelque sorte, à leur accueil … Comment aussi, dit son Maire, Massimo Cacciari, faire face à une formidable responsabilité, celle de « continuer, dans cette ville, l’héritage de ceux qui n’ont eu de cesse de bousculer toutes les traditions ? ». Byzantine, Renaissante, puis Gothique, Baroque ou Moderne, Venise semble toujours, en effet, avoir inventé le meilleur, et elle doit continuer.
Pour répondre à ce que son Maire appelle la vocation d’excellence de sa ville, elle doit entretenir tout ce qui vit à fleur d’eau, mais aussi innover, investir, réfléchir, aujourd’hui, à son avenir.
Venise prolonge donc le passé et montre son actualité, l’art le plus contemporain, en particulier.Voir et comprendre l’Histoire de la ville, avec les filtres, les représentations de notre pensée et de notre regard actuels, est déjà chose difficile et passionnante. « Tomber » brutalement sur une création, une œuvre, une exposition tout à fait actuelles, voilà la vraie surprise.
L’axe contemporain
« Venise doit de devenir une ville laboratoire, attestant d’un équilibre entre mémoire du passé et exigence du présent », est-il écrit sur le site de la Ville.
Voyons donc comment Venise fait face à la complexité de son passé et invente :
1 – Développer le territoire au-delà du centre historique par la rénovation progressive de nouveaux quartiers, car élargir les zones de visite permet d’en faire bénéficier les habitants mais aussi de mieux gérer les flux de touristes :
– Rénovation de l’Arsenal, de la Pointe de la Douane, des Zattere, du quartier Dorsoduro, de celui de Canareggio ou le Lido avec le Palais du Cinéam ( R.Ricciotti)…tous quartiers peu visités il y a seulement 10 ou 15 ans ;
– Rénovation et/ou construction des canaux, des abords, des rues, des ponts( cf passerelle de Santiago Calavatra sur le grand Canal en 2005) ;
– Rénovation des sites culturels et des Palais, comme l’atelier-Palais de Mariano Fortuny ( 1874-1949) dont la réouverture est prévue ce mois-ci, ou l’Atelier de Fabrizio Plessi..
– Rénovation des anciens chantiers navals de l’Ile de la Giudecca (en logements, des lofts incroyablement beaux .)
2 – Création de Projets contemporains : art et architecture
– Restauration de la Punta della Dogana, pour accueillir la collection de François Pinault,
– Refonte du Palazzo Grassi, 22 ans après sa rénovation par Gae Aulenti ;
On reste éblouis par l’appel systématique à de très grands architectes, via des appels d’offre, pour ces créations/rénovations, comme cela avait déjà été le cas avec Carlo Scarpa ( 1906-1978) ou les Magasins de Sels de Renzo Piano à la Giudeca. Les architectes actuels : Tadao Ando pour la Punta della Dogana, mais aussi Calavatra , Chipperfield ,Piano ou Mario Botta, et création d’une plaque-tournante pour les projets d’architecture, la Ca’Asi( Architecture Studio)
Nouveaux modèles, nouvelles méthodes pour redynamiser les arts et industries de l’ artisanat traditionnel , comme celui de l’artisanat du verre à Murano, avec des designers engagés dans Murano du XXI siècle, Andromeda International avec Gian Luca Vecchi et Michella Vianello, qui ont d’immenses projets depuis 3 ans à partir du savoir-faire. La recherche, le design, les prototypes, la production, tout est réalisé à Murano. Le Klub Rouge de Pékin a ainsi commandé un luminaire de 82m2, 650 sphères écarlates soufflées et façonnées à la min, suspendues sur 4 rangs de 22 cascades lumineuses, soit 8000 leds en lien avec les éclairages à fibre optique. Beaucoup de « 88 », dans ce luminaire, car le « 8 » porte bonheur en Chine. Architecte du luminaire : Imaad Rahmouni. Andromeda a aussi des bureaux au Royaume-Uni, aux Etats Unis, en Russie et de nouveaux clients dans le monde entier (Moyen Orient et Asie). http://www.dexigner.com/design_news/andromeda-turns-the-light-on-beijing-where-the-klubb-rouge-opens.html
3 – Maillage de la ville par les technologies numériques
L’été 2007, 10 kilomètres de fibres optiques ont été installées dans le sous-sol de Venise, pour permettre l’accès gratuit à internet à tous, habitants, résidents et touristes. Depuis janvier 2009, chaque nouveau-né reçoit un passeport ( avec login et mot de passe !) pour surfer sur la toile,présenté comme une première mondiale de la citoyenneté numérique. Nous avons souvent évoqué, dans ce blog, Venice Connected, la ville étant devenue aujourd’hui un excellent terrain d’exploitation de pratiquement tous les dispositifs qui correspondent aux nouveaux usages des TIC et de la visite culturelle et touristique.
– Visiter Venise tranquillement ? Et pour ceux qui n’aiment pas la foule, Venise reste aussi le lieu idéal, ville où l’on peut encore se perdre, marcher, rêver, vivre dans le silence d’une église ou des palais, ou prier dans les musées.
Mieux, vous pouvez aujourd’hui programmer directement et payer en ligne un séjour tranquille .Sur Venice Connected, en effet, un calendrier indique (en vert, bleu et rouge) les jours où on prévoit un flux touristique respectivement faible, moyen ou très important. De cette façon le touriste qui programme sa visite à Venise peut aussi connaître à l’avance le degré de saturation de la ville et éventuellement choisir des périodes plus tranquilles.
Sur le site Web www.veniceconnected.com , réserver en ligne donne droit à des réductions significatives à condition d’effectuer l’achat au moins 7 jours auparavant et peut servir de coupe-fil. Vous pouvez acheter en ligne deux Pass“Culture”: le Museum pass (valable 6 mois) pour une dizaine de sites culturels ainsi que Murano ; et Burano à partir de l’été 2010) et le Pass Musées de la Place Saint Marc,valable 3 mois, pour le Palais des Doges et trois musées( Correr,Archéologie nationale, et la Bibliothèque Marciana, offre qui s’élargit en haute saison, de six autres incontournables de Venise ou de ses alentours).
– Services en ligne : exemples de services disponibles que l’on peut acheter en ligne sur le site de Venice Connected, http://www.veniceconnected.com/fr
– Les transports en bateau pour Venise et ses îles
– Les transports en bateau de et pour l’aéroport
– Les transports en bus de et pour l’aéroport
– Le péage des cars touristiques dans les zones à circulation limitée
– Le parking au Garage Municipal (Piazzale Roma)
– L’entrée aux 11 Musées de la Ville
– Service de connexion à internet wireless
– D’autres Pass cohabitent avec ceux proposés par Venise Connected pour la culture ; VeniceCard, solution un peu chère qui couple les transports en commun et la visite culturelle (les principaux musées, les fondations ou les églises de la ville) et sert de coupe-file.. http://www.venise-voyage.org/carte-musees-venise.html. Son petit packaging sympa vous permet aussi de regrouper tous vos papiers pendant votre séjour ; la Chorus Card regroupe, via une Association, un somptueux réseau d’églises (un an de validité) http://www.chorusvenezia.org/ e t la Rolling Venice Card est une carte de réduction pour les transports pour les 14-29 ans.
– Podcastings de visites à emporter sur votre MP3 ou votre portable, dont la plupart sont gratuits ( Cityzeum, itunes ( Zevisit), Podioguide, Anyresa, Playtour…).
4 – De nouveaux hôtels, tous des lieux magiques
Complètent une offre déjà grande d’hôtels rénovés ces dix dernières années :
– Palazzina Grassi, à côté du Palazzo Grassi, par Philippe Starck ( 16 chambres et six suites , boutik –hôtel qui devient, enfin pour qui en a les moyens, the place to be..). http://.www.palazzinagrassi.it
– La maison Uscali, sur le Grand Canal, entre la Fondation Guggenheim et la basilique Santa Maria della Salute, avec seulement trois suites.
– Boutik-hôtel Ca’Maria –Adele près de la Punta della Dogana, www.camariaadele.it ; IQs, près du musée Querini Stampalia, www.thecharminghouse.com ( 200 à 800 € la suite)
– Palazzo Barbarigo, à côté du Grand Canal et proche du Rialto, membre des Design Hotels www.palazzobarbarigo.it
– 947 ROOMS , 4 chambres, www.947.club .com
– Ca’Pisani et son restaurant, la Rivista, au Dorsoduro : www.capisanihotel.it
– Molino Stucky Hilton en face de Saint Marc, sur l’ile de la Giudecca, www.molinostuckyhilton.com
5 – Restaurants Comme nous sommes en Italie, les restaurants suivent le pas avec de nouvelles salles, de la cuisine italienne traditionnelle, ou de nouveaux programmes, pour la Tradition, comme celui de « Slow Food », ou encore, à l’unisson de la gastronomie internationale, des cuisines inventives. Citons par exemple : ANTINOO’S, http://sinahotels.com, Avoigarai,http://www.avoigaria.com, Lineadombra, http://restorantelineadombra.com, I Figli Delle Stelle, http://www.ifiglidellestelle.it, le restaurant du Palazzo Grassi, http://www.palazzograssi.it, le Centrale Lounge http://www.centrale-lounge.com , Piazza San Marco.
6 – Boutiques Quelques boutiques récentes pour faire votre shopping ou rapporter des souvenirs, comme : Isola Carlo Moretti, http://www.lisola.com, Bioselli Arredamenti, http://www.boseliavenezia.it, Madera, http://www.maderavenezia.it, Mirabilia, http://gigibonvenezia.it ( sur rendez-vous) Venini, http://www.venini.com, Attombri, http://www.attombri.com, au Campo San Maurizio dans le quartier San Marco, comme Venini.
La visite individuelle de Venise, avec tous ces avantages, est presque parfaite!
POUR EN SAVOIR PLUS
Venise contemporaine, dossier de Beaux-Arts Magazine, http://www.decitre.fr/livres/Venise-contemporaine.aspx/9782842784324
Architecture : http://archiguide.free.fr/VL/Ita/venise.htm
et http://www.aguideinvenice.com/fr/venice-itineraries-21-L%E2%80%99Architecture-contemporaine-a-Venise-.html; http://www.comune.venezia.it/flex/cm/pages/ServeBLOB.php/L/IT/IDPagina/32862 ; http://www.lemonde.fr/cgibin/ACHATS/acheter.cgi?offre=ARCHIVES&type_item=ART_ARCH_30J&objet_id=1051737
Blogs sur Venise http://www.forray.com/venezia/liens.htm
Ville de Venise : http://www.comune.venezia.it/flex/cm/pages/ServeBLOB.php/L/IT/IDPagina/1
.
Venise Connected, l’incontournable : http://www.veniceconnected.com/fr
Ideat , n°74, fév.2010. Un excellent dossier sur la Venise d’aujourd’hui et les projets de la Ville, que nous venons de vous résumer. Nous citons souvent cette Revue pour ses bons reportages, et le travail qu’elle réalise pour changer nos regards, revigorer nos imaginaires et nous régaler de vraies idées nouvelles !
Et, pour réviser vos classiques, pour le tourisme culturel, l’incontournable Guide Bleu Venise et la Vénétie, Hachette Tourisme . Plus contemporains : My LocalGuide Venezia ; Un Grand Week-End à Venise, Hachette Tourisme.
Ce billet est dédié à l’une des muses de la Ville de Venise, Silvia Chemello, qui a cherché et trouvé pour nous des informations sur la Biennale de Venise pour une étude en cours, et à André-Yves Portnoff qui nous a mises en contact, avec tous mes remerciements.
KEN à la TEFAF, un petit tour pour le Touriste Parfait à la foire! « The European Fine Art Fair, Maastricht » (TEFAF), la plus grande foire d’art du monde, 12-22 mars 2010, avec 30 000 oeuvres, sur 15 000 M2, ses 263 marchands, des oeuvres qui couvrent l’Antiquité jusqu’à la période actuelle. Rappellons que le marché de l’art, c’est 42, 8 milliards $ en 2009 ( 31MD €), d’après l’étude dont vous avez les références ci-dessous. La TEFAF est organsée par le MECC (Maastricht Exhibition and Congress Centre), et a lieu au Forum 100, à Maastricht ( Pays Bas). Tous les jours de 11 heures à 19 heures, jusqu’au 21 mars. Entrée 55 €. L’étude de Clare McAndrew, The International Art Market 2007-2009. Trends in the Art Trade during Global Recession (166 p., 15 €) peut être commandée sur le site de la foire, Tefaf.com. Voir la visite de l’expo :
http://www.tefaf.com/DesktopDefault.aspx?tabid=51
KEN ET CHARLOTTE (Photo haut du billet), Charlotte Corday, évidemment! Ken est comme les journalistes, il aime l’odeur du scandale, le sensationnel, et à Orsay, les mois prochains, Môssieur est servi : du sang, de la violence, celle des hommes! Et le Nouvel Orsay est arrivé, avec un grand thème pour monter l’art, plutôt que des expositions pour les seuls spécialistes d’histoire de l’art, merci à son directeur, Guy Cogeval! Et à Robert Badinter, qui en a eu l’idée, à Jean Clair, qui l’a mise en oeuvre et en scène, aussi bien que sa « Mélancolie » , exposition , il y a quelques années, qui était tout aussi remarquable et avait aussi bien plu. Et pas de critiques, s’il vous plait, du genre » On fait du spectaculaire pour faire venir les gens ». Irrecevable! On devrait faire du modeste, du quasi-imperceptible, de l’inintéressant pour 90% de la population? Eh non, ce sujet fait réfléchir, fait parler, s’adresse à tous les visiteurs, de France et d’ailleurs, brasse mille histoires et montre les périodes classiques, mais aussi plus modernes ou résolument contemporaines de l’art, de la musique ou du cinéma. Alors, ne gâchons pas notre plaisir, cette exposition est réellement très bien. L’exposition Crime et châtiment envisage une période d’environ deux siècles : de 1791, lorsque Le Peletier de Saint-Fargeau réclame la suppression de la peine de mort, jusqu’au 30 septembre 1981, date du vote de son abolition en France.
16 mars – 27 juin 2010
Possibilité de réserver son billet d’entrée en ligne
A noter aussi : Visite-conférence, ateliers pour enfants ( Au voleur!), visites en familles, musique, cinéma : toute l’action culturelle est aussi conjuguée sur le thème de Crimes et Châtiments.
Mar 11
DE L’INFORMATION A LA CO-CREATION !

La Pie -Claude Monet 1868-1869 -Un tableau adulé par les jeunes peintres Manet et Whisler .Huile sur Toile. 89x130 cm.
Les sites culturels proposent de l’Histoire, des thèmes scientifiques ou encore des oeuvres des artistes, bref, de l’information ! Mais à partir de quoi créer une exposition, un centre culturel, un musée ? Une bonne idée ? Un groupe d’amis, de professionnels, d’associations ?L’Université, des experts ? Certes, mais comment croiser leurs réponses, donner du sens à chaque éclairage particulier ?
– Comment renouveler la valorisation du patrimoine, éveiller les intérêts et les passions ? En associant, et pourquoi pas , tous ceux que le suejt intéresse ?
– Comment connaître à l’avance et inclure, dans les contenus, les questions que se poseront les visiteurs?
– Peut-on, et comment, profiter de la création d’un nouveau site culturel ou d’une manifestation temporaire pour y associer, dès le départ d’un projet à vocation culturelle, les forces vives de la cité ou de la région ? Et profiter de cette notoriété pour développer un débat et le faire avancer ?
– En conclusion, peut-on se satisfaire des stratégies d’offres, fussent-elle rationnelles, si les forces de la demande sociale sont plus puissantes, variées, complexes et parfois plus mobiles ?(Comme l’écrivait hier un Pape de la pensée culturelle, François Deschamps , dans la son Edito de la Lettre d’information du Réseau Culture du 10/03/10 )
Nous vous proposons ici une forme de solutions à toutes ces questions. Car si notre pays n’est pas encore coutumier du travail collaboratif, quel que soit le domaine, et peine à utiliser les nouvelles opportunités qui se présentent pour ce faire, pour le Canada, c’est fait!
Une nouvelle opportunité
Nous prendrons, pour vous présenter cette solution, l’un des plus beaux exemples que nous ayons trouvé, sur le thème de la participation, bien organisée, de tous les acteurs qui le souhaiteraient, pour décider des contenus d’un futur lieu culturel. Il s’agit d’un futur musée, celui des Droits de la Personne, situé à Winnipeg, dans la Province du Manitoba au Canada ( Plus de 635 OO habitants, dont 10% parlent le français). Pourquoi est-ce encore d’un musée que part l’innovation ? Mystère…Constatons simplement qu’ils ont souvent une petite longueur d’avance. Toutefois, notre exemple portant sur les méthodes, celles-ci peuvent s’appliquer indifféremment à tout autre équipement culturel ou toute organisation d’expositions temporaires.( Cf .VI) Enfin nous analyserons comment les technologies nouvelles bouleversent en fait la donne traditionnelle, et que, loin de ne pouvoir servir qu’à la numérisation des œuvres ou aux TIC pour la visite culturelle, elles offrent, pour la première fois depuis les années 70, l’opportunité de mieux redéfinir les missions des établissements à vocation patrimoniale ( conservation/diffusion) grâce à un nouvel éclairage de leur rôle dans la société.
Présentation du projet du Canada
L’ouverture du tout dernier musée national du Canada , le Musée canadien des droits de la personne (MCDP) est prévue pour 2012 ; il a été créé le 10 août 2008 par le Parlement (Loi sur les musées).
Objectifs de la co-création des contenus :
– « Faire en sorte que le contenu et la programmation du Musée soient développés en consultation continue et avec l’implication des Canadiens et des Canadiennes, notamment… »[.]
– « Le MCDP est conçu à partir de l’interprétation d’idées sur des sujets sensibles et complexes. Au cours de ses premières années d’existence, le Musée consacrera beaucoup d’énergie à définir une programmation unique et innovatrice pour le Musée. »
– Une architecture solide pour les futurs programmes : tel qu’exigé pour n’importe quel organisme fédéral, le Musée a développé une architecture d’activité de programmes (AAP), qui décrit ses principales activités, avec ses priorités à court et à moyen terme pour chacune de ses activités. (Objectifs, stratégies et mesures du rendement).
I- COMMENT LE FUTUR EQUIPEMENT FAIT-IL, DES AUJOURD’HUI, PARTICIPER LES HABITANTS ET LES INTERNAUTES ?
En analysant les programmes et l’offre du site Internet, on voit comment ce projet est radicalement différent des projets traditionnels. Pour arriver à ses fins à choisir des contenus, le musée a engagé toute une stratégies de rencontres, mais aussi un dialogue interactif avec des millions de participants potentiels, les internautes.
L’ensemble du site Internet est entièrement dédié à cette collaboration avec les habitants, mais aussi avec les visiteurs du web,winipégois, canadiens et habitants de la planète. En parallèle, des réunions, des rencontres, des séances de travail, des tables rondes publiques que l’équipe organise au musée font l’objet de compte-rendus et le point de l’état d’avancement, consultables sur le site Internet, pour qui n’était pas présent à ces réunions.
1- Participez ! Dès la page d’accueil, une demande de participation vous sollicite, très claire :
Faites part de votre expérience : lignes directrices
Tables rondes publiques
Faites part de votre expérience en ligne
Consulter les témoignages déjà soumis
Comité consultatif sur le contenu
http://www.museedesdroitsdelapersonne.ca .
2 – Comment voulez –vous participer a la creation des contenus ?
Des rencontres organisées dans tout le Canada pour en décider : l’objectif de ces rencontres consiste à identifier des témoignages et des points de vue qui pourront être incorporés au Musée ainsi qu’à recevoir des commentaires sur la façon dont le Musée peut établir un dialogue continu avec les Canadiens et les Canadiennes au sujet d’importants enjeux de droits de la personne.(Avril 2009).[…]La connaissance de l’évolution des droits de la personne au Canada est essentielle afin de mieux comprendre à la fois nos succès et nos échecs, déclare M. Yude Henteleff, président du Comité consultatif sur le contenu (CCC). En retour, nous espérons que cela nous permettra de surmonter les forces de la discrimination, de l’oppression et des inégalités. Les commentaires que nous recevrons au cours des rencontres du CCC dans l’ensemble du Canada pendant les 12 prochains mois permettront au Musée de savoir comment et quoi partager afin d’atteindre ces objectifs. »
3 – Racontez! On peut donc contribuer en racontant son histoire, sa propre discrimination, un fait historique… et en proposant ses propres retours d’expériences sur les Droits de l’Homme : « Vos expériences nous aideront à monter les expositions permanentes et les programmes destinés au public du Musée canadien des droits de la personne. Votre histoire pourrait faire partie de nos archives d’histoires orales et permettre à tous d’apprendre de vos expériences ».
Vous pouvez partager votre histoire de deux façons :
1. En participant en personne à l’une de nos tables rondes publiques
2. En envoyant votre témoignage par Internet
Faites part de votre expérience et contribuez à écrire l’histoire du Musée canadien des droits de la personne en partageant votre propre histoire.
Votre histoire personnelle comporte-t-elle des événements liés aux droits de la personne? Des membres de votre famille, vos ancêtres ou des personnes de votre communauté ont-ils connu la discrimination, la liberté ou une occasion favorable d’une manière telle que ces expériences valent la peine d’être rapportées?
http://www.museedesdroitsdelapersonne.ca/faites-part-de-votre-exp-rience/Lisez-des-temoignages-deja-recus
4 – Un musée national inséré dans son environnement social, qui répond présent aux grands et aux petits rendez-vous locaux ! Par exemple l’équipe de la préfiguration était présente aux JO de Vancouver, et au pavillon Centre Place Manitoba, et a mené une enquête en invitant les visiteurs à compléter la phrase » Tout le monde a le droit de… »
« Les Canadiens et les Canadiennes, par la sensibilisation et la protestation pacifique, ont fait progresser la cause des droits de la personne ici et ailleurs dans le monde. Le Musée canadien des droits de la personne célèbrera cet exploit tout en explorant les enjeux qui continuent d’exister, de capturer les témoignages saisissants de défis et de triomphes et d’inspirer le changement pour l’avenir, ici et partout dans le monde ».
5 – Suivez le chantier du musée ! Suivre la construction du musée pas à pas , grâce à une webcam installée au dessus du chantier : « Cliquer pour accéder à nos vidéos hebdomadaires et à notre caméra Web en direct
6 – Commentez la Déclaration des Droits de l’Homme: mise en ligne , la Déclaration peut être annotée par des lecteurs, qui prennent connaissance des notes d’historiens qui ont commenté le contexte de chacun de ses articles , pourquoi tel ou tel article a été rédigé et retenu, par qui, etc…
http://www.museedesdroitsdelapersonne.ca/expositions/dudp/
7 –Utilisez la Galerie de Ressources, qui est donc alimentée par les internautes-citoyens de la ville, ou touristes du web :
« Vous cherchez une image, un clip vidéo ou audio de l’une de nos expositions? Vous pouvez trouver tout cela dans notre section « Médias ». » On imagine que les expositions virtuelles sont aussi le média privilégié, dans l’attente de l’ouverture du musée et pour préparer les futurs visiteurs au thème..
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8–Des créations : interprétation par des graphistes contemporains à partir de la déclaration des Droits de l’Homme, très convaincante. Cette animation a été conçue pour célébrer le 60e anniversaire de la Déclaration. (Animation créée par Seth Brau et produite par Amy Poncher). :http://www.museedesdroitsdelapersonne.ca/une-d-claration-anim-e
9 – Le Comité consultatif sur le contenu a été constitué dans le but d’orienter le Musée dans sa collecte de témoignages relatifs aux droits de la personne.Transparence : les documents de travail, le budget et l’état des financements du projet de musée , la Programmation et les données financières, sont en ligne. http://www.museedesdroitsdelapersonne.ca/propos-du-mus-e/programmes-et-activit-s
10 – Des fêtes ! Le musée en organise pour célébrer collectivement les moments-clefs du programme. Par exemple, tout le monde a été invité à la fête de l’Inauguration: « Des milliers de personnes ont célébré le début des travaux de construction du Musée canadien des droits de la personne en laissant leur empreinte de main ou de pied lors de l’événement « Un pas d’accompli » , qui a eu lieu à la Fourche à Winnipeg du 18 au 21 juin 2009. Des gens de tous les âges et de toutes les provenances (incluant des gens de l’Angleterre, du Nunavut, de la Suède et même des membres du groupe rock canadien Marianas Trench) y ont participé en personne ou en ligne. Leurs empreintes de main et de pied feront maintenant partie de l’histoire du Musée, car elles seront enterrées dans une capsule mémorial sous la promenade du Musée.
II – POUR EN SAVOIR PLUS SUR LE MUSEE :
DATES REPÈRES
• La construction commence : printemps 2009
• Durée prévue de construction : 3 ans
• Fin des travaux : printemps 2012
DONNÉES SUR LE BÂTIMENT
• Superficie totale du site : 24 166 m2 (260 123 pi2)
• Superficie totale du bâtiment : 24 154 m2 (260 000 pi2)
• Nombre d’étages : 12
EMPLOI
Le musée propose des recrutements en ligne. Pour le projet, les besoins en matière d’emploi en années-personnes (c.-à-d. l’équivalent d’une personne employée pour une période d’un an) sont les suivants :
• Emplois directs pour le projet : 2 040 (250 personnes de métier)
• Autres emplois directs : 450
• Emplois indirects et induits : 1 050
• Emplois totaux : 3 540
L’organigramme compte pour l’instant trois départements, et l’énoncé de leurs titres est éloquent pour la suite des opérations. On pourrait ainsi, vu de France, s’étonner qu’une structure de musée national ait un PDG et que la présentation des différents Services commence par celle de son Chef d’exploitation, par exemple.
Stuart Murray, Président et Directeur général (DG), en novembre 2009.
– Chef d’exploitation, Patrick O’Reill ; Chef des opérations financières, Susanne Robertson, C.A.- Chef du savoir, Dr Victoria Dickenson, FAMC
( Le Dr Victoria Dickenson arrive au Musée canadien des droits de la personne en provenance du Musée McCord d’histoire canadienne de Montréal, où elle était directrice générale jusqu’en août 2009. Elle détient une maîtrise en muséologie de l’Université de Toronto et a obtenu son doctorat en histoire canadienne de l’Université Carleton en 1995.) Organigramme complet sur : http://www.museedesdroitsdelapersonne.ca/propos-du-mus-e/le
III- La co-création des contenus est un projet démocratique, car le musée est réellement, ici, l’affaire de tous, et ses dirigeants sont au service des participants pour organiser le débat, faire des synthèses, les confronter aux premières hypothèses et cadrages de leur programmation et pour les restituer. Il y a donc co-création des contenus entre les organisateurs et les participants. Chacun peut, si cela l’intéresse, participer à la définition, aux objectifs et aux contenus du futur musée. Un musée plus démocratique, où les contre-pouvoirs, si l’on peut dire, sont ceux des internautes participants. Une nécessaire transversalité des tâches, une coordination qui ne bride pas ces transversalités mais les encourage.
IV – LES INCIDENCES DE CE NOUVEAU SCHEMA SUR LA GOUVERNANCE DES SITES CULTURELS:
– Fin de l’Organigramme en pyramide, et de l’autorité verticale qui l’accompagne, de haut en bas, pour la prise de décision, qui ne peut exister que via une transversalité des compétences, de partenariats à différents niveaux, de délégations fortes de décisions, à commencer par celles des formats, au sens large, proposés par les équipes pour associer des collaborateurs et créer de nouveaux partenariats.
– Plutôt que la méfiance, comme principe de gouvernance, la confiance, sous la forme d’un « A priori, quelqu’un peut aussi faire un contenu, voyons un peu… ». Inventer, poser des questions, jouer, simuler, évaluer est accrue.
– La transparence : les budgets du musée sont en ligne, les CV des dirigeants aussi; les inaugurations ne se font plus sur la sélection d’invités mais regroupent tous les amateurs d’un thème, d’une action, d’une manifestation….
– Les métiers actuels sont amplement refdéfinis : les décideurs ( directeurs, conservateurs, chercheurs..) ne sont donc plus les seuls à décider de l’offre, à choisir les thèmes de l’exposition permanente, ou ses contenus, et à les mettre en œuvre avec des partenaires habituels ( Chercheurs, autres sites culturels…) .
Les conservateurs ont enfin le temps d’accomplir leur travail règlementaire ( recherche/conservation préventive/inventaire/récolement/sécurité des œuvres et du public/réserves/numérisation des fonds, etc…) Les médiateurs : aujourd’hui souvent victimes de contenus de visites très experts, ils doivent souvent « traduire » et les contenus à qui le demande. Leur rôle, dans le nouveau shéma, consiste davantage à coordonner, en ligne ou en présentiel, différentes plates-formes autour de l’interface Musée/suggestions des visiteurs, et à décider et créer des outils complémentaires pour développer le dialogue.
V – QUELS SERAIENT, EN FRANCE, LES SITES CULTURELS CONCERNES PAR UNE TELLE DEMARCHE ?
A notre avis, et en reprenant la classification habituelle, seraient concernés :
– Tous les musées et le patrimoine de l’histoire locale ou nationale, ou proches de cette thématique ( Ethnologie, lieux de mémoire, archéologie, arts et traditions populaires…)
– Les musées scientifiques, car la Recherche fait déjà usage des méthodes d’intelligence collective et des usages des TIC pour collaborer. La nouvelle entité Villette/ Palais de la Découverte viennent de lancer , en France, la première opération de co-création des contenus, avec Universciences : http://www.planete-plus-intelligente.lemonde.fr/
– Les sites culturels « pluridisciplinaires », les plus nombreux, associant plusieurs thématiques, mettant en œuvre des compétences variées et nombreuses ;
– Les expositions temporaires visant à expliquer, actualiser et valoriser un monument historique, un château, un évènement
– Les grands sites, les parcs naturels, qui eux aussi abordent des questions croisées entre Histoire/Paysage/Durable/Sciences et préservation de la nature…
– Tous les musées d’idées, comme celui que nous donnons en exemple, ou les musées de Civilisation, les musées abordant les thèmes de cultures étrangères
Seuls les musées d’art, comme lors de la grande aventure des Centres d’Interprétation des années 70 (peu ou mal et surtout trop tard copiés en France), semblent résister au schéma de co-création des contenus. Peut-être parce que l’offre, précisément, y est intangible et davantage présentée à la seule contemplation ?
NEWS ! Arrivée hier de CurioCités ! Un nouveau concept, tout à fait étonnant et en plus parfaitement réalisé, pour visiter une ville ! Là encore la grande innovation n’est pas celle d’une visite avec de nouvelles technologies, il n’y en a pas, ce sont des guides qui vous font visiter. La qualité de cette nouvelle offre vient de la simplicité du web : on choisit sa visite, on peut enfin l’adapter, et hop ! On réserve ! D’autres excellentes d’idées pour CurioCités, comme celle de mieux cibler une clientèle, car personne, à ma connaissance, ne veut une visite standard…Sauf des Premiers-visiteurs-pressés-par-le-temps ? Mais là aussi il y a de quoi faire en magasin ! Nous développerons l’analyse de cette nouvelle offre plus en détail dans un prochain billet. En attendant, allez vite visiter cette nouvelle expérience, formidable, et faites-là connaître, car son équipe est aussi magnifique, et face aux grands groupes commerciaux, seul le buzz peut convaincre de l’excellence de CurioCités : http: //www.curiocites.com
VI – KEN ET LE MUSEE DES DROITS DE LA PERSONNE
Ken se sent tout chose… Au Canada, on ne dit pas Droits de l’Homme, mais Droits de la Personne ! Ca lui est égal, car il est américain ? Oui, mais il aime bien cette expression qui fait hurler Barbie, son ex, les « Droits de l’Homme ». Pourvu que ça dure, en France, ça aussi, pense-t-il en accompagnant le Petit au seul endroit qui vaille pour son éducation, la très sélecte école-pensionnat des Roches, à Verneuil-sur-Avre, dans l’Eure. Voilà pourquoi il est là,pour voir Le Petit et régler les frais de sa scolarité ( 20 000 euros/an). Il l’emmènera ensuite au Yellowstone Club, qui a bien failli disparaître avec la crise. Ils disposeront comme tous les ans du petit jet qui les conduira au Montana pour skier trois jours. Et cette année il tentera d’en profiter davantage, du Club, car l’adhésion est un peu chère, 5 millions $ annuels..Mais, que voulez-vous Le Petit c’est Le petit, et il a tous les Droits !
Légende de la Photo: L’ESPRIT D’ESCALIER !Le Louvre suite du programme des commandes d’œuvres d’artistes contemporains du Louvre après Anselm Kiefer, dans l’escalier nord de l’aile Sully, voici les nouveaux vitraux de François Morellet depuis le 28 janvier dernier dans l’escalier Lefuel. Le 25 mars sera inauguré le plafond de la salle des bronzes grecs peint par l’américain Cy Twombly