Nous avons trouvé un musée parfait!

 

Archéologie aux USA : Ken en 1962!

Amis du Tourisme qui lisez ce blog, réjouissez-vous, le musée parfait est arrivé ! En France.
Cette semaine, nous avons découvert ARCHEA, le petit dernier des musées d’archéologie, inauguré le 10 septembre dernier. Nous avons remarqué son blog, qui nous a permis de découvrir les collections mais aussi toute la vie du musée.

Pourquoi et comment avait-il  été créé, quels étaient ses projets ? Pourquoi les technologies et média interactifs étaient si présents dans l’exposition? Tout était expliqué, pour la première fois.
Encore mieux : nous avons découvert, à travers ce blog,  un travail en équipe,  loin des petits travers habituels des chefs d’établissement, qui ont trop souvent réponse à tout pour éviter de vous rencontrer pour la préparation de l’Eductour des  journalistes brésiliens que votre région veut organiser : « “Excusez-moi, mais là : je fais mes  Recherches, je prépare le catalogue de l’expo du siècle…”  Ou bien : “Je dois faire mes relations publiques… “,  ou encore ” je vais faire ma cour à l’ex dmf…”Variante pour les élus:  « Je fais l’Inventaire..Et après, je travaille au nouveau protocole pour la Sécurité des oeuvres et des publics…»”, car légalement ce sont encore les deux seules tâches règlementaires d’un conservateur.

Nous avons donc voulu en savoir plus sur ce musée incroyablement nouveau, et avons fait une requête sur le blog d’ARCHEA et hop ! Nous avons obtenu un rendez-vous pour interviewer le responsable des Publics dès le lendemain.
Voici notre conversation, ce matin, avec Monsieur Melaine LEFEUVRE, du Service des Publics d’ARCHEA. 

 
– Quand  le projet du blog est-il né ?
MF
:Le musée était fermé, et le projet du conservateur et de l’équipe (10 personnes aujourd’hui) était, dès le départ,  de garder le contact et  de communiquer avec le public  pendant cette fermeture et la gestation du futur musée. Le blog permettait aussi de communiquer avec les partenaires, les professionnels et élus locaux, sur  le  travail en cours.   Pendant la fermeture, nous avons aussi tenu à participer aux manifestations nationales ( Nuit des musées, Fête de la Science, JEP…)
– Aviez-vous des « modèles » en tête, avant de commencer l’expérience du blog?
Oui, par exemple le musée des Beaux-Arts d’Agen, ou le Museum de Toulouse, mais les blogs ne sont pas très courants, pour les musées, en France ( C’est le moins que l’on puisse dire… ndlr…)
– Quels contenus avez –vous choisi, pour commencer?
MF/
Evidemment le chantier, l’état d’avancement  du bâtiment en construction et le chantier des collections du musée, de la future exposition, des Services.
Et nous avons proposé une  rencontre avec les publics pour la Nuit des musées ;  sur le thème  : comment un objet entre-t-il  dans les collections d’un musée? Comment est-il traité par les conservateurs et, techniquement, par le Régisseur des collections, avant d’être exposé ?
Nous avons donc invité les gens  à venir avec un objet et à nous le confier quelques temps pour qu’il fasse le parcours d’un  « objet de musée », en leur expliquant tout ce qui allait lui arriver (inventaire, descriptif, mesures, place dans le « chantier des collections , etc..).En bref, faire comprendre en quoi consistait le travail du  régisseur des oeuvres du musée.
Notre stratégie, en ce sens,  est de présenter les métiers et ce que font ceux qui  travaillent pour le msuée : le régisseur, mais aussi le maquettiste, le graphiste.. 
On trouvera aussi  un reprortage sur la réalisation d’une exposition, «(soclage, maquette..),ainsi que toutes les réponses aux questions que l’on peut posent aux objets , avec le  jeu-découverte  “CEQUOIDONC », sur le blog :http://archea.wordpress.com/category/le-musee-en-chantier/
– Comment travaillez-vous, concrètement,  pour alimenter le blog ?
MF/
Ensemble, nous décidons  de  ce qu’il y a de nouveau à communiquer, pour la conservation, les actions vers les publics, la communication, etc…. Chacun fait des propositions et le travail est réparti entre nous au fur et à mesure des choix que nous faisons. Nous avions choisi au départ  une plate-forme qui permettait de travailler à plusieurs contributeurs,le  critère important, pour nous.
Concrètement, nous avions aussi établi un cadre, au départ, avec les projets, les contenus, les garde-fous (modération), et maintenant  le blog n’a pas besoin  de réunions formelles,  chaque jour ou chaque semaine.

 

– Qui  valide les contenus ? Comment vos tutelles, très nombreuses ( il s’agit  de plusieurs communes) et vos partenaires (INRAP, DRAC…)ont-elles  accueilli le principe de cette communication du projet d’ARCHEA,   via un blog ?
 MF/Le projet de blog a été soumis à la commission culture de la Communauté de communes (Roissy Porte de France) composée des représentants des 18 communes membres et dirigée par Mme Michèle Greneau, vice présidente de la CC et maire de Fontenay-en-Parisis. Ceux-ci ont très bien accueilli ce projet de même qu’ils ont soutenu la création d’une lettre d’information et la création du site internet du musée par la suite.

– Quel a été l’accueil de vos « pairs » du  milieu professionnel des musées?
MF/
Très bon ! Le Conservateur en chef du musée national d’archéologie ( St Germain en Laye,ndlr) a trouvé le musée très bien. Ce qui change, sans doute, par rapport à beaucoup d’autres musées, c’est que nous sommes une équipe jeune (25-35 ans) et que nous souhaitons accueillir, via le blog et toute la médiation, des publics peu habitués aux musées.
Notre avis :
Ce blog n’est pas un « objet isolé », pour ARCHEA, mais simplement l’une des composantes de leur politique des publics, avec l’exposition, la médiation, leur participation aux temps forts extérieurs, leur dialogue avec les communes..En ce sens, la conservation n’est pas dans une tour d’ivoire, elle  participe   au sein d’une  une équipe, et tout fait sens.
Cette politique est portée par une ambition remarquable : renouveler  et fidéliser les publics, les tenir au courant de ce que l’on fait, de ce que l’on projette, et du « comment » on le fait. Ne pas conserver seulement  pour l’Eternité, mais pour l’Ici et Maintenant, aussi.
Le musée parfait, en quelque sorte.

1 – Notre conseil en or !
Il est urgent, impératif, indispensable que l’Ecole nationale du patrimoine recrute cette équipe, demain, pour :
– participer au choix des épreuves du concours et faire partie du   jury de recrutement des prochains conservateurs ;
– faire un plan de formation pour la Formation continue des conservateurs actuels.

Pour vous rendre au musée : http://www.archea-roissyportedefrance.fr/, et sur le blog : archea.wordpress.com

2 – Vous voulez vous mettre aux réseaux sociaux ?
C’est très facile! Il suffit de savoir par où commencer :
1) Prenez un bon exemple : Click, du  Musée du Brooklyn, l’un des pionniers sur la thématique TIC et musées !
http://www.brooklynmuseum.org/exhibitions/click/, et regardez les expos organisées par Shelley Bernstein, Manager of Information Systems du  Brooklyn Museum.
2) Lisez quelques ouvrages, quelques PPT : http://www.participatorymuseum.org/
http://www.palpitt.fr/blog/index.php?post/2009/02/01/La-communication-mus%C3%A9ale-%C3%A0-l-heure-du-2.0-%3A-renouveler-les-canaux%2C-multiplier-les-supports
3) Copiez( enfin, si vous y arrivez…) tout le travail de Samuel Bausson 
Muséum de Toulouse : http://www.museum.toulouse.fr/?lang=fr
Le Twitter de Samuel Bausson : http://twitter.com/samuelbausson
Une présentation qui résume le travail de Samuel : http://www.slideshare.net/samuelbausson/museumdetoulouse2-presentation
Et vérifiez sur le site des musées2.0 que tout est en place:
 http://museumtwo.blogspot.com/2008/04/how-much-time-does-web-20-take.html .     Ou encore sur le site des musées du futur : http://themuseumofthefuture.com/
3 – Quelques nouvelles TIC et Musées : des adresses pour vous amuser, en attendant le vote  définititf du budget Tourisme ou de celui de la Culture par votre municipalité ou votre Département, dans la la petite quinzaine qui vient!
Des musées sur You Tube
. Brooklyn Museum (NY)
http://www.youtube.com/user/BrooklynMuseum
. Guggenheim
http://www.youtube.com/user/guggenheim
. Guggenheim Bilbao
http://www.youtube.com/user/guggenheimbilbao2009
. maxxi (Rome)
http://www.youtube.com/user/MuseoMAXXI#p/a
. met (NY)
http://www.youtube.com/user/metmuseum
. MFA (Boston)
http://www.youtube.com/user/mfaboston
. Moma (NY)
http://www.youtube.com/user/MoMAvideos
. Museo Thyssen (Madrid)
http://www.youtube.com/thyssenmuseum
. New Museum (NY)
http://www.youtube.com/user/newmuseum
. SF Moma (San Francisco)
http://www.youtube.com/user/sfmoma
. Tate (RU)
http://www.youtube.com/user/tate

et le Palais de Tokyo, en France.
http://www.youtube.com/user/Palaisdetokyo

A retrouver sur le site de veille que nous vous recommandons pour suivre toute l’actualité des TIC : http://www.club-innovation-culture.fr/avec-youtube-guggenheim-passe-a-la-tele/ 

Et un MEA CULPA! :Avec nos excuses  au Club Innovation et Culture pour avoir oublié cette mention  mercredi dernier! Trop d’expertises à rendre, trop de mails à lire et auxquels il faut répondre, trop de formations des acteurs du Tourisme et de la Culture  à préparer! Tout mon travail est réellement passionnat, mais Mea Culpa et  une bonne nouvelle : NTC recrute pour mieux se développer!

Ken 4 – KEN,  LE  TOURISTE PARFAIT!  Ken, votre Touriste Parfait, a rendez-vous ce soir au Lutétia avec Barbie, son ex, et Jacques Attali. Et comment Ken connait-il Attali ? (Je vous vois venir :  ce blog, c’est du n’importe quoi !) En fait, Ken a connu les jumeaux Attali dans une cour de récréation de l’école Volta, à Alger, quand ils étaient petits. Dans un autre Espace-Temps, évidemment. Et ce sont EUX qui lui ont appris une super ruse pour faire des affaires : au lieu de faire des gros trous dans les cibles, pour le jeu des noyaux, ils les avaient rétrécis, et pof ! Les enfants n’y arrivaient pas et ils gagnaient le magot tous les trois, les jumeaux et lui ! Quelle rigolade ! Voilà, depuis, ils fêtent ça avec Jacques, chaque année. Le Touriste Parfait, notre Ken,  a même conseillé à son ami Jacques d’écrire un paragraphe sur le Tourisme, pour « libérer la croissance française », il y a deux ans, et il l’a fait ! C’est dire leur grande amitié.
Ken adore, aussi, aussi, comparer leurs CV :
CV de Ken : Touriste Parfait. Aime le luxe, les Girlies, voyager et faire des Affaires. 
CV de Jacques : Docteur d’État en Sciences Économiques, diplômé de l’École polytechnique (major de promotion), de l’École des Mines, de Sciences Po et de l’ENA, professeur, Jacques Attali a écrit plus de trente livres.
Mais l’amitié n’a pas de frontières !

LES FESTIVALS / FREQUENTATION

 
  

Ken et son ami Bret Easton Ellis, avant le rencart de la FNAC demain.

 

Pas de tourisme culturel sans Evènementiel 

Comme le Beaujolais Nouveau, le grand jour est arrivé, ce bilan des festivals que vous devez placer au plus vite dans votre documentation pour pouvoir travailler toute l’année sur le sujet! Et comme tous les ans, nous déplorerons que seulement de pâles études existent sur le sujet, petites sommes universitaires ou bilans artistiques, ne renseignant pas le Tourisme, et encore moins la culture, sur les vraies questions : 

Combien a-t-on dépensé , au plus juste, pour chacun d’eux? Au plus juste : pour chaque poste, pour les cachets, les séjours des artistes ; pour l’investissement  ou  pour la communication? Quel est le profil de l’équipe qui l’a organisé? Quelle ingéniérie pour l’avenir? Quels financements? Sur quelles bases les mobiliser?    

– Qui étaient les publics qui s’y sont rendus? Quelle est la part des habitués, des jeunes , des touristes étrangers ( et  par nationalité, svp., merci merci!)?Par rapport au bassin de population, évidemment. 

– Comment fidéliser les publics, sur quelles bases, et avec quelles stratégies, quelles actions?Place des TIC pour le buzz, des VIP pour assurer  le retour, l’an prochain, des afficionados? 

– Quelles sont les retombées économiques pour le territoire du Festival? ( Directes et indirectes, évidemment aussi ?) 

Tous les pays développés ont ce type de statistiques “à  jour”, à  disposition des  professionnels. Les anglais, les canadiens, les américains ou les espagnols  ont des statistiques, étudient les évolutions, et  surtout font faire ce travail par de vrais professionnels du secteur,  qui étudient  et conseillent réellement les organisateurs de l’Evènementiel. Car, dans tous les autres pays, chacun est dans son rôle : la part artistique, le choix des artistes  aux fins connaisseurs,  et la part organisationnelle et études des retombées et des publics  aux pros. 

Bref, gardez donc bien ce post, car vous ne verrez rien de tout cela encore cette année, en France, et c’est bien dommage : l’Evènementiel est l’offre la plus séduisante, la plus vivante de la culture, à la fois fête et découverte, moment d’exception et fabrique  de souvenirs. 

Priez aussi pour qu’un tel Observatoire existe, et ne soit pas confié à d’autres que ceux dont c’est le travail, au quotidien : des experts! Cela nous évitera de voir nos Festivals achetés par de gros et gentils organisateurs US,  qui débarquent de plus en plus en France avec leur hotte pleine de dollars,  se faufilant dans notre ignorance et notre certitude d’être, encore et pour toujours, les leaders de la culture du monde. 

NOTRE PROPOSITION: que Lorient soit choisi comme opérateur, Lorient qui a tout fait bien depuis sa création. Et que Lorient  et son équipe du festival Interceltique devienne l’outil d’ingéniérie de l’observation, des études! Epaulé par un tout petit lieu mais qui a le génie de l’innovation, qui sent mieux que quiconque, en France, des évolutions, et peut proposer des stratégies d’avenir  : La Cellule! Comment financer de cet observatoire de l’Evènementiel culturel?  Sur abonnement, pour l’accès aux stats et des petits conseils. Pour les études de faisabilité, nous avons par bonheur  de bonnes très agences, comme Abcd ou FIGESMA. Que le Tourisme régional et plus local choisisse, quant à lui,  le périmètre à étudier, sur place, pour chaque festival existant ou en préparation. Pour conforter ou renouveler ses stratégies en matière de tourisme culturel. Et que ATOUT France, l’agence nationale,  ne vende pas les résultats, pour une fois,  mais les diffuse  librement, juste pour faire sa  Com’, cela suffira amplement. Même chose pour l’Etat culturel  central, ses directions pariseinnes et régionales : entre deux sommets de réorganisation et autres “Rencontres Collectivités locales Etat, Je-finance-moi-non-plus…”,  merci par avance de bien vouloir diffuser les outils du changement, vous serez épatés par les  résultats et pourrez redorer les bilans des régions, chaque année, grâce à eux!   

 La fréquentation des festivals 2010
Les premiers chiffres de fréquentation communiqués par les festivals montrent un cru 2010 qui s’annonce très bon. En effet, plusieurs records d’affluence ont été battus, et la tendance générale semble se dessiner à la hausse.
Crise, mauvais temps au mois d’août, autant d’éléments qui auraient pu faire baisser la fréquentation des festivals. Les programmations ambitieuses ont en définitive attiré un grand nombre de spectateurs. Les organisateurs avaient visé haut, en proposant de nombreuses têtes d’affiche (Prince, Pearl Jam, Black Eyed Peas, au Main Square à Arras, Muse et Indochine aux Vieilles Charrues à Carhaix, Massive Attack, Cypress Hill et Arcade Fire à Rock en Seine à Saint-Cloud…).
Si certains rendez-vous ont été annulés (Furia Sound Festival à Cergy-Pontoise, Garden Nef Party à Angoulême), la tendance du début de saison semble s’être maintenue. Un premier sondage réalisé à la fin de l’été par France Festivals auprès d’une vingtaine d’adhérents faisait état d’une hausse de fréquentation de 5,76%. Au palmarès des réussites, Les Vieilles Charrues, Solidays ou encore Jazz à Juan ont battu leur record d’affluence. Seuls bémols, les Eurockéennes, les Francofolies et Nice – Jazz festival, qui enregistrent des baisses sensibles de fréquentation
.
– Les fréquentations de plusieurs festivals de musiques actuelles en France
3 Eléphants (Laval) : 20 000 festivaliers (17 000 en 2009)
Astropolis (Brest) : 14 853 entrées payantes pour une fréquentation totale en hausse, de 35705 personnes
– Les Eurockéennes (Belfort) : 80 000 festivaliers, contre 95 000 en 2009
– Les Escales de Saint Nazaire : avec 35 000 entrées payantes, soit près de 50 000 avec les enfants et les invitations, les Escales de Saint-Nazaire ont battu ce week-end leur record de fréquentation. (30 000 entrées dont 26 000 payantes en 2009)
– Francofolies (La Rochelle) : 77 000 entrées (3000 de moins qu’en 2009). Gérard Pont, l’organisateur, annonce un bilan équilibré à 4,2 millions d’euros
– Interceltique de Lorient : 115 000 billets vendus (contre 80 000 en 2009), avec une forte hausse de fréquentation pour les spectacles gratuits
– Jazz à Juan : record d’affluence avec plus de 30.000 spectateurs, en hausse de 11,9% par rapport à 2009.
– Jazz à la Villette : 25 800 spectateurs (3 000 spectateurs de plus par rapport à 2009, pour un taux de remplissage de 95 %).
– Jazz à Vienne : 95 000 spectateurs (+5%) (90 000 en 2009)
– Jazz in Marciac : 225 000 spectateurs (gratuits et payants) (6000 de plus qu’en 2009)
– Main Square Festival (Arras) : plus de 100 000 festivaliers (85 000 en 2009)
– Musilac (Aix-les-Bains, Savoie) : 70 000 spectateurs payants (47 300 en 2009)
– Nice Jazz Festival : 25 000 entrées payantes (31 000 en 2009)
– Reggae Sun Ska en Gironde : 46 000 spectateurs (30 000 en 2009)
– Rock en Seine (Saint-Cloud) : 105 000 spectateurs (97 000 en 2009). Le festival affichait complet. Un tel succès qu’il est envisagé un jour supplémentaire en 2011.
– La Route du Rock (Saint Malo) : 20 000 spectateurs payants (16 000 l’année dernière)
– Solidays : 168 276 entrées (record de 2008 de 162 000 battu), contre 152 000 en 2009
Les Suds (Arles) : 56 600 festivaliers dont 15 600 entrées aux concerts payants (19 000 entrées payantes et 60 000 en tout en 2009)
– Les Tombées de la Nuit (Rennes) : 17 000 spectateurs (96% de taux de remplissage) pour les spectacles payants. 150 000 participants environ.
– Les Vieilles Charrues (Carhaix) : 242 000 entrées, dont 198 000 payantes (8000 de plus qu’en 2009).
Sources : La Lettre du spectacle (n°257), sites des festivals
Egalement disponibles sur le site de l’IRMA : Les chiffres des années précédentes, 2009, 2008 et 2007.
 

Ken, PR2 et Keenan Wyrobek, co-dirlo de Willow Garage

 

KEN,   VOTRE TOURISTE PARFAIT! 

 Ken avait rendez-vous l’autre jour avec son ami PR2, le Robot. Il a donc pris un pot avec les boss de Willow Garage, la start up californienne qui a décidé de tout apprendre à PR2, mais ne sait par où commencer. Donc, appel  au peuple via les TIC, comme d’ab.  Son idée perso : que PR2 s’occuppe du Petit quand Barbie lui en confie la garde. Il sait déjà jouer au billard, servir une bière fraîche,  son ami le Robot, mais s’occuper d’un ado, ce qu’il adorerait, il faut lui entrer les données et un petit logiciel de mise à jour, car l’ado évolue vite, ces temps-ci…Il appellera le français, M.RUFO, à la rescousse, pour ces mises à jour. Ce type est génial et toujours prêt à éviter des catas annoncées. Là, avec sa nouvelle Girlie, pas le temps de surveiller le Petit, donc cata annoncée, il doit prendre les devants.  

Et Merci à Lorient, à La Cellule, à Marcel Rufo, à Abcd, à FIGESMA, au Monde Magazine pour sa photo et  son article, tous organsimes et personnes sans qui la vie  ne vaudrait pas le coup d’être vécue;  NDLR 🙂 

Tourisme et Culture, work in progress…

 
 

Ken à la Villa de Mallet-Stevens à Hyères. Devant  la maquette du Jardin Cubiste

 Travailler ensemble, pour le Tourisme et la Culture, n’est pas une mince affaire : secteur privé contre secteur public (enfin, en général), pour commencer. D’autres  différences ?
–  Formation  Ecoles de Commerce  contre Formation Universitaire ;
– Marketing contre «  Ne prononcez jamais ce mot devant moi,  svp ! mon musée (mon monument en variante) n’est pas à vendre :» ;
– « Viiiite ! Les clientèles attendent ! On a fait une mauvaise saison !!! », contre  « Koa ? les visiteurs, vous voulez dire ? Eh bien qu’ils attendent,  car nous, on a l’Eternité devant nous. On conserve, on entretient le patrimoine  pour les générations à venir, ok ? »
Bref, des chamailleries incessantes, la Culture- monuments-musées-festivals et spectacles – ne comprenant décidément rien à l’inscription territoriale, petit nom qu’elle a donné avec pudeur à « Développement économique local  et  retombées économiques. ». 
1 – La fameuse “’inscription territoriale de vos actions”…
 C’est vrai, dans toutes les circulaires administratives, la Culture termine toujours par un « Vous veillerez à ce que vos actions soient inscrites sur le territoire » ou « s’intègrent dans le tissu local de votre région », circulaires  signées par un ministre ou  un préfet, en plus !  Mais ne croyez pas qu’il s’agisse-là  de prendre en compte une stratégie touristique régionale . S’inscrire dans le tissu local, veut dire, en langage culture : travailler pour les habitants, les associations ;  faire des réunions avec les relais, ou les élus,  les rencontrer pour parler “réseau” et bonnes pratiques. Ce qui est déjà difficile, vu que les pros de la culture  ont  été formés pour travailler à la conservation, à la préservation, à faire l’expo du siècle, celle qui apportera la reconnaissance des pairs et  notoriété, ou pour créer le Festival le plus risqué, artistiquement, au-delà de son l’excellence artistique (Comprenez « Très bon, mais d’avant-garde, pas de public populaire, svp…).  Et que, nous venons de le voir,  tout cela prend place, de préférence, dans un temps infini. 
2 – Le  Tourisme  a aussi des inconvénients majeurs pour établir un dialogue. Prenez un magnifique monument, une petite église romane parfaite, par exemple. Si vous avez une formation culture,  dès que vous  découvrez cette petite église, c’est  avec un sourire béat, illuminé « Mais comment ai-je pu ignorer ce petit chef d’œuvre, quelle beauté ! Mon Dieu, que la vie est belle aujourd’hui ! Quelle date, déjà ? Du mobilier dans son jus ? «.
Par contre votre meilleur ami du Tourisme demandera tout de suite si le terrain d’â côté fait partie du lot.  Perché ? Parce que le Tourisme ne voit que les apports  et les bénéfices possibles et   de toutes sortes, quand il découvre votre sublime petite église ! Les flux financiers à mobiliser pour construire un golf ou une piscine, ou mieux : un hôtel ou un camping si c’est vraiment rural. D’ailleurs, c’est horrible, je  sais, mais votre meilleur ami n’est venu voir cette église que parce qu’il avait vérifié, avant,  qu’elle avait de bons accès, des infrastructures de transport à proximité, un aéroport à 5 minutes et un flux de visiteurs de 200 000 personnes /jour à portée de caddy. Car il faudra bien une supérette pour les touristes. Et  il avait aussi  vérifié que le propriétaire de l’église serait  sympa, prêt à une reconversion en bonne et due forme du « site » de l’église. Elle sera restaurée,   dont’worry, mais méfiez-vous des termes du contrat….
 Conclusion  : parler le même langage est donc une façon très sympathique de faire le premier pas. Devenir bilingue est un impératif pour le travail ensemble

3 – Des astuces pour progresser! Plutôt que de nous amuser à souligner des différences, nous donnerons dans ce petit blog des leçons pour que le respect s’instaure entre les deux milieux professionnels.
Aujourd’hui, pour les pros de la culture, nous commençerons par : le vocabulaire du séjour touristique. (Vous apprenez par cœur et je vous fais l’interro écrite la semaine prochaine, d’ac ?)  :
 Séjours touristiques  : au moins une nuit passée dans la ville sélectionnée
 Courts séjours  : une à 3 nuits passées dans la ville sélectionnée
 Longs séjours  : au moins 4 nuits passées dans la ville sélectionnée
 Excursionnistes :aucune nuit passée sur place. ( Attetion, c’est un faux ami, ne pas le confondre avec  Le Touriste, qui,  lui, passe UNE NUIT en dehors de son domicile, seule définition internationale valable) H ébergements marchands :Hôtel, chambre d’hôte, camping car, auberge de jeunesse, location d’un appartement, location d’une maison, camping, bateau/ péniche
Hébergements non marchands : chez la famille ou chez des amis, en résidence secondaire
4 –  – Pour les pros du Tourisme, voici une super-astuce, aussi  : le circuit  le plus court pour réaliser votre projet :
a)  Voir les élus, et leurs représentants. L’idéal serait t qu’il y ait un Directeur de la Culture, acquis, la plus part du temps, à vos demandes économiques, logistiques, touristiques. Commencez toujours par celles et ceux qui ont la décision. Pour vous renseigner, voyez sur le web ou relisez ce blog (les labels ; les villes créatives ; les bonnes pratiques, etc…). 
b)Dans votre dossier, préparer un texte que vous ferez relire- vous n’y arriverez jamais seul – à un complice de la culture, qui commencera par enlever  tous les “gros” mots ou les traduira  en langage “culture” (Clientèles=visiteurs ; part financière = subvention ; développement des entreprises locales= Intérêt général ; clientèles ciblées = visiteurs privilégiés,  etc…). Veillez aussi à une formule de politesse recherchée (demandez à votre maman, par exemple), et non à une formule de lettre commerciale type-livraison de Carrefour.
c) Enfin pour les PJ, si vous êtes, par exemple, un Office de Tourisme, n’envoyez rien, ce sera mieux. Les dépliants touristiques n’ont que  très exceptionnellement de bons graphistes, et les couleurs franches, les superpositions de textes de toutes les casses possibles et imaginables ou encore le « jeune couple   entouré d’un sfumato bleu canard », parce que vous ciblez les famille…Bref,  tout cela donnera une très mauvaise impression à votre lecteur “Culture”, habitué à des très beaux graphismes, et risque de vous pénaliser pour l’accord du dossier ! Ce serait bête de perdre votre affaire pour si peu, non ?
Comme je sais que vous, amis du Tourisme aux journées bien chargées, vous  n’avez pas le temps de faire une interro écrite, pour  le contrôle, les corrections et vos  progrès ce sera QCM sur le web et Bar Camp pour nous rencontrer, sur le mode collaboratif !

POUR EN SAVOIR PLUS :   lisez l’excellent ouvrage – en plus, c’est le seul ! – sur le sujet, réalisé par Corinne Lespinasse-Taraba, directrice à ATOUT France, Perle du Marketing Subtil et Culturel, et parfaitement bilingue, comme moi, en Tourisme et Culture.

 L’ouvrage, Tourisme et Culture : travailler ensemble, créer une offre et la commercialiser,  que j’ai co-écris avec mon amie  Corinne, n’a pas pris une ride depuis sa rédaction en 2008, sous l’égide du ministère de la culture et du Centre des Monuments Nationaux.  Il est hyper sérieux, hyper bon pour les questions de délais, par exemple, ou de procédures, du « Qui fait quoi au juste ? 

Et l’étude de cas est fascinante et prémonitoire, aussi: la fabrication d’une offre « Napoléon » pour les BRIC, pays émergents ( Brésil, Russie, Inde et Chine), en Ile-de-France.  Réflexions et propositions basées sur l’étude 2008, co-financée par ATOUT France , le MCC et le CMN, concernant “Les représentations  que se font les habitants des pays émergents de la culture française”. Et  en plus,  vous ferez plaisir à Corinne, déjà toute contente aujourd’hui car Lyon a gagné mardi soir !
 
Acheter l’ouvrage en ligne http://www.atout-france.fr/publications/Culture+et+loisirs?page=2 : Version électronique 15,00€

 

Votre Ken en ligne sur le site du British Museum, yes!

 KEN VOTRE TOURISTE PARFAIT!

ADD YOUR OBJECT!  Ken Le Touriste Parfait  vient  d’être élu par le British Museum comme l’un des  objets les plus importants s du monde!!!  Ce n’est pas un gag, suis-je obligée d’ajouter suite à des mails reçus sur le sujet. Vous pouvez trouver Ken sur le site British Museum  : http://bbc.co.uk/ahistoryoftheworld/

1 – Il s’agit d’un concours lancé cet été par le grand musée anglais et la BBC. Qui vous invitent sur le web à ajouter un objet d’aujourd’hui, celui qui vous parati le mieux représenter notre monde, aux collections. -Attention, ce n’est pas  si facile!Il faut présenter votre objet  façon ICOM, (International Council of Museums), avec ses dimensions, sa provenance ( Amérique du Nord, pour Ken) son matériau ( plastique), sa couleur ( blanc…).

2 – Et dire pourquoi, vous qui le présentez, vous trouvez que c’est un objet super important .  C e qui allait de soi, pour Ken, comme on peut vous  le  résumer  :  Ken, créé par Mattel en 1961,  devait être une poupée de compagnie pour Barbie.  Mais Ken fut un échec total. Il ne fut jamais une “poupée-garçon”, les filles préférant les poupées-filles, et il resta à l’écart de la vie des petits garçons.  Il eut une vie active assez difficile :  “Ken, assieds-toi au bord de la piscine et c’est tout”. Ken est donc un symbole de la complexité du monde : on a pu croire, avec la création de Ken, à la parité hommes/femmes, mais, hélas, aujourd’hui, peu de progrès de ce côté -là, et Ken a été viré par Mattel, il y a trois ans, mis à la retraite d’office.  Action Joe, le militaire, et d’autres guerriers ont  pris la suite, et tout est rentré dans l’ordre. Ndlr : non communiqué au British Museum, pour ne pas les embrouiller :  Ken est devenu, depuis,  le Touriste-Parfait que vous connaissez, revanche de sa triste vie d’exclu  et reconversion réussie!  

3 – Après être passé par le filtre d’une modération de la BBC+British pour cet  argumentaire, Ken a reçu un mail de Bienvenue du British Museum   lui disant que  KEN ETAIT BIEN UN SYMBOLE, et pouvait faire partie, à ce titre, des merveilles du monde! Il n’est pas peu fier…Monsieur est tout ballonné de suffisance, depuis quelques temps, et a un planning  d’interviews Presse  blindé:  “Bon pour les filles, bon pour les Affaires, ce truc! “, a-t-il marmonné ce matin. Quel petit voyou! Il ne changera donc jamais?

 

Allez vite lui rendre une petite visite, et, forts de cet exemple,qui émane du  t  British Museum,  décidez vos élus à créer  des jeux en ligne de ce type, car prolonger l’Histoire jusqu’à aujourd’hui est la seule façon de la comprendre… Et  le musée peut jouer avec les enfants, puisque l’Ecole se charge de l’apprentissage “classique”, de la mémoire , des livres, des interros  et tout et tout! http://bbc.co.uk/ahistoryoftheworld/