BARCELONE VOIT GRAND!

Après Le Royaume-Uni, l’Allemagne, les Pays-Bas ou la Corée du sud, tous pays qui ont parié sur le tourisme culturel que nous avons interrogés dans ce petit blog,  voici Barcelone en Catalogne qui, de façon très inventive, propose de former les professionnels et étudiants au Tourisme Culturel!

Ken au Musée d'Histoire de Barcelone!

Ken au Musée d’Histoire de Barcelone!

I- UNE DÉMARCHE INSTITUTIONNELLE ET POURTANT TRÈS INNOVANTE!
Vous n’imaginez pas une formation innovante, à la pointe de ce qui se passe réellement dans les milieux professionnels, dans une université classique? Rassurez-vous, moi non plus. Les universités ont d’autres missions prioritaires, dont celle de passer le témoin  des principaux savoirs et connaissances. Voilà pourquoi, quand Jordi Tresserras m’envoya son projet de dix jours de formationje n’en croyais pas mes yeux. Tous les thèmes, tous les intervenants étaient un rêve!
A l’Université de Barcelone, Jordi Tresserras coordonne toute l’activité « Tourisme Culturel », et préside le Réseau IBERTUR (Patrimoine, tourisme et développement durable) qui intervient dans le monde entier (ou presque !) pour des activités d’expertise et de conseils aux pays et collectivités. Ce réseau a créé un Laboratoire du Patrimoine et du tourisme culturel (LABPATC) pour les activités de séminaires et d’échanges internationaux axés sur les projets innovants, publics ou privés. La liste des partenaires dIBERTUR en dit long sur ses activités, sa façon de repenser le monde et de prendre les devants. Nous ne sommes ni dans la Movida, ni même dans un pays en crise : ici, on agit en associant les compétences, crise ou pas. L’Université – près de 90 000 étudiants, 5300 professeurs, 440 masters- participe pleinement à cette énergie de formation continue.
C’est donc dans ce cadre idéal que j’ai participé, du 17 au 28 juin 2013, à une formation professionnelle, à Barcelone se tenait cette année du 17 au 28 juin (Programme de ma formation en fin de billet).Formation en langue française, pour moi, ce que l’Agence universitaire de la Francophonie (782 membres présents dans 98 pays) avait averti Jordi qu’elle aiderait financièrement les inscriptions à cette formation!

Jordi Tresserras

Jordi Tresserras

DES FORMATIONS COMPLÈTEMENT « A JOUR DES SAVOIRS ACTUELS » sur le Tourisme, la Culture, le Numérique ou la Gestion sont proposées aux étudiants et jeunes professionnels du monde entier,via Facebook,  et tout particulièrement à ceux de l’Amérique latine avec laquelle les Catalans communiquent sans cesse, pour les Formations mais aussi les expertises et le conseil. Les professionnels sont donc invités à former les jeunes professionnels en leur apportant du neuf et de l’opérationnel. Lors de cette session de juillet étaient également invités : les codes QR, les flashmobs et lidups pour promouvoir les musées ; le tourisme urbain, comment gagner la partie ? Les maisons singulières ; gestion/organisation/financements ; le marketing culturel intégré et innovant ; stratégies de valorisation du patrimoine culinaire et de la culture gastronomique en Catalogne, etc…Tout était là pour réfléchir à partir de cas bien concrets et créer des partenariats!
DES FORMATIONS-EXPÉRIMENTATIONS Comme ce fut le cas à Bilbao l’an dernier, je me sentais un peu « imposteur », ces deux régions étant particulièrement actives et quasi-parfaites pour tout ce qu’elles organisent dans les deux domaines de la Culture et du Tourisme. Et le tourisme culturel y a droit de cité, ce qui n’est pas le cas en France. Je n’étais pas au bout de mes surprises, car à Barcelone, on forme avec des pratiques expérimentales, à des “projets en cours”, et on forme aussi… les intervenants! Et j’ai été gâtée, avec un menu de visites , des rencontres, des works in progress à apprécier, et même ce choix d’un petit hôtel, très nouveau, où vous pouvez changer la température de couleur de votre chambre en pianotant sur un petit clavier. Génial! En voici un bref résumé.

Situation du quartier El Raval à Barcelona

Situation du quartier El Raval à Barcelona

II- DES VISITES! DES RENCONTRES! DES SURPRISES ! MERCI A TOUS!
1) La rénovation du quartier du Rival
Délimité par La Rambla à l’est et par la Ronda de Sant Antoni, la Ronda de Sant Pauet l’Avinguda del Parallel à l’ouest et au sud, El Raval a fait partie de la deuxième phase du développement historique de Barcelone. Le quartier , l’un des trois de la vielle ville, était très densément peuplé jusqu’à ce que les murs de la Cité soient détruits vers la moitié du 19e siècle et que le quartier de l’ Eixample soit construit. La partie la plus au Sud d’El Raval, à côté du port, était aussi le « quartier rouge » de la ville. En 1988 le gouvernement a lancé un grand projet de réhabilitation urbaine qui n’est pas encore terminé. Depuis , de nouveaux habitants sont arrivés , avec les pakistanais , Nord-Africains et Philippins. Les étudiants de l’université de Barcelone sont aussi très présents, (facultés d’histoire, de géographie et de philosophie) et les touristes culturels nombreux : Car El Raval est aussi le quartier du musée (MACBA) et du centre (CCCB) d’Art contemporain de Barcelone. Des galeries d’art , les boutiques de design et les librairies en ont fait aujourd’hui un quartier « branché », mais dont la longue histoire est tangible partout : du marché de Boqueria aux fouilles archéologiques, des chantiers navals médiévaux de Drassanes à la Carrer de l’Hospital , rue de l’ancien hôpital du XVe siècle devenu la bibliothèque de Catalogne.

ST Ignatius

ST Ignatius

-D’AUTRES PROJETS SONT EN COURS pour ce quartier, comme celui de la route d’Eneko López de Loyola (1491 1556), St Ignatius, qui séjourna dans le quartier du Raval à Barcelone où il reprit des cours de grammaire et de latin. Mais actuellement ce sont surtout Manresa (Sanctuaire et Grotte) et le Monastère de Montserrat qui sont surtout fréquentés par les pèlerins. L’Atelier  d’IBERTUR en 2012   comportait une présentation et le développement de la route de St Ignatius,  dans le cadre du Project Per Viam Pilgrim’s Routes, un projet financé par la Commission européenne. Une rencontre s’est tenue à Barcelona et à Montserrat-Manresa les 9 et 10 juillet 2012 sous l’égide d’ Ibertur-Université de Barcelone, pour le  Grant Programme , dont l’objectif est de promouvoir de nouvelles thématiques transnationales en Europe ( European Cultural Tourism Network avec UNTWIN UNESCO, la Chaire “Culture, Tourisme, Développement”, ainsi que ATLAS, ENCATC- European Network of Cultural Administration Training Centers; l’ ICOMOS,l’ ICOM, CHARTS Projects, Campus Stellae Pilgrim University Record, Les Routes européennes du Conseil de l’Europe, avec le concours des partenaires locaux).

cases_singulars_22) CASES SINGULARS,  Les maisons singulières, est une nouvelle expérience de tourisme culturel et nous avons visité l’une des premières maisons-palais mis à disposition par les grandes familles historiques de Barcelone, dans le quartier El Raval. L’idée est de visiter le palais comme si les propriétaires venaient juste de le quitter, ou avaient décidé de vous: inviter en leur absence : portraits des ancêtres aux murs, photos des enfants dans la salle de bain, somptueuse, ou petit salon chinois, magnifique trace des relations commerciales et financières du port de Barcelone avec la Chine, qui se poursuivent à l’Université

Les 20 et 21 juin,  Eduard Rocamora, president Fundació Cultural Privada Rocamora et qui a également une maison singulière, Laura Pastor – Isabel Vallès Audouard, responsables de Cases Singulars , ont présenté toute l’expérience avec de nombreux intervenants et détaillé la gestion, les financements, les activités, la communication et la question des publics pour les stagiaires de la Formation du LABPTC. Contact : Isabel Valles et Laura Pastor : casessingulars@casessingulars.com , ou T: 670 466 260

Pose-Photo dans le Musée Maritime!

Pose-Photo dans le Musée Maritime!

3) LE MUSÉE MARITIME avait mobilisé aussi toutes les bonnes volontés de la Ville pour assurer le déroulement de la soirée, avec orchestre de jazz et buffet dans les immenses halls du où étaient construits les navires. En fait, le projet est prêt, nous a dit sa directrice, mais les financements sont évidemment bloqués à cause de la crise. Qu’à cela ne tienne, la fête, destinée à entretenir le feu et l’amitié entre tous les acteurs du projet, fut très belle, avec les archéologues et les associations locales, les entreprises amies et les soutiens du futur musée qui l’avaient co-organisée.
4) QUAND LA TRADITION SERT DE TREMPLIN A L’ INNOVATION .La stratégie omni-présente de la Barcelone culturelle est de renouveler les regards, les habitudes et les fonctions des lieux et des objets.

 

– Dans l’ancienne FABRICA MORITZ, la célèbre bière catalane, Jean Nouvel a installé un restaurant géant -nous y avons déjeûné : l’excellence ! – qui propose aussi une boulangerie et une boutique de souvenirs très arty (genre notre Colette…). Voir toutes les photos ICI! Un  mur végétal a été planté en extérieur, façon « nouveaux jardins ») et les anciennes cuves de brassage et d’ébullition ont été conservées:

Cerveseria Moritz Le mur- jardin et les cuves en cuivre

Cerveseria Moritz Le mur- jardin et les cuves en cuivre

logo_ccam– EMPRUNTES est une boutique-hall où l’artisanat traditionnel a été complètement revisité par des artistes et designers. Les jeunes en groupes affluent et le succès est au rendez-vous. Rappelons que la Catalogne reçoit 20 millions de touristes/an et Barcelone 27 millions de touristes et d’excursionnistes. « Mais où est le vrai, ancien artisanat ? », râlait un peu Jordi pendant notre visite… Je crois qu’il a raison, à cela près que d’autres boutiques existent, dans le quartier, avec des antiquaires, en particulier. Mais ce ne sont pas les mêmes prix…Voir le Catalogue d’Empruntes .

Caelum CAELUM  : Caelum est un petit salon de thé/tapas/petits plats où vous trouverez, rassemblée, toute la production de tous les monastères du pays ! Une excellente idée, qui demande une très bonne organisation entre les monatères et la boutique, mais cela a l’air de très bien fonctionner. Le lieu est ravissant et les étagères sont remplies par les Soupirs d’une religieuse, flan à la Cerise de l’Ascension, Cabello de Angel, Tocinillo de cielo, Pains de charité. Jaunes de San Leandro, Panellets de tous les Saints.Une citrouille douce bénie de Gloire de Santa Teresa vous y attend aussi.

Soho Buffet5)SOHO HOTEL   Soho Hôtel est un hôtel de lumières! Dernier né des hôtels design, le Soho Hôtel, 47 chambres sur Gran Via de les Cortes Catalanes, a ouvert en janvier dernier et je vous le recommande : wifi partout, salle multimedia, avec bibliothèque, équipement “business”, presse internationale…Sans parler de la terrasse sur le toit, avec sa piscine, et des petits déjeuners sur l’autre terrasse, au nord, du premier étage (Le petit déjeuner sur notre photo). Le plus insolite : sur votre table de nuit vous avez un petit boitier pour vous amuser à transformer toutes les lumières de la chambre et passer d’un éclairage chirurgical ultra-blanc à une petite boite de nuit parfaite (ma photo). Un hôtel de couleurs et de lumières, où le Design n’est pas “ajouté” au décor, mais fait partie intégrante de votre séjour (Groupe NNH Hôtels .Voir d’autres photos de l’hôtel,  ICI ou sur le site de NNHH).

POUR EN SAVOIR PLUS SUR RED IBERTUR : rendez-vous sur Facebook ! Jordi et ses réseaux de partenaires sont très actifs, et, et vous pourrez suivre tous leurs projets en Amérique Latine ou ailleurs dans le grand monde.  Voir, en particulier,  le prochain congrès sur Tourisme et Gastronomie à Mexico les 5 et 8 septembre 2013, ) . Et l’annonce de  aussi  la septième Conférence internationale sur les destinations du Tourisme Responsable qui aura lieu à Barcelone les Jeudi et vendredi 4 octobre prochains, à voir ici ! Ou sur Facebook et Twitter .

Pause-déjeûner

Pause-déjeûner

UNE CONCLUSION? Alors que la crise frappe durement les secteurs de la Culture et du tourisme intérieur en Espagne, alors que sa situation économique est très difficile globalement et affecte directement le chômage des jeunes, je suis repartie avec la certitude que la reprise était pour très bientôt, tant l’énergie des participants et de l’organisation très dynamique de tout ce que j’ai vu ou rencontré est communicative.
Barcelone, enfin, a des pros du tourisme d’exception et tout cela ne serait pas possible sans un « travail ensemble permanent. LAgencia Catalana de Turisme est partenaire de l’ Université pour ces formations estivales. Blanca Cros i Molli, Responsable du tourisme culturel et de Loisirs de cette Agence gère toute l’offre classique, mais prend part à toutes les rencontres de recherche et de réflexion sur de nouveaux thèmes à élaborer. L’Agence  organise, bien sur,  toutes les visites classiques  de des quartiers ou villes historiques ou encore des musées, très nombreux à Barcelone (Picasso, Miro, Musée d’art contemporain, Musée national d’art catalan, Centre de culture contemporaine, Fondation Antoni Tapies, plus de 30 musées à visiter à Barcelone et alentour…) .De  nouveaux itinéraires ont été imaginés dans les quartiers historiques (Itinéraires de la culture juive à Barcelone)  ou sur des thèmes très actuels comme la gastronomie. Enfin,  C’est aussi à Barcelone que   le Tourisme Créatif a pris son envol. Visiblement, la ville et la région sont aussi partantes pour de nouvelles aventures!

Soho Hôtel Barcelona

KEN LE TOURISTE PARFAIT Ken n’avait pas une seconde à perdre! Comme la moitié de la population chinoise, il ne prenait jamais de vacances, mais sans doute pour d’autres raisons… Il devait garder son rang de Touriste Parfait : voyager autour du monde, voguer de palaces en avions, et, grâce à son business, assurer une vie de rêve à Barbie Chérie, son ex. Son seul problème dans la vie, au fond, était cette obligation de laisser partout où il passait de fortes sommes, ces retombées économiques qu’affectionnait l’industrie touristique. Riche à milliards, il n’avait guère le temps de faire du shopping…Comment faire? Vous auriez une idée? 

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ANNEXE : Programme de Formation :  

DÉFIS et TENDANCES DU TOURISME CULTUREL

Evelyne Lehalle, NTC.

 LABPACT Barcelone École internationale d’été 2013 –

 

Mardi 18 juin
En bref, la Formation présentera les trois grandes mutations récentes du Tourisme et de la Culture : nouveaux visiteurs, nouveaux comportements et révolution numérique. Les défis à relever s’appuient sur trois objectifs : renouveler l’offre en développant de nouvelles stratégies plus globales; tenir compte des nouvelles motivations des visiteurs ;  développer un tourisme Culturel de très haute qualité.
1) NOUVEAUX VISITEURS
Le tourisme culturel : enjeux et des cadrages
– Un nouveau contexte mondial: Global Cities et concurrence internationale
– L’impact de la culture sur le tourisme : identité des territoires face au puissant moteur économique mondial. Zones d’ombre qui menacent le tourisme culturel.
– Intégrer la Culture dans les stratégies locales du Tourisme
Prendre en compte les différentes tendances de la consommation touristique
– Comprendre les besoins des « consommateurs »
– Les principales cibles de touristes culturels futurs
– Une tendance favorable au tourisme culturel : les courts séjours
Les visiteurs potentiels, où en sommes-nous ?
– Public potentiel des sites culturels et du Tourisme : les différences
– Les points communs des touristes culturels européens
– Le Tourisme culturel européen face aux pays émergents : place de la Culture dans les politiques touristiques des pays émergents. Nouveaux regards sur la culture occidentale. Synthèse : tourisme réceptif, tourisme émetteur.

Mercredi 19 juin

2) NOUVEAUX COMPORTEMENTS

– L’accueil et la fréquentation de sites culturels : évaluer les résultats et les objectifs de la valorisation d’un site ; évaluer la concurrence d’autres activités ;
– La Promotion touristique et culturelle : la promotion dépend du « profil » du site et de l’ensemble de l’offre du territoire. Mais qui décide de la promotion?
– Les modes de visite des sites, lieux et évènements culturels : Guides, Médiateurs, Greeters, tout le monde à (a) sa place!
Conclusion : monter un nouveau produit touristique et culturel
– Le positionnement du site culturel
– Insérer une offre culturelle dans les propositions existantes
– Commercialiser une offre et évaluer les résultats, trois étapes

3) NUMERIQUE, TOURISME et CULTURE

Les relations entre les sites, lieux, évènements culturels et le Numérique
La visite culturelle : “De la conservation à la conversation” : Médiation culturelle, interactivité et participation. L’effet générationnel. Visiteurs existants, potentiels et e-visiteurs
Méthodologie : comment intégrer le numérique avant et après la visite touristique et culturelle
– La communication multi-canal : une vision d’ensemble de l’offre locale
– Les nouvelles stratégies et diversité des solutions.
La co-création des contenus, un projet démocratique.
L’entente cordiale entre habitants et touristes?
L’impact des TIC sur les stratégies, les métiers et les organigrammes.

CONCLUSIONS avec les participants

LABPATC BARCELONE

 

Comment s’adresser aux touristes cet été?

Ken et ses nouveaux amis de la Ronde de Nuit

Ken et ses nouveaux amis, les trois mousquetaires  de la Ronde de Nuit (En 1642, par Rembrandt)

La dernière vidéo du très bon Rijksmuseum d’Amsterdam, qui raconte La Ronde de Nuit de Rembrandt à sa façon ET dans un centre commercial,  est très représentative d’une excellente campagne de communication! (Voir la vidéo ci-dessous, puis mieux connaitre le tableau en fin de cet article :-)).Elle répond, à mon avis, à la fois aux questions des professionnels et à celles des touristes, qu’il ne faut pas opposer. Comment mieux connaître les visiteurs? Comment prendre en compte les visiteurs potentiels? Tout le monde – les petits sites; les gros, plus riches et plus experts; les réseaux; les événements…- peut se poser ces  questions. Et voici une très nouvelle réponse!

I-PLUS DE LA MOITIE DE TOURISTES POUR LA VISITE CULTURELLE!

Avant de voir le Comment? peut-être ferons-nous un petit détour avec un POURQUOI S’ADRESSER AUX TOURISTES? car depuis ma visite à Barcelone, que je vous raconterai la semaine prochaine, je doute fort que vous n’y soyez encouragés, mais  ce petit blog fait ce qu’il peut pour vous convaincre! Revoyons donc ensemble et très rapidement le seul argument de poids : les sites culturels, en France, mais aussi les événements, les itinéraires et parcours, les centres historiques des villes  ont une grande majorité de visiteurs touristiques dans leur fréquentation générale. Voilà ce que disent les statistiques, incontournables outils de travail, qu’elles soient locales ou nationales : plus de 60% des visiteurs culturels sont des touristes, ces êtres humains qui sont définis par le fait qu’ils dorment “une nuit au moins hors de leur domicile habituel“, selon l’OMT, l’organisation mondiale du tourisme.

1- Et pourtant…  l’offre culturelle, en France, sa médiation, ses animations, ses conférences, sa présence sur les réseaux sociaux ou encore les cartels (étiquettes) à l’intérieur des salles ou du monument, bref, les  différentes “aides à la visite”  sont très majoritairement conçues pour les habitants et les déjà-fans de culture.

2- Et pourtant… le ministère de la culture, les Régions, les Départements, les communes et leurs groupements, la formation des professionnels, bref, tout ce qui oriente les stratégies, forme les acteurs, finance les projets ignorent, avec une grande constance,  le sujet du Tourisme culturel.  Pas d’entrées dédiées, pas de subventions ou de stages de formation, pas le moindre bureau pour réfléchir à des stratégies. Même en ces temps de disette, où le tourisme et ses retombées sont conséquentes (6% du PIB) et pourraient venir en aide aux projets,  ces valeureux touristes sont mis au ban du développement culturel, au nom de deux principes intangibles: la culture est universelle et parle à tout le monde, d’une part, et les crédits doivent bénéficier aux habitants, surtout lorsque ce sont les collectivités locales qui payent le développement culturel. Ajoutons aussi cette  “Liberté totale de la création!”, qui va encore fait les beaux jours des colloques d’Avignon la semaine prochaine, cette liberté qui permet de ne jamais étudier la demande car la création et l’offre caractérisent la toute priorité . Ajoutons enfin ce “Nous devons éduquer avant tout!”. Comment “éduquer” un touriste? Question idiote : il ne fait que passer, il ne parle pas toujours notre langue, il a rarement la même “culture” que nous, donc mission impossible! Bref, avec juste 20 ans de retard sur nos voisins anglais ou hollandais, espagnols ou allemands, nous persistons et signons : le travail en commun et les compétences du tourisme à partager  ( marketing, formation d’une offre, étude des clientèles potentielles, diffusion ciblée, éductours, etc…etc...)  pervertiraient notre culture en  l’asservissant au Grand Capital. Au lieu de créer une nouvelle taxe chaque mois, “contre” les opérateurs du web, pourquoi ne pas se mettre au travail, combler nos retards”pour” améliorer nos compétences et la fréquentation des sites et des événements culturels?

3- Et pourtant, enfin, lorsque des responsables d’un   monument ou d’un musée français  m’annoncent  que sa fréquentation est à  90%  locale, je vous l’avoue, j’ai tout de suite une petite frayeur : soit le site culturel est quasiment inaccessible, soit la région a si peu d’atouts qu’elle est devenue inhospitalière pour le tourisme, ce qui est tout de même rarissime en France. Autres hypothèses  :  le site culturel n’a aucun intérêt ( rarissime aussi…) ou encore les élus et les pros de la Culture  ont  abandonné toute communication, estimant que , “Après tout “les portes sont ouvertes, l’office de Tourisme n’a qu’à faire la promotion!”. Neuf fois sur dix, c’est le cas.

II- OU TROUVER ET COMMENT CONVAINCRE LES VACANCIERS CET ÉTÉ?  A leur domicile, certes, car plus de 50% des français ne partiront pas en vacances cet été 2013. Mais aussi à leurs adresses mail, sur les réseaux sociaux, grâce aux applications, tous lieux numériques que les jeunes fréquentent assidûment. Mais, nous l’avons vu dans les tout derniers billets du blog, on peut aussi parler culture dans les gares, les aéroport et…LES CENTRES COMMERCIAUX!

III-L’AVANTAGE DE CETTE FORMULE “Théâtre dans un centre commercial” , sorte de Flashmob autour de la Ronde de Nuit de Rembrandt     1- elle permet de communiquer avec des touristes mais aussi avec les habitants; elle n’a pas besoin de “traduction”; 2- elle permet au Rijksmuseum de “Communiquer sur cette communication”, d’utiliser les participants et tous les internautes comme re-diffuseurs de son nom et de ses contenus ( on s’envoie, on partage la vidéo…) et 3- de redonner à un musée très classique une image revigorante!3- Elle peut être simplifiée, déclinée, adaptée! Imaginez ce que vous pourriez faire dans une petite épicerie de votre quartier  ou sur la plage !!!

L’histoire ne dit pas encore  “Combien de visiteurs auront fréquenté le Rijksmuseum après avoir vu ce spectacle?”, mais la grande nouvelle de la semaine, c’est que cette question n’est pas aussi importante que l’on croit . La bonne nouvelle c’est ce chiffre : une étude du Louvre a (enfin) démontré que 30% de ses fans, qui se rendent sur son site Internet, profitent de ses oeuvres en ligne, pour travailler ou jouer, transmettent à leurs amis des nouvelles du musée, etc… ne fréquentent pas et surtout pensent qu’ils n’iront jamais visiter Le  Louvre! Oui, les structures culturelles peuvent “jouer leur rôle” d’une meilleure connaissance et compréhension de la culture en dehors des sentiers battus!

La Présentation de Ken. Vous noterez que le mousquetaire au centre est tout étonné!

La Présentation de Ken. Vous noterez que le mousquetaire au centre est tout étonné!

KEN LE TOURISTE PARFAIT  Ken avait envoyé à son ex, Barbie Chérie, l’odeur de la tarte aux pommes de sa grand-mère. Je vous vois venir, “Mais Ken n’a pas de grand-mère!”. Et si, tout le monde a une grand-mère, réfléchissez avant de dire n’importe quoi, mes amis…Donc Ken prit son OPHONE, brancha la petite capsule et hop! Le Lab avait tout bien fait, l’odeur arriva sur l’iPhone de Barbinette! En bon touriste parfait, il avait tout de suite imaginé les connexions avec son industrie préférée : la com’! Envoyer les odeurs des plats subtils des restaurants  dont il était propriétaire, ou encore l’odeur des piscines du Marina Bay Sands, à Singapour et de l’Ijen Resort de Java! Barbie  rappela aussitôt son amoureux “Super! Tu as l’odeur des cookies, aussi?”. Les femmes étaient donc insatiables, pensa Ken….

 

En savoir plus sur LA RONDE DE NUIT de Rembrandt!

La Ronde de nuit est un très grand tableau de Rembrandt qui date de 1642 ( Huile sur toile, 4,38 m X3,59 m). Le vrai nom du tableau est « La Compagnie de Frans Banning Cocq et Willem van Ruytenburch » car le peintre y a représenté une compagnie de la milice bourgeoise des mousquetaires d’Amsterdam, sortant en armes d’un bâtiment. Et qui était commandée par Frans Banning Cocq, Cette toile se trouve au très beau musée, le  Rijksmuseum d’Amsterdam.
Rembrandt a reçu 1600 florins pour réaliser cette toile (le salaire annuel d’un ouvrier de l’époque étant de l’ordre de 250 florins). Les travaux préparatoires de l’œuvre semblent dater de 1639, pour un travail qui aura duré près de quatre ans. La toile était destinée à décorer la grande salle du premier étage de la Maison des arquebusiers (le siège de la milice) d’Amsterdam, qui, après des travaux faits en 1638, avait des dimensions imposantes (notamment une hauteur sous plafond de quatre mètres).

Rembrandt _ La Ronde de nuit(Copie écran du  site du Rijksmuseum, à voir ICI!)

QUI SONT LES PERSONNAGES ? La lumière, les couleurs, et les jeux de lignes du tableau (lances, fusils, bannière) mettent en vedette au regard les deux officiers du centre et la petite fille en robe jaune.
Au centre se trouvent Frans Banning Cocq, en noir, tendant la main de façon frappante vers le spectateur, le capitaine de la compagnie et également bourgmestre d’Amsterdam, et Willem van Ruytenburch, son lieutenant.Le porte-enseigne Jan Visscher Cornelisen, brandit le drapeau de la compagnie. Toujours en avant-plan, mais de façon plus décalée, on aperçoit une masse de militaires, plus proprement appelés arquebusiers. Parmi cette foule, une jeune fille illustre les symboles militaires des arquebusiers.Elle tient un poulet mort qui est signe de défaite de l’adversaire, de plus, les griffes du poulet représentent le blason des kloveniers (les soldats maniant le klover, nom désignant en néerlandais une arquebuse du XVIe siècle.)
Les armes indiquent les grades dans la milice : bâton de commandement pour le capitaine, pertuisane pour le lieutenant, hallebardes pour les sergents, piques et arquebuses pour les simples miliciens.
Le maniement de l’arquebuse est illustré à la manière de certains manuels militaires de l’époque :
• sur la gauche, un milicien remplit de poudre le fût de son arquebuse, grâce à une des doses préparées à l’avance, en tubes, qu’il porte suspendues autour de sa poitrine. Ces doses, outre qu’elles facilitent le dosage de la poudre et donc la fiabilité du tir, comprennent souvent également la bourre (tissu, papier) qu’on tassera sur la charge de poudre et la balle qui complètera le chargement ;
• juste derrière la tête de van Ruytenburch, un milicien ou peut-être un enfant, coiffé d’un casque orné de feuilles de chêne, tire un coup de feu qu’on devine surtout au geste de l’homme au second plan entre les deux officiers ;
• à droite, enfin, un vieux milicien souffle soit sur le couvre-bassinet pour faire tomber l’excédent de la poudre d’amorçage, soit pour ranimer le feu d’une des extrémités incandescentes de la mèche. On tire en faisant descendre une mèche allumée, bien visible sur ce personnage, jusqu’au bassinet amorcé de poudre fine. Au fond du bassinet, un petit trou — dit lumière — permet de communiquer la flamme à la charge principale au fond du canon.
LE CLAIR -OBSCUR La technique principale que Rembrandt a utilisée est le clair-obscur. Ce procédé jumelé avec l’asymétrie des militaires les uns par rapport aux autres donne l’impression d’un mouvement vers l’avant. Cette impression est accentuée par les personnages eux-mêmes et leurs mouvements dans tous les sens. La lumière provient d’un point supérieur aux personnages avec une légère tendance vers la gauche. Elle éclaire surtout le centre du tableau où les personnages les plus importants sont situés. Les couleurs utilisées sont assez sobres, à l’exception de certains personnages ayant des costumes avec des couleurs plus vives. Les teintes, en général, oscillent du noir au beige, tout en incorporant des couleurs plus vives accentuant les parties plus emblématiques.
LE COURANT ARTISTIQUE DU BAROQUE
La représentation faite de Rembrandt des gardes civils dans La Ronde de nuit est nouvelle pour l’époque. Habituellement, on les représente de façon très sobre, en rang ou assis placidement autour d’une table. Mais cette fois, ils prennent une allure totalement différente, donnant même une impression de fête. Toutefois le style et les procédés techniques utilisés par Rembrandt sont bien de l’époque baroque. Le clair-obscur mentionné précédemment, l’émotion vive des personnages et l’effet de mouvement sont des éléments octroyant à ce tableau son identité purement baroque. (Voir le texte complet de cette présentation sur Wikipedia).

—-LA SEMAINE PROCHAINE NOUS PARTIRONS A BARCELONE, POUR Y DÉCOUVRIR LA MOVIDA DU TOURISME CULTUREL !!!

Aéroports et Culture

Ken à l'Espace Musée, aéroport Charles de Gaulle

Culture et aéroports : le divertissement contre le stress ? Tout comme les gares, les aéroports ont bien d’autres priorités que d’accepter un site ou un événement culturel sur leur territoire.  Embarquer, transporter et accueillir des millions de passagers dans un temps imparti et leur assurer, ainsi qu’aux avions, les  infrastructures et équipements nécessaires,  la meilleure sécurité, voilà leur job. Pourtant les avantages d’une présence culturelle dans les aéroports sont bien réels, avec une nouvelle image et un nouveau service pour l’aéroport, pour ses personnels, pour ses passagers et ses visiteurs. LES DEUX ENJEUX ACTUELS, selon nous : a) d’après les études prospectives, comme celle d’AMADEUS (Reinventing the Airport Ecosystem, 2011) les aéroports passent peu à peu du modèle « arrêt de bus » à celui de villes complètes, comme si  l’avion n’était plus  qu’un prétexte (Ce qui est faux, bien sûr, mais les revenus des aéroports passeront aussi par de nouveaux services additionnels !). Quelle place aura la culture dans ces futurs aéroports/villes, sachant que la concurrence avec d’autres activités sera rude? b) Ensuite les aéroports ont beaucoup exploité le thème « identité locale », depuis 20 ans avec de l’Art local , ou l’histoire du patrimoine et celle des coutumes ou de l’histoire locales : l’aéroport étant la première porte d’entrée pour les visiteurs lointains, on devait leur  présenter un territoire convaincant. Sachant que, aujourd’hui, le monde entier est à portée de souris, d’une  part, et que les jeunes préfèrent pianoter sur leur smartphone plutôt que de visiter un site culturel classique, d’autre part, quel impact aura le numérique  dans les futurs sites « Culture et aéroports ?

I- PETIT REPERTOIRE D’EXPERIENCES ACTUELLES(1)

– SAN FRANCISCO :  LE MUSEE SFO (USA): l’ancêtre !!!Créé en 1980,  ce fut la première institution culturelle à s’installer dans un aéroport international. Il s’agissait  en fait d’une véritable  invasion de l’art dans tous les espaces de l’aéroport, avec beaucoup de programmes pour les enfants, un musée de l’aviation, une bibliothèque et une importante équipe ( à voir ici)

Schiphol Rijksmuseum

– LE RIJKSMUSEUM D’ AMSTERDAM a son antenne dans l’aéroport Schiphol depuis…2002 ! Il faut préciser que dans sa stratégie, l’aéroport annonce vouloir être « plus qu’un aéroport , une plate-forme multimodale d’échange de flux, d’économie et d’information,  de connaissance et de culture » Ouvert de 7 à 22 heures, avec deux ou trois expositions temporaires par an, le musée de l’aéroport présente régulièrement les chefs d’oeuvre hollandais, et comprend tous les services (boutique de vente, librairie) d’un « vrai musée » ! Cet aéroport fut aussi le premier à ouvrir une bibliothèque.
INCHEON (Corée du sud) : L’art et l’artisanat mais aussi la culture urbaine et les arts numériques, la musique, des performances, du théâtre… sont au programmede l’aéroport d’Incheon, en Corée. Le musée d’art est situé au 4éme étage (art royal ; patrimoine, instruments de musiques traditionnels, trésors de l’ère Chosŏn -1392-1910). Au même étage un autre site, « Culture de la rue »  présente l’architecture traditionnelle,  et enfin un troisième site est consacré aux métiers d’art traditionnels (Céramique, vêtements…). Une galerie de photos de la culture coréenne se trouve enfin dans le hall d’arrivée. Un ensemble de sept jardins réjouiront également , classés par genres botaniques, votre culture scientifique  , à voir ici.

HELSINKI (Finlande)mais aussi – TORONTO ou MONTREAL(Canada)  présentent  aussi des  programmes triés sur le volet. Montréal,  avec  l’Aérogalerie , comprend quatre volets : les arts médiatiques, les arts lumineux , des expositions de photos et des expositions sur les sciences  et œuvres permanentes.

Magic Carpet ...

BERLIN (Allemagne ) développe plutôt les domaines de l’Art et de l’architecture : « Air and Land est un programme qui présente six grands formats choisis par un comité qui a retenu des artistes allemands (berlin) mais aussi internationaux (Pays Bas, Japon et USA). The Magic Carpet de Pae White,(USA) est bien adapté à l’ambiance départs/arrivées de la zone d’enregistrements du terminal, avec ses 1000 m2 flottant entre passagers et plafond…  (1) Une offre culturelle intéressante, cela n’est pas trop difficile à évaluer, mais un « bon » aéroport, de quoi est-il fait ? Avant de sélectionner des  exemples, à travers le monde, de la symbiose entre Art et aéroports, nous avons donc fait un petit détour par les World Airport Awards pour sélectionner de bons aéroports, selon un critère acceptable : l’avis des passagers!


II- QUI GÈRE ET FINANCE LES PROGRAMMES CULTUREL D’ UN AÉROPORT ? La plupart des aéroports, comme nous allons le voir,  ont intégré les programmes culturels et n’ externalisent pas leurs responsabilités ; ils ont  créé une direction et formé des  équipes dédiées. Leurs process s’inspirent largement de ceux de musées ou de galeries traditionnelles : programme, comité de sélection pour les oeuvres, expositions permanentes et temporaires, catalogues, manifestations temporaires ou inventaire des collections.

Montréal -Aerogalerie

1- Montréal a une équipe complète et “mixte” dans son  Comité consultatif.Afin d’assurer la bonne gestion du Programme d’identité montréalaise, l’Aéroport de Montréal (ADM) insiste beaucoup sur la qualité de  la collaboration des membres du Comité consultatif . Présidé par Christiane Beaulieu, Vice-présidente Affaires publiques, ce comité est composé des membres culturels, de ceux de l’aéroport et du Tourisme : Danielle Sauvage, directrice générale, Conseil des arts de Montréal ; Pierre Bellerose, vice-président, Recherche et Relations publiques; Tourisme Montréal ; Johanne Brouillet, conseillère artistique ; Michel Hardy, responsable conception, Cardinal Hardy Architectes ; Marc Thompson, architecte, ADM ; Stéphanie Lepage, conseillère, communications corporatives, ADM.
2- Toronto ou Philadelphie depuis 1998 et Atlanta sont aussi dans ce cas,  avec Seattle dont  les œuvres du nouveau terminal, apr exemple,  ont été choisies  par un jury de sept membres spécialistes de l’art.(Un programme évalué à  de 5 millions de dollars).

3- San Diego (Californie)  s’est aussi doté d’un plan stratégique « Art et aéroport »dès  2007 !

4- Pour les financements, plusieurs sites annoncent des chiffres importants ( 5 à 8 M€ pour acquérir des collections) et Nashville fait appel à un double financement pour son fonctionnement , celui de l’aéroport ( MNAA, arts visuels de l’aéroport de Nashville Metropolitan Authority) et celui de la  Commission des Arts du Tennessee (TAC).La musique, très présente dans l’aéroport, fait aussi l’objet d’un budget important pour l’invitation des artistes.
5- Los Angeles à établi un partenariat entre l’aéroport et la ville de Los Angeles( Département des affaires culturelles)

6- L’espace Musées de l’aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle. Rappelons que l’aéroport parisien  est la seconde  plate-forme de correspondance  d’Europe, après celle  d’ Heathrow en Grande-Bretagne et le septième aéroport mondial pour le trafic passagers avec 61 millions de voyageurs en 2011. L’aéroport est le siège d’environ 700 entreprises générant 86 000 emplois. Il serait aussi,  d’après la Région,  à la source de 10 % de la richesse créée en Île-de-France.Mais voilà, cet aéroport serait aussi Le Pire Aéroport du monde…le site  CNNGo, qui agglomère les avis des passagers du monde entier ( blogs, presse, avis sur les sites comparatifs.. 😉 confirme ce cruel constat :  personnel désagréable, manque de signalisation, propreté limite,  scanners en panne et des services restreints ;   ou manque d’information aux portes d’embarquement» et  «pires bars et restaurants de Paris.les aéroports de Los Angeles (2e) et celui d’Heathrow (3e )le suivent…L’espace Musées, avec Rodin, changera-t-elle l’image de RCDG ? Espérons-le ! « Depuis son ouverture voici quelques semaines, nous estimons que 600 à 800 visiteurs sont entrés chaque jour dans cet espace. Lorsqu’il sera complètement identifié par les passagers, nous tablons sur 1500 à 2000 par jour, soit 600 000 à 800 000 par an », dit Augustin de Romanet, PDG d’Aéroport de Paris, société qui exploite l’aéroport. Chaque année, deux expositions d’œuvres prêtées par les plus grands musées parisiens et français seront organisées sur les les  250 m2 disponibles.(Interview du Parisien) Bien que l’exposition Rodin présentait d’excellentes œuvres, nous avons un peu regretté que ce musée,  pourtant tout récent,  soit un « musée de musée »  en quelque sorte, avec tous les codes habituels : tons de gris, de noir et de blanc cassé et matériaux nobles « façon Wilmotte…avec  vitrines classiques renforcées par des barrières. Il y a bien quelques écrans d’information , mais aucune interaction n’a été organisée entre ce qui est montré et les visiteurs, ou pour favoriser le dialogue et le partage des visiteurs « entre-eux ». Bilan de cette absence de convivialité  : 89 visiteurs seulement ont aimé l’espace Musée sur sa page Facebook à ce jour et  depuis son ouverture. Le musée a également « oublié » tous les visiteurs qui pourraient visiter son  site Internet ou un réseau social pour en savoir plus sur Rodin et son époque ; ou pour  préparer sa visite, recommander l’Espace Musées, émettre des avis, etc.
III- ET AÉROPORT CULTUREL, demain ?

L'arbre communautaire de Changi

1- SINGAPOUR l’avenir de la culture dans les aéroports du monde  est déjà écrit, par exemple avec l’aéroport Changi de Singapore, qui donne la priorité aux pratiques actuelles, à une culture contemporaine, interactive et numérique ou encore à des expériences multisensorielles. La culture, certes, mais en privilégiant les formes qui permettent de raconter , d’échanger ou de participer. A Changi on trouve donc l’Arbre communautaire »où vous pouvez inscrire vos expériences,  ; une galerie multisensorielle ; une banque de jeux virtuels à disposition. Mais aussi un espace connecté musique, un autre connecté « télévisions »,une salle de cinéma. Une zone interactive numérique, et une autre dart interactif ( galerie, musée virtuel années 50 et 60…)attendent le visiteur culturel! Notons que L’aéroport de Singapour est le plus récompensé au monde (420 prix depuis 1981) .Visant bientôt 82 millions de passagers et avec 25 000 employés, 120 restaurants, 330 boutiques, 550 postes Internet, 60 agents munis d’iPad pour guider les égarés, l’aéroport est bien devenu un lieu d’exception (une serre à papillons, bassin pour carpes koi géantes, piscine en plein ciel…).
2- COREE – A l’aéroport d’INCHEON (Séoul, Corée) “l’art et la culture, c’est toute l’Année !” Avec un choix de programmation plus « classique » que celui de Singapour, il  a pour ambition de  couvrir l’ensemble du champ des productions artistiques et d’assurer en permanence un service culturel= dans tous les espaces disponibles. A suivre !


2- Aux USA, enfin, les débuts d’un partenariat entre l’Indianapolis International Airport et l’ Indianapolis Museum of Art . Selon nous c’est le programme « Art, Culture  et Aéroports » le plus prometteur qui soit , car c’est Maxwell Anderson, le conservateur le plus étonnant du monde, qui s’en charge depuis janvier 2011!  M. Anderson a déclaré que le Musée d’art d’Indianapolis avait  prévu d’utiliser une partie des 100.000 $ qu’il recevrait cette année de son contrat avec l’Administration de l’aéroport pour des installations à grande échelle, comme  la Miller House, une résidence moderniste du milieu du siècle conçue par Eero Saarinen dans les environs de Columbus, dans l’Indiana, récemment acquise pour l’aéroport.

POUR EN SAVOIR PLUS! L’université du Québec à Monréal et son Globe-veilleur!

Ken dans l'avion du futur!

KEN LE TOURISTE PARFAIT Le concept de son nouvel avion conçu par Airbus plaisait bien à Ken , avec sa structure légère comme une dentelle pour réduire les coûts de carburant de l’avion. Enfin, se dit Ken, s’il restait trois gouttes de pétrole d’ici quelques années…A l’intérieur, les  ingénieurs lui avaient aussi réservé d’autres surprises, comme ces  nouvelles «zones»à la place des sièges , avec «morphing» pour s’adapter à la taille de passagers…Que voulez-vous, Ken rêvait d’épater Barbie et entre ses voyages, ses palaces et ses Affaires il avait enfin trouvé là un petit cadeau pour son ex…So chic, le cadeau !
Voir de plus près le TEDGlobal, nouvel  avion de Ken, dans l’article de la BBC de Jane Wakefield, journaliste pour les  technologies.

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Un document très éloquent  dans  l’étude d’Amadeus sur l’évolution des aéroports :

 

LA SEMAINE PROCHAINE NOUS PARTIRONS A L’UNIVERSITÉ DE BARCELONE ! LA MEILLEURE D’ EUROPE POUR LE TOURISME CULTUREL!