Créer un itinéraire culturel en milieu rural

Ken et Daniel Buren au Palais Royal à Paris lundi dernier

C’est bon? Vous avez fait la liste la liste du petit patrimoine local environnant,  pour le valoriser en créant un nouvel itinéraire touristique ?

I – COMMENT S’Y PRENDRE ? Maintenant que les élus sont d’accord, que vous avez bien défini votre offre, que chaque petite église, lavoir, reste de rempart et ancienne fabrique du XIXéme siècle sont en ordre de marche pour recevoir du public, il vous faut choisir vos touristes préférés. Par exemple les clientèles à fidéliser (celles du département,de la région ou de la France entière… Ou encore celles dont rêvent les Comités régionaux ou départementaux du Tourisme pour happer de nouveaux visiteurs). Car « tout le monde ne viendra pas », soyez-en certains, comme ces touristes qui font juste une halte à Paris pendant leur tour d’Europe, ces jeunes sportifs qui n’aiment que le foot, ou encore cette petite famille dont les deux derniers sont trop jeunes pour marcher en forêt. Enfin à l’aide des ces premiers « profils » de visiteurs, vous pourrez peaufiner les différents services auxquels vous avez pensé, du circuit « Produits du terroir » aux boutiques de ventes de souvenirs pour le micro musée et la formation des guides en passant par l’application pour les des smartphones des plus jeunes..N’oubliez pas les Greeters, il n’y a aucune raison pour qu’ils n’existent qu’en milieu urbain ! ils sont le trait d’union entre les habitants et ceux qui ne font que passer, mais rêvent souvent d’une vraie  rencontre !

II – PAR OU COMMENCER ? Par les sous, comme d’habitude : calculer les revenus de l’investissement du futur itinéraire culturel, grâce aux différents postes à prendre en compte,  que ce soit pour l’offre (aménagement des chemins ; création de gîtes…)ou pour la  demande  (Benchmarking ( comparaison) avec des projets similaires comme ceux de  Saint Jacques de Compostelle en Espagne, du GR20 de Corse ou de la Route du baroque en Savoie.

III – HYPOTHESES DE CALCUL des retombées économiques pour un projet d’itinéraires du patrimoine local en milieu rural 1 – Hypothèses concernant l’offre :

Des itinéraires de 5 jours de marche en moyenne -5 gîtes d’étapes ou équivalent par itinéraire d’une capacité d’accueil de 12 personnes – Aménagement des chemins 1000 €/kmo Aménagement d’un gîte de 12 lits : 37.200 € – Investissements : 250.000 € – Entretien des chemins: 100 €/km par an  –  Entretien d’un gîte : 8% de l’investissement, soit : 3000 € par an – Coût moyen annuel d’un emploi : 30.000 € en masse salariale

2 – Hypothèses concernant la demande fréquentation estimée à 4 mois par an à pleine capacité mi-mai à mi-septembre. En fait la clientèle est étalée dans l’année — Répartition par origine : 85% de clientèle apportant une valeur ajoutée — pourcentage d’étrangers  35% ; –  de nationaux extérieurs à la région : 50% – Dépense moyenne par randonneur par jour : 35 €, (cette moyenne pondérée recouvre toute la gamme des usagers, des campeurs aux marcheurs hébergés  en gîtes de standing, de la clientèle autonome à celle qui fait appel à un service de transport de bagages). Ce montant est ainsi réparti comme suit :• Hébergement 17 €• Restauration 14 €• Transport et divers  4 €o Valeur ajoutée en % des dépenses journalières : 55%, soit 19 € par personne.

3 – Résultats : • Fréquentation sur un itinéraire : 6600 nuitées par an, à partir de la 6ème année ; A titre de comparaison, ce montant représente, rapporté à une étape, environ le quart de la fréquentation moyenne sur une étape du chemin du Puy à Compostelle.• Fréquentation sur 5 itinéraires thématiques : 33.000 nuitées/anDépenses des visiteurs étrangers à l’aire d’étude : 982.000 €/an• Valeur ajoutée à l’économie locale : 536.000 €/an• Bilan  des emplois emplois directs Services, hébergement, restauration, produits du terroir, guides : 21 emplois- Il s’agit de création d’emplois ou du maintien d’emplois existants grâce à cette nouvelle clientèle : ce qui éviterait notamment la fermeture à terme de certains commerces et services (épiceries, restaurants dans les bourgs en déclin)Ne sont pas comptabilisées ici les activités temporaires liées aux investissements.-  Bilan des emplois indirects : Entretien des nouveaux chemins et des bâtiments  3 emplois  –  soit au total : 24 emplois –

Bilan des calculs : le taux de rentabilité interne du projet (TRI),  calculé sur une durée de 15 ans, atteint 25%, niveau relativement élevé pour un investissement public.

IV – TOURISME ET RETOMBEES LOCALES (Suite et fin du billet précédent a/s de l’OCDE)La force d’attractivité du  tourisme culturel est étroitement liée à ses apports pour les populations locales. Selon le National Trust for Historic Preservation aux États-Unis, le tourisme culturel peut avoir peut avoir les retombées suivantes :- Créer un nouvel intérêt, une nouvelle image, une notoriété- Créer des emplois et des entreprises.- Augmenter les recettes fiscales.- Diversifier l’économie locale.- Susciter des occasions de partenariat.- Attirer des visiteurs s’intéressant à l’histoire et à la préservation du  patrimoine.- Augmenter les recettes engendrées par l’attrait historique.- Assurer la préservation des traditions et de la culture locale.- Engendrer des investissements locaux dans les ressources historiques.- Susciter la fierté de la collectivité vis-à-vis de son patrimoine.Les inconvénients méritent aussi d’être soulignés : hausse du coût du foncier ; nouvelles pollutions ; fin de la tranquillité présumée en milieu rural.Pour le secteur Culturel, les avis sont partagés : les retombées seraient plutôt un miroir aux alouettes car les bénéfices qui sont redistribués et ne la concerne pas directement. La Culture servirait d’attrait, serait « instrumentalisée », mais n’en « retirerait » aucun avantage. D’autres acteurs culturels, bien plus nombreux, sont plus positifs, assurant, entre autres arguments, que ces retombées assurent aux jeunes le « maintien au pays », ou que le développement culturel est bien réel (Cf.Festivals de Marciac, d’Uzès…).

V – DES LECTURES POUR COMPLETER VOS CONNAISSANCES :

– Culture, Tourisme et Développement, sous la direction de Claude Origet du Cluzeau, Ed. de l’Harmattan, 2009-2011 : la meilleure analyse du sujet !

Calcul du risque dans les investissements publics rapport du Centre d’analyse stratégique publié le 18 juillet 2011:

– Documents d’urbanisme pour les sites Natura 2000A compter du 1er mai 2011 et en application de l’article R.414-19 du Code de l’environnement, les documents soumis à évaluation environnementale au titre de la directive n° 2001/42 du 27 juin 2001 (dite directive « Plan programme ») , comme les documents de planification, sont également redevables d’une évaluation de leurs incidences sur les sites Natura 2000. ( D. Gerbeau- 26/07/2011-Gazette des Communes). Un   Guide méthodologique devrait apraitre bientôt, mais pour l’instant il faudra se contenter de la réponse à la question  ministérielle :

KEN LE TOURISTE PARFAIT Buren, Venet …Ken avait des amis adorables, en France, et il trouvait toujours bizarre que les français ne les connaissent pas très bien. C’est vrai que Venet (Photo d’une oeuvre avec Ken ci-contre) passait son temps à New York..Mais pour l’heure, ils avaient fait ensemble une surprise à Barbie, en commandant la chambre éphémère du Plaza qui avait été livrée  ce matin dans la propriété du Var de Venet! La dernière fois qu’il était venu en France, destination rare pour ses affaires mais qu’il appréciait pour les « sorties culturelles », Barbie, son ex, lui avait dit qu’ »elle reviendrait en France si elle était mieux logée »…Du coup, en Touriste Parfait, il avait conjugué le Tourisme d’Affaire, le Tourisme de Loisirs, le Tourisme de Bien Etre et le Tourisme Familial, et hop, après 2 jours de palaces et de vols, il était arrivé à temps, voyez plutôt :

 

La Chambre éphémère créée par le Plaza!

Photo du Haut : Ken et son ami Daniel Buren, le meilleur artiste français, né en 1938. Ici nos deux compères posent devant les rayures de 8,7cm de large, aux couleurs alternées de blanc et de taupe, que Buren a placé sous chaque marche de l’escalier !!!.  visite virtuelle du ministère de la culture, accès à l’oeuvre de Buren, aux jardins du palais royal, à la vue sur les toits et à la visite de tous les bâtiments.

L’impact de la Culture sur le Tourisme

Ken au Sultanat d'Oman. Le Shangri La's Barr Al Jissah Resort § Spa, Mascate

Alors ces vacances? Vous prendrez bien un petit verre de Tourisme Culturel avec moi, pour un apéro-étude OCDE,  que je vous promets être aussi réjouissant qu’un coucher de soleil sur le banc d’Argain,  une balade dans les Alpes au petit matin avec un amoureux  ou encore votre « Surtout ne rien faire!  » favori d’un dimanche matin à Paris.

MON APERO EUPHORISANT : voilà, les proportions sont simples : 100% d’avis éclairés et enthousiastes sur le Tourisme Culturel  et un zeste d’espoir, car si l’étude concerne surtout les USA, ou le Canada, deux pays qui ont comme d’habitude 10 ans d’avance pour évaluer  un marché, peut-être que les institutionnels français se rangeront-ils un jour  à ces avis,  avant cent ans? :-). Voilà leur résumé :   «  Plus de 50 % de l’activité touristique en Europe est générée par le patrimoine culturel et le tourisme culturel devrait être la composante du secteur du tourisme à connaître la plus forte croissance », affirment L’OCDE   et l’étude  canadienne. L’étude analyse le “comment” et le “pourquoi?” le  Tourisme Culturel est l’avenir du Tourisme. Meilleure image d’une destination, meilleure représentation d’un pays, de son identité, mais aussi de son actualité grâce à la création artistique, la culture en France peut  fidéliser les visiteurs du monde entier et de les transformer en ambassadeurs de leur expérience.  Un chapitre aborde aussi les pratiques et stratégies des Creative Cities. Voici des extraits de l’étude, sortistout chauds  du  texte intégral ( Voir le sommaire complet en fin de billet).

I – LE MARIAGE CULTURE ET TOURISME Le lien de plus en plus étroit entre culture et tourisme est renforcé par un certain nombre de facteurs . Du côté de la demande : 1 – L’intérêt  croissant pour la culture, notamment en temps que source d’identité et de différentiation face à la mondialisation. 2- L’augmentation du capital culturel,  renforcée par la hausse du niveau d’éducation.3 –  Le vieillissement des populations dans les régions développées. 4 – Les modes de consommation postmodernes, mettant l’accent sur l’épanouissement personnel plutôt que sur le matérialisme. 5 –  Une envie de vivre des formes d’expériences directes (« découvrir la vraie vie » plutôt que se contenter de visiter). 6–  L’importance croissante de la culture immatérielle et le rôle de l’image et de l’atmosphère.7 –  La mobilité accrue permettant d’avoir plus facilement accès à d’autres cultures.Du côté de l’offre: 1- Le développement du tourisme culturel pour  renforcer emploi et revenus. 2– Le tourisme culturel a été considéré comme un marché de croissance ainsi que comme une forme de tourisme « de qualité ».3-Une offre culturelle  de plus en plus fournie liée au développement régional.4– La disponibilité de plus en plus grande des informations sur la culture et le tourisme par le biais des nouvelles technologies.5– L’émergence de nouveaux pays et régions ayant à cœur de se constituer une identité distincte (voir, par  exemple, l’influence des nouveaux États indépendants d’Europe centrale et orientale). 6– L’envie de projeter l’image des régions et pays à l’extérieur. 7– Les  problèmes de financement des activités culturelles liés à l’accroissement de l’offre culturelle.

II – LES TOURISTES AMERICAINS  GOURMANDS DE CULTURE


L’étude canadienne fait état d’une forte corrélation entre la consommation d’arts plastiques et de sites patrimoniaux. Plus de 50 % des visiteurs américains amateurs d’art ont également visité des musées et 50 % des festivals. Cette  corrélation est également forte entre les touristes appréciant les arts plastiques et ceux qui sont amateurs de vin/de gastronomie. Les passionnés d’arts plastiques ont également une propension à s’intéresser aux arts vivants. Aux États-Unis, les enquêtes consacrées aux « voyageurs amateurs d’histoire/de culture » montrent que 30 %  des touristes américains sont influencés,  lorsqu’ils choisissent une destination, par une manifestation ou une activité artistique, culturelle ou patrimoniale précise. Le volume de voyages à caractère historique/culturel s’est accru de 13 % de 1996 à 2002, passant de 192.4 millions à 216.8 millions de personnes/voyages, soit un rythme de croissance légèrement plus rapide que celui de l’ensemble des voyages intérieurs. Le rôle important de l’art et du patrimoine culturel est également confirmé par une étude sur le marché provenant du Canada, selon laquelle près de 100 millions de voyages effectués par des résidents américains en 2003 étaient liés à la culture, ce qui représente 50 % du total :

 

III-LE TOURISME CULTUREL, UN PUISSANT MOTEUR ECONOMIQUE Le duo du tourisme et de la culture est donc un moteur économique extrêmement puissant. Selon Europa Nostra (2005), « plus de 50 % de l’activité touristique en Europe est générée par le patrimoine culturel et le tourisme culturel devrait être la composante du secteur du tourisme à connaître la plus forte croissance ». On peut trouver ailleurs d’autres appréciations tout aussi positives. Elles s’appuient généralement sur les estimations de l’Organisation mondiale du tourisme de l’ONU(OMT) selon lesquelles le tourisme culturel représente 40 % (tableau 2.2) du tourisme international (Richards, 2007)Par voie de conséquence, la culture est de plus en plus utilisée comme l’un des aspects du produit touristique et des stratégies visant à mettre en valeur l’image des destinations. Le tourisme a été intégré dans les stratégies de développement culturel afin de valoriser le patrimoine culturel et de soutenir la production culturelle. Cette synergie entre tourisme et culture est considérée comme l’une des principales raisons incitant à favoriser le renforcement des liens directs entre ces deux composantes. Ces liens sont d’autant plus puissants du fait de l’importance croissante  du tourisme et de la culture pour les économies dans le monde entier. L’OCDE estime que le tourisme international représentait quelque 30 % des exportations mondiales de services en 2006 (OCDE 2008). De même, il est de plus en plus admis que la culture et la créativité sont des  vecteurs économiques importants. Selon une étude de l’OCDE consacrée à l’importance économique de la culture dans plusieurs grandes économies, la valeur des secteurs culturels représentait de 3 % à 6 % de l’économie totale.


IV – CE DONT VOUS VOUS PRIVEZ EN IGNORANT LE TOURISME CULTUREL Le tourisme culturel est particulièrement attractif car il peut avoir toutes sortes d’avantages pour les populations locales. Selon le  National Trust for Historic Preservation aux États-Unis, il peut notamment avoir les retombées suivantes :• créer des emplois et des entreprises.• augmenter les recettes fiscales.• diversifier l’économie locale.• susciter des occasions de partenariat.• attirer des visiteurs s’intéressant à l’histoire et à la préservation du  patrimoine.• augmenter les recettes engendrées par l’attrait historique.• assurer la préservation des traditions et de la culture locale.• engendrer des investissements locaux dans les ressources historiques.• susciter la fierté de la collectivité vis-à-vis de son patrimoine.• mieux faire connaître l’importance du site ou de la région.

V – UNE CONCLUSION QUE L’ON AIME :   Du fait des retombées culturelles, économiques et sociales générales, les  politiques publiques visant à promouvoir les liens entre culture et  tourisme  ou le développement  plus ciblé du « tourisme culturel »  se sont imposées comme une évidence à l’échelon  continental,  national ou régional. Ainsi, en Europe, la Commission européenne promeut le tourisme culturel afin de conforter « l’unité dans la diversité » de la population européenne. Voyager pour découvrir la culture de l’autre permet aux touristes et à leurs hôtes d’apprécier les différences culturelles ainsi que leurs liens culturels sous-jacents.  L’Australie et  le Canada ont relié la culture et  le  tourisme  au développement d’opportunités économiques pour les peuples autochtones. En Afrique en Amérique latine et en Asie, le tourisme culturel est souvent considéré comme un moyen de  mettre en valeur la conservation du patrimoine aussi bien que d’augmenter les revenus des populations locales (Richards, 2007).

VI – TABLE DES MATIÈRES de l’Etude OCDE RENFORCER  L’ATTRACTIVITE DES DESTINATIONS GRACE  AUX RESSOURCES  CULTURELLES

– Rôle et influence de la culture et du tourisme sur l’attractivité Culture et tourisme : un lien qui se renforce-p. 15

– Problèmes de définition-p.20

– Culture et tourisme, facteurs d’attractivité et de compétitivité régionales-p.24

– La culture, facteur de compétitivité des destinations créatives-p.30

– Tourisme et créativité-p. 33

– Politiques et programmes internationaux en faveur de la culture et du tourisme-p. 36

– Contexte en termes d’action publique.p.36

– Objectifs en termes d’action publique-p.43

– Mise en œuvre -p.45

– Résultats et évaluation-p. 60

– Conclusions, implications pour l’action des pouvoirs publics et défis à long terme-p. 67

– Implications pour l’action des pouvoirs publics-p. 69

– Défis à long terme-p.72

POUR EN SAVOIR  PLUS : LIRE TOUTE  L’ETUDE EN LIGNE : OECD (2009),  The Impact of Culture on Tourism– L’OCDE (en anglais OECD : Organisation for Economic Co-operation and Development ) compte 34 pays membres, regroupe plusieurs centaines d’experts dans ses centres de recherche et publie fréquemment des études économiques — analyses, prévisions et recommandations de politique économique — et des statistiques, principalement concernant ses pays membres.

Ken en Corse, Hôtel de la Signoria, face à Calvi. (Photo volée…)

KEN LE TOURISTE PARFAIT Ken s’amusait beaucoup avec son nouvel avion privé. En bon Touriste Parfait, il sillonnait le monde, ses nations, ses continents, toujours entre deux palaces inouis et trois portables, quatre rendez-vous d’affaire par jour, au minimum, et des millions de bénéfices à la clef. Et il rêvait, parfois. Pourquoi n’était –il pas devenu peintre, sculpteur ou simplement universitaire? Barbie, son ex, lui fit un texto d’enfer : « Et si nous allions à Capri, my Dear ? ».Texto Ken: «  D’ac, mais alors aussi Herculanum, Pompei et Amalfi ? »- Texto Barbie Chérie : « Yes my Love ! ».  Cette fille était épatante, toujours partie pour de nouvelles aventures! Il regarda d’un air attendri sa lourde valise, la plus petite, pourtant, remplie à ras bord de dollars : enfin, pensa-t-il, un bagage en moins sous peu, et il appela le Danieli à Venise pour y faire « étape ».

 

Créer une destination avec des évènements culturels

Combien Jean Nouvel a-t-il de sosies ou de jumeaux pour être présent sur tous les chantiers du monde?

 

Marseille, Lyon, Nantes : voici trois grands évènements à venir, de très grande qualité. Ils sont tous trois très différents mais destinés à créer une « Destination ». Comment font-ils parler d’eux? Avec quelle stratégie? Quel est le calendrier de leur promotion et de leur travail conjoint Tourisme et Culture?

La promotion est la dernière étape de travail en amont d’un évènement culturel si l’on souhaite profiter de la fréquentation de publics français, différents de ceux de la proximité, et d’étrangers. Différents car en situation de séjour, en mobilité, ce qui implique des comportements et des exigences, comme celle d’être « prévenus » à l’avance, car rares sont les humains qui sont motivés par la seule surprise « J’ai vu de la lumière et je suis entré ». Il faut une réelle stratégie, car « Mon Evènement est ouvert au public le plus large possible ! » ne suffit pas.

Pour résumer, le Tourisme intervient très « en amont » de la manifestation, et un travail conjoint Tourisme et Culture est à la fois nécessaire et très enrichissant.

Rappelons enfin que,  loin de ne faire que la seule promotion d’une offre, comme le croient souvent les acteurs culturels que je rencontre, le Tourisme sait aussi comment revaloriser un site culturel, y installer des services, faire une évaluation d’un site, engager une démarche qualité ou vous conseiller sur les aides à la visites ( Contenus ; traductions, etc…) et les autres activité à proximité.

I – Marseille-Provence 2013 capitale européenne de la culture

La promotion de l’Evènement a commencé, en France et à l’étranger, avec un espace professionnel dédié sur son site Internet ! Très franchement, cette rubrique, un peu difficile à trouver, est parfaite, car la plus rapide, la plus concise et la plus complète pour répondre aux questions essentielles que nous nous posons : Où, Quand ? Quel programme?Enfin cet espace « pros du Tourisme », en  français et en anglais, aurait tout à gagner à devenir un véritable onglet, car actuellement il faut aller dans l’ onglet « Association », et on se demande bien pourquoi.

Trois rubriques :

Le périmètre de Marseille-Provence 2013

1 – Que va-t-il se passer en 2013 ? On découvre donc qu’il a été prévu 365 jours d’évènements, plus de 60 expositions, dans 80 villes et villages concernés en 2012 ainsi eue la création de 10 nouveaux équipements culturels

2       – Territoire et accès (Photo). L’Evènement comprend une partie du  territoire de Provence, même si Toulon a renoncé.

3       – Pour les professionnels du tourisme, un programme MP2013 en pdf, et un dossier de presse.

Le  dossier de presse pour les opérateurs du Tourisme:

Suivent des contacts, trop nombreux et géographiques ( CDT des Bouches du Rhône ; OT Marseille et Aix ; CRT de PACA, etc…), ce qui n’a pas grand sens si vous habitez Pékin ou Canberra, et que vous souhaitez découvrir la France avec un séjour à Marseille. Espérons que le site adoptera un dispositif de contacts moins institutionnel,  avec des entrées plus simples (cf Ci-dessous, Nantes propose ses “experts” beaucoup plus simplement). En conclusion : tout ce matériel parait déjà amplement suffisant pour les agences de tourisme et les Tours Opérateurs, afin qu’ils « prennent date » et commence à avertir leurs clients potentiels du monde entier, mais aussi pour les touristes français.

– Le Calendrier de la promotion d’un évènement

Voilà donc un très bon exemple de calendrier  de lancement et de mise en tourisme d’un évènement. Plus d’un an pour faire venir de nouveaux visiteurs est en effet un très bon délai à respecter pour un  un nouvel évènement. Cela permet à cet évènement d’entrer en concurrence avec d’autres manifestations, mais surtout avec d’autres destinations, en communiquant régulièrement  de nouveaux contenus : l’Hébergement, les activités culturelles, la gastronomie…En fait, Marseille 2013  créer une nouvelle destination.  Les organisateurs ont sans doute tout un programme (Commercialisation de l’offre ; Présence aux Salons touristiques ; accueil presse et journalistes ; mobilisation de personnalités ; films ; multimedia, etc……) en cours de construction pour réaliser la communication multicanal de l’opération « destination Marseille-Provence 2012). Nous vous tiendrons au courant au fur et à mesure de leur visibilité.

S’il est généralement très difficile, pour les pros de la Culture, de donner des noms d’expositions et des dates précises deux ans avant une manifestation, nous voyons pourtant que cela est possible.

Commencer 10  mois à l’avance le lancement d’une exposition est une date-limite si l’on veut avoir une très bonne fréquentation, diversifiée. Un musée a récemment ouvert en PACA, sans que le dossier de presse ou le site Internet ne soit prêts, même un petit mois avant l’inauguration. Une grande exposition multi-sites n’a toujours pas, depuis son inauguration en juin, son catalogue, dans la même région, tellement gâtée par le Tourisme qu’elle ne fait plus beaucoup d’efforts, il est vrai. Il faudrait sans doute mieux faire savoir que le travail conjoint pour une promotion est important, que les tâches sont nombreuses, et qu’elles demandent, bien en amont, une véritable discipline des acteurs culturels pour fournir les renseignements basiques qui soient les plus concis et factuels possibles.

En savoir plus sur Marseille Provence 2013 et sur la promotion de l’évènement : : http://www.marseille-provence2013.fr/ et

http://www.marseille-provence2013.fr/espace-tourisme/ . Pour les contacts : http://www.marseille-provence2013.fr/lassociation/contact-plan-et-acces/contacter-une-equipe/– Marie-Josée CÔTÉ, Responsable tourisme (Tél : +33 (0) 4 91 13 77 44) et Charlotte BRUNET, Attachée tourisme (Tél : +33 (0) 4 91 13 77 36).

B- LE VOYAGE A NANTES

Tellement plus beau que les petits trains à touristes : l'Eléphant de Nantes

 

OU EN EST LE TOURISME CULTUREL à Nantes, depuis notre billet qui annonçait que le meilleur des directeurs de la culture, Jean Blaise,  prenait la compétence sur le Tourisme? Eh bien  leur programme a très bien avancé et les professionnels relancent la destination, avec une ambition et  un professionnalisme magnifiques!

1 – UN NOUVEAU SITE INTERNET, qui suppose que tous les contenus sont prêts, pour LE VOYAGE A NANTES et le nouveau catalogue est en ligne !

Espace pro Nantes : Les professionnels du tourisme et de la culture peuvent le télécharger, et y trouveront toutes les propositions ( Produits ; packages ; séjour en groupe, individuels, activités, hébergement, etc…).

http://www.levoyageanantes.fr/

2-  UN NOUVEAU LIEU CULTUREL, un lieu grave mais aussi poétique, le Mémorial de l’Abolition de l’esclavage sera prêt à la fin de l’année, et nous vous en proposons une visite -découverte dès aujourd’hui.

D’une surface de 7000m2, le futur site est implanté sur et sous le quai de la Fosse, qui a vu partir de nombreux navires négriers .Le projet du plasticien Krzysztof Wodiczko (concepteur du pavillon polonais de la Biennale de Venise 2009) et de l’architecte américain Julian Bonder ont  été retenus en 2004.L’opération, chiffrée à 7 millions d’euros sera finalement décembre 2011. L’ouvrage comprend un parcours commémoratif à l’air libre, une vaste esplanade piétonne sur laquelle seront incrustées 2 000 plaques recensant les expéditions négrières  au départ de Nantes. Un espace méditatif comme support une longue passerelle et l’évocation de la lutte contre l’esclavage sur grande plaque de verre plongeant jusqu’au sous-sol.Il s’agit d’u chantier de 7000 m2 avec une emprise de plus de 300 mètres de long.

Hervé Guégan, le responsable du chantier à Nantes Métropole, évoque les micropieux nécessaire et le caisson étanche rivé aux quais .Avec  la Loire et le travail en sous-sol, le chantier a été conduit au rythme des marées et envahi plusieurs fois par les eaux de la Loire.(Source LE MONITEUR.FR 6 juillet 2011 Jean-Philippe Defawe et Vincent Douet)

http://www.lemoniteur.fr/181-innovation-chantiers/article/solutions-techniques/857463-nantes-peaufine-son-memorial-de-l-abolition-de-l-esclavage

–  ESTUAIRE, la fameuse nouvelle fameuse Biennale,entre Nantes et Saint Nazaire,  a donné lieu à un parcours pérenne d’oeuvres d’art. On notera que sur le site du Voyage à Nantes, la prochaine édition d’Estuaire, en 2012,  et déjà très bien annoncée!

ET POUR LES CONTACTS UNE EQUIPE D’EXPERTS A VOTRE SERVICE

Service Promotion internationale :benjamin.bellet@lvan.fr ; Service commercial Groupes : receptif@lvan.fr ;  Service Commercial FIT, Pass, séjours…:estelle.poiron@lvan.fr ; Service commercial affaires : mailto:fchapelle@nantes-tourisme.com Contact Presse Destination :katia.foret@lvan.fr

C – FETE DES LUMIERES NOEL PROCHAIN A LYON

Nous avons reçu ce Communiqué de presse hier, le 12 juillet 2011, qui concerne un évènement qui aura lieu dans plus de six mois: Lyon, capitale de la lumière du 8 au 11 décembre 2011

–      Analyse : Même si c’est la treizième année que cet évènement a lieu, Lyon communique encore très en amont, annonce une nouveauté ( présence du Japon) et met en valeur son savoir-faire et son expertise technique sur la mise en lumière. Car l’évènement a lieu en hiver (saison plus difficile que les autres  pour le tourisme urbain…) et à une date proche de Noël (les gens ne partent pas deux fois pour un séjour, et le caractère de fête incontournable, et très familiale, fait en quelque sorte une concurrence forte à la Fête des Lumières). Sans vraiment de concurrent à ce jour en France, Lyon réaffirme dans le titre de l’évènement son rôle de « Capitale » de la lumière. . .

–      Le communiqué en bref: Près de 3 millions de visiteurs français et étrangers sont attendus pour découvrir la ville la plus de 70 propositions artistiques. Parmi elles, pour la première fois un spectacle venu du Japon, entre tradition et créativité, sera à l’honneur dans la ville Lumière.Perpétuant la tradition séculaire du 8 décembre, la Ville de Lyon a inventé avec la Fête des Lumières un modèle inédit et moderne d’événement populaire urbain : connue bien au-delà de nos frontières, elle reste le moment fédérateur de tous les Lyonnais, grâce notamment à la forte mobilisation des associations locales.Site internet : www.fetedeslumieres.lyon.fr

Pour cette  13ème édition de la Fête des Lumières, les monuments, les fleuves, les collines se transforment, à l’invitation de la Ville de Lyon, en un vaste terrain d’expression pour les éclairagistes, architectes, plasticiens, vidéastes, sélectionnés pour la créativité de leurs projets.Formidable tremplin pour les jeunes talents et rendez-vous des artistes de renommée internationale, la Fête des Lumières révèle la création actuelle dans toute sa diversité : de la flamme nue à la vidéo et de la projection géante à l’installation intimiste.

Contacts presse :Agence Géraldine Musnier – 04 78 91 19 75 – geraldine@agencegeraldinemusnier.com Service presse Ville de Lyon  – 04 72 10 30 42 – claire-cecile.david@mairie-lyon.fr

NEWS  – SAINT ETIENNE FAIT LA FETE LA NUIT tout l’été ! Le musée d’art moderne de Saint Etienne Métropole  communique : Oubliez la visite guidée classique et venez découvrir d’une autre manière une mise en mouvement faisant appel à la voix, au corps, à des objets incongrus, à des post-it, à des lectures, à un comédien, à l’imagination…Départs à 18h, 19h et 20h. Entrée 3€. Infos et réservation : 04 77 79 52 52 ou mam.accueil@agglo-st-etienne.fr

– La soirée s’achèvera autour d’un apéritif.

– Autres Visites d’une nuit d’été : le 21 juillet et le 28 juillet

http://www.facebook.com/saintetienne.museedartmoderne

NEWS : Donostia San Sebastian, au Pays basque, a été choisie pour devenir  Capitale européenne de la Culture en 2016 : tout le dossier de réflexion, qui a conduit à sa candidature, sur: www.sansebastian2016.eu/web/guest/proyecto-cultural/proyecto

Ken à Paris pour mieux connaître l'Inde

KEN LE LE TOURISTE PARFAIT

Ken avait toujours une foi de charbonnier : oui, le monde allait bien, oui, les USA étaient encore les rois du monde, oui, la vieille Europe était encore charmante, même si les déclinistes-de-gauche, ces malotrus, ne faisaient que dire le contraire chaque jour. Ken allait demander à son ex, Barbie Chérie – elle se disait a-politique, c’était plus simple…- si tous les économistes étaient récemment et subitement passés à gauche, en France, et pourquoi?

Photo ci-contre : une belle expo sur l’Inde contemporaine : Paris-Delhi Bombay , du 25 mai 19 septembre 2011 Exposition du Centre Pompidou, Paris