Do You Speak Tourist?

Ken à Biarritz jeudi dernier!

Ken à Biarritz jeudi dernier!

L’Ile-de-France et Biarritz ont réalisé d’excellents projets, cet été,  pour désensibiliser les habitants d’un anti-tourisme relativement chronique et pour les aider à mieux accueillir les étrangers et les français qui viennent visiter leurs villes et leurs régions. Car chaque année nous avons le prix des plus grincheux, des moins aimables, des plus désagréables et parfois des plus arnaqueurs, des plus agressifs  des hôtes, alors que rencontrer  un non–habitant ne devrait jamais être un supplice, pour nous, et qu’après tout, la France,  toujours première destination mondiale du tourisme, n’a pas intérêt, surtout en ce moment, à scier la branche dorée sur laquelle est assise son économie. On sait aussi que les agressions et vols de touristes chinois  au printemps ont fait exploser leurs réseaux des récits de  leurs douloureuses expériences.
• Rappelons, façon « Cahier de vacances et Révisions », que l’industrie du tourisme représente 9% du PIB mondial, 4% du PIB européen et 6,5% du PIB français. Le tourisme, c’est aussi 8% de l’emploi mondial avec 200 millions d’emplois directs dans le monde et qui génère près de 900 000 emplois salariés directs en France. Enfin, et c’est rare, le tourisme est un secteur en croissance perpétuelle (+ 4% par an dans les dix prochaines années ). Nous avons vu dans ce blog cet hiver qu’un milliard et demi de touristes est une  prévision raisonnable pour 2020 (contre 25 M en 1950…).Mais tout n’est pas au beau fixe, dans ce tableau : la concurrence est extrêmement forte et en 2020 la Chine devrait devancer la France (130 millions de touristes contre 106,1 en France). Il faut donc prendre les devants et commencer par le plus important, que ce soit pour les secteurs-clefs ( Transports ; Hébergement; Restauration…) ou pour les activités que nous proposons, au premier rang desquelles la Culture arrive , toujours et encore, en première motivation des intentions des touristes étrangers.
touristI- DO YOU SPEAK TOURIST ? en Ile-de-France
Des outils pour bien comprendre pourquoi les touristes sont là, qui ils sont (leurs profils ; leurs souhaits ; leurs petites particularités, pour chaque nationalité…). Avec de quoi se débrouiller dans leur langue, voilà ce qui compose le Kit proposé par le CRT et la CCI de l’Ile-de France sous deux formats:
1)Un Guide pratique, à voir ICI ; ce guide est un résumé du site Internet, beaucoup plus complet.
2) Un site Internet,  à consulter,   . 
Les guides-papier ont été distribués aux principaux relais de ces touristes : Commerçants, hôteliers, restaurateurs et taxis:

Cibles de la campagne et ntionalités étiudiées

 Curieusement, aucun conseil spécial n’a ciblé les organisateurs d’activités culturelles, alors même que tous les touristes présentés par le Guide et le site Internet ont l’activité culturelle en pole position dans leur séjour. Bon, cela ne nous étonne guère, vu le peu qui est fait par les deux secteurs du tourisme et de la culture pour former à l’accueil et l’ingénierie du tourisme culturel, mais une fois de plus nous devons « militer » pour que cela change… Quand je songe aux trésors que déploient les canadiens pour faire visiter un petit pont, même pas joli, le pauvre, mais comme seul témoignage  de l’industrialisation au début du 20 éme siècle, je me dis qu’en effet la concurrence va gagner peu à peu du terrain, au vu des files d’attente de plusieurs heures à la Tour Eiffel! Ou à cause de  l’absence très pénalisante de navettes, juste “oubliées” par les promoteurs des nouveaux transports et parking, pour que les pros du Mont puissent y accéder rapidement et confortablement! (Depuis deux jours la grève des personnels du Mont est terminée car ils ont enfin eu leurs navettes, heureusement.).

3) Le pari des concepteurs de Do You Speak Tourist ? est de mieux faire connaître l’ingénierie touristique aux relais professionnels parisiens, afin qu’ils accueillent au mieux et de façon différenciée chaque clientèle. Par exemple pour les touristes français, on apprend le principal : ce qui les motive -l’offre culturelle et événementielle ! Comment se comporter avec eux (De la convivialité, le respect de leur autonomie, ne pas être pris pour des touristes), ce qu’ils souhaitent manger avant tout ( les cuisines du monde) ou encore comment ils voyagent (très souvent en famille) et s’ils sont prêts à oublier vos gaffes éventuelles  ( Pas du tout ! Ils n’aiment que l’efficacité et ils sont très exigeants). Mais il faut aussi donner des conseils, et, si vous êtes commerçant, vous saurez comment vous pouvez  intégrer, facilement, aujourd’hui, le dispositif PABLO (Programme d’Apurement des Bordereaux de Vente à L’Exportation par lecture Optique). Et cela sans affiliation à un opérateur de détaxe et au moyen d’un investissement financier minime : un ordinateur, une imprimante et une connexion Internet.
Les Touristes étrangers : présentée par nationalité, votre information est juste parfaite pour assurer un bon accueil, avec des fiches qui présentent pour chaque clientèle la  durée de séjour, la nature des dépenses, les codes de politesse, etc.. (Voir notre présentation  à la fin du billet).

POUR EN SAVOIR PLUS: Voir aussi les  excellents résumés qu’ a fait  l’Internaute sur les clientèles étrangères, ainsi que le site Marketing Chine qui présente  Do You speak à ses amis et démontre, au passage,  que Londres est bien moins chère que paris pour les visiteurs chinois.
recto (1)II- BIARRITZ PARIE SUR la relation entre TOURISTES ET HABITANTS! La ville de Biarritz va cependant plus loin que celle de Paris. L’implication des Biarrots est en effet apparue comme essentielle à la réussite du projet d’information et de sensibilisation.
1) UN KIT D ‘ACCUEIL pour les habitants : au mois d’avril 2013, tous les Biarrots ont reçu dans leur boîte aux lettres le kit d’accueil touristique de Biarritz Tourisme (photo ci-contre) pour les sensibiliser à la qualité de l’accueil. Partant du constat que chaque habitant de Biarritz, connaisseur de sa ville, est plus ou moins sollicité pour donner des conseils à ceux qui la découvrent, l’idée de ce « kit touristique » est d’être un outil d’accueil : les documents inclus dans la pochette permettent à chaque Biarrot de pouvoir donner, à ceux qu’il accueille (parents, amis, locataires, inconnus croisés dans la rue…), les premières informations.
2)UN PROJET PLUS COMPLET que celui de Paris, donc, car décliné dans toute la ville et comportant des séquences spéciales, comme 1- l’« Accueil partout dans la ville » qui bénéficie de la présence d’équipes d’accueil mobiles et dispersées. L’Office de tourisme est donc délocalisé là où sont les touristes. 2- Des rendez-vous « Un jour – Un lieu ». 3- Des « Biarritz Hours » dans les cafés de la ville , qui permettent aussi aux Biarrots passionnés par leur ville de rencontrer les touristes, de dialoguer avec eux, de leur faire partager leurs passions et de leur donner leurs conseils.4- Et 50 AMBASSADEURS volontaires , sur le modèle déjà bien éprouvé par plusieurs villes et régions en France, ont aussi été formés pour accueillir mais aussi partager, dans la vraie vie, leur connaissance de Biarritz avec les touristes. Depuis le 15 juin, parmi la cinquantaine d’ambassadeurs, nombreux sont ceux qui participent aux Biarritz Hours dans les cafés de la ville.

3) ET DÉJA DES RESULTATS ! Cette opération fait l’objet d’une évaluation et a déjà produit des résultats remarquables (93% des lecteurs ont conservé la pochette ; plus de 8 lecteurs sur 10 ont déjà renseigné un touriste sur des lieux ou des événements présentés dans la pochette ou en avaient l’intention).

VOS CONTACTS /POUR BIARRITZ : maylis.garrouteigt@biarritz.fr . Pour PARIS /ILE-DE-FRANCE (Région, CCI, CRT) : Matthieu Turquetil mturquetil@cci-paris-idf.frT. +33(0)1 55 65 47 17 – Quentin Boissy D’Anglas qboissydanglas@cci-paris-idf.fr T. +33(0)1 55 65 46 28 et Catherine Barnouin cbarnouin@nouveau-paris-idf.coT. +33(0)1 73 04 83 13. 

Ken weris

 

KEN LE TOURISTE PARFAIT Ken se réjouissait de ces vacances à Paris ! Débordé par ses activités et son métier, il courait le monde en avion, en bateau ou avec ses Lamborghini, vous le savez, pour faire toujours plus d’affaires et produire de conséquentes retombées économique à chaque séjour ! Car le Tourisme n’aimait que cela, au fond. A Paris il était gâté, les restos étaient hors de prix, et son Concierge ne trouvait pas de suite correcte à moins de 600$ la nuit. Il était donc ravi et s’apprêtait à dévaliser l’Avenue Montaigne pour rapporter de belles surprises à son ex, Barbie Chérie,  lorsque deux touristes s’approchèrent. Le prenant pour un français, le couple  lui demanda son  chemin…Cela le combla de bonheur !

 

 

 REGARDER DO YOU SPEAK TOURIST? DE PLUS PRÈS…

1- Pour vous donner l’impression que vous êtes un pro parfait(ou potentiellement parfait 🙂 , on commence par le traditionnel tableau des arrivées des clientèles étrangères

Evolution des clientèles internationales

  • Les Britanniques, les Américains et les Espagnols sont les nationalités qui sont le plus venues à Paris Ile-de-France en 2011. L’ensemble des touristes ont une intention de retour importante pour 48% des voyageurs venus en avion et 58% des voyageurs venus en train.

Principales caractéristiques de la clientèle internationale de la région : La clientèle internationale représente 42.4% des arrivées hôtelières en Ile-de-France et 51,6% des nuitées. La progression de la clientèle internationale (4,6% en termes d’arrivées) s’explique notamment par le fort dynamisme de la clientèle en provenance de Chine (+21,5%), du Proche et Moyen-Orient (+7,8%) ainsi que des Amériques (+6,8%). Par ailleurs, la clientèle en provenance d’Europe progresse également (+2,6%). Britanniques (13,2%), Américains (11,7%), et Espagnols (9,9%) sont les 3 premières clientèles internationales de la destination. Si le nombre d’Espagnols et de Britanniques est en diminution respectivement de -1,4% et de -0,7%, les Américains, quant à eux, sont en progression (+2,7%)- Voir les données complètes ici

  • Quelques données aussi sur le Top Ten de la visite culturelle, fréquentation du Louvre/Pompidou/Orsay/Arc de Triomphe, etc…mais qui hélas est faux, car je ne sais pourquoi il n’y a jamais la Tour Eiffel et Notre Dame de Paris sur ces tableaux de la DGCIS, pourtant LES deux premiers sites culturels des visiteurs touristiques, qu’ils soient français ou étrangers!  Musées  Monuments et Parcs à thèmes

2- Puis des fiches vous renseignent, par nationalité, sur les us et coutumes de vos visiteurs étrangers  (Motivations; durée de séjour, type de dépenses, activités, Tics particuliers, etc…). Ici la fiche des Anglais: 

DYST Fiche Type les Anglais

Enfin sur le site Internet,  de très nombreuses tables de correspondance sont à votre disposition (mesures, volumes, distances, poids, etc… ) en toutes les langues également.Pour les commerçants, hôteliers, restaurateurs et taxis, un petit cours de vocabulaire. “Tous les jours, vous êtes en contact avec des touristes étrangers. Pour que vous puissiez plus facilement converser avec eux, voici quelques exemples de mises en situation très simples, dans vos professions respectives, qui vous permettront d’avoir des notions de base dans les langues ci-dessous“. Une version audio du dialogue est aussi disponible. Un exemple, avec l’accueil d’un touriste chinois qui veut acheter un Tshirt :

Vendre un Tshirt à un Chinois est encore possible

BIARRITZ ET L ‘ACCUEIL , ETE 2013 : un Kit complet avec cartes, lieux de séjours et de visites, jeu, etc… Graphisme sympa! 

kit Biarritz

recto (1)

Partons pour Biarritz, donc, où surfer, faire du golf ou musarder sur la plage a l’air bien agréable ( et merci à la Ville, qui met une photothèque à notre disposition! Etrangement, l’OT de Biarritz ne le fait pas…) Les photos suivantes  sont © Le Doaré.

000044Surf,

000049Plage,

000042

Golf,

000041

Pelote basque,

000051

et Côte des Basques!

BARCELONE VOIT GRAND!

Après Le Royaume-Uni, l’Allemagne, les Pays-Bas ou la Corée du sud, tous pays qui ont parié sur le tourisme culturel que nous avons interrogés dans ce petit blog,  voici Barcelone en Catalogne qui, de façon très inventive, propose de former les professionnels et étudiants au Tourisme Culturel!

Ken au Musée d'Histoire de Barcelone!

Ken au Musée d’Histoire de Barcelone!

I- UNE DÉMARCHE INSTITUTIONNELLE ET POURTANT TRÈS INNOVANTE!
Vous n’imaginez pas une formation innovante, à la pointe de ce qui se passe réellement dans les milieux professionnels, dans une université classique? Rassurez-vous, moi non plus. Les universités ont d’autres missions prioritaires, dont celle de passer le témoin  des principaux savoirs et connaissances. Voilà pourquoi, quand Jordi Tresserras m’envoya son projet de dix jours de formationje n’en croyais pas mes yeux. Tous les thèmes, tous les intervenants étaient un rêve!
A l’Université de Barcelone, Jordi Tresserras coordonne toute l’activité « Tourisme Culturel », et préside le Réseau IBERTUR (Patrimoine, tourisme et développement durable) qui intervient dans le monde entier (ou presque !) pour des activités d’expertise et de conseils aux pays et collectivités. Ce réseau a créé un Laboratoire du Patrimoine et du tourisme culturel (LABPATC) pour les activités de séminaires et d’échanges internationaux axés sur les projets innovants, publics ou privés. La liste des partenaires dIBERTUR en dit long sur ses activités, sa façon de repenser le monde et de prendre les devants. Nous ne sommes ni dans la Movida, ni même dans un pays en crise : ici, on agit en associant les compétences, crise ou pas. L’Université – près de 90 000 étudiants, 5300 professeurs, 440 masters- participe pleinement à cette énergie de formation continue.
C’est donc dans ce cadre idéal que j’ai participé, du 17 au 28 juin 2013, à une formation professionnelle, à Barcelone se tenait cette année du 17 au 28 juin (Programme de ma formation en fin de billet).Formation en langue française, pour moi, ce que l’Agence universitaire de la Francophonie (782 membres présents dans 98 pays) avait averti Jordi qu’elle aiderait financièrement les inscriptions à cette formation!

Jordi Tresserras

Jordi Tresserras

DES FORMATIONS COMPLÈTEMENT « A JOUR DES SAVOIRS ACTUELS » sur le Tourisme, la Culture, le Numérique ou la Gestion sont proposées aux étudiants et jeunes professionnels du monde entier,via Facebook,  et tout particulièrement à ceux de l’Amérique latine avec laquelle les Catalans communiquent sans cesse, pour les Formations mais aussi les expertises et le conseil. Les professionnels sont donc invités à former les jeunes professionnels en leur apportant du neuf et de l’opérationnel. Lors de cette session de juillet étaient également invités : les codes QR, les flashmobs et lidups pour promouvoir les musées ; le tourisme urbain, comment gagner la partie ? Les maisons singulières ; gestion/organisation/financements ; le marketing culturel intégré et innovant ; stratégies de valorisation du patrimoine culinaire et de la culture gastronomique en Catalogne, etc…Tout était là pour réfléchir à partir de cas bien concrets et créer des partenariats!
DES FORMATIONS-EXPÉRIMENTATIONS Comme ce fut le cas à Bilbao l’an dernier, je me sentais un peu « imposteur », ces deux régions étant particulièrement actives et quasi-parfaites pour tout ce qu’elles organisent dans les deux domaines de la Culture et du Tourisme. Et le tourisme culturel y a droit de cité, ce qui n’est pas le cas en France. Je n’étais pas au bout de mes surprises, car à Barcelone, on forme avec des pratiques expérimentales, à des “projets en cours”, et on forme aussi… les intervenants! Et j’ai été gâtée, avec un menu de visites , des rencontres, des works in progress à apprécier, et même ce choix d’un petit hôtel, très nouveau, où vous pouvez changer la température de couleur de votre chambre en pianotant sur un petit clavier. Génial! En voici un bref résumé.

Situation du quartier El Raval à Barcelona

Situation du quartier El Raval à Barcelona

II- DES VISITES! DES RENCONTRES! DES SURPRISES ! MERCI A TOUS!
1) La rénovation du quartier du Rival
Délimité par La Rambla à l’est et par la Ronda de Sant Antoni, la Ronda de Sant Pauet l’Avinguda del Parallel à l’ouest et au sud, El Raval a fait partie de la deuxième phase du développement historique de Barcelone. Le quartier , l’un des trois de la vielle ville, était très densément peuplé jusqu’à ce que les murs de la Cité soient détruits vers la moitié du 19e siècle et que le quartier de l’ Eixample soit construit. La partie la plus au Sud d’El Raval, à côté du port, était aussi le « quartier rouge » de la ville. En 1988 le gouvernement a lancé un grand projet de réhabilitation urbaine qui n’est pas encore terminé. Depuis , de nouveaux habitants sont arrivés , avec les pakistanais , Nord-Africains et Philippins. Les étudiants de l’université de Barcelone sont aussi très présents, (facultés d’histoire, de géographie et de philosophie) et les touristes culturels nombreux : Car El Raval est aussi le quartier du musée (MACBA) et du centre (CCCB) d’Art contemporain de Barcelone. Des galeries d’art , les boutiques de design et les librairies en ont fait aujourd’hui un quartier « branché », mais dont la longue histoire est tangible partout : du marché de Boqueria aux fouilles archéologiques, des chantiers navals médiévaux de Drassanes à la Carrer de l’Hospital , rue de l’ancien hôpital du XVe siècle devenu la bibliothèque de Catalogne.

ST Ignatius

ST Ignatius

-D’AUTRES PROJETS SONT EN COURS pour ce quartier, comme celui de la route d’Eneko López de Loyola (1491 1556), St Ignatius, qui séjourna dans le quartier du Raval à Barcelone où il reprit des cours de grammaire et de latin. Mais actuellement ce sont surtout Manresa (Sanctuaire et Grotte) et le Monastère de Montserrat qui sont surtout fréquentés par les pèlerins. L’Atelier  d’IBERTUR en 2012   comportait une présentation et le développement de la route de St Ignatius,  dans le cadre du Project Per Viam Pilgrim’s Routes, un projet financé par la Commission européenne. Une rencontre s’est tenue à Barcelona et à Montserrat-Manresa les 9 et 10 juillet 2012 sous l’égide d’ Ibertur-Université de Barcelone, pour le  Grant Programme , dont l’objectif est de promouvoir de nouvelles thématiques transnationales en Europe ( European Cultural Tourism Network avec UNTWIN UNESCO, la Chaire “Culture, Tourisme, Développement”, ainsi que ATLAS, ENCATC- European Network of Cultural Administration Training Centers; l’ ICOMOS,l’ ICOM, CHARTS Projects, Campus Stellae Pilgrim University Record, Les Routes européennes du Conseil de l’Europe, avec le concours des partenaires locaux).

cases_singulars_22) CASES SINGULARS,  Les maisons singulières, est une nouvelle expérience de tourisme culturel et nous avons visité l’une des premières maisons-palais mis à disposition par les grandes familles historiques de Barcelone, dans le quartier El Raval. L’idée est de visiter le palais comme si les propriétaires venaient juste de le quitter, ou avaient décidé de vous: inviter en leur absence : portraits des ancêtres aux murs, photos des enfants dans la salle de bain, somptueuse, ou petit salon chinois, magnifique trace des relations commerciales et financières du port de Barcelone avec la Chine, qui se poursuivent à l’Université

Les 20 et 21 juin,  Eduard Rocamora, president Fundació Cultural Privada Rocamora et qui a également une maison singulière, Laura Pastor – Isabel Vallès Audouard, responsables de Cases Singulars , ont présenté toute l’expérience avec de nombreux intervenants et détaillé la gestion, les financements, les activités, la communication et la question des publics pour les stagiaires de la Formation du LABPTC. Contact : Isabel Valles et Laura Pastor : casessingulars@casessingulars.com , ou T: 670 466 260

Pose-Photo dans le Musée Maritime!

Pose-Photo dans le Musée Maritime!

3) LE MUSÉE MARITIME avait mobilisé aussi toutes les bonnes volontés de la Ville pour assurer le déroulement de la soirée, avec orchestre de jazz et buffet dans les immenses halls du où étaient construits les navires. En fait, le projet est prêt, nous a dit sa directrice, mais les financements sont évidemment bloqués à cause de la crise. Qu’à cela ne tienne, la fête, destinée à entretenir le feu et l’amitié entre tous les acteurs du projet, fut très belle, avec les archéologues et les associations locales, les entreprises amies et les soutiens du futur musée qui l’avaient co-organisée.
4) QUAND LA TRADITION SERT DE TREMPLIN A L’ INNOVATION .La stratégie omni-présente de la Barcelone culturelle est de renouveler les regards, les habitudes et les fonctions des lieux et des objets.

 

– Dans l’ancienne FABRICA MORITZ, la célèbre bière catalane, Jean Nouvel a installé un restaurant géant -nous y avons déjeûné : l’excellence ! – qui propose aussi une boulangerie et une boutique de souvenirs très arty (genre notre Colette…). Voir toutes les photos ICI! Un  mur végétal a été planté en extérieur, façon « nouveaux jardins ») et les anciennes cuves de brassage et d’ébullition ont été conservées:

Cerveseria Moritz Le mur- jardin et les cuves en cuivre

Cerveseria Moritz Le mur- jardin et les cuves en cuivre

logo_ccam– EMPRUNTES est une boutique-hall où l’artisanat traditionnel a été complètement revisité par des artistes et designers. Les jeunes en groupes affluent et le succès est au rendez-vous. Rappelons que la Catalogne reçoit 20 millions de touristes/an et Barcelone 27 millions de touristes et d’excursionnistes. « Mais où est le vrai, ancien artisanat ? », râlait un peu Jordi pendant notre visite… Je crois qu’il a raison, à cela près que d’autres boutiques existent, dans le quartier, avec des antiquaires, en particulier. Mais ce ne sont pas les mêmes prix…Voir le Catalogue d’Empruntes .

Caelum CAELUM  : Caelum est un petit salon de thé/tapas/petits plats où vous trouverez, rassemblée, toute la production de tous les monastères du pays ! Une excellente idée, qui demande une très bonne organisation entre les monatères et la boutique, mais cela a l’air de très bien fonctionner. Le lieu est ravissant et les étagères sont remplies par les Soupirs d’une religieuse, flan à la Cerise de l’Ascension, Cabello de Angel, Tocinillo de cielo, Pains de charité. Jaunes de San Leandro, Panellets de tous les Saints.Une citrouille douce bénie de Gloire de Santa Teresa vous y attend aussi.

Soho Buffet5)SOHO HOTEL   Soho Hôtel est un hôtel de lumières! Dernier né des hôtels design, le Soho Hôtel, 47 chambres sur Gran Via de les Cortes Catalanes, a ouvert en janvier dernier et je vous le recommande : wifi partout, salle multimedia, avec bibliothèque, équipement “business”, presse internationale…Sans parler de la terrasse sur le toit, avec sa piscine, et des petits déjeuners sur l’autre terrasse, au nord, du premier étage (Le petit déjeuner sur notre photo). Le plus insolite : sur votre table de nuit vous avez un petit boitier pour vous amuser à transformer toutes les lumières de la chambre et passer d’un éclairage chirurgical ultra-blanc à une petite boite de nuit parfaite (ma photo). Un hôtel de couleurs et de lumières, où le Design n’est pas “ajouté” au décor, mais fait partie intégrante de votre séjour (Groupe NNH Hôtels .Voir d’autres photos de l’hôtel,  ICI ou sur le site de NNHH).

POUR EN SAVOIR PLUS SUR RED IBERTUR : rendez-vous sur Facebook ! Jordi et ses réseaux de partenaires sont très actifs, et, et vous pourrez suivre tous leurs projets en Amérique Latine ou ailleurs dans le grand monde.  Voir, en particulier,  le prochain congrès sur Tourisme et Gastronomie à Mexico les 5 et 8 septembre 2013, ) . Et l’annonce de  aussi  la septième Conférence internationale sur les destinations du Tourisme Responsable qui aura lieu à Barcelone les Jeudi et vendredi 4 octobre prochains, à voir ici ! Ou sur Facebook et Twitter .

Pause-déjeûner

Pause-déjeûner

UNE CONCLUSION? Alors que la crise frappe durement les secteurs de la Culture et du tourisme intérieur en Espagne, alors que sa situation économique est très difficile globalement et affecte directement le chômage des jeunes, je suis repartie avec la certitude que la reprise était pour très bientôt, tant l’énergie des participants et de l’organisation très dynamique de tout ce que j’ai vu ou rencontré est communicative.
Barcelone, enfin, a des pros du tourisme d’exception et tout cela ne serait pas possible sans un « travail ensemble permanent. LAgencia Catalana de Turisme est partenaire de l’ Université pour ces formations estivales. Blanca Cros i Molli, Responsable du tourisme culturel et de Loisirs de cette Agence gère toute l’offre classique, mais prend part à toutes les rencontres de recherche et de réflexion sur de nouveaux thèmes à élaborer. L’Agence  organise, bien sur,  toutes les visites classiques  de des quartiers ou villes historiques ou encore des musées, très nombreux à Barcelone (Picasso, Miro, Musée d’art contemporain, Musée national d’art catalan, Centre de culture contemporaine, Fondation Antoni Tapies, plus de 30 musées à visiter à Barcelone et alentour…) .De  nouveaux itinéraires ont été imaginés dans les quartiers historiques (Itinéraires de la culture juive à Barcelone)  ou sur des thèmes très actuels comme la gastronomie. Enfin,  C’est aussi à Barcelone que   le Tourisme Créatif a pris son envol. Visiblement, la ville et la région sont aussi partantes pour de nouvelles aventures!

Soho Hôtel Barcelona

KEN LE TOURISTE PARFAIT Ken n’avait pas une seconde à perdre! Comme la moitié de la population chinoise, il ne prenait jamais de vacances, mais sans doute pour d’autres raisons… Il devait garder son rang de Touriste Parfait : voyager autour du monde, voguer de palaces en avions, et, grâce à son business, assurer une vie de rêve à Barbie Chérie, son ex. Son seul problème dans la vie, au fond, était cette obligation de laisser partout où il passait de fortes sommes, ces retombées économiques qu’affectionnait l’industrie touristique. Riche à milliards, il n’avait guère le temps de faire du shopping…Comment faire? Vous auriez une idée? 

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ANNEXE : Programme de Formation :  

DÉFIS et TENDANCES DU TOURISME CULTUREL

Evelyne Lehalle, NTC.

 LABPACT Barcelone École internationale d’été 2013 –

 

Mardi 18 juin
En bref, la Formation présentera les trois grandes mutations récentes du Tourisme et de la Culture : nouveaux visiteurs, nouveaux comportements et révolution numérique. Les défis à relever s’appuient sur trois objectifs : renouveler l’offre en développant de nouvelles stratégies plus globales; tenir compte des nouvelles motivations des visiteurs ;  développer un tourisme Culturel de très haute qualité.
1) NOUVEAUX VISITEURS
Le tourisme culturel : enjeux et des cadrages
– Un nouveau contexte mondial: Global Cities et concurrence internationale
– L’impact de la culture sur le tourisme : identité des territoires face au puissant moteur économique mondial. Zones d’ombre qui menacent le tourisme culturel.
– Intégrer la Culture dans les stratégies locales du Tourisme
Prendre en compte les différentes tendances de la consommation touristique
– Comprendre les besoins des « consommateurs »
– Les principales cibles de touristes culturels futurs
– Une tendance favorable au tourisme culturel : les courts séjours
Les visiteurs potentiels, où en sommes-nous ?
– Public potentiel des sites culturels et du Tourisme : les différences
– Les points communs des touristes culturels européens
– Le Tourisme culturel européen face aux pays émergents : place de la Culture dans les politiques touristiques des pays émergents. Nouveaux regards sur la culture occidentale. Synthèse : tourisme réceptif, tourisme émetteur.

Mercredi 19 juin

2) NOUVEAUX COMPORTEMENTS

– L’accueil et la fréquentation de sites culturels : évaluer les résultats et les objectifs de la valorisation d’un site ; évaluer la concurrence d’autres activités ;
– La Promotion touristique et culturelle : la promotion dépend du « profil » du site et de l’ensemble de l’offre du territoire. Mais qui décide de la promotion?
– Les modes de visite des sites, lieux et évènements culturels : Guides, Médiateurs, Greeters, tout le monde à (a) sa place!
Conclusion : monter un nouveau produit touristique et culturel
– Le positionnement du site culturel
– Insérer une offre culturelle dans les propositions existantes
– Commercialiser une offre et évaluer les résultats, trois étapes

3) NUMERIQUE, TOURISME et CULTURE

Les relations entre les sites, lieux, évènements culturels et le Numérique
La visite culturelle : “De la conservation à la conversation” : Médiation culturelle, interactivité et participation. L’effet générationnel. Visiteurs existants, potentiels et e-visiteurs
Méthodologie : comment intégrer le numérique avant et après la visite touristique et culturelle
– La communication multi-canal : une vision d’ensemble de l’offre locale
– Les nouvelles stratégies et diversité des solutions.
La co-création des contenus, un projet démocratique.
L’entente cordiale entre habitants et touristes?
L’impact des TIC sur les stratégies, les métiers et les organigrammes.

CONCLUSIONS avec les participants

LABPATC BARCELONE

 

Comment s’adresser aux touristes cet été?

Ken et ses nouveaux amis de la Ronde de Nuit

Ken et ses nouveaux amis, les trois mousquetaires  de la Ronde de Nuit (En 1642, par Rembrandt)

La dernière vidéo du très bon Rijksmuseum d’Amsterdam, qui raconte La Ronde de Nuit de Rembrandt à sa façon ET dans un centre commercial,  est très représentative d’une excellente campagne de communication! (Voir la vidéo ci-dessous, puis mieux connaitre le tableau en fin de cet article :-)).Elle répond, à mon avis, à la fois aux questions des professionnels et à celles des touristes, qu’il ne faut pas opposer. Comment mieux connaître les visiteurs? Comment prendre en compte les visiteurs potentiels? Tout le monde – les petits sites; les gros, plus riches et plus experts; les réseaux; les événements…- peut se poser ces  questions. Et voici une très nouvelle réponse!

I-PLUS DE LA MOITIE DE TOURISTES POUR LA VISITE CULTURELLE!

Avant de voir le Comment? peut-être ferons-nous un petit détour avec un POURQUOI S’ADRESSER AUX TOURISTES? car depuis ma visite à Barcelone, que je vous raconterai la semaine prochaine, je doute fort que vous n’y soyez encouragés, mais  ce petit blog fait ce qu’il peut pour vous convaincre! Revoyons donc ensemble et très rapidement le seul argument de poids : les sites culturels, en France, mais aussi les événements, les itinéraires et parcours, les centres historiques des villes  ont une grande majorité de visiteurs touristiques dans leur fréquentation générale. Voilà ce que disent les statistiques, incontournables outils de travail, qu’elles soient locales ou nationales : plus de 60% des visiteurs culturels sont des touristes, ces êtres humains qui sont définis par le fait qu’ils dorment “une nuit au moins hors de leur domicile habituel“, selon l’OMT, l’organisation mondiale du tourisme.

1- Et pourtant…  l’offre culturelle, en France, sa médiation, ses animations, ses conférences, sa présence sur les réseaux sociaux ou encore les cartels (étiquettes) à l’intérieur des salles ou du monument, bref, les  différentes “aides à la visite”  sont très majoritairement conçues pour les habitants et les déjà-fans de culture.

2- Et pourtant… le ministère de la culture, les Régions, les Départements, les communes et leurs groupements, la formation des professionnels, bref, tout ce qui oriente les stratégies, forme les acteurs, finance les projets ignorent, avec une grande constance,  le sujet du Tourisme culturel.  Pas d’entrées dédiées, pas de subventions ou de stages de formation, pas le moindre bureau pour réfléchir à des stratégies. Même en ces temps de disette, où le tourisme et ses retombées sont conséquentes (6% du PIB) et pourraient venir en aide aux projets,  ces valeureux touristes sont mis au ban du développement culturel, au nom de deux principes intangibles: la culture est universelle et parle à tout le monde, d’une part, et les crédits doivent bénéficier aux habitants, surtout lorsque ce sont les collectivités locales qui payent le développement culturel. Ajoutons aussi cette  “Liberté totale de la création!”, qui va encore fait les beaux jours des colloques d’Avignon la semaine prochaine, cette liberté qui permet de ne jamais étudier la demande car la création et l’offre caractérisent la toute priorité . Ajoutons enfin ce “Nous devons éduquer avant tout!”. Comment “éduquer” un touriste? Question idiote : il ne fait que passer, il ne parle pas toujours notre langue, il a rarement la même “culture” que nous, donc mission impossible! Bref, avec juste 20 ans de retard sur nos voisins anglais ou hollandais, espagnols ou allemands, nous persistons et signons : le travail en commun et les compétences du tourisme à partager  ( marketing, formation d’une offre, étude des clientèles potentielles, diffusion ciblée, éductours, etc…etc...)  pervertiraient notre culture en  l’asservissant au Grand Capital. Au lieu de créer une nouvelle taxe chaque mois, “contre” les opérateurs du web, pourquoi ne pas se mettre au travail, combler nos retards”pour” améliorer nos compétences et la fréquentation des sites et des événements culturels?

3- Et pourtant, enfin, lorsque des responsables d’un   monument ou d’un musée français  m’annoncent  que sa fréquentation est à  90%  locale, je vous l’avoue, j’ai tout de suite une petite frayeur : soit le site culturel est quasiment inaccessible, soit la région a si peu d’atouts qu’elle est devenue inhospitalière pour le tourisme, ce qui est tout de même rarissime en France. Autres hypothèses  :  le site culturel n’a aucun intérêt ( rarissime aussi…) ou encore les élus et les pros de la Culture  ont  abandonné toute communication, estimant que , “Après tout “les portes sont ouvertes, l’office de Tourisme n’a qu’à faire la promotion!”. Neuf fois sur dix, c’est le cas.

II- OU TROUVER ET COMMENT CONVAINCRE LES VACANCIERS CET ÉTÉ?  A leur domicile, certes, car plus de 50% des français ne partiront pas en vacances cet été 2013. Mais aussi à leurs adresses mail, sur les réseaux sociaux, grâce aux applications, tous lieux numériques que les jeunes fréquentent assidûment. Mais, nous l’avons vu dans les tout derniers billets du blog, on peut aussi parler culture dans les gares, les aéroport et…LES CENTRES COMMERCIAUX!

III-L’AVANTAGE DE CETTE FORMULE “Théâtre dans un centre commercial” , sorte de Flashmob autour de la Ronde de Nuit de Rembrandt     1- elle permet de communiquer avec des touristes mais aussi avec les habitants; elle n’a pas besoin de “traduction”; 2- elle permet au Rijksmuseum de “Communiquer sur cette communication”, d’utiliser les participants et tous les internautes comme re-diffuseurs de son nom et de ses contenus ( on s’envoie, on partage la vidéo…) et 3- de redonner à un musée très classique une image revigorante!3- Elle peut être simplifiée, déclinée, adaptée! Imaginez ce que vous pourriez faire dans une petite épicerie de votre quartier  ou sur la plage !!!

L’histoire ne dit pas encore  “Combien de visiteurs auront fréquenté le Rijksmuseum après avoir vu ce spectacle?”, mais la grande nouvelle de la semaine, c’est que cette question n’est pas aussi importante que l’on croit . La bonne nouvelle c’est ce chiffre : une étude du Louvre a (enfin) démontré que 30% de ses fans, qui se rendent sur son site Internet, profitent de ses oeuvres en ligne, pour travailler ou jouer, transmettent à leurs amis des nouvelles du musée, etc… ne fréquentent pas et surtout pensent qu’ils n’iront jamais visiter Le  Louvre! Oui, les structures culturelles peuvent “jouer leur rôle” d’une meilleure connaissance et compréhension de la culture en dehors des sentiers battus!

La Présentation de Ken. Vous noterez que le mousquetaire au centre est tout étonné!

La Présentation de Ken. Vous noterez que le mousquetaire au centre est tout étonné!

KEN LE TOURISTE PARFAIT  Ken avait envoyé à son ex, Barbie Chérie, l’odeur de la tarte aux pommes de sa grand-mère. Je vous vois venir, “Mais Ken n’a pas de grand-mère!”. Et si, tout le monde a une grand-mère, réfléchissez avant de dire n’importe quoi, mes amis…Donc Ken prit son OPHONE, brancha la petite capsule et hop! Le Lab avait tout bien fait, l’odeur arriva sur l’iPhone de Barbinette! En bon touriste parfait, il avait tout de suite imaginé les connexions avec son industrie préférée : la com’! Envoyer les odeurs des plats subtils des restaurants  dont il était propriétaire, ou encore l’odeur des piscines du Marina Bay Sands, à Singapour et de l’Ijen Resort de Java! Barbie  rappela aussitôt son amoureux “Super! Tu as l’odeur des cookies, aussi?”. Les femmes étaient donc insatiables, pensa Ken….

 

En savoir plus sur LA RONDE DE NUIT de Rembrandt!

La Ronde de nuit est un très grand tableau de Rembrandt qui date de 1642 ( Huile sur toile, 4,38 m X3,59 m). Le vrai nom du tableau est « La Compagnie de Frans Banning Cocq et Willem van Ruytenburch » car le peintre y a représenté une compagnie de la milice bourgeoise des mousquetaires d’Amsterdam, sortant en armes d’un bâtiment. Et qui était commandée par Frans Banning Cocq, Cette toile se trouve au très beau musée, le  Rijksmuseum d’Amsterdam.
Rembrandt a reçu 1600 florins pour réaliser cette toile (le salaire annuel d’un ouvrier de l’époque étant de l’ordre de 250 florins). Les travaux préparatoires de l’œuvre semblent dater de 1639, pour un travail qui aura duré près de quatre ans. La toile était destinée à décorer la grande salle du premier étage de la Maison des arquebusiers (le siège de la milice) d’Amsterdam, qui, après des travaux faits en 1638, avait des dimensions imposantes (notamment une hauteur sous plafond de quatre mètres).

Rembrandt _ La Ronde de nuit(Copie écran du  site du Rijksmuseum, à voir ICI!)

QUI SONT LES PERSONNAGES ? La lumière, les couleurs, et les jeux de lignes du tableau (lances, fusils, bannière) mettent en vedette au regard les deux officiers du centre et la petite fille en robe jaune.
Au centre se trouvent Frans Banning Cocq, en noir, tendant la main de façon frappante vers le spectateur, le capitaine de la compagnie et également bourgmestre d’Amsterdam, et Willem van Ruytenburch, son lieutenant.Le porte-enseigne Jan Visscher Cornelisen, brandit le drapeau de la compagnie. Toujours en avant-plan, mais de façon plus décalée, on aperçoit une masse de militaires, plus proprement appelés arquebusiers. Parmi cette foule, une jeune fille illustre les symboles militaires des arquebusiers.Elle tient un poulet mort qui est signe de défaite de l’adversaire, de plus, les griffes du poulet représentent le blason des kloveniers (les soldats maniant le klover, nom désignant en néerlandais une arquebuse du XVIe siècle.)
Les armes indiquent les grades dans la milice : bâton de commandement pour le capitaine, pertuisane pour le lieutenant, hallebardes pour les sergents, piques et arquebuses pour les simples miliciens.
Le maniement de l’arquebuse est illustré à la manière de certains manuels militaires de l’époque :
• sur la gauche, un milicien remplit de poudre le fût de son arquebuse, grâce à une des doses préparées à l’avance, en tubes, qu’il porte suspendues autour de sa poitrine. Ces doses, outre qu’elles facilitent le dosage de la poudre et donc la fiabilité du tir, comprennent souvent également la bourre (tissu, papier) qu’on tassera sur la charge de poudre et la balle qui complètera le chargement ;
• juste derrière la tête de van Ruytenburch, un milicien ou peut-être un enfant, coiffé d’un casque orné de feuilles de chêne, tire un coup de feu qu’on devine surtout au geste de l’homme au second plan entre les deux officiers ;
• à droite, enfin, un vieux milicien souffle soit sur le couvre-bassinet pour faire tomber l’excédent de la poudre d’amorçage, soit pour ranimer le feu d’une des extrémités incandescentes de la mèche. On tire en faisant descendre une mèche allumée, bien visible sur ce personnage, jusqu’au bassinet amorcé de poudre fine. Au fond du bassinet, un petit trou — dit lumière — permet de communiquer la flamme à la charge principale au fond du canon.
LE CLAIR -OBSCUR La technique principale que Rembrandt a utilisée est le clair-obscur. Ce procédé jumelé avec l’asymétrie des militaires les uns par rapport aux autres donne l’impression d’un mouvement vers l’avant. Cette impression est accentuée par les personnages eux-mêmes et leurs mouvements dans tous les sens. La lumière provient d’un point supérieur aux personnages avec une légère tendance vers la gauche. Elle éclaire surtout le centre du tableau où les personnages les plus importants sont situés. Les couleurs utilisées sont assez sobres, à l’exception de certains personnages ayant des costumes avec des couleurs plus vives. Les teintes, en général, oscillent du noir au beige, tout en incorporant des couleurs plus vives accentuant les parties plus emblématiques.
LE COURANT ARTISTIQUE DU BAROQUE
La représentation faite de Rembrandt des gardes civils dans La Ronde de nuit est nouvelle pour l’époque. Habituellement, on les représente de façon très sobre, en rang ou assis placidement autour d’une table. Mais cette fois, ils prennent une allure totalement différente, donnant même une impression de fête. Toutefois le style et les procédés techniques utilisés par Rembrandt sont bien de l’époque baroque. Le clair-obscur mentionné précédemment, l’émotion vive des personnages et l’effet de mouvement sont des éléments octroyant à ce tableau son identité purement baroque. (Voir le texte complet de cette présentation sur Wikipedia).

—-LA SEMAINE PROCHAINE NOUS PARTIRONS A BARCELONE, POUR Y DÉCOUVRIR LA MOVIDA DU TOURISME CULTUREL !!!