Tous au 9-3!

Ken aux Design Days du 93!

Alerte décentralisation, pour commencer ce billet ! On se chamaille fort, en ce moment, en France, entre sénateurs et ministres pour savoir s’il faut supprimer, conserver ou renforcer l’échelon départemental comme chef de file du tourisme…Comme si nous n’avions que cela à faire… Et au lieu, bien entendu,  de nous atteler à une salutaire répartition des compétences.(Je rassure de suite les jacobins : comme il faut au moins trois ans pour réaliser une décentralisation digne de ce nom, elle ne verra encore pas le jour sous cette mandature.   Tant mieux pour vous, chers centralisateurs,  mais je trouve cela horrible, personnellement). Revenons au Département : si d’aventure ils disparaissaient de la carte décisionnelle du tourisme, il faudrait à tout prix  sauver le 93, la Seine-Saint-Denis, qui a l’une des meilleures stratégie touristique et culturelle de France! Voici pourquoi, s’il n’en restait qu’un, ce serait ce lui-là!

I- DU VRAI TOURISME…

Le nouveau Musée de l'Air et de l'Espace du Bourget est arrivé!Visitez-le!

L’EXPERIENCE DE LA SEINE-SAINT-DENIS (1) a commencé par le vrai tourisme, qui a sur son territoire de nombreux atouts :   un parc hôtelier très important, qui se développe du fait du haut prix du foncier à Paris; la plateforme aéroportuaire Charles de Gaulle, qui  génère beaucoup de travail en lien avec le tourisme. Le tourisme d’affaire s’appuie sur deux grands parcs d’exposition (Le Bourget et Paris Nord Villepinte) et de grands sites culturels : la Basilique de Saint-Denis, première cathédrale gothique française;  le Stade de France (2 millions de spectateurs et 100 000 visiteurs) ;  le Musée de l’Air et de l’Espace du Bourget, entièrement rénové et qui ré-ouvre ces jours-ci; les Puces de Saint-Ouen ; le parc de la Villette, la Cité des Sciences et la Géode. Les croisières et les randonnées au bord de l’eau connaissent aussi un grand succès depuis qu’elles sont bien organisées, en particulier pour relier de façon très agréable le Département à Paris. Rappelons enfin que le « défaut principal » de ce  territoire,  pour le tourisme culturel, est le voisinage de Paris qui aspire les touristes comme première ville-destination mondiale, ou encore celui de Disneyland à Marne La Vallée, première destination de “loisirs” des touristes étrangers..

II- …AU TOURISME VRAI !

Le CDT Seine Saint-Denis a jugé avec raison que ces très gros sites touristiques ne reflétaient pas à eux seuls la réalité de ce territoire. « Finalement on s’est rendu compte, en travaillant sur des choses un peu clinquantes à l’international, que l’on avait  aussi des choses beaucoup plus petites mais méritant d’être valorisées qui traduisent aussi ce qu’est la Seine Saint-Denis ». La Seine Saint-Denis, pour ceux qui ne la connaissent pas, est un territoire très particulier, métissé, avec une vraie et forte tradition et culture du travail et de savoir-faire assez exceptionnels. C’est aussi un territoire populaire, jeune, dynamique, créatif, où il y a beaucoup de passion, en partie parce que c’est un territoire tellement stigmatisé que les habitants finalement sont très impliqués dans des associations ; ils veulent combattre tous les clichés du territoire. Dans ce contexte, le CDT a travaillé au développement de visites et de programmes très originaux, élaborés par « ceux qui y travaillent, ceux qui créent et ceux qui vivent sur le territoire ». Nous en présentons deux : les visites d’entreprises et les balades-parcours.A vous de prolonger la visite sur le site du CDT, ICI !

Visite à l'Opéra de Paris "Les mystères du Palais Garnier"(CDT 93)

 

1) Les visites d’entreprises «Promouvoir le territoire de la Seine Saint-Denis ne passe pas seulement par la simple valorisation du patrimoine industriel, mais aussi par la valorisation des savoir-faire des entreprises qui s’y trouvent. L’objectif n’est donc pas de proposer une forme de tourisme industriel avec des visites classiques d’usines, mais de montrer que le territoire a plein de savoir-faire qu’il souhaite faire partager aux visiteurs.  Cette initiative prend le contre-pied de tous les professionnels du tourisme de découverte économique. En effet, lancé dans les années 2000, ce type de tourisme avait permis la mise en place d’un charte entre le Ministère du Tourisme et l’Association des Chambres de Commerce et de l’Industrie. Celle-ci avait dégagé plus de 150 critères à mettre en oeuvre pour développer la visite d’entreprise (Espace de vente à la fin de la visite, toilettes séparés hommes-femmes…). Ces critères ont été perçus par les entreprises comme contraignants, ce qui entraîne qu’aucune ville n’a réussi à fédérer les acteurs économiques autour de ce concept. » . La démarche du CDT 93 veut présenter le travail des entreprises tel qu’il est au coeur des ateliers, sans mise en scène, avec pour intérêt de voir la réalité du travail. Les seuls critères retenus sont la volonté des entreprises à participer à ce projet et le fait que ce soit un membre de leur personnel qui fasse la visite. Cela dans le but de retrouver dans cette démarche touristique l’aspect « participatif ».(Hélène Sallet-Lavorel, (1).

2) Les balades urbaines: en 2006, le CDT Seine-Saint-Denis Tourisme et ses nombreux partenaires (villes de la Seine-Saint-Denis, les offices de tourisme et de nombreuses associations…) se sont regroupés pour proposer un programme varié de balades urbaines, Douce Banlieue, dont  le principe est simple : quatre fois par an,  un programme de 150 balades et de visites est proposé pour découvrir un quartier à travers son histoire, ses commerces, son architecture et la vie de ses habitants.

Profession Caviste, une visite du CDT 93

 

3) Les huit objectifs – Rassembler les différentes offres proposées par divers acteurs locaux (Offices de tourisme, associations, communes….) – Mutualiser les moyens de promotion et communication. – Construire de réels produits touristiques basés sur le patrimoine architectural, industriel et « humain » du département. – Proposer une offre de visites alternative à celle des grands sites touristiques. – Valoriser aux yeux des visiteurs extérieurs ce territoire surprenant et contrasté. – Revaloriser, à travers le regard touristique, l’image que les habitants ont de leur propre environnement. – Partager des expériences. – Essayer d’impliquer les habitants dans le développement touristique.

III- L’ORGANISATION du tourisme participatif: le qui fait quoi ?

A priori, tourisme et Seine-Saint-Denis sont deux mots qui paraissent ne pas se marier. Pour raconter son histoire, pendant longtemps comme pour tous les territoires de banlieue, la Seine-Saint-Denis ne se sentait pas concernée par le tourisme. L’élément déclencheur fut la coupe du monde de football en 1998 (Création du CDT93 en 1997 ; projets d’accueil, de promotion et de visites).Le choix et l’organisation des acitivtés touristiques et culturelles revient au CDT, mais la volonté de faire participer les habitants et les entreprises implique un va-et-vient organisationnel qui peut prendre cette forme, par exemple pour le cas des visites d’entreprises :

Visite des halles- Le Coq de la Maison Blanche

 

a) Les entreprises : ce sont les entreprises qui fixent les dates, la durée, la fréquence ainsi que la taille des groupes, de la visite (de 3 à 50 personnes). Exemple : un  restaurateur étoilé, basé à St-Ouen,  qui propose aux visiteurs de l’accompagner au marché de Rungis, de voir comment il travaille et de manger au 1er service avec les serveurs. Cette visite est limitée à 4 personnes.L’intérêt des entreprises pour participer est double : 1) Mettre en avant  leur savoir-faire et valoriser les salariés auprès des visiteurs français et étrangers ; 2)- Montrer au voisinage et aux habitants que l’entreprise est ouverte pour les recevoir, afin qu’ils voient comment s’effectue le travail de l’intérieur. b) Le CDT s’occupe de l’organisation, de la gestion des inscriptions et de la promotion. Cette initiative connaît un relatif succès avec 500 visites par an et la participation de plus de 100 entreprises. Le CDT couvre l’ensemble des secteurs d’activités (industriel, art/patrimoine, agro-alimentaire, transport/logistique, industrie graphique, cinéma et audiovisuel,…).

Cet été au Canal? Festival de l'Ourcq

 

CONCLUSION : selon Hélène Sallet Lavorel, « Ce tourisme participatif est une niche et est loin d’égaler la grande masse du tourisme. Cependant il reste indispensable parce que la demande en authenticité est en perpétuelle augmentation et ensuite parce que cette offre est intéressante et complémentaire aux formes classiques du tourisme. Elle apporte une forme de réponse aux grands enjeux de destination comme la France. Enfin,  consolider le lien entre habitant et touriste rentre dans la ligne logique de développement du tourisme et permet non seulement de réconcilier touristes et habitant, mais aussi cela permet aux habitants de se forger une identité, de trouver des repères. Lorsque ces objectifs sont atteints, «  le développement du tourisme apporte aux habitants une forme de fierté, un sentiment de reconnaissance (tourisme-identité-fierté). Le tourisme participatif remet donc à l’ordre du jour certaines valeurs et permet de dépasser la dimension économique pour y ajouter la dimension humaine, de rencontre et d’ouverture ».

(1)Nos Références pour  cet article : Conférence du 21 mars 2012 par Hélène Sallet-Lavorel, directrice adjointe du Comité Départemental du Tourisme de la Seine-Saint-Denis et future directrice du Comité Départemental du Tourisme du Val de Marne ; avec une formation d’urbaniste, Hélène Sallet-lavorel a  travaillé à l’IAURIF, institut d’urbanisme et d’aménagement de l’Ile-de-France. En décembre 2003, l’IAURIF avait  réalisé une étude sur « la notion de rencontre » dans la définition du tourisme participatif pour illustrer les deux dimensions de la rencontre : le tourisme qui participe à la vie des populations locales et les habitants qui participent à la fonction touristique. On lira aussi avec profit la création des pôles touristiques car  Hélène Sallet Lavorel, a participé,  pour chacun des départements franciliens, à l’identification des potentiels de développement touristique et aux propositions stratégiques. Ainsi est née une nouvelle forme de tourisme «  Le tourisme participatif en banlieue ».

TOURISME PARTICIPATIF, TOURISME URBAINOn regardera  aussi  la dernière conférence de Greg Richards (février 2013) ICI et sa conclusion « La conclusion la plus importante de la conférence est qu’il y a un besoin croissant d’impliquer toutes les parties prenantes dans le développement des villes. Non seulement les entreprises et les pouvoirs publics, mais aussi les résidents locaux, les «switchers» qui relient les différents réseaux locaux et mondiaux, et les visiteurs de la ville jouent tous un rôle dans le développement urbain. Faire le lien entre ces groupes est important, et c’est pourquoi des villes comme Barcelone font maintenant allusion aux visiteurs comme des «citoyens temporaires», des gens qui partagent dans la production et la consommation culturelles de la ville. »

et  Le site Art Idea,  dédié aux solutions créatives et artistiques pour le développement urbain et régional ART- Idea est un réseau mondial de partage, de recherche et de conseils très opérationnels pour le tourisme participatif via la Culture. Quelles sont les idées les plus novatrices et intéressantes dans les régions et les villes aujourd’hui? Qui sont les opérateurs de la politique et du milieu culturel qui peuvent changer nos vies localement et globalement? Comment pouvons-nous prendre de l’élan? Des solutions à voir ici

KEN LE TOURISTE PARFAIT Ken ne savait plus où donner de la tête, lorsqu’il faisait un petit saut en France :  fallait-il voir Hélène, près de Paris, ou Sylvie Hu, qui l’avait invité au streap-tease de Nantes, encore une très bonne idée de cette ville miraculeuse… Les deux, décida-t-il entre deux rendez-vous d’affaire et trois aller-retour Los Angeles-Dubai, puis L.A-Hong-Kong et enfin LA- Sydney avec son ex, Barbie Chérie.Que voulez-vous, entre ses Affaires, ses nuits en palaces et le flot de retombées économiques qu’il générait au passage, la course était rude…


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Vous serez servis à domicile! Extrait de la Newsletter du 6 juin 2013:


 

Tunisie, Le Temps du Tourisme Culturel?

 

 

Hier  matin Le Temps, célèbre journal de Tunis, a publié l’interview que Kamel Bouaouina m’avait adressée vendredi. La voici! Avec en conclusion plusieurs articles du journal sur La Tunisie qui  n’a pas retrouvé la fréquentation d’ avant la Révolution. Tourisme balnéaire, tourisme de masse, investisseurs/financeurs  ou stratégie nationale : peut-être, disent les journalistes du Temps ainsi que  la communication vers les clients perdus de la Tunisie (l’Europe),  que la nouvelle Tunisie pourrait renouveler son tourisme  en faisant  découvrir, en plus de ses somptueuses côtes,  son pays tout entier et sa liberté retrouvée? Pour nous, modestement, un seul conseil : 3000 ans de culture,  dans un pays libre, ça vaut le coup!

 

– Le Temps : Pensez-vous que le tourisme culturel soit un excellent levier de développement régional et de création d’emplois?

Evelyne Lehalle : Oui, dans la mesure ou le tourisme culturel peut être pratiqué sur l’ensemble d’un territoire, par les« fans de culture » dont ce sera la seule activité, mais aussi par l’ensemble des touristes, en complément d’autres activités comme celles du tourisme balnéaire ou rural, de randonnée de tourisme sportif ou d’affaires, etc…La valorisation des sites culturels est source de retombées économiques très importantes.En 2010 le seul Patrimoine, en France, a généré 15 milliards de retombées économiques sur le territoire, d’après les études du ministère de la Culture. Car le tourisme culturel y fut pratiqué par 36% des touristes et 10% des excursionnistes qui ont visité notre pays. […]L’emploi touristique est estimé à 250 millions de personnes, soit 6 à 7% de l’emploi dans le monde, travaillant directement dans le secteur du tourisme, ou dans des activités proches ou nécessaires au développement touristique. A l’inverse du faible niveau de qualification initial nécessaire dans certaines branches du tourisme ( faiblesse qui favorise cependant l’insertion des jeunes et constitue une véritable porte d’entrée vers une qualification et une progression professionnelle), les emplois spécifiques du Tourisme culturel sont souvent de bon ou de haut niveau (Musées, Monuments, Gestionnaires, Conférenciers, accompagnateurs de voyage ou acteurs du monde numérique aujourd’hui).

– Tourisme et Culture sont-ils de bons alliés?

Leurs rôles sont complémentaires : la Culture propose et valorise l’offre culturelle, le Tourisme informe, accueille, loge et transporte les visiteurs! Il est vrai que la Culture a toujours des difficultés à répondre aux « demandes » des visiteurs, qui forment pour elle un « public le plus large possible »indifférencié. Mais le Tourisme pallie cette relative indifférence grâce au marketing, et sait cibler, pour telle ou telle catégorie de clientèles, une offre qui correspondra le mieux à son profil. L’opposition du secteur marchand du tourisme / secteur désintéressé de la culture, tend à diminuer : les élus demandent aujourd’hui aux sites culturels de s’appuyer sur les compétences du tourisme pour améliorer la fréquentation.

– Qu’est ce qui a motivé les professionnels à proposer ce type de tourisme ?La demande! Le tourisme culturel est l’une des premières formes de tourisme, au XVIIIéme et au XXème siècles, réservée à une élite aristocratique d’anglais, d’allemands et de français qui faisaient le Grand Tour pour s’instruire et établir un soft power diplomatique. L’industrie touristique, dès lors que les infrastructures l’ont permis, devait aussi« proposer des activités » et a profité des grands sites du patrimoine, des pèlerinages ou des événements commémoratifs. Le tourisme de masse, vers 1960,  a généralisé le tourisme « culturel » comme approche d’un pays, de son histoire, de son art de vivre. Cette forme de tourisme lui permet aussi de « désaisonnaliser » son activité, car le tourisme culturel est pérenne et peut être pratiqué tout au long de l’année.

– Quelle est la clientèle cible de ce tourisme?Une clientèle plus éduquée que la moyenne, aux diplômes plus élevés que la moyenne, aux revenus supérieurs à ceux de la moyenne : tel est le portrait des assidus de culture. Comme ils ne sont pas très nombreux (5% des touristes européens) l’effort de démocratisation a porté ses fruits : la Culture est aussi le passe-temps favori des Jeunes ( musique ; expérience du voyage par des découvertes d’autres pays ; rencontres festives ou « entre jeunes »partageant des goûts communs. Les comités d’entreprises, en Europe, mais aussi les personnes âgées, le tourisme social sont très avides de séjours culturels, qu’ils achètent sur catalogues. Enfin aujourd’hui on associe plusieurs produits : Shopping et Culture ; Tourisme de Nature et de Culture , afin de créer une destination. Les courts-séjours sont une tendance forte, dont « Le jeune couple aux revenus élevés » ou les« Familles en week-end » sont la cible, et le Tourisme culturel n’y échappe pas !

Peut-on parler d’un « nouveau touriste»? Oui, car trois mutations ont profondément changé la donne, qui impactent fortement les stratégies touristiques:

1-Celle de nouvelles clientèles, par exemple les visiteurs des 27 pays émergents, dont les BRIC Brésil, Russie, Inde et Chine. Les classes moyennes de ces pays croissent chaque année de façon vertigineuse, et elles prennent le relais de clientèles européennes vieillissantes.2-Ensuite les comportements des touristes ont profondément changé : plus experts, plus exigeants ils attendent une personnalisation de l’offre, se détournent du tourisme de masse, partent plus souvent et moins longtemps. Très sensibles au développement durable, ils sont le moteur de croissance du Tourisme écologiquement correct, voire éthiquement correct.3-Enfin les nouvelles technologies ont bouleversé les habitudes : la décision se prend sur Internet (Information ; comparaison ; avis des voyageurs…), les réservations sur les smartphones et le e-commerce remplacent peu à peu les sites traditionnels (agences, offices de tourisme), et les métiers (T.O, agent de voyage…) doivent en tenir compte. Le Touriste, en mobilité, interconnecté en permanence, profite à plein de ces nouveaux usages avant, pendant et après son séjour.

– Peut-on évaluer le marché potentiel du tourisme culturel en Tunisie ?Bien sûr! Une carte de la Tunisie Culturelle et “touristiquement” aménagée suffit à évaluer le potentiel, qui est énorme, avec toutes les infrastructures existantes, les sites culturels existants – dont bon nombre peuvent être revalorisés- ainsi que la qualification professionnelle en font l’un des pays du monde les plus attractifs! La Tunisie pourrait passer, si ses stratégies touristiques en décidaient, d’un tourisme de masse à un tourisme à haute valeur ajoutée comme celui du tourisme culturel.

– Carte du Dossier réalisé par MAG Eco-15 mars 2012. “Tourisme culturel, mythe ou réalité? Ce dossier comprenait d’excellents articles et propositions! Un état des lieux et de quoi réaliser un très bon projet pour renouveler l’offre de tourisme culturel. Tout y est, du Patrimoine à l’Artisanat, des acteurs aux tâches à réaliser; des réformes à faire aux évaluations des institutions actuelles en charge de la valorisation. Il ne manque qu’un calendrier pour mettre en oeuvre des projets très concrètement. Et pour établir  un agenda des choix et des priorités à définir en fonction des moyens disponibles et à créer. Hélas, alors que les pouvoirs tunisiens disposent donc de ce programme, de toutes les compétences, en Tunisie, des résultats de nombreuses études récentes, Le Journal Le Temps s’interroge :  le Tourisme tunisien (Gouvernement, plusieurs ministres qui se sont succédé pour le  tourisme, ONTT, etc…) dit très régulièrement  qu’il va revoir sa copie – tourisme culturel et tourisme durable-,  promouvoir l’offre de l’intérieur du pays,  faire un calendrier. Mais ce dossier avance-t-il réellement?

– Quels sont les problèmes qui entravent ce secteur?La conjoncture (économique, politique) est difficile pour un secteur, le Tourisme, qui a besoin de stabilité, de sécurité, d’investissements permanents. Le poids institutionnel est aussi un frein à l’innovation, car il est difficile de faire son deuil de recettes qui ont si bien réussi, même si aujourd’hui elles ne correspondent plus à la demande des visiteurs, très diversifiée. Enfin, pour les pays« pionniers » du tourisme et qui en ont tiré leur ressource principale, la lenteur des décisions est aussi un frein, dans la mesure où la concurrence est devenue féroce : les pays émergents sont aussi en train de mettre en place leur propre tourisme intérieur!

– Est-ce un produit bien commercialisé ?Par son antériorité sur la plupart des activités du tourisme, par la compétence des professionnels qui se sont aguerris sur le thème, le tourisme culturel n’a aucun problème de commercialisation. En France mais aussi à Londres, en Corée, en Allemagne, en Espagne ou au Maroc, plus de 70% des touristes étrangers interrogés ont déclaré avoir été séduits par l’image culturelle de ces pays et leur art de vivre ! Par contre l’évolution de la commercialisation numérique (e-commerce en ligne, du catalogue au paiement..) est la condition du succès!

– Pour sauver la destination Tunisie, peut-on recommander aux professionnels tunisiens de penser à des projets de tourisme culturel ?Je pense que les professionnels seraient intéressés par cette forme de tourisme moins agressive que d’autres et qui permet aux habitants d’en devenir des ambassadeurs actifs. Je crois beaucoup à l’utilisation de compétences locales, et la ressource en Tunisie est inépuisable, tandis que la Grande et longue histoire de la Tunisie pourrait être mise en tourisme, au-delà des seuls sites antiques qui ne représentent pas toute la grande diversité de l’Histoire et des paysages de la Tunisie. Certes il faut établir une stratégie, faire des choix, prioriser les objectifs pour : valoriser les sites existants, poursuivre l’amélioration des grands sites (Unesco), rouvrir des sites culturels fermés, développer un événementiel de qualité ; tout cela, les professionnels tunisiens savent le faire !

D’autres pistes existent, comme un tourisme très haut de gamme qui reste à inventer, mais dont les prémices sont bel et bien là (CF.le Dar HI de Nefta !).Ou encore initier, pour les jeunes touristes, le Tourisme créatif, qui, avec un artisanat de grande qualité ou des pratiques culturelles (Photos, peinture, film, musique, etc…) permet aux touristes, pendant leur séjour, de ne plus “bronzer idiots » ! A la fois visite, séjour, activité et rencontre avec les artisans ou artistes locaux, cette toute nouvelle forme de tourisme participatif, née en Angleterre, aux USA et en Espagne voici 10 ans, serait aussi très adaptée à la Tunisie, car elle donne du sens au séjour. Tourisme de niche ? vont dire les gros opérateurs de l’industrie touristique côtière…Certes, mais une dizaine de niche explorées sur le territoire chaque année, cela ne finirait-il pas par faire « masse » ?

POUR EN SAVOIR PLUS…
– Kamel BOUAOUINA, le journaliste qui a réalisé l’interview pour Le Temps , est un très fin connaisseur du tourisme, et tout particulièrement du tourisme en Tunisie. Il rédige donc une veille excellente sur ce journal, à voir ICI. Kamel a aussi ouvert le dossier du tourisme culturel! Nous conseillons aux amateurs du sujet de lire son article, ici .Et un grand merci à Kamel qui donne ainsi l’occasion à tous de repenser le tourisme!

Un petit tour sur Le temps vous donnera aussi le pouls de la Tunisie culturelle : y verra-t-on le film La vie d’Adèle, récompensé à Cannes le 26 mai par la Palme d’or? (Notre photo : le réalisateur, franco-tunisien,  Abdellatif Kéchiche, entouré de  Léa Seydoux et d’Adèle Exarchopoulos, actrices du film). Lire aussi  l’article de Samia HARRAR, ici .La chronique de Youssef Seddik évoque  le parcours du réalisateur, ICI .
Lien de l’interview sur  le Journal Le Temps , ICI.

Et lire ou relire l’article que nous avions rédigé dans ce petit blog à notre retour de Tunisie, le 25 avril 2012 et qui détaille plus amplement l’offre culturelle actuelle. C’est ICI:

Et pour terminer, souriez à  lacampagne de communication de la Tunisie pour un nouveau Tourisme! Et merci à Cri-Cri d’Amour (AF) pour l’envoi! Il est vrai que cette campagne cible des visiteurs français “qui ont de l’humour”, un peu ou très branchés, aimant la Tunisie et ayant applaudi à la Révolution tunisienne.Personnaliser les messages est devenu incontournable!

Prêts pour la Tunisie? Partez!!!Et merci à Cri-Cri d’Amour pour l’envoi! Il est vrai que cette campagne cible des visiteurs français “qui ont de l’humour”, un peu ou très branchés, aimant la Tunisie et ayant applaudi, soutenu la Révolution tunisienne.

KEN LE TOURISTE PARFAIT devait maintenir son rang : voyager sans cesse autour du monde en jet privé, dormir dans des palaces somptueux, et surtout…Surtout dépenser sans compter entre deux rendez-vous d’Affaires, histoire d’arroser la proximité, partout où il passait, de somptueuses retombées économiques! Il saisit son iPhone et appela son ex, Barbie : Un petit week-end à Nefta, au Dar-Hi, ça te dirait? Yes! Avait répondu Barbie Chérie, ravie! Du coup, il devait réviser son Dossier Culture de Mag Eco…Sans attendre, sans tergiverser!

A Mougins, c’est Hôtel ET Culture !

Ken vous invite à déjeuner au Mas Candille!

La ville de Mougins, qui offre l’un des plus beaux panoramas sur la Côte d’Azur, a bien de la chance : un hôtel et un musée s’y sont mariés la semaine dernière, de la façon la plus belle qui soit : ils ont échangé leurs compétences, et une magnifique exposition « Picasso » est née de ce partenariat!
I- HÔTELS ET ART, CE N’EST PAS NOUVEAU … allez-vous me dire avec raison. Les halls, chambres ou couloirs des hôtels sont très souvent remplis d’œuvres d’art ; les designers s’en donnent à cœur joie pour dessiner du mobilier ou de  l’éclairage , bref, les hôteliers n’ont pas attendu l’invention du tourisme pour constater qu’héberger ne suffisait pas et qu’il fallait aussi  faire joli . Enjoliver en décorant  les murs qui semblaient vides ou animer visuellement des espaces d’accueil et des chambres. Pourtant,  rares sont les hôtels qui s’entourent pour ces projets de vrais professionnels de l’exposition, du choix d’œuvres ou d’objets. Ce sont en général les pros de l’hôtel qui choisissent, achètent puis accrochent eux-mêmes les tableaux, placent les sculptures, en choisissent les thèmes et les artistes. Hélas, 99 fois sur cent, ce faire joli donne le résultat suivant : une somme d’oeuvres certes « coup de cœur », pour l’hôtelier, mais sans grande cohérence pour le visiteur et avec des erreurs (Espace, éclairage, absence d’informations…) . Au final : un manque de dialogue entre les œuvres, les artistes et les visiteurs.

De même qu’il est préférable qu’un conservateur de musée ne gère pas un hôtel, car c’est une profession, faire appel à des professionnels de l’exposition devrait être plus systématique pour les hôtels. Comment faut-il s’y prendre pour réussir? Le Directeur général du Mas Candille a répondu à nos questions et, parce qu’ils ne se quittent plus, le Musée d’Art Classique de Mougins a tellement aimé ses réponses qu’ il estime qu’il n’y a rien à y ajouter : voilà leur histoire !

Le Mas Candille, une promesse de bonheur!

 

II- LE MAS CANDILLE ET LE MACM DE MOUGINS : Interview de Giuseppe Cosmai, Directeur général de l’hôtel

-1- NTC : Cette exposition est magnifique et, pour bien connaître ce qui se passe sur la Côte d’Azur depuis 15 ans, je n’ai jamais vu un tel partenariat de qualité, très professionnel, entre un établissement hôtelier un établissement culturel. C’est une grande “première”! Comment est  né ce partenariat?

– Giuseppe Cosmail : Nous avons dans le superbe village de Mougins un musée,  une collection privée extraordinaire. Nos clients (hôtel) viennent pour notre établissement,  pour le bien être et le calme,  bien sûr, ou encore pour la gastronomie,  mais aussi pour visiter et découvrir. Monsieur Silver notre propriétaire, est amateur d’Art (nous exposons à l’année quelques toiles de Paul Rafferty, mais aussi des céramiques SID DICKENS) . Il connait Monsieur Merrony , Directeur du Musée depuis son ouverture en 2008. L’idée d’associer les deux unités est née lors d’une discussion de 2 personnes passionnées par leur métier.

-2-  Pouvez-vous résumer la vie quotidienne de ce partenariat?

Qui a fait quoi? pour l’expo, et quelle durée de préparation? Réponse de G.Cosmai : Le Musée est propriétaire de ces photos de Picasso par Lucien Clergue, qui ont été  d’abord exposées à l’espace Culturel de Mougins. Nous avons ensuite voulu créer un événement au Mas Candille en profitant de l’ouverture du Restaurant La Pergola, à l’occasion du Festival de Cannes. Il fallait trouver un endroit d’exception pour bien mettre en valeur les photos de Picasso par Lucien Clergue.  Leisa Paoli et moi-même avons eu  l’idée ensemble, puis tout cela a ensuite été organisé par Carole Rouvier et Leisa Paoli.

Picasso dans les années 60, photo de Lucien Clergue©

Combien de temps cela vous a-t-il  pris pour arriver à ce beau résultat qu’est votre exposition ? : on y travaille depuis février 2013.

Quelle implication de vos équipes mutuelles, qui ont l’air bien au courant de tout? On cherche à impliquer nos collaborateurs pour l’ensemble des manifestations : ce sont nos premiers commerciaux et ambassadeurs !

Comment être certain  que l’espace “expo” de l’hôtel assure la sécurité des œuvres? Quand les photos ne sont pas exposées, nous les gardons dans un endroit sécurisé de l’hôtel.

– Est-ce que cela a coûté cher? Cela est confidentiel,  mais ce ne fut pas tellement cher.

– Avez-vous eu des surprises, bonnes ou mauvaises, des imprévus auxquels vous ne vous attendiez pas? Le mauvais temps en début de Festival, mais qui n’a pas duré,  fort heureusement.

3- Avez-vous des projets? Pouvez-vous nous les dévoiler? Oui !  Un projet de festival de la culture à Mougins avec un parrain d’exception ainsi que des jeunes talents des expositions dans les hôtels et restaurant de prestige; un autre  projet, celui  d’une soirée cobranding a NYC , avec le lien Art et Gastronomie.

Leisa Paoli, Directrice ajointe du musée MACM et co-organisatrice de l'exposition, avec le Chef Serge Gouloumès

 

CONCLUSION  : Les avantages de ce type de partenariat, pour le tourisme et la culture, sont évidents : diffusion des expositions  pour le musée d’art classique « hors de ses murs »; nouveau service culturel pour les résidents de l’Hôtel du Mas Candille;  et de plus les deux établissements  peuvent à cette occasion  communiquer sur leur projet : Picasso, qui a habité à Mougins les dernières années de sa vie, est de retour ! Venez le voir ! Enfin  comme on sait très bien que tout cela va réussir, nous vous proposons une galerie de photos (ci-dessous, en bas du billet)  pour partager le plaisir que nous avons eu à découvrir l’exposition et, en back office, le travail et la passion des deux équipes et de leurs directions.

Nous remercions très chaleureusement Giuseppe Cosmai, son Directeur général, Carole Rouvier, Directrice Commerciale et Marketing et le Chef Serge Gouloumès de nous avoir aidée à mieux comprendre leur travail et à bien vous présenter leur point de vue! Merci à notre amie Leisa Paoli, Directrice -Adjointe du Musée d’art classique de Mougins, pour nous tenir informée des aventures du musée et pour nous faciliter tout,  et tout le temps!

III- TROIS MARIAGES …ET UN ENTERREMENT! Voici, pour terminer,  trois façons sérieuses d’envisager le tourisme culturel entre Hôtels et Culture (Musées, Spectacle vivant, Design, etc…), illustrés par trois excellents exemples de “mariages” durables.

1- Inviter des artistes à créer des chambres! C’est le pari de l’Hotel Windsor, qui a confié à de très grandes signatures 29 chambres. Le travail d’Odile Payen Redolfi, sa directrice, continue, et il est juste parfait ! Et ce soir, bravo, l’hôtel Windsor vient de gagner sa quatrième étoile!  Voir l’expérience du Windsor ICI .

Hôtel HI, le Happy Bar (Matali Crasset)

 

2- Ré-interroger tous les codes traditionnels d’un hôtel : Qu’est-ce qu’ accueillir ? Que veut dire réellement  séjournerdîner, se reposer quand on est en situation de mobilité, hors de son domicile habituel pendant une nuitée au moins (cf.selon la définition officiel du Touriste par  l’OMT, organisation mondiale du tourisme)? L’ hôtel HI a demandé à une célèbre designer, Matali Crasset, de repenser les codes de l’hôtellerie traditionnelle et d’en inventer de nouveaux, qui correspondraient mieux aux tendances actuelles des clients que ceux de l’hôtellerie traditionnelle. Et le résultat est  hallucinant d’intelligence et de beauté ! A voir ici, (Paris, Nice et Tunis ).

3- – Faire des projets ensemble, comme le font Le Mas Candille et le MACM, en croisant les compétences, en mutualisant les frais de production, en échangeant ses relations et ses projets d’avenir ! Créer l’événement grâce à des actions concertées qui associeront d’autres partenaires, seront sources d’autres surprises, pour le plaisir des clients et des voisins de la proximité ; une image forte! (Voir aussi notre reprotage photo ci-dessous!)

4-  ATTENTION IMPASSE ! L’enterrement des projets, ou presque, est de se passer de professionnels, car en ce cas  il y a trop de risques majeurs. C’est, par exemple,  le “Home made” dont nous parlions dans l’introduction, avec des choix et un accrochage d’amateurs – dans les deux sens de ce mot- qui na pas trop de sens pour la clientèle. Mais d’autres pièges existent :  un  l’hôtelier qui a une amie « artiste-mais-qui-n’a-jamais-exposé-tout-comme- Van Gogh !» et veut lui donner une première chance ; ou encore la femme du banquier, le cousin du directeur du tourisme local, tous deux des « artistes”  qui seraient ravis d’exposer ou de d’aménager votre lieu. Bref, c’est vrai qu’il y a une chance sur cent pour que leurs travaux artistiques  soient intéressant, mais hélas, recruter par affinité,  pour l’art et la culture,est aussi risqué que Meetic pour trouver un amoureux transi.  Un autre danger vous guette aussi, celui d’une rencontre avec les  intégristes locaux de l’art contemporain, qui ne feront qu’une bouchée de vous : ils savent, sont « reconnus », légitimes, et vous pas. Citons par exemple certaines associations officielles d’artistes locaux , ou encore des Ecoles d’art, des Centres d’art labellisés. Les écoles et les Centres d’art doivent, dans leur bilan annuel, faire preuve de leur ” aide aux artistes” ou de  l'”inscription territoriale de l’Ecole”  et du “développement de ses partenariats”; vous êtes donc une cible idéale  et les écoles d’art  vous proposeront leurs jeunes diplômés. Bien sûr, dans ce cas, il y aura peut-être un ou une très grand artiste parmi leurs propositions, mais plus tard, dans plusieurs années! Convenez que pour l’instant  ils ne sont que des débutants. Deviner leur devenir, en regardant leurs œuvres,  sera aussi difficile pour vos clients que pour vous, ou moi! Quelle est, par exemple, la part d’influence de leurs professeurs? Par rapport à celle de leur propre expression, expérience, en devenir?Bref, mieux vaut exposer des artistes confirmés qui ont déjà passé cette épreuve du feu :  s’exposer!

– Comment faire?

Pour éviter ces chausse-trappes, mieux vaut établir un partenariat avec l’ intermédiation de professionnels dont c’est le métier de comparer, de choisir, et d’exposer, etc…en fonction d’un lieu et de ses visiteurs  : un musée, un commissaire d’exposition professionnel, un journaliste spécialisé  ainsi que  toutes les personnes qu’ils vous recommanderont. Ils ne vont pas “imposer” leur choix mais le construire. Ce ne sera pas une offre sèche, à prendre ou à laisser, mais une réponse qui devra correspondre à l’histoire du lieu, à son environnement, à ses visiteurs, à différents espaces, aux ambiances souhaitées ….N’hésitez pas à prendre aussi des avis,à lire quelques revues (Le Journal des Arts, Beaux-Arts Magazine, l’Oeil ou les revues de Design, comme IDEAT, par exemple). Renseigner-vous, visitez les expositions et des galeries que ces supports “comparatifs”  vous recommandent, ce sera plus facile pour vous de comprendre et de choisir!
IV- ET VOUS, CONNAISSEZ-VOUS DES MARIAGES REUSSIS ? Ce petit blog a besoin de vous, de votre expertise, de vos avis, de vos bonnes pratiques, de vos mises en garde, n’hésitez pas  à nous en faire part et à partager vos idées et réalisations!

Pablo Picasso : Profil de Jacqueline, 1956 c Succession Picasso 2011- Une oeuvre exposée au musée

– POUR EN SAVOIR PLUS SUR L’EXPOSITION ET LE MACM : L’exposition des photos de Picasso par Lucien Clergue: A l’occasion du 40 ème anniversaire de la mort de Pablo Picasso à Mougins (le 8 avril 1973), le Musée d’Art Classique de Mougins et l’hôtel le Mas Candille présentent une collection de photographies de Picasso prises à Notre-Dame de Vie par son ami et photographe renommé, Lucien Clergue. Ces photos ont capturé les différentes facettes de ses dernières années de travail et de loisirs avec des amis et des personnalités dans sa célèbre demeure à Mougins. Nous vous avons très souvent présenté le MACM, musée d’art classique de Mougins, auquel NTC, nouveau tourisme culturel, a décerné le Ken d’Or 2012 ! Voir pour compléter ce billet nos articles récents comme « Un musée parfait », ICI,  ou la nomination du MACM au Prix du meilleur accueil des musées européen, l’EMYA, ici. Ou encore allez faire un  petit tour, pour vous faire une idée, sur le site Internet et le blog très accueillants du musée pour y voir les collections, fameuses ! C’est ici ,  belle visite!

Et aussi …FAITES LA DIFFÉRENCE! OFFREZ A VOS CLIENTS PLUS QU’ UNE CHAMBRE! Une conférence pour les pros et les amateurs du renouvellement des propositions hôtelières, qui aura lieu à l’aéroport de Nice-Côte-d’Azur le 4 juin (Centre d’Affaire, T1) .

On y retrouve nos hôtels très “culturels” de Nice, avec Odile Payen Redolfi qui présentera l’Hôtel Windsor et Laurence Shukor qui parlera de HI Life, et, à voir aussi dans notre galerie de photos : L’hôtel HI fête ses dix ans en juin!! Un beau programme!  Si vous voulez vous inscrire à la conférence de la CCI, c’est gratuit et c’est  ICI !


Ken dans son Falcon 7, ce matin (Photo volée!)

KEN LE TOURISTE PARFAITMais Kenou, pourquoi ne veux-tu jamais que je redessine ton Falcon???” Barbie revenait à ses obsessions…Il est vrai qu’elle avait fait 2 ans à l’Ecole d’art de L.A et ne désespérait jamais de sa créativité. Ken, déjà épuisé à l’idée d’un vernissage avec les amis arty de son ex, avec les bisous/bisous échangés entre les membres  du petit cercle des artistes de la ville, l’assura que “ l’intérieur de son jet privé était tout à fait “fonctionnel“, et que “Oui! Il continuerait à aider la petite banda en collectionnant leurs œuvres.” Et puis il ne comprenait rien à leur vocabulaire, comme ce “lien social” qu’ils vénéraient ou cette “prise de risque artistique” qui l’amusait, au mieux. Ce qu’il aimait? vous le connaissez : voyager sans cesse de palaces en palaces, sauter dans son Falcon vers l’ Asie ou l’Australie,  faire ses affaires et arroser le monde de retombées économiques sur son passage. Mais voilà, Barbie lui interdisait de “parler boulot”, à ces petites soirées. “Trop vulgaire”, lui disait-elle, avant de filer faire du shopping qui mettait le compte de Ken à zéro, “tu ne parles que d’argent”, ajoutait-elle…

 

Petit Nota Bene sur l’avion de Ken, “spécial garçons”! : Il s’agit d’un FALCON 7X de DASSAULT, dont la publicité dit :” VOTRE BUREAU DANS LES AIRS”. Avec ses trois moteurs, le Falcon 7X de Dassault va plus loin, plus vite et plus haut que tout autre Falcon. Le 7X de NetJets Europe offre une superbe cabine conçue par Lord Norman Foster. Capacité passagers: 14 et volume de bagages: 139,85 ft3 / 3,96 m3!

ET QUELQUES PHOTOS POUR FINIR EN BEAUTÉ !

Mougins, le village

Où est Mougins?

Les jardins du Mas Candille

 

Chambre avec vue

 

Petit spa perdu en pleine nature

Déjeuner ...

Coctail de vodka-fizz

Fraîcheur de crabe et étuve de chou

 

La rose de Grasse en pyramide

Serge Golomès, le Chef en cuisines!

Cours de cuisine avec Serge, Oui Che

Et L’EXPO!

Au bout de la piscine, l'expo!

 

La fine équipe, mix de passion, de culture et de tourisme, vous salue!

HOTEL HI DE NICE

Hôtel HI, piscine et sculpture sur les toits

Un petit immeuble dans le plus joli quartier de Nice, “Les Musiciens, à 5 mn à pied de la mer…Suivez-moi, je vous fais la visite!

L’immeuble est un peu austère, mais dès que vous entrez, contraste et chaleur sot au rendez-vous dans le hall d’accueil!

Filons de suite au Happy Bar, avec ses tables hautes, son canapé où se lover, et vous pourrez y déguster une assiette bio:

Avant de passer dans votre chambre, choisie selon votre caractère et vos envies, depuis 10 ans : êtes vous plutôt “urbain”, plutôt “nature” ou plutôt nouvelles techno? Il y en a pour tous les gôuts:

Et après une réunion  de travail à HI Business, ci-dessus, vite, tous à la plage! HI a le meilleur programme de musique de la Ville, et a aussi repensé les pratiques du farniente : sur la plage ont été créés des espaces différents :un espace à vivre en famille, avec des cabanes de tissu modulables pour les petits ; un  espace Energy pour les plus sportifs ( “je bronze, je nage”… :-)),  et un espace Zen pour ceux qui veulent dormir ou  flâner  au calme.

Déjeûner entre filles…

A droite, les cabanes de toile ou “en dur”  pour les enfants : ombre, jeux et “Laisse-moi Mam’, je jou-ou-oue!” garantis! on a testé!

– Repenser les “grandes fonctions” mais aussi le détail : parasols inclinable sans se pincer les doigts, et avec une tablette intégrée pour votre Spray Evian.

ET,  POUR VOUS REPOSER DE LA PLAGE, un petit tour au hammam s’impose


Hôtel HI, Hammam

A L L E Z   F Ê T E R   L E S   10   A N S   D E   H I!    Du 6 au 16 juin

DU 6 AU 16 JUIN, L’HOTEL HI FÊTE SES DIX ANS! Le programme est magnifique : des DJ, car l’Hôtel est l’un des lieux les plus experts en France pour la musique électro, des rendez-vous avec Matali Crasset, qui a revu et repensé l’Hôtel, des soirées sur la plage, au nouveau lieu de “travail” ouvert récemment par l’hôtel pour le tourisme d’affaires, etc…

POUR VOIR LE PROGRAMME DÉTAILLÉ DES DIX JOURS DE FÊTE , C’EST ICI!

Avec un grand merci a Guillaume, du Staff HI,  pour l’accès aux photos!:-)

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A la semaine prochaine! Nous irons à Londres, to VisitBritain!