Comment promouvoir l’attractivité de son territoire ?

les_echos_formationComment faire, en effet, et quelles méthodes, démarches, diagnostics mettre au point au préalable? Pourquoi et comment rechercher une visibilité, ou engager une politique de « marque? …Les Echos m’ont fait l’honneur de me proposer d’intervenir pour le Tourisme Culturel, et je les en remercie ici!

Voici une formation très sérieuse, qui aura lieu à Paris les 3 et 4 juillet prochains! Il y a peu de sessions, en France formation professionnelle continue sur le Tourisme Culturel, sur l’expertise à mobiliser – Tourisme, Culture et Numérique, mais aussi  connaissance des nouveaux comportements des visiteurs, des nouvelles clientèles du Tourisme (dont celles de pays émergents)- . Au  vu de l’équipe de pros qui a été mobilisée par Vincent Gollain, je crois que si vous venez  suivre cette formation, vous allez vous régaler!   

STRATEGIE DE MARKETING TERRITORIAL
COMMENT PROMOUVOIR L’ATTRACTIVITE DE SON TERRITOIRE ?

– Le lieu de la Formation :

– Objectifs de la formation
• Disposer d’une méthodologie en 10 étapes pour mettre en œuvre le marketing territorial
• Bénéficier de bonnes pratiques et de techniques de marketing territorial illustrées par des témoignages variés
• Identifier les facteurs clés de succès et les dernières tendances
• Tester la mise en pratique lors d’ateliers et de moments d’échanges
LES EXPERTS
Animateur de la formation : Vincent GOLLAIN, Expert « attractivité des territoires et marketing territorial » , avec à ses côtés 6 intervenants :

Hervé BOLARD,Responsable du développement économique, Communauté d’Agglomération de Cergy Pontoise

Alexandre BOROTRA,Directeur du développement économique, EPAMSA

Evelyne LEHALLE,Directrice, Nouveau Tourisme Culturel

Gérard LOMBARDI,
Agence Régionale de Développement des Territoires d’Auvergne

Estelle SIMON,Directrice du service Marketing Territorial, Saint Etienne Metropole

Eugénie DURAND, Chef de Cabinet du Maire et Responsable de la promotion territoriale, Ville d’Albi

– PUBLIC CONCERNÉ
• Maires, Adjoints aux maires, Élus
• Fonctionnaires territoriaux :
o Directeurs Communautés d’Agglomération
o Directeurs généraux de service communautés de communes
o Directeurs et Responsables communication dans les collectivités
o Adjoints à la culture
• Agences de tourisme
• Associations locales
• Annonceurs : agences de communication en lien avec les collectivités territoriales
• Pôles de compétitivité

LE PROGRAMME 

08:45-09:00
PETIT-DÉJEUNER D’ACCUEIL
09:00-09:35
INTRODUCTION AU MARKETING TERRITORIAL ET ÉCHANGES AVEC LES PARTICIPANTS
09:35-11:00
VUE D’ENSEMBLE D’UNE DÉMARCHE DE MARKETING TERRITORIAL
• Les 10 étapes clés de la démarche de marketing territorial : de la mobilisation des acteurs à la mise en œuvre
o Préparation de la démarche et mobilisation des acteurs : quels sont les 8 leviers à maitriser ?
o Etablir son diagnostic : quelles sont les 6 étapes à suivre ?
o Comment définir ses choix stratégiques ?
o Comment bâtir son plan d’actions ?

• Politiques de marque : quelle mode actuellement ?
o Comment les caractériser ?
o Quels sont les avantages et inconvénients de telles politiques ?
o Comment s’intègrent-elles à une stratégie marketing ?

11:00-12:30
ALBI : QUEL RETOUR D’EXPÉRIENCE ?
Eugénie DURAND, chef de Cabinet du Maire d’Albi- 31 juillet 2010 : classement de la Cité épiscopale d’Albi
— Quelle visibilité nouvelle pour le territoire albigeois ?
— Quelle opportunité exceptionnelle de marketing territorial ?
— Quelle politique a été mise en œuvre ? Quels sont ses résultats ?

DÉJEUNER
14:00-15:10
CERGY-PONTOISE : « DES IDÉES NOUVELLES POUR L’INDUSTRIE »
Hervé BOLARD, Directeur du Développement économique, CA de Cergy-Pontoise- Quelle phase d’expertise a été nécessaire en amont du projet de positionnement économique ? Avec quels acteurs ? Quelle place pour les élus, les techniciens et les consultants ?
– Analyse du tissu économique de Cergy-Pontoise : quelles conclusions ?
– Quel nouveau positionnement économique et de promotion ?

15:10-16:20
– TOURISME CULTUREL ET MARKETING TERRITORIAL
Evelyne LEHALLE, Consultante et rédactrice du site Internet Nouveau Tourisme Culturel- La culture : quel élément important de l’attractivité des territoires ?
– Quel accueil réserver à la demande touristique et culturelle ?
– Comment répondre aux nouvelles exigences des visiteurs ? Numérique, pays émergents, « vivre une expérience »…
– Comment créer une offre culturelle et la commercialiser ? Segmentation des clientèles et de l’offre, communication
– Comment fidéliser les clientèles française, européenne et celles des pays émergents ?

16:30-17:15
– MARKETING DE LA SEINE AVAL
Alexandre BOROTRA, Directeur du Développement économique, EPAMSA- Le territoire de seine Aval à l’ouest de Paris : quel espace de développement stratégique en Ile-de-France ?
– Quel engagement des acteurs publics ? Quel développement et quelle mise en valeur par une Opération d’intérêt National (OIN) ?
– Quelles politiques menées au sein d’un tel territoire dynamique et contrasté ? Rénovation urbaine, logements, transports, développement économique, emploi
– Quelle stratégie d’attractivité et de marketing mise en place ?
– Quelles sont les retombées ? Quels enseignements ?

17:15-18:00
– COMMENT CONSTRUIRE UNE ARGUMENTATION TERRITORIALE AVEC CERISE REVAIT®
• Méthode Cerise Revait® : de quoi s’agit-il ? Quels sont les critères à prendre en compte ?
• Quel outil pour construire une argumentation territoriale performante et convaincante pour les cibles visées ?
• Analyse de benchmarking
2° JOURNÉE
08:45-09:00
PETIT-DÉJEUNER
09:00-09:30
ANALYSE DE VIDÉOS
• Quels sont les objectifs des messages ? Quelle stratégie marketing identifier ?
09:30-10:30
– ETUDE DE CAS « HUBSTART PARIS REGION® » : DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET TOURISTIQUE DU GRAND ROISSY – LE BOURGET
• Comment impliquer une trentaine de partenaires au sein d’un projet ?
• Comment cette démarche s’est-elle mise en place ?
• Comment s’est-elle organisée ?
• Quelles sont ses principales actions ?
10:30-12:15
– L’AUVERGNE : QUELLE STRATÉGIE MARKETING ?
Gérard Lombardi, Agence Régionale de Développement des Territoires d’Auvergne- L’Auvergne : quels projets mis en place ces dernières années ?
– Quelles sont les forces de ces projets ? Créativité, dynamisme, vision sur le long terme
– Quel objectif global poursuivi ?
– Quels résultats et de quelle nature ?
12:15-13:45
DÉJEUNER
13:45-15:00
– « SAINT-ETIENNE, ATELIER VISIONNAIRE »
Estelle Simon, directrice du marketing territorial, Saint-Etienne Métropole- Quelle approche de marketing territorial mise en place par Saint-Etienne ?
– Quelle originalité de la démarche ?

15:00-17:30
ATELIERS EN SOUS-GROUPES – COMMENT CONSTRUIRE UNE ARGUMENTATION TERRITORIALE PERFORMANTE ?
• Mise en œuvre des grandes lignes de la méthode Cerise Revait® et d’autres techniques
17:30-18:00
CLÔTURE DE LA FORMATION

Tarif :1 790 € HT

Lieu : Espace La Rochefoucauld – Groupe Formeret – Paris 9éme, à voir ICI!

Responsable clients :
Joséphine LELONG
Tel : 0176734329

›Cette formation est déclinable en intra selon vos besoins!

Responsable du programme :
Bénédicte MASSIET
Tel : 01 76 73 38 44

POUR EN SAVOIR PLUS ET VOUS INSCRIRE, c’est ICI!
http://www.lesechos-formation.fr/catalogue/formations-sectorielles/secteur-public/strategie-marketing-territorial.html
Le lieu de la Formation : http://www.lesechos-formation.fr/detail-lieu.html?prse_id=212616
Le Top 5 des Formations des ECHOS les plus demandées, pour information 
1La communication du dirigeant
2Les holdings patrimoniaux
3Le lobbying
4Les marchés de la distribution 
5Le marché du luxe

 

Le renouveau des musées français est en marche!

Ken et son ami Damien Hirst

Ken et son ami Damien Hirst

Heureusement que la Revue Espaces existe, me disais-je ce matin. Car où trouver, en effet, aujourd’hui,  un portrait des musées avec les grandes tendances et  leurs stratégies actuelles, comme la place qu’ils accordent aux visiteurs et leurs projets? Espaces, Revue du Tourisme et des Loisirs, a réalisé cette enquête!

La construction récente de nouvelles « vedettes » architecturales comme celles du Louvre-Lens ou le Centre Pompidou à Metz, mais aussi la vraie fracture qui sépare les musées « innovants » des autres, tout cela nous a conduit, ces dernières années, soit aux clameurs béates des journalistes pour les musées-phares, soit à des marronniers « Les français adorent leurs musées ! » ou « les musées font le plein cet été ! ». Les vrais chiffres sont évidemment escamotés (seulement 30% des français visitent leurs musées et seule une poignée des 3000 musées « fait le plein » ). Linnovation, quant à elle, disparaît souvent des écrans et  n’est pas assez encouragée par rapport à un train-train médiatique de bon aloi (conservation et expositions, médiation culturelle des années 80 ; jamais  d’analyses de la provenance les visiteurs étrangers – un milliard de voyageurs en 2013 ! – qui ont pourtant des goûts bien affirmés…) .Quant au tourisme culturel, toujours pas un seul spécialiste professionnel du Tourisme au ministère de la culture et dans ses services déconcentrés en France, tout un symbole ! D’autant que ce ministère compte plus de 27 000 fonctionnaires…A qui s’adresser si on a un projet, une idée, une ressource nouvelle à diffuser ou les  difficultés d’une  fréquentation décevante? Au Tourisme bien sûr, puisque la Revue espace propose cet état des lieux des musées mais surtout l’actualité de leurs enjeux et le futur des musées.

Bref, nous avons beaucoup aimé ce numéro de mai de la Revue Espaces, une véritable enquête sur les pratiques des musées, et sur la quinzaine d’articles qui font le point sur l’état actuel, nous en avons retenu sept qui construisent de nouvelles stratégies et nous présentent des projets passionnants. Ces sept articles ont en effet en commun de tenir compte des usages du numérique et des nouveaux comportements des visiteurs, dont le désir de participation est démontré.
Voici pour chacun un petit résumé, pour vous donner envie d’acheter ces articles en ligne (3€ l’article, vous ne vous ruinerez pas !Voir notre Pour en savoir plus  pour commander les articles).

Velice Varini au Mac Val de Vitry/s/Seine

Velice Varini au Mac Val de Vitry/s/Seine

I- LE MUSEUM DE TOULOUSE. UNE STRATÉGIE PARTICIPATIVE SUR LE WEB 2.0
Francis Duranthon, Maud Dahlem – (francis.duranthon@mairie-toulouse.fr et maud.dalhem@mairie-toulouse.fr)
Voilà un article qui nous a beaucoup plu pour trois raisons :
Au lieu des incantations habituelles « Nous voulons devenir un lieu de vie ! », l’équipe est passée à l’action, et de façon très inventive, en collant réellement aux demandes des visiteurs des musés de sciences : vivre des expériences et les partager! Ensuite le directeur du Museum, Francis Duranthon, a co-signé l’article avec Maud Dhalem, Chef de projet multimédia, ce qui est rare. Enfin leurs propositions sont si justes que l’on ne peut qu’admirer et adhérer à leur démarche. Voici quelques exemples, extraits de leur article :
– UN MUSÉE AVEC DES RÉSEAUX SOCIAUX Le muséum de Toulouse n’est pas seulement un lieu de diffusion de la culture scientifique, technique et industrielle, c’est aussi un lieu de débat sur la science, voire un lieu de co-construction des savoirs scientifiques. Voilà le postulat, qui fonde sa politique. Pour rejoindre, concerner et dialoguer avec ses publics potentiels, le Museum a mis en place une stratégie active sur les réseaux sociaux, qui va du partage de veille scientifique à l’organisation du concours de photos, en passant par une collaboration active avec Wikimedia. Les contributions du Groupe sur FLICKR, par exemple, concernent les actions pédagogiques et naturalistes du Muséum, le commentaire d’images , l’illustration d’un livret pédagogique, l’introduction artistique d’une exposition ou encore une exposition virtuelle thématisée. Sur Twitter, que le Museum a adopté dès ses débuts, c’est une vraie documentaliste qui propose en permanence des contenus, et le musée se classe régulièrement parmi le top 10 des musées et lieux culturels français présents et actifs sur Twitter. En 2013, le Museum a aussi réalisé un projet transmédia sur la thématique de l’Ours, avec la même  constance  de toujours placer le visiteur au centre d’une expérience participative et collaborative.Avec le Museum, nous avons réellement une très bonne analyse des mutations en cours. En résumé : « La relation de l’institution aux visiteurs change et se reconstruit progressivement, avec de nouveaux repères. Ces bouleversements invitent l’institution à être ouverte, créative, et à accepter le mode expérimental. »
– COLLABORATION AVEC WIKIMEDIA « À ce jour, pour Wikimedia monde, nous avons versé 2 457 images et nous occupons de 149 167 pages dans 325 langues. 2085 images sont utilises (84,86%) . Grâce à cette stratégie, 115 millions de connexions ont été utilisées sur les pages à cette stratégie, 115 millions de connexions ont été utilisées sur les pages présentant les objets du Museum, soit bien plus que sur un site web. »
La forte présence du muséum sur les réseaux sociaux témoigne d’une volonté de l’établissement d’aller à la rencontre de tous ses visiteurs, de se trouver là où il faut. P[…]L’internaute n’est plus un simple visiteur, qu’il faut convaincre de venir. Il devient contributeur[…] Développer notre image de marque en essayant de faire du muséum une personnalité aimée de tous.Si vous n’allez pas au musée, il vient à vous. 
II- LE PROJET MUSEOMIX. UNE AUTRE VISION DU MUSÉE
Aube Lebel, co-organisatrice de Museomix en 2013, Directrice de ClicMuse [aube.lebel@wanadoo.fr]
On ne présente plus Museomix, issu du même Museum de Toulouse et que précède sa réputation : Museomix, ce sont les premiers essais d’un musée collaboratif en France et aujourd’hui un appareil théorique et d’évaluation, grâce en particulier à Samuel Bausson qui, malgré son jeune âge, est devenu le véritable Sage du web culturel en France. En bref, Museomix c’est aussi une équipe à dimension variable qui investit les musées pour expérimenter des visites. Des visites réelles, in situ, du site que les équipes  vont évaluer, puis  des visites améliorées ( celles qui seraient plus faciles à comprendre, plus ludiques et moins didactiques) pour lesquelles les Muséomix vont faire des propositions. . L’ événement se déroule dans un musée « volontaire » pendant quatre jours (et quatre nuits) au cours desquels des équipes de passionnés (designers, codeurs, médiateurs…) élaborent et construisent des prototypes numériques de médiation du musée qui les accueille. Les Dessous menteurs (au Musée dauphinois de Grenoble), Blablamix (au musée de Lens) et Archi+ (au musée des Arts décoratifs de Paris) sont quelques-uns de la cinquantaine de dispositifs élaborés au cours des sessions, dans différents musées, organisées par  Museomix. A chaque événement de nouveaux participants sont formés, de nouveaux conservateurs sont conquis. Museomix, c’est aussi bien que ce que font les plus grands musées, au Royaume Uni ou aux USA, mais eux ont des moyens colossaux.
COUVe-ESPACES318III- INSTITUT CULTUREL DE GOOGLE. LA TECHNOLOGIE NUMÉRIQUE AU SERVICE DE LA CULTURE
Laurent Gaveau, directeur. 
L’Institut culturel de Google poursuit à Paris sa vocation de préserver et de promouvoir la culture en ligne. Sur sa plate-forme, la vingtaine de partenaires de l’institut peut participer à trois grands programmes : Art Project (œuvres d’art numérisées en haute, voire en très haute définition), World Wonders (présentation des sites du patrimoine mondial à l’aide de Street View et de la modélisation 3D), expositions virtuelles d’archives. Un musée largement virtuel, donc, mais aussi un outil de travail, car  Le Lab de l’Institut culturel a été voulu comme un espace de travail et d’échanges entre les mondes de la technologie et de la culture, équipé d’outils technique et animé par une équipe spécialisée Notre avis :  un lieu trop opaque/top secret, à notre goût, qui ne diffuse qu’aux intimes, mais bon, c’est Google à Paris, comme Martine à la Mer, alors on aime!
IV- LA COMMUNICATION DES MUSÉES ET LIEUX CULTURELS S’EMPARE DES RÉSEAUX SOCIAUX
Sébastien d’Anjou Responsable du développement des ventes, direction de la communication et des publics- Établissement public du Parc et de la Grande Halle de la Villette [s.danjou@villette.com]
L’enjeu, pour demain, est de faire de la communication « crossmédia » (transposition d’un même contenu sur différents canaux), voire « transmédia » (adaptation spécifique aux canaux et complémentarité des contenus).Beaucoup de musées ont intégré la gestion des réseaux sociaux dans leurs organigrammes. Comment font-ils de la communication virale ? L’article propose des solutions.
V – LA GESTION DE LA RELATION CLIENT : UN OUTIL PERTINENT POUR LES SITES CULTURELS
Jean-Michel Tobelem, Directeur Option Culture
Un peu de marketing ne nuit plus ! C’est  une vraie bonne nouvelle, avec cet article très pédagogique de Jean-Michel Tobelem, notre excellent Bilingue « Musée classique /Nouveau Musée », qui explique avec une patience infinie comment choyer ses clients, heu…pardon, ses visiteurs. Plus sérieusement, Jean-Michel Tobelem y explique comment les musées et les lieux culturels peuvent utiliser les outils et techniques de gestion de la relation client (GRC) afin d’élargir et de fidéliser leurs publics, mais aussi d’améliorer la qualité de l’expérience de visite, de personnaliser la relation avec les visiteurs… La création et l’exploitation de bases de données permettent, par exemple,  une plus grande réactivité et une réduction des coûts de gestion. Le marketing relationnel, le yield management sont aussi des stratégies qui offrent de nouvelles possibilités. Les relations avec les visiteurs des musées passent aujourd’hui par différents chemins , comme l’interrogation d’internautes pour concevoir un programme d’expositions et de manifestations ; l’aide personnalisée à la visite ; le recrutement de bénévoles ; le lancement d’une souscription sur internet pour l’achat d’une œuvre ; la mise en ligne de vidéos sur les travaux réalisés par le site ou de programmes de collecte de fonds en ligne, aussi !

 

Miro à la Fondation Maeght

Miro à la Fondation Maeght

VI- L’ART CONTEMPORAIN, UN DÉFI MAL MAÎTRISE PAR LES MUSÉES
Claude Origet du Cluzeau . Cet article vient rappeler, après les 5 propositions qui précèdent, que les contenus des musées, lorsqu’ils sont confrontés au présent, et particulièrement aux oeuvres d’artistes vivants, reprennent une énergie nouvelle. Outre qu’il permet de renouveler l’image des sites qui l’accueillent, l’art contemporain y attire de nouveaux publics. Pour faire entrer l’art contemporain en leurs murs, les musées et lieux culturels – ceux dont l’art contemporain n’est pas au cœur du propos – limitent souvent leur action à l’accueil d’expositions temporaires. De nouvelles formes de collaboration restent à inventer. Voir ici, en complément de cette présentation,  la vidéo  du projet de  l’artiste Xavier Veilhan à Versailles (2009)Et pas de panique, l’AFP fait sa petite crise de nerf , genre « c’est moi qui l’ai faite! Alors cliquez sur « Visionner », ça marche!):


VII- LE RENOUVEAU DES MUSÉES FRANÇAIS EST EN MARCHE
Evelyne Lehalle, directrice Nouveau Tourisme Culturel , evelyne.lehalle@gmail.com
La revue Espaces m’avait demandé ce qui, à mon avis, avait vraiment changé ces dernières années pour les musées en France. Comme tous les dix ans, environ, c’est la façon de communiquer ces objets – leur histoire, ou ce qui nous parle aujourd’hui- qui change, pour que soit accomplie la mission la plus vivante des musées : dialoguer et transmettre. APRÈS AVOIR LU tous les articles, mon avis est que les musées en France, avancent avec deux vitesses différentes:

Aux gros musées :  l’efficacité de la communication institutionnelle, avec l’ouverture récente de grands sites prestigieux, construits par des architectes-phares (MUCEM à Marseille, Louvre à Lens, Centre Pompidou-Metz…), ou l’organisation de méga-expositions associant plusieurs musées et lieux culturels d’une même destination (Estuaire Nantes – Saint-Nazaire, festival Normandie impressionniste…). Ces gros musées ne sont pourtant pas si « nouveaux », car ils confortent les codes habituels classiques des musées, qui sont des « boites avec des objets dedans », objets rares ou scientifiques, objets de peu ou chefs d’œuvres d’artistes, choisis pour vous par des spécialistes .

– Aux musées plus petits,  plus agiles :  l’innovation, des organigrammes beaucoup moins verticaux, des expériences plus confidentielles mais capitales car elles ouvrent l’avenir et ses mille possibilités : ils vous demandent votre avis, en quelque sorte, en vous associant à leur programmation. Les barrières entre professionnels et publics s’estompent, la médiation traditionnelle n’est plus si nécessaire, puisque vous avez la parole !
A vous de choisir ! 🙂

– POUR EN SAVOIR PLUS…

– POUR ACHETER le Cahier LE RENOUVEAU DES MUSÉES Editions ESPACES – Mai-Juin  2014, N° 318, en intégralité ou par articles, allez sur le site de la Revue Espaces,c’est  ICI ! En plus du Cahier sur les musées, vous trouverez dans ce numéro une enquête sur les Labels du patrimoine et une présentation-  bilan des classements (Qualité; classements; avis des visiteurs).  

LA PETITE SÉLECTION D’OUVRAGES de la Revue Espaces
Martine Regourd (dir.)Musées en mutation Un espace public à revisiter“Gestion de la culture”, L’Harmattan, 2013-
Marc TERRISSE- Le Musée dans tous ses états– Éditions Complicités, 2013
Denis Chevallier (Dir.) Métamorphoses des musées de société Premières rencontres scientifiques internationales du Mucem “Musées-Mondes”, La Documentation Française, 2013

Centre Pompidou à Metz

Centre Pompidou à Metz

INFOS EN LIGNE
– BLOG Nouveau tourisme culturel, – EVELYNE LEHALLE  (Hé…hé…Vous y êtes! Merci!)

– JEAN-PIERRE DALBERA Le renouveau des musées, la place prise par le numérique, sur  SLIDESHARE

SITES INTERNET
– Louvre DNP – Museum Lab :  http://museumlab.fr/
– Museomix:  http://www.museomix.org/
– Institut culturel Google : http://www.google.fr/intl/fr/culturalinstitute/about/

 

 

Ken et son petit voilierKEN LE TOURISTE PARFAIT Ken était en Indonésie, à Raja Ampat très exactement, l’une des 13000 îles au large de la Papouasie occidentale…Ce qu’il y avait de bien, c’est qu’il avait pris son jet privé pour éviter les escales obligatoires des vols ordinaires (Djakarta ou Singapour). Il était invité par ses amis, propriétaires du bel Alila, 46 mètre s de long et trois ponts (Notre photo volée…). Sept jours de croisière l’attendaient. Un break inhabituel dans sa vie trépidante. Alors, très perturbé, il se posa deux questions : « Allait-il s’amuser? S’ennuyer? ». Bénissez Dieu chaque jour, mes amis, de ne pas connaître de telles angoisses…

 

 

 

 

 

C’est très moche chez vous?

 

Ken le Carolo

Ken le Carolo

Votre ville n’a « rien », pas même une petite église romane pour attirer les touristes? Votre campagne n’est qu’un tas de boue? Votre plage est souillée été comme hiver ? Ne soyez pas tristes, chers amis, car ce petit blog, qui décidément est une mine d’or, vous propose le Kit touristique de la Ville « la plus moche du monde » élue comme telle y compris par ses habitants, j’ai nommé : Charleroi, en Belgique ! Mon amie Vanessa Grandgagnage (Direction de la Stratégie touristique – Commissariat général au Tourisme Wallonie Bruxelles) n’a pas résisté, voyant que j’avais adoré la jolie Belgique que prépare Mons, capitale européenne de la culture en 2015, à me communiquer cette expérience grandiose et hors du commun et je la remercie ici de vous faire ce beau cadeau, à la fois artistique et marketing!
I- LA VILLE LA PLUS LAIDE DU MONDE Charleroi a compris, elle, qu’elle était la Reine de quelque chose, et donc sans concurrence. Bruxelles, Bruges, Gand, toutes ces villes sont belles, admirables et éminemment culturelles! En étant  laide, Charleroi propose « une autre Belgique », un « voyager autrement » qui enthousiasmeront, de plus, des cibles de visiteurs épatantes : les plus jeunes et les plus curieux, les blasés de tout et les intellos en manque-de-nouveautés-à-penser, les courageux et les « pas difficiles », bref, des CSP++ et  des jeunes ( dont rêve l’industrie touristique, inutile de le repréciser). Ces touristes de « rêve » ne râlent pas, s’enthousiasment en permanence de tant de laideur inédite, et voudront tous  partager leur émotion avec leurs amis sur les réseaux sociaux. Vivre une expérience, voir du « jamais vu ! », voilà deux tendances fortes du tourisme culturel et ce projet y répond parfaitement.

logo_black_180– CHARLEROI ADVENTURE ! Un  URBAN SAFARI!
Charleroi a l’un des taux de chômage les plus élevés du pays après l’extinction de l’industrie du charbon et de l’acier. La ville n’a pas non plus « reverdi », comme on le fait en France, ses terrils et ses anciennes villes minières. Elue « plus laide ville du monde » par un récent sondage du journal néerlandais Volkskrant, Charleroi, ou  plutôt l’un de ses  habitants, un artiste, Nicolas Buissart, a pris l’exact contre-pied du tourisme classique pour honorer cette mauvaise réputation. L’élite locale (Politiques, élites, par exemple) et les pros du tourisme de l’Office n’ont pas trop apprécié, au début du projet, mais depuis plusieurs années cette proposition connait un grand succès avec plus sieurs groupes de visiteurs inscrits chaque semaine.Lisons la Com’:
« Suivez nous pour un safari urbain et découvrez l’endroit où la mère de Magritte s’est suicidée, la maison de Raymond La Science (de la bande à Bonnot !), celle de Marc Dutroux, notre métro –fantôme et la rue la plus déprimante de Belgique ! Puis grimpez au sommet d’un terril avant de visiter une authentique usine désaffectée. Nous vous souhaitons une agréable visite sur notre site, découvrez notre itinéraire et réservez un siège pour le trip de votre vie. L’équipe de Charleroi Adventure ».
Charleroi VGII- UN ARTISTE A CONÇU LE SAFARI, Nicolas Buissart , (diplômé des Beaux-Arts, s’il vous plait ! ). Nicolas vous fait la visite en vous conduisant d’abord vers le site raté et abandonné, après plus de 10 ans de travaux, du projet de métro pour Charleroi, dont les stations sont aujourd’hui vides et les quais ravagés par les graffitis et le vandalisme. Après cette promenade risquée– saut des barrières sur la voie, trous dans les clôtures(voir la vidéo) vous escaladez un terril poussiéreux – vue magnifique sur les friches ! – et visitez le clou du passé de la ville lorsqu’elle était riche, ces aciéries abandonnées, rouillées, complétement désertes, où même les herbes folles ne poussent plus. La plus ancienne aciérie, Les Forges de la Providence, construite en 1836 a été reconvertie en atelier et un espace de performances par des artistes locaux. A votre retour par les méandres gris des rues (rue de Mons,«le chemin le plus laid de Belgique », aux dires de Nicolas, vrai spécialiste du laid,  vous rejoindrez les les décombres d’un hangar lui aussi délaissé, et converti en vaste dépotoir.  Pour le déjeuner, direction le centre commercial dans un petit café ou tout autre lieu  où Nicolas a ses habitudes.
– UNE PHOTO-SOUVENIR ? Nicolas a aussi ses coins favoris, comme ce lieu où vous poserez pour  la photo à côté d’une voiture incendiée ou devant un mur blanc noirci, tout souriants et avec votre cornet de frites.
Prix du safari : 25 € pour une tournée de cinq ou six heures, y compris un pique-nique.
VOIR LA MAGNIFIQUE VIDÉO DE LA VISITE AVEC NICOLAS BUISSARD COMME GUIDE !

 

urban GameCONCLUSION
Le tourisme culturel n’existe pas partout. C’est là son moindre défaut. Sans un cadre culturel ou naturel de grande qualité, ou sans événement majeur, n’y pensez même pas…Pourtant, convertir les faiblesses et les menaces d’un site absolument moche en véritables atouts et opportunités touristiques et culturels est tout de même possible! Liverpool (UK), avant d’être désignée Capitale européenne de la Culture, mais aussi Détroit, devenue ville en faillite et fantôme aux USA ont aussi subi ces passages à vide suivis d’une renaissance! Seine-Saint Denis Tourisme  propose  sans doute le meilleur exemple de reconversion d’une banlieue ingrate en ville « touristique » : le département, avec de fines stratégies,  fait feu de tout bois (Proximité de Paris, visites d’ateliers, balades de peintures ou de graf, rencontres avec les habitants…). Par contre, l’Ile de la Réunion, qui aurait pu se convertir en « Ile de Tous les Dangers » –ses requins odieux, ses routes dangereuses, ses séismes, son magnifique volcan bien vivant… n’a pas eu l’audace de créer une Réunion Adventure. A mon humble avis elle aurait dû, de nombreux touristes étant de plus en plus blasés par l’uniformité et la banalité qui guette notre tourisme en  France ou ailleurs. La sécurité est bien le premier incontournable du voyage, je le sais, mais plutôt que de recréer ex nihilo des parcs d’aventure, pourquoi ne pas plutôt sécuriser les vrais sites d’aventure authentique?

JR 2012 CharleroiPOUR EN SAVOIR PLUS !
1)CONTACT Contactez-nous pour un safari, ou pour une visite sur mesure ! Par email : info@charleroiadventure.com
Ou appellez-nous directement : +32.494.98.26.43. Et rejoignez-nous sur facebook Urban Safaris de Charleroi Adventure en anglais (+32 494 982643,charleroiadventure.com )
2) Où séjourner à Charleroi ? Nicolas Buissart vous conseille : Un séjour d’une nuit à Charleroi est uniquement recommandé aux voyageurs les plus robustes. L’Hôtel Pantone (pantonehotel.com ; double à partir de 79 €), près de la Gare du Midi de Bruxelles (45 minutes de Charleroi)offre un bon contraste avec  le gris du safari. L’hôtel est affilié à la société de correspondance des couleurs et le thème Pantone s’étend aux différentes pièces de couleurs.
3)Voir l’article d’Emma Beddington (The Guardian, langue anglaise) que nous avons utilisé pour cet article, ici Et cet article sur  « Format » ( en allemand) .

Asphalt_ParraIII- D’AUTRES ATOUTS CULTURELS DE LA VILLE, 7 exemples :
Le street art sert de fil conducteur à l’art contemporain  avec 1) une biennale d’art urbain, -ASPHALTE#1, créée pour « Participer au renforcement de l’attractivité de la ville et positionner Charleroi sur la scène culturelle, artistique et sociale belge » La ville devient un véritable musée à ciel ouvert du 3 mai au 26 octobre 2014. Une dizaine d’installations envahissent l’espace public. Voir les très bons commissaires, Alice van den Abeele et Raphaël Cruyt, qui  expliquent leur démarche . Les artistes 2014 : Invader, Boris Tellegen, Steve Powers, Todd James,Maya Hayuk , Sixe Paredes, HellO Monster, Huskmitnayan, Escif, Parra, Poch, Sozyone Gonzales, etc… 2). JR, à qui nous avons consacré un billet, avait en 2012 initié cette Biennale en affichant dans la ville 750 portraits des habitants, hilares 3) – La Ville des mots ! Chaque année en Communauté française de Belgique, une ville devient le centre névralgique de « La langue française en fête » et des « Ville des mots ». Jeux de mots, aphorismes, poésie s’affichent, s’exposent, se suspendent sur autant de calicots,banderoles, oriflammes, phylactères. La ville élue en sème des parterres de fleurs qui composent des mots, des vitrines transformées en autant de pages, etc…4) La ville en couleurs de L’Ancre : des artistes professionnels se mettent au service de l’expression citoyenne comme moyens d’information, de sensibilisation, d’interpellation, de proposition, de changement collectif. Les citoyens développent des liens sociaux dans leur quartier à population multiculturelle et grâce à ces ateliers, s’ouvrent à la culture et deviennent curieux des lieux culturels. Les artistes soutiennent les riverains et leur donnent des outils pour leur permettre de valoriser leur créativité, créer des espaces conviviaux imaginés par les habitants et pour eux.5) Maitallurgie, ou encore ( 6)cette fabuleuse équipe d’ Urban Game JAM de Charleroi, des designers, illustrateurs, développeurs et musiciens qui développent des jeux vidéos sur le thème de l’urbanité Exemples de jeux vidéos ici . 7 Vill3: L’objectif de Vill3 est de rendre aux Carolos la possibilité de contribuer au débat sur les mutations urbanistiques de la ville, par le biais d’un processus de réflexion et de création, axé sur la pratique des arts urbains et, plus généralement, sur la contribution de l’art au développement social.Toutes ces propositions s’ajoutent, évidemment, à un fonds « classique (lecture, musée…) mais nous pensons que ces nouvelles compétences pourraient, davantage que celles de l’offre classique de culture,  participer à  actualiser les stratégies et offres touristiques locales, voilà pourquoi nous vous les avons « sélectionnées »!
4) Lien vidéo (si  la vidéo  ne marchait plus sur le blog- On ne sait jamais, avec ces petites bêtes...).
Ken et sa Google CarKEN LE TOURISTE PARFAIT
Ken avait décidé de faire un petit tour avec sa nouvelle Google Car, qui conduisait sans lui. En bon Touriste Parfait accro de son job, il trouvait sa GC formidable pour ses rendez-vous d’affaires car il pouvait y réviser ses dossiers sans conduire, y préparer ses voyages, y réserver ses nombreux palaces et apprendre les quelques mots d’un chinois régional qui lui manquaient parfois. En toute liberté. Son seul problème  était son ex, Barbie. A chaque petit voyage e »n Google Car, elle lui serinait « Mais arrête, Kenou (sic !), je SAIS que tu as mis un fantôme pour conduire à ta place, quand le rendras-tu visible, my Dear ? »

Notre photo volée, comme d’ab, sur « images » de Google quand vous avez déjà tapé « Google Car »  dans la fenêtre… : Ken devant sa « Google Car »  vous souhaite une bonne semaine et vous attend pour de nouvelles aventures  next week! See you later!