Etes-vous Expo ou J.O? (2)

 

Ken,  au Japon le soir des résultats...

Ken, au Japon le soir des résultats…

LES JEUX OLYMPIQUES ! Alors que Tokyo a été élue pour organiser les Jeux olympiques d’été en 2020, quelle sera la ville choisie pour les Jeux suivants, en 2024 ? Parmi les villes qui pourraient se porter candidates, Paris, qui n’a pas accueilli de JO d’été depuis 1924! Et voudrait aussi se rattraper de son échec en 2012… Or, depuis cet été, des élus franciliens proposent la candidature de Paris. Imaginez le Stade de France bondé, les voiles en Normandie et sur les côtes Atlantique, les hôtels pleins jusqu’à Lille et 150 000 Greeters parlant 10 langues, pour accueillir le monde entier pour le sport mais aussi les événements qui accompagneraient ces J.O ! Imaginez les retombées économiques(cf.III) et surtout la fierté, la confiance retrouvées pour notre société qui connait des temps difficiles et doute de ses forces. Pour le projet de Paris Métropole ces J.O  seraient une bonne occasion d’accélérer les chantiers et les investissements prévus (transports, CDG Express ; logements ; rénovation et agrandissement du parc hôtelier, couverture de voies de chemin de fer comme à Saint-Lazare…).Et prouver que ces dépenses seront utiles, au moins pour  tous les franciliens, après la frénésie olympique, ne doit pas être bien compliqué.

I- LA SÉLECTION DES VILLES CANDIDATES : les villes candidates sont sélectionnées après examen de leur dossier par un groupe de travail composé de membres du CIO, de membres de l’administration du CIO (Comité international olympique)  et d’experts externes. Une évaluation est faite quant au potentiel de chaque ville requérante d’organiser avec succès les Jeux Olympiques sur la base de 11 critères techniques : Soutien du gouvernement, questions juridiques et opinion publique ;Infrastructure générale. Sites sportifs ;Village(s) olympique(s) ;Environnement : conditions et impact ; Hébergement ;Concept des transports ; Sûreté et sécurité ; Expérience passée en matière d’événements sportifs ; Finances ; Projet global. Enfin cela c’est la page officielle. On se doute que d’autres critères, d’autres appuis sont aussi en jeu, même si, depuis le terrible scandale de l’attribution des Jeux olympiques d’hiver de 2002, en 1998, les soupçons de corruption n’ont jamais abouti à aucune condamnation ou exclusion  des nations organisatrices.

Paris-JO2024II- CE N’EST PAS GAGNÉ! 

1) La concurrence, tout d’abord :
l’alternance des continents, principe qu’applique le CIO avec beaucoup de rigueur depuis l’après-guerre, pourrait bénéficier pour cette édition aux États-Unis, qui n’ont pas accueilli les Jeux depuis 1996 (Atlanta) ou à l’Afrique, dernier continent encore inexploré. Johannesburg , par exemple, ou Durban, évoquée par le président du Comité national et sportif français (CNOSF). Un tandem Strasbourg-Kehl est aussi sur les rangs (cf.Michel Platini). Istanbul peut aussi représenter sa candidature : la capitale turque, avec son atout géopolitique (entre deux continents et carrefour de cultures) serait intéressée. Pour l’Europe, Berlin (organisatrice en 1936), ou Madrid (qui pourrait se représenter pour la quatrième fois 🙁 ).Les Emirates (Dubai ; à nouveau le Qatar après la coupe du monde), Le Danemark ou la Colombie ont aussi «évoqué un projet de candidature. Enfin, moins probables mais possibles, les Etats–Unis, la Corée du sud (Taipê) Tawain, l’Australie, la Russie, l’Argentine ou le Pérou, Rome ou la région de Milan, (pour rentabiliser ses sites Expo 2015 ?) peuvent aussi participer à la course !
2) Notre arrogance, toujours en vigueur ! Ajoutons à cette concurrence nos traditionnels défauts, très « coinçants » dans un monde concurrentiel : un processus de décision très étatique et institutionnel, peu agile mais qui, cependant, affiche à chaque candidature sa supériorité,  en se dispensant de mobiliser les meilleurs experts ou de faire très sérieusement du lobbying. Il doit certainement exister des moyens pour rajeunir ces modes de gouvernance habituels dont les résultats ne sont pas probants : Annecy n’a recueilli que 7 votes lors de l’élection pour la ville hôte des JO 2018, remportée haut la main par Pyeongchang (Corée du sud), avec 63 votes, quand Munich, troisième candidate, en avait reçu 25!
3) Les instances sportives d’après les spécialistes, comme Denis Masseglia, président du comité national olympique et sportif français “. Après nos quatre échecs d’affilée avec Lille en 2004, Paris en 2008 et 2012 et Annecy en 2018, un travail en profondeur dans les instances sportives serait nécessaire, « que ce soit en matière de décision ou de représentation. Le lobbying doit commencer maintenant, afin d’acquérir des voix. Il s’agit d’un jeu politique subtil et aléatoire, qui cherche autant à séduire qu’à imposer ses qualités. Tout le monde se souvient de l’humiliation d’Annecy, recalée dès le premier tour. » .
4) Les J.O, une dépense inutile ? Enfin il faudra compter avec l’opinion, qui est un critère de sélection. Or, si les fans de sports seront au rendez- vous, la méfiance des citoyens pour ce genre de grand événement est forte : méfiance pour le devenir des investissements sportifs, comme on le voit pour l’Eurofoot (Grands stades de Lyon, Lille, Le Mans, Nice…); et pour tout nouveau projet « parisien » ; l’opinion juge sévèrement et « à priori »tout investissement-dépense-inutile-en temps-de-crise, signe de la mégalomanie de leurs élus.
Mascotte Sotchi 20145) Le coût des J.O, classés “premiers événements mondiaux de grande ampleur”, sont eux, souvent pharaoniques ! La Russie, pour les Jeux d’hiver 2014 à Sotchi, en février prochain, a multiplié par cinq ses prévisions initiales de dépenses, qui atteignent désormais le record absolu de 50 milliards de dollars.(En photo: la mascotte des J.O de Sotchi).  Le gouvernement japonais pour les JO 2020, a déjà placé 4,5 milliards de dollars dans un fonds spécial pour s’offrir des infrastructures conformes à ses promesses lors de sa candidature. Mais en contrepartie de ces dépenses, les retombées de ces J.O sont, comme celles des expos universelles, réellement les plus importantes, car ces deux événements sont les “numéros un”  mondiaux pour attirer les visiteurs, en live ou via les médias.

III- LES RETOMBÉES ECONOMIQUES
1- LES RETOMBEES DES JO DE LONDRES : 11,4 milliards d’euros pour les J.O de Londres du 27 juillet au 12 août 2012 pour le Royaume –Uni . Ces retombées proviennent de nouveaux contrats commerciaux signés pendant les J.O, d’investissements en provenance de l’étranger et de ventes diverses, selon les calculs rendus publics par le gouvernement et le maire de Londres. Les dépenses des touristes étrangers ont également augmenté de 600 millions de livres (695 millions d’euros) en 2012.Ces recettes seraient donc, pour l’instant, légèrement supérieures aux dépenses engagées (9 milliards de livres, soit 10,4 milliards d’euros). Mais le meilleur est à venir : ces retombées seront surtout calculées sur 5/8 ans, pour tenir compte de la formidable publicité qu’ont fait ces J.P pour la Ville de Londres. Une nouvelle image s’est répandue dans le monde entier depuis les J.O, et les études actuelles estiment à 46 milliards d’euros (41 milliard de livres) la somme qui sera seront engrangée, grâce aux J.O 2012 d’ici 2020 .

téléchargement (1)2 – LES RETOMBÉES ECONOMIQUES DE LA CULTURE A LONDRES Le meilleur Rapport, pour nous, est celui des retombées de la Culture et de son impressionnant programme pour les J.O de Londres ! La culture avait été placée au coeur de l’évènement et le Rapport analyse les stratégies mises en place ( programme ; artistes, publics, médias, , opinion, Arts Council England, British Council, Department for Culture,Media and Sport, GLA Greater London Authority, Olympic Committee etc…et l’impact des trois programmes (Cultural Olympiad, commencée en 2008, dont le London Festival ; Open Weekend, prévu aussi en 2008 pour la cérémonie d’ouverture ; et Inspire Programme à partir de 2009 qui national qui associait 12 régions).
UNE PETITE CONCLUSION? Que ce soit pour les J.O de 2024 ou pour l’Expo universelle en 2025, posséder les meilleurs dossiers techniques n’est sans doute pas suffisant. Je passe sur le lobbying, dont nous ne savons pas user,et sur cette modestie qui nous manque lorsque nous crions, bien avant les résultats des candidatures,  que nous sommes les meilleurs… L’important serait aussi, de mon point de vue,  pour les Expos comme pour les JO, d’oser construire des projets dans l’air du temps, qui sortent nos candidatures de leur organisation officielle trop traditionnelle, en “camp retranché”  du réel, et qu’elles prennent un peu plus l’air du temps.
– Il faudrait oser abandonner nos décisions verticales pour co-créer la candidature avec les  fans d’innovation et de numériques, avec les sportifs et les afficionados, à commencer par les plus jeunes. Et ne pas  présenter une seule image passéiste  (Pour la culture, le Patrimoine et les commémorations du passé, par exemple) mais afficher aussi, à part égale, notre créativité et l’innovation culturelle. Enfin, et nous avons lu cette remarque dans nombre d’étude, sur les raisons de nos échecs à ces deux grands événements :  la communication devrait être moins institutionnelle . Plutôt que de la confier aux gros trusts de publicité habituels, il mieux vaudrait sans doute donner une couleur et une tonalité particulière aux J.O ou à l’Expo en confiant des projets d’avenir à des talents actuels plus en phase avec l’avenir.
Un bon exemple :  la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Londres, vue en direct par plus 500 millions de téléspectateurs avait été confiée à à Danny Boyle le metteur en scène de Trainspotting ou de Slumdog Millionaire tandis que le groupe Underworld s’occupait de la direction musicale et le danseur Akram Khan de la partie chorégraphique.
Nous n’avons pas le temps de faire cette révolution ? Mais si, car la date limite de dépôt des candidatures pour les JO de 2024 est fixée à septembre 2015.

+++Notre Cadeau –Bonus : des images pour compléter votre connaissance des Expositions Universelles ! Découvrez l’exposition de la BNF sur les expositions universelles françaises entre 1867 à 1900.
4 Ken Stade de Rudy RicciottiKEN LE TOURISTE PARFAIT Il lui fallait un traducteur. Ken ne décolèrait pas ce matin . En fait il parlait six langues couramment, en bon Touriste Parfait, langues qui lui permettaient de se débrouiller parfaitement dans toutes les situations-clefs : réunions d’affaires, réservations diverses d’hôtels de luxe ou d’avions privés, shopping à outrance pour gâter son ex, Barbie Chérie. Pourtant, aujourd’hui, impossible de comprendre la description du stade Jean Bouin reconstruit par Rudy Ricciotti pour le Rugby (photo ci-contre...)  . « Rudy Ricciotti signe une architecture de nappe vibrionnante, image figée de micro-organismes saisis dans une danse de Saint Guy soudain pétrifiée. On pourrait songer que l’architecte inscrit sa patte dans une verve maniériste, qu’il se fait chantre d’un décor, et cela n’est pas faux- même si les contorsions de ses façades ont toutes une bonne raison technique d’être ainsi chantournées » ».

 ANNEXE 

ALERTE! 🙂 ! AU MOMENT OÙ NOUS ÉCRIVONS ce billet,  Dubai (E.A.U)  a été choisie pour organiser l’Expo 2020.!

bid_committee_newDubaï, ville pivot entre trois continents, a été désignée ce mercredi 27 novembre pour organiser l’Exposition universelle 2020, à l’issue de trois tours de scrutin, par les délégués du Bureau international des Expositions, réunis à Paris. La cité-émirat a recueilli 116 voix contre 47 à sa rivale russe d’Ekaterinbourg, et une abstention. Izmir (Turquie) avait été éliminée au 2e tour, et Sao Paulo (Brésil) dès le premier tour du vote organisé à bulletins secrets pour choisir la ville qui succèdera à Milan, organisatrice de l’Exposition 2015.
Pour l’emporter, Dubaï, qui a connu un développement phénoménal ces dernières décennies, avait misé sur une image “différente” d’un monde arabe tolérant et ouvert, capable de faire pièce aux réticences liées à l’instabilité au Proche-Orient et aux atteintes aux droits de l’homme dans plusieurs pays.
Plus de 200 nationalités y cohabitent, les Emiratis ne dépassant pas les 10% de la population. Il assure pouvoir créer 277.000 emplois directs avec l’exposition, avec un effet multiplicateur sur l’ensemble de la zone “Menasa” (Moyen-Orient, Afrique du nord, Asie du sud) dont il se veut la plaque tournante.
La ministre d’Etat Reem Al Hashimy en charge du dossier a estimé à environ 6,5 milliards d’euros les investissements nécessaires pour la construction du site de l’Exposition, entre les aéroports de Dubaï et d’Abou Dhabi, la capitale fédérale.
expo_congratulations_frDUBAI 2020 « Connecter les esprits, Construire le futur »
Pour notre candidature à l’organisation de l’Exposition universelle 2020 à Dubaï, les Émirats arabes unis ont choisi le thème « Connecter les esprits, Construire le futur ». Un thème représentatif de la population des Émirats, de ses aspirations pour l’avenir, et qui reflète la volonté de l’Exposition universelle de rassembler les peuples du monde entier pour partager et échanger autour de projets communs.
Dans le monde largement interconnecté d’aujourd’hui, il est plus nécessaire que jamais d’adopter une vision renouvelée de progrès et de développement fondée sur le partage et l’engagement. Rien ne saurait réfuter le caractère à la fois unique et remarquable d’un pays donné, d’une communauté spécifique ou de l’esprit humain d’un individu, et cependant ce n’est qu’en collaborant que nous pouvons réellement avancer.

Une Expo universelle à Dubaï en 2020 serait la première à se dérouler dans la région MENASA (Moyen-Orient, Afrique du Nord et Asie du Sud). Alors que la communauté internationale doit faire face à des défis toujours plus complexes et de plus en plus interconnectés, les liens qui existent entre les individus, les sociétés et les idées n’ont jamais été aussi importants. Dubaï Expo 2020 sera une plate-forme pour la connectivité, dont le but sera d’aider à ouvrir la voie à de nouveaux partenariats favorables à la croissance et la durabilité pour l’avenir.” dit le texte de Dubai sur son site, DUBAI 2020,  à voir ici si vous voulez en savoir plus. 

-Lire les détails du vote ICI
En tous cas tout était prêt pour annoncer l’événement, puisque dès le lendemain de nombreux journaux affichaient  ce grand encart publicitaire!

Dubai

Détails de l’affiche : Dubai 2Dubai 3Business, toujours le Business…Mais bon, Dubai est aussi la plus innovante des villes de cette région, pour le tourisme et la culture, alors nous vous tiendrons au courant des projets!

Etes-vous Expo ou J.O?

Ken roi du mondeJ.O ou Expo ? Faites votre choix ! Car il est grand temps de penser à la candidature de la France pour la prochaine exposition en 2025, ou pour les prochains Jeux Olympiques de 2024! Et puis, en ces temps de désespoir, quoi de mieux que de construire des projets? Nous le verrons, ces deux thèmes peuvent devenir des priorités du futur pour le tourisme et la culture. Commençons cette semaine par les Expositions Universelles, et la semaine prochaine nous irons aux J.O, promis!

Lors de la dernière exposition universelle française qui s’est tenue en France en 1900, à Paris, des Concours Internationaux d’Exercices physiques et de Sports avaient été organisés pour toute la durée de l’événement. De très nombreuses compétitions sportives, avec 71 230 athlètes- dont des femmes, pour la première fois- ainsi qu’un baron de Coubertin dépité, car il tenta sans succès de les faire admettre ces jeux comme Jeux olympiques, ce qui n’arriva que plus tard. Aujourd’hui, les temps ont changé, et, quel luxe, on peut même se permettre d’hésiter entre une candidature aux J.O (2024) et une autre à une exposition universelle (2025). La France n’a pas eu d’exposition universelle depuis cette date ( 1900), et, si elle a organisé les Jeux Olympiques sur son territoire à cinq reprises (1900 à Paris ; 1924 à Chamonix puis Paris , 1968 J.O d’hiver à Grenoble puis à Alberville en 1992), elle a aussi perdu 7 fois l’attribution des J.O au profit d’autres villes. Lyon a perdu les JO d’été de 1920, attribués à Anvers, puis ceux de 1968, qui eurent lieu à Mexico.. Lyon et Lille ont été recalées pour 2004. Paris a perdu face à Pékin et face à Londres pour les JO d’été de 2008 et de 2012. Annecy, pour les Jeux d’hiver de 2018 a perdu, et de loin, derrière Pyongyang (Corée du Sud) choisie par le CIO.

Alors, une petite revanche, enfin? Et un goût d’avenir, de liesse à venir? Les français, mais aussi les étrangers qui adorent notre pays en auraient bien besoin. C’est bien de commémorer sans cesse, comme le souhaite notre Bon Président, mais c’est sans doute beaucoup mieux, pour nos jeunes, d’imaginer l’avenir !

I- Exposition universelle de 1851 à londresNAISSANCE ET VIE DES EXPOSITIONS UNIVERSELLES Aujourd’hui, les Expositions universelles représentent toujours un événement mondial majeur où la communauté internationale partage ses innovations et échange pour faire progresser des questions d’importance globale telles que l’économie mondiale, le développement durable ou la qualité de vie des populations du monde entier.  La « Great Exhibition » qui se déroula à Londres en 1851, fut la première Exposition universelle et témoignait déjà d’un monde aspirant à renforcer ses connexions, à célébrer sa diversité culturelle et à s’émerveiller de ses prouesses technologiques en à invitant toute la planète pour les admirer. « The Great Exhibition of the Works of Industry of All Nations » se proposait d’ accueillir les exposants de tous pays, et la commission royale lança un grand concours international d’architecture en commandant un bâtiment qui devait être à la pointe de la modernité. Joseph Paxton, chef jardinier à Chasseworth, proposa de réaliser une serre géante,  immense édifice de fonte et de verre, baptisé Crystal Palace et  réalisé par l’architecte Owen Jones (notre photo c-contre). Du jamais vu ! Le succès fut total, la serre immense mesurait 560 mètres de long, 100 m de haut et les objets exposés étaient partagés en quatre expositions : les matières premières, les machines, les produits manufacturés et les objets d’art.

 

220px-Vue_panoramique_de_l'exposition_universelle_de_1900LA FRANCE SUIVIT l’Angleterre avec la première Exposition universelle des produits de l’industrie sur les Champs Elysées en 1855, puis vinrent les Expos de 1867, de 1978 et enfin l’apothéose avec l’Expo de 1900 ( notre photo ci-contre)  qui cumula les « scoops » : premier métro, construction du Petit et du Grand Palais, des gares d’Orsay et de Lyon, du pont Alexandre III et…d’un bâtiment « provisoire » heureusement conservé : notre tour Eiffel ! Le bilan de cette Expo de 1900 (15 avril – 12 novembre 1900, durée 212 jours) fut bluffant : 51 millions de visiteurs (pour 41 millions d’habitants en France…) et 83 047 exposants dont 38 253 français. A partir de cette époque il exista officiellement deux types d’expositions : les grandes Expositions Universelles , ayant lieu tous les cinq ans, d’une durée 6 mois maximum, au thème général;  et les Expositions Internationales (ou spécialisées), plus petites, ayant lieu dans l’intervalle de deux Expositions Universelles, d’une durée de 3 mois• maximum, au thème spécialisé. En 2025, il s‘agira d’une exposition grand format !

POURQUOI ORGANISER UNE EXPOSITION UNIVERSELLE EN 2025 ? La portée universelle, l’échelle internationale et ce qui perdure après la fin d’une exposition pour le bien-être les habitants fondent les projets de candidatures, dit le BIE, Bureau international des expositions. Mais les moteurs des énormes investissements qu’il faut consentir, avec les risques (saturation de la ville ; sécurité…) sont surtout que les Expositions permettent à un pays de communiquer, qu’elles nécessitent une intense coopération avec et entre une centaine de pays, pour leur préparation qui dure plusieurs années ; et surtout que les expositions sont d’excellents catalyseurs économiques, financiers et politiques. Les expositions rapportent donc plus qu’elles ne coûtent, comme les J.O, au moins pour la notoriété de la ville et du pays organisateurs : en ces temps de concurrence acharnée, se faire connaître et donner envie sont donc devenus le nec plus ultra. Et pour que les rêves de voyage vers une Expo se transforment en réalité, faisons confiance à l’industrie touristique, qui « sait faire » ! – 

Expo France 2025II- LE PROJET FRANÇAIS /EXPO 2025  : en décembre 2012, l’association Expofrance 2025 a commencé à porter la candidature de la France avec un choix de parrains célèbres et un Comité de soutien d’élus et de VIP mobilisés, façon drapeaux du projet. Puis la Conférence des présidents de l’Assemblée nationale a décidé de créer une mission d’information sur l’opportunité et l’intérêt pour la France d’être candidate à l’accueil de l’exposition de 2025″qui commencera ses travaux en janvier 2014. Cette mission permettra de “mesurer l’intérêt culturel, économique, social et diplomatique de l’évènement et d’analyser son impact en termes de croissance et de développement“. Actuellement, le projet a fait un petit tour à l’automne au Sénat2013 (En photo à gauche, la Rencontre d’Expofrance2025 le 15 octobre 2013 ) et fut adopté par quelques classes des grandes écoles et université  avec, passage obligé, une adresse Facebook où l’on fait de l’auto-promotion de tous ces partenaires institutionnels et VIP, “So Chic”! Pour l’instant, le projet a seulement 3000 amis sur la page Facebook , et, ne serait-ce que pour l’hexagone (65 585 857 habitants), cela fait peu. Concevoir et proposer des idées pour appuyer un projet est toujours très exaltant, surtout en ce Première réunion ExppoFrance 2025 au Sénat_ sochic _moment, donc nous souhaitons, pour notre part, que le format « lancement » s’ouvre vite à des forces jeunes et créatives et à l’ensemble des citoyens !

Les arguments de la France pour organiser cette expo 2025 sont évidemment classiques : Paris, déjà première destination touristique mondiale ; les impacts économiques et en termes d’aménagements urbains et de stratégie touristique pour cet évènement hors du commun. L’attractivité de notre pays brillera de mille facettes dans cet argumentaire, de notre capacité logistique financière à notre culture , de nos savoir-faire à notre capacité à accueillir les visiteurs. Le calendrier : après l’aval de la mission parlementaire, l’Etat présentera une candidature officielle en 2016. La campagne pour la candidature durera 2 ans, puis le Bureau international des expositions (BIE) selectionnera le pays organisateur en 2018 par un vote des états membres, selon le principe « un pays/une voix ». La France aurait alors six ans pour préparer l’événement.

BIE– LE BIE, bureau international des expositions  est chargé du choix des expositions et de leur calendrier. Les pays émergents y jouent un rôle croissant depuis 2007, avec depuis cette date plus de 150 nouveaux pays membres (Plus d’une quinzaine de pays d’Asie-Pacifique (dont 8 micro-états du Pacifique ) et d’une vingtaine de pays africains). Rappelons que le BIE a été créé en 1928 par la Convention internationale signée à Paris, qui établit les droits et les responsabilités des organisateurs des Expos et des participants. Et que l’institution est située à Paris. « Son objectif est de réglementer la fréquence des expositions qui relèvent de sa compétence et de veiller à leur qualité ». Mais, là encore, sur Internet, ne comptez pas sur une transparence, sur  un suivi, et oubliez les voies participatives ( mettre vos petites idées de façon démocratique). Le BIE est une institution peu causante, dont ne sort que ce qui a été validé, sans que l’on ne sache trop bien et précisément comment, pourquoi et dans quelles conditions. Treize « likes » pour les derniers messages sur sa page Facebook , alors que nous sommes à 5 jours des résultats du choix de la ville 2020, c’est tout dire de son attractivité.

th (1)– III- MILAN 2015 : VOTRE PROCHAIN VOYAGE EN ITALIE ? Après Aichi,(2005) et Shanghai(2010) Milan sera l’expo universelle en 2015. Le thème proposé pour l’Exposition de Milan est : « Nourrir la planète, énergie pour la Vie », soit tout ce qui a trait à l’alimentation, au problème de la sous-alimentation dans certaines parties du monde, à celui de la nutrition et de la gastronomie. Actuellement 138 pays ont décidé de participer. Milan affiche aussi la « fin du gigantisme des expositions » qu’avait promu Shanghai en 2010 : « seulement » 20 millions de visiteurs sont attendus en Italie contre 70 millions reçus à Shanghai. Le budget de l’événement s’élèvera à plus de 20 milliards d’euros d’investissements en infrastructures : dans cette somme, 4,2 milliards d’euros seront employés directement pour l’exposition. Durant les six mois de l’exposition, 7 000 manifestations seront organisées pour lesquelles une enveloppe de 892 millions d’euros est prévue. Au cours de la période 2010-2015,  70 000 emplois seront créés. Enfin  29 millions de touristes sont attendus pendant ces six mois, avec une moyenne quotidienne de 160 000 visiteurs . La participation sera d’environ 175 pays (135 ont signé à ce jour). Impact : le chiffre d’affaires des entreprises milanaises augmentera de 44 milliards d’euros, soit une augmentation de 10 % .  De nombreux aménagement sont évidement prévus à Milan pour installer Evènement et accueillir les visiteurs, dont la création de 11 km2 d’espaces verts ainsi que la réhabilitation du réseau fluvial des « navigli », canaux construits depuis 1100 pour permettre relier la ville aux régions voisines. Le Pavillon français de Milan (un bâtiment 3.592 mètres carrés, avec une « ossature de bois, amovible et réutilisable », façon Baltard) a retenu quatre thèmes : comment la science et la technologie contribuent-elles à rendre le monde autosuffisant sur le plan alimentaire ? Comment ;trouver des réponses efficaces à la nécessité d’accroître la production tout en préservant les ressources naturelles de la planète ? Promouvoir des politiques de coopération visant à réduire le déséquilibre dans l’accès aux produits agricoles entre le Nord et le Sud du monde et enfin Renforcer la dimension de « plaisir » liée à la nutrition, en présentant des plats traditionnels et la production alimentaire des régions de France. Le pavillon français, a expliqué le Commissaire Berger, sera un espace vivant, animé, où les 5 sens, la vue, l’odorat, le goût, le toucher et l’ouïe seront mobilisés. – LES PROCHAINES EXPOSITIONS UNIVERSELLES : après Milan en 2015 (sur le thème de l’alimentation), ce seront Astana (Kazakhstan) en 2017, sur le thème de l’énergie, puis en 2020 Dubaï ou Ekaterinbourg, Izmir et Sao Paulo. Le choix sera  arrêté dans 5 jours.

 – IV-LE MEILLEUR ARTICLE SUR LES EXPOSITIONS UNIVERSELLES! « Pour remporter la décision, Expo France 2025 et l’Etat devront maîtriser à la perfection les stratégies d’influence et le décryptage de règles non écrites, sous peine de subir le même sort que Wroclaw et Liège… et de voir l’Europe peu à peu s’effacer du paysage des Expositions Universelles et Internationales. » Thibault Renard, Responsable Intelligence Economique à CCI France- Département Industrie, Innovation, Intelligence, parle d’or dans son article L’Europe à la croisée des chemins, les Expositions Universelles et internationales nouveaux champs de bataille du « Soft Power. Comme dit dans l’introduction de Veille Magazine, Thibault Renard nous invite à une rétrospective sur presque 150 ans de rapports de force sublimés par en spectacle planétaire ! Premier constat : l’esprit des expositions a changé : « Il s’agit moins de célébrer le progrès que de s’interroger sur son orientation, moins de proclamer une quelconque maîtrise de l’univers que de prendre conscience avec humilité de l’immensité des problèmes à résoudre » «  (Veille magazine • Mars/avril 2013) .Et  un dernier conseil de Thomas Renard : « Le fait est que l’organisation d’Expositions Universelles et Internationales est devenue une priorité pour le soft power et la démonstration de puissance des pays émergents, qui ont décidé, à la suite de la Chine, d’entrer dans l’arène.[…] Bref, « Pour remporter la décision, Expo France 2025 et l’Etat devront maîtriser à la perfection les stratégies d’influence et le décryptage de règles non écrites, sous peine de subir le même sort que Wroclaw et Liège… et de voir l’Europe peu à peu s’effacer du paysage des Expositions Universelles et Internationales ». – Laissons aussi la conclusion à la revue Veille Magazine  : Filles de la Révolution Industrielle, les expositions Universelles et Internationales aiguisent leurs charmes et affûtent leurs armes sur tous les terrains de l’influence et de la puissance. Le monde est leur théâtre. Diplomatie culturelle, image et valeurs de civilisation, démonstration de force, parade gigantesque : ces enjeux majeurs sont présents dès l’origine. Après la gifle essuyée lors de la candidature aux JO de Londres, Paris relance la roue et vise l’Expo France 2025. Quel serait le coût d’un nouvel échec ?Thibaut Renard esquisse de belles réponses à cette question. A vous d’inventer la suite!

Bandeau Veille

Ken en son jardinKEN LE TOURISTE PARFAIT,  PRÉPARE NOEL!

Bon , dimanche Barbie Chérie préparera le jardin et la piscine pour Noël. Enfin, « fera préparer », avec forces dioramas géants de boules et de faux cristaux, de la neige artificielle sur tout le gazon, théâtre du grand chariot tiré par des rennes et conduit par le plus connu des Barbus. Ken, entre trois voyages à venir, six hôtels à retenir avec les indispensables loueurs de voitures et vols en avion, était juste perplexe. Si Barack ne venait pas cette année au réveillon, QUI devait-il inviter? A vous, mes amis, de l’aider : QUI est important, charmant, inouï, aujourd’hui, dans notre univers? Proposez-lui des noms !

on-craque-pour-leurs-bois-de-renne

NOS PHOTOS : Ci-dessus une joyeuse photo d’ Ashley Benson et Lucy Hale, leur photo shoot de fêtes en 2012 ! – Le shooting de Ken a eu lieu sur le Journal des Femmes, section « illuminations de Noël ». Voir la vidéo ici.

A LA SEMAINE PROCHAINE, POUR LES JEUX OLYMPIQUES !

Assises du Tourisme et Culture à l’étranger!

Ken à l'Institut français de Tokyo!

Ken à l’Institut français de Tokyo!

Deux événements à signaler pour l’actualité du tourisme culturel : un rapport sur l’état du Réseau culturel de la France à l’étranger détaillait, en octobre dernier, l’ensemble des défaillances du secteur, pardon, les “marges d’amélioration” comme on dit poliment. Et mardi 5 novembre à 11 heures, le Premier Ministre lançait des Assises du Tourisme pour mobiliser l’ensemble des acteurs du tourisme. Il est vrai que François Hollande, le 27 août dernier, déclarait déjà devant tous « ses » ambassadeurs que le Tourisme devait devenir une grande cause nationale et rattraper un retard certain.
Rapprocher ces deux informations, voilà qui nous a intéressée, d’autant que la Cour des comptes, dans ses pistes pour sortir l’action culturelle extérieure de sa torpeur, suggère aux pros de ce Réseau culturel de l’étranger de s’intéresser au Tourisme. Voyons cela de plus près…
NB : notre billet est volontairement copieux,  à déguster sur deux semaines car je fais un petit saut professionnel à Grenoble la semaine prochaine!

I- LE RÉSEAU CULTUREL DE LA FRANCE A L’ÉTRANGER (Instituts du Ministère des Affaires étrangères et Alliances françaises ).
La promotion du modèle culturel français est considérée, dans l’introduction du Rapport, comme l’atout maître de la diplomatie d’influence que nous devons savoir exercer.
1) LE PLUS GRAND RÉSEAU DU MONDE !
Dans son acception la plus large le réseau culturel totalise près de 1 500 implantations permanentes, ce qui en fait le premier au monde par la taille alors même que le réseau diplomatique français n’occupe que le troisième rang mondial . L’action culturelle de la France à l’étranger est portée principalement par le ministère des affaires étrangères (MAE), en relation avec le ministère de la culture et de la communication (MCC), le ministère de l’éducation nationale (MEN) et le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche (MESR).
Le réseau s’organise autour des deux principaux acteurs de terrain : les 145 Instituts du Ministère des Affaires étrangères et 812 Alliances françaises, dont 486 bénéficient d’un soutien direct du MAE.Ces Alliances concourent à la mission d’influence de la France à l’étranger sous l’égide de la Fondation Alliance française. Enfin il faut ajouter 198 espaces de Campus France – intégrés dans les Instituts français ou les Alliances – et 10 services scientifiques et technologiques (SST).
Les missions du réseau sont la coopération et la diffusion culturelles, avec la promotion de la langue française, le développement de partenariats et d’échanges scientifiques, la mobilité étudiante vers la France et la coopération éducative. Le « nombre réel des agents du réseau est difficile à estimer », d’après le ministère, qui l’évalue à 6 210 personnes en 2012.
Le budget : 1, 3 milliard d’euros en 2013, dont 60% viennent du ministère des affaires étrangères. Cette somme est à comparer avec la totalité du budget d’action extérieure de l’Etat, dont elle ne représente qu’un peu moins du cinquième ; ou encore avec le budget du ministère de la culture, soit 3,5Md hors audiovisuel.
2) UN RAPPORT TRÈS SÉVÈRE : La Cour des comptes décrit en fait un système tellement délabré que l’on en vient à penser que c’est un pur miracle que ce réseau existe encore. Pire, le Rapport
vous conduit doucement, au fil des pages, vers des mesures qui semblent impossibles à mettre en œuvre pour remédier à de graves  difficultés, pour la simple raison que le Réseau n’a pas, dans la majorité des cas, les compétences nécessaires en interne pour rétablir la situation. Même la formation des agents ne peut remédier à ses problèmes de compétences introuvables : « La « professionnalisation » du réseau, recherchée depuis plusieurs années, demeure un objectif imprécis » .« Les formateurs sont plus souvent des animateurs de groupes que de véritables experts du domaine »et « L’Institut Français, qui devrait être un véritable pool d’expertise au service du réseau, a recruté des agents issus du réseau culturel, dans les mêmes conditions que le MAE recrute ses contractuels expatriés, c’est-à-dire des agents qui ne sont pas des professionnels du marketing, du lobbying, et des insuffisances subsistent dans certains domaines (gestion d’équipes, marketing culturel, gestion des publics et des bénéficiaires).
– « La culture française rayonne encore, mais pour combien de temps ? » titrait de l’article du Monde faisant état du Rapport.
– Bien sur que la « culture française à l’étranger » ne repose pas que sur ce seul Réseau institutionnel, pourrait-on répondre au Journal Le Monde, et on peut donc croire et espérer que tout va bien mieux, en particulier pour l’action extérieure des grands établissements culturels qui développent de nombreuses actions à l’étranger mais en coopèrant directement avec leurs
partenaires étrangers, sans passer par le Réseau.(Musée du Louvre et du quai Branly, Centre Georges-Pompidou, Bibliothèque nationale de France, Réunion des musées nationaux, etc.). Ajoutons aussi l’ensemble des institutions qui irriguent les régions, soit 3000 musées et plus de 20 000 monuments publics et privés à visiter, des milliers d’évènements, de festivals et de concerts ; les industries culturelles ; la création numérique et le patrimoine immatériel, qui ne connaissent pas non plus les frontières et sont en ordre de marche.
Cour des Comptes3) Le Réseau du ministère des affaires étrangères est-il dans un état grave ? Le rapport relève de quoi s’inquiéter, comme :
a. Un pilotage insuffisant et une absence de stratégie et d’évaluation « Le pilotage du réseau et des opérateurs n’est en outre pas exempt d’insuffisances. Le ministère des affaires étrangères n’associe pas suffisamment les ministères concernés. Il ne fonde pas son action sur une démarche stratégique ou d’évaluation »
b. Des priorités géographiques insuffisantes : le Président de la République avait demandé au ministre des affaires étrangères, en 2007,d’« être plus efficace et plus présent dans les nouveaux centres de foisonnement culturel, en particulier en Asie et en Amérique … Malgré ces directives, les autorités actuelles éprouvent des difficultés persistantes à définir des priorités géographiques générales pour le réseau culturel, conséquence d’une approche dont le caractère universaliste et centralisateur est relevé par tous. »(p.122).
« Bien que le ministère des affaires étrangères ait fait preuve d’un souci constant d’adaptation, le réseau ne dispose pas encore, à l’été 2013, d’une stratégie suffisamment claire, tant sectorielle que géographique, qui soit étayée sur des analyses pertinentes des situations régionales et locales ou qui ait défini les objectifs et les impacts recherchés ».
c. Une gouvernance et une gestion qui ne permettent pas d’évaluation sérieuse : « Les indicateurs prévus par le contrat d’objectifs et de moyens (COM) de l’Institut Français manquent de solidité et parfois d’intérêt» .(p.123)
– « Malgré leur nombre, les priorités de l’action culturelle sont souvent secondes dans les plans d’action des ambassades. Les outils de suivi et d’analyse n’existent pas, ou sont développés de façon trop artisanale dans les postes, lesquels, pour la plupart, ne sont pas encore suffisamment intéressés par la mesure de l’impact de leurs actions. »,
– « Pour significatifs qu’ils soient, les progrès du réseau ne peuvent toutefois masquer la persistance d’un ensemble de problèmes cruciaux qui affecte la performance du réseau, voire sa viabilité, et qui demeurent aujourd’hui sans réponse satisfaisante. »
d. Un faible rayonnement scientifique « Malgré la récente tentative de conceptualisation de la diplomatie scientifique, la dispersion des moyens et le foisonnement des acteurs ne permettent pas au réseau d’apporter une contribution significative au rayonnement scientifique de la France. »
e. Une méconnaissance de ses publics: « Le recensement des participants aux manifestations culturelles (visiteurs d’exposition, spectateurs, auditeurs d’événements musicaux, participants à des forums et colloques) n’est pas analysé, ni même seulement centralisé par la direction générale de la modernisation (DGM). La fiabilité des recensements des publics effectués chaque année par les postes dans les fiches budget-pays et par les Alliances est d’autant plus incertaine que les manifestations auxquelles ces publics assistent sont gratuites ou que les billetteries sont contrôlées par des partenaires.(p. 119)
– « à l’Institut français, les responsables d’IFCinéma ne connaissent pas le nombre des spectateurs qui visionnent les films de sa plateforme. Il est dès lors impossible d’évaluer le retour qualitatif de cet investissement. Les participants aux 80 débats d’idées qui ont été soutenus par l’Institut
français en 2012 ne sont pas non plus connus. »- En conclusion, ces modes de fonctionnement du réseau « restent encore éloignées de la mesure de l’indice de satisfaction que le British Council utilise comme indicateur de performance », écrit la Cour dans son Rapport, en indiquant les bons modèles dont devrait s’inspirer la France en : Allemagne et en Angleterre : le British Council et Goethe Institut :

th (1)f- Le British Council « choisit » ses publics : faisant de la notion de public (« people we will be working with ») un axe majeur de sa stratégie mondiale, l’organisme britannique définit quatre catégories : 1- le public en situation de contact direct (face to face), c’est-à-dire les étudiants, les enseignants, les visiteurs; 2- le public des manifestations culturelles ; 3- le public du réseau Internet et des réseaux sociaux et 4- le public indirect, qui entend parler du British Council par les médias ou les publications (notamment à travers les programmes du BBC World Service). Ces quatre types de publics sont suivis par des sondages, des études spécialisées ou des logiciels spécifiques.
-Le British Council et du Goethe institut ciblent aussi des groupes prioritaires :
Le British Council, distingue trois groupes prioritaires vers lesquels il développe des actions spécifiques dans le but de modifier leur perception ou leur comportement :
– les leaders (décideurs sur le plan national ou régional) ;
– les influencers (futurs décideurs et relais d’opinion) ;
– les aspirants (jeunes cherchant de l’information et des opportunités).
Le Goethe Institut de son côté cible ses bourses linguistiques aux « vecteurs d’influence » (Multiplikatoren) issus de tous les milieux socioculturels.

th (2)3) L’INFLUENCE , LE SOFT POWER, LE SOUTIEN DES INTÉRÊTS ECONOMIQUES NATIONAUX
Interrogés par la Cour, les membres du réseau culturel confirment quasi-unanimement le levier potentiel de l’action culturelle, mais plus d’un tiers d’entre eux estiment que les échanges économiques sont leur objectif le moins prioritaire. De fait, les retombées économiques de l’action culturelle sont rarement appréhendées, un cloisonnement important persistant entre le monde de la culture et celui de l’économie. 81 % des postes interrogés par la Cour déclarent ne pas être informés des échanges bilatéraux de biens et services dans leur domaine
4) DE NOUVEAUX CHAMPS A DÉFRICHER ? (p.138) La Cour des comptes a toutes les audaces et ajoute, après ses recommandations, une nouvelle mission au Réseau, en toute dernière page de son rapport, en prenant appui sur la fréquentation du Louvre par les visiteurs étrangers : se rapprocher du Tourisme :
« L’action économique ne se résume pas au soutien des industries culturelles. L’impact de son action sur la consommation des biens et services à fort contenu culturel* et sur le tourisme vers la France est tout aussi important bien qu’encore plus mal mesuré. Il ne fait pas l’objet d’une approche commune au sein des acteurs français locaux.
Le tourisme étranger en France représentait en effet 81,4 millions de nuitées en 2011, dont plus des deux tiers effectuées par des Européens. Les pays émergents représentent une part très faible de ce total : 1,1 % pour la Chine, 1,0 % pour le Brésil et 0,3 % pour l’Inde » .Toutefois, souligne le Rapport « Les visiteurs étrangers du Musée du Louvre ont été plus de 7,1 millions en 2012, soit 89 % du total des visiteurs. Parmi eux, certains contingents paraissent avoir été sensibilisés par l’image culturelle générale de la France : 909 000 Américains, 442 000 Chinois, 370 000 Brésiliens, 290 000 Russes.
Le réseau culturel ne peut donc se désintéresser de cette activité.’

*Le Comité Colbert, qui rassemble 75 entreprises françaises spécialisées dans le luxe, avance en 2012 un chiffre d’affaires de 31 Md€ dont 64 % est exporté.

II- LE TOURISME : MOBILISATION GÉNÉRALE !
200902131498Le gouvernement a décrété mardi 5 novembre une mobilisation générale pour améliorer le tourisme en France et annoncé des Assises du tourisme dont l’objectif est donc de retrouver la compétitivité perdue du tourisme français, passé du 3éme rang en 2011 au 7éme rang en 2013 selon le Rapport de mars dernier du le Forum économique mondial (WEF) à Genève). Pas très fair play pour nos chers voisins, le Premier Ministre a aussi renouvelé le souhait de François Hollande  lors de la XXIéme Conférence des ambassadeurs le 27 août dernier : que notre pays dégage le premier solde touristique de tous les pays européens et repasse devant l’Espagne en termes de recettes touristiques.
Jean-Marc Ayrault, le Premier ministre, a donc mobilisé une quinzaine de ministres directement concernés * pour qu’ils s’associent à l’évènement et a désigné Sylvia Pinel, ministre du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme pour organiser les Assises, vaste chantier de tous les acteurs publics et privés sur notre territoire dans ce cadre interministériel.
– Dates des Assises : “les Assises seront lancées courant novembre et s’achèveront au printemps 2014”.
– Objectif : “‘Arrêter un programme d’actions précis et ambitieux pour dynamiser le tourisme et renforcer l’attractivité de la France”.
*Manuel Valls (Intérieur); Laurent Fabius (Affaires Etrangères); Sylvia Pinel (Commerce, Artisanat, Tourisme); Frédéric Cuvillier (Transports); Fleur Pellerin (PME et Numérique); Aurélie Filipetti (Culture); Michel Sapin (Travail, Emploi); Nicole Bricq (Commerce Extérieur); Michèle Delaunay (Personnes agées, Autonomie); Valérie Fourneyron (Sport, Jeunesse); Marylise Lebranchu (Réforme de l’Etat, Décentralisation); Marisol Touraine (Affaires Sociales); Stéphane Le Foll (Agriculture); Victorin Lurel (Outre-Mer).
9782207260449III-CONCLUSION « Que reste-t-il de la culture française ? », titrait en 2007 l’hebdomadaire américain Time Magazine sur sa couverture de décembre, au grand effroi de nos “Téléramas” qui s’insurgèrent, offusqués. L’auteur décrivait la France comme « une puissance vacillante sur le marché mondial de la culture ». Puis vint mon livre de chevet, le passionnant ouvrage de Frédéric Martel, , Mainstream, Enquête sur la guerre globale de la culture et des médias (éditions Flammarion, mars 2010 ; rééd. Champs/Flammarion, 2012). ‎Frédéric Martel  compare dans ce livre  les méthodes américaines du « soft power » et celles de l’Europe, après une longue et passionnante enquête sur le terrain. Le Rapport de la Cour des Comptes décrit donc une situation relativement connue, celle de notre perte d’influence mais chut, il ne faut jamais en parler si l’on veut éviter le pilori. l’intérêt du rapport, pourtant, est la grande précision  de ses informations. Si on décline, ce n’est pas faute d’offre, et même d’ offres excellentes, c’est plutôt  parce que cette offre est portée, promue, expliquée avec tant d’insuffisance, de légèreté, d’arrogance, en quelque sorte (Pourquoi se donner le mal de bien gérer, de connaître ses publics, d’élaborer des stratégies, de mesurer ses actions, d’établir des partenariats importants pour diminuer les coûts publics, etc… ? ), que ce portage échoue, faute de qualité et d’amélioration des process.
Pour le Tourisme, l’état des lieux et les solutions à apporter à la forte chute de sa compétitivité font aussi régulièrement l’objet de nombreux Colloques, Journées et Rencontres ; ces débats s’appuient sur de très bons rapports (voir notre Pour en savoir+), sur des études expertes . Et, il faut le constater, ces Rapports proposent toujours les mêmes analyses d’un “état des lieux”, listent les mêmes freins à l’amélioration de l’industrie touristique, et proposent des solutions similaires , lesquelles ne sont par la suite jamais   mises en œuvre (Ah! Les taxis parisiens!). D’où l’arrivée permanente d’autres rapports, chaque année ou presque, dès que notre classement international rebat de l’aile.
Un exemple : l’un des principaux freins relevé dans la plupart des expertises et Rapports, reste l’éparpillement et l’enchevêtrement des décisions, dû  à notre coûteux  mille-feuille territorial avec ses   de compétences doublonnées (Offices de tourisme, comités départementaux, comités régionaux, Etat, Agences diverses et variées, etc…). Les nouvelles Assises devronnt d’ailleurs  ajouter à ce mille-feuille l’échelon des intercommunalités, qui ont aujourd’hui le vent en poupe, et celui des nouvelles métropoles ou du grand Paris

–  On peut douter pourtant que, en pleine période pré-élections municipales, le Gouvernement se décidera à clarifier les compétences réellement et rapidement, alors qu’il a rétabli la clause générale des compétences dès son arrivée. Nous aurons donc, comme d’habitude, un nouveau « souhait d’échelon le plus apte à….», avec mini-guerre entre régionalistes et départementalistes, en lieu et place d’une réelle clarification et répartition des compétences, en lieu  et place de nouvelles dévolution de compétences de l’Etat vers les collectivités territoriales.

3) Y aura-t- il des moyens nouveaux? On peut en douter aussi, en période disette pour l’Etat et du refus des citoyens de payer des taxes et impôts supplémentaires ( cf. l’épisode breton de cette semaine). Pourtant l’investissement massif resterait la seule façon de rénover nos hôtels dont le parc a vieilli, par exemple, de même que tous les autres équipements et infrastructures souvent « dépassés », comme dit Jean-marc Ayrault, alors qu’ils sont flambant neufs dans les pays émergents. La fin de la couverture du territoire par les réseaux numériques semble aussi à une éternelle. Arlésienne. Nos concurrents grignotent donc chaque jour nos avantages, avec férocité !
4) Du côté des offres de l’activité touristique, autre exemple, elles souvent tellement foisonnantes qu’elle se font concurrence dans chaque région : y-aura-t-il enfin de bonnes décisions prises pour éviter la cacophonie des initiatives locales, où “chacun joue sa propre partition”, comme l’expliquait le 23 octobre dernier Christian Orofino dans Tourmag ? Pas vraiment, si l’on en croit les conclusions du Rapport du Vice Président du groupe socialiste du Sénat, rapport qui a déclenché ces Assises et dont les propositions serviront vraisemblablement de trame aux centaines de réunions prévues.(Cf. Ci-dessous).
Mais, au fond, est-ce si contrariant, ces Assises et cette mobilisation, qui vont re-conclure, grosso-modo,  aux mêmes causes, qui existent encore et ont donc les mêmes effets et  qui vont donc proposer  les mêmes solutions ? Pas forcément, à notre avis, pour deux raisons :
a) Après tout, nous avons encore la meilleure fréquentation touristique du monde, l’une des offres majeure en matière culturelle. Nous avons des Greeters très malins ; nous avons d’excellentes équipes et compétences dans certaines villes pour orienter et associer les jeunes élus et professionnels en mettant tout cela en numérique ; nous avons aussi des observatoires régionaux impeccables et des projets innovants à foison! En plus, pour le tourisme culturel, plus de cent bonnes pratiques sont à votre disposition, grâce à tous les amis de ce petit blog!Voir les cent bonnes pratiques en cliquant  ici!

grandSalon1b) Ensuite, les grand messes institutionnelles sont aussi un beau et, cette fois-ci, un long spectacle, dont nous avons le secret (Haut Conseil ; Comité de pilotage, Commissions, Groupes de travail, avec conférences, restitutions et séances de synthèse, projets de Formation…Les lieux de travail et de réunions sont en général très jolis (Palais de la République ; préfectures nickel..) avec un accueil sympa (Badge-souvenir ; boissons ; café-croissants au petit déjeuner, etc…).
– La Culture, qui est très « consensuelle », y est toujours extrêmement bien représentée, avec de très nombreux exemples et de bien beaux PPT, Keynotes et discours en vrai français classique. Avec la collaboration du Tourisme Durable, qui plait tant lui aussi, ces deux secteurs étant bien « pratiques » pour mettre tout le monde d’accord et calmer les assemblées par le consensus. Même les hôteliers écoutent, malgré leur paralysie” anti-OTA”, c’est peu dire !
Au rayon des nouveautés, car il y en aura certainement, on parierait aussi volontiers sur les nouvelles tendances, au moins langagières : la co-construction de…, le « partage », l’intelligence collaborative, la personnalisation de l’offre, la Qualité-sinon-rien, le visiteur interconnecté en permanence, le « e-commerce c’est l’avenir », l’incontournable montée en gamme, etc… Tous ces mot-valise seront, l’espace d’un instant, revigorants!
– Dégustons enfin, dès aujourd’hui, le suspens habituel : quelqu’un va-t-il dire la vérité? Mark Watkins sera-t-il invité aux plénières sur la modernisation de l’Hôtellerie?Est-ce qu’Hennequin participera ? De combien sera augmenté le budget d’ATOUT France**? Quel traiteur fera le buffet final? Est-ce que les 45 filières auront trouvé leur place sans se chamailler ? Le Directeur So Chic était–il habillé en Dior ou en Armani?(Ah booon, Hermès ? J’en étais sure qu’il allait prendre du Hermès un jour!). Bref, les mille questions coquines et les mille pias-pias habituels, puisque les résultats sont déjà écrits et qu’il n’y aura donc pas trop d’autres enjeux d’Intérêt Général pour rabattre les caquets.
Alors, ne boudons pas notre plaisir et délectons-nous à l’avance!

POUR EN SAVOIR PLUS! : pour connaître les questions qui seront débattues pendant plusieurs mois, lisez déjà les principales observations et préconisations des rapporteurs du Rapport de Luc Carvounas! – RAPPORT D’INFORMATION de MM. Luc CARVOUNAS, Louis NÈGRE et Jean-Jacques LASSERRE, fait au nom de la commission des affaires économiques et de la commission pour le contrôle de l’application des lois n° 45 (2013-2014) – 8 octobre 2013, à lire ICI.. **On peut lire page 107 du Rapport, le dernier souhait de M. Luc Carvounas, juste avant l’autorisation de publication du texte à l’unanimité : « Je tenais pour conclure à remercier à nouveau les présidents Assouline et Raoul, et à rappeler que l’actuel gouvernement est le premier à disposer d’une ministre de plein exercice en charge du tourisme, en la personne de Mme Sylvia Pinel, même s’il est vrai qu’elle a d’autres secteurs dans son portefeuille. Il nous faut en effet une meilleure gouvernance, structurée autour d’Atout France pour ce qui est de sa dimension nationale, ainsi qu’une consolidation du budget consacré au tourisme, dont il n’est pas acceptable qu’il soit orienté à la baisse. »
RAPPORT D’INFORMATION au Sénat 2011-N° 684, par André FERRAND et Michel BÉCOT Sénateurs, à lire ICI..  “Le tourisme, un atout formidable pour la France” Enregistré à la Présidence du Sénat le 29 juin 2011. Fait au nom de la commission des finances (1) et de la commission de l’économie, du développement durable et de l’aménagement du territoire (2), sur l’action de l’agence de développement touristique Atout France et la promotion de la « destination France » à l’étranger.
RAPPORT AU PREMIER MINISTRE de J.M Couve, Juillet 2008, à lire ICI .”Rapport sur l’organisation territoriale, l’observation statistique et les accords bilatéraux de la France dans le domaine du tourisme “.
-Pour le  Le réseau culturel de la France à l’étranger publié , le 17 octobre 2013 Communication au Président de l’Assemblée Nationale pour le Comité d’évaluation et de contrôle des politiques publiques (article l 132-5 du code des juridictions financières), voir le Rapport ICI.
– Adrien Gouteyron – Rapport d´information sur L’action culturelle de la France à l’étranger – Sénat (juin 2008).
– Yves Dauge « Les centres culturels français à l’étranger » Assemblée nationale (février 2001), ou Louis Duvernois « La stratégie d’action culturelle à l’étranger » Sénat (décembre 2004).
– Julia Kristeva-Joyaux « Le message culturel de la France et la vocation interculturelle de la francophonie » –
.
Article Le Monde Florence Evin : la Culture française rayonne encore mais pour combien de temps? , à lire ICI.

Ken chez Pinel § Pinel, le super magasin de la rue Royale à Paris!  (Photo volée, hier soir....)

Ken chez Pinel § Pinel, le super magasin de la rue Royale à Paris! (Photo volée, hier soir….)

KEN LE TOURISTE PARFAIT
Venir les mains vides ????Impossible ! Se dit Ken. Mais qu’offrir à une ministre? Il appela le Cabinet de Sylvia mais les petits français lui dirent qu’ils avaient autre chose à faire…Arrogance habituelle. Ils se prenaient tous pour Dieu, les conseillers, pendant les quelques mois de leur job, pensa Ken. Bon, il prit son avion à Los Angeles et combina un de ces voyages complexes où il pouvait, en trois jours,  signer quelques contrats d’affaires, tester trois nouveaux palaces, rentabiliser son forfait d’avions privés ET faire du shopping pour son ex, Barbie Chérie, avant d’aller voir Sylvia Pinel. La vie d’un Touriste Parfait était à ce prix, et il savait que Mattel, sa boite de Com’, pistait à longueur de temps les retombées qu’il laissait sur son passage, suivant leur contrat, qui rapportait gros à Ken. Un taxi l’amena directement chez Alfred Pinel, le malletier et maroquinier contemporain . Avoir un sac à son nom, cela lui ferait un bon souvenir, pour plus tard….avait très gentiment pensé Ken…
PROCHAIN RENDEZ-VOUS DU BLOG LE 22 NOVEMBRE , pour une question d’avenir très simple : ETES VOUS EXPO OU J.O? Car il nous faut penser à faire notre choix au moins dix ans à l’avance pour des raisons techniques : la France doit–elle candidater aux J.O de 2024 ou candidater pour accueillir l’Exposition universelle en 2025! Enfin vous ne serez pas consultés pour ce choix éminemment passionnant, comme d’habitude, mais ce petit blog est là pour vous éclairer et vous permettre de donner un avis personnel, « malgré tout» !

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