Rapport sur le Tourisme français!

Encore un nouveau Rapport ? Certes, l’été est plutôt studieux car les Rapports d’Information sont nombreux. Pourtant, peu seront lus en vacances, surtout s’ils dépassent les 2 pages… (117 pages pour celui-là, Rapport sur le Tourisme en France, enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 24 juillet 2019 et présenté par Mme Marguerite Deprez-Audebert et M. Didier Martin, Députés .A voir ici en pdf.
Alors, amis de ce petit blog, vous pouvez compter sur moi pour vous en extraire les nouveautés pour le tourisme culturel. Car ce Rapport sur le Tourisme évoque la place de la Culture et propose des pistes intéressantes. Comme l’exprime justement l’Institut français du tourisme, il s’agit, de manière générale, de « Passer du tourisme de cueillette à un tourisme de culture ». En jouant sur les mots, bien sûr!

I- PLACE DE LA CULTURE DANS LE TOURISME EN FRANCE (TROISIÈME PARTIE du Rapport) :
– LE TOURISME DES SENS : miser sur les atouts français pour différencier notre offre
L’ART DE VIVRE À LA FRANÇAISE doit être valorisé dans l’offre touristique.
DES EXEMPLES : l’œnotourisme et du tourisme de gastronomie, vecteurs de rayonnement économique et culturel
1- L’art de vivre et le patrimoine esthétique et culturel ne sont par définition pas reproductibles dans d’autres destinations. Ils se déclinent avec selon des particularités dans chaque territoire et peuvent contribuer à leur développement .(Page 55 du Rapport). L’idée des professionnels qui ont rédigé le Rapport est de proposer ce qui nous différencie de nos voisins Ce que font d’ailleurs très bien nos concurrents italiens avec le Slow Tourisme, invention italienne, ou les espagnols avec le Tourisme durable et les destinations plus confidentielles, après leur grande période « Movida » de Barcelone, victime aujourd’hui de son succès. « Oubliez les activités conventionnelles et partez à la découverte de superbes endroits en Espagne moins connus du grand public ». https://www.spain.info/fr/top-10/planes-diferentes-vacaciones-espana.html;
2- Quelques rappels sont fait sur la place importante du Tourisme Culturel :
– 49 % des touristes étrangers ont visité des sites culturels en 2018 « La visite de sites culturels est très prisée par les touristes de provenances lointaines, notamment ceux venant des Amériques (78 %) ainsi que d’Asie et d’Océanie (72 %) » (étude DGE) , comme nous vous le démontrons, via d’autres sources, très régulièrement dans ce petit blog.
Exemple de retombées économiques du Louvre de Lens : « La dépense moyenne de référence par visiteur est en progression constante, estimée en 2017 à 119 € par personne contre 95 € en 2015 et 91 € en 2013, soit des retombées économiques cumulées depuis l’ouverture du musée estimées à 134,6 millions d’euros. Au total, il est fait état de 20 millions d’euros de retombées économiques directes par an par les visiteurs extrarégionaux du musée.[…] L’étude recense 1 million de nuitées d’hôtels en 2016, soit 30 % de plus qu’en 2010. (1»(P.56)

II- L’EXEMPLE DE L’ŒNOTOURISME ET DU TOURISME DE GASTRONOMIE : 31 % des touristes étrangers pratiquent des activités gastronomiques et œnologiques qui créent des emplois non délocalisables, intimement liés à l’histoire d’une région et de ses ressources.
1- LA GASTRONOMIE, un vecteur de rayonnement économique et culturel reconnu par l’UNESCO En effet, depuis le 16 novembre 2010, « le repas gastronomique des Français » est inscrit sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Ce classement est à l’origine du projet des quatre cités de la gastronomie » : Paris-Rungis, Dijon, Tours et Lyon, projets qui devraientt voir le jour à l’horizon 2021. Quatre villes ont été retenues et Lyon semble être la ville la plus avancée.
– Lyon, Cité Internationale de la Gastronomie fut présentée en février 2019 dans le Grand Hôtel-Dieu. Voir le très bon pdf de 2019, ICI! Elle s’étendra sur 4  000 m² et 4 niveaux, avec une thématique « nutrition et santé ». 300 000 visiteurs/an sont attendus pour découvrir les plaisirs culinaires du monde.Elle sera un centre culturel, musée du patrimoine et de l’histoire mais aussi lieu de vie et de création pour les amateurs, les passionnés et les professionnels de notre territoire, un lieu où se mijotent les innovations, un lieu de rencontres et d’expérimentations.
2- DÉVELOPPER L’ŒNOTOURISME(p. 59) Plusieurs exemples de structuration de l’offre oenotouristique sont présentés :
– les « climats de Bourgogne » classés au patrimoine mondial de l’Unesco comme « parcelles de vignes précisément délimitées sur les pentes de la côte de Nuits et de Beaune, au sud de Dijon. Elles se distinguent les unes des autres par leurs conditions naturelles spécifiques (géologie, exposition, cépage…), façonnées par le travail humain et peu à peu identifiées par rapport au vin qu’elles produisent;

III- PLAN DU RAPPORT

PREMIÈRE PARTIE : LE CONSTAT (pp10-32) : la France ne peut se contenter de son titre de « première destination mondiale ». Les atouts du tourisme sont une chance pour l’économie 15et ‘industrie touristique créée des d’emplois et des richesses dans les territoires
Ces bons résultats masquent des difficultés nombreuses ( troisième en termes de recettes économiques tirées du tourisme, qui déçoivent, la France ne serait qu’une destination de transit et n’offre pas aux touristes toutes les opportunités de consommation, qui perd des parts de marché surtout au vu de la croissance mondiale, qui, chaque année, produit de nouveaux pays émergents et experts en tourisme : les destinations touristiques du monde toujours plus nombreuses; et les flux touristiques vont croître. « Selon les chiffres de l’Organisation mondiale du tourisme, la France, qui représentait 8 % du tourisme en 1978, n’en représenterait plus que 3,5 % aujourd’hui » (Page 25).
Les usages numériques rendent aussi plus intense cette concurrence.
– LA DEUXIÈME PARTIE (33- 50) est consacrée aux stratégies à construire pour un tourisme durable, celui qui aurait un sens , contrairement au tourisme de masse qui est un risque pour l’écologie. Le Tourisme durable est né de nouvelles aspirations : l’authenticité, l’expérience à vivre et doit apporter des réponses et des solutions au défi climatique , dont :
– encourager une répartition équilibrée des flux sur les territoires
– reconquérir la clientèle de proximité et la clientèle française
– développer une politique des transports adaptée, avec une desserte par le train des destinations touristiques
– encourager le développement des aéroports régionaux( pour ne pas passer systématiquement)
QUATRIÈME PARTIE INSUFFLER DU BON SENS DANS LES POLITIQUES TOURISTIQUES Construire une culture de l’accueil, (pp 63-75) ce qui suppose que l’on sorte des préjugés et de la sortir la défiance française pour le tourisme.(Consommation, détaxe, ouverture des commerces, cadre législatif) Puis tout un développement est fait sur l’hébergement, avec la composante des réservations en ligne et des plateformes type Airbnb ou la révision des normes…).
REPENSER LA GOUVERNANCE, à la fin de cette dernière partie, est la réflexion la plus intéressante, qui propose de construire une vision commune, en toute priorité. Les plus gros retards et donc les plus grosses urgences sont là (pp84-98) ; avec, après des analyses très factuelles,des solutions vraiment intéressantes proposées par les auteurs du Rapport !
1- À l’échelle nationale, donner une nouvelle impulsion publique et politique au tourisme
renforcer le portage politique et administratif de la politique du tourisme : un ministre serait-il de trop, pour plus de 7% du PIB et des millions de professionnels, d’usagers ou de citoyens impliqués dans les très nombreuses filières du Tourisme (Transport, Hébergement, Activités, dont l’activité culturelle…) ?
2- À L’ECHELLE LOCALE, clarifier les responsabilités de chacun car l’organisation territoriale du tourisme est trop complexe et éclatée et de nombreux doublons existent à tous les étages (Ex : depuis 20 ans, malgré tous les Rapports qui tous ont constaté ces doublons dénonçant le coût en personnels, chaque échelon fait de la promotion : l’Etat, les régions les communes et leurs groupements ; mais aussi les activités, les châteaux et autres monuments…).
3- Coordonner les politiques locales : les «Offices de Tourisme » prennent souvent le pouls de tout ce qu’il se passe sur leur territoire ; si des différends – historiques, politiques… existe entre les communes, leurs groupements, le Département et la Région, la collaboration n’est pas toujours parfaite. Vu les enjeux (Retombées économiques, commerces et transports locaux ; notoriété…) chacun de ces échelons territoriaux tient trop souvent à avoir la mainmise sur les politiques touristiques, donc à se doter de toutes les compétences nécessaires, même si la formation des agents a du mal à suivre ce désir de maîtrise politique .
4- AMÉLIORER LA CONNAISSANCE et la PROFESSIONALISATION, un préalable indispensable pour l’économie touristique de demain.
Ce dont nous nous plaignons tous en ingénierie touristique est détaillé dans le Rapport : des statistiques insuffisantes (p96) ne permettent pas aux professionnels de progresser ; il faut « améliorer la qualité et la pertinence des statistiques sur le tourisme » et diffuser les données auprès des entreprises en approfondissant la politique d’open data. Au passage : nous souhaitons tous que l’Agence nationale, ATOUT France, cesse de vendre des données indispensables aux professionnels, alors que cette agence bénéficie d’une forte subvention publique (plusieurs dizaines de millions €) et que les données pourraient servir à former et renseigner les professionnels, soit tous les acteurs du tourisme et de ses activités!
CONCLUSION Ce Rapport del’assemblée nationale a vocation, selon l’introduction, à présenter plusieurs leviers pour que la France puisse sortir de son affaiblissement actuel. Comme nous venons de l’évoquer, certains de nos défauts, très anciens, deveinnent une véritable urgence : même si la croissance des flux touristiques est en pleine progression au niveau mondial, la France peine à se positionner face aux destinations concurrentes, et elle perd des parts de marché. Ensuite, elle n’est que troisième pour les recettes du tourisme, alors qu’elle affiche la plus forte fréquentation des clientèles étrangères (89 millions/an). Enfin, on sait depuis longtemps que ce dernier chiffre est largement surestimé (On y compte, par exemple, des touristes qui ne font que passer, du nord de l’Europe vers l’Espagne, l’Italie ou autres pays méditerranéens.).

Pour le Tourisme culturel, on peut regretter que les formes les plus innovantes en soient absentes : le Tourisme Créatif, les nouveaux itinéraires ( ex. des Street artistes); les rapports « habitants et touristes »;  la longue et extraordinaire expérience de la Ville de Nantes et du voyage à Nantes, ou encore tous les nouveaux exemples étrangers de tourisme culturel auraient pu être exploités ou présentés car ils représentent non seulement l’avenir du tourisme culturel et numérique, mais ils sont bien plus actuels que la gastronomie e ou l’oenologie,  activités millénaires assez traditionnelles et sélectives.

POUR EN SAVOIR PLUS
– LE LIEN DU RAPPORT, ici , en pdf ou , si cela ne marchait pas, directement ICI.
– Rapport sur le Tourisme présenté par Mme marguerite Deprez-Audebert et M. Didier Martin, Députés. Ce Rapport a été déposé par la commission des affaires économiques sur le tourisme.
Liste des membres de la Mission d’Information sur le tourisme: M. Vincent Rolland, président ; Mme Marguerite Deprez-Audebert et M. Didier Martin, co-rapporteurs ; Mmes Anne Blanc, Marie-Noëlle Battistel, Annaig Le Meur, Monique Limon, Graziella Melchior, Valérie Oppelt et Anne-Laurence Petel, MM. Dino Cinieri, Roland Lescure, Richard Lioger, Éric Pauget, François Ruffin et Jean-Bernard Sempastous, membres.

Ken aux Colloques Patrimoine du Massif Pyrénées

KEN LE TOURISTE PARFAIT se demandait comment se portait les projets des Grands sites de France?  Un appel à nouvelles,  pour leurs directions et équipes : qui veut bien écrire ces news dans le  petit blog, s’ils vous plait?  Immédiatement, Barbie Chérie, son ex, ajouta : Et comment vont les  Grands sites de l’Occitanie? En attendant , le couple magique vous souhaite une très belle semaine!  

 

 

 

 

 

PHOTOS

-Livres de jean-Didier Urbain, notre immense savant socilogue du Tourisme, et affiches de Gallica ( https://gallica.bnf.fr/html/images/affiches-acces-par-sujet?mode=desktop
Affiche A travers le monde : panorama sur verre. Premier voyage, les stations d’hiver de la France, Nice , Cannes, pau, Menton, Monaco… etc. etc… Panorama Marigny, Champs-Elysées – BNF, Gallica / [Auteur non identifié].Bains de mer de Paramé (Bretagne), Grand Hôtel, ouverture de la saison le 20 juin … : [affiche] / [non signée]
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b53024026q?rk=836914;0
A. Chaix imprimerie et librairie centrales des chemins de fer… Publications spéciales pour les voyageurs… : [affiche] (Variante de coul. : bleu) / [G. Poteau del.] ; [Blaise sc.]
Compagnie Générale Transatlantique lignes postales de l’Atlantique… lignes postales de la Méditerranée…, Paris, Direction 6 rue Auber : [affiche] / [non identifié]

Innovation culturelle et transformation des villes

L’interaction de l’art et de la technologie dans l’espace public peut nous engager de différentes façons, et voici aujourd’hui trois expériences à vivre, partager et raconter : des murs animés, des balançoires musicales et les escaliers en forme de piano magique!

– Rapprocher les habitants et les touristes est l’un des paris du Tourisme durable, et la Culture y répond souvent de façon positive : partager une création artistique, jouer, expérimenter le monde « autrement » est toujours une surprise et un plaisir à goûter seul, entre amis ou en famille mais aussi plus collectivement, entre voyageurs, pour faire connaissance.
– Les artistes, vous pourrez le constater sur ces très courtes vidéos, nous proposent une nouvelle relation avec l’espace public, une nouvelle utilisation d’un mobilier urbain car eux-mêmes ont déjà trouvé quelques réponses de transformation de l’espace urbain.
Merci à Hugh McElveen et bravo pour son très bel article « Transformation : numérique et art dans un environnement urbain ». Merci à Fabrice Thuriot, Biljana Mickov et Jean-Michel Tobelem pour leur bel ouvrage (276 pages) : Innovation culturelle et transformation des villes, dont je reprends le titre pour ce billet. (Ouvrage paru en mars 2019 aux éditions de l’Harmattan , édité aussi en ligne).

1- REGARDER SWEATSHOPPE: Faites-vous même votre œuvre d’art sur les murs ! Des graffitis de lumière, donc éphémères, ou comment l’ordi et la lumière ont remplacé les pinceaux ou les bombes, et les couleurs !

SWEATSHOPPE Kollage Kiosk from SWEATSHOPPE on Vimeo.

Sweatshoppe (Blake Shaw et Bruno Levy)Lien de la vidéo au cas où…
Analyse de d’ Hugh McElveen (extrait) : « Le duo multimédia utilise des performances vidéo interactives pour projeter des images en évolution rapide « peintes » sur les murs et les unes sur les autres en temps réel. Leur travail, axé sur la technologie, est une relation symbiotique entre l’art et la technologie. Ils font valoir que les façades architecturales augmentées deviennent une plateforme sociale interactive. »Chacun pourra s’exprimer et répondre à un message…
2- INTERAGIR : « 21 BALANÇOIRES est une installation de balançoires dans l’espace public, et plus il y a du monde sur les balançoires , plus le son devient fort, prenant, , et, parait-il, plus les personnes qui participent passe du rôle d’observateur passif à celui de un collaborateur actif. « Un sentiment de communauté et de propriété de l’espace » voit le jour (cf le journal « Tous Les Jours »,
Durée : 0 :37mn-Lien de la vidéo ICI sur Youtube.

– Vivez une expérience de collaboration musicale : le balancement produit une note et la participation de tous fait naître une mélodie ! » Les 21 Balançoires ont été conçues sur mesure pour la promenade des Artistes du Quartier des spectacles. Cette œuvre a été créée par Daily  en collaboration avec Luc-Alain Giraldeau, professeur de l’UQAM, spécialiste du comportement animal, et Radwan Ghazi Moumneh pour la mise en musique de cette installation ludique.
Les oscillations sont reliées aux capteurs et, lorsque la balançoire déplace chaque capteur, une note musicale unique est jouée. Pour faire des mélodies, les participants doivent coopérer avec leurs mouvements. Les collaborations se produisent à travers les âges et les cultures, créant des interactions sociales qui ne se produiraient pas normalement. Plus les gens se balancent, plus les mélodies deviennent complexes et plus la coopération devient l’un des objectifs de l’espace public. »

3- UN  ESCALIER -PIANO ! « Piano Stairs » de Fun Factory, le public devient le compositeur.(1 :47 mn)

L’objectif était d’encourager l’utilisation des escaliers: pari réussi, d’après la vidéo (Lien YouTube au cas où).  ! L’escalier à côté de l’escalator de la station de métro d’Odenplan, à Stockholm, fut transformé en un clavier géant avec pour chaque marche, un capteur placé sous un revêtement noir ou blanc qui ressemble à un piano. On peut donc influencer les passants et surtout les « faire jouer » sans risques et les arts audiovisuels contribuent à transformer l’utilisation de l’espace public. Se pose la question, comme le dit Hugh McElveen,  de transformations qui deviendraient durables et créeraient du lien. Politiquement, « en créant des communautés plus fortes et de nouvelles relations entre les citoyens, quels sont les problèmes sociaux qui pourraient en résulter ? ». De quoi réfléchir pour l’été! Lien  pour The Fun Theory sur Facebook.

L ‘ARTICLE DE HUGH MC ELVEEN Sans doute parce que l’auteur de l’article est lui –même un artiste qui a beaucoup travaillé comme éducateur sur l’exclusion sociale et connait les limites de l’espace « public », j’ai bien aimé ce qu’il a retenu qui fédère plutôt que d’exclure. Non seulement ces dispositifs rassemblent, mais, au-delà des habitants « entre eux », ils peuvent aussi relier des habitants avec et ceux du monde entier, un peu partout, à la ville comme à la campagne.
– Et puis l’article ne se limite pas à des exemples d’intervention de l’ art et de la technologie dans l’espace publiccar il analyse aussi ADVENTURE 1, de La Coney Theatre Company de Londres, qui explore la place du citoyen dans la société contemporaine et les sources de pouvoir et de surveillance ; « Fally Like Ash » (Cartographie- fusion de la lecture virtuelle et physique de l’espace et de la relation en une seule expérience pour explorer le chevauchement entre les deux mondes). 3- Les « Soundcities » de Stanza l (Le public apporte des sons à un site Web de base de données open source). 4- « A Fork In The Road » de Pan Studios, qui demande aux participants d’effectuer des choix en réutilisant le réseau routier urbain existant. 5- « Fallenfruit.org »qui « encourage tout le monde à récolter, cartographier, planter et échantillonner des fruits publics. »

CONCLUSION :  ET DEMAIN ? demande Hugh McElveen, qui répond : « Des artistes comme « Sweatshoppe » sont à l’avant-garde des développements techniques en adaptant les techniques existantes pour créer de nouvelles formes d’expression. Dans d’autres domaines, de nouvelles technologies telles que la réalité augmentée et l’intelligence artificielle ont commencé à transformer notre relation avec l’espace public et avec autrui. » Et il nous met en garde sur un point peu évoqué hors milieu professionnel : quand on conçoit une expérience, un objet ou une application : penser au pire ! « Le jeu Pokemon Go montre que les développeurs n’ont pas envisagé ses utilisations antisociales […] Cependant il semble que ces développements commencent à aller plus rapidement que la société civile ne peut les intégrer. Or les développeurs doivent penser au-delà des paramètres d’utilisation légitime ».
ET VOUS, mes amis, COMMENT VOYEZ VOUS DEMAIN, pour les Transformations du numérique et de art dans leur environnement et leurs interactions sociales? Partageons de nouvelles expériences, de nouvellees analyses, nos espoirs ou nos craintes, ce peit blog est fait pour ça! 

POUR EN SAVOIR PLUS
1- « Transformations : numérique et art dans un environnement urbain »est le titre de l’article d’ Hugh McElveen auquel j’ai emprunté les trois exemples. Cet article est situé pp.203- 216 à la fin de l’ouvrage à la fin de l’ouvrage « Innovation culturelle et transformation des villes »

2- INNOVATION CULTURELLE ET TRANSFORMATION DES VILLES – par Fabrice Thuriot, Biljana Mickov – Collection Gestion de la culture dirigée par Jean-Michel TOBELEM.
Présentation de l’ouvrage par l’éditeur : Chaque ville innove et se transforme selon son cycle de développement. En effet, toute ville possède des capacités et des ressources humaines, matérielles et symboliques qui lui permettent de devenir ou redevenir une ville innovante. Des innovations ne sont pas forcément des nouveautés mais avant tout de nouvelles façons de voir les problèmes et de les traiter. Elles peuvent être favorisées par des visions, des projets, des musées, des festivals, des centres (socio)culturels, des aménagements urbains, l’architecture, le patrimoine… De l’Europe au Québec, cet ouvrage croise les cultures slaves, latines et anglo-saxonnes dans des approches globales ou spécifiques de la créativité de la ville.
3- PRÉSENTATION DES DEUX AUTEURS DE L’OUVRAGE ET DE HUGH MCELVEEN : Biljana Mickov est chercheuse en politiques culturelles. Elle est rédactrice en chef à l’Institut de la culture de la province autonome de Voïvodine, en Serbie. Fabrice Thuriot est chercheur en politiques culturelles au Centre de recherche Droit et Territoire de l’Université de Reims Champagne-Ardenne, en France. Hugh McElveen a été artiste visuel et éducateur pendant 20 ans Il enseigne les études critiques au Moyen-Orient et travaille sur un projet de film documentaire. Ses travaux portent sur les citoyens marginalisés et leur rôle dans leur propre représentation, tandis qu’avant tout Hugh travaille sur la calligraphie et le son asiatique.s
Broché – format : 13,5 x 21,5 cm ISBN : 978-2-343-16797-8 • 18 mars 2019 • 276 pages -EAN13 : 9782343167978 -EAN PDF : 9782140116988 –EAN ePUB : 9782336867755- Licence accordée à Evelyne LEHALLE ip:2.15.212.190
NOTRE PHOTO Illustration de couverture : © Kevin Abosch. Détail de “ManhattanProxy” (2018) de Kevin Abosch Maquette de collection :Rachel Dudouit Editions de L’Harmattan, 2019- ISBN : 978-2-343-16797-8

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KEN LE TOURISTE PARFAIT était enchanté de ses vacances : balançoires musicales, escalier-piano, graffitis virtuels : il avait enfin de quoi rêver, penser, s’amuser. Il sirotait son jus de pamplemousse tout en élaborant divers scénarios pour contrer la future crise économique ( Ken est un  touriste Parfait donc il ne doit jamais perdre le nord…) quand son ex, Barbie Chérie, fit une superbe entrée dans son nouveau maillot de bain « Il te plait ? »… S’il répondait seulement OUI !, ça ne suffirait pas….

Do You Speak Tourist?

Communiquer avec le monde entier
Culture, Tourisme et Numérique permettent de créer un dialogue entre les offres culturelles et les visiteurs, mais aussi entre les visiteurs entre eux ! – Pour favoriser ce dialogue, préparer la rencontre et mieux connaître les touristes et  leurs attentes, le Comité régional de l’Ile-de-France a toujours d’excellentes idées. Je viens de recevoir, et merci au CRT! – leurs deux nouvelles publications, et vous les présente dès aujourd’hui tellement elles sont, à mon avis, parfaites!
Do You Speak Tourist, décodeur de points  de vue,  est dédié aux conditions de l’accueil et vous  présente les « tics » de 18 nationalités,avec ce que chacune  aime ou déteste.   (Les sud-coréens sont hyper connextés et adorent les « visites de quartiers » ou  les visites de monuments et de musées (99%, +15 points par rapport à la moyenne); les  indiens sont impatients et détestent attendre ; les italiens sont fous de visite culturelle (86,8%) et un peu boulimiques d’activités;  les Mexicains sont fans de Parcs et Jardins et les néerlandais sont bon public (98% de « satisfaits », etc…).Et Explorateur de tendances, repères de l’activité touristique 2019, vous aideront dans vos choix.

I- DIALOGUER AVEC DES ÉTRANGERS, l’apport précieux du tourisme
1- Objectif : mieux accueillir et mieux connaître les visiteurs ou ce qu’apprécieront les visiteurs étrangers est déjà le début du voyage culturel.
– Le tourisme, rappelons-le, c’est d’abord vouloir rencontrer d’autres personnes qui ont une éducation et une culture différente de la vôtre, et qui vous renvoient, en miroir, une image nouvelle de votre façon de vivre. Voilà ce qu’apporte de très précieux le tourisme, même si les journaux préfèrent vous montrer des reportages sur l’overtourisme à longueur d’année.
Le CRT, Comité régional du Tourisme de Paris Région préfère créer des outils pour aider les professionnels du tourisme à rencontrer, à mieux comprendre l’autre, son point de vue, et sans doute, à participer à une entente mutuelle des habitants du monde.

2- REPÈRES , EXPLORATEUR DE TENDANCES, est une publication qui dresse le bilan de l’activité touristique de la destination Paris Île-de-France, pour mieux connaître et comprendre les enjeux et mieux répondre aux attentes des visiteurs en leur proposant une offre adaptée et renouvelée. Les outils sont simples : données récentes de cadrage et données sur le nombre, l’origine ou les profils des visiteurs ; évolutions des fréquentations culturelles et des activités pratiquées.
En 2018, la destination Paris Île-de-France a accueilli 50,1 millions de touristes qui ont généré 191,9 millions de nuitées et 21,7 milliards d’euros de recettes.

II-  Beau résultat : LA VISITE CULTURELLE, PREMIÈRE DES ACTIVITÉS des touristes étrangers !
Les visites de musées et monuments (72,1%), les promenades en ville (68,9%) et le shopping (40,7%) sont les 3 principales activités pratiquées par les touristes étrangers pendant leur séjour.
La grande majorité des visiteurs sont déjà venus à Paris (Près de 8 touristes sur 10 (79,3%) sont déjà venus au moins une fois à Paris Île-de-France au cours des 5 dernières années et près de 7 visiteurs sur 10 (68,6%) souhaitent y revenir d’ici 1 à 2 ans. Et ils sont ravis du voyage : « Plus de 9 touristes sur 10 (92,0%) sont satisfaits de leur séjour ».
a)- Visite Culturelle des étrangers et des français : plus les étrangers sont éloignés, plus ils sont adeptes des visites culturelles des musées et des monuments ; dans ce sens les visiteurs français sont moins adeptes de cette visite « musées/monuments, , devancée par la promenade en ville, déjà hautement culturelle ! .
b) La visite culturelle des étrangers est  la première de leurs activités  : les visites de musées et monuments (84,0 %, +11,9 points), les promenade sen ville (74,9 %, +6,0 points) ainsi que les visites de parcs et jardins (53,9 %, +15,1 points) sont les 3 principales activités pratiquées par les touristes pendant leur séjour ; les marchés et brocantes (15,4 %, +3,4 points) et les visites guidées de quartiers (10,2) .Près des trois quarts des touristes internationaux (74,3 %, +15,9 points) ont ainsi réalisé plus de 3 activités, avec une moyenne de 4,3 activités (Données du CRT).
c)) Visite culturelle des français : Les promenades en villes (63,5%), les visites de musées et monuments (61,4%) et le shopping (33,5%) sont les 3 principales activités pratiquées par les touristes français pendant leur séjour. (Données CRT).

d) quels moyens d’information et de réservation : rappelons, pour les opérateurs culturels qui aimerait recevoir des visiteurs ou en recevoir davantage qu’ils ne le font, que les sites Internet sont toujours les premiers outils (51,3 %, +3,6 points) les hébergeurs en direct (22,2 %, -3,0 points) ainsi que les agences de voyages et tour-opérateurs (19,4 %, +3,9 points) sont les principales sources d’information pour la préparation du voyage.

III- VU DANS LES PUBLICATIONS !
Voici des collectors. Non seulement les deux petits ouvrages regorgent de renseignements précieux, mais il me semble que voilà quelques données de base qui seraient nécessaires dans chaque grande ville, en France, et aussi chaque département ou région. Mettre ces données en ligne pour chaque territoire, pour les acteurs, serait la première source de progrès pour que Tourisme et Culture travaillent ensemble, avec leurs amis du Numérique !

1- Les 18 nationalités des touristes étrangers étudiés à la loupe (Décodeur de Points de vue)  sont les suivantes: 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

2-Document-culte,  trouvé sur un site du Tourisme Suisse, « Monitoring du Tourisme Suisse, 2017″, qui se réfère à l’étude des clientèles( visiteurs », en langage »culture ») du CRT Ile-de France de Guide Do You Speak Tourist!  Si les Suisses, qui font tout bien, empruntent un document aux français, , c’est la gloire! (Et en plus, vous pouvez l’imprimer, j’ai vérifié, c’est ok!).

EN CONCLUSION : encore un immense bravo au travail important que réalise chaque année le CRT de Paris-Ile-de-France. Pro.visitparisregion.com. Ce petit article ne donne d’ailleurs un exemple, mais en visitant le site du CRT régulièrement vous découvrez la plus belle des boites à outils du tourisme culturel en France avec des projets bien construits (Impressionnisme) et des études thématiques indispensables.
Evidemment je n’oublie pas qu’un grand nombre d’élus et pros de la Culture n’aiment pas trop « personnaliser » une proposition, sauf pour les enfants et les jeunes en difficulté. Mais cette universalité supposée de la Culture a des limites car, à ne jamais vouloir prendre en compte les particularités de chacun, les acteurs ne proposent que ce qui leur plait, et ils créent cet « entre-soi » d’une offre partagée entre les mêmes, des gens qui leur ressemblent, plutôt plus riches et plus diplômés que la moyenne nationale, en France, soulignait déjà Bourdieu en 1964.
guère Enfin  tout cela est en train de changer, car les usages  numériques ne permettent guère ces approches querelleuses, car ils sont avides de données précises que l’on ne peut la refuser au nom de l’universalisme.

POUR EN SAVOIR PLUS
Etude sympa trouvée sur le site du CRT : Tourisme dans les métropoles mondiales : quel positionnement de Paris Ile-de-France face à ses concurrentes ?
POUR EN SAVOIR PLUS SUR LA FRÉQUENTATION TOURISTIQUE INTERNATIONALE  de la  Région d’Ile-de-France : La fréquentation touristique internationale (pdf – 2,98 MB) Avec 22,2 millions de touristes internationaux en 2018, les clientèles internationales progressent de façon importante et représentent plus de la moitié des nuitées de la destination Paris Île-de-France. Les visites de musées et de monuments peuvent représenter parfois plus de 84% des activités pour certaines nationalités du tourisme international.

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Ken joue à se reprographier en 3D. L’est bête….

KEN LE TOURISTE PARFAIT  était non pas en vacances,  mais en « étude des vacances »  aux Emirates : qui y allait ou devait y aller ? Quelles activités étaient souhaitables? Qu’est-ce qui n’existait pas encore? Il avait donc créé, en plus d’une centaine d’hôtels très haut de gamme, des circuits automobiles et des spas par dizaines, pour que les touristes y viennent nombreux, et énormément de  magasins pour un shopping  international. 

  • « Mais Ken, lui dit d’un air las son ex, Barbie Chérie, « tes » touristes vont s’ennuyer terrriblement, à part les garçons jeunes et sportifs!
  •  »  Et tu suggères?, répondit Ken qui s’attendait à une invasion de musées, adulés par Barbie…   
  • « Copie Paris!« , lui lança Barbie.
  • OK, ça se tenait, mais comment faire?