Comment j’écris mon blog

Bonjour, mes amis, avec, aujourd’hui, un petit billet pour vous expliquer comment je choisis les sujets du blog!
Car une veille, cela s’organise, et avec mes trois domaines géants que sont le Tourisme, la Culture et le Numérique, ma priorité est de trouver des thèmes où ces trois-là joueront ensemble.                                                                         – Ensuite vient ce « nouveau » tourisme culturel, au sens tout simple de ce mot : un événement, une pratique, une « ingéniérie » jamais vus.                           – Enfin ce que je choisis doit être tout récent, révélé par la presse ou un ami, par vos informations ou celles des réseaux sociaux.                                        Dans ce contexte, je préfère toujours  raconter des belles expériences, réussies, bien accueillies,  qui peuvent vous aider, vous inspirer.                  Tout cela est un peu abstrait,  alors voici ma cueillette pour que vous compreniez mieux ces critères, avec  six mots-clés de mes recherches : Destination,Pays étrangers,Histoire, Ville, Artistes et Data! Secouez bien et vous avez le blog et ses 570 billets!(Photo Enjeux Les Echos Juillet aout 2013, un magnifique numéro spécial)).
I- UNE DESTINATION est l’objectif du Tourisme, la nôtre ou une destination  plus lointaine, vers laquelle les habitants de proximité partiront. Comment leur donner envie? Tout le monde doit prendre pace à la table des décisions d’une destination. Et, pour séduire, la Culture a de plus en plus la cote, si j’ose dire, avec la recherche du sens et celle de l’écologie. Un thème me plait beaucoup, celui de la rencontre entre habitants et touristes : comment  provoquer un échange, et que cette rencontre ne soit pas artificielle?

II- L’ÉTRANGER comme boussole : le tourisme culturel est né en Grande Bretagne, qui inventa le mot il y a plus de deux siècles mais qui inventa aussi les subtilités du marketing, et ce pays  continue à développer ses centres de ressources sur le tourisme culturel. Les Pays émergents sont aussi précieux, pouvant se permettre d’abandonner nos  vieilles habitudes et de créer de nouvelles offres et de nouveaux métiers!

Enfin la passion de certains pays leur ont permis d’avoir une seule gourvernance pour le tourisme, la culture et le numérique, et ils ont aussi une véritable avance sur nos pays « matures ». Hélas, les limites du tourisme sont l’absence de démocratie et la guerre, et  certains pays  massacrent  l’héritage patrimonial ou s’en servent comme outil de propagande et de mensonges.(Photo : Journal des Arts Sept. oct. 2018).

III- L’HISTOIRE comme ancrage! Impossible, pour la Culture, de se passer du passé. Des racines, des histoires de vies, des aventures collectives : plutôt que les rois, ce sont les habitants qui reçoivent les touristes, qui les accueillent et, hélas, les subissent parfois  lorsque les règles du « vivre ensemble » ont disparu, comme à Venise, envahie par le tourisme de masse.      – Ce sont donc les habitants, les paysages, les façons de vivre qui sont précieuses pour forger sinon une identité, du moins un caractère qui lui est propre à chaque lieu ou expérience du monde!L’exemple des nouvelles « routes du monde  » est à ce titre passionnante. Autrefois réservées aux grands explorateurs, aux conquérants ou aux prédateurs de richesses, ce sont de plus en plus des routes vierges ou presque l’important étant que vous soyez en communion avec la nature.(Notre petite photo  ci-dessus de l’article du Monde, sur ce sujet, le 30  nov. 2019: « Les 20 destinations 2020 »).


V- LES VILLES comme dynamique. La Ville, c’est évidemment le lieu de l’échange depuis des siècles, mais aussi du pouvoir, de la grandeur : y construire des monuments, y rassembler les populations les a dotées d’un patrimoine infini, et aujourd’hui les villes « sans patrimoine » inventent d’autres atouts (Nantes et la création) ou revisitent les professions culturelles ou digitales (Toulouse, Strasbourg, Rennes,Brest,  etc…) comme exemples en France.(Couverture : dossier Journal des Arts-avril Mai 2013) 

 

V- LES ARTISTES Pas de culture sans artistes, les oeuvres d’aujourd’hui formant le patrimoine de demain mais pas seulement :l es artistes savent revisiter le monde à « à leur façon », ce sont des personnes indispensables. Leurs interprétations et leurs langages sont parfois hors-sol. Ils ne font pas la leçon, à mon avis, ils sont la leçon!Bref, les oeuvres nous interpellent et nous étonnent et nous apprennent à imaginer.(Photo Journal des Arts, 29 nov.-12 décembre- Oeuvre de Cléon Petreson, FSans titre, détail- C Photo de Benjamin Roudet )

 

VI-BIG DATA : non, je ne mets pas cela pour faire mode, mais parce que je crois que dans ma cueillette c’est la meilleure salle d’attente. Une fois repérées, triées,interprétées, elles gouvernent aujourd’hui les grosses machines du monde (Sécurité et Santé, Numérique et Commerce, Voyage et Finances, Géopolituqe et Ressources….) mais,évidemment, l’hyper « personnalisation » ou les nouvelles I.A ont leur face sombre. Alors, comment faire? J’avoue que le groupe d’artistes qui travaille sur la façon de grimer les visages pour tenir tête à la reconnaissance faciale m’a fait rire, cette semaine,  et m’intéresse. Il n’y aura pas de solution fatale, mais tout le monde doit s’y mettre!(la recherche-2013)

 

 

Et vous, mes amis, aimeriez-vous écrire dans le blog? Ou avez-vous des sujets que nous pourrions défricher ensemble? Dites-le moi, dites-le nous!Et en attendant passez toutes et tous une belle fin de semaine!  
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KEN LE TOURISTE PARFAIT se sentait un peu « oublié », dans ce billet, qu’il avait lu par dessus mon épaule, juste avant de partir en Nouvelle Zélande pour de nouvelles aventures : lui, qui ne vivait que d’Investissements, de Business, de Finances et de montages d’opérations, n’avait d’yeux que pour les expériences rentables… »Pourquoi pas la Culture, alors? » lui demanda une Barbie triomphante qui remontait de leur piscine chauffée de L.A. Barbie adorait taquiner Ken qui répondait invariablement : « La Culture n’a pas de prix, mais elle a un coût »!

Révolutions dans les musées américains !

Depuis quelques mois, nous assistons à plusieurs révolutions différentes,  qui ont commencé dans les musées américains il y a quelques années mais sont  en mode « réalisation » depuis quelques mois. On y revoit tout, de la cave au grenier, si je puis dire! Bientôt chez nous? Mais oui, préparez-vous!

  • On accroche différemment les collections d’art ( Un grand mélange de sculptures, arts déco, peintures et histoire…) ;   et au passage on revoit toute l’hsitoire de l’art : trop « blanche », trop « mâle », trop « occidentale »!                                                                                                                                                                                                            •on veut que les populations minoritaires ne soient pas seulement invitées en tant que publics mais représentées dans et par les collections et expositions;                                                                                        • Evidemment les femmes ont leur « METOO » à dire, pour que la parité soit partout (acquisitions et direction des lieux ; artistes…) et payées en conséquence;                                                                                      •Enfin nouveau musée, le Shed, à New York, a fusionné le spectacle vivant et les arts visuels (cinéma, art plastique) dans un même lieu, à l’architecture étonnante : elle bouge !
    Ces grandes tendances sont déjà un peu à l’œuvre en Europe et en France, mais aux USA  ces expériences sont  abouties !                                                                                                                                                                                         Acteurs du tourisme, de la culture et du numérique, voici de vraies nouveautés, avec une des formes culturelles renouvelées, accessibles à tous. Côté publics, on veut plus de représentation des gens qui ne fréquentent pas la culture, et the Shed, à New-York en fait son critère principal. L’histoire de l’art est aussi revisitée, les équipes culturelles doivent comprendre des représentants des minorités, spécialistes, bref, changer devient urgent, car ces révolutions semblent irréversibles pour les musées et les visiteurs du futur !
    I- DIVERSITÉ DES POPULATIONS : diversité dans les collections? 
    Ce qui s’est passé : les directeurs et équipes des musées américains qui voulaient, comme nous en Europe, que tous les américains qui fréquentent ces lieux de culture et d’éducation soient représentés par ce que l’on y montre, ou y retrouvent leur racines(musées d’histoire) ou encore leurs inventions (musées des sciences) ont vite déchanté : la grande diversité des populations qui vivent aux USA, après tant de discrimination positive, représente toujours une infime partie des collections : leur histoire, leurs continents où son néses leur familles,  leurs personnages  importants n’y sont jamais présentés , ou presque. .
    Les grands musées représentent, aux Etats-Unis comme en Europe, l’Homme blanc de la civilisation occidentale. (Son histoire, ses conquêtes coloniales, ses artistes, les oeuvres et objets, les acquisitions…). Tes autres communautés (afro-américains,  Indiens d’Amérique, Les nord-Amérindiens ou membres des Premières Nations) ou encore les femmes ne représentent qu’une minorité dans les millions d’œuvres des collections. .
    Il en est de même pour la direction des musées, pour les équipes : très majoritairement blanches, diplômées masculines. Plus diplômés que la moyenne nationale.
    – Une réorganisation accélérée a donc souvent commencé  par le recrutement de conservateurs afro –américaine de responsables des acquisitions spécialisés en art amérindien, bref, d’une représentation de ce qui avait « fait l’Amérique » !
  • Comme avait dit Beyoncé quand elle avait visité le Louvre pour y tourner un clip, « les femmes dirigeantes sont très peu nombreuses et les autres sont dans des représentations peu valorisantes, mais pour les femmes noires, ce sont presque toutes des servantes, esclaves, courtisanes, prostituées, et nous avons dû chercher longtemps celle qui figure dans le clip. Photo de  Femme noire, longtemps appelée Photo de Négresse, aujourd’hui « Photo de Madeleine ».Une ‘oeuvre de  Guillemine BENOIST ©Musée du Louvre/A. Dequier – M. Bard Paris, 1768 – Paris, 1826
  1. II- DIVERSITÉ DES ACCROCHAGES ET MÉLANGE DES GENRES ! Un autre « archaisme », héritage du passé qui doit changer, pour les musées américains,  est celui de l’accrochage. Les musées préfèrent choisir des thèmes plutôt que la chronologie, et surtout mélanger toutes les formes d’art : peinture, art contemporain, se mélangent avec des scultures ou des arts décoratifs. En fait toutes ces catégories ont longtemps paralysé les musées et sélectionné les visiteurs. Aujourd’hui, les musées pensent qu’elles doivent être mélangées !
    ♥Le MoMA, Piionnier de la révision des musées! La réinstallation de la collection du Musée de New York après son l’extension (qui a coûté 450 millions de dollars) est ès terminée:  « Au MoMA, tout est peu à peu réinstallé après avoir été entièrement repensé. Aujourd’hui, ce travail est encore en cour mais « des fonds de films, de photographies, de design et d’architecture ont été intégrés au cœur de l’histoire, de sorte que les maquettes de bâtiment, les plans des étages modernistes, Des films, des trésors de photos vernaculaires et des clips de films en boucle participent à totue expolisiotn clssique (peinture et de sculpture) non plus dans une salle « à part », comme aide aux visites, mais dans l’es salles, avec les oeuvres. » (Source : réinstallation du MomA par Arnet, à lire ici!)

 

L’African American Museum in Philadelphia- 1976

III- REVOIR L’HISTOIRE DE L’ ART: « Nous devons aussi repenser les catégories  qui enferment l’histoire de l’art ». Des conservateurs, des érudits mais aussi des artistes ou des scolaires se sont mis au travail , toujours au MoMA, , dit le directeur du MoMA, Glenn Lowry,  dans Artnet, ici
«Pour réussir, le poids de l’histoire de l’art« canonique »doit d’abord être écarté, abandonné, avec élégance, au bord du chemin», écrivait déjà  Okwui Enwezor, il y a quelques années. Okwi fut   conservateur, poète, éducateur et historien d’art nigérian, pionnier influent qui  fit connaitre  les Postcolonial Studies dans la conservation.  Pour la réinstallation de la collection du MoMA des thèmes guident les visiteurs selon leurs questions , en plus de la chronologie : « Parfois, ces thèmes sont allusifs et délibérément très souples , permettant des conjugaisons et interpétations différentes: «Répondre à la guerre».

IV- THE SHED, nouveau lieu à New-York !
Terminons sur un OVNI, qui a pris place dans le nouveau quartier de HudsonYard à New-York. (Le Suisse Hans-Ulrich Obrist est associé à la Programmation artistique ,ce qui est un gage d’excellence !(En voir plus sur la programmation artisitque dans nostre PESP ci-dessous).
« The Shed », Le Hangar, se présente comme le nouveau lieu culturel incontournable pour les new-yorkais. Objectifs ? Offrir une expérience culturelle unique en effaçant les frontières entre les disciplines. Attirer davantage de visiteurs en repensant une offre plus globale (Arts visuels, théâtres, concerts, cinéma, danse, etc…) en fusionnant un musée, une scène musicale, et une salle de spectacle immense pour les évènements comme du théâtre, des concerts, des performances ou tout spectacle vivant.                                                                          – Mixez, remixez!  Le lieu peut  ainsi mieux répondre aux pratiques culturelles des visiteurs, à leur vision à la fois plus globale et plus « mixée », mais aussi à leur désir de faire (Makers) . Beaucoup d’ateliers, de résidences d’artistes sont prévus.

Evidemment on pense au schéma des  Maisons de la Culture de Malraux, dans les années 60, mais The Shed n’a pas l’éducation pour objectif, plutôt des rencontres entre les visiteurs et les arts, et entre les gens eux-mêmes.
Le lieu est enfin une prouesse architecturale : le bâtiment peut doubler sa surface grâce à une coque coulissante.Tout un spectacle
Vidéo : The Shed : prouesse de la mobilité ! Le nouveau temple des arts new-yorkais a été inauguré le vendredi 5 avril 2019 et prend place dans toute la reconversion de l’urbanisme du nouveau quartier (25 milliards sur quelques années !) « Hudson Yards, nouvel ensemble de six gratte-ciel en verre bleuté plantés sur une vaste piazza construite au-dessus des rails de Pennsylvania Station a déchaîné un feu de critiques d’une puissance rare. Erigé en emblème de la frénésie spéculative qui reconfigure la skyline de l’ouest de Manhattan depuis la fin des années 2000 et en accélère la dynamique de gentrification, ce complexe de logements de luxe, de magasins de luxe, de bureaux de luxe a été qualifié par le New York Times de « gated community » (« résidence fermée »)… », dit Espérons que The Shed décrispera tout cela.
https://www.lemonde.fr/culture/article/2019/04/08/the-shed-un-nouveau-temple-pour-les-arts-new-yorkais_5447157_3246.html

Les architectes sont Liz Diller, cofondatrice de l’agence Diller Scofidio + Renfro, en collaboration avec le Rockwell Group. « Une architecture d’infrastructure, tout en muscle, sans aucun gras », dit Liz Diller !
Une petite vidéo de l’architecture du shed, pour terminer, produite par Dezeen, excellent spot pour l’architecture contemporaine et qui a  127K abonnés.
?(Durée : 4 minutes !) https://www.youtube.com/watch?v=KX_odXZqHIY

Et voilà,

 

Une coque de 3600 tonnes sur 18500 M2…
DESCRIPTIF du Shed : il est Situé dans le Bloomberg Building de Hudson Yards, et dessiné par le bureau d’architectes Diller Scofidio + Renfro – auteurs de la Highline, balade très prisée des touristes , avec la collaboration du Rockwell Group. Sa construction, a duré quatre ans et coûté près de 500 millions de dollars. Le milliardaire Michael Bloomberg, ancien maire de New York, y a contribué à hauteur d’environ 80 millions.
The Shed s’étend sur huit étages, dont deux sont consacrés aux expositions et un au Griffin Theater (500 places). Danse classique, hip-hop, théâtre, littérature, médias digitaux, ou encore expositions de sculptures et peintures: l’offre sera grande et originale. Des œuvres d’art de toutes les disciplines pour tous les publics, résument ses promoteurs. Une sorte de «couteau suisse culturel». La chanteuse Björk a été l’une des premières artistes à y donner un concert. Sa superficie? 18 500 m2.(Extrait de l’article du Journal Suisse Le Temps, à voir en entier ICI. ) :« The Shed, la nouvelle attraction de New York »

POUR EN SAVOIR PLUS

  • Le clip « Apeshit », de Beyoncé et Jay Z au Louvre  : revoir le billet du blog où je vous proposait la vidéo! il a été vu 165 millions de fois sur YouTube. Ce  clip qui voulait affirmer l’égalité de la culture afro-américaine, et plus généralement noire, avec la culture blanche. On se souvient de Beyoncé face à la Joconde, mais aussi du Portrait de la femme Noire choisie par Beyoncé lors de son séjour à paris pour réaliser son clip « Apes » avec JayZ, où, sur 16 oeuvres, cette oeuvre était la seule représentant une femme noire qui n’était ni une servante, ni une esclave, comme souvent. (Une oeuvre de Marie-Guillemine BENOIST ©Musée du Louvre/A. Dequier – M. Bard Paris, 1768 – Paris, . Portrait d’une femme noire- Salon de 1800, sous le titre Portrait d’une négresse – H. : 0,81 m. ; L. : 0,65 m. ).

•Ouvrage Noir : Entre peinture et histoire, du XIVe au milieu du XXe s. une revisite de l’histoire de l’art à travers la représentation des Noirs dans la peinture européenne. Un ouvrage paru l’an dernier 10/2018Grégoire Fauconnier – Naïl Ver-Ndoye – isbn 979-10-97502-00-3- 240 pages « La représentation des noirs dans la peinture européenne », « cela permet de rapprocher la jeune génération de cette culture dite « classique » »dit  Nail Ver-Ndoye
•THE SHED : Voir le site Internet, où tout le fonctionnement et al rpogrammation du lieu sont détaillés. fonctionnement est détaillé.
beau reportage sur The Shed, 52 minutes, de Arte novembre 2019). https://www.arte.tv/fr/videos/085401-000-A/new-york-metropole-des-arts/
• Voir aussi els articles de Artnet, avec les très bons interviews du Directeur qui a repensé entièrement un musée pour le futur.Partie 1  et partie 2 : Interview Glenn Lowry, directeur du MoMA partie 2 : L’expansion du MoMA peut-elle jamais être vraiment terminée? Quel avenir pour ce  musée?

– Voir ce très bon article du Journal le Temps où est interviewé Hans Olbrist sur la genèse du projet artistique et ses ambitions : « The Shed, la nouvelle attraction de New York ». « Le Shed propose certes un grand éventail d’offres, mais peut-il vraiment viser un public large alors qu’il est situé dans un quartier élitiste avec des appartements plutôt luxueux? C’est bien le but, insiste Hans-Ulrich Obrist. Non seulement les artistes locaux émergents, qui ont besoin de soutien, auront accès au Shed, mais le centre devrait aussi rester accessible à des classes sociales défavorisées. «Certains programmes resteront gratuits», relève le Suisse. La révolution The Shed a de multiples facettes. »

  • PHOTOS 
  • Niagara , une photo de Frederic Edwin Church, American, 1826 – 1900datée de 1857. Huile sur toile : 101.6 × 229.9 cm- Corcoran Collection (Museum Purchase, Gallery Fund)-Image Use Open Access- Courtesy National Gallery of Art, Washington
  • Ci-contre : le National Museum of African American History and Culture, de Washnington,inauguré en septembre 2016.   Excellent musée à la muséogrphie sans doue la plus aboutie pour les Post Colonial Studies! Merci Barack Obama! July 20, 2016 – auteur FuzheadoThis file is licensed under the Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0 International license.(Ci-contre)
    •THE SHED The Hudson Yards development in New York City in March 2019; looking at Culture Shed from north/CC BY-SA 4.0-File:Hudson Yards Plaza March 2019 33.jpg- Created: 19 March 2019
    •Photo de l’indien « The White Cloud, Head Chief of the Iowas »
    : artiste : George Catlin (American, 1796 – 1872) ; Huile sur toile de 1844/1845. Dimensions : 71 x 58 cm- Paul Mellon Collection- Photo en Open Acess sur le site GLAM du MoMA
  • PHOTO MUSEE MoMA Musée d’art moderne de New-York.This file is licensed under the Creative Commons Attribution 2.0 Generic license.USAMoma Date 9 October 2005 Source Flickr . Auteur de la photo : hibino
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    KEN LE TOURISTE PARFAIT Hum… cela sentait New-York, avec ce petit tour revigorant pour faire le plein de nouvelles idées, se dit Ken en survolant ce billet qu’il ne lirait pas. Pas le temps : avion à prendre, puis filer en taxi à son premier Hôtel ; réunion financière pour les investissement à Abu Dhabi, eeeeet, sa Barbie Chérie qui dinerait avec lui car elle faisait un petit saut au Louvre. La To Do List de Ken était comme d’habitude, réjouissante….

 

 

Le Rapport sur la Culture dans le monde! 

Quelles politiques culturelles dans les villes et pays du monde? Si Bilbao fut reconnue comme une ville très fortement engagée pour avoir su créer un musée-phare, d’autres cités du monde peuvent nous apporter des moissons d’idées. Un très bon Rapport, celui du Forum mondial des villes pour la Culture de la culture, à lire ici), fait le point chaque année sur le rôle de la culture dans 38 villes et sur les « nouvelles pratiques innovantes » qu’elles proposent aujourdhui.
– Le Forum s’appuie sur de nombreuses données ( Data accessibles, ici! )  sur les investissements, les pratiques mais aussi les choix pour élaborer les politiques. Chers amis du blog, vous rêvez de vous comparer ? Vous cherchez de nouveaux modèles ? Vous souhaitez connaître les 45 indicateurs qui « font » une politique culturelle équilibrée ? Alors, allons-y !
I- Le WORLD CITIES CULTURE FORUM(WCCF), c’est quoi ? Tout d’abord c’est le fruit d’ un travail permanent du réseau des 38 hauts responsables municipaux engagés dans leurs politiques culturelles. Ce réseau est composé de vrais convaincu.e.s que la culture peut être la source de la rencontre entre habitants mais aussi source de développement économique ou de de «différenciation» entre les villes.
La production du Rapport est financé en partenariat avec ces personnes compétences, le Maire de Londres, avec le soutien de par Bloomberg Philanthropies.

II- LES MUTATIONS EN COURS : réussir des modèles plus égalitaires et centrés sur le citoyen.
Deux contextes sont pris en compte : la participation des habitants, appelée « Contexte civique » mais aussi les retombées » économiques sur la ville ou le pays. J’ajoute que si totues les villes sont des grandes villes, leur politiques sont transférables à des cités petites ou moyennes, la différence étant la dimension et la durée des interventions plutôt que la volonté politique, qui préside à toutes les décisions.
1- Quelques généralités par rapport aux années précédentes : sans surprise, le rapport, constate que deux mutations en cours modifient les approches culturelles : les politiques nationales sont de plus en plus conflictuelles avec la montée de mouvement populistes (Elite qui gouverne /Peuple qui n’a pas son mot à dire) et les crises d’identité nationale ou locale (revendications de la langue, de l’identité perdue, groupes constitués par leur origine du peuplement : aborigène, multi-ethnique, coloniale…)
2- « Reconnaissant que l’investissement culturel des 20 dernières années a parfois involontairement contribué aux pressions sociales dans les villes globales » le rapport constate l’un des principaux objectifs de ces politiques, aujourd’hui, serait de réussir de modèles plus égalitaires et centrés sur le citoyen.
3- Des pratiques culturelles innovantes très variées visent une inclusivité croissante, la culture étant de plus en plus ouverte à un plus grand nombre de personnes, de praticiens, de formes d’art et de nouveaux espaces.( Notre photo : Giovanni BattistaTiepolo, – Renaud et Armide , 1742-45-Huile sur toile- 187X216 cm)

III- 200 PROGRAMMES INNOVANTS ! Voilà la partie la plus instructive et concrète de du Rapport : dans les questions posées à chaque ville, l’une consiste à présenter son ou ses programme-phare les plus innovants : 200 programmes sont ainsi passés à la loupe et on rêve de tous les visiter« en live »!(A lire page 19 : le menu complet vous est proposé). Quelques exemples :
Des projets à Montréal, San Francisco et Melbourne ont été élaborés en collaboration avec les populations autochtones et en reconnaissance de celles-ci,  afin de célébrer et de reconnaître pleinement les cultures des Premières Nations.
Londres a mis en place la première initiative mondiale « Culture en péril » –Culture at Risk– avec une ligne directe d’arlerte  au service de  sites culturels susceptibles de fermer en raison de la hausse des loyers, du développement urbain ou du déplacement des habitants. 300 sites culturels auraient été sauvés (des sites de musique populaires aux espaces LGBT) grâce à ce programme.
Pour répondre aux besoins d’une population vieillissante , Amsterdam a mis en place un programme de ville culturelle adaptée aux aînés d’ Amsterdam axés sur des offres culturelles pour les plus âgés de la ville.

IV- COMMENT LES VILLES MÈNENT-ELLES LEUR POLITIQUE CULTURELLE ?
1- 45 indicateurs distincts ont été utilisés pour chaque ville, et c’est aussi un outil utile, si vous voulez mesurer « votre ville » en reprenant leurs critères !(Liste ci-dessous en VII-2).

Qui conduit la politique culturelle? De façon très variable, ces politiques sont conduites par des professionnels ou des élus, parfois des coopératives, souvent à partir d’initiatives locales, en particulier celles des artistes ou de groupes de citoyens. Mais le Rapport insiste sur l’incontournable présence de compétences et de talents!

2- Tous les habitants sont concernés « Nous avons constaté que l’équité culturelle, la représentation, l’égalité raciale, la diversité culturelle et l’inclusion sociale sont devenues des priorités absolues pour nos villes. L’objectif est d’assurer une participation réelle de tous à la vie culturelle de la ville et de valider les différents patrimoines culturels qui constituent les communautés de nos villes du monde.[…] Les institutions ne doivent plus servir, comme trop souvent et par négligence, à un petit segment de la société!

3- La lutte contre la « gentrification des centre-ville »est devenue prioritaire car la rénovation urbaine et le développement économique ont des conséquences tangibles : les périphéries s’étendent et le succès d’une telle revitalisation a conduit à une perte d’espaces résidentiels et commerciaux abordables, donc à chasser les artistes des villes et à fermer des lieux culturels populaires.
Exemples : reconnaissance par Montréal et Melbourne de la dette envers les Premières Nations et célébration de l’ histoire, jusque-là «invisible» des populations autochtones ; stratégie culturelle de Dublin, «Culture Connects», conçue pour donner aux communautés les moyens de façonner l’agenda culturel de la ville ; quartiers culturels de San Francisco avec «Initiative», une législation qui protège et honore les atouts culturels de communautés historiques – district culturel latino-américain et le district culturel transgenre de Compton–  .

LISTE DES VILLES présentées dans le Rapport et, à droite,les numéros sont ceux des pages du Rapport , pour vous montrer que ce ne sont pas de simples résumés de leurs « profils » : environ une dizaine de pages pour chacune!

V- UNE «OUVERTURE DE LA CULTURE» Pour que les villes s’ouvrent vers des politiques culturelles davantage axées sur les citoyens, ouvertes et inclusives, un changement est nécessaire : la culture doit donc s’ouvrir à «toutes les personnes et à de nouveaux lieux, à des idées différentes et à de nouvelles formes, afin que les citoyens puissent revendiquer une place pour eux-mêmes dans la ville, aux côtés de leurs voisins». Le mot culture ne doit plus être refermé sur quelques pratiques «historiques» de l’art occidental (théâtre, musique, arts visuels, etc…) , avec ses  les musées et son  patrimoine. Un «épanouissement», est nécessaire, vers les pratiques actuelles. Ces nouvelles formes culturelles représenteront un plus grand nombre de citoyens.                   Exemples :                                                                                                              À Zurich, l’évaluation «Projekt Tanz-und Theaterlandschaft», qui a duré un an, vise à combler le fossé qui sépare des institutions renommées des projets indépendants.                                  – La «Campagne des arts communautaires» de Séoul consiste à favoriser une participation culturelle active et à encourager les gens à créer leurs propres formes de culture dans leur voisinage ou milieu professionel. – Le nouveau musée de la ville d’Helsinki aborde à présent les récits de groupes minoritaires auparavant marginalisés dans ses expositions, par exemple autour de la culture queer et de la discothèque.
– L’urbanisme «pop-up» , avec des expériences « ephémères » et les espaces réaffectés introduisent la culture dans le paysage urbain et dans la vie quotidienne de chacun. Des cartographies d’erreurs ont aussi vu le jour, et les nouvelles expériences, très nombreuses, de réussites sont intéressantes : «Hotspots culturels» ; l’«OperaCamion» de Rome, «Reading is Flying» de Bogotá…et réutilisation de friches comme à Taipe «Le mouvement culturel des vieux bâtiments» à Taipei ou site «CheLA», à Buenos Aires, qui accueille le travail multidisciplinaire d’artistes numériques modernes dans un espace flexible.

VI- REVITALISER LES INFRASTRUCTURES TRADITIONNELLES est aussi un incontournable pour mieux partager la culture, selon les contextes de chaque ville . « Dans les villes des pays développés, il s’agit principalement de protéger les espaces et pratiques culturelles informels des pressions de l’immobilier ». Exemples :     – Sydney a été à l’avant-garde de ce développement en tant que première ville du monde à élaborer un «plan d’infrastructure culturelle» en réponse à la crise d’accessibilité de la ville et à ses effets sur la communauté créative.                                                                                                                                                                                                                              – À Lagos, le fonds d’affectation spéciale pour l’emploi de l’État de Lagos finance des projets de films et aide à formaliser le secteur de Nollywood.                                                                                                                                                                      – À Chengdu, le gouvernement de la ville soutient de nouveaux systèmes financiers pour encourager les investissements dans les entreprises culturelles afin de renforcer le secteur.

 

CONCLUSION : LA CULTURE RELIANT LES CITOYENS À LEURS VILLES ET À L’ « AUTRE ».
La Culture, en conclusion, doit favoriser la collaboration et la coexistence plutôt que le ressentiment, la méfiance et la polarisation. La résilience des villes du monde réside dans leur capacité à envisager un avenir différent, fondé sur une interdépendance qui reflète et soutient toutes les personnes qu’elles représentent ». Cette conclusion de Richard Naylor, Directeur de Recherches du World Cities Culture Forum & BOP Consulting, résume un nouveau rôle de la culture dans les villes du monde. A travers la mosaïque des 200 programmes, on lit en effet que l’évolution des politiques culturelles éviteront sa mort par « étouffement », si je puis dire,d’une culture réservée à quelques-uns!(Photo : Seine-Saint-Denis Tourisme)
VII – POUR EN SAVOIR PLUS Le Rapport est signé par Paul Owens , cofondateur de BOP et directeur du WCCF et par Justine Simons OBE, présidente du WCCF et adjointe au maire de Londres pour la culture et les industries créatives.
À nouveau : le lien du Rapport  de 313 pages.   © Copyright World CitiesCulture Forum                                         -1-  LES INDICATEURS Données sur plus de 70 indicateurs culturels pour chaque ville : Profil de la ville d’ Amsterdam | données de la ville | les tendances | infrastructure | programmes innovants | points de vue Voir le plan d’approche ici pour Amsterdam.
– 2- Autres sujets développés dans le Rapport (mots-clés combinés avec les trois entrées ». Les trois entrées : « Infrastructure et sortie/Consommation et participation/ Données contextuelles » . Les Mots clés : Faire de la place pour la culture – Culture à la périphérie-Culture et changement climatique-Diversité culturelle et représentation-Accès culturel et inclusion-Politiques et programmes culturels dirigés par les citoyens-Infrastructure culturelle du 21ème siècle–Gouvernance et stratégie culturelles du 21ème siècle-Événement culturel et formats du 21e siècle-Infrastructure culturelle-Arts visuels Patrimoine culturel La musique Culture littéraire-Arts performants-L’inclusion sociale Revitalisation urbaine Les gens et le talent- Vitalité culturelle et Diversité culturelle.
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KEN LE TOURISTE PARFAIT   avait un peu le tournis, là…Il avait beau lire et relire le billet, il ne trouvait presque rien sur les USA. « Holà! Braves experts du monde, auriez-vous perdu la tête? », pensait-il en se séchant après un bain délicieux dans sa piscine de L.A! Son ex, Barbie Chérie, qui lisait dans ses pensées, lui répondit à haute voix « Mais Ken, toi qui fait le tour du monde chaque semaine pour tes Affaires,  toi qui sillonne les Palaces pour ton Job de Touriste parfait, tu connais bien la mondialisation, non?« . C’est fou, mais Barbie avait toujours raison…