Bonnes pratiques (4): Tourisme, Culture et Numérique

Ken et Julio Le Parc***

Avant de conclure la semaine prochaine (Gouvernances…) ce résumé en 5 billets des 220 articles du blog, voici l’épisode Révolution Numérique, celle qui a davantage modifié nos façons de penser, nos comportements et nos pratiques que tout autre évènement depuis l’invention en 1451 de la presse à imprimer par Johannes Gensfleisch zur Laden zum Gutenberg, né vers 1400 à Mayence dans le Saint-Empire romain germanique.

Penser globalement les mutations du numérique est très réjouissant pour les deux domaines du tourisme et de la culture qui représentent à eux-deux de nombreuses filières et des métiers très différents (Transport, Hébergement, Activités, Patrimoine, Arts ou Spectacles, Design ou Artisanat, etc…). Pour organiser la simplicité, nous vous proposons donc de ne retenir que le périmètre ou le Tourisme et la Culture travaillent ensemble (Grosso modo les trois temps de « La visite culturelle », Avant/Pendant/Après; cf.Schéma dans le précédent billet) , avec trois orientations : • Ce que peut le numérique… • …Et ce qu’il ne peut pas Trois mutations majeures à suivre…Avec une rubrique •  TOUS LES LIENS DU BLOG qui complètera cette présentation pour que vous disposier d’exemples concrets (France§Etranger).

I- CE QUE PEUT LE NUMERIQUE…

Pour les opérateurs du Tourisme, le numérique rend possible l’utilisation des données qui sont aujourd’hui à portée de clavier pour toutes les phases et pour chaque filière. On peut prendre pour exemple les différentes tâches comme la connaissance des clientèles et celle de l’offre culturelle ainsi que les données nécessaires pour mettre en œuvre l’information, la promotion, la commercialisation et la réservation de ces offres. – Les visiteurs, grâce au numérique, ont aussi la possibilité de rêver à une destination (films, vidéos, photos, réalité augmentée, musique…), puis de la choisir en comparant les avis de ceux qui la connaissent, ou d’être piloté (Géolocalisation) tout au long du voyage par un petit smartphone, pour ne jamais se perdre.

Magic Tate Ball, créée par la Tate (Lindres), une merveille!

Pour les opérateurs culturels, qui ont commencé le chantier de numérisation de millions d’œuvres ou de monuments dans les années 80 (en France), l’accès à toutes les données permet aussi de « positionner » leur offre, ses atouts et ses faiblesses, que ce soit un monument ou un festival, un musée ou une visite d’une ville. Le choix de « montrer » et diffuser ces œuvres à des milliards d’individus est devenu simple. Ces opérateurs peuvent aussi mieux cibler les visiteurs, non pas sur leur seul statut social et professionnel (scolaires, étudiants, personnes âgées…) mais par des caractéristiques très fines qui comportent leur goûts, leur situation géographique et donc leur degré de facilité à se déplacer mais aussi à comprendre ce que l’on présentera. Enfin les visiteurs profiteront , avant la visite, d’un maximum d’informations « en ligne » s’ils le désirent, avec une description fiable de ce qu’ils vont voir et découvrir « in situ », et des incontournables renseignements pratiques.

II- …ET CE QU’IL NE PEUT PAS

1) Construire des stratégies, qui demandent des objectifs précis, des projets de partenariats et une appréciation constante de ce qui est possible et de ce qui ne l’est pas. Quels visiteurs vont venir « spontanément »? Quels sont ceux qui devraient ou pourraient venir ? (Selon les Politiques locales ou touristiques). Que présenter à ceux qui ne vendront pas physiquement mais peuvent apprécier une connaissance ou des albums de photos, des jeux en ligne?

2) Décider du degré de médiation que l’on veut fournir pendant la visite (Exposition ; musée, monuments…) ou le spectacle (Musique, danse, arts de la rue, etc…). Grâce aux QR Codes ou à la NFC, à la réalité augmentée, aux films, images, etc…, la médiation peut être aujourd’hui complètement intégrée dans la présentation d’une exposition. Faut-il en ce cas redéfinir les tâches des médiateurs et des guides conférenciers pros? Certainement. Ces professionnels pourraient concevoir, en particulier, ces aides numériques intégrées dans les expositions ou les spectacles, ainsi que tous les dispositifs adaptés à la mobilité (Apps, audioguidage classique; contenus des sites, vidéos; adaptation aux enfants, aux touristes, etc..).

3) Evaluer les résistances au changement et les formations nécessaires aux équipes professionnelles. Quelles nouvelles compétences sont nécessaires, pour les nouvelles tâches, voire pour de nouveaux métiers en gestation? Car nous sommes encore « entre deux eaux », pourrait-on dire, à un moment où les jeunes « Why » (génération Y) ne sont pas des utilisateurs majoritaires, et où les réticences sont encore fortes pour passer au « tout numérique ». Un directeur d’agence de tourisme a fait la « Une » des magazines, la semaine dernière, parce qu’il avait supprimé tous ses catalogues en papier. «J’avais remarqué que les clients n’en avaient pas besoin, arrivaient à l’agence avec une bonne connaissance de ce qu’ils voulaient. On n’allaient pas se remettre devant l’écran ensemble.. », répondit-il en résumé aux journalistes, tout en précisant qu’un plan B existait « au cas où ». Mais, visiblement, la demande d’un catalogue en papier devient rare aujourd’hui. Rappelons en effet que plus de 80% des voyageurs préparent leurs séjour en ligne.

4) Revoir, en conséquence de ces nouveaux métiers/nouvelles tâches, les « organigrammes » des entreprises et des Services publics. La « verticalité » et une forte hiérarchie étouffent trop souvent aujourd’hui le désir d’innover, que ce soit pour le secteur privé ou celui du secteur public. Et, même si peu d’analyses chiffrées existent sur le sujet, il faudrait à mon avis recruter, plus vite et en plus grand nombre, de jeunes professionnels de la génération Y. Les profils de postes, en tous cas pour la Culture, sont d’un conventionnel, aujourd’hui! On se croirait dans les années 80. Mais pour recruter ces jeunes, il faudrait passer à l’évaluation et « faire son deuil » de nombreux dispositifs, de nombreuses « représentations » des métiers.

5) Vous aider à faire votre deuil des pratiques anciennes, des circulaires/directives/programmes d’un autre temps – pas toujours évalués, d’ailleurs-pour passer à des projets mieux adaptés aux nouveaux comportements des visiteurs. Car, si l’entrée du numérique dans tout projet demande une révision des objectifs, et donc des savoir-faire nécessaires, elle demande aussi un abandon de certains usages et pratiques précédents. Ex.: recopier l’ancienne  présentation-papier  d’un musée ou d’un monument sur un site web – pratique encore majoritaire, avec de longues « tartines » souvent jargonneuses… – a-t-il un sens? Ou encore : ne pas profiter des outils qui existent pour traduire ces textes en plusieurs langues a-t-il un sens? Ou enfin : comment jongler avec touts les supports (Sites Internet, mais surtout réseaux sociaux,apps,web TV, newsletters..) pour communiquer en multicanal?

III- TROIS MUTATIONS MAJEURES, à suivre de très près…

1) L’AVANT-visite est devenue prioritaire Pour la visite culturelle et la fréquentation des sites culturels, la période « avant la visite » est à mon avis devenue la période stratégique. Car le numérique permet de choisir sa destination grâce à l’information et aux « comparaison possibles » avec d’autres sites culturels, via aussi les avis des visiteurs précédents. Rappelons que 80% des visiteurs se servent d’Internet et/ou des réseaux sociaux pour choisir et organiser leur voyage. Plus les offres sont présentées et remplies par la créativité, l’humour ou un dialogue possible entre internautes ou entre internautes et directeur du site culturel, plus l’offre sera attractive. Les offres les mieux présentées, riches en images, avec un vocabulaire sans jargon, et accompagnés du maximum d’informations pratiques sont ceux qui seront choisis par les visiteurs en priorité. Et des offres « globales », comme le Voyage à Nantes, quasiment parfaite, permettent en même temps de savoir ce qui vous attend ET de vous réserver des surprises! Même perfection pour Mystère à La Baule, qui réussit à la fois à présenter la ville tout en ne respectant aucun standard (Chronologie ; descriptions fastidieuses, abus de dates…) . D’autres destinations jouent davantage sur le « caché », l’inédit, l’interdit, l’inconnu comme Paris Face Cachée, très bonne initiative qui qui ne propose que les seules coulisses, les surprises, « tout ce que les autres ne verront jamais ». Ce qui est certain, c’est que les aides à la visite numériques doivent être intégrées dans le parcours culturel avant l’arrivée des visiteurs. Et qu’il faut prévoir une forme de stratégie qui permette leur maintenance mais aussi leur mise à jour et leur évolution, régulièrement.

2) LE PARTAGE, LA PARTICIPATION ET LA CO-CREATION DE CONTENUS Un peu d’histoire…« Associer les habitants à la construction de leur musée »,vous vous souvenez ? Ce fut l’obsession des années « Eco-musées », des « Centres d’interprétation » et des « Musées de Société », entre 1960 et 1990 en France! Puis une longue période de glaciation politique tua net toutes les utopies. Les cours et séminaires les plus inventifs (sur les comportements des publics ) disparurent du jour au lendemain de l’école nationale du patrimoine, et les spécialistes de l’hygrométrie et de la conservation des textiles en milieu humide reprirent leurs droits.

Mont-Saint-Michel_MMC_Mécénat déductible impôts...

Aujourd’hui, cette réaction s’est, de facto, affaiblie. Difficile d’empêcher et de confisquer une tendance aussi forte que la demande cocréation et de partage, réelle source de contenus. Donc chaque jour on vous vante les mérites du « partage » :  les opérateurs du  numériques, en particulier,  mènent une véritable guerre pour récupérer et connaitre nos profils, nos adresses et nos comportements. Le « partage » leur assure un gros flux de ces renseignements. Même le mécénat veut vous faire « participer », individuellement, depuis votre petit canapé, à la rénovation du Panthéon ou du Mont-Saint Michel! Ce crowdfunding connaît de plus en plus de succès (Des aqcuisitons pour les musées  au très hype Chalet Society,  sur My Major Company). Bref, il est un point qui rassemble et qui réconforte , cette idée du partage et surtout du travail collaboratif  qui nous autorise à croire que  si tout le monde n’est pas expert, chacun peut le devenir! Partager ou échanger devient peu à peu la règle : co-voiturage, co-working ou co-habitation Habitants/Touristes (AirBnB, Couch surfing, partage des voitures, de parkings ou d’ aspirateurs). Tout peut se partager, s’échanger, se prêter…Ou presque !

3) LES PUBLICS « EMPÊCHES » ONT BONDI, avec près d’un milliard de touristes annuels dans le monde, chiffre qui croît de 5% par an soit un vivier quasiment inépuisable. Le Tourisme sait faire un choix parmi les nouveaux entrants (primo-visiteurs) et  habitués d’une destination (repeaters). Mais sa grande force est surtout de savoir qui il veut accueillir, pourquoi et comment. La Culture ne suit pas, paralysée par  les circulaires d’emploi de ses crédits , dédiés aux seuls « publics de proximité ». Aujourd’hui, grâce au numérique, les visiteurs du monde entier, ceux qui ne peuvent pas (éloignement ou manque d’envie, de temps ou d’argent…) venir visiter les sites culturels européens, sont à un clic de la culture. Ceux de la proximité aussi.

POUR CEUX QUI NE VIENDRONT PAS :  la plupart des grands sites touristiques européens prennent en compte les visiteurs « en ligne » et leur proposent des œuvres en haute définition, des visites virtuelles ou encore des jeux adaptés aux adultes, adolescents, enfants ou individus partageant les mêmes centres d’intérêt. Certains musées, comme ceux des USA ou de  Londres, ont commencé avant les années 2000. Nous avons d’ailleurs  écrit un article sur Le Rijksmuseum d’Amsterdam ,  qui a souhaité, pendant ses travaux cette année, ne pas rompre pour autant ses relations avec les visiteurs. L’idée? Satisfaire notre créativité, à partir des œuvres de leurs musée. Vous pouviez choisir une œuvre sur votre écran pour transformer votre salon avec un panorama ou pour customiser votre moto! Des pratiques irrespectueuses, dirons certains, mais à mon avis ce choix parmi les œuvres proposées nous oblige à tout regarder avant de nous décider; les utilisateurs, probablement ravis, assurent la bonne réputation du site culturel.

UN PEU D’HISTOIRE :

– Plus avancés que les nôtres, les sites culturels américains et canadiens ont commencés avant les années 2000 à explorer ce que l’on pouvait faire AVEC tous les visiteurs, ceux qui venaient réellement voir le lieu mais aussi ceux qui aimaient apprendre ou découvrir en ligne les collections et des activités.(Cf.Voir « Ressources » ci-dessous). From Virtual to Visceral, disait en 2009 Maxwell Anderson, pionnier des rapports innovants entre le numérique et la culture! Voir sa conférence en vidéo ici. Citons aussi le Musée national des Droits de la Personne de Winnipeg (Canada) qui avait décidé de créer sa collection avec, et seulement avec les internautes du monde entier (Nous ne ferons pas ce musée sans vous!« ) ; ou le Victoria and Albert Museum (R.U, Londres) pour ses expos temporaires co-produites avec qui voulait y participer  (Celle sur le Mariage; une autre sur le tatouage, avant les années 2000 ). Aujourd’hui les musées sont innombrables qui opèrent de cette façon, comme ce projet Remembrance pour la mémoire du Japon (Japanese national museum-USA-Notre Photo).

– Pour le Tourisme Culturel associé au Numérique, il y a tant de bonnes pratiques en France et dans le monde, que nous avons l’embarras du choix. Le pas a été franchi en France avec Visite Culturelle et TIC en France, première publication faisant la part juste au numérique. La Culture avançait de belles  idées, comme  « passer de la conservation à la conversation », que prophétisait, depuis le Museum de Toulouse, Samuel Bausson en octobre 2009,  et qui donna naissance à son génial Musée Légo.

A History of The World-Projet en cours du British Museum et de la BBC : ce sont les internautes qui choisisssent les objets, rédigent leurs notices (Photo) et disent pourquoi cet objet, selon eux, est important.

IV – TOUS LES LIENS DU BLOG!

1) Nos chouchous pour le tourisme culturel : le site et les pages Facebook, Twitter et , newsletters ou videos sur Daylymotion de l’Espagne ; Le Voyage à Nantes, le CDT du département de la Seine-Saint-Denis, Only Lyon, mais aussi une centaine d’autres exemples (à voir ci-dessous), moins « complets » cependant dans leurs approches des usages et pratiques du numérique que ces quatre exemples .

2) Nos chouchous en « Expertise Culture« – NINA SIMON, qui a écrit The Particpatory Museum. Abonnez-vous si vous voulez en savoir plus sur le partage à son blog .– SAMUEL BAUSSON pour Culture, mobilité, numérique et Musées  (Voir l’Open Museum, le Musée-Légo, et toutes ses productions sur slideshare qui sont à votre disposition . Enfin, pour l’Evaluation (Observation; bidouillage et travail collaboratif!) retenons MUSEOMIX, qui vient d’engager Grenoble et le Musée Dauphinois , après Lyon en 2012 pour le début de son aventure « Evaluation » que nous avons racontée dans le blog.

3) Pour  le contexte du tourisme culturel de demain, voir ici pour sur notre  blog et suivre au quotidien  ETOURISMEINFO pour le tourisme institutionnel, alternatif et culturel (Photo des super-experts!)

4) LES ETUDES des comportements des touristes : avoir sous la main celles d’  AMADEUS et de  GOOGLE.

5) LES TERRITOIRES, le développement et le NUMERIQUE :  plutôt que de penser trop court en vous demandant quelle sont les bonnes « apps » du moment, il faut penser globalement le musée, le monument ou le festival dans leur contexte (économique, politique, urbain, rural, etc…) et par rapport au  développement local . Des exemples de ces relations incontournables entre le tourisme, la culture et le développement local dans notre article  Batissons une planète intelligente.

6) Les stratégies des pros du numérique GOOGLE à VERSAILLES et Google art project .

7) LE TROISIEME PUBLIC, interconnecté en permanence , voir ICI et lire  La  BIBLE : vous trouverez tout sur l’ouvrage VISITE CULTURELLE ET TIC, coordonné par Philippe Fabry et écrit par Xavier Dalloz et André-Yves Portnoff.

8) HORS BLOG : POUR TROUVER, en plus des renseignements de ce blog, des modèles de stratégies et de très nombreux exemples, voir le fabuleux ouvrage de Nina Simon LE MUSEE PARTICIPATIF, ouvrage consultable gratuitement en ligne depuis peu . Nous vous conseillons le chapitre 5 sur le Comment faire ?  Vous abonner aussi à MUSEUM AND THE WEB, que nous vous avions présenté en 2010  vous pourrez y lire chaque année  le Palmarès des meilleurs musées du monde pour leur développement numérique. Ou allez butiner sur les 6 ( !) sites de la Culture, mais difficile de s’y retrouver avec le blog, le Lab, le Crossmedia ou les entrées sur a Numérisation,  pour suivre facilement l’actualité culturelle et numérique. N’oubliez pas cependant de présenter vos projets au ministère! L’an dernier le tourisme culturel était prioritaire pour l’attribution des subventions! Quand je vous dis que tout bouge… 🙂

BONNE SEMAINE a vous tous et Joyeuses Pâques! La semaine prochaine, cinquième et dernier article du résumé du blog avec la question : Quelle gouvernance pour le tourisme culturel? Et ne vous inquiétez pas, d’une part il y a d’excellents exemples, que nous vous indiquerons, d’autres part cette gouvernance  est facile à mettre en oeuvre!

Ken et ses gélules de voyages...

KEN LE TOURISTE PARFAIT Ken, Mark et Nathalie s’étaient retrouvés au Café de Flore pour faire le point sur l’actualité des Hôtels les plus « tendance » dans le monde. Leur ami Jean-Philippe NUEL, qui venait d’aménager en Hôtel et le Palais de Justice de Nantes et l’ancien Hôtel Dieu à Marseille, les attendait, avec sa définition de la créativité dans l’hôtellerie: « La créativité, dans l’hôtellerie, doit permettre de proposer au client une expérience sensuelle, culturelle, artistique et proposer un moment unique ou un instant de vie spécifique. C’est la possibilité de vivre une expérience qui prolonge le voyage lui-même, l’hôtel et la destination se fondant dans une même approche holistique »*. Ai-je une approche holistique ? pensa Ken qui, de Palaces en Jets privés autour du monde et chaque semaine, comme tout bon touriste d’affaire, devait surtout maintenir son rang de Touriste Parfait. Celui qui dépense sans compter et crée en permanence des retombées économiques sur son passage. « Je vais demander à Barbie Chérie !». Car dès qu’il entendait le mot « Culture », il se disait que c’était une affaire, certes, mais une affaire de femmes.

*Voir la citation page 18 de l’ouvrage Le Livret de la Décoration Rénovation Hôtelières. Nov.2012, Equip Hotel, Coach Omnium et Comité français pour la modernisation de l’Hôtellerie.

*** Photo du Haut : Ken devant Julio le Parc – Cercles successifs – Exposition au  Palais de Tokyo, Paris, du  10 avril au 20 mai 2013.

Photo du bas : Ken et ses gélules de voyage : Seychelles, Bora Bora ou Bahamas ? Oeuvre de Vaulot et Dyèvre, Bora Bora, 2011, à l’expo Minilux de la Fête des Lumière de Lyon 2011. Des leds sont incorporés dans les gélules.

 

Bonnes pratiques(3): Monuments, Musées, Evènements et Fréquentations

MONUMENTS, MUSÉES, EXPOSITIONS § ÉVÈNEMENTS, FRÉQUENTATION

Une politique de l’offre, pour la Culture, complétée par une excellente connaissance des visiteurs, celle  du Tourisme : voilà pourquoi travailler ensemble, pour les deux secteurs, devrait bien fonctionner! Voyons aujourd’hui de quoi est composée cette offre culturelle, avec ses principaux chiffres-clefs et une série de tableaux pour vous aider en fin de billet. Evidemment nous vous proposons des chiffres nationaux , mais il est facile de trouver des chiffres en régions, d’autant que ce sont les seuls valables pour travailler sérieusement à la mise en tourisme des offres culturelles.

I -LES MONUMENTS HISTORIQUES

1) Place mondiale

Sur la liste du Classement « UNESCO, patrimoine mondial de l’Humanité », la France, avec 38 sites classés, arrive en quatrième place après l’Italie (47 sites ), l’Espagne (44) et la Chine (43). 38 sites auxquels il faut ajouter la liste des 10 pratiques culturelles inscrites au titre du Patrimoine immatériel de l’Humanité de l’UNESCO, dont les Festnoz bretonnes et le repas gastronomique inscrits tout récemment(2012 et 2010).

2) Statuts et typologie des monuments : la moitié des monuments en France sont privés, l’autre appartient au secteur public, dont 100 monuments sous tutelle de l’Etat (via le CMN), 344 classés et 28 700 inscrits au titre des monuments historiques. Un tiers des monuments historiques relève de l’architecture domestique, un autre tiers des édifices religieux, et près de la moitié (49,4%) sont des châteaux, propriétés, grandes demeures.Les périodes historiques qu’ils représentent : 60% pour la période contemporaine et moderne ; 32,8 % pour le Moyen Âge ; 3,7 % pour la Proto et Préhistoire et 1,7 %, pour la période de Antiquité.Enfin sur cet ensemble 2500 monuments sont ouverts aux visiteurs.

3) La conservation et les travaux d’entretien coûtent de plus en plus cher au secteur public,  car chaque année de nouveaux arrêtés de classement sont décidés parmi les monuments historiques et de nouvelles décisions d’inscription sur l’inventaire supplémentaire des monuments historiques sont pris. (Conformément à la loi du 31 décembre 1913, loi-pilier de ces arrêtés).

4) Et une nouvelle loi ! Cette année de centenaire de la loi fondatrice, on la fêtera donc le avec… une nouvelle loi en préparation au ministère de la culture, après la révision en 2012 du Code du patrimoine qui atteint aussi des sommets avec  1952 pages pour sa dernière édition chez  Lexis/Nexis-(64 €) . La législation et les procédures administratives sont donc au coeur des politiques culturelles du patrimoine, d’autant qu’aux monuments s’ajoutent des ensembles urbains et paysagers et secteurs sauvegardés (loi du 4 août 1962) et les nouvelles  AVAP (Aires de mise en valeur de l’architecture et du patrimoine) créées le 12 juillet 2010 pour remplacer les ZZPAUP ).  Enfin « seulement »109 Villes et Pays d’art et d’histoire ont été créés depuis 1985, peut-être, d’après ce que me disent les élus,  parce que la procédure du label est contraignante pour les collectivités et que les compétences des animateurs en développement territorial, Tourisme,  Economie ou Communication, web…  sont facultatives.  

5) Profil des visiteurs français: 30% visitent les monuments au moins une fois par an, chiffre stable depuis 20 ans.  (Sur 100 personnes de 15 ans et plus, 29% ont visité un monument au cours des douze derniers mois. 73% ont visité au moins une fois un monument historique au cours de leur vie). Il ne faut donc pas, sous peine de déception, croire à l’ engouement du Patrimoine tant vanté dans la Presse,  comme nous vous l’avons démontré dans deux posts du blog. Remarque : il n’y a pas de statistiques, au ministère de la Culture, pour les visiteurs étrangers, bien qu’ils représentent plus de la moitié  des visiteurs.

7) Comme vous adorez cela, voici les champions du Centre des monuments nationaux!


II – LES MUSÉES

1) Combien de musées? les musées privés ouverts au public sont plus nombreux (env. 8 000) que les musées publics, qui, au nombre de 1315, sont labellisés « Musées de France » et régis par la Loi de 2002.  Parmi eux, un groupe d’une centaine de musées, dont les plus importants, sont dénommés « Musées nationaux » : Le Louvre, Orsay,Versailles, etc…  dont la grande majorité dont devenus autonomes grâce à leur statut d’ établissements publics.

2) Statuts et typologie des musées : répartition par propriétaire (1) et type de musées visités (2) :

Tableau 1


3) Profil des visiteurs : on retrouve les mêmes chiffres, à peu près,   que ceux de la fréquentation des monuments : sur 100 personnes de 15 ans et plus, 30 % ont visité un musée au cours des douze derniers mois. 77% ont visité au moins une fois un musée historique au cours de leur vie », dit l’Enquête sur les pratiques cultuelles des français (Ministère de la culture, DEPS).

4) Le Louvre, champion du monde ! Avec 10 millions de visiteurs en 2012 (+1 million par rapport à 2011, grâce à l’ouverture du Département des arts de l’Islam et des expositions temporaires, cf.ci-dessous), Le Louvre conforte sa place de premier musée du monde pour sa fréquentation. Et Le Louvre s’est doté d’une bonne ingénierie pour le Tourisme culturel, fait très rare en France. Voici ce qui figure sur son bilan 2011 :

Fidéliser les américains et prospecter de nouveaux visiteurs au Canada? Sans doute…

En 2012, les musées du Louvre, Le Centre Pompidou et le musée d’Orsay ont enregistré des fréquentations record. Même constat pour Le Centre Pompidou (+4 % avec 3,8 millions de visiteurs) tout comme pour le musée d’Orsay (3,6 millions de visiteurs soit +15 % de plus qu’en 2011) après ses importants travaux de rénovation des salles  de l’Impressionnisme réouvertes en octobre 2011.

III- LES ÉVÈNEMENTS CULTURELS

1) LES EXPOSITIONS TEMPORAIRES D’ART L’art servirait-il de consolation par temps de crise? Les bons chiffres des grandes expositions temporaires expliquent la croissance de la fréquentation des musées. Et aussi celle des grands monuments qui assurent ainsi le renouvellement de leurs publics locaux ou internatioanaux ou encore font alliance avec l’art contemporain (Versailles avec Joana Vasconcelos, Bernar Venet, Xavier Veilhan ou Takashi Murakami et Jeff Koons).

2) Quelques chiffres de fréquentation des expostions 2012 : Le Louvre : Le nouveau département des Arts de l’Islam, ouvert le 22 septembre, avait déjà accueilli 650 000 v. en décembre dernier . Au Grand Palais, les Galeries nationales :évènements produits par l’établissement,  dont  « Edward Hopper » : 478.000 v. ; au musée d’Orsay : « Degas et le Nu » : 480 000 v. et  « L’impressionnisme et la mode » : 500 000 visiteurs. Au Centre Georges Pompidou(Précédent record en 2010: Monet avec 910 000 visiteurs, mais aussi « Toutankhamon » en 1967, pendant six mois au Petit-Palais, avec 1,2 millions de visiteurs pour voir son masque funéraire :-).Voir le graphique ci-dessous . Le Centre Pompidou-Metz a lui aussi publié de bons chiffres avec une fréquentation de 475 000 visiteurs en 2012, due notamment à la remarquable exposition « 1917 ».

3) Comment expliquer ce succès? Peut-être est-ce un effet indirect de la crise, avec des gens qui partent moins en vacances , mais aussi un effet direct de  la mise en place d’une politique tarifaire avantageuse avec « 40% de visites gratuites », notamment pour les moins de 26 ans. Pourtant  la structure du public ne change pas, avec des CSP+, des classes intellectuelles supérieures, etc… qui fréquentent ces expositions à dominante « beaux-arts ».

4) Typologie des évènements : 1,5 millions pour la dernière Nuit Blanche à Paris : en une nuit certains  évènements font souvent « bien mieux » que les expositions pour leur fréquentation pour des coûts bien inférieurs. D’autres, pour éviter  le reproche d’action trop éphémère, deviennent moins ponctuels et s’organisent en « saisons », comme Lille Fantastic cette année (1,9 millions de visiteurs) qui a pris la suite des manifestations annuelles, Lille 3000,  organisées par Lille à partir de 2004, année où Lille fut capitale européenne de la culture.

La fréquentation touristique et culturelle la plus importante provient cependant des petits et grands évènements plus traditionnels organisés sur notre territoire : fêtes calendaires ou nationales (des Marchés de Noël aux « Journées de… » en passant par les fêtes commémoratives, celles dédiées à un art (Musique, Poésie…) ou notre incontournable 14 juillet et ses feux d’artifice.). Ajoutons enfin les innombrables  fêtes religieuses ou les fêtes des terroirs et de leurs production artistique (Peinture, Livre, art amateur…), artisanale (gastronomie, poterie, vannerie, lutherie, etc..), ou encore fêtes devenues des incontournables (Bayonne, Nîmes, Arles).

Les « nouvelles fêtes »! Depuis 10 ans se développent des évènements  étonnants, qui se déploient dans l’ensemble de la ville où d’un parcours du territoire, en  créant un public ex-nihilo (Estuaire à Nantes/Saint-Nazaire; Nuits Blanches… ). Des Fêtes traditionnelles sont aussi revisitées (Fêtes des Lumières à Lyon) ou modifiées ne profondeur chaque année (Fesival Interceltique de Lorient). Des « duos  magiques », comme ceux de Jean-Marc Ayrault/Jean Blaise à Nantes ou Martine Aubry/Didier Fusiller à Lille assurent leur gouvernance et leur « créativité » grâce à la priorité politique donnée au développement culturel de leurs villes.

Les formats plus classiques sont les plus  nombreux et  il faut sans doute multiplier par deux le chiffre 1500, celui de ceux qui sont officiellement labellisés pour les différents formats : Jazz, rock, opéra, musique classique, théâtre, danse…Et peu importe la « folklorisation » advenue pour la plupart des évènements locaux :  le rendez-vous programmé ou improvisé de la  fête est surtout un moment pour partager, participer, déambuler, danser, s’amuser, bref, s’intégrer, ne serait-ce qu’un moment, à la communauté qui nous la propose.

– Foires de l’art actuel international : ajoutons un petit focus sur le développement spectaculaire, surtout en temps de crise,  des grandes rencontres internationales du marché de l’art (Un Tourisme d’Affaires Culturelles ? ), aujourd’hui toutes internationales et qui connaissent donc une forte croissance (Art Paris Art Fair au Grand Palais du 28 mars au 1er avril 2013) en créant des antennes (Paris Photo ira à Los Angeles ; la Frieze de Londres est exportée à New York, Art Basel de Bâle s’est déclinée à Miami et Hong Kong. Bref, il y avait trois évènements en 1970 (Cologne, Basel et Bruxelles) et aujourd’hui il y en a 288, nous dit The Art Newspaper cette semaine, en décrivant cet engouement, qui a induit la  plus grande transformation du marché de l’art depuis 2 siècles.  Elles deviennent aussi un signe distinctif, un marqueur de Luxe et de vitalité économique pour les pays. VIP, artistes, collectionneurs et directeurs de galeries  s’y rencontrent. Bref, tous les gouvernements des pays émergents s’en emparent, du Moyen–Orient à la Chine (Art Dubai ; Pékin, Shanghai et Singapour). Nos futurs concurrents ? Certes.

POUR EN SAVOIR PLUS : – Où trouver une très bonne liste des évènements en France ? vous demande-t-on souvent ; voici notre site le plus pratique, celui de Voyage en France, pour lister les Musiques actuelles, le théâtre et la danse , les évènements plus récents et insolites, et toutes les autres catégories d’évènements, à voir ici .Car le secteur est éparpillé, peu étudié, et personne dans notre pays n’en fait l’observation ou l’analyse. Comment faire des progrès?

5) Profil des visiteurs des festivals : une étude*, cependant, a tracé en 2009 le portrait des festivaliers de musique (musiques ancienne et baroque ; musique classique ; musique contemporaine ; Jazz ; Chanson ; Variétés ; musiques actuelles ; musiques du Monde et Danse ). Bien que l’enquête n’ait pas interrogé les spectateurs sur leur satisfaction, elle brosse un portrait du  festivalier qui est plutôt une femme (59%), d’un âge moyen de 51 ans. – Les CSP des visiteurs sont toujours aussi inégalitaires que pour les autres domaines de la culture: « 58% de cadres et de professions intellectuelles ; et »quand les publics se renouvellent on constate que le profil des nouveaux visiteurs est le même ». Avec 58,2%, les cadres et professions intellectuelles supérieures dominent l’échantillon, comme pour les monuments et les musées  et sont tout aussi  largement surreprésentés (15,4% au niveau national)[…] « Les employés (11%), les agriculteurs (1,1%) et les ouvriers (0,7%) sont largement sous-représentés compte tenu de leur poids respectif dans la population active ». Mon avis: voilà, parmi les conclusions de  l’enquête, qui ne nous étonne pas. L’offre  et sa communication correspondent à ces publics, à qui l’on donne toujours plus, alors que cette surreprésentation date des années 70!

– Un public de proximité Le public est, en moyenne, majoritairement local (ville, agglomération)  et départemental : 30,1% pour le premier, 24,3% pour le second. Le public extra-régional vient en troisième position, avec 26,3%. Le public régional (15,6%) est nettement en retrait et le public étranger (3,7%) est marginal. Même si les situations varient fortement d’un festival à l’autre, ce résultat est tout à fait incroyable mais normal : l’ensemble des politiques culturelles françaises sont destinées aux habitants de la proximité, pas aux visiteurs touristiques, et peu est fait, par les opérateurs des Festivals, pour avertir les visiteurs lointains.Tant que ça marche, pourquoi pas ?

– Où logent ils ? Comme attendu (les festivals privilégient très largement les visiteurs de proximité dans leur communication ) l’hébergement a lieu chez soi, chez les amis, en résidence secondaire pour 85% des spectateurs. Seulement 5,8% des spectateurs ont recours à l’hôtellerie classique, 2,8% aux chambres d’hôte, de gîtes et des villages-vacances, et 3% sont en camping. « L’importance du recrutement local des spectateurs s’accompagne d’hébergements moins ouverts qu’on pourrait l’imaginer à l’égard de l’économie hôtelière : le logement à domicile domine. » Et, pourrions-nous rajouter, l’ensemble des retombées économiques doit aussi en pâtir. Mais c’est surtout le manque de visibilité et de notoriété au niveau européen ou international  de nos festivals que l’on peut regretter, au vu de ce constat. Mis à part quelques grands classiques populaires ou les vedettes (Cannes, Avignon, Lorient, etc…) qui attirent les foules et la Presse internationale, l’aspect « entre soi » du public local et le peu d’exigence des élus pour axer leur communication vers d’autres régions ou pays est inquiétant pour l’avenir des plus petits festivals.

-7-  Type de musiques et âge des festivaliers : logiquement, les spectacles de musiques du monde et de musiques actuelles affichent une proportion plus importante de jeunes, tandis que les musiques savantes sont davantage plébiscitées par les seniors. Le jazz et la chanson constituent quant à eux des genres que l’on pourrait qualifier de « trans-générationnels », moins sensibles à la question de l’âge.

8- Le tarif des festivals : si des  tarifs peu élevés ou la gratuité permettent aux moins connaisseurs d’assister à un festival pour la première fois, « le prix du billet n’est pas un frein pour les connaisseurs ou les fans ».

9- La saisonnalité : essentiellement motivés par l’offre, les festivaliers se jouent de la saisonnalité.  Si l’offre festivalière a longtemps été associée à la période estivale, elle s’étale aujourd’hui sur toute l’année.L’impact de cette diversité saisonnière de l’offre reste toutefois limité. Elle n’influe ni sur le renouvellement, ni sur l’ancienneté ou la provenance des spectateurs.

*L’ETUDE : Les publics des festivals,  novembre 2009- Etude  réalisée en 2009 auprès de 23 344 festivaliers pour 207 spectacles et 49 festivals.

IV- ARTICLES DU BLOG EN LIEN AVEC PATRIMOINE MUSEES EVENEMENTS ET FREQUENTATION

– Le PatrimoineLE POIDS ECONOMQUE ET SOCIAL DU TOURISME – CULTURE TOURISME ET DEVELOPPEMENT STRATEGIES DES ELUS ET PROFESSIONNELS –  LA VALORISATION DU PATRIMOINELE TOURISME DOIT PAYER ! –  UN MILLIARD DE TOURISTES DANS LE MONDE EN 2012 – UNE FREQUENTATION EN BAISSE EN France ? LIEUX D’HISTOIRE : QUELLE HISTOIRE RACONTER ?RETOMBEES ECONOMIQUES DU PATRIMOINE –  LES LABELS du patrimoine et des musées –Démarche-Qualité .

– Les musées: musées , Palmarès des musées français ,  musées étrangers, les musées suisses, les musées de Vienne (Autriche, Museumsquartier ) — TROIS RESEAUX CULTURELS BIEN ORGANISÉS : Terre Catalane. FEMS, fédération des musées de société( une démarche –qualité)et celui de Tistra.LA GRATUITE DANS LES MONUMENTS NATIONAUX :ET DANS LES MUSEES VISITES EN FAMILLECOMMENT MONTER UNE EXPOSITION ? Comment choisir une exposition ?Festivals de musique : en avant la musique!

V- OUVRAGES INCONTOURNABLES : 5 LIVRES ! Notre blog NTC vous a souvent recommandé ces ouvrages : 1- La Politique culturelle en France,  de Xavier Greffe, qui doit rester votre livre de chevet tant les problèmes et les solutions , pour le secteur, y sont bien exposés. Xavier Greffe ET Sylvie Pflieger-2009- 288 pages . En vente à La Documentation française, Editeur de l’ouvrage. 2- La Fabrique du patrimoine, de la cathédrale à la petite cuillère, par Nathalie Heinich .Maison des sciences de l’Homme, en vente en ligne ( 21€ – Comptoir des Presses d’Universités ). Cet ouvrage présente notre politique de conservation du patrimoine, qui semble ne plus connaître de limites ( Critères si nombreux, décisions de tout protéger, ou presque…) ce qui fait que les problèmes financiers sont aussi à l’horizon de la prochaine décennie. Lorsque nous devrons conserver , restaurer le patrimoine actuel mais aussi ce que l’on y classe chaque jour de nouveau.3- Le Rapport sur le patrimoine de Yann Gaillard (Commission des affaires culturelles) établi pour la préparation du budget 2010, qui fait un point toujours très actuel sur l’état du patrimoine, des musées et de leurs politiques en France. Rapport d’information n° 378 (2001-2002) de M. Yann GAILLARD, fait au nom de la commission des finances, déposé le 25 juillet 2002.4 LA FREQUENTATION CULTURELLE ( la Revue Espaces) ; 5- ET LE TOURISME CULTUREL, un peu de pub ne nuit pas !

*La semaine prochaine, ce sera le tour du résumé du Blog pour TOURISME, CULTURE ET NUMÉRIQUE ! « La grande révolution des médias numériques fait que l’on est passé d’une logique de consommation à une logique de contribution; et l’open innovation joue sur le désir de contribuer, de participer. A l’image de ce qui se passe pour Wikipédia et bien d’autres sites, le consommateur devient contributeur et créateur. Le jeu consiste à les repérer, à les motiver et bien entendu à les animer pour pouvoir capter toute cette richesse en suspension ! » Extrait du Cyber-entretien de Frédéric Soussin avec Emily Thompson, animatrice Open Innovation Touristique, Sidney, Australie du 9 mars, parue sur le site Etourismeinfo. Nous passerons ainsi de la Conservation à la Conversation, comme dit Samuel Bausson !

KEN LE TOURISTE PARFAIT « Cher Ken nous sommes dans un véritable lieu de référence pour l’art ! Cet espace insolite est idéal pour accueillir tous types de manifestations privées de 300 à 3 000 personnes dans une atmosphère résolument culturelle et contemporaine. La Sucrière de Lyon est aussi un espace évènementiel unique  par son positionnement mixte « art et évènement »  et je sais que c’est exactement ce qui vous convient ». OK ! Dit Ken à la ravissante Responsable de GL Events qui organisait tous les évènements de sa multinationale. Le lieu avait l’avantage « d’être à deux pas de Paris en TGV, et la Culture, pour les hommes d’affaire une source de joie et d’intelligence », termina La Ravissante. Ken n’osa pas la contredire, lui dire que parfois la culture était aussi une plaie. C’est simple, il se sentait à mille lieues des pros qui se faisaient des bisous aux vernissages Arty de Barbie, et il n’ouvrait pas la bouche de toute la soirée. Autodidacte, il avait toujours peur de dire une bêtise…Joie et Intelligence? Il ouvrit la portière de sa Maserati en doutant.

– LES PHOTOS DE KEN EN HAUT – Ken a visité en avant première Art Paris Art Fair au Grand Palais (28 mars 1er Avril au Grand Palais) hier, et il a posé devant l’œuvre « Colonne » de Pavel Pepperstein, 2010, Acrylique sur toile, 90X220cm- Galerie Iragui. En bas il est devant son œuvre préférée, « Sans titre »,60X50 cm, tirage argentique, 2006-Galerie Esther Woederhof.(Photos volée, comme d’ab..)

LES ANNEXES : TABLEAUX POUR COMPLETER VOTRE DOCUMENTATION

L'Ile-de-France rassemble presque 60% du nombre de visites des musées en France.

FESTIVALS -(Tableaux Extraits du livre cité)-1 NIVEAU D’ ETUDES DES FESTIVALIERS:

2- OU  LOGENT LES FESTIVALIERS EN FRANCE?


3- Stratégies des festivals pour les publics


Bonnes pratiques (2)

TOURISME URBAIN, TOURISME RURAL/TRANSPORT/HEBERGEMENT/
FORFAITS ET PASS TOURISTIQUES ET CULTURELS

 

Ken aux 40 ans du CAPC de Bordeaux (Oeuvre: La Maison,J.P Raynaud 1995)

Suite de notre feuilleton de printemps, cent Bonnes Pratiques pour le tourisme culturel, soit les exemples repérés par ce blog au sein des collectivités territoriales qui réussissent en France dans ce domaine. Avec si j’ose dire un Groupe de Luxe qui excelle pour le tourisme culturel : Nantes, Lyon, Lille et la Seine-Saint-Denis. Enfin une dizaine de pays étrangers font beaucoup mieux que nous, ne serait-ce qu’en accordant au tourisme culturel une place importante (USA, Royaume- Uni, Espagne, Allemagne, Pays-Bas et pays du nord de l’Europe..) ou très importante (Pays émergents, comme la Chine, les Emirates et la Corée du sud…).Le transfert de leur organisation, de leurs stratégies et de leurs savoir-faire serait tout à fait possible, mais le tourisme culturel traditionnel a encore, hélas, de beaux jours devant lui en France et le renouveler n’est pas une priorité politique, malgré ce qu’avait annoncé la ministre Silvia Pinel le 19 juillet dernier. Mystère….

I- TOURISME URBAIN: la Culture comme emblème

– De nombreuses villes ont investi prioritairement dans la Cultureen créant  leur nouvelle « marque culturelle» depuis 2 ans  : Lens (Le Louvre) , Metz (Centre Pompidou), Dunkerque (Capitale régionale de la Culture) , Narbonne (musée de la Romanité) , Marseille (Capitale européenne 2013 avec 78 autres communes), Saint Etienne (Creative City UNESCO pour le Design) , Le Havre, Mougins (MACM), Biarritz (Culture scientifique et technique), Versailles, Angers, Albi (musée Toulouse Lautrec) Aix-en Provence, Dunkerque (Capitale régionale de la Culture en 2013) . Bientôt ce sera le tour d’ Arles (Fondation Luma pour l’image, arch. Franck Gehry), de Rodez et son agglomération (musée Pierre Soulages, prévu pour 2014) ou de Paris et de Boulogne-Billancourt (Fondation Vuitton (Franck Gehry en 2013; Ile Seguin…). . Mais leur pari a du sens : avant elles, Lille, Lyon et Nantes, mais aussi Montpellier, Angoulême, , Strasbourg ont fait ce même choix depuis longtemps et sont devenues peu à peu des villes à forte image culturelle. Les villes culturelles profitent largement de cette image pour leur développement (Investissement pour Tourisme d’affaire ; installation d’entreprises ;afflux de clients et d’étudiants ou jeunes professionnels ; tourisme français et étranger sur leur territoire). Investir dans la Culture apporte donc de nombreuses retombées matérielles et immatérielles, en terme de renommée, d’image nationale et internationale. Paris est sans doute la ville qui, par défaut, résumerait tout cela : sans la Tour d’Eiffel, le musée du Louvre, celui d’Orsay, les quartiers de la Cité ou du Marais, l’Arc de Triomphe ou les immeubles qui bordent la Seine, y aurait-il encore 28 millions de touristes étrangers/an à Paris? On peut en douter. Bilbao, quant à elle,  est le meilleur exemple d’ingénierie du passage d’une ville en déclin à une nouvelle ville culturelle qui se recrée presque  ex nihilo en créant un nouvel urbanisme et de nouveaux équipements culturels.
Un bon livre, enfin !
Les villes, qui concentraient 8% de notre population en 1950 concentrent aujourd’hui 70% des français. Premier espace de fréquentation touristique de la destination France, elles participent, grâce à la culture, en particulier, à l’attractivité de notre pays; la culture est, rappelons-le, plébiscitée comme la meilleure image de la France par les visiteurs de l’étranger.Voilà un extrait de la présentation du livre  « Piloter l’attractivité touristique des destinations urbaines », Guide à l’usage des décideurs, un ouvrage de Marie-Laure Desmet qui selon nous est aussi le meilleur ouvrage en France pour comprendre le tourisme d’aujourd’hui et dans le monde entier. Une Bible ! Où l’acheter si vous ne l’avez pas encore fait ?  ICI !

II- Le TOURISME CULTUREL EN MILIEU RURAL semble pénalisé ces dix dernières années, face à la puissance des villes et à l’offensive du tourisme Durable, vert ,écolo, qui est devenu la priorité politique des Conseils régionaux et de la plupart de leurs petites communes. Peu de chemins, de routes historiques, de Circuits …ont été créés ces dix dernières années, et même celui de Saint-Jacques est d’une médiocrité étonnante. Les 10 000 pèlerins qui les empruntent en France sont sans doute tous prêts chaque année au « parcours du combattant » et, contrairement à ceux de l’Espagne, exemplaires, nos  chemins auraient bien besoin d’une fusion  « Culture et Tourisme » pour en magnifier le parcours.
On observera surtout , en plus des exemples précis de notre blog , l’explosion des propositions d’Oenotourisme . La Région Rhône-Alpes a d’ailleurs créé un accompagnement pour réussir la visite des vignes et la dégustation des vins. Mais c’est le projet de la La Cité des Civilisations du Vin de Bordeaux qui signe le mieux ce développement dela visite  oenologique en France. Ce Centre Culturel et Touristique du Vin a été reconnu par les services de l’Etat comme projet d’intérêt général. Une Fondation pour la culture et les civilisations du vin sera également créée et se chargera de l’exploitation. Le futur Centre. espère attirer plus de 400 000 personnes par an. Les agences X-Tu (arch.) et les anglais Casson Mann (scénographie, projet sur la photo) réaliseront  cette plateforme qui regroupera en un même lieu toutes les offres œnotouristiques de la région bordelaise mais aussi des autres régions viticoles du monde afin que les visiteurs puissent préparer leurs visites et leurs séjours dans ces vignobles. Ce projet rattrape, si l’on peut dire, le fiasco que nous avons signalé d’une impossible Cité de la Gastronomie en France, qui va se terminer par une dispersion des forces.

 

La future Cité des Vins de Bordeaux

La Gastronomie et des produits du terroir sont aussi  nos meilleurs « défenseurs » de la culture et de l’art de vivre à la française en milieu  rural davantage lié à la production des produits et dégustations régionales que ne le sont  les villes ;  avec le Tour de France, qui expose chaque année une France d’églises anciennes dans de magnifiques paysages et de petits couvents aux somptueux jardins, au bords des petites routes ou de la nationale 7 ! Chaque territoire « veut » le Tour!
– Dernière tendance forte de ce tourisme rural :   le rapprochement des pays « transfrontaliers », que ce soit pour l’ensemble du Massif des Pyrénées ou entre France et Belgique (Côte à Côte) ou les projets communs entre  Catalogne et Pays basque pour l’alliance entre France et Espagne.
– Enfin le développement de visites en familles (Agence de Développement Touristique de l’Aisne) et des célèbres Greeters qui, de guides conviviaux urbains, sont aussi devenus plus « ruraux »  avec  l’échelon départemental dans l’ensemble du  Nord-Pas-de-Calais.

II-TRANSPORT ET HÉBERGEMENT

Le Transport et l’Hébergement sont les deux premiers piliers de l’industrie touristique, et la culture pèse peu dans les objectifs et l’organisation professionnelle et financière de ces grosses filières. « Mais que fait le tourisme pour la Culture? », me demandait il y a quelques années une professionnelle de la Culture? « « Juste transporter 180 millions d’individus chaque année, les loger, les nourrir et leur proposer des activités « », lui avais-je répondu. Ce qui n’a pas changé : le Tourisme apporte à la culture ses savoir-faire pour augmenter le potentiel de fréquentation et ne pas le limité aux  habitants de la proximité.
– Bien sûr la Culture joue pour ces deux filières un rôle d’attractivité pour la promotion des destinations. Le tourisme sait utiliser largement avec les images du patrimoine national et local pour communiquer  et  vendre ses produits. Les visites culturelles ou et évènements culturels, qui font partie du troisième pilier (les Activités) accroissent la fréquentation touristique et culturelle, puisque plus d’un visiteur culturel sur deux est un touriste.

– Certaines destinations sont d’ailleurs culturelles à 100% , comme le musée de  Giverny Claude Monet ou Jazz à Marciac, le Festival d’Avignon, celui de la BD d’Angoulême, des jardins à Chaumont/s/Loire. La Préhistoire a également révélé des territoires, aux  Eyzies ou à Carnac.
1- LE SECTEUR DU TRANSPORT a lui aussi mille autres priorités que celle d’un mariage avec la Culture, mais nous avons vu aussi dans ce blog que la SNCF avait entièrement redécoré rame de RER pour le voyage vers Versailles, en 2012, ou remarqué l’installation d’un musée Rodin dans l’aéroport de Roissy récemment.L’entrée culturelle est aussi très exploitée par le secteur des Croisières sur toutes les mers du monde. Enfin la construction des tramways dans une dizaine de villes depuis les années 2000 fut accompagnée par des commandes artistiques tout au long du parcours.

Le beau stand de Design Hôtel au Salon du Luxe ILTM de Cannes en décembre 2012

2) Les HÔTELS : la Culture est , pour l’hôtellerie,  un atout de poids contre la concurrence! Hôtels avec des chambres d’artistes, ou espaces et déco conçus par des grand designers, chaînes hôtelières spécialisées « Design »  : la Culture est une marque de distinction et peut même aider à redéfinir ce que l’on entend par « Hôtel ». Définir de nouvelles fonctions, en particulier, qui correspondent mieux au voyageur d’aujourd’hui.
– On a vu que des visiteurs peuvent préférer un petit hôtel bien pensé , où ils rencontreront la création toute la journée, à un Palace 5 étoiles connu dans le monde entier. Malheureusement le nouveau classement officiel des hôtels français, les fameuses « étoiles », ne tient pas compte de cette nouvelle intelligence. Que vous placiez l’art au sein de votre projet, apportant  ne vous rapportera aucun point. Votre hôtel peut même être très laid et complètement dépassé par rapport aux savoir-faire actuels.


3- Hôtels et monuments historiques Enfin signalons, car tout n’est pas rose, le naufrage de l’opération nationale « Un hôtel dans un monument historique»,  lancée en 2010, naufrage car les réalisations et le succès de ces « paradores à la française »fut été compromis par les monuments proposés par l’Etat. Aucun joyau majeur ne fut proposé et l’absence d’un vrai  flux de visiteurs potentiels alentour pénalisa sans doute  la décision des investisseurs. Pourtant, lorsque  ces conditions sont remplies et si ces opérations sont menées rapidement, la reconversion Monuments-Hôtels fonctionne très bien. Les exemples de l’ancien Palais de Justice de Nantes en 2012 (Radisson Blu, 194 chambres) , l’annonce de celui de Lyon pour 2015 ( Intercontinental-140 clefs) ou l’ancien l’Hôtel-Dieu de Marseille (InterContinental de 194 clés, qui ouvrira en mars prochain) montrent que cette reconversion  permet aussi de conserver des bâtiments et l’esprit des lieux.Voir les conseils de la revue L’HôtellerieRestauration d’où est extrait ce petit tableau:

III-FORFAITS ET PASS
les Pass et Forfaits sont l’une des spécialités de l’ingénierie touristique, pour faciliter la prise de décision, l’accueil et le séjour des visiteur . Le Pass de Nice était un excellent exemple lors de sa création en 2007. Le « all Inclusive » et une réduction des coûts vous promettent aussi d’éviter les affres de l’embarras du choix, des comparaisons : vous faites confiance aux assemblages proposés (FNAC, Week-ends et Expositions). . Ces forfaits correspondent  aux publics de « niches », qui, mis bout à bout, compose le « grand public fidèle  » des visiteurs touristiques : amateurs de tel cépage de vigne ou de musique baroque, fans d’art contemporain, Troisième âge nostalgique du tourisme de Mémoire ou jeunes couples aisés parisiens de My Little Paris.

Les leaders du transport proposent tous des forfaits , comme la SNCF ou Air France . Cependant comme toute opération commerciale, ces forfaits, dont l’avantage est de permettent  au Tourisme de « faire du neuf pour communiquer », ne s’appuient pas toujours sur une réflexion globale élargie à la création d’une Destination. C’est pourtant la meilleure stratégie, adoptée par  Nantes pour Le Voyage à Nantes.
– Lille avec les suites de  Lille 2004,  ou Only Lyon qui fédère le voyage à Lyon ont aussi complètement revisité leurs stratégies. En Autriche la ville de  Vienne offre un excellent exemple de cette mise à jour nécessaire. Le Museum Quartier  a complètement rajeuni la destination « Grande capitale impériale historique » de Vienne.

– Londres, l’autre modèle! Londres est sans doute la ville la plus organisée en Europe pour son offre culturelle à la fois d’excellente qualité mais aussi très bien présentée (ah! les scénographes anglais!!!) et dédiée aux jeunes où à ceux qui ont leurs goûts.Pas de files d’attente, non plus, car on peut réserver son horaire pour les grandes expos.Voici le dernier forfait, trouvé ce matin pour l’exposition David Bowie, qui aura lieu à Londres au Victoria and Albert Museum du 23 mars au 11 août (Le  V§A des musées le plus cité dans notre blog,car bien que musée national, il est très innovant et a l’agilité d’un petit guépard ! ).Le TO TransEurope commercialise une formule 3j/2n au départ de Paris et Lille en EuroStar à partir de 285€ incluant 2 nuits à l’hôtel St Giles 3*, petits déjeuners anglais et entrées à l’expo. Même offre au départ de Nantes (tous les jours), Brest (les vendredis et dimanches) et Pau (les lundis, jeudis, samedis) à partir de 459€ TTC sur Cityjet. Egalement depuis Marseille, Toulouse, Lyon et Nice à partir de 356€ TTC avec British Airwayset 316€ TTC depuis Bordeaux. Offre est valable du 1er avril au 27 juillet, dernier retour.(Echo Touristique du 15 mars 2013).Citons aussi des forfaits pour Manet à la Tate Britain jusqu’au 14 avril, ou l’exceptionnelle expo de l’américain Roy Lichtenstein jusqu’au 27 mai (Voir l’affiche en bas de ce billet).

En conclusion : les meilleurs exemples cités dans note blog ne considèrent pas la Culture comme un gadget qui apporterait un « petit plus » à leur communication. Les industries du Tourisme peuvent aussi demander à la Culture d’apporter du sens et de la réflexion dans leur projets d’urbanisme et de restructuration et l’ensemble des filières culturelles peuvent y participer. Nous verrons comment elles font ce travail passionnant dans une prochaine synthèse (Gouvernances).

– EN SAVOIR PLUS  et compléter cet article avec d’autres nombreux exemples.(Derrière chaque lien : un article du blog!
TOURISME URBAIN: Investissement culturel des villes (Lille, Bologne, Bilbao, Cracovie, Liverpool et Région de la Ruhr(Forum d’Avignon) ;Intercommunalité comme celle de Roissy Porte de France (19 communes ont créé le musée d’archéologie très sympathique Archéa; exemple d’une Région(Rhône-Alpes). Une Capitale Culturelle régionale en 2013, Dunkerque ; une ville qui fédère ses musées, Angers.Sans oublier Nantes, véritable Star du tourisme culturel urbain.

HEBERGEMENT : les nouveaux hôtels et la Culture

TRANSPORTS : d’autres exemples ici.

TOURISME RURAL : Voir ici d’autres exemples (2010) lire ici l’épopée de la marque Oh Là Là du Département de Loire Atlantique.
OENOLOGIE EN ESPAGNE pour les VINS DE RIOJA

FORFAITS en France en 2013  et à l’

KEN LE TOURISTE PARFAIT

Aujourd’hui c’est mon jour de chance! pensait pieusement Ken en saluant la foule romaine depuis son balcon. Lei è il Papa del Mondo cultual? lui avait demandé un garde un peu obséquieux alors qu’il venait de garer son scooter sur la grand place. Et Hop! comme dirait Air France, le voilà  embarqué dans la petite troupe qui se hâtait vers le balcon et il dût lever le bras comme les autres…Et  voilà, Ken Il Turisto Perfetto, piú CultuRal che Cultuale, avait eu ce soir-là son quart d’heure de célébrité!

——————-NOS PROCHAINS BILLETS!

Définition : billet du 22 février 2013

Enjeux : billet du 1er mars 2013

Trois grandes tendances pour l’avenir du Tourisme Culturel (billet du 7 mars 2013)

– Tourisme urbain, tourisme rural/Transport/Hébergement/Forfaits et PASS touristiques et culturels : aujourd’hui

– Analyse de  l’offre culturelle (Patrimoine et musées, Evènements et expositions..) et un bilan des fréquentations : la semaine prochaine!

– E-tourisme culturel : 28 mars

– Politiques et modes de gouvernances repérés en France et à l’étranger:4 avril!

Notre Affiche de la semaine, pour annoncer la première rétrospective de Roy Lichtenstein (1923-1997) à la Tate Modern de Londres jusqu’au 27 août.Si vous y allez vous ne le regretterez jamais! Des forfaits ci-dessus mais aussi des hébergements gratuits (Couchsurfing) et des autobus pas chers pour Londres à trouver sur le web!