Quand les légumes font du tourisme!

kI- LA FOLIE DE LA GASTRONOMIE Pour de nombreux français , la cuisine devient un loisir mais aussi  une obsession, dont témoignent le succès des émissions télévisées, l’explosion des livres, des revues dédiées,  des blogs et l’addiction aux  jeux en ligne (Hayday, Restaurant Story ou Bakery Story). Cet été, pas moins de quatre numéros spéciaux de magazines d’actualité sur la Gastronomie, que nous vous présenterons aujourd’hui. Que cache cet engouement ? Cuisine-t-on mieux ? Plus souvent? L’art de la Table, les bonnes manières, le rang de la France -souvent absente, aujourd’hui, des premières places des classements officiels internationaux- et un nombre d’indicateurs remettent aussi en jeu notre fameuse suprématie française. En fait, le mot « gastronomie » est bien plus global qu’il n’y parait, car l’essentiel est aussi de bien comprendre la provenance, la nature et la valeur des produits utilisés – agriculture, industrie, Labels et sécurité sanitaire…- les modèles de la Restauration collective, l’économie d’un restaurant ou la formation des cuisiniers et des maîtres d’hôtels, bref, tout une série d’activités qui ne sont pas accessoires mais essentielles pour bien comprendre la Gastronomie. Aujourd’ hui nous ajouterons à ce panorama, bien trop lourd pour être détaillé  dans un petit blog, un exemple de l’histoire et de la  la géographie des produits culinaires, par lesquelles il faut sans doute commencer!

II- QUAND LES LÉGUMES FONT DU TOURISME Le 12 octobre 1492, Cristoforo Colombo*aborda les côtes américaines et découvrit avec émerveillement les plaines fertiles cultivées par les indiens. Le maïs, le piment puis, trente ans plus tard , le haricot, la pomme de terre, la citrouille ou la tomate et les fèves furent importées en Espagne par Isabelle de Castille et Ferdinand d’Aragon, les rois catholiques espagnols. Sans l’Amérique, donc, pas de cassoulet, de pipérade, de gratin dauphinois ou de frites, pop corn au cinéma ; pas de tomates confites ou de gaspacho, de ratatouille ou de chocolats! Sans oublier les cacahuètes, les ananas, les fèves ou les fraises à la vanille…Ou encore, cerise sur le gâteau, la dinde, rôtie chaque Noël selon notre bonne vielle tradition! Tous ces produits viennent d’Amérique et, après une grande croisière sur l’Atlantique, ils ont rejoint l’ Espagne puis les autres pays d’Europe. Geo histoire

III- LA TOMATE INFERNALE Selon Clément Imbert **, qui cite l’historien de l’alimentation Florent Tellier, il fallût parfois plus de trois siècles pour construire des recettes à partir de ces nouveaux produits. Car , par exemple,  la dinde était reconnue comme “comestible”  car elle ressemblait aux paons et aux cygnes que l’on rôtissait déjà.  Elle  fut donc vite adoptée…pour passer au grill ; mais d’autres légumes eurent moins de chance : si le maïs fut adopté à Bayonne dès 1523 pour nourrir les animaux, si la citrouille ressemblait à notre gourde locale, Christophe Colomb jeta par dessus bord les fèves de cacao offertes par les Amérindiens car elles ressemblaient à des crottes de biques! Il faudra donc  attendre Louis XIII et surtout l’amour de sa femme Anne d’Autriche pour le chocolat pour qu’il soit introduit en France en 1615. Même déboire pour les piments, que les espagnols expédièrent assez vite en Asie mais qui ne rejoignirent que très tardivement nos cuisines.

La pomme de terre eut aussi une fortune bizarre : on ne la consomma pas avant la Révolution, même si Marie-Antoinette en faisait un autre usage : elle mettait des fleurs de pomme de terre dans ses cheveux, la coquette ! Mais la pomme de terre, comme la nomma Louis XVI, eut pendant plus d’un siècle une   mauvaise réputation . Elle avait fait son apparition en France en 1616, mais il fallut attendre Antoine-Augustin Parmentier (1737-1813), pour démystifier les doutes sur sa consommation  (elle transmettait   la lèpre, incitait à la luxure…), grâce  au stratagème bien connu du champ de patates gardé, donc “précieux, à voler” par des soldats armés…

Enfin le pire fut sans doute l’épopée de la tomate qui dura deux siècles : un botaniste flamand affirmait encore, au XVIème siècle, que « Leur odeur forte et nauséabonde signale combien il est dangereux de les manger »! De la même famille que l la belladone et la mandragore, la tomate était supposée être un légume infernal, hallucinogène ou même mortel si on le consommait. La première recette de sauce tomate est espagnole, et date de 1692, deux siècles après son arrivée. Et ce sont les provençaux, proches de l’Italie et de l’Espagne déjà consommatrices, qui, à la fin du XVIIIème siècle, la firent « monter » à Paris.

*Cristoforo Colombo, navigateur italien né à Gênes le 31 octobre 1451. ** Nous avons résumé, dans notre billet, l’article de Clément Imbert de GeoHistoire ( cf.références ci-dessous en IV) : « Ce que nous devons à l’Amérique ».

IV- TROIS MAGAZINES CET ÉTÉ! Pour en savoir plus, très rapidement et très bien ! Les articles de ces trois magazines sont tous rédigés par des experts et de nombreuses bibliographies y figurent.

Le Monde1) A table, Huit siècles de gastronomie françaiseGEOHISTOIRE, N°10, paru le 24 juillet 2013 – 6,90€-  Téléchargeable pour seulement 5 ,99€. Au sommaire : L’invention des bonnes manières aux repas;  Antonin Carême, le pâtissier des princes et des rois; Les surprises de la gastronomie médiévale ; Le repas qui coûta la vie à Vatel ; Le Guide des restaurants historiques ; 1920-1970 : l’âge d’or des cuisinières lyonnaises, etc…Et Ce que nous devons à l’Amérique, article repris par ce blog aujourd’hui sur les apports américains. (Photo de la couverture du magazine ci-dessus au § III)

2) A Table, Artisans, virtuoses et producteurs– Hors Série Le Monde- 7,50€ .Ce hors-série part de l’inscription, par l’Unesco, du « repas gastronomique des Français » au patrimoine culturel immatériel de l’humanité, en 2010.Puis suit un copieux sommaire (cf notre photo ci-dessous, en toute fin du billet).   P1080613

3) L’ère culinaire, 15 questions sur l’alimentation : un excellent dossier sur ce que manger veut dire, de la télécuisine à l’agriculture (Comment nourrir le monde ?), des dégoûts alimentaires à la nourriture de demain.Une bonne question aussi : la Gastronomie est-elle une invention française ? (Dossier coordonné par Christophe Rymarsky). Sciences HUMAINES N° 251- Août –Septembre 2013- 6,50€.

 

P1080614Enfin ces trois magazines  peuvent aussi être complétés par la lecture des   ROUTES QUI ONT CHANGÉ LE MONDE, de la voie romaine à Internet – Magazine N°302 de Juillet Août 2013 des ECHOS, qui fait le point sur toute l’histoire des grandes routes commerciales (Routes romaines, de la Soie, Route Hanséatique ou Route Jacques Coeur, Route du Blé) et des routes du Transports ( Routes du Rail, des Chameaux, des Câbles, des Airs).  Les routes de la Finance (Venise), de l’argent(Séville). En ouvrant la partie historique à la Route du Numérique et celle des Glaces (Convoitises maritimes pour le pôle nord),  le magazine fait un fameux tout du monde et de l’espace!

 

V- ET deux CONGRES ! DEUX !

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 Voir Facebook pour tout savoir sur ce Congrès, qui aura lieu à l’automne!

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khKEN LE TOURISTE PARFAIT A Table ! Avait dit le Touriste Parfait à Barbie Chérie et au Petit pour leur pique-nique royal au bord de la Route 66 . Au menu, un vrai repas américain : Verrine de haricots à la tomate et son coulis de fraises au sucre vanillé ; Dinde rôtie accompagnée de patates frites au piment, avec leur petite gelée de cacao et d’avocat, pour en adoucir le goût. Le clou au dessert, avec cette Tarte à la citrouille et à l’ananas nappée de Peanut Butter (Crème de cacahuètes)!Du Coca Zéro, of course, pour arroser tout ça. Gé-nial ! avaient répondu Barbie et Le Petit ! Ken avait pris son seul jour de vacances annuel, et ce petit sitting gastronomique lui faisait le plus grand bien, avant de repartir par monts et par vaux pour ses Affaires, ses incessants voyages et les pépites qu’il laissait partout sur son passage…

DANS NOTRE PANIER-PHOTOS CETTE SEMAINE, quelques légumes -touristes!

ananasAnanas Le nom ananas provient du terme guarani ananã qui signifie “fruit exquis”. Il fut découvert en Guadeloupe par Christophe Colomb en 1493, mais était endémique à l’époque dans toute l’Amérique tropicale. Ce fruit, de la famille des Broméliacées, est vraisemblablement originaire du Brésil (nana signifie parfumé en guarani).

Arachide L’arachide est une légumineuse, appelée lacacahuatl par les Aztèques du Mexique, dont elle est originaire (d’où son nom de cacahouète). Le mot d’arachide vient du grec arakhidna (gesse).

Avocat Aguacate en espagnol, dérivé du nahuatl Ahuacatlou Ahua guatl (testicule). L’avocatier était appelé en du terme nahuatl ahuacacuahuitl (arbre des testicules)

Cacao, C’est une adaptation des termes cacáotl, cacáhuatl ou cacahuacuahuitl en nahuatl, et kakaw en maya du Yucatan. a donné naissance au chocolat, dérivé du terme nahuatl chocolatl (ou xocoatl), eau aigre. Les Aztèques firent fermenter et sécher les fèves et les broyèrent avant d’y ajouter de l’eau.

  • courgesCourge, courgette, potiron, citrouille : la grande famille des cucurbitacées vient d’Amérique. La courgette est une variété récente : c’est une petite courge récoltée avant son plein développement (première apparition du mot : Larousse 1929).

 

  • haricotsHaricot : cultivé depuis plus de 7000 ans par les peuples de Méso-Amérique d’Amérique centrale et du Sud,  il a été ramené en Espagne par Christophe Colomb.Il n’est cultivé en Europe qu’au XVIè siècle en Italie et dans le Sud de la France. Le traditionnel cassoulet ne date donc pas de la guerre de cent ans, comme on le dit souvent, mais n’a que trois cents ans (ou moins), comme la plupart de nos produits “du terroir”.

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  • Maïs (dérivant du terme d’origine taïno mahisi) est la plante fondatrice des civilisations qui vivaient dans les régions subtropicales du continent américain et des Antilles, avant l’arrivée des Espagnols qui l’importèrent en Europe puis au Moyen-Orient au XVIè siècle.

PimentLe piment appelé chile, dérivant du nahuatl chilli ou chilchotl s’il s’agit du piment vert, a été “découvert” par Christophe Colomb à Cuba en 1493. Le poivron, nommé … pimiento,  est une variété de piment doux et apparaît en Europe du Sud à la fin du XVIIIè siècle. D’après Emmanuel LeRoy Ladurie, le piment, qui pouvait être cultivé sur place, a ainsi remplacé le poivre (importé donc cher) au XVIIIè siècle. Le paprika, aujourd’hui produit de terroir de la Hongrie, n’y serait couramment consommé que depuis le XIXè siècle. Le piment n’a été introduit en Inde qu’au XVIè siècle, par les Portugais.

pdterrePomme de terre : elle  fut domestiquée il y a environ 8000 ans, sur les hauts plateaux andins, près des rives du lac Titicaca. Les Indiens des Andes appelaient la pomme de terre « Papa » (nom qui subsiste dans toute l’Amérique Latine). Le terme patate dérive de batata, qui était le nom donné par les Indiens des Caraïbes à la patate douce.

tomatesTomate La tomate est originaire du Mexique. D’abord considérée comme médicinale ou toxique (XVIè siècle), elle devient plante ornementale (1760, catalogue Vilmorin-Andrieux), et enfin légume en 1785. Il faut attendre le XIXè siècle pour que sa consommation se développe. Elle est généralement appelée Jitomate, surtout dans le centre du Mexique, terme qui dérive du nahuatl Xictomatl ou Jitomalt, qui signifie “tomate de nombril” en référence à la queue de la tomate qui paraît être un nombril.

fraisesFraise : en 1714, le croisement entre différents plants par Frézier donna enfin naissance à une variété hermaphrodite, la fraise ananas, mère de toutes les fraises hybrides (il y a près d’un millier de variétés aujourd’hui) que nous mangeons aujourd’hui.

  • La vanille, enfin,  est le fruit d’une orchidée tropicale d’Amérique centrale. Sa culture fut très difficile à réussir hors de sa zone d’origine car elle est impossible sans la présence de mélipones (abeilles sans aiguillon) qui assurent sa fécondation et la fécondation artificielle a été imaginée vers 1830.

Pour cet abécédaire, (Voir nos sources ici).

cf.IV- Le Monde : NUMÉRO  “A TABLE!”,  CONSACRÉ à LA GASTRONOMIE, AOÛT 2013 – SOMMAIRE 

Sommaire Le Monde A Table août 2013

A la semaine prochaine pour de nouvelles aventures! 

Un forfait Musée/Restaurant/Ville de Mougins!

Ken Mougins Haut
Si l’on connait bien la région de la Côte d’Azur, comme c’est le cas pour moi, on repère  vite les offres de très grande qualité, bien organisées et à l’accueil parfait. Celle de Mougins en fait partie cet été, et nous allons l’analyser rapidement pour voir de quoi est faite, précisément, cette qualité!

I- UNE JOURNEE AU VILLAGE

  • L’offre du MACM , Musée d’Art classique de Mougins, se présente comme suit :1/2 Journée Visite “Express” : 1- Visite du Musée d’Art Classique de Mougins  2- Découverte du Village  3- Pause déjeuner.


a) On notera la pertinence de chaque mot : découverte du Vieux village, du Musée d’art classique, et déjeuner. Et une durée annoncée, celle d’une demi-journée ;
b) On notera aussi une ” visite express“, soit une rapidité possible  qui fait souvent défaut aux visites culturelles : les conservateurs et les responsables culturels n’aiment pas les visites-express. Elles signifient « visites superficielles » : “Il faut 2 ans pour faire un inventaire des œuvres, alors ne me parlez pas de visites rapides…” vont de suite affirmer les secteurs culturels.
– Et pourtant, annoncer une durée de visite est aujourd’hui incontournable. Tenir compte des comportements des visiteurs est tout de même la bonne attitude, pour un responsable de site culturel. Il faut respecter les durées des séjours comme ceux des visites, et accorder aux visiteurs le droit de faire ce dont il ont envie sans les contraindre, à priori. Pendant les vacances, le temps est réduit, les choix nombreux, et se reposer est souvent la priorité.  Et non, les visiteurs ne viendront pas trois heures dans votre site, à moins d’être des pros, des experts ! Ces experts et professionnels représentent moins de 1% de la population française et étrangère, et moins de 5% des visiteurs.En annonçant la DURÉE de la VISITE, vous ferez plaisir à tous les visiteurs potentiels, soit 90% de vos visiteurs!
c) Une visite d’une heure de votre site culturel doit-elle rester « isolée » des autres activités d’un séjour? Non, et les partenaires de cette opération ont vu juste : que faire après ou avant la visite ? Où pourra-t-on déjeûner ou dîner ? Voilà aussi les comportements, les questions « ordinaires » des touristes, et ne pas les satisfaire est un vrai contre-sens pour l’obligation de tout site culturel public qu’accueillir le public le plus large possible!
d) Peut-on venir en fin de journée, après la plage? Ou après la sieste? Oui, le musée est ouvert tous les jours de 10h30 à 20h00 et propose des Soirées nocturnes tous les jeudi jusqu’à 22h00
e) Je ne vais encore rien comprendre, puis-je disposer d’un guide ?
Trois solutions sont proposées pour remédier à vos petites angoisses : une visite accompagnée ainsi qu’une application numérique pour la visite du village ( un circuit historique numérique à utiliser avec vos smartphones.). Dans le musée, de plus, des guides de la ville et des idées de visites touristiques vous sont proposées à la boutique.
f) Combien ça coûte ? Le détail de l’offre est en ligne, aussi, et vous n’avez pas besoin de retéléphoner ou de faire un mail pour le savoir : :
– Entrée du Musée à 12 € (seniors à 7 €)
– Déjeuner au restaurant l’Amandier à 29 €*
– Visite libre du village et des galeries d’Art
– Visite accompagnée : Option visite guidée : Forfait 20 € Sur réservation uniquement au 04 93 65 18 22 ou à : reservations@mouginsmusee.com

Mougins_villageamandier-amandier-00Le village de Mougins et la vue depuis le restaurant.

timthumb (3)II- LE TRAVAIL NECESSAIRE : partenariats et développement local
On peut « lire » dans cette offre le travail de partenariat entre la Ville, le Tourisme et le site culturel : un travail qui, s’il est bien conduit, donne satisfaction à chacun des acteurs, qui mutualisent les efforts et les savoir-faire !
– Le Musée a rencontré le Restaurant, qui propose, du coup, un « Menu Musée » !
– Le circuit historique peut cèder aussi sa place, pour les amateurs, à un circuit plus contemporain, celui des 30 galeries d’artistes de Mougins et de l’art actuel ;
macm_avec_lavarene.1La promotion de l’offre est assure par les partenaires à chacun de ses « segments » de clientèles (Restaurant ; Newsletter pour les habitués du musée ; Office du tourisme de Mougins, etc…), ce qui démultiplie les possibilités de fréquentation.
En conclusion, cette offre est un parfait exemple d’inscription territoriale de la culture, et de partenariats réussi avec les forces vives locales. On ne voit pas où et quand elle diminuerait l’apport culturel !
– Tout est fait, en France, pour que les partenariats soient toujours les mêmes (Habitants de la proximité ; scolaires, services publics, autres établissements culturels…) et rien n’incite à sortir de ces chemins tracés. Aucun programme de tourisme culturel n’est aidé comme ces programmes routiniers, qu’il ne faut pas abandonner mais sont-ils suffisants ? Nous ne le pensons pas, car les réseaux traditionnels s’étiolent s’ils refusent de s’ouvrir à d’autres réseaux.
– On invoque « la crise », on a besoin de mécénat car l’Etat se désengage, mais dans le même temps on refuse de créer des partenariats avec le secteur privé, au motif qu’ils feraient perdre son âme à une offre culturelle, l’instrumentaliserait…
Pourtant, imaginez que dans chaque village, ville ou intercommunalité il existe de telles alliances, entre musées, patrimoine et Hôtels, restaurants, visites urbaines : la qualité et la quantité de la fréquentation en serait améliorée. Un petit partenarait astucieux est une très bonne idée! 


MouginsIII- MOUGINS, BREF HISTORIQUE
Le village , qui comptait 18 917 habitants en 2010, est situé à 30 minutes de l’aéroport de Nice-Côte d’Azur, à moins de 15 minutes de la gare SNCF de Cannes., 6 km de la mer ne pouvait qu’être choisie, au XXéme siècle, comme ville touristique. A cette situation, il faut ajouter une bonne préservation du bâti ancien, anciennes ruelles qui cernent, en forme de colimaçon, l’église et la place principale.
Des traces néolithiques ont été retrouvées, mais les fouilles ont surtout concerné le Moyen-Age de Mougins – Mons Aegitna ou Mons Ignis (Mont du Feu) cédée au XIe siècle à, le comte d’Antibes donna Mougins (nom d’époque : Muginis1) l’Abbaye de Lérins, qui le conserva jusqu’à la Révolution. C’est donc au Moyen Âge, que Mougins devint un bourg fortifié, dotée d’une Charte de franchises sous le règne du Roi René. L’abbé de Lerins et l’évêque de Grasse protégèrent au XVI siècle la petite ville des guerres locales et des conflits locaux.
Le 1er janvier 2013 Mougins se rallia à ses voisines Cannes, Mandelieu-la-Napoule, Théoule-sur-Mer et Le Cannet pour former  la Communauté d’agglomération des Pays de Lérins.

POUR EN SAVOIR PLUS Le Musée d’Art Classique de Mougins est situé au  5 rue des Muriers à Mougins (06250 France ). Voir ce musée en images sur son site officiel, ICI!  Tourisme à Mougins, ici! Tous les articles de notre petit blog sur le MACM, qui a eu le Ken d’Or en 2012! A Mougins, c’est Hôtel et Culture, à lire  ICI,  pour compléter votre ingénierie du Tourisme Culturel. Où Le Musée d’Art Classique de Mougins,  choisi pour le Prix européen du meilleur Accueil 2013, à voir ICI

Ke Le NôtreKEN LE TOURISTE PARFAIT

Ken était aux anges : l’été lui laissait le temps de parfaire son statut : voyager sans cesse, dîner et dormir dans des palaces, faire des Affaires et surtout anticiper, l’avenir étant toujours porteur dans un continent ou un autre. Comme tout le monde il savait que l’Asie était LE continent d’avenir, pour ses affaires, et il avait décidé d’y faire connaître Le Nôtre, grand jardinier des siècles passés. Ici la photo (volée) a été prise à Pékin, hier matin,où Ken a fait “Homme – Sandwich” avec la belle couverture du Hors-Série de beaux-Arts Magazine…

Notre photo du haut! Festival A-Part : Art contemporain dans les villages des Alpilles (ici une oeuvre de Daviot) qui veut reconnecter l’homme à son environnement.”Boire un verre avec Orlan, Lécher du papier peint,  Rêver sur la mob de Claude Lévêque…” dit la communication. Du 5 juillet au 25 août, Les Baux de Provence; Eygalières; Mouriès; Saint-Etienne-du-Gré; Saint-Remy-de-Provence; Tarascon; Voir la suite!

Nos Goodies! LE MENU DU RESTAURANT DE MOUGINS, L’Amandier!

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Le Menu du Musée!!!

Le Menu du Musée!!! Cela vous donne faim, subitement? Allez, faites un petit tour à l’Amandier où l’on donne aussi des cours de cuisine, top class!!!Avec un grand merci au Restaurant pour l’envoi de cette photo!

De la Tour Eiffel à la Sky City

P1080597Toujours plus haut! Les signes de puissance des continents et des états n’en finissent pas de grimper au ciel.Ce samedi 20 juillet, les travaux du plus haut gratte-ciel du monde viennent de commencer, en Chine, au moment où La tour Eiffel a fait un nouvel coming out sur le web : un accord commercial entre sa société d’exploitation et Google Institute la met à nouveau en scène. A défaut de construire, il ne nous reste plus qu’à commémorer? Pas seulement, car avec cette mise en ligne de son histoire, de sa construction, Google met sa grosse machine (Street View; Google Art Project..) en marche pour que des milliards d’internautes du monde entier profitent de la Tour Eiffel, en connaissent l’origine et profitent de sa vue! Car les gratte-ciel ainsi que tous les belvédères naturels ou construits sont aussi le meilleur endroit pour découvrir une ville, lire son tracé et son histoire et découvrir ses limites et son environnement proche.
Le tourisme culturel, loin de se limiter à la visite des monuments et des musées, peut lui aussi profiter de ces nouveaux croisements entre prouesses techniques et concurrence des continents, urbanisme et lecture du paysage, icônes des siècles passés et nouvelles destinations du monde. Quand l’art et l’architecture, l’urbanisme et l’innovation mais aussi le tourisme  sont en jeu, voilà aujourd’hui notre nouvel épisode,  de la Tour Eiffel en France à la Sky City de Chine.

Tour Eiffel ConstructionI- LA TOUR EIFFEL 
trois expositionsont été développées en haute définition présentent tout ce que vous voulez voir, savoir sur le monument emblématique de Paris et  le contexte de la naissance de la tour, avec une cinquantaine d’images, les plans originaux, et les gravures de l’époque et les photos du fonds patrimonial de la tour Eiffel. La surprise, c’est la vue panoramique de Paris depuis le monument,et, pour l’émotion, un petit scoop avec un enregistrement audio inédit de la voix de Gustave Eiffel par Thomas Edison! « C’est à vous en réalité mes chers enfants que je m’adresse. Je suis très heureux que ce cinéma parlant reproduise, avec mon image, les intonations de ma voix et je vous dis au revoir, mais sous une nouvelle forme ».
-1- La naissance de la Tour 1883-1887 
– La Tour a été « inventée » en 1883 et pas vraiment par Gustave Eiffel. Lorsque le projet d’une Exposition universelle parisienne fut adopté en 1983, deux ingénieurs de l’entreprise Eiffel, Émile Nouguier et Maurice Koechlin, eurent l’idée d’une tour métallique, un “pylône” de 300 mètres, pour épater les visiteurs du monde entier! Puis les deux ingénieurs peaufinèrent leur pylône avec l’architecte Stephen Sauvestre, lequel affina et décora l’édifice conçu par les deux ingénieurs. (Voir nos photos en fin de billet) Gustave Eiffel, d’abord réticent au projet,racheta un an plus tard, le 18 septembre 1884, leur brevet d’ invention qui permettait de construire des “piles et des pylônes dépassant les 300 mètres”,  soit le double de ce que l’on construisait à l’époque en Europe.

Gustave-2- Comment Gustave a “vendu sa tour” : Gustave Eiffel agit en temps qu’entrepreneur et promoteur, et doit  tenter de vendre son projet. Il commence par le proposer  au maire de Barcelone, qui refusa, jugeant le projet « peu réaliste et surtout beaucoup trop onéreux ». Après des mois de lobbying (articles de presse, publicité et relations publiques auprès du ministre du Commerce et commissaire général de l’exposition de 1889), le projet fut retenu le 1er mai 1886, et une convention signée avec le gouvernement, le 8 janvier 1887. G. Eiffel avançait  80 % des frais des travaux, estimés à 8,5 millions de francs or. Les autorités lui accordaient une concession de vingt ans, à dater du 1er janvier 1890, au terme de laquelle la tour devait appartenir à la ville de Paris. Ce qui fut fait !(Notre photo : Gustave Eiffel, archives de la Tour Eiffel).
-3– La tour est avant-tout une prouesse technique à son époque : en plus de son petit appartement privé situé au sommet, Gustave Eiffel installe dans ce sommet un laboratoire de mesures et d’expériences scientifiques ( baromètres, pluviomètre, anémomètres, paratonnerres, etc..).
Les défis techniques de la construction furent permanents, depuis la conception jusqu’à la réalisation ( le choix du fer puddlé, par exemple, prit des mois après essais). Le montage de la Tour commença le 1er juillet 1887 pour être terminé fin mars 1889. Toutes les pièces furent fabriquées à l’avance dans les ateliers d’Eiffel à Levallois-Perret, après leur calcul et leur traçage (16 000 pièces de gabarits différents ; perçage de 7 000 000 de trous, pose de 2 500 000 rivets…). Le plus difficile fut cependant le calcul des éléments atmosphériques, (température, vents, orages…) ou celui des ascenseurs car il fallût  adapter les calculs existant au maxi-format de la tour. Lire toute l’épopée technique ici !

A Paris (Texas) la Tour Eiffel en chapeau de cowboy....

A Paris (Texas) la Tour Eiffel en chapeau de Cow Boy….

EN SAVOIR PLUS SUR LA TOUR EIFFEL:
Voir les projets du futur premier étage rénové  sur la vidéo du site officiel de la Tour, qui présente aussi la liste de ses très nombreuses   copies, dans le monde, ainsi que des chiffres-clefs croustillants . Vous pouvez aussi y télécharger l ’appli de la visite de la Tour pour votre smartphone. Le site est relayé par un site Facebook  qui vient de gagner son premier million de visiteurs ! A ajouter aux 7 millions de visiteurs annuels payants de la Tour Eiffel .Voir aussi de nombreux sites historiques, notre préféré ici. Ou un autre défilé des copies de la Tour,  à voir ici. 
II- TOUJOURS PLUS HAUT, LES TOURS ! En 1889, année de l‘inauguration de la Tour, le Monument de Washington (169 mètres) détenait le record du monde depuis quatre ans. Quarante ans après la Tour Eiffel,  le Chrysler Building à New York la dépassa (319 m), battu ensuite par l’Empire State Building (381 m) en 1949. Aujourd’hui, les tours font toujours la course ! Après celle de Taipei (508 mètres) le Burj Dubaï (800 mètres) est encore le plus haut, en attendant la Sky City chinoise. Et les tours de plus de 400 mètres ont émergé depuis la fin du siècle dernier comme des champignons. La tour d’un kilomètre de haut est de l’ordre du  possible, et les pays émergents en

seront le théâtre. Voir les prévisions des tours en construction (source : Wikipedia) :

GC En construction_Wikipedia

III-LA CHINE BATTRA le record du monde en 2022  avec  1.318 gratte-ciel de plus de 152 mètres. Actuellement les Etats-Unis sont encore en tête du classement du rapport de Motiancity avec 533 gratte-ciel, alors que la Chine n’en compte que 470. Mais 848 gratte-ciel sont déjà en construction ou programmés en Chine , alors que seulement 30 sont prévus pour être construits aux États-Unis, indique le rapport, qui compare leurs modes de production et de financement des deux pays. 

Sky CitySKY CITY, AU TOP ! Le plus haut gratte-ciel du monde sera une ville chinoise,  dès  l’an prochain.

Signe du basculement du monde vers l’Est, la Chine vient de poser la première pierre  du plus haut gratte-ciel du monde à Changsha. Huit mètres de plus que la tour Burj Khalifa de Dubai, ce qui lui permet de communiquer cette semaine dans le monde entier. Le budget (1,1 milliard) met en avant les 43% d’économie réalisés par rapport au coût de la tour de Dubai,  l’éco-construction ainsi que les normes antisismiques supérieures à la réglementation. Cet immeuble est en fait une ville verticale de 208 étages pour 30 000 habitants, avec appartements et commerces, hôtels et restaurants, mas aussi des parcs, des piscines, des théâtres et des cinémas, des écoles et un hôpital, avec une promenade de 10 km pour les badauds et les joggers… Un million de mètres carrés qui, une fois les fondations posées, seront réalisés en quatre mois seulement, son achèvement étant prévu pour avril 2014.
Un projet fou, évidemment…
On ne peut que comparer avec la Tour Eiffel : même buzz autour de la communication officielle – il faut bien vendre…- ; même réalisation anticipée de tous les éléments préfabriqués; même construction-assemblage de style Légo ;  et même hurlements des critiques qui condamnent les conditions de production, la mégalomanie, l’inhumanité, la démesure, bref, la folie du projet et en guettent le moindre signe de défaillance.

Le pyloneTerminons en effet ce petit voyage au pays des tours en rappelant les critiques du milieu intellectuel de l’époque Eiffel qui, dès les premiers coups de pioches, rédigea une condamnation sans appel. Comme cela se passe aujourd’hui avec la tour Sky City de Changsha, on retrouve dans les protestations des intellectuels les mêmes arguments, les mêmes accusations au niveau du vocabulaire employé  : le mercantilisme, la peur du « rapetissement » des pays développés face aux innovations des émergents, ces barbares…Ou l’ombre odieuse qu’ils jettent, pour l’avenir, au  « génie de tant de siècles » de l’Occident.
Si l’ admiration béate du progrès pour le progrès est stupide, les critiques actuelles de la Chine, en particulier, sont toujours teintées d’une telle arrogance – nous serions la seule vraie mesure du monde/Notre passé est le diapason de l’histoire  – et  cela nous choque. A quand une histoire de l’art et du tourisme plus globale?
Trois extraits de la Lettre de “Protestation des Artistes contre la Tour Eiffel”, signée par Guy de Maupassant, Charles Gounod, Victorien Sardou, Charles Garnier, François Coppée, Sully Prudlhomme, William Bougereau et Leconte Lisle publiée dans Le Temps du 14 février 1887:
« La ville de Paris va-t-elle donc s’associer plus longtemps aux baroques, aux mercantiles imaginations d’un constructeur de machines, pour s’enlaidir irréparablement et se déshonorer? »
– « Car la tour Eiffel, dont la commerciale Amérique ne voudrait pas, c’est, n’en doutez pas, le déshonneur de Paris! Chacun le sait, chacun le dit, chacun s’en afflige profondément, et nous ne sommes qu’un faible écho de l’opinion universelle et légitimement alarmée.
– « ll suffit, d’ailleurs, pour se rendre compte de ce que nous avançons, de se figurer une tour vertigineusement ridicule, dominant Paris, ainsi qu’une noire et gigantesque cheminée d’usine, écrasante de sa masse barbare: Notre-Dame, la Sainte-Chapelle, la tour Saint-Jacques, le Louvre, le dôme des Invalides, l’Arc de triomphe, tous nos monuments humiliés, toutes nos architectures rapetissées, qui disparaîtront dans ce rêve stupéfiant. Et pendant vingt ans, nous verrons s’allonger sur la ville entière, frémissante encore du génie de tant de siècles, comme une tache d’encre, l’ombre odieuse de l’odieuse colonne de tôle boulonnée. »
Suite RoyaleKEN LE TOURISTE PARFAIT
Barack avait prêté à Ken sa fusée secrète, car Kate et William l’avaient désigné comme Parrain de leur petit George. Ken était arrivé à l’Hôtel Ritz de Londres en quatrième vitesse, pour rencontrer la Reine, devenue depuis des lustres l’une de ses meilleures amies. « Hello, how is our Perfect Tourist ? » dit Elizabeth en l’accueillant, dans un anglais parfait, vous remarquerez au passage…Puis elle l’accompagna chez Harrod’s pour faire le cadeau du Petit. Que voulez-vous, voyageant sans cesse entre hôtels et avions, Affaires et Finance, le Perfect Tourist se devait aussi de laisser impérativement quelques retombées dans le Royaume, uni autour du nouvel Enfant-roi. Son choix se porta sur une broche pour tétine en diamants, malgré les conseils d’Elizabeth qui trouvait que cela faisait trop “nouveaux riches de Chine” :  “Too much! Too bling-bling,  Dear Ken!”, dit-elle à Ken dans le magasin…

 

Notre photo (volée!) : Ken dans la salle à manger de sa Suite Royale du Ritz Hotel de Londres, juste avant de filer chez Harrod’s 🙂

NOS PHOTOS !

1) La mythique Tour de Babel, première du genre!

Pieter_Bruegel_the_Elder_la Tour de Babel Vienne_Google_Art_Project_-_edited (1)D’après la bible: peu après le Déluge,  alors qu’ils parlent tous la même langue, les hommes atteignent une plaine dans le pays de Shinéar et s’y installent tous. Là, ils entreprennent par eux-mêmes de bâtir une ville et une tour dont le sommet touche le ciel, pour se faire un nom. Dieu les voit, et estime que s’ils y arrivent, rien ne leur sera inaccessible. Alors Dieu brouille leur langue afin qu’ils ne se comprennent plus, et les disperse sur toute la surface de la terre. La construction cesse. La ville est alors nommée Babel (terme proche du mot hébreu traduit par « brouiller »).Wikipedia , Photo Google Art Project

2) Le Phare d’Alexandrie

Phare d Alexandrie+

Une architecture-phare, kesaco????Pour les architectes de l’Antiquité, ce phare représentait l’immeuble le plus haut de la terre. Le phare a été   construit pour protéger les marins de la côte d’Alexandrie et également comme œuvre de propagande. La ville toute entière a été construite de façon démesurée et le phare devait en être le symbole. Le résultat fut tel que, depuis, le mot phare (du latin pharus, dérivé lui-même du nom de l’île de Pharos), est utilisé pour désigner communément ce type d’édifice. est considéré comme la septième des sept merveilles du monde antique ; il a servi de guide aux marins pendant près de dix-sept siècles (du IIIe siècle avant notre ère au XIVe siècle). Sa construction aurait débuté entre 299 et 289 avant notre ère (la date exacte est inconnue) et duré une quinzaine d’années.Wikipedia 

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4) La Tour Eiffel: un pylône d’ingénieurs très innovants et un vocabulaire d’art plus classique?

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le vocabulaire de la tour

Le Pylone des ingénieurs (à gauche)..Mis en décor par l’architecte Stephen Sauvestre (à droite)!

5) L’appartement de Monsieur Eiffel! (Mentionné comme logement  sur les plans, souligné de rouge par nos soins 🙂 )

Le Logement de Monsieur Eiffel 

6) L’Empire State Building (1931)

Empire State Building

7) Les records de “hauteur” répertoriés, classés, dessinés diffusés dans le monde entier (Google).

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8) Aujourd’hui, des villes-gratte-ciel qui ont moins de 20 ans à Hong Kong, en Corée, aux Emirates ou en Chine (Ici, Guangzhou): les pays émergents, leur urbanisme et leur touristes fascinés.   

GUANGZHOU

MotiancityEn voir plus , sur les tours en Chine, sur le site de Motiancity.

A la semaine prochaine!